Avec Pascal Marchand : secrétaire adjoint du syndicat FO des hospitaliers de Chartres
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NewsTranscription
00:00 Le Grand Matin Sud Radio, 6h30, 7h, Patrick Roger, Benjamin Gleize.
00:05 Bonjour Patrick.
00:06 Bonjour Benjamin, bonjour à toutes et à tous.
00:08 En ce lundi 15 janvier, savez-vous Benjamin que si jamais on vous verse une prime par erreur,
00:13 on doit continuer de vous la verser par la suite.
00:16 C'est une décision de la Cour de cassation, on verra ça dans "C'est bon à savoir",
00:19 avec un avocat spécialiste, une avocate spécialiste du monde du travail.
00:24 Juste avant 7h, on reviendra et on vous donnera des informations tout au long de ce matin
00:30 sur ce cyclone qui est en train de frapper la Réunion avec les gens qui sont confinés,
00:34 des témoignages à suivre.
00:36 On va revenir aussi évidemment sur la polémique où D.A.
00:39 Castera et ses enfants, qui sont dans le public après avoir été dans le privé...
00:44 Non, l'inverse, l'inverse, la verse, la verse, oui, je m'y perds finalement.
00:48 Qui sont dans le privé après avoir été dans le public.
00:51 Sauf que ça rebondit encore un petit peu parce que la professeure, l'institutrice,
00:58 on disait une instite auparavant, dit "C'était pas ça, il manquait pas de profs",
01:02 là où était son gamin qui est venu dans un premier temps dans le public.
01:06 Bon, donc voilà, en tout cas ça démarre difficilement pour elle, ça va être compliqué.
01:12 Discussion et rencontre aujourd'hui avec les syndicats d'enseignants,
01:15 nous en parlerons d'ailleurs tout à l'heure à 7h10.
01:18 Le Grand Matin Sud Radio, la vie en vrai.
01:22 La vie en vrai, la vie des infirmières, des aides-soignants, des médecins aussi dans les hôpitaux.
01:26 Épuisement, conditions de travail dégradées.
01:29 Par exemple, l'intersyndical de l'hôpital de Chartres a voté un préavis de grève illimité.
01:36 Nous sommes avec deux représentants, Pascal Marchand qui est porte-parole,
01:40 qui est secrétaire général adjoint du syndicat AFO hospitalier de Chartres,
01:44 et puis à ses côtés Vincent Périchon aussi, aide-soignant CGT.
01:48 Bonjour Pascal Marchand.
01:50 - Bonjour à vous.
01:51 - Bon, tout d'abord, avant de voir précisément pourquoi vous vous êtes mis en grève
01:55 et comment ça se concrétise,
01:58 vendredi, ça ne vous a pas échappé,
02:00 Gabriel Attal est allé faire une visite dans un hôpital avec la ministre en charge du dossier, Catherine Vautrin.
02:05 On a retenu 32 milliards d'euros supplémentaires dans les cinq ans,
02:09 sauf que c'est un tout petit peu plus compliqué que ça.
02:12 Qu'est-ce que vous avez compris, vous ?
02:14 - Alors, moi j'ai compris que c'était une nouvelle promesse
02:20 faite par les politiques en général, quelles que soient leurs couleurs.
02:25 Voilà, je veux dire, c'est comme à chaque fois,
02:28 il y a les discours et puis après il y a le vécu sur le terrain.
02:31 Bon, moi j'entends le Premier ministre donner le chiffre de 32 milliards sur cinq ans,
02:39 divisé par 100 départements, après concrètement comment ça va se passer dans les établissements,
02:45 ça c'est le point d'interrogation,
02:47 et sous réserve que les 32 milliards arrivent bien sur le terrain.
02:49 Et puis après il y a la ministre de la Santé,
02:52 pour qui le dialogue social est une priorité absolue, d'après ce que j'ai compris.
02:56 Là aussi on verra comment ça se passera sur le terrain.
02:59 - Oui, c'est ça. Bon, les 32 milliards étaient déjà annoncés auparavant,
03:03 c'est un cumul, mais bon, on ne va pas rentrer quand même dans les détails.
03:08 Justement, pourquoi vous vous êtes mis en grève illimitée à l'hôpital de Chartres ?
03:13 - On s'est mis en grève illimitée pour le respect du code de la santé publique,
03:19 le respect du code de la fonction publique, les décrets, les lois,
03:24 en particulier en ce qui concerne le temps de travail,
03:27 de manière à avoir des effectifs suffisants pour assurer nos missions,
03:33 et tout ça pour la sécurité des patients et des résidents.
