Au programme un saut pharaonique au-dessus des célèbres Pyramides d'Egypte avec le parachutiste grenoblois Arnaud Morey, du ski de randonnée à la belle étoile dans le massif de Belledonne avec le skieur-alpiniste François Neyron et une présentation des bienfaits du jeûne avec le diététicien Cédric Berthomier
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00:00 Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installés pour regarder si on parlait.
00:29 Bonjour à tous, bienvenue dans "Si on parlait", l'émission qui vous donne la parole chaque jour pour savoir ce qui se passe près de chez nous.
00:35 Et aujourd'hui, avec nos invités, on va faire un saut pharaonique au-dessus des célèbres pyramides d'Egypte,
00:42 tester le ski de randonnée à la Belle Étoile dans le massif de Beldone et s'intéresser aux bienfaits du jeune.
00:50 Et pour parler de ces sujets, j'ai à mes côtés François Néron. Bonjour.
00:53 Bonjour.
00:54 Bienvenue, directeur de la Belle Étoile, course de ski alpinisme qui se déroule fin janvier dans le massif de Beldone
01:01 et qui propose aussi aux non-initiés de découvrir l'activité au cours d'une rando étoilée.
01:06 À côté de vous, Cédric Bertomier. Bonjour Cédric.
01:08 Bonjour.
01:09 Il revient sur le plateau de Télégrenoble, diététicien spécialiste de l'arthrose installé à Mélan,
01:15 qui nous donnait des conseils alimentaires jusqu'à maintenant, mais on parlera tout à l'heure de jeûne.
01:20 Donc là, on est dans un autre type de pratique, mais qui peut être bienfaitrice pour le corps.
01:27 Exactement. On parle maintenant de prise en charge globale ou intégrative, c'est-à-dire que ça prend en charge...
01:31 On n'est pas qu'une spécialité, mais on englobe plein de petites spécialités qui peuvent améliorer l'état de la personne tout simplement.
01:38 Donc moi, c'est pour l'arthrose principalement.
01:41 Si vous êtes à table, il faut arrêter de manger puisque Cédric va vous donner des conseils tout à l'heure.
01:45 Et puis on a avec nous également Arnaud Moret. Bonjour Arnaud.
01:47 Bonjour.
01:48 Vous êtes venu, vous faites du parachute. Vous êtes grenoblois, spécialiste de vol relatif.
01:54 C'est une discipline qui consiste à réaliser des figures pendant la phase de chute libre.
01:59 Et on va démarrer cette émission et cette nouvelle année en prenant un peu de hauteur, un peu de soleil avec vous,
02:04 puisqu'on va aller sauter au-dessus des pyramides d'Égypte.
02:08 Ça fait, je crois, une quinzaine d'années que vous pratiquez le parachutisme.
02:11 C'est ça. Je l'ai découvert grâce à des amis qui m'ont offert un saut en parachute. J'en avais jamais entendu parler.
02:16 Et puis les images prouvent que j'ai bien accroché et je me suis régalé. Je continue à me régaler.
02:21 Il y a un cercle d'amis et on fait des choses assez exceptionnelles pour moi.
02:24 Donc les amis ont bien fait de vous diriger vers cette...
02:28 Je remercie les amis. Oui. C'était pour mes 30 ans.
02:31 C'était un cadeau d'anniversaire.
02:33 Exactement.
02:34 Ce genre de baptême qu'on offre comme ça.
02:36 Je suis entier, il va avoir bien peur.
02:38 Et puis finalement, il a accroché.
02:40 C'est une bonne idée.
02:42 L'expérience en parachutisme, ça se compte plus en nombre de sauts qu'en nombre d'années, j'imagine ?
02:47 Oui, un peu les deux, mais c'est essentiellement le nombre de sauts.
02:49 Vous en êtes à combien, vous ?
02:51 Un peu plus de 2000.
02:52 Ah oui, quand même. Alors ça représente finalement pas longtemps parce qu'un saut, c'est quoi ?
02:56 Une grosse minute ?
02:57 Non, un saut, c'est de l'ordre de 50 secondes de chute libre.
03:00 Après, il y a la partie sous voile qui peut prendre, on va dire, 2 minutes si on va très vite pour se poser.
03:05 Et jusqu'à 7-8 minutes si on prend le temps de profiter du paysage et qu'on a ouvert le parachute un peu plus haut.
03:10 Et des fois, c'est très agréable.
03:12 Typiquement sur les pyramides, il y a des sauts qui étaient prévus pour qu'on puisse profiter du paysage
03:18 et s'en imprégner avant de se poser.
03:20 Donc on ouvrait un petit peu plus haut que d'habitude.
03:22 Et passer au-dessus des pyramides à la verticale, c'est quand même exceptionnel.
03:26 Alors le parachutisme, c'est un sport individuel, mais qui peut se pratiquer en équipe
03:31 puisque vous participez régulièrement à des sauts collectifs qu'on appelle en grande formation
03:38 des sauts assez spectaculaires à avoir.
03:41 Là, j'ai des images d'un record du monde que vous aviez établi en 2017.
03:45 Alors vous n'étiez pas seul dans le ciel américain.
03:47 Non, on était un peu plus de 200, donc effectivement pas seul.
03:50 Et c'est effectivement de la grande formation.
03:52 Donc la grande formation, ça commence à peu près à 20 personnes.
03:55 En dessous, c'est du vol relatif à 4 ou à 8 ou à 16.
03:59 Et là, le jeu consiste à se retrouver d'abord en sortant d'une dizaine d'avions.
04:04 Donc il y a 20 parachutistes par avion.
04:06 On se retrouve, on se regroupe, on fait une première figure.
04:09 Une fois que la figure est faite, le chef au centre avec la petite banderole qu'on voit flotter au vent
04:14 donne le toc départ pour le deuxième point.
04:16 Donc là, ça veut dire qu'une partie des parachutistes se lâche.
04:19 On se regroupe sur une deuxième figure, bien évidemment qui est préparée à l'avance,
04:23 et puis une troisième figure et ça, ça constitue le record du monde.
04:26 Et après, on se sépare avant d'aller ouvrir les parachutes.
04:30 Alors ça ne s'improvise pas ce genre d'exercice.
04:33 - Je crois que vous êtes d'ailleurs formé aux États-Unis à cette discipline.
04:36 - C'est ça. C'est une amie grenobloise qui m'a fait découvrir ça au travers d'images du record européen
04:42 qui date de 2012, je crois.
04:46 Et là, j'ai rêvé en voyant les images. Je me suis dit ça, je veux essayer.
04:49 En France, c'est très compliqué de faire de la grande formation puisqu'on manque d'avions.
04:53 Les plus gros avions qu'on a font 20 places, donc c'est un petit peu compliqué.
04:57 Du coup, je suis parti aux États-Unis, en Californie,
04:59 où là, ils font des stages de formation, groupe de 40, groupe de 80, groupe de 100.
05:04 Je me suis régalé.
05:06 Ils m'ont proposé de rester une semaine de plus pour un événement qui était sur invitation.
