• il y a 10 mois
_Dans ce nouveau numéro de Loire Eco !

A Saint-Héand, le distributeur de produits et matériels d'hygiène Oprodis a décidé de se redimensionner et de miser sur le digital pour se développer au national. L'entreprise prévoit de déménager prochainement à Andrézieux-Bouthéon. Interrogée par Gilles Cayuela, sa dirigeante Christelle Lourdin nous explique les tenants et aboutissants de ce pivot stratégique.

Laëtitia Lemaner nous emmène à Unieux découvrir le fabricant de presses à huile Ecoléa. Emanation d'Arpège Industrie, la PME lancée en 2014 par Philippe Ramon poursuit sa croissance avec l'ouverture en décembre dernier d'un magasin d'usine pour commercialiser les produits à sa marque mais aussi ceux de ses clients.

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Depuis le 1er janvier, France Travail a remplacé Pôle Emploi. Qu'est-ce que cela change ? La réponse avec notre expert de l'insertion professionnelle Laurent Vinot.

Depuis La Ricamarie, on fabrique des tables de radiologie médicale pour toute la France. Une prouesse rendue possible grâce au savoir-faire de la société Stéphanix

Sans oublier le traditionnel Quiz Eco de Sylvain Ogier qui nous permettra de faire un tour d'horizon de l'actualité ligérienne.


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Transcription
00:00 Bonjour, très content de vous retrouver pour ce nouveau numéro de Loire & Co,
00:09 votre rendez-vous qui met à l'honneur l'économie locale.
00:11 Comme à notre habitude, nous mettrons en lumière des sujets qui témoignent de la
00:15 richesse et de la densité de l'actualité économique de notre beau département.
00:19 Alors bien sûr, nous parlerons du groupe Casino,
00:21 mais aussi du rôle de France Travail, ex-Pôle Emploi, mais dans la Loire.
00:25 Nous avons aussi déniché pour vous des entrepreneurs qui innovent et qui
00:29 rayonnent au-delà des frontières de la Loire.
00:31 Nous nous intéresserons aussi au marché de l'hygiène et nous verrons comment nos
00:36 entrepreneurs sont amenés à faire preuve de réactivité et d'adaptabilité pour
00:40 réorienter leur stratégie d'entreprise.
00:42 Toute l'actualité de la Loire se court et en un minimum de temps,
00:46 c'est la promesse de cette émission.
00:47 Loire & Co, c'est parti !
00:48 Alors, pour faire cette émission, nous sommes ravis d'avoir plein de
01:08 beaux chroniqueurs, de bons chroniqueurs.
01:10 Vous allez exceller aujourd'hui dans cette émission, n'est-ce pas,
01:13 monsieur Laurent Vinault ? De quoi allez-vous nous parler ?
01:14 Eh bien, vous l'avez dit Rémi, nous allons parler de France Travail,
01:17 mais pas que. Nous allons parler d'emploi et même plus,
01:19 je prends le pari de parler de plein emploi.
01:22 De plein emploi ? Vous êtes ambitieux, avec ce qui va se passer au niveau de casinos,
01:26 ça va être compliqué peut-être dans la Loire.
01:27 J'ai pris le pari.
01:28 Bon, Gilles Caguela.
01:29 Eh bien, moi, je vais vous parler d'une entreprise ligérienne qui est spécialisée
01:33 dans la distribution de produits et matériels d'hygiène et entretien destinés aux
01:36 professionnels. Cette entreprise s'appelle Oprodis et nous recevrons sa dirigeante,
01:40 Christelle Lourdain, qui va nous expliquer le pivot stratégique qu'elle est en train
01:44 d'opérer pour permettre à son entreprise de retrouver les chemins de la croissance.
01:47 D'accord, Oprodis est situé où ?
01:49 A Saint-Étienne pour l'instant.
01:50 A Saint-Étienne pour l'instant. Laëtitia Lemaner ?
01:52 Eh bien, moi, je suis venue avec une entreprise qui est Ecolea Technologies,
01:56 qui est un fabricant de machines, qui devient un expert de l'huile végétale
02:01 avec une approche globale sur les circuits courts et sur l'approche zéro déchet.
02:06 D'accord, on est dans Londres.
02:07 Et on est dans Londres, je change de vallée pour une fois.
02:09 Vous changez de vallée, c'est bien.
02:10 Alors, Sylvain Ouvier ?
02:14 Eh bien, mon cher Émy, bonjour.
02:16 Aujourd'hui, c'est le Quiz Eco Loire ECO.
02:18 Quatre questions et quatre fois, qui suis-je ?
02:21 Et une première réponse qui, ma foi, on va voir, est très surprenante.
02:25 Bon, eh bien, écoutez, à voir.
02:27 Loire ECO, c'est parti. Moi, je vous laisse la place.
02:29 Allez, c'est parti.
02:30 Eh oui, mon cher Émy, on se retrouve pour une nouvelle étape du Quiz économique ligérien.
02:40 Je rappelle le principe à nos amis téléspectateurs.
02:43 Je pose des questions aux deux équipes de chroniqueurs en espérant avoir des réponses.
02:47 Bien évidemment, ces questions concernent l'actualité économique ligérienne.
02:52 Deux équipes qui s'affrontent.
02:53 Tout d'abord, l'équipe souvent winneuse, mais on va voir.
02:57 Vino Cayuela.
02:58 Allons-y, testons les buzzers.
03:00 Contre l'équipe challenger.
03:03 Pupier, le maneur.
03:04 Tout fonctionne.
03:06 Effectivement, c'est parti.
03:07 Première question. Qui suis-je ?
03:10 Direction la plaine du forêt pour trouver et rechercher
03:15 à qui sont destinés les produits de cette jeune entreprise.
03:19 C'est une entreprise de e-commerce créée en 2016.
03:23 Entrepôt pour plus de 500 références produits de cette boutique en ligne.
03:31 Sept salariés.
03:34 Rémy Pupier.
03:34 Kamalo ?
03:36 Non, ce n'est pas Kamalo.
03:37 Sept salariés. On continue.
03:40 Parmi les références, et là, ça va vous mettre peut-être sur la voie.
03:44 On peut continuer la musique d'ailleurs, mon cher.
03:47 On va donc, parmi ces références derrière, du mobilier en bois,
03:52 des cabanes, des tapis, des litières, du foin, des friandises, des gâteaux,
03:56 des accessoires.
03:57 Les clients sont de partout en France et dans l'été.
04:01 Frontalier.
04:02 À qui sont destinés ces produits ?
04:05 Laurent Vino.
04:06 Maxizo.
04:07 Non, on n'est pas loin. On cherche quoi ?
04:10 On cherche effectivement un animal à qui sont destinés.
04:12 C'est un site de commerce en ligne spécialement créé pour ces animaux.
04:17 Bonne réponse de Gilles Keywe.
04:19 C'est donc une jeune entreprise située à Sivince.
04:23 Désormais, 900 m² d'entrepôt, plus de 500 références de e-commerce.
04:27 100% pour les lapins.
04:29 L'entreprise s'appelle Rabbit's World.
04:31 La dirigeante s'appelle Viviane Mohn et son entreprise est donc à Sivince.
04:34 Progression à deux chiffres.
04:36 Pour l'instant, pas trop d'infos sur les chiffres d'affaires,
04:38 mais apparemment une entreprise qui a le vent en poupe complètement.
04:40 Et effectivement, les dirigeantes possèdent elles-mêmes des lapins.
04:43 Voilà, donc vous pouvez trouver tous les articles,
04:45 mobilier, cabane, litière, animaux, friandises, gourmandises, gâteaux,
04:50 tout ça pour vos lapins.
04:51 Quoi de neuf ?
04:52 Bonne réponse de Gilles Keywe,
04:56 qui m'a l'air de bien s'y connaître dans le monde du lapin.
05:00 Seconde question, attention, grande première,
05:02 et on continue sur "Qui suis-je ?"
05:04 Nous cherchons le nom d'une organisation
05:06 qui prépare sa première, sa toute première édition.
05:09 C'est un prix destiné aux professionnels de cette filière.
05:13 Candidature possible jusqu'au 15 mars.
05:16 Les catégories
05:17 Aménagement, Habiter ensemble, Habiter une maison,
05:20 Construire ou réhabiliter un équipement.
05:23 Gilles Keywe.
05:23 C'est le prix départemental pour la construction du bois lancé par Fibois.
05:28 Bonne réponse de Gilles Keywe.
05:30 C'est donc la filière bois Fibois 42 dans la Loire,
05:33 il y en a d'autres dans d'autres départements,
05:35 qui a créé un premier prix de la construction bois dans la Loire.
05:39 On pourra candidater pour tous les projets que je viens de citer,
05:41 2021, 2022 et 2023.
05:44 Le jury sera présidé par Olivier Gaugard,
05:46 composé de 8 à 10 membres,
05:48 notamment des archis, des acteurs de la filière ou des ingénieurs.
05:51 C'est donc Fibois 42.
05:53 Bonne réponse de Gilles Keywe.
05:57 2-0 pour l'équipe, alors que M. Vinault se rêvait juste de la sieste.
06:01 Troisième question, direction les States,
06:05 et vous savez plus précisément le fameux CIS de Las Vegas,
06:09 le Consumer Electronics Show du 9 au 12 janvier,
06:13 vitrine internationale pour les avancées technologiques et les innovations.
06:16 Écoutez un peu, 130 000 visiteurs,
06:18 3 500 exposants de plus de 150 pays.
06:22 Et Cocorico, on a des Ligériens présents, invités.
06:26 Alors je vois que M. Vinault, à qui est-ce comme ça depuis tout à l'heure,
06:28 il a révisé et on a 4 entreprises ligériennes présentes et invitées par la région Auvergne-Rhône-Alpes.
06:33 Alors, je peux vous dire qu'on a 4 entreprises.
06:35 Je peux vous en citer une, c'est Bois Concept.
06:38 Oui, je peux vous dire qu'il y en a 38 pour la région Auvergne-Rhône-Alpes.
06:40 Exact.
06:41 Et les 3 autres, à vous de les trouver.
06:42 Alors, on a bonne réponse de Laurent Vinault.
06:45 Donc, il y a effectivement 4 entreprises ligériennes sur 38 de la région Auvergne-Rhône-Alpes,
06:48 puisque c'est la région qui a pris le stand mutualisé.
06:51 On a Bois Concept qu'on avait reçu.
06:53 Bien sûr.
06:53 Qui est spécialisé dans les convoyeurs modulaires, notamment pour le e-commerce.
06:57 On a LRPi Remanufacturing, spécialisé dans les rénovations de pompes et injecteurs pour les véhicules.
07:04 Ait Anders, améliorer la gestion des réponses des appels d'offres via l'intelligence artificielle.
07:08 Et enfin, Tchad 3D, une start-up proposant une solution pour créer des objets en 3D.
07:13 Voilà les 4 entreprises ligériennes qu'on salue et qui étaient présentes sur le CIS de l'ASV15.
07:18 Eh bien, ça fait 3-0, mais on va tout miser quand même.
07:20 Score sans appel.
07:21 Score sans appel, mais on va quand même tout miser sur la dernière question.
07:24 Si Laetitia ou Rémi répondent favorablement, ils remportent le trophée Je suis art,
07:30 le fameux trophée Loireco que je vous représente ici.
07:34 Allez, c'est parti, dernière question.
07:36 Direction Suril-Contal et notamment la zone des Plaines.
07:42 Nous parlons de l'immense plateforme logistique et nous cherchons le preneur de cet équipement.
07:47 Écoutez bien, 12 hectares, 61 000 m² livrés par le promoteur immobilier Goodman.
07:54 Mais c'est toujours inoccupé jusqu'à il y a très peu.
07:56 60 portes, 85 000 capacités de palettes.
08:01 Vous imaginez un petit peu la superficie.
08:03 On avait parlé de Cédiscount à l'époque,
08:05 mais finalement, c'est un transporteur multimodal qui a pris le bail.
08:09 Et c'est qui ?
08:11 - Ben non, moi j'allais dire un transporteur, mais...
08:13 - J'ai plus le nom.
08:14 - Euh... - Ah !
08:17 - Alors ben je... - Alenay ?
08:18 - Alenay, bonne réponse de Rémi Pupier.
08:20 Bonne réponse. C'est le groupe Alenay.
08:22 Le groupe Alenay, c'est 400 millions d'euros de chiffre d'affaires,
08:25 c'est 1350 salariés.
08:27 Et dans la Loire, ils ont déjà racheté des entreprises.
08:30 On a les transports Vialon, on a Logloire et IVF Transport.
08:34 Et c'est donc le groupe Alenay qui va récupérer ce mastodonte multimodal
08:38 de la logistique à la zone des Plaines à Suril-Contal.
08:42 Eh bien moi, je vais donner le trophée, le premier trophée à Laetitia Le Maneur.
08:47 - Un hold-up, ça s'appelle.
08:48 - Un hold-up, mais bon voilà.
08:49 - C'est bon, c'est bon. - C'est le jeu.
08:51 - Merci beaucoup. - C'est toujours dans le bon état qu'on gagne.
08:54 Voilà, à très bientôt pour une nouvelle étape du Quiz Echo.
08:56 - Alors Gilles, on va parler de Oprodis, c'est bien ça ?
09:07 C'est une entreprise qui est basée où ? Elle fait quoi ?
09:09 - Alors c'est une entreprise qui est basée à Saint-Étienne pour l'instant.
09:12 Société qui a été fondée en 2015, qui est basée donc, comme je vous l'ai dit, à Saint-Étienne,
09:16 qui est spécialisée dans la distribution de produits et matériels professionnels d'hygiène et d'entretien.
09:21 Cette entreprise compte aujourd'hui deux collaborateurs en plus de sa dirigeante Christelle Lourdin
09:26 et va boucler au 31 mars son exercice 2023 avec un chiffre d'affaires d'environ 290 000 euros.
09:31 C'est à peu près ça.
09:33 Voilà, donc c'est une boîte qui se porte plutôt bien, mais qui a eu besoin de se repositionner.
09:41 Donc, elle a perdu en fait près de 40 % de son chiffre d'affaires à la suite d'une réorganisation de son capital.
09:49 Et aujourd'hui, elle est dans une démarche de pivot stratégique pour retrouver les chemins de la croissance.
09:53 Alors Christelle Lourdin, première question, expliquez-nous ce qui vous a conduit à passer de 450 000 euros à 290 000 euros en l'espace d'une année.
10:01 Bonjour, alors du coup, nous, il y a à peu près trois ans, avec mon associé, on a investi dans une jeune société qui était là depuis à peu près un an
10:09 et qui a connu une évolution très rapide et qui est devenue en quelques mois, en fait, le plus gros client d'Oprodis.
10:16 Et en effet, qui représentait à peu près entre 35 et 40 % du chiffre d'affaires.
10:20 Et en fait, il y a un an et demi de ça, nous, nous sommes séparés, on a des choix différents.
10:26 Il est resté du coup avec cette structure et moi, j'ai racheté la totalité de la société Oprodis.
10:32 Par conséquent, la perte de chiffre d'affaires de ce client.
10:36 Exactement.
10:37 Un beau parcours.
10:38 Alors, au delà de cette recomposition de capital, il y avait aussi une problématique en termes de stratégie avec une gamme de produits qui était peut être trop étendue,
10:46 que vous avez décidé de resserrer justement en lançant votre propre marque, c'est ça ?
10:51 En effet, on avait une gamme de produits qui était environ 800 références, qui était énorme pour une structure comme la nôtre.
10:59 Et nous, on a voulu repartir un peu de zéro en recréant une gamme un peu plus simple,
11:05 parce que je crois que même les clients, en fait, quelque part, c'était un petit peu.
11:08 Ils se perdaient un petit peu. Donc vous avez sélectionné les best-sellers.
11:10 C'est ça. Et de plus avoir de produits, voilà, un produit avec...
11:16 Il y avait des gammes trop compliquées, en fait. Et finalement, en resserrant cette gamme, on pouvait répondre quand même à tous les besoins des clients.
11:24 En redescendant à peu près à 250 références.
11:27 En lançant du coup votre propre marque.
11:29 Et c'est ça, voilà, c'est ce qui nous a permis aussi de se positionner sur la MDD, donc sur notre propre marque.
11:35 Nous, on a déposé la marque Silium, donc qui est la marque industrie, et on a pu au moins faire toute cette gamme à notre nom.
11:43 Très bien. Alors ce repositionnement stratégique va aussi s'accompagner d'un redimensionnement de vos locaux.
11:47 Je l'ai dit préalablement, vous vous êtes installé aujourd'hui à Saint-Étienne, mais vous avez envisagé de déménager dans des locaux peut-être plus petits.
11:53 Expliquez-nous. Oui, un peu plus petit quand même.
11:55 Là, on a un local qui fait à peu près 450 mètres carrés.
11:58 Il était fait pour la société, enfin les deux sociétés finalement qu'on avait, plus le site marchand qu'on avait lancé.
12:05 Et là, on s'est dit voilà, déjà, on veut se rapprocher d'André Zieux,
12:10 parce qu'on a perdu quand même quelques clients en montant à Saint-Étienne.
12:13 Et là, on a trouvé un local, oui, qui fait 180 mètres carrés, mais ça nous suffit largement.
12:18 Dimensionné pour rebombir et repartir de là-bas.
12:21 Exactement. Il fallait aussi réfléchir à certaines...
12:23 Parce que là, vous avez parlé de vos clients, vous en avez perdu certains.
12:25 Quels sont vos clients ? C'est quoi les types de vos clients ?
12:27 Nous, on touche à peu près tout.
12:29 On a les collectivités, les transporteurs, l'industrie.
12:33 On a vraiment un panel important.
12:35 Mais les sociétés qui venaient nous voir à André Zieux, qui venaient directement, c'est là on les a perdus.
12:40 C'est pas si loin Saint-Étienne, mais mine de rien, il faut pouvoir monter.
12:44 Et là, on nous le dit. D'ailleurs, il y a des gens qui nous disent "on veut rebosser avec toi".
12:48 On revient quoi.
12:50 Alors là, vous allez redimensionner pour être un petit peu plus petit,
12:53 mais ça ne veut pas dire être plus petit, ça ne veut pas dire avoir moins d'ambition.
12:56 Non, pas du tout.
12:56 Bien au contraire, vous avez parlé brièvement du site Internet.
12:59 Oui.
12:59 C'est aujourd'hui le fer de lance de votre croissance à venir,
13:02 avec cette envie de s'appuyer sur le web pour avoir un développement national.
13:07 C'est ça. Je crois qu'aujourd'hui, on ne peut pas vraiment passer à côté.
13:10 C'était le deal. On a refondu vraiment tout notre site, qui est un site marchand.
13:16 Nous, là, sur le terrain, on peut faire Loire, Haute-Loire, un peu Duronne,
13:20 mais on ne peut pas non plus tout faire.
13:23 Et le but, c'est d'essayer d'avoir au niveau national,
13:26 tout le reste, une clientèle différente par le site, parce que ça sera forcément différent,
13:31 mais d'essayer de toucher un peu plus large.
13:34 Ce site est en ligne depuis septembre.
13:36 Vous avez déjà des premiers indicateurs qui montrent...
13:39 C'est très compliqué. Un site, c'est long.
13:41 Il faut du référencement, qu'il soit naturel ou pas.
13:45 Sinon, il faut de la bonne trésorerie pour le lancer.
13:48 Donc, on est vraiment en plein dedans.
13:50 On est dans cette phase-là et on va regagner tout ça.
13:53 Et l'objectif, c'est d'augmenter de combien de pourcents ?
13:56 Là, il faut qu'on regagne 20 à 30 points.
13:59 Alors, ce ne sera pas que par le site.
14:00 Ça va être par la prospection.
14:03 Il faut aller chercher de nouveaux clients.
14:04 Petites et moyennes entreprises, vous avez des commerciaux, vous tournez...
14:07 La plupart, c'est... Après, on est trois.
14:10 D'accord. Et votre marque, vous faites quoi comme produit ?
14:12 On fait tout ce qui est produit d'hygiène et d'entretien.
14:16 Mais vraiment, on est du shampoing à carrosserie pour les transporteurs
14:19 jusqu'aux désinfectants dans une crèche.
14:21 C'est vraiment très, très large.
14:23 Très bien. Merci beaucoup.
14:25 Vous êtes un pivot stratégique et je trouve très intéressant
14:28 d'avoir une entreprise comme la vôtre, c'est-à-dire à taille humaine,
14:32 de gens qui sont confrontés, des petits chefs d'entreprise,
14:34 PME, comme on dit, qui sont confrontés à des vraies problématiques
14:39 et qui savent s'adapter, qui revoient leurs stratégies.
14:42 La vie fait ainsi pour mieux rebondir.
14:44 En tout cas, merci de votre témoignage.
14:46 On aurait pu croire que la fin de la période Covid
14:49 allait entraîner une surconsommation, toujours,
14:52 de bonnes habitudes en termes d'hygiène.
14:55 Et ce n'est pas vraiment le cas.
14:56 Pas vraiment. Pas vraiment.
14:57 C'est pas vraiment resté tout ça.
14:59 Parfait. Merci beaucoup, Mital.
15:00 Merci à vous, en tout cas.
15:01 Parfait. Alors, Laetitia Le Manneur,
15:11 vous allez nous parler d'huile.
15:14 C'est bien ça ?
15:15 Oui, c'est bien ça.
15:16 Moi, je suis allée visiter une huilerie, l'huilerie de Ecolea.
15:21 Ecolea Technologie, qui a pour objectif, justement,
15:24 de proposer des machines pour faire le pressage et la réalisation de l'huile.
15:29 C'est des moulins à huile.
15:32 C'est des moulins à huile.
15:33 J'aime bien dire machine parce que c'est vrai que ça ressemble à une machine,
15:35 finalement, assez techno et...
15:39 Oui, on n'est pas dans l'image du moulin très artisanal.
15:41 On n'est pas dans l'image du moulin très artisanal.
15:44 C'est une vis sans fin, en fait, qui va vraiment venir broyer
15:47 et puis compresser, en fait, les graines.
15:49 Alors, ça peut être des graines.
15:51 Là, je suis venue avec un exemple, colza et puis tournesol, par exemple.
15:56 Il y a d'autres huiles avec lesquelles je suis venue.
15:59 Ça peut être aussi de la noisette, des fruits à coque et tout le reste.
16:02 Donc, leur objectif de Ecolea Technologie, c'est vraiment de produire,
16:06 en fait, ces machines et surtout de les proposer aux agriculteurs.
16:10 En gros, l'idée, c'est d'aller sur cette notion de circuit court.
16:13 En gros, on installe l'huilerie directement à la ferme.
16:15 Très bien.
16:16 Pour valoriser les produits.
16:17 L'idée, c'est quand même de changer les habitudes autour de tout ça
16:20 et de revoir un peu cette valeur d'usage autour de cette pratique là.
16:24 Après, derrière, Ecolea est créée depuis 2014.
16:30 Donc, ça fait déjà un petit moment.
16:31 Ils ont eu trois ans de développement déjà sur la machine.
16:34 Ils ont pu parcourir nos campagnes et échanger avec les agriculteurs
16:39 pour faire évoluer justement l'offre.
16:41 Parce que finalement, ce qui n'est pas évident, c'est de vendre une machine.
16:44 Vendre des machines, OK, mais l'agriculteur derrière,
16:46 il faut déjà qu'il s'approprie correctement les process de fabrication.
16:49 C'est un autre métier, mais aussi d'apprendre à vendre en circuit court.
16:54 Parce que c'est ça aussi l'enjeu.
16:55 Oui, parce que ça veut dire que l'agriculteur,
16:57 il va devoir avoir du marketing pour ses contenants,
17:00 pour ses étiquettes, pour la gestion de ses...
17:03 Pour la gestion de tout ça, en fait.
17:05 D'aller voir aussi des clients et tout le reste.
17:06 C'est comme ceux qui se mettent à vendre des glaces.
17:08 Des glaces à la ferme, des glaces...
17:09 Et bien d'autres produits encore.
17:11 Et donc, là où je trouve que c'est malin, justement,
17:14 c'est que Ecolea ait pas resté dans cette offre uniquement produit-machine,
17:18 mais est allée encore plus loin à vraiment tester en gros
17:21 tout comme s'ils étaient eux-mêmes vendeurs d'huile.
17:25 Et c'est le cas, puisqu'ils ont développé une gamme de produits
17:28 à leur nom, à leur nom.
17:31 Ils travaillent...
17:32 Eco, j'imagine bio, non ?
17:33 Eh bien oui, tout à fait.
17:34 Donc c'est-à-dire qu'ils se positionnent comme offreurs de débouchés
17:37 pour leurs clients, c'est un peu ça ?
17:38 En fait, c'est vraiment plutôt de former l'agriculteur.
17:42 Eux, pour pouvoir former correctement, il faut tester.
17:44 Il faut pouvoir faire derrière.
17:45 Pour lui prouver que ça marche.
17:46 Et pour prouver que ça marche, tout simplement.
17:47 Ce qui est génial et qui pique, c'est que finalement,
17:49 les fournisseurs de produits pour faire leurs huiles,
17:53 c'est aussi leurs clients.
17:54 C'est aussi leurs clients aussi, parce que justement, après, derrière,
17:56 ben oui, puisqu'eux fabriquent aussi directement,
17:59 testent des choses aussi directement.
18:01 Et c'est ça qui est intéressant.
18:02 Alors, j'ai dit aussi qu'ils étaient zéro déchet,
18:04 puisqu'ils récupèrent également ce qu'on appelle le tourteau.
18:07 Donc c'est quand on a l'huile d'un côté,
18:09 quand on presse les graines et puis on va avoir le résidu.
18:12 Et le résidu est réutilisable également,
18:14 alors soit pour de l'alimentation au niveau des bovins,
18:17 tout simplement, dans l'agriculture, mais également au niveau alimentaire.
18:21 - Au niveau des piscicultures.
18:21 - Ben oui, tout à fait.
18:22 En fait, il y a plein de débouchés aussi autour de tout ça.
18:24 L'idée, c'est réellement de pouvoir proposer cette logique
18:28 de débouchés et de circuits autour de ce produit qui est justement l'huile.
18:33 Et puis, ils sont devenus experts.
18:35 Donc quand on est expert, on connaît aussi son huile.
18:37 On sait précisément les qualités nutritionnelles.
18:41 En fait, moi, Philippe Ramon, que j'ai rencontré,
18:44 qui est le directeur, m'a parlé et m'a fait un parallèle
18:48 entre justement l'huile et le bon vin.
18:51 C'est un peu le même principe, en fait.
18:52 - On associe les huiles, peut-être.
18:53 - C'est ça, on associe la bonne huile avec le bon plat.
18:56 Et puis, en plus, dans les huiles, il y a en plus un effet bien-être,
18:59 puisqu'en plus, c'est des huiles de très, très bonne qualité.
19:01 - Pressées à froid, donc naturelles, avec plein de vitamines.
19:06 Très bien.
19:07 - Donc, ça fait un joli développement.
19:08 Alors, je suis venue aussi avec des chiffres.
19:10 Je suis venue avec des chiffres également.
19:11 Donc, sur leur développement machine,
19:13 ils sont venus avec 20% de ventes machines à l'export,
19:16 ce qui est plutôt bien,
19:17 puisqu'ils proposent également ce principe de circuit court
19:21 au-delà de nos frontières.
19:23 Donc, ça, c'est plutôt bien.
19:24 C'est cinq personnes à l'heure actuelle,
19:26 un chiffre d'affaires de 1,1 million.
19:29 On a une progression en plus de 30%,
19:31 ce qui est plutôt pas normal.
19:33 - Ça fait bien.
19:34 - Et ça existe depuis dix ans.
19:36 - Et ça existe depuis dix ans.
19:38 Alors, la nouveauté, c'est pour ça que je suis venue vous voir aujourd'hui,
19:41 c'est que depuis le 1er décembre,
19:45 ils ont également créé une boutique physique à Unieux.
19:48 Donc, c'est 16 rues Charles de Gaulle à Unieux,
19:51 où vous pouvez aller directement acheter leurs huiles,
19:54 mais également d'autres produits dérivés des agriculteurs
19:57 avec lesquels ils travaillent,
19:58 puisqu'en fait, les huiles peuvent être utilisées alimentaires,
20:00 cosmétiques, mais également produits d'entretien et autres.
20:04 Donc, réellement, une belle avancée pour Ecolea Technologies.
20:08 - D'accord. On salue Philippe Ramon,
20:09 qui est très présent dans de nombreux réseaux dans la Loire.
20:12 - Eh bien, merci beaucoup Laëtitia Le Maneur.
20:14 - Xavier Kemelin, vous faites partie des petits actionnaires du groupe Casino.
20:24 Vous êtes aussi l'un des descendants du fondateur du groupe Geoffroy Guisher.
20:29 On va bien entendu évoquer avec vous l'actualité du groupe,
20:31 qui est au plus mal depuis maintenant plusieurs mois,
20:33 voire même plusieurs années.
20:34 Xavier Kemelin, le groupe Casino est endetté
20:36 de près de 8 milliards d'euros au 31 décembre 2023.
20:38 Le géant Stéphano Abrade, depuis plusieurs années,
20:41 s'est baisé au joujou de famille.
20:42 Dernièrement, le groupe a annoncé la cession à Intermarché et à Auchan
20:45 de 313 supermarchés et hypermarchés.
20:47 Les activités en Amérique latine sont elles aussi en passe d'être vendues.
20:51 Et on vient d'apprendre que les actionnaires et créanciers du groupe,
20:54 dont vous faites partie,
20:55 ont validé les plans de sauvegarde de Casino et de ses filiales.
20:57 Une validation qui offre désormais un boulevard au consortium
21:01 emmené par le milliardaire tchèque Daniel Kretensky pour reprendre Casino.
21:04 Alors, comment voyez-vous cette future reprise ?
21:06 Est-ce que, selon vous, cela va permettre de sauver le peu
21:09 de ce qui reste à sauver du groupe Casino aujourd'hui ?
21:12 Non, très sincèrement, ça ne permettrait pas de sauver le groupe Casino.
21:16 Le problème, c'est qu'on prend les mêmes, on recommence.
21:19 Le plan a été bâti par Jean-Charles Nauri,
21:22 avec M. Ladré de La Charière,
21:24 qui a quand même été condamné par l'autorité européenne,
21:27 l'équivalent de l'AMF européen.
21:30 M. Nauri, l'origine de sa fortune, c'est un délit d'initié.
21:35 M. Kretensky aussi, mais lui c'est sur la couronne slovaque.
21:38 Et M. Kretensky n'est autre que le plus gros pollueur européen
21:42 avec ses centrales à charbon.
21:43 Donc non, ça ne permettra pas de sauver le groupe Casino d'un démantèlement
21:48 et je pense qu'il faut trouver une autre voie.
21:50 Alors, dans une interview, vous avez qualifié cette future reprise
21:52 de "hold up en bain organisée".
21:54 Pourquoi et comment comptez-vous faire pour vous opposer
21:57 à la réalisation de ces plans de sauvegarde
21:58 et donc à la restructuration financière du groupe Casino ?
22:01 Écoutez, déjà, c'est que, en sortant d'ici,
22:04 j'ai rendez-vous avec André Buffard puisque je dépose une plainte
22:07 contre les repreneurs, ce que j'appelle la "Bande des Quatre",
22:10 pour faux usage de faux et escroquerie en bande organisée.
22:13 Donc vous voyez, je ne peux pas être plus rapide.
22:15 Vous pouvez nous expliquer brièvement,
22:17 qu'est-ce que vous leur reprochez, très concrètement ?
22:19 Je leur reproche d'abord d'avoir mené le groupe à la faillite.
22:23 M. Nauri, bien sûr, on ne sait pas si c'est 8, 12, 10, 15 milliards de dettes
22:28 qu'il a exactement.
22:29 M. Kretinsky était, à l'époque, actionnaire avec plus de 10%.
22:34 Il aurait très bien pu demander une expertise judiciaire de gestion.
22:37 Et M. Deladret de La Charière était administrateur via FIMALAC,
22:41 ou siégerie directeur.
22:42 – Personne n'a bougé finalement.
22:44 – Voilà, et M. Nauri est administrateur en plus de FIMALAC.
22:47 C'est "je te tiens, tu me tiens par la barbichette".
22:49 On a foutu la boîte dans le décor et on recommence.
22:52 – Alors justement, il y a aujourd'hui des députés de la Loire
22:55 qui se sont levés pour prendre à bras-le-corps le dossier Casino,
23:00 qui ont même demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire
23:03 pour déterminer les responsabilités de la faillite
23:05 et du démantèlement en cours du groupe.
23:08 Est-ce que, pour vous, c'est une chose qui a des chances d'aboutir ?
23:12 Et est-ce que vous soutenez cette initiative ?
23:14 – Alors non seulement je soutiens cette initiative,
23:16 puisque j'en suis à l'origine.
23:18 M. Quentin Bataillon m'a fait perdre 15 jours.
23:22 – Alors lui, c'est celui qui n'a pas justement rejoint les autres députés.
23:25 – Voilà, parce que, s'il voulait protéger, il voulait protéger le gouvernement,
23:29 alors que le gouvernement a sans doute les mains dedans.
23:33 – Mais il met aussi en avant le fait qu'une enquête parlementaire aujourd'hui
23:37 freinerait le processus de reprise et mettrait le groupe dans le mur.
23:40 – C'est complètement faux.
23:41 Il y a deux choses, il y a l'enquête pénale contre Jean-Charles Nauri,
23:44 que j'ai déposée d'ailleurs il y a cinq ans, il y a plus de cinq ans,
23:48 et il y a actuellement 30 membres des descendants de Jean-François Guichard
23:52 qui l'ont rejointe.
23:53 Et puis, il y a l'enquête parlementaire qui, heureusement,
23:56 j'ai eu une écoute positive de la part de Jean-Pierre Tête, de Dino Cignery,
24:01 de Laurent Viau, qui est aussi qui nous a rejoint dans cette démarche,
24:05 et de tous les députés et sénateurs de la Loire, à l'exception de Quentin Bataillon,
24:10 qui demandent cette commission d'enquête parlementaire.
24:12 Fabien Roussel nous rejoint aussi.
