Guillaume Bigot, éditorialiste, revient sur les déplacements de Gabriel Attal : «Est-ce que c’est un remaniement ou un grand déplacement? On peut se poser la question. Sans manquer de respect au Premier ministre, il y a un côté Martine, Martine au commissariat»
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00:00 Ce n'est pas certain que Berlin et que la Banque centrale européenne
00:03 nous laissent procéder à une extension de Noël,
00:08 parce que pendant que ces déplacements,
00:12 un déplacement chasse l'autre et qu'on amuse un peu la galerie avec ces déplacements,
00:15 il y a quand même des choses importantes qui se passent,
00:17 et notamment le fait que l'Allemagne a un peu cassé le bras de la France
00:20 dans une renégociation sur la question du pacte de stabilité.
00:23 Vous savez, vous vous souvenez, avant,
00:25 on était parti sur des critères de convergence pour faire l'euro.
00:28 Ces critères de convergence sont restés en vigueur après l'euro,
00:31 c'est-à-dire qu'en fait, il doit y avoir une réduction des déficits,
00:35 vraiment tout de suite et maintenant.
00:38 Et en réalité, on nous a expliqué pendant la pandémie
00:42 qu'on était dans un nouveau monde,
00:43 et dans ce nouveau monde, ces critères de convergence n'avaient plus d'intérêt.
00:46 C'est pour ça qu'on est passé de 2 000 milliards de dettes à 3 000 milliards de dettes,
00:50 le quoi qu'il en coûte, en quelque sorte,
00:52 le quoi qu'il en coûte sur la santé pendant le Covid,
00:55 le soutien à l'économie et le quoi qu'il en coûte sur les boucliers tarifaires.
00:58 Sauf que là, personne n'en parle trop,
01:00 mais évidemment, il ne faut pas trop parler des questions qui fâchent,
01:02 mais là, il y a des critères de convergence qui sont de retour.
01:05 Autrement dit, il va falloir éponger toute cette dette et l'éponger très rapidement.
01:08 Donc les cadeaux, les ségures, les grenelles, etc.
01:12 La planche à billets ou voilà, c'est absolument terminé.
01:15 Mais moi, ce que je trouve fascinant là-dedans,
01:17 c'est quand même aussi cette stratégie de déplacement.
01:20 Est-ce que c'est un remaniement ou un grand déplacement ?
01:22 On peut se poser la question.
01:23 Sans manquer de respect au Premier ministre,
01:26 parce qu'il est Premier ministre de la France,
01:28 il y a un côté quand même Martine, Martine au commissariat,
01:32 Gabriel au commissariat plutôt, comme la série.
01:35 Ça va commencer à faire beaucoup de dossiers en haut de la pile des priorités.
01:37 Gabriel au collège, Gabriel à l'hôpital, tous les jours.
01:41 Et en réalité, ça ne va pas pouvoir durer très longtemps
01:44 parce qu'il va y avoir d'abord un phénomène d'épuisement.
01:46 Et ensuite, en dehors du fait qu'il faut masquer le fait
01:48 qu'il n'y a plus tellement d'argent magique,
01:50 il y a un autre mécanisme qui est pourquoi aller au commissariat ?
01:53 Parce qu'il y a déjà un couac avec M. Darmanin.
01:55 Pourquoi aller dans le collège ? Parce qu'on a dit attention,
01:57 il n'y a plus vraiment de ministre d'éducation nationale.
01:59 On en a parlé hier, il y a un ministre de l'éducation et de la santé.
02:02 Et pourquoi aujourd'hui aller à l'hôpital ?
02:04 Parce qu'il n'y a plus vraiment de ministre de la santé.
02:05 Je vous signale, c'est santé et travail.
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