05:10 J'ai changé mes billets d'avion et je suis resté.
05:12 J'ai prévenu mon employeur que je serais là une semaine plus tard.
05:16 Et je me suis régalé parce que les camps de formation, c'est de la formation,
05:20 au sens vraiment, on apprend les choses, on sait comment faire, on progresse.
05:24 Et puis le camp sur invitation, là, par contre, c'est des gens qui sont formés.
05:27 On va vite, on fait des points.
05:29 Et c'était une autre dimension. Et là, ça, j'adore.
05:31 – On voit là les avions qui emmènent les parachutistes.
05:35 On peut aller jusqu'à combien de parachutistes en même temps sur ce type d'exercice ?
05:39 – Eh bien, le retour actuel est à 400. – 400 ?
05:42 – Donc, moi, je n'y ai pas participé. C'était avant que j'arrive dans la discipline.
05:45 Donc, je rêve qu'il y ait eu une projection pour faire un 500,
05:49 mais c'est très compliqué parce que pour mettre 500 personnes en l'air,
05:52 à part l'armée, il n'y a pas grand monde qui sait faire.
05:54 Donc, il faut trouver un pays qui nous accueillerait. Il faut trouver les moyens.
05:58 Et si quelqu'un nous entend et souhaite le faire, on sera partant.
06:01 Et les 500 personnes, on les trouvera.
06:03 – Il y a quelques semaines, on peut me lancer un appel.
06:06 S'il y a des spécialistes du vol relatif qui veulent s'associer à ce projet des 500.
06:10 – Ah non, mais ceux-là, on les a. – Là, ils sont là.
06:12 – C'est l'infrastructure et les avions dont on a besoin.
06:15 – Il y a quelques semaines, vous avez participé à un vol où vous étiez moins nombreux,
06:18 mais sur un site assez particulier, un des sites les plus connus au monde,
06:23 c'est la fameuse pyramide d'Egypte.
06:25 J'imagine que tout le monde ne peut pas aller sauter comme ça en parachute au-dessus des pyramides.
06:29 – Alors, effectivement, il y a un gros travail qui a été fait par Skydive Pharaos sur place
06:33 pour obtenir les autorisations, mettre en place la structure, avoir un avion,
06:37 parce que c'est l'armée qui nous a largués.
06:39 Donc, ça veut dire qu'il faut des connexions. – L'armée égyptienne ?
06:41 – L'armée égyptienne, tout à fait.
06:43 Il faut les connexions pour avoir ce type d'avion, décoller de l'aéroport du Caire,
06:47 donc aéroport international, donc tous les processus d'entrée sur une zone internationale,
06:52 de rentrer dans un avion qui reste un avion militaire, un Hercules.
06:56 Donc, c'est un avion qui peut contenir jusqu'à une centaine de parachutistes.
06:59 Et là, effectivement, on était là pour faire un record d'Egypte
07:03 et un record d'Afrique de plus grande formation.
07:06 Alors, c'est un record qui est plus modeste parce qu'on était 50,
07:09 mais c'est un record qui est exceptionnel et qui restera en mémoire
07:12 parce que, pour moi, c'est au-dessus des pyramides.
07:14 Le site est juste exceptionnel. On n'est pas sur un aérodrome,
07:17 on n'est pas en Californie sur une zone de saut.
07:19 On est au-dessus des pyramides qui ont des milliers d'années.
07:21 Et c'est magique.
07:23 Donc, évidemment, il y a toute la pression qui se met parce que,
07:26 comme je vous l'ai dit, il y a l'armée, il y a l'avion,
07:29 il y a les gardes qui vous encadrent pour rentrer dans l'avion, etc.
07:32 Et puis, le premier saut, on n'a qu'une envie, c'est quand même de regarder les pyramides.
07:36 Et le coach nous a bien dit, non, le premier saut, on se concentre,
07:39 on fait le travail correctement, on se pose en sécurité
07:42 parce que ce n'est pas une zone de saut classique.
07:44 Elle n'est pas plate, il y a des cailloux, elle est ouverte au public.
07:47 Donc, il y a les chameaux, il y a tout ça.
07:49 Et malgré tout, dès que la première figure est faite,
07:53 on est quand même plusieurs.
07:55 Je dis "on" parce que j'en ai fait partie et le chef l'a vu,
07:58 mais j'ai quand même jeté un oeil en bas parce que quand même, c'était magique.
08:01 - La différence avec le record américain qu'on a vu,
08:04 c'est que là, vous étiez les 50 dans le même avion à partir en même temps.
08:09 - Donc, on est dans un Hercule qui a pour propriété d'avoir ce qu'on voit,
08:13 c'est-à-dire c'est une porte arrière, donc on sort tous par l'arrière.
08:16 Ça, c'est magique parce qu'on peut courir.
08:18 Le but chaud de l'Hercule, c'est qu'il avance à plus de 300 km/h.
08:21 Donc, il faut être extrêmement précis sur le largage
08:23 parce qu'à 5 secondes de plus, on se retrouve à 2 km de là.
08:26 Donc, il y a cette petite pression de sauter au bon moment.
08:29 Et puis, il y a une petite pression, c'est qu'entre le dernier qui sort
08:32 et le premier qui est sorti, il y a une distance considérable à couvrir.
08:35 Donc, les derniers se regroupent.
08:37 Et comme c'était la première fois, et on le voit à peine sur les images,
08:40 mais la ville du Caire est juste à ras des pyramides,
08:43 donc il ne faut pas faire d'erreur.
08:45 Il faut être capable de revenir se poser au bon endroit, etc.
08:48 Et ça n'avait jamais été fait en Égypte.
08:51 - Chacun a son rôle en tête sur une figure comme celle-là ?
08:54 - Oui, ça, c'est ma caméra, donc c'est ma position,
08:56 c'est ma main qu'on voit à droite.
08:58 Et effectivement, chacun a sa position.
09:00 On sait exactement ce qu'on doit faire et comment, à quel moment.
09:03 Donc, c'est de la danse, c'est une danse aérienne, en fait,
09:06 où il faut être synchronisé, il faut être à la bonne vitesse
09:09 parce qu'il y a des gens qui sont plus lourds que d'autres,
09:12 même avec la même surface.
09:14 On met des plombs, c'est assez technique.
09:16 Et quand on arrive à faire la figure et qu'elle vole au-dessus des pyramides
09:19 et que quand même, on jette un petit coup d'œil vite fait, discret,
09:22 pour voir, c'est quand même exceptionnel.
09:25 - Parce que moi, j'ai une question, on communique comment ?
09:27 - On ne communique pas. - C'est ça.
09:29 - Non, il n'y a que des signes.
09:30 Donc, quand on voit un signe de séparation, c'est qu'il y a les jambes qui battent.
09:33 Sinon, tout le monde connaît son programme.
09:35 - On ne peut pas se parler, là.
09:36 - Non, donc quand il y en a un qui ne fait pas ce qui était prévu, on adapte.