24:15 Je pense qu'il faut trouver, voir pourquoi il y a eu une défaillance
24:21 des services de l'État, à savoir l'Autorité des marchés financiers
24:24 et le Parquet national financier, qui étaient saisis depuis plus de cinq ans
24:28 et que j'ai relancé quatre fois.
24:30 – D'accord, alors, sans parler des conséquences
24:33 qui vont advenir sur le plan judiciaire,
24:36 la cession des hypermarchés et supermarchés qui est donc en cours,
24:40 va inévitablement avoir un impact sur l'économie locale dans la Loire,
24:43 on pense aux salariés du siège, bien entendu,
24:45 mais aussi aux salariés des entrepôts de la filiale logistique Isidis.
24:50 Craignez-vous un effet boule de neige sur d'autres pans de l'économie ligérienne ?
24:53 – Ah ben moi je vous prédis, comme je l'avais prédit il y a trois, il y a cinq ans,
24:58 un tsunami pour Saint-Etienne et sa région,
25:00 ça va être un véritable tsunami.
25:02 – Pourquoi ? Parce que beaucoup d'entreprises
25:04 travaillaient en lien indirect avec Casino ?
25:06 – Bien évidemment, d'abord il y a 2000 salariés dans le siège,
25:10 moi j'ai toujours, si vous voulez, prôné une autre direction,
25:14 on en parlera peut-être plus tard,
25:15 mais ça va être un tsunami pour la région,
25:18 et il n'est pas question de laisser faire,
25:20 je me battrai jusqu'au dernier souffle contre ce démantèlement.
25:23 – Alors justement, qu'est-ce que vous comptez faire concrètement
25:26 et peut-on encore sauver Casino ?
25:29 Et qu'est-ce qu'il faudrait faire pour sauver Casino ?
25:30 – Je pense qu'on peut tout à fait sauver Casino,
25:33 d'abord il faut faire un audit sérieux parce que ce sur quoi on nous a fait voter,
25:37 c'est complètement faux, dans le rapport de l'expert,
25:40 on dit "les succursales valent 200 millions",
25:43 Banque de Pau, Carrefour fait une offre à 700 millions qu'on refuse.
25:47 – Vous l'avez quand même voté ce point de vue-là ?
25:48 – Non, non, non, moi je ne l'ai pas voté,
25:49 on m'a empêché d'assister à l'Assemblée
25:51 en envoyant la carte d'admission que j'avais demandé le 27 décembre à LCL,
25:56 enregistrée par le service Bourse,
25:58 on me l'a postée le 9 au matin,
26:01 de manière à ce que je la reçoive le 11 à 11h30.
26:04 Donc voilà, de toute manière c'est un vote à la soviétique,
26:07 ces gens-là essayent de passer en force manifeste,
26:11 mais on ne laissera pas faire, la CGT me rejoint,
26:15 pourtant je sais si je suis loin de la CGT.
26:18 – Et c'est quoi la solution concrète ?
26:19 Si jamais vous arrivez à faire capoter ce plan de reprise,
26:20 quelle est la solution ?
26:22 – La solution concrète, c'est qu'on ouvre la possibilité,
26:25 d'abord de faire un audit sérieux pour savoir où on en est,
26:27 là on ne sait pas, on nous dit que les pertes se sont activées soudainement,
26:33 moi je dis non, on a tout simplement soulevé le tapis
26:36 et sorti toutes les casseroles et tout ce qui traînait de l'époque Naurie
26:40 pour justement essayer de protéger un peu les commissaires aux comptes
26:43 qui ont une responsabilité énorme,
26:45 les administrateurs qui ont une responsabilité énorme,
26:48 monsieur Kretinsky qui avait 10% du capital qui n'a rien fait.
26:52 – Vous nous l'avez dit, mais ce qui m'intéresse c'est de savoir
26:54 quelles solutions il y a encore de possibles aujourd'hui.
26:57 – Il y a une solution, c'est que par exemple le groupe Carrefour,
27:02 alors pourquoi je parle de Carrefour,
27:04 ce n'est pas que j'ai une préférence spécialement pour Carrefour,
27:06 mais c'est tout simplement parce que c'est le seul groupe coté en bourse
27:10 comme casino et il peut du jour au lendemain
27:12 lancer ce qu'on appelle une OPE, une oeuvre publique d'échange
27:15 et qui permettrait de payer les anciens actionnaires,
27:18 les créanciers en titre Carrefour avec une parité à déterminer,
27:23 donc déjà ce qui sauverait le truc,
27:25 ce qui permettrait de garder l'Amérique du Sud
27:28 et permettrait aux Français d'exporter,
27:30 donc moi je propose une solution qui est une sortie par le haut
27:33 et non pas par le bas avec une casse sociale gigantesque,
27:37 avec un gâchis absolument énorme de 125 ans d'histoire,
27:41 tout ça au profit des financiers,
27:43 parce que si vous faites le point au jour J,
27:47 Casino gagne de l'argent si vous enlevez les dettes,
27:50 donc Carrefour pourrait très bien se repositionner
27:53 avec l'abandon de créance que sont en train de faire les banques
27:58 qui au passage quand même ont touché pas loin de 10 milliards d'intérêt,
28:02 Monsieur Nauri a détourné de l'activité normale de Casino
28:08 10 milliards pour payer les intérêts financiers de ses dettes,
28:12 c'est même pas pour les rembourser.
28:13 – La solution pour vous c'est une reprise par un géant de la distribution
28:17 – Par un géant de la distribution pour créer un leader mondial,
28:22 voilà de manière à éviter…
28:23 – Et c'est ce pourquoi vous allez vous battre pour la suite.
28:25 – Si par exemple les actionnaires et les salariés actionnaires sont ruinés,
28:30 autant que ça serve à maintenir l'emploi à quelque chose,
28:35 là on est en train de nationaliser les pertes et de privatiser les futurs profits
28:40 au profit des repreneurs qui n'étaient toutes ceux qui sont déjà en place.
28:44 – On terminera là-dessus, on a bien entendu votre discours
28:47 et l'envie de trouver une voie de sortie positive pour le groupe Casino,
28:53 merci Xavier Kemelin de vous être prêté à l'exercice de cette interview punchy,
28:57 on ne manquera pas de suivre les différents épisodes du dossier Casino,
29:00 quant à moi je vous dis à très vite pour un prochain rendez-vous dans le coin du rire.
29:03 – Je me battrai jusqu'au dernier souffle, croyez-le bien.
29:05 [Générique]
29:17 – Monsieur Vinault, vous allez nous parler de Ex-Pôle emploi,
29:20 maintenant il faut dire France Travail.
29:22 – Il faut dire France Travail, pour faire le lien avec la chronique de Laetitia Le Manneur,
29:26 là de l'huile il va en falloir pour que les rouages de la loi sur le plein emploi
29:30 puissent fonctionner normalement.
29:32 – De mi-décembre 2023.
29:34 – Du 18 décembre très exactement.
29:36 Alors si on dresse le tableau aujourd'hui au troisième trimestre 2023,
29:39 le paysage français, on a 5 millions de demandeurs d'emploi,
29:42 toutes catégories confondues A, B, C,
29:45 et sur ces 5 millions de personnes, on en a un peu plus de 2,8 millions
29:49 qui sont véritablement sans emploi,
29:53 les autres par défaut ayant une activité réduite.
