• il y a 3 mois
Au menu du neuvième numéro de Territoire Eco Var, l'émission audiovisuelle de Var Matin consacrée à l'économie du territoire, le thème de la création d'entreprise, mais aussi l'immersion dans les coulisses du constructeur automobile Oreca ! Marie-Cécile Bérenger et Amandine Roussel reçoivent Yves-Emmanuel Cagnolari, créateur de Azur pools et spas, concept de piscines innovantes, Eve Favereau, créatrice de la Sellerie varoise, et Franck Couriol expert de France travail dans le Var sur la création d'entreprise, dans le Café de l’éco.
Interview ensuite de Raphaël de Chaunac, directeur général d'Oreca, qui détaille l'actualité de l'entreprise, et carte blanche à Anne-Gaëlle Villemiane, directrice des écoles de production en métallurgie de la région.

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Transcription
00:00Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle saison de Territoire ÉcoVar, l'émission Éco de Var Matin.
00:17Pour ce 9e numéro, avec Marie-Cécile, nous sommes chez ORECA à Assignes.
00:21Le constructeur de voitures de course sera d'ailleurs notre invité pour l'entreprise du mois.
00:26Le café de l'éco, quant à lui, sera consacré à la création d'entreprises avec deux porteurs de projets sur ce plateau.
00:33Ève Favreau, qui après une période de reconversion, vient de lancer la Cellerie Varoise,
00:38et Yves-Emmanuel Cagnolari, à la tête d'Azur Poules et Spa.
00:42À leur côté, Franck Courriol, expert en création d'entreprises France Travail dans le Var, répondra également à nos questions.
00:50Le poste, quant à lui, sera assuré par Anne-Gaëlle Villemiane, qui est à la tête, dans la région, des écoles de production métallurgie.
00:57Et tout de suite, le café de l'éco.
01:06Depuis janvier, ce sont près de 15 000 entreprises qui ont été créées dans le Var.
01:10Alors certains hésitent encore face à ce que beaucoup pensent être un parcours du combattant.
01:15Ce n'est pas le cas de nos deux invités qui se sont lancés.
01:19Ève Favreau, bonjour.
01:20Bonjour.
01:21Alors vous, votre parcours est assez original, puisqu'il s'agit d'une reconversion.
01:26Racontez-nous un petit peu comment on passe de salariée dans la logistique à créatrice de sa propre entreprise artisanale dans la cellerie.
01:35Alors tout simplement, à l'aube de mes 40 ans, en fait, j'ai décidé de m'orienter plus sur un côté, une activité manuelle.
01:42Donc j'ai essayé de trouver un petit peu ce que je pourrais faire.
01:46Et c'est à la suite d'une rencontre avec une cordonnière qui m'a aiguillée sur la cellerie.
01:50Étant donné qu'on est basé sur l'Allon de les Morts, donc on a tous les bateaux qui sont à proximité en Méditerranée.
01:58Et j'ai eu la chance de rencontrer une personne formée chez les compagnons d'Azur Concept Cellerie qui a su m'ouvrir les portes de son atelier.
02:07Et je me suis donc lancée en auto-entreprise pour pouvoir me lancer dans l'activité.
02:13Alors pourquoi avoir choisi l'auto-entreprise pour commencer ? C'est plus facile ?
02:17Alors financièrement, déjà pour moi, il fallait que j'ai des revenus.
02:24Donc du coup, j'ai décidé d'apprendre directement avec quelqu'un, d'être accompagnée.
02:30Donc je lui fais des factures de prestations de service.
02:32Je travaille sur ces projets, mais j'ai également tous mes clients qui font appel à moi directement.
02:37Et sur des projets un peu plus compliqués, je peux bénéficier du coup de son expérience en tant que compagnon.
02:43C'est une forme d'alternance dans la création de l'entreprise finalement.
02:48Alors à vos côtés, Emmanuel Cagnolari, bonjour.
02:52Donc vous, vous êtes dans les piscines et vous lancez actuellement un produit qui est une piscine en acier.