09:38 Mais c'est pour ça aussi que ce n'est pas ouvert à tout le monde
09:40 et qu'il faut un niveau technique assez élevé qu'on maintient, d'ailleurs.
09:45 C'est une de mes problématiques de réussir à m'entraîner tout au long de l'année
09:48 pour garder à la fois le niveau physique, le niveau de concentration
09:51 et puis le niveau de pratique.
09:53 Donc, on fait un peu de soufflerie l'hiver.
09:56 Mais comme on voit les images, la volée au-dessus des pyramides,
09:58 on voit la ville du Caire qui est juste à ras.
10:00 Là, on est strictement au-dessus de la ville.
10:03 Et puis, quand on va ouvrir les voiles, on va retourner avec les vents
10:06 qui nous poussent à se poser au pied de la pyramide.
10:09 - Vous chutez à quelle vitesse, là, sur un exercice comme ça ?
10:11 - À peu près 200 km/h.
10:13 Donc là, on était largué à 4 500 m.
10:16 Donc c'est un petit peu plus haut que ce qu'on fait en France
10:18 où on est plutôt à 4 000 m.
10:19 Mais c'est aussi parce que, pour des raisons évidentes de sécurité,
10:21 on se séparait un peu plus haut.
10:23 C'est-à-dire que le groupe, on ne devrait pas tarder à le voir.
10:26 On va voir sur une prochaine séquence.
10:28 - J'ai fait durer le plaisir avec ces images assez extraordinaires.
10:32 En tout cas, chaque seconde compte, j'imagine,
10:34 pour réussir la figure, avant d'être obligé de se séparer,
10:38 d'ouvrir le parachute ?
10:39 - Il faut réussir à gérer la vitesse sans se précipiter.
10:42 C'est-à-dire qu'il y a un ordre d'appontage.
10:45 C'est-à-dire que quand on arrive sur la figure, on apponte la figure.
10:47 Il y a un ordre, il y a une séquence à respecter.
10:49 Donc il faut à la fois aller vite,
10:51 tout en s'assurant que les autres sont au bon endroit,
10:53 que nous, on est au bon endroit,
10:55 que les références sont les bonnes,
10:56 qu'on arrive à la bonne vitesse, à la bonne altitude, etc.
10:59 - Et en plus, avec la complexité de se synchroniser avec les pyramides.
11:01 Je ne sais pas si vous l'avez fait exprès, mais...
11:02 - Ça, c'est le boulot du vidéomane.
11:04 Il faut savoir que Ville-de-Ville,
11:05 Juan Meyer, il est juste exceptionnel.
11:08 C'est lui qui fait les films comme Mission Impossible, etc.
11:11 Et il a l'art de nous mettre dans le cadre.
11:13 C'est-à-dire que nous, notre boulot,
11:15 c'est de faire la figure proprement et de la poser stable.
11:18 Ce qui n'est déjà pas si facile.
11:19 Et lui, son boulot, c'est de venir l'aligner.
11:21 Et il le fait de façon majestueuse. C'est magique.
11:23 Donc on a des images qui sont exceptionnelles,
11:26 bien cadrées, il fait ce qu'il veut avec.
11:28 - On réussit du premier coup un saut comme ça ?
11:31 - L'image qu'on vient de voir, c'était la deuxième tentative.
11:34 La première tentative de l'étoile qui s'ouvre,
11:36 elle était un peu dissymétrique.
11:37 On ne l'a pas trouvé très jolie.
11:38 Donc le chef a dit, on la refait.
11:40 - Est-ce qu'il y a un chef d'orchestre dans tout ça ?
11:43 - Oui, voilà, Patrick Pass, qui est toujours le même,
11:45 qui depuis, je dirais, 7-8 ans,
11:48 j'ai eu la chance d'être sélectionné,
11:50 de rentrer dans son groupe.
11:52 Et c'est lui qui organise,
11:53 qui est le chef d'orchestre de tous les records du monde, quasiment.
11:55 Donc il est français, il vit à Gap.
11:58 C'est quelqu'un qui est très agréable,
12:00 autant humainement qu'en coaching.
12:02 Donc à la fois, il nous apprend les choses.
12:04 À la fois, il sait nous recadrer quand on fait n'importe quoi.
12:06 Et il a toujours le bon mot pour faire réussir le groupe.
12:11 Parce que là, on voit 50 personnes, mais ce n'est pas 50 Français.
12:14 C'est 50 personnes de nations différentes qui viennent.
12:17 On se retrouve là.
12:18 On n'a pas volé ensemble depuis quelques mois.
12:20 Et il faut trouver les bons mots pour manager ce groupe-là.
12:23 Et là, on n'a pas trop le droit à l'erreur.
12:26 On avait 6 sauts prévus sur les pyramides Passet.
12:28 Donc en 6 sauts, il faut réussir à se caler, à faire le record,
12:31 à faire les figures et à les placer parfaitement dans l'image.
12:35 - Ça peut être dangereux, cette activité ?
12:38 - Toutes les activités sont dangereuses.
12:40 On le verra aussi, je pense, en ski-alpinisme.
12:42 Mais oui, il y a une confusion générale de dire,
12:46 comme il y a de la vitesse et de l'exceptionnel, c'est dangereux.
12:49 En réalité, le sport de parachutisme n'est même plus considéré
12:52 comme un sport dangereux en France au titre des assurances.
12:55 Donc non, c'est un sport à sensation.
12:57 Il y a énormément de sensations, mais non, ce n'est pas dangereux.
12:59 - Il y a peut-être le moment où on se sépare qui est à gérer de façon différente ?
13:03 - Dans ces exercices-là, oui, il y a une part de danger.
13:05 De la même façon que rouler en peloton en descente du col du Galibier,
13:09 je pense que c'est dangereux aussi.
13:10 Moi, je ne le ferai pas.
13:11 Là, j'ai été formé.
13:12 Toutes les personnes qui sont là sont formées.
13:14 Donc c'est comme sur un circuit de Formule 1
13:15 où se suivre à 300 km/h à 2 m de distance, ça ne pose pas de problème.
13:19 Là, les personnes qui sont là sont capables de faire ça en l'air.
13:21 C'est-à-dire que quand on se sépare, quand on dérive, quand on approche,
13:25 on sait qu'on va très vite, qu'on n'a pas le droit à l'erreur,
13:27 mais on la maîtrise, etc.
13:29 C'est-à-dire qu'on sait qu'on va s'arrêter dans le mètre qu'on a devant nous
13:32 si on en a besoin et que le copain, il va faire pareil.
13:34 Donc là, je suis côte à côte avec Sandro.
13:37 Je lui fais signe que je passe au-dessus pour le filmer au-dessus des pyramides.
13:41 Ça, c'est des petits briefings complémentaires qu'on se fait entre nous
13:43 parce que j'ai vu qu'il était à côté de moi pendant le briefing.
13:46 Je dis que ça serait cool quand on va partir.
13:48 Mais Sandro, il a 6-7 000 sauts, il maîtrise tout ce qu'il fait.