29:57 Alors, rénover le service public de l'emploi,
29:59 c'était l'un des chantiers du président de la République,
30:02 un des 8 grands chantiers du président de la République,
30:05 pour viser d'ici 2027 le plein emploi,
30:09 c'est-à-dire un taux de chômage…
30:11 – 5%.
30:12 – Exactement, inférieur à 5%,
30:15 ce qu'on appelle le taux incompressible, frictionnel.
30:18 – Et nous dans la Loire ?
30:19 – Alors dans la Loire, comme en France,
30:21 en France on a un taux de chômage de 7,1%,
30:24 et dans la Loire on est peu ou pro aligné sur ces chiffres,
30:26 ce qui fait à peu près 30, 35 000 personnes en France.
30:29 – On est plutôt à 7% dans la zone de Saint-Etienne et Proches-Périféries.
30:34 – Voilà, beaucoup moins dans le forêt, exactement.
30:35 – Beaucoup moins dans la plaine.
30:36 – Tout à fait.
30:37 – 5% dans la plaine, on est déjà plein emploi dans la plaine.
30:40 – Oui, dans la plaine, oui.
30:41 Alors, le plein emploi, c'est précisément à cette rénovation en profondeur
30:45 que s'attache cette loi du 18 décembre 2023,
30:49 qui a été publiée au journal officiel le 19,
30:52 pour atteindre ce plein emploi.
30:55 Cette loi du 18 décembre, elle comprend 20 articles,
31:02 qui sont axés autour de 4 grandes pistes, si je puis dire.
31:09 D'abord, premier axe, un accompagnement beaucoup plus personnalisé
31:15 pour les chercheurs d'emploi.
31:16 Deuxième axe, vous venez de l'évoquer,
31:18 une refonte du service public de l'emploi,
31:20 avec une dénomination nouvelle de pôle emploi
31:23 qui devient depuis le 1er janvier "France Travaille",
31:26 vous avez le logo qui s'affiche.
31:27 Une amélioration de l'accès à l'emploi des personnes
31:30 reconnues travailler handicapées,
31:32 et une réforme de la garde d'enfants.
31:35 Alors, ces différents axes reposeront donc sur une meilleure coordination
31:41 des différents acteurs du service public de l'emploi.
31:43 C'est ce qu'Elisabeth Borne, à l'époque, appelait "jouet collectif".
31:47 Et tout ça est réorganisé autour d'un réseau
31:49 qu'on va appeler le réseau pour l'emploi.
31:57 Depuis le 1er janvier, avec le logo, vous l'avez vu,
32:00 qui traduit à la fois le maillage et l'ancrage territorial,
32:03 les relations entre les partenaires, les chercheurs d'emploi,
32:06 les entreprises, etc.
32:08 Le tout récent directeur général de France Travaille
32:11 n'est autre que Thibault Gulli,
32:12 qui a été le préfigurateur de la réforme,
32:17 puisqu'il avait été nommé en octobre 2022 par Olivier Dussopt
32:21 pour mener cette mission de réforme, qui a duré un peu plus d'un an.
32:25 Donc lui, il est directeur général du Pôle emploi depuis le 12 décembre.
32:29 Et dans la loi, le directeur de France Travaille-Loi,
32:32 c'est l'ancien directeur du Pôle emploi,
32:35 c'est-à-dire M. Christophe de Menton,
32:37 qui gère quelques 600 personnes pour la loi et autres lois
32:41 réparties dans différentes agences.
32:42 Alors, dans cette loi, qu'est-ce qu'on va trouver ?
32:45 Je vous l'ai dit, le Pôle emploi devient France Travaille,
32:49 avec un double objectif assigné.
32:51 1) permettre un meilleur accompagnement de toutes les personnes
32:54 qui n'est pas en capacité de se retrouver seule en emploi,
32:57 et puis 2) un accompagnement renforcé également
33:00 en direction des entreprises dans leur procédure de recrutement.
33:03 Et pour tester toutes ces missions d'accueil, de formation,
33:06 d'insertion, de réponse à apporter aux problématiques
33:10 sociales et sociétales,
33:12 l'opérateur France Travaille va être épaulé
33:16 par ce réseau pour l'emploi,
33:18 qui va réunir notamment, on va retrouver qui ?
33:20 L'État, les collectivités territoriales,
33:23 les missions low-cap, cap emploi,
33:26 et puis, j'allais dire, tout autre partenaire qui sera bienvenu.
33:30 Comme on est en France, il faut quand même qu'on ait quelque chose d'assez pyramidal.
33:33 Donc, au sommet de la pyramide,
33:34 on va trouver un comité national pour l'emploi,
33:37 présidé par la ministre du Travail actuelle,
33:40 Mme Catherine Vautrin, également ministre de la Santé et des Solidarités.
33:45 Le comité national, il fixe les règles et la stratégie.
33:48 Échelon régional, on va trouver un comité territorial régional,
33:53 et un échelon départemental,
33:56 et également un échelon par bassin d'emploi.
33:58 Donc, on a, sans parler de l'État Jacobin,
34:01 on va retrouver, voilà.
34:02 Alors, qu'est-ce qu'on trouve dans ces plans encore ?
34:05 Une inscription généralisée, au plus tard en 2025,
34:08 à travers un contrat d'engagement pour toute personne sans emploi.
34:12 Donc, ce sera une inscription automatisée pour
34:14 tous les demandeurs d'emploi qui relevaient avant Pôle emploi.
34:17 Pour tous les demandeurs d'emploi, bénéficiaires,
34:20 ou demandeurs du revenu de solidarité active, le RSA.
34:24 Pour leur conjoint,
34:25 ou pour leur concubin, ou la personne avec laquelle ils peuvent être paxés.
34:29 Pour tous les jeunes qui demandent un accompagnement avec une mission locale,
34:32 et pour toutes les personnes handicapées accompagnées par Pôle emploi.
34:35 - Il y a des droits et des devoirs.
34:36 - Il y a des droits et des devoirs.
34:37 C'est-à-dire que là, on est vraiment dans une logique de droits et de devoirs.
34:40 C'est-à-dire que le principe de cette loi, c'est de dire
34:43 il faut que toute personne qui bénéficie d'un contrat d'engagement,
34:48 c'est pas un contrat d'engagement réciproque,
34:51 il faut vraiment, tout droit est assorti d'une obligation.
34:55 Donc, on signe un contrat d'engagement,
34:57 et en contrepartie,
35:00 ce contrat d'engagement, on va prévoir un plan d'action
35:03 avec des objectifs d'insertion sociale,
35:05 il n'y a rien de bien nouveau sous le soleil, vous savez,
35:07 d'insertion sociale, professionnelle, par contre,
35:09 nouveauté, une obligation
35:12 de rendre 15 heures d'activité par semaine
35:15 pour les personnes sans emploi ou pour les allocataires RSA.
