Lisa, 3 ans, est morte en décembre dernier à Conches-en-Ouche, dans l'Eure. Sa mère et son beau-père, qui la battaient sont désormais en prison. La directrice de l'école où Lisa était scolarisée ainsi que le directeur de l'école de son frère viennent d'être mis en examen et suspendus de leur poste pour non-dénonciation de maltraitances.
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00:00 L'école n'a pas rempli son rôle, selon les enquêteurs,
00:03 car c'est une obligation légale.
00:05 Les directeurs d'établissement doivent signaler chaque situation de maltraitance subie par un élève.
00:10 Un signalement qui n'a pas été effectué pour la jeune Lisa décédée en septembre dernier
00:15 et son grand frère de 6 ans.
00:17 Les enquêteurs et le juge d'instruction ont en effet recueilli un certain nombre d'éléments
00:22 qui leur ont permis d'estimer que la directrice de l'école maternelle
00:26 et le directeur de l'école primaire pouvaient se voir reprocher une infraction de non-dénonciation
00:32 de mauvais traitement sur mineurs de moins de 15 ans.
00:34 Ils ont tous les deux été mis en examen et suspendus de leur poste par l'Education nationale.
00:39 Mais ils auraient dû dénoncer.
00:40 Ils se retrouvent en examen alors qu'ils ne sont pour rien non plus.
00:44 Ce n'est pas eux qui ont mis le coup fatal à cette petite fille, donc c'est honteux.
00:47 Pour moi c'est tout à fait normal, l'enfant, ils vont à la piscine,
00:50 donc les bleus de l'enfant ont bien forcément été vus, c'était obligatoire.
00:53 Selon le procureur, la directrice de l'école où Lisa a été scolarisée
00:58 affirme qu'elle n'a pas fait de signalement à cause d'un manque de temps.
01:01 Le syndicat des directeurs d'école dénonce une surcharge de leur responsabilité.
01:05 Nous avons le sentiment aujourd'hui d'être les fusibles, les fusibles de notre société
01:10 et que tous les maux de la société sont entre nos mains, mais nos mains elles sont petites.
01:15 On s'occupe de nos écoles du matin au soir, on ajoute ça le mercredi, samedi, dimanche.
01:19 On ne veut pas être les seuls fusibles, les seuls mises en accusée.
01:23 Les deux directeurs risquent chacun 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende.