Primaires républicaines aux Etats-Unis : les électeurs iront-ils voter malgré le froid ?
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Transcript
00:00 Bonjour, c'est une vieille tradition américaine, on va commencer par parler de l'Iowa.
00:05 Premier à voter, les caucus qui vont commencer aujourd'hui.
00:09 Ça fait 50 ans que ça se passe comme ça et ça a toute son importance.
00:13 Oui, ça a toute son importance tout simplement parce qu'effectivement, vous le disiez,
00:17 l'histoire des primaires en Iowa a commencé d'abord en 1972 à cause des démocrates
00:22 puisqu'il y avait eu des émeutes après lors des conventions démocrates de 1968.
00:27 On était en pleine guerre du Vietnam et les sympathisants du parti trouvaient que la manière
00:33 dont les candidats étaient choisis n'était pas très transparente et à l'époque,
00:36 l'Iowa avait un système extrêmement complexe pour choisir son candidat.
00:38 Et donc, on a décidé de commencer ce processus en janvier et donc ce sont les démocrates
00:45 d'abord qui ont fait premier en Iowa.
00:46 L'année suivante, ce sont les Républicains qui ont suivi.
00:49 Il faut savoir que c'est le premier vracing, c'est le coup d'envoi de la campagne,
00:53 c'est le moment où on commence à voir qui a des chances de gagner.
00:55 Et il y a des cas historiques, tout simplement, Barack Obama, on est côté démocrate,
01:00 mais en 2008 avait gagné le caucus de l'Iowa et ça avait effectivement lancé sa campagne.
01:05 On peut citer également Jimmy Carter qui, en 1976, avait tout misé sur l'Iowa
01:10 et qui est devenu président des Etats-Unis.
01:12 Donc c'est un endroit où les candidats investissent massivement parce que c'est le premier geste,
01:17 c'est ce qui va lancer leur campagne.
01:19 Si on prend 2016, eh bien 2016 c'est Ted Cruz qui l'avait emporté en Iowa,
01:23 alors il n'a pas gagné effectivement l'élection.
01:25 En revanche, il avait fait campagne auprès des évangéliques,
01:28 ils sont toujours surreprésentés dans cet état très blanc à 90%.
01:32 Mais par exemple, trois candidats, Rand Paul, Mike Huckabee et Rick Santorum,
01:36 avaient abandonné leur campagne en se rendant compte, tout simplement,
01:39 qu'après l'Iowa, il n'y avait personne derrière eux,
01:41 qu'il n'y avait pas ce fameux momentum, comme on dit aux Etats-Unis,
01:44 il n'y avait pas cet élan derrière eux.
01:46 J'ajoute un dernier détail, c'est que pour vous donner l'importance,
01:48 sur les 286 millions de dollars qui ont été investis à ce stade
01:52 par des candidats républicains dans les clips télévisés de campagne,
01:56 100 millions ont été investis dans l'Iowa.
01:58 C'est vous dire l'importance politique de ce petit état de 3,2 millions d'habitants
02:03 et on s'attend à ce qu'un peu plus d'une centaine de milliers de personnes votent.
02:07 J'ajoute que cette année, la participation est une vraie question,
02:09 on s'attend à -30 ce soir à 19h pour l'élection sur place.
02:12 Voilà, effectivement, on vient de le rappeler,
02:14 conditions météo catastrophiques,
02:16 ce n'empêche pas les républicains d'appeler leurs potentiels électeurs
02:19 à aller voter à Bramais-le-Froid et la neige.
02:22 Vous nous le faisiez bien comprendre, c'est important de ne pas se louper,
02:26 de ne pas rater ce premier rendez-vous
02:28 et l'histoire nous l'a déjà montré à plusieurs reprises.
02:31 Oui, absolument. Et si on prend cette élection,
02:33 celle à laquelle on fait référence maintenant,
02:36 on a effectivement, pour l'instant,
02:37 Donald Trump qui caracole en tête dans les sondages.
02:39 La vraie question avec Donald Trump, c'est de savoir si oui ou non,
02:41 il passera la barre des 50% et évidemment, ça montrera si oui ou non,
02:45 la campagne à l'intérieur du parti républicain, un peu anti-Trump,
02:49 en disant "attention, il y a quatre procès majeurs
02:56 et 91 potentiels chefs d'inculpation contre lui,
02:59 il faut arrêter", c'est un peu cette campagne qui s'appelle "Stop the chaos",
03:02 en gros, arrêtons le chaos,
03:04 et qui pousse donc les gens à aller voter pour d'autres candidats,
03:06 fonctionne ou non. Donc, Trump, première question,
03:09 aura-t-il l'énorme victoire attendue ?
03:12 Et ensuite, on attaque les candidats suivants,
03:14 Nikki Haley, qui est seconde dans les sondages,
03:16 et il y a évidemment Ron DeSantis.
03:19 Ron DeSantis est bien aimé des évangéliques.
03:22 Alors, je le disais à la première réponse,
03:25 les évangéliques sont toujours surreprésentés,
03:26 parce qu'ils sont très motivés et généralement, ils se déplacent.
03:28 Alors, par moins de 30, ça va jouer.
03:30 Ron DeSantis a joué gros sur la Iowa.
03:32 Il a fait 125 événements de campagne depuis le mois de mai.
03:36 Les autres sont à 37 pour Haley, 27 pour Trump,
03:40 donc beaucoup moins d'investissement dans ce petit état.
03:43 Alors aujourd'hui, Haley est devant.
03:46 Est-ce que Ron DeSantis pourrait éventuellement la doubler
03:49 à la faveur de ce caucus de la Iowa ?
03:52 C'est une possibilité.
03:53 Et ensuite, ce sera toutes les primaires qui vont dérouler,
03:56 notamment la suivante, c'est le New Hampshire la semaine d'après,
03:59 où on aura plus ou moins confirmation.
04:00 Mais en tout cas, l'enjeu est de taille pour Haley et DeSantis,
04:03 à savoir qui sera le second
04:05 et qui aura donc ce fameux momentum, cet élan.