13:52 Il sait que moi, je vais passer au-dessus.
13:54 Mais ce n'est pas complètement improvisé.
13:58 - Ces pyramides, même si vous n'avez pas pu les regarder pendant la chute libre,
14:02 une fois le parachute ouvert, c'était plus facile ?
14:06 - Oui. Là, on voit des images sous voile. C'est exceptionnel.
14:10 Moi, je suis passé à la verticale de la pyramide.
14:12 C'est impressionnant.
14:14 Là, j'ai compris ce que c'était que le mot pharaonique.
14:16 On les voit, je pense que tout le monde les connaît.
14:20 Mais d'être au pied devant, c'est très impressionnant.
14:23 Et passer au-dessus, c'est magique.
14:26 Je pense que peu de personnes...
14:28 Je viens de me poser au pied.
14:30 - Petit comité d'accueil.
14:32 - Alors qu'il y a les copains qui arrivent juste derrière.
14:35 Bon, attendez, on va gérer les priorités.
14:37 Là, c'est Stéphane Matoni, qui est le capitaine de l'équipe de Monaco.
14:42 Un ami aussi qui se pose.
14:44 C'est magique de se poser dans ce cadre-là.
14:47 Voilà. Alors, on ne voit pas vraiment sur les images.
14:50 Mais en plus, c'était le coucher de soleil.
14:52 Et là, le coucher de soleil, en arrivant, en se posant devant les pyramides.
14:55 Qu'est-ce qu'on peut rêver de plus quand on est parachutiste ?
14:58 - Alors, c'est de belles images qui donnent envie.
15:00 Même si vous avez dit, il faut des heures et des heures d'entraînement.
15:03 Des années de pratique.
15:05 On n'est pas pour autant professionnels quand on fait du parachutisme.
15:08 Ça n'existe pas. Non ?
15:09 - Alors, il y a des professionnels. Il y en a quelques-uns.
15:11 Très peu. Mais comme dans tous les sports, l'élite est professionnelle.
15:14 Nous, on est plutôt pratiquants assidus, on va dire.
15:17 Mais non, non. C'est les deniers personnels qui rentrent en jeu pour ça.
15:21 Alors, j'ai quelques sponsors.
15:23 Je travaille notamment avec un fabricant de matériel
15:25 qui, de temps en temps, m'aide sur mon matériel, typiquement.
15:29 Mais après, oui, on est ouvert.
15:30 S'il y a des sponsors, n'hésitez pas à venir.
15:32 Mais ça, comme je pense dans toutes les organisations.
15:35 Et après, j'ai la chance maintenant d'être salarié chez World Grid.
15:39 Une entreprise grenobloise basée à Échirol.
15:43 Et on est en train de regarder comment on peut organiser
15:47 pour m'aider à maintenir cette compétence.
15:50 Parce qu'il faut des journées pour aller voler.
15:52 Ce n'est pas quelque chose que je peux faire le soir après le travail.
15:54 Donc, ça nécessite des jours d'entraînement, des fois d'aller loin.
15:57 Donc, voilà. On regarde ça.
15:59 Là, le prochain séjour, c'est au Mexique.
16:02 Et mon chef m'a dit, "Oui, OK, on valide tes congés."
16:05 Ça ne tombe pas forcément pile au bon moment.
16:07 Mais je ne peux pas décaler ces congés-là.
16:10 Voilà. Ces dates-là, c'est l'entraînement au Mexique
16:13 avec le groupe international.
16:15 Je n'ai pas le choix.
16:16 Et donc, j'ai la chance d'avoir une société qui...
16:18 - Qui est souple.
16:19 - Qui est souple, qui accepte.
16:20 Et qui, en plus, a une politique orientée sportive.
16:23 Donc, ça, c'est très agréable.
16:24 - Est-ce que vous faites aussi de la wingsuit,
16:26 qui est une discipline cousine du parachutisme, Arnaud ?
16:31 - Ça fait partie du parachutisme.
16:33 Alors, j'en ai fait un peu.
16:34 J'ai eu une douzaine de sauts de wingsuit à mon actif.
16:36 Au-dessus de la Corse, notamment, à Propriano.
16:38 C'était magique.
16:39 Mais la difficulté, c'est que c'est aussi une discipline
16:43 très technique, très exigeante.
16:45 Et il faut la pratiquer à fond.
16:47 Et après, c'était de me dire,
16:48 soit je dédouble le volume d'entraînement
16:50 pour faire aussi de la wingsuit.
16:52 Mais ça ne passe pas dans l'agenda.
16:54 Donc, j'ai choisi de rester focalisé, pour le moment,
16:57 en tout cas, sur la grande formation.
16:58 - Bon, si je vous parle de ça, c'est qu'il y a un autre Grenoblois
17:01 qui s'appelle Vincent Cote, vous connaissez,
17:03 qui, lui, a survolé les pyramides d'Egypte l'an dernier.
17:07 Alors, en wingsuit, il passe pratiquement au contact,
17:12 à quelques mètres de ces pyramides,
17:15 dans un exercice très technique, également,
17:17 parce qu'il faut reprendre un peu, je crois,
17:19 d'altitude derrière pour pouvoir ouvrir le parachute.
17:21 - Oui, ils transforment leur vitesse horizontale
17:23 en vitesse verticale pour réouvrir à une altitude suffisante.
17:26 Après, on n'a pas les mêmes parachutes,
17:28 parce que c'est des parachutes de base jump.
17:30 Et ce qu'ils font est exceptionnel.
17:32 - Voilà, je ne m'amuserais pas à le faire.
17:34 Parce que, pour le coup, je n'ai pas du tout le niveau en wingsuit pour faire ça.
17:37 - Moi non plus, je vous rassure.
17:38 François, Cédric, ça vous attire la chute ?
17:40 Vous avez déjà testé pour un anniversaire ce type de discipline ?
17:44 - Non, pas trop.
17:45 - Non ? - Je préfère avoir les pieds sur terre.
17:47 - Moi, j'ai eu la chance, c'est à mon anniversaire aussi, je l'ai fait,
17:50 mais je fais d'autres activités, donc il faut faire des choix,
17:52 mais c'est quelque chose qui m'attire beaucoup.
17:55 - Bon, François préfère avoir les pieds sur terre.
17:57 Pourtant, l'épreuve dont on va parler maintenant
18:00 a un rapport quand même avec le ciel.
18:03 Et puisque François Néron organise la Belle Étoile,
18:15 la bien nommée épreuve de ski-alpinisme,
18:18 le nom n'est pas forcément explicite au premier abord,
18:21 mais c'est organisé dans le massif de Beldon,
18:23 et ceux qui connaissent le massif de Beldon connaissent aussi la Belle Étoile.
18:26 C'est un des sommets du massif.
18:28 - Le pic de la Belle Étoile. - Oui.
18:31 Qui a un peu moins de 2 800 m d'altitude.
18:34 - Alors, si une discipline qui a profité de la période Covid,
18:38 c'est bien le ski de randonnée, en tout cas,
18:41 avec deux années, deux hivers où les stations étaient fermées.