03:00Donc vous allez nous en dire un petit peu plus sur ce produit-là et qui a fait que finalement,
03:06vous avez décidé de développer votre propre entreprise et de miser sur cette innovation.
03:10Voilà, effectivement. En fait, en 2019, j'ai créé une entreprise parce que j'avais déposé un brevet d'invention à l'Inpi.
03:16La genèse du projet, c'est essentiellement des demandes de clients qui étaient des kinésithérapeutes.
03:20Ils avaient besoin d'une piscine hors sol dans un endroit qui était déjà construit.
03:27Donc il y avait des problèmes de manutention et des gros problèmes aussi de construction dans des endroits déjà construits.
03:33Donc vous avez cherché une solution pour répondre à cette contrainte-là.
03:36Voilà, exactement. D'où j'ai réfléchi.
03:38Puis j'ai déposé un brevet d'invention parce que j'avais trouvé et j'ai développé une entreprise pour développer ce projet.
03:44Et à partir de cette entreprise, j'ai pu donc effectivement faire toutes les certifications mécaniques et développer une autre gamme
03:50qui était de piscines, qui étaient des piscines enterrées.
03:53Alors ce sont des piscines qui sont as-skimmer, à étanchéité déportée, enfin indépendante,
03:59et avec une structure en acier inox, inoxydable, en panneau et démontable.
04:04Un acier bien particulier.
04:06Vous nous expliquez avant l'émission que vous avez développé avec l'école CITEC de La Garde,
04:12avec des ingénieurs, des élèves ingénieurs pour trouver le bon alliage qui résiste à la corrosion,
04:19qui résiste au milieu à l'eau de piscine, en fait.
04:24Et vous nous expliquez que c'est quand même très compliqué de trouver les...
04:29À chaque étape, finalement, de la création d'entreprise, il y a une difficulté.
04:32Les fournisseurs, la matière première, les financements.
04:36Oui, alors effectivement, dans la conception, je me suis fait aider par des ingénieurs deuxième année en stage
04:42avec leurs professeurs pour développer, donc pour sélectionner le matériau.
04:46On a sélectionné le matériau qui est un matériau innovant sur le marché.
04:51Les autres constructeurs de piscines n'en font pas du tout.
04:54Ça a été validé aussi techniquement et d'un point de vue corrosion.
04:58Et au niveau fournisseur, c'est extrêmement difficile de faire du sourcing
05:02puisque même les chambres n'aident pas.
05:04Donc j'ai dû remonter à toutes les catégories professionnelles, les associations de catégories professionnelles
05:09pour trouver le bon sourcing, enfin les bons fournisseurs.
05:13Et là, j'ai eu la chance que le cabinet d'ingénierie mécanique avec lequel je travaille, qui n'est pas voir voir d'ailleurs,
05:19qui avait déjà conçu des piscines en panneau acier, puisse m'aider à trouver un plieur,
05:24ce qu'on appelle un plieur dans le métier de la maison.
05:26Donc un plieur, vous n'avez pas trouvé dans la région PACA, vous l'avez trouvé dans la région voisine Ronalp.
05:31Voilà, c'est exactement ça.
05:35Alors Franck Courriol, ces difficultés là et peut être Favreau viendra après sur les siennes.
05:42Vous, j'imagine, vous les constatez régulièrement dans les porteurs de projets que vous accompagnez.
05:47Qu'est ce que France Travail est en mesure de leur proposer pour faciliter le parcours, justement?
05:52Oui, tout à fait. On voit déjà que par le biais de ces deux témoignages,
05:56il y a un engouement pour l'entrepreneuriat et France Travail dans ses missions,
06:01dans une volonté très volontariste et partenarielle, c'est de soutenir l'envie de créer les porteurs de projets,
06:08mais aussi arriver à sécuriser leur parcours dans leurs différentes étapes.
06:12Et après avoir créé, être là aussi en soutien avec les différents partenaires pour surmonter ces différentes étapes,
06:18ces différents challenges qui sont lancés, que ce soit sur déjà une fois qu'on a l'envie d'arriver à structurer son modèle économique,
06:29de arriver à travailler sur le domaine juridique.
06:32Quel est le statut que je veux prendre entre entrepreneurs, entre sociétés?
06:37C'est le côté gestion. Comment j'arrive à pouvoir avoir un modèle qui tient la route sur le long terme?
06:43Et c'est le côté commercialisation qu'on a évoqué, où souvent, là, on a besoin d'un petit coup de pouce,
06:49de pouvoir arriver à faire en sorte de dégager un chiffre d'affaires, mais surtout au delà du chiffre d'affaires,
06:55de dégager des marges pour pouvoir avoir une rémunération de son projet.
06:58Et là, concrètement, par exemple, monsieur ou madame viennent vous voir en disant voilà, moi, je développe tel produit.
07:06Qu'est ce que vous pouvez mettre à disposition, par exemple, pour trouver, pour les aider à trouver un fournisseur,
07:13le financement pour acheter la matière première, parce que je crois que ça aussi, c'est quand même un sujet important pour vous.
07:19Concrètement, qu'est ce qu'ils trouvent chez vous?
07:22Alors, France Travail n'agit pas seul. On va agir tout d'abord sur ce qu'on appelle l'émergence du projet.
07:27Aujourd'hui, avec la loi pour le plein emploi, il y a la volonté de pouvoir aller sur ce plein emploi dans le domaine du salariat,
07:34mais aussi par le biais de la création d'entreprises et de l'entreprenariat.
07:38Donc, c'est susciter cette envie. France Travail, avec ses équipes, va travailler à faire en sorte que l'envie d'entreprendre existe.
07:46Est ce que c'est réaliste et raisonnable sur un territoire, sur un projet?
07:50Donc, nos équipes travaillent en lien avec des partenaires pour faire émerger cette envie d'entreprendre, de reconversion.
07:57J'étais salariée, je crois, dans une entreprise assez importante. J'ai envie de passer à autre chose.
08:02Est ce possible, est ce réalisable et de pouvoir se lancer?
08:07Je crois que c'est les démarches que vous avez entrepris initialement.
08:10Oui, c'est vrai que j'étais en fin de droit et j'ai eu la chance, du coup, encore actuellement d'avoir un accompagnement,
08:19même un petit peu financier, qui me sécurise un tout petit peu et qui m'accompagne, du coup, durant ma première année en auto-entreprise.
08:28Quel est le côté, justement, de travailler sur l'envie de créer son entreprise?
08:32France Travail, c'est un des premiers accompagnateurs financiers, une aide financière qui est non négligeable,
08:38surtout si on est au niveau de l'assurance chômage, puisque 60% de ses droits peuvent être transformés en capital d'entrée pour créer son entreprise ou suivre,
08:49ou opter pour le maintien des droits, ce qui était le cas, puisque à côté de la création, je crois que vous pouvez bénéficier d'une aide complémentaire
08:57qui peut être modeste par rapport à votre développement économique, mais qui n'est pas négligeable sur le fait de pouvoir avancer dans son projet et le développer.
09:05Alors, si vous deviez retenir chacun de vous deux la grosse difficulté auquel vous avez été confronté dans ce parcours entrepreneurial, ça serait quoi?
09:17Oui, écoutez, moi, ce serait essentiellement la recherche de subventions. C'est là, c'est très difficile et on s'aperçoit peut être un peu tard que les subventions,
09:25on les donne qu'aux entreprises qui ont moins de 3 ans. Donc, dans un développement d'entreprise, si on a des projets qui viennent se greffer, comme moi,
09:32c'est des projets assez longs parce que tout ce qui est certification mécanique, sourcing, etc., ça prend, c'est très chronophage, ça prend énormément de temps.
09:39On peut arriver en bout de course. Moi, j'ai eu la chance juste avant les 3 ans de pouvoir trouver un ou deux dispositifs, mais j'aurais pu en bénéficier d'un autre.