35:18 Ça, vous en avez beaucoup entendu parler, ça a fait polémique.
35:21 Alors, cette durée de 15 heures d'activité qui peut prendre la forme d'une formation,
35:25 d'un stage, d'une remise à niveau,
35:27 elle peut être minorée en cas de problème de santé, de garde d'enfants,
35:30 voire exclue si effectivement on est en incapacité de travailler.
35:35 D'ailleurs, ce système, il est en expérimentation
35:39 dans 18 départements depuis avril 2023
35:41 pour avoir à peu près ce que ça donne.
35:43 Et en cas de non-respect, droit, devoir, obligation, sanctions,
35:47 on peut être radié de France Travail,
35:50 on peut être radié ou on peut voir ses allocations supprimées temporairement, etc.
35:55 Ça, des décrets d'application vont venir préciser tout ça.
35:58 Alors, ce que je tiens quand même à souligner,
36:00 c'est que cette obligation d'activité, 15 heures hebdomadaires,
36:05 n'était pas prévue dans le texte initial.
36:06 C'est vraiment les sénateurs, lors de l'examen en lecture,
36:09 qui ont mis cette modalité nouvelle.
36:12 Et cette obligation-là, elle ne figurait pas non plus
36:16 dans la loi qui a créé le RMI, à l'époque,
36:18 revenu minimum d'insertion, en 1988.
36:21 C'est-à-dire qu'il y a 35 ans, on considérait en France que
36:24 quand on était en grande précarité, difficulté sociale et professionnelle d'insertion,
36:29 c'était un impératif national que toute la société...
36:32 pour lequel toute la société était obligée.
36:35 Troisième volet, l'accès à l'emploi des travailleurs handicapés.
36:38 Donc là, ce qu'on vit, c'est la facilitation.
36:40 Pour autant que ce soit possible
36:42 de l'embauche de personnes reconnues de travailleurs handicapés
36:45 en entreprise ordinaire,
36:47 on simplifie également tout ce qui est reconnaissance
36:52 travailleurs handicapés titulaires d'une pension d'invalidité
36:56 ou d'une rente d'incapacité.
36:57 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, ils auront les mêmes droits
37:00 qu'une personne reconnue de travailleur handicapé,
37:02 sans passer par la case maison départementale
37:05 pour personnes handicapées.
37:07 Même situation équivalente, ce qui sera accordé,
37:09 ce qui n'était pas le cas aux 15-20 ans qui sont en situation de handicap.
37:13 Et puis, dernière nouveauté, et j'ai bientôt terminé,
37:15 on crée un sac à dos numérique
37:17 dans lequel on va mettre tous les aménagements de poste
37:20 dont ont pu bénéficier une personne durant sa carrière
37:24 pour que si elle change d'entreprise, on sache ce qu'elle avait.
37:27 Et dernier volet, rapide,
37:29 ce sont les dispositions du Conseil d'accueil du jeune enfant,
37:31 c'est-à-dire que la loi du 18 décembre,
37:33 elle veut lever les freins à l'emploi et permettre
37:35 un accueil plus facile pour les jeunes enfants.
37:39 Donc création de 200 000 plages de crèches d'ici 2030,
37:45 mise en place d'un schéma annuel de maintien et de développement
37:49 des places en crèches, contrôle également des crèches,
37:51 vous savez que ces derniers temps, il y a eu pas mal de
37:53 structures d'accueil qui ont été pointées du doigt.
37:56 Donc voilà pour l'instant tout l'arsenal qui se met en place lentement.
38:00 On en reparlera dans une prochaine émission de TL7.
38:03 Vous savez tout sur cette loi qui va compter d'ici 2027,
38:06 7 milliards d'euros et qui ne pourra marcher à ma perception
38:12 que s'il y a vraiment une ferme coordination entre l'État,
38:16 les départements et il faudra aussi qu'en parallèle,
38:19 les entreprises proposent des postes attractifs,
38:22 décemment rémunérés et adaptés à la demande.
38:25 - Très bien, Pôle emploi dans la Loire, c'est des antennes,
38:28 mais c'est aussi un siège qui se trouve...
38:31 - Dans la zone du Technopole, la direction territoriale,
38:33 elle est pas très loin du Zénith.
38:35 - Parfait, merci beaucoup Laurent Vinaud.
38:37 - Merci à vous.
38:38 - L'entreprise Stéphanix propose des tables
38:46 et elle est bien établie dans le monde de la santé.
38:48 C'est un sujet de Marie Lispariot.
38:51 - Nos tables télécommandées, puisque nous avons deux modèles,
38:54 ont obtenu le label Origine France 40,
38:58 ce qui signifie que plus de 50% de la table
39:01 prend source en France.
39:03 - Ce label va au-delà du Made in France
39:06 et pour cette table, 70 fournisseurs viennent de la région,
39:09 voire de la Loire.
39:10 Une fois sortie des locaux,
39:12 elle est exportée dans plus d'une centaine de pays.
39:15 Son avantage est qu'elle est utilisée par des petits centres médicaux,
39:18 tout comme des CHU.
39:19 - Dans ses fonctionnalités, elle va permettre vraiment
39:22 une polyvalence pour les utilisateurs,
39:25 qu'on appelle manipulateurs radio,
39:27 et qui vont leur permettre de gagner du temps,
39:31 d'être au plus près du patient dans la réalisation des examens.
39:36 - Le prix vainqueur du concours est 100 000 euros de publicité
39:39 sur des médias nationaux,
39:40 mais le but pour l'entreprise n'est pas la récompense,
39:43 mais la reconnaissance.
39:45 En 2019, l'entreprise avait déjà gagné le prix régional.
39:48 Elle espère aujourd'hui dépasser ce stade.
39:51 - La différence, c'est que pendant notre dernière table,
39:53 le dernier bébé de Stéphanix, avec des fonctionnalités
39:56 qui vont être différentes, et une technologie
39:59 qui est encore plus avancée que la dernière fois.
40:00 - Super, un très beau sujet, Marie-Lise Pariot.
40:04 Journal des entreprises, moi, j'ai le cahier là.
40:07 - Rémi, un mot pour vous parler du numéro de janvier
40:09 du journal des entreprises Auvergne-Rhône-Alpes,
40:11 avec à la une une enquête sur la filière du cycle qui déraille.
40:14 On y parle bien entendu de la société ProBipShop,
40:16 qui avait été fondée à Saint-Etienne en 2005,
40:19 et qui a échappé de peu à la liquidation judiciaire.
40:22 Et puis, vous retrouverez aussi dans ce numéro
40:24 tout un tas d'informations sur les entreprises ligériennes.
40:26 Des informations un peu plus positives à retrouver,
40:28 bien entendu, sur Format Papier ou sur le 3W.lejournaldesentreprises.com.
40:34 - Merci beaucoup, merci à tous.
40:36 La Loire est bourrée de savoir-faire,
40:37 et nous, à Loire Echos, on est là pour vous le faire savoir.
40:39 Au revoir.
40:41 (Générique)
40:44 ---
40:55 *Bruit de tonnerre*

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