18:44 Il y a eu un nombre de pratiquants nouveaux importants dans cette activité.
18:48 Vous qui faites partie des anciens, vous faites partie du club d'ESA,
18:52 le Dauphiné Ski Alpinisme. - Du Team Isère Montagne.
18:55 - Et du Team Isère Montagne qui pratique ces activités bien avant le Covid.
18:58 Comment vous avez géré, regardé cette nouvelle clientèle,
19:02 en ski de randonnée notamment ?
19:05 - On a accueilli ce nouveau public avec bonne attention,
19:11 mais c'est vrai que ce n'est pas évident,
19:14 puisque les gens ont tendance à vouloir pratiquer dans un domaine sécurisé,
19:18 ce qui n'est pas le cas quand on pratique en montagne.
19:22 Donc elles se dirigent vers les stations
19:25 et la cohabitation n'est pas simple à gérer.
19:28 - Alors la déclinaison sportive du ski de randonnée, c'est le ski alpinisme.
19:33 Le principe, c'est un peu comme du trail,
19:36 sauf que le tracé se déroule l'hiver en montagne,
19:41 donc avec les skis au pied ou sur le dos.
19:44 - Oui, on évolue sur le même type de terrain.
19:47 On peut faire une similitude avec le trail,
19:49 mais plus particulièrement avec la discipline du sky running,
19:52 où on est amené à courir ou marcher vite sur des arêtes.
19:57 C'est ce qu'on fait, mais cette fois en hiver,
20:00 avec des skis au pied ou sur le dos, le cas échéant.
20:03 - Comme pour le trail, une bonne jauge de dénivelé sur ce type d'épreuve ?
20:09 - Oui, c'est la particularité de ce type d'épreuve.
20:13 On joue avec le relief,
20:16 et ça amène pas mal de dénivelé positif et négatif.
20:19 - On monte, on descend, on voit les sommets de Beldon,
20:25 où la course est tracée.
20:28 C'est une des rares courses en France, la Belle Étoile.
20:30 Il n'y en a pas énormément des courses de ski alpinisme dans la saison.
20:34 Pourquoi c'est compliqué à organiser ?
20:36 - C'est compliqué, et puis il y a une période hivernale
20:41 qui est de plus en plus courte.
20:43 Contrairement à ce qu'on peut penser, il y a pas mal de courses
20:48 qui sont très ramassées sur une période qui va de Noël jusqu'à fin mars.
20:55 Avant et après, les conditions d'endénigement ne permettent pas, malheureusement.
20:59 - Il y a 3 mois où ça peut se faire.
21:01 - Donc il y a une grosse densité, et ça pose des problèmes,
21:03 parce que les organisateurs sont obligés de se partager les week-ends
21:08 pour organiser leurs épreuves.
21:11 - Vous évoquiez la pratique du ski de rando qui se fait de plus en plus en station.
21:15 Paradoxalement, le ski alpiniste se fait vraiment dans un terrain vierge,
21:19 qu'on peut considérer de haute montagne,
21:21 avec tout ce que ça peut engendrer en termes de sécurité,
21:26 quand on lance une course sur des arêtes, notamment ?
21:29 - Oui, bien sûr.
21:31 On est tenu d'assurer la sécurité des participants
21:34 en mettant en place des mains courantes, dès que c'est nécessaire.
21:39 Pour que ça se fasse bien, et c'est le cas.
21:44 - On voit ces parcours typiques de la belle étoile.
21:48 C'est pas donné à tout le monde de pouvoir pratiquer une compétition comme celle-là,
21:53 de pouvoir s'inscrire à une compétition comme celle-là ?
21:55 - Alors d'emblée, non. C'est sûr qu'il faut faire ses gammes.
21:59 Il faut participer à d'autres épreuves un peu plus faciles d'approche.
22:04 Mais assez rapidement, si on y prend goût,
22:06 on peut accéder à ce type d'épreuve.
22:10 Après, c'est une question d'entraînement et de motivation.
22:14 - Il vous faut combien de jours pour équiper la montagne avant la course ?
22:18 - Alors, hormis les repérages propres au parcours,
22:22 en termes d'organisation pure,
22:25 on est sur le terrain toute la semaine qui précède l'événement.
22:30 Parce qu'il y a énormément de choses à faire en termes de sécurisation,
22:36 de traçage, de repérage.
22:39 La montagne évolue très, très vite en hiver.
22:42 Et donc c'est pour ça qu'on est en nombre et avec des professionnels aguerris
22:48 pour assurer la bonne tenue de la compétition.
22:50 - Avec un regard sur le bulletin météo, j'imagine, aussi.
22:52 - Constant, oui. Constant et même par anticipation.
22:56 - On l'a vu sur les images, ça se dispute en duo, à deux. Pourquoi ?
23:03 - Il existe des épreuves en individuel et différents types d'épreuves en ski-alpinisme.
23:08 Mais nous, on a la particularité de proposer uniquement une course par équipe,
23:13 de deux personnes, parce qu'il y a le phénomène de sécurité.
23:19 Partir en montagne seul, ça peut être très, très dangereux.
23:23 Donc là, en étant en binôme, chaque coéquipier veille sur son camarade.
23:32 - Alors on faisait le parallèle avec le trail.
23:34 Il y a beaucoup d'ailleurs de traileurs qui font une saison de ski-alpinisme.
23:38 Il n'y a pas trop avec le ski alpin de descente, un mois en tout cas.
23:43 On passe moins de temps d'ailleurs à descendre qu'à monter sur une course de ski-alpinisme.
23:46 - Oui, c'est sûr qu'il y a une grosse, grosse différence.
23:50 J'ai à côté de vous un moniteur de ski, parce que Cédric est aussi moniteur de ski.
23:53 Le ski-alpinisme, ça fait partie des activités pratiquées ou pas ?
23:57 - Un tout petit peu, oui. On est obligé déjà, pour être moniteur de ski, de faire des épreuves à l'ENSA.
24:03 Enfin, ça a changé à l'école de ski et d'alpinisme de Chamonix.
24:06 Donc oui, il y a un module où on est obligé de savoir faire.
24:09 Mais quand on est moniteur de ski, normalement, c'est que sur les pistes damées et sécurisées.
24:13 On peut sortir un peu, mais on ne va pas aussi loin sur, on va dire, hors des sentiers bâtis.
24:20 On ne va pas aussi loin et le mieux, c'est de prendre un guide aussi. Ça, c'est sûr.
24:23 - Vous n'avez jamais pris le départ de la belle étoile ?
24:25 - Non, pas encore du moins.
24:28 - Alors, il y aura du beau monde. Cette année, c'est toujours une course, de toute façon,
24:31 qui est très courue sur le calendrier français et même international.
24:34 Et cette année, vous aurez une paire au départ que les spécialistes connaissent bien.
24:39 Puisqu'il s'agit de Samuel Eki, qui est un grenoblois, membre de votre club, du Team Montagne.