09:47Ce que je regrette, c'était trop tard. Donc, rechercher les personnes parce que j'ai fait pratiquement tout le territoire du Var pour trouver des contacts et trouver des contacts
09:58qui s'intéressent à vous. C'est assez difficile. On trouve les bons contacts, on y arrive. Maintenant, il faut que ce soit fait à temps. C'est la grosse difficulté.
10:06Et là, j'arrive donc aux fins de cycle où je sais que le produit, il intéresse le marché, où je n'arrive pas à financer la matière première parce que, moi,
10:14c'est des alliages, c'est des métaux assez spécifiques. — Du matériel assez cher aussi. — Oui, le matériel. C'est surtout les matériaux pour fabriquer la piscine qui sont assez onéreux.
10:25Et les banques ne prêtent pas parce que c'est pas considéré comme des actifs. Et là, j'ai du mal à trouver des gens qui puissent m'aider à financer.
10:32— Dans ce cas précis, M. Courriel, est-ce qu'il y a des dispositifs dans ce cas-là pour aider ? — Alors dans ce cas précis, France Travail joue un rôle de facilitateur
10:42avec le conseil régional qui, depuis la loi NOTRe, est compétent en matière de développement et création d'entreprises et de tout l'écosystème
10:52qu'il a mis en place, surtout en région Provence-Calde d'Azur, pour accompagner celui qui y crée et celui qui a créé dans le développement économique.
11:00Nous avons évoqué Rising Sud, qui est une entité du conseil régional qui, par rapport à ce type de projet, peut venir en soutien pour trouver des sources de financement.
11:12Pas forcément des subventions. Ça peut être le cas. Mais d'avoir des aides financières et de créer un réseau aussi d'acteurs qui peuvent soutenir cette démarche de création.
11:21— Oui. Rising Sud, donc l'agence de développement économique de la région. — Rising Sud de Munich, la région qui est compétente en matière.
11:27On travaille également avec les consulaires, que ça soit la Chambre des métiers de l'artisanat, que ça soit la CCI VAR, pour créer cet écosystème favorable à l'entreprenariat
11:38selon qu'on soit dans les métiers de l'artisanat ou qu'on s'en rapproche ou qu'on va les atteindre ou qu'on soit dans des métiers de commercialisation,
11:46commerce, où là, on va s'adresser et on va travailler avec la Chambre CCI.
11:51— Et vous, Mme Favreau, du coup, c'était quoi, la plus grosse difficulté ? — Alors moi, la difficulté, ça a été de me positionner sur
11:57est-ce que je rentre par le biais d'un CFA à la Seine pour passer un CAP sur une année en formation continue sur 8 mois. Et j'avais pas d'autre option vu mon âge.
12:11Donc il y a 2 choses qui se sont posées. C'est que j'étais du coup en fin de droit. Donc je bénéficiais effectivement d'une aide, mais on va dire pas assez conséquente,
12:20pour pouvoir finir la formation et subvenir à mes besoins, étant donné qu'il y avait quand même la distance, les trajets, etc.
12:27Du coup, j'ai opté pour une formation du coup au métier, parce que je voulais être formée dans les règles de l'art avec des qualités de produits...
12:38Pardon, des produits de qualité et avoir un accompagnement personnalisé même après le lancement de mon activité.
12:47Donc moi, j'ai choisi directement de me lancer en auto-entreprise. Je me suis lancée dans le bain. J'ai pas demandé de financement.
12:52Et du coup, il m'accompagne sur mon projet déjà depuis 1 an. — Qu'est-ce qui vous manque, en fait, pour passer du statut d'auto-entrepreneur à entrepreneur classique ?
13:07Est-ce que c'est quelque chose que vous envisagez à moyen terme ou pas ? — Alors oui, quand je me serai un peu plus développée.
13:15Là, en attendant, je vais passer un CAP en candidat libre pour valider toutes mes connaissances. C'est simplement une formalité,
13:22parce qu'étant donné que la salarie est un métier d'art, je peux ouvrir donc du coup ma société, ma micro-entreprise sans passer de diplôme.