03:36 - Oui, d'accord. Parce que vous estimez que vous n'avez pas suffisamment de personnel,
03:41 notamment dans un secteur plus que dans un autre,
03:44 chez les aides-soignants, les infirmières, les médecins ?
03:47 - Non, non, alors c'est à peu près tout grade confondu,
03:50 il manque des agents un petit peu partout sur l'établissement,
03:55 et surtout dans tous les services, que ce soit en chirurgie, en médecine,
03:59 en EHPAD comme on dit maintenant, voilà, c'est quelque chose de général.
04:05 - Mais quand on dit que vous êtes en grève illimitée,
04:09 il n'empêche qu'il y a toujours des malades dans l'hôpital,
04:11 comment ça fonctionne alors ?
04:13 - Ça fonctionne par réquisition des personnels,
04:18 ça fonctionne au mieux des intérêts des patients quand même,
04:23 voilà, donc les patients sont informés, il y a des affiches, la presse en parle,
04:28 bon de toute façon les agents ne sont pas fous,
04:31 ils voient bien courir les infirmières dans les services,
04:33 ils voient bien les salles d'attente bondées aux urgences,
04:36 voilà, ce n'est pas quelque chose de nouveau,
04:39 nous ce qu'on voulait c'est que ça prenne un caractère un peu plus officiel,
04:41 et puis que la direction soit un peu plus réactive,
04:45 et que ce qu'on appelle les tutelles soient aussi un peu plus sensibilisées
04:49 à ces problèmes des sectifs, voilà.
04:52 - Oui, évidemment ça ne va pas jusqu'à refuser des opérations, des interventions,
04:58 puisqu'il y a la réquisition, et ça continue malgré tout, Pascal Marchand.
05:03 - Oui, non mais ça continue à fonctionner, on est dans la fonction publique, voilà,
05:08 mais c'est quand même un coup de poing sur la table,
05:10 parce que les agents n'ont même plus le temps de prendre leur congé annuel,
05:17 systématiquement on leur propose d'ouvrir des comptes épargnotants,
05:20 voilà, on en est je ne sais pas à 25 000 jours sur un établissement de 2200 agents,
05:26 voilà, c'est aussi la possibilité au moins de déjeuner, au moins d'aller aux toilettes,
05:31 parce que la plupart de mes collègues n'ont pas le temps de faire dans leur 8 heures de travail.
05:35 - Oui, oui, Pascal Marchand, vous vous êtes... vous travaillez à l'hôpital depuis combien de temps ?
05:39 - Depuis 1990.
05:41 - Depuis 1990, bon... - Et je suis infirmier.
05:44 - Oui, infirmier, ça fait 32 ans.
05:46 Et quand vous avez commencé, la situation n'était pas celle-là ?
05:52 - Alors non, la situation n'était pas tout à fait celle-là,
05:56 d'abord parce que nous avions, je dirais, un management bienveillant,
06:03 et puis il y avait un réel sentiment d'équipe, voilà.
06:09 Et aujourd'hui, à force de vouloir individualiser les primes, les services,
06:17 on est un peu plus dans l'individuel et un peu moins dans le collectif.
06:21 - Oui, d'accord, oui. C'est ça, chacun pour soi en quelque sorte, quoi.
06:26 Même si à l'hôpital, il faut cet esprit collectif pour accueillir les malades et les soigner,
06:32 et intervenir et courir dans les couloirs en permanence, quoi,
06:35 pour soigner effectivement tout le monde.
06:39 Merci en tout cas d'avoir été avec nous ce matin,
06:41 on a compris quelle était votre vie et pourquoi il y avait ce mouvement à l'hôpital de Chartres.
06:47 Vous pensez que ça s'arrêtera dans les prochains jours ou pas ?
06:51 - Oui, de toute façon, forcément ça s'arrêtera.
06:56 Alors forcément, on espère avoir une réponse locale de notre direction,
07:01 et puis avoir des choses un peu plus concrètes sur le terrain
07:04 que des annonces d'hommes et de femmes politiques.
07:07 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous, bon courage.
07:11 On salue au passage d'ailleurs tous les gens qui travaillent dans les hôpitaux,
07:15 soit les infirmiers, les aides-soignants, les médecins,
07:18 mais aussi le personnel administratif.
07:20 Il est 6h42 sur Sud Radio, dans un instant on rappelle des titres,
07:24 et puis est-ce qu'on marche sur la tête autour de Nordal Le Landais ?
07:28 Il est devenu papa en étant en prison.