24:44 Et puis, qui est associé, puisque c'est en duo, à Mathéo Jacquemont. On les voit là tous les deux.
24:48 C'était en 2022 quand ils sont devenus champions du monde de ski et d'alpinisme.
24:52 - Oui, c'était lors du Tour du Ritor, qui est une des grandes courses du calendrier international,
24:57 qui a lieu tous les deux ans. Et là, ils avaient réussi à remporter ce titre de champion du monde,
25:06 longue distance, par équipe.
25:08 - Ce qui leur a permis, derrière, de remporter la belle étoile.
25:10 - C'est ça, oui. C'était une bonne préparation pour gagner la belle étoile l'année dernière, en 2023.
25:14 - Bon, vous parliez du manque de neige, effectivement. L'arrivée de ces champions du monde, c'était un peu limite.
25:19 - C'était une année compliquée, oui.
25:20 - Ils n'ont pas fini en ski. La discipline va devenir olympique au jeu de 2026.
25:28 Alors, pas sur le format que vous développez à la belle étoile.
25:32 - Non, malheureusement, non. C'est un peu dommage, parce qu'on perd un peu l'essence de la discipline, à mon sens.
25:38 Mais bon, c'est pour des questions purement d'organisation, mais il y a des questions médiatiques aussi.
25:46 Il faut pouvoir diffuser une course. Et les conditions aléatoires, météo, entre autres, font qu'aux Olympiques,
25:57 il n'y aura que des épreuves en "stade".
26:00 - Oui, sur une toute petite surface, on fait une boucle.
26:03 - On fait une boucle sous format de sprint et relais. Mais rien à voir avec des courses vraiment typées montagne, malheureusement.
26:10 - Bon, on préfère cette version-là, même si c'est compliqué à suivre pour le public,
26:14 parce qu'il faut aller à des endroits qui ne sont pas forcément très accessibles.
26:18 Cette année, pour attirer l'élite, vous avez lancé un prize money, c'est ça ?
26:23 - Oui, il y a même deux types de prize money. Il y a un prize money pour la gagne, pour le scratch, comme on dit,
26:28 apparaîté entre hommes et femmes. Et on a un deuxième type de prize money qui récompensera la sportivité.
26:35 Mais bon, je ne peux pas en dire bien plus, parce que sinon ça tuerait le...
26:39 - Il y a des critères secrets qui seront évalués dans ces deux jours.
26:42 - Ça sera annoncé entre les deux journées de course.
26:44 - Bon, parce que ça dure deux jours, c'est le dernier week-end de janvier.
26:47 - Le 27 et le 28 janvier.
26:48 - Le 27 et le 28 janvier, avec une nouveauté depuis l'an dernier.
26:51 Pour ceux qui ne sont pas, et on est nombreux, capables de s'engager sur une épreuve comme celle-là,
26:56 il y a une version ouverte à tout le monde le samedi soir qui s'appelle la rando étoilée,
27:02 pour rester dans l'univers de l'étoile. C'est quoi le principe ?
27:07 - Le concept, c'est donc d'ouvrir la station de façon exceptionnelle,
27:12 puisque la pratique du ski-tandem est interdite en station,
27:15 et de proposer un parcours qui allie le côté sportif à le côté festif.
27:23 Et puis de permettre à monsieur tout le monde, même les grands débutants, de découvrir la discipline.
27:31 - Ça se passera au départ de Pippé, avec un encadrement aussi professionnel,
27:37 pour les gens qui ne sont pas forcément très à l'aise sur la discipline ?
27:42 - Alors il y a une sécurisation, les gens partent, ils sont encadrés, oui, mais il n'y a pas de...
27:47 - Oui, on les...
27:48 - Les départs sont libres.
27:50 C'est une épreuve qui a été organisée en partenariat avec le département de l'ISER ?
27:55 - Et de la communauté de commune du Grégoire-du-Dent, oui, tout à fait.
27:58 - Rando étoilée, tout le monde est invité à tester, en tout cas c'est gratuit, cette épreuve.
28:06 Il faut simplement venir avec son matériel.
28:09 Et puis il y a un petit comité d'accueil à l'arrivée.
28:13 Il y aurait normalement une ambiance un peu festive.
28:15 - Festive, oui, tout à fait, oui.
28:17 - Avec de la musique, un DJ, on le voit à l'image, pour animer l'après-course.
28:24 Et puis avec quelques stands liés à la pratique également.
28:29 - Bon, ça, ce sera le samedi 28 janvier, si vous voulez tester...
28:34 - C'est le 27 janvier.
28:35 - Le 27 janvier, pardon.
28:36 Le 27 janvier, oui, le 28, c'est le dimanche fin de la belle étoile, la course des pros, on va dire,
28:41 en tout cas des compétiteurs.
28:42 Mais le samedi soir, vous aurez cette ambiance en espérant que la météo soit de la partie.
28:48 Il y a toutes les infos pour s'inscrire, d'ailleurs, sur les deux types d'épreuves,
28:52 sur le site belle-étoile-ski.fr, qui est le site référence où on retrouve les infos pratiques.
28:59 Voilà, il s'affiche.
29:00 Et n'hésitez pas à tester, en tout cas, cette rando étoilée qui devrait monter en puissance
29:06 dans les années à venir, au départ de Pippé, donc sur le domaine des 7 eaux.
29:10 - Des 7 eaux, on fait de plus en plus de ski de rando la nuit, aujourd'hui,
29:14 en dehors de cette rando étoilée.
29:16 - Oui, parce que les gens, après leur travail, ils ont besoin de se divertir,
29:22 de sortir du quotidien du travail.
29:24 Et donc, oui, la pratique du ski de rando la nuit est bien présente,
29:31 mais il ne faut pas faire tout et n'importe quoi, parce que sur les stations, il y a des risques.
29:36 - Même quand les places sont fermées, on peut se dire, on pourrait y aller tranquillement.
29:39 - Non, malheureusement, non, non, non.
29:41 Il faut penser qu'il y a des gens qui travaillent, qui préparent la station de nuit
29:48 avec du damage via des câbles.
29:52 Et ça, c'est une composante qu'il ne faut pas du tout oublier.
29:56 - Un damer contre un ski de randonneur, c'est en général le ski de randonnée qui perd.
30:00 - Oui, c'est sûr, c'est certain.
30:02 - Et puis, je précise que pour ceux qui viendront en covoiturage à 3 au moins par voiture
30:07 pour cette rando étoilée, il y a un sac de produits locaux qui sera offert
30:11 pour inciter aux bonnes pratiques des produits Alpizer,
30:15 dont vous aurez forcément l'occasion d'apprécier, sauf si on suit les conseils de Cédric.
30:22 [Musique]
30:31 - Et oui, parce que dans cette rubrique Bien-être, Cédric Bertolini,
30:34 un pseudo-dététicien spécialiste de l'arthrose, va nous parler du jeûne.
30:39 Alors, à l'époque, quand vous veniez dans cette émission, c'était pour nous donner des bons conseils pour bien manger.