13:31En revanche, pour pas faire n'importe quoi, il vaut mieux être accompagnée et avoir de bonnes bases. C'est pour ça que j'ai choisi d'être accompagnée par cette personne.
13:39— M. Cagnolari, on l'a bien compris. Vous, actuellement, la grosse difficulté, c'est de trouver le financement pour acheter la matière première
13:45qui permet de fabriquer, donc de vendre votre produit. Vous avez trouvé le partenaire pour la fabrication. Mais il y a un coût de départ.
13:54Est-ce que... Là, vous en êtes où dans votre tête ? Ça vous inquiète ? Vous vous dites « Je vais peut-être devoir renoncer »
14:01ou vous vous dites « Je continue à frapper aux portes pour trouver une solution » ? Dans quel état d'esprit vous êtes là en tant que créateur d'entreprise ?
14:08— Écoutez, nous, on peut pas se résigner, parce que c'est quand même un... Ça a été très... C'est un projet qui est assez long, dans lequel j'ai déjà beaucoup investi,
14:15que ce soit personnellement ou financièrement, donc au détriment de mon salaire, etc. Moi, je sais que le produit plaît, parce que j'ai fait des tests auprès des professionnels.
14:28D'un point de vue institutionnel, je recherche... Enfin je n'ai pas vraiment... Je me suis tourné pas vraiment vers l'institutionnel, mais plus vers le privé.
14:36Et j'essaye... Alors en plus, d'autant que je vais apporter un carnet de commandes qui, finalement, des accomptes vont, si vous voulez, permettre de financer la matière.
14:45Mais il faut quand même que j'ai au départ la possibilité de pouvoir être autonome dans le paiement de la matière première, parce que c'est quand même des bobines.
14:54Ça sort directement de l'usine. Et on trouve pas ce matériau dans la filière négoce. Donc je suis obligé d'acheter par 20 tonnes.
15:01Donc ça fait des coûts de 100 000, 150 000 € pour financer le départ. Je le redis, avec des carnets de commandes.
15:09Donc je suis en train de voir auprès de mes partenaires avec qui je travaille, qui sont dans le privé, qui sont pas des institutionnels, pour trouver une solution,
15:15parce que la meilleure solution, c'est de trouver une solution avec des entrepreneurs. Voilà, à mon sens. Maintenant, si les institutionnels, j'arrive à trouver quelque chose,
15:24ça me plairait bien. Mais comme je disais déjà, c'est que pour avoir un contact à la BPI directe, c'est très difficile. Il faut toujours passer par un intermédiaire.
15:32Donc là, actuellement, je suis en train de trouver avec le plieur qui, lui, fait partie du Réseau d'Entreprendre de sa région, Bourgogne-Franche-Comté,
15:38une possibilité comme intermédiaire à la BPI. — Une porte d'entrée. Est-ce que ça, M. Courriol, le fait d'être en relation avec d'autres entrepreneurs
15:49qui ont déjà peut-être par le biais de mentorat, qui ont déjà une expérience, qui ont peut-être une entreprise avec des salariés quand vous êtes face à des porteurs de projets
15:56qui n'ont pas encore de salariés, est-ce que ça, c'est une demande ? Et c'est quelque chose sur lequel vous pouvez intervenir aussi ?
16:02— Alors France Travail va beaucoup œuvrer en amont de la création. Et puis après, va travailler en réseau avec les différents acteurs. On a cité tout à l'heure
16:12le Conseil régional avec Resilience Sud. Vous avez évoqué BPI aussi avec qui nous travaillons, puisque c'est des acteurs qui sont facilitateurs pour porter un projet,
16:21pour trouver des sources de financement possibles. Alors quand la sphère privée arrive à fonctionner par elle-même, tant mieux. Après, le maquis de la recherche de financement
16:30est toujours compliqué. Trouver sa banque qui va pouvoir nous suivre ou son pôle bancaire pour suivre, ils ont des fois besoin d'être rassurés sur des projets qui sont portés.
16:41Et rien de tel que jouer le réseau des acteurs sur l'entreprenariat, que ça soit par le biais du Conseil régional, que ça soit par le biais de BPI.
