57% des Français vont baisser leur consommation d'électricité en 2024, selon un sondage réalisé par le cabinet Wavestone et 49% d'entre eux vont moins consommer d'essence. Les détails avec notre journaliste BFM Business Guillaume Paul.
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00:00 Guillaume, on sent que les fins de mois sont très compliquées. On a d'ailleurs un sondage qui nous dit que les Français vont clairement continuer à serrer la ceinture.
00:07 Oui, ils vont continuer parce qu'ils ont bien compris que l'inflation est toujours là, que c'est pas gagné, que l'inflation est toujours là.
00:14 Ne serait-ce que dans l'alimentaire. Vous savez, les fournisseurs ont dit ce matin, alors on vous le dit tout de suite, cette année 2024, il n'y aura pas de baisse de prix en rayon, il y aura juste des petites hausses.
00:23 Bon, d'accord, une fois qu'on a entendu ça, on a compris, on va continuer à serrer la ceinture. Et on a un sondage qui nous dit qu'on va serrer un petit peu la ceinture sur tout, sur des postes même prioritaires.
00:32 Ne serait-ce que sur l'énergie, c'est un gros poste de consommation quand même l'énergie. Vous avez 57% des Français qui vous disent "je vais baisser ma consommation d'électricité cette année".
00:41 Bon, ça peut se comprendre, vous savez, le fameux bouclier sur l'électricité commence à être un petit peu troué. Depuis le temps, il y a encore une hausse qui va arriver au 1er février prochain, ça sera 10% maximum.
00:51 Le gaz, vous avez 45% des Français qui vous disent "là aussi, je vais réduire ma consommation". Alors le bouclier sur le gaz, il a disparu depuis la fin juin. Donc ça, c'est l'affaire classée.
00:58 Et puis même sur l'essence, 49% des Français vous disent "je vais faire en sorte de consommer moins d'essence en 2024".
01:06 Il y a d'autres postes sur lesquels on va faire encore plus d'économie.
01:08 Alors oui, parce que déjà l'énergie, c'est un poste qu'on ne peut pas complètement sacrifier. Mais alors, surtout ce qui est un petit peu plus secondaire, vous allez voir que là aussi, c'est quand même assez radical.
01:18 L'habillement, 64% vous disent "je vais acheter moins de vêtements en 2024".
01:24 56% qui vous disent "moins de dépenses de loisirs, moins de dépenses pour les voyages". 39% qui vous disent "moins de dépenses dans les produits d'hygiène".
01:33 Et puis alors, ça, c'est pas super free, mais vous avez quand même 32% des Français qui vous disent "je vais baisser ma consommation alimentaire".
01:41 Alors j'insiste sur le fait que ça, c'est des chiffres au niveau national, parce que vous imaginez que quand vous vous intéressez uniquement aux ménages les moins aisés, vous êtes sur des pourcentages qui sont encore plus élevés, voire assez effrayants.
01:52 C'est quand même, moi, je trouve assez révélateur du climat ambiant.
01:55 Et évidemment, le marché de l'occasion se développe.
01:58 Ah oui, oui, c'est là que vous voyez qu'il se passe beaucoup de choses. Ça, c'est l'arme anti-inflation par excellence.
02:01 Alors ça, moi, c'est un chiffre qui m'a étonné. Vous avez, sur les 12 derniers mois, vous avez 60% des Français qui ont soit acheté, soit vendu au moins un produit d'occasion, soit des vêtements, des jouets, un meuble.
02:13 60%, moi, je trouve que c'est beaucoup quand même. 60%.
02:15 Et alors ça, ça marche bien, effectivement, l'achat d'occasion.
02:18 Et puis alors, le marché de la location, là aussi, c'est quelque chose qui est en train de décoller.
02:22 Vous avez 19% des Français, par exemple, qui vous disent "moi, aujourd'hui, je préfère louer ma voiture que de l'acheter".
02:27 Vous savez le fameux leasing dont on se disait "est-ce que ça va décoller ?".
02:29 Vous voyez, ça commence à décoller.
02:31 16% qui vous disent "je loue des vêtements, je loue des appareils de bricolage".
02:35 On se disait "c'est un truc de jeunes". Pas du tout.
02:37 Et vous avez même 14% qui vous disent "je loue, quand j'ai besoin, pour une soirée ou l'autre, des produits de luxe".
02:43 Donc, conclusion, l'inflation, vous voyez, elle est toujours là.
02:46 Il en restera des traces, même quand on l'aura terrassé, parce que les prix, on le disait, ne reviendront pas au niveau d'avant crise.
02:51 Mais vous voyez déjà dans quelle proportion ça fait complètement changer nos façons de consommer.
02:56 Et ça, c'est quelque chose qui va continuer, forcément.
02:58 -Comme d'habitude, on s'adapte. Merci, Guillaume.