30:45 Cette fois, on est dans le conseil de ne rien manger, puisque le jeûne, c'est avec le chapeau sur le U.
30:51 Et pas le jeûne comme je suis, moi, on est tous autour.
30:55 - Jeûne est céterne.
30:56 - Comment on peut le définir, le jeûne avec le chapeau sur le U ?
30:59 - Le jeûne avec le chapeau, c'est une non-prise alimentaire, volontaire ou involontaire, pendant au moins 16 heures.
31:06 Ça, c'est un peu la définition de base.
31:09 Après, il y en a, ils le font presque naturellement, parce qu'ils ne mangent pas le matin,
31:15 et du coup, entre le repas du soir et le midi, ils le font un peu, mais c'est à partir de 16 heures qu'on a les bénéfices du jeûne.
31:25 On a parlé du jeûne un peu après le Covid, notamment sur les réseaux sociaux.
31:33 Pourquoi ? Tout simplement parce que pendant le Covid, la prise de poids moyenne, pour les Français, a été entre 2,5 et 3,3 kg,
31:39 dû au fait qu'on reste chez soi.
31:42 Et donc, c'est vrai que le jeûne a été beaucoup galvaudé sur la perte de poids.
31:46 Donc certes, ça marche bien pour la perte de poids, mais il y a plein d'autres choses bénéfiques pour le bien-être de manière générale.
31:56 – Mais ce n'est pas naturel de ne pas manger ?
31:59 – Eh bien, si, justement. En fait, comme je disais, on est vraiment câblés génétiquement.
32:02 D'ailleurs, tous les mammifères sur Terre ont des phases de jeûne, donc ça peut être quand ils sont malades.
32:06 La plupart des animaux sur Terre jeûnent quand ils sont malades,
32:10 soit parce qu'ils sont malades et qu'ils ont une infection, ou même quand ils sont blessés.
32:13 Après, pendant toutes les périodes de rute ou de ponte, la plupart du temps,
32:17 manger prend de l'énergie, et donc se battre, ou on va dire mettre bas,
32:23 demande aussi de l'énergie, on ne peut pas faire les deux en même temps.
32:25 Et donc, ces périodes-là, on a aussi l'hibernation, qu'on connaît tous,
32:31 on a aussi l'estivation, c'est plus en Afrique, c'est par exemple les crocodiles ou les serpents
32:37 qui se mettent au frais pendant l'été parce qu'il fait tellement chaud qu'ils brûleraient.
32:41 Après, on a les migrations également, qui sont des périodes où on jeûne pendant tout le temps.
32:46 Quand tous les oiseaux traversent l'Atlantique, il n'y a rien à manger.
32:49 Les oiseaux terrestres n'ont rien à manger, donc il faut bien qu'ils…
32:54 – Ils n'ont pas le choix.
32:55 – Voilà, ils n'ont pas le choix, effectivement.
32:57 Donc ça, c'est vraiment les principales raisons que le jeûne, au final, est naturel.
33:06 – Vous évoquiez les réseaux sociaux, effectivement, le Covid a dû amplifier
33:12 cette tendance à parler du jeûne, un peu à tort et à travers,
33:16 parce que sur les réseaux sociaux, ce n'est pas toujours facile de choper les bonnes informations.
33:20 En quoi cette pratique peut être bénéfique ?
33:24 – Ah ben, elle est bénéfique sur plein de choses.
33:26 Déjà, très rapidement, vous pouvez perdre du poids.
33:31 La perte du poids, la plupart du temps, est quand même bien fétrice pour la plupart des pathologies.
33:36 Pour Monsieur et Madame Tout-le-Monde, souvent, on va baisser son cholestérol,
33:39 on va baisser ses triglycérides sanguins, on peut améliorer sa glycémie,
33:43 c'est le taux de sucre qu'on a dans le sang.
33:45 Donc la plupart du temps, les bénéfices sont bien.
33:47 Après, il faut apprendre vraiment à bien faire ce jeûne.
33:52 Le jeûne se prépare, ce n'est pas du jour au moment,
33:54 "Ah ben, je vais sauter de repas et je vais voir comment ça passe".
33:58 On fait ce qu'on appelle une descente alimentaire et une remontée alimentaire sur des jeûnes plus longs.
34:05 Mais au début, on peut partir sur des jeûnes alternatifs,
34:10 le 16-18 qui a vraiment été le jeûne le plus parlé dans les réseaux sociaux.
34:15 C'est-à-dire, pendant 16 heures, vous ne mangez pas
34:17 et après, vous donnez 8 heures pour vous alimenter.
34:20 Donc voilà, après, vous avez des jeûnes un jour sur deux,
34:23 vous avez des jeûnes progressifs qu'on dit à partir de 24 heures.
34:27 Il faut savoir que le record, comme je disais tout à l'heure,
34:30 c'est plus de 360, je crois 362 ou 382 jours pour une personne obèse.
34:35 - Sans manger ?
34:36 - Oui, qui est un Mexicain.
34:37 Donc évidemment, il a de l'hydratation, il était suivi médicalement parce que c'était une personne très obèse.
34:42 Il a des compléments alimentaires pour toutes les carences,
34:44 mais on ne va pas mourir de faim.
34:46 La plupart du temps, on ne meurt pas de faim rapidement.
34:51 - 300, soit un an quoi, sans manger ?
34:53 - Oui, plus d'un an, c'est ça.
34:55 Comme beaucoup de choses, en fait, il faut trouver le jeûne, il faut y aller doucement.
34:58 Il faut se faire accompagner, c'est encore mieux, surtout si on a quelques petites pathologies.
35:02 Mais il faut trouver le bon jeûne parce que pas tous nous conviennent à tout le monde.
35:08 - Et quand on arrête de manger 16 heures et qu'on a 8 heures derrière pour manger,
35:11 est-ce qu'on va manger deux ou trois fois plus pour compenser ?
35:14 - Pas forcément, justement.
35:16 C'est un peu comme, on va dire, le mythe de faire du sport,
35:21 à jeûne et d'être en hypoglycémie.
35:23 La plupart du temps, on est en hypoglycémie, c'est-à-dire une baisse soudaine du taux de sucre dans le sang
35:26 qui fait qu'on a plus d'énergie parce qu'on a pris un sucre rapide.
35:29 C'est cette réaction qui fait que ça baisse très rapidement.
35:31 C'est comme si vous aviez un élastique, plus vous le tirez,
35:34 plus quand vous allez le lâcher, plus il est loin, plus le rebond va être fort.
35:38 C'est un peu pareil.
35:39 Donc si vous ne mangez pas et que vous partez faire du sport dans une intensité douce au début,
35:44 vous n'aurez jamais d'hypoglycémie.
35:47 Et au final, pour la faim, c'est pareil.
35:49 Les sports s'y adaptent très bien.
35:51 Et c'est vraiment socialement qu'on a trois repas, voire quatre repas,
35:54 si on rajoute le goûter en France ou dans la plupart des pays européens.
35:57 Et donc simplement s'écouter sur des fois quand on n'a pas faim.
36:01 On n'est pas obligé de dire "c'est le soir, il faut que je mange".
36:03 Si on n'a pas faim, on ne mange pas et ça ne sera que bénéfique pour le corps.
36:08 - On a deux sportifs autour du plateau.
36:10 Pour des gens qui pratiquent justement une activité sportive, est-ce que c'est compatible ?
36:13 - Oui, de plus en plus.
36:14 On s'aperçoit que dans tous les types de sport,
36:18 c'est plus utilisé dans les sports d'alpinisme à des fins de sèche et de perte de gras.
36:22 Parce qu'évidemment, le poids est directement un facteur limitant à la performance.
36:25 Mais on sait que maintenant, dans les sports, notamment du rugby et les All Blacks,
36:29 s'intègrent des phases de jeûne dans leur préparation, bien avant les compétitions.
36:35 Parce que vous avez vraiment un boost d'hormones de croissance.
36:37 L'hormone de croissance est une hormone qui est dopante quand vous la prenez en injection.
36:42 Mais vous pouvez avoir des phases de pic qui sont jusqu'à 20 fois supérieures à votre taux normal
36:47 quand vous êtes en phase de jeûne justement.
36:49 Donc intégrer ça dans un entraînement a vraiment son intérêt.
36:54 C'est toujours pareil, s'il est bien l'année.
36:56 On va faire son jeûne comme ça, sans rien.
36:58 On n'en parle pas au coach.
36:59 Il faut que ça soit intégré avec les coachs et un personnel médical pour en tirer tous les bénéfices.
37:04 - François, on sait que dans le milieu du ski alpiniste d'élite,
37:06 ils font très attention, les compétiteurs, à ce qu'ils mangent, à leur diététique.
37:11 Vous avez déjà entendu des athlètes qui utilisent le jeûne pour augmenter leur performance ?
37:17 - A ma connaissance, non. Je n'ai jamais entendu ce principe-là.
37:22 Mais il y a le mérite d'exister. Je pense qu'il faudrait creuser la question.
37:27 - On va arrêter la tartiflette et les creuser à la fin des courses.
37:30 - Oui, oui. Il y a une grosse dépense avant.
37:32 Après, on peut compenser. Mais oui, il y a tout à reconsidérer, certainement.
37:37 - C'est comme tout, c'est un moment choisi.
37:38 Il y a des moments pour manger, il y a des moments pour moins manger.
37:41 En fait, l'alimentation et la diététique, c'est bien gérer ça.
37:45 - On pourrait prendre le départ d'une compétition ou d'un marathon
37:47 sans avoir mangé les 16 heures précédentes ?
37:50 On parle souvent de la pasta party, il faut charger.
37:53 - Effectivement. Alors oui, la pasta party, à la base, ça vient un peu du vélo.
37:56 Le vélo, c'est quand même des efforts qui sont plus longs.
37:58 On considère déjà, sans même être en jeûne, qu'on a à peu près une heure et demie.
38:02 C'est vrai que là, ça fait un petit laïus aux boissons énergétiques.
38:04 La plupart du temps, ça ne sert à rien de prendre une boisson énergétique
38:06 sans même parler de jeûne là, si votre effort n'est pas supérieur à une heure trente.
38:10 Parce que votre corps, heureusement, a quand même les capacités de réserve pour ça.
38:13 Mais non, sur un organisme entraîné, vous pourriez très bien...
38:16 D'ailleurs, l'avantage, plus vous allez vous entraîner à jeûne,
38:18 plus votre corps va utiliser ces graisses qui ont un rendement énergétique.
38:21 Enfin, ces graisses qui se transforment en corps cétonique,
38:24 qui ont des rendements énergétiques plus élevés que les glucides, que les sucres.
38:27 Que le fameux glycogène qu'on dit, dont on fait les réserves en prenant des pasta party.
38:31 C'est pour ça que c'est vraiment quelque chose qu'il faut écouter,
38:33 aussi bien d'un point de vue arthrose, parce qu'il y a des vraies vertus anti-inflammatoires,
38:38 mais d'un point de vue aussi sportif, parce qu'on optimise son métabolisme énergétique.
38:45 Et dans certains cas, on peut aussi pharoser la prise de muscle,
38:48 parce que le jeûne, dans certains cas, peut aussi...
38:50 Donc c'est vraiment bien intégré, c'est vraiment un outil qu'il ne faut pas...
38:53 qu'il faut, selon moi, vraiment se porter, porter attention.
38:57 - Dans le cyclisme, je pense qu'ils ont un cran d'avance sur tous les autres sportifs.
39:02 Les formations actuelles du peloton professionnel travaillent énormément sur cette question-là.
39:09 - Oui, parce qu'ils font vraiment... - La chasse au gras.
39:13 - Le rapport poids-puissance est prédominant dans...
39:16 - On voit les coureurs du ZOO de France, on est impressionné de la carure très frêle de certains champions.
39:22 Vous l'avez dit, c'est vrai qu'il ne faut pas faire n'importe quoi, quand même, avec le jeûne.
39:25 On prive son corps d'alimentation.
39:28 - Vous avez une plateforme qui va se créer, dans laquelle vous allez collaborer, dans l'année 2024.
39:35 - C'est ça, c'est une plateforme qui s'appelle DocLivy.
39:37 C'est une plateforme qui est dite de médecine intégrative ou médecine holistique aux prises en charge globales.
39:41 C'est-à-dire que dans cette plateforme, moi, je vais m'occuper, pour le coup, des personnes qui ont de l'arthrose et de la perte de poids.
39:47 Mais c'est leur amener tous les outils pour avoir une perte de poids avec une restriction alimentaire.
39:51 Parce que je n'ai pas parlé de ce jeûne.
39:53 L'équivalent de jeûne qu'on va faire, c'est des termes un peu...
39:55 C'est une restriction alimentaire un jour sur deux de 600 kcal, donc avec des aliments spécifiques.
40:00 Et l'autre journée, ça sera sur un mois.
40:03 L'autre journée, vous avez un régime type méditerranéen pour vraiment apporter toutes les vitamines et minéraux et bienveillir.
40:08 Et le but vraiment d'avoir une prise en charge globale, c'est que les résultats sont bien plus élevés.
40:12 Parce qu'on travaille sur, on va dire, un triptyque de nutrition, sommeil, enfin, sommeil et activités sportives et la gestion des émotions.
40:21 Et la plupart du temps, quand vous faites ça, ça fonctionne vraiment bien mieux pour les résultats.
40:26 - Doclevy.fr, le titre s'est affiché sur cette émission.
40:31 Merci d'être venu tous les trois.
40:33 J'allais dire que ça m'avait donné faim, mais non, ce n'est pas le cas.
40:37 Je vais tester cette formule parce que moi aussi, j'ai envie d'être en bonne santé le plus longtemps possible.
40:42 Et puis pour pouvoir retrouver nos téléspectateurs très rapidement pour une prochaine émission.
40:46 Merci à tous.
40:47 - Merci.
40:48 (Générique)