16:50Et France Travail agit en partenariat avec ces différents acteurs pour justement, au niveau de chaque étape, de pouvoir transformer. On parlait tout à l'heure
16:58du statut d'auto-entrepreneur. C'est quelque chose qui permet aujourd'hui de pouvoir se lancer assez facilement dans l'entreprenariat. Pour autant, c'est pas la clé des miracles.
17:10Ça ne doit pas durer forcément éternellement. C'est un bon modèle qui a permis d'entraîner l'entrepreneuriat. Après, c'est d'arriver à pouvoir cranter.
17:18Vous parliez notamment, j'envisage de devenir artisan. C'est de pouvoir aussi faire le lien avec la chambre des métiers de l'artisanat pour pouvoir transformer,
17:26que ça soit pour la qualification métier, puisqu'on voit qu'on est sur des métiers très techniques, mais aussi sur la manière de gérer une entreprise,
17:35de pouvoir trouver aussi l'expert comptable, sa banque, qui va pouvoir soutenir la démarche et pouvoir l'inscrire dans une pérennité.
17:43C'est vrai que la chambre des métiers, pour ça, je trouve, est assez compétente aussi et propose des formations. J'ai suivi une formation sur 2 jours, 2-3 jours,
17:53qui expliquait vraiment tous les aspects de l'auto-entreprise, les aides dont on pouvait bénéficier. Et du coup, ça ancre vraiment dans le sujet.
18:05Et vous avez toutes les informations quand vous démarrez l'activité. Donc ça, c'est intéressant, je trouve aussi.
18:10Alors j'en profite, puisqu'on est sur la semaine Restart au sein de France Travail. C'est une semaine qui est consacrée à l'entrepreneuriat.
18:18Nous avons plus de 20 actions dans le Var sur cette semaine avec les différents acteurs. Vous parliez de la chambre des métiers et de l'artisanat.
18:26Ce sera le cas mercredi matin, où les différents acteurs seront présents à la valette pour justement travailler, faire du réseau, mettre en lien,
18:33pour pouvoir transformer et sécuriser ces parcours des créateurs d'entreprises et de ceux qui ont créé.
18:39Si on regarde au niveau de France Travail, c'est plus de 12% des personnes qui sont inscrites à France Travail qui sont dans une démarche de création d'entreprise.
18:486000 qui sont dans les premières étapes. Soit je m'imagine créateur, soit je suis en train d'élaborer mon projet, mais je ne me suis pas encore rématriculé.
18:56Et on voit qu'il y a plus de 4000 personnes qui ont créé leur entreprise et qui sont toujours inscrits chez France Travail.
19:02Notre objectif par rapport à ceux qui ont déjà créé, c'est aussi les accompagner dans leur développement de leur chiffre d'affaires et surtout de leur marge,
19:08pour qu'ils puissent après être autonomes financièrement. On apporte cette aide de démarrage, de lancement, ça fait un boost,
19:14ça permet de pouvoir se lancer même actuellement pour vous. Et puis après, c'est de pouvoir voler de ses propres ailes.
19:20Merci à tous les trois pour vos témoignages. On a vu, ce n'est pas un long fleuve tranquille de monter son entreprise, mais on peut se faire aider en tout cas.
19:28Donc peut-être que ça a suscité des vocations. Qui sait ? Tout de suite, on passe à l'entreprise du mois.
19:33L'entreprise du mois, c'est le constructeur de voitures de course ORECA qui nous accueille aujourd'hui au sein même de son atelier.
19:47Bonjour Raphaël de Chaudac. Bonjour, bienvenue. Merci. Alors ORECA génère aujourd'hui 150 millions d'euros de chiffre d'affaires et emploie 350 salariés.
19:56On découvre tout de suite l'activité d'ORECA en images.
20:03L'entreprise du mois, c'est le constructeur de voitures de course ORECA qui nous accueille aujourd'hui au sein même de son atelier.
20:13On découvre tout de suite l'activité d'ORECA en images.
20:33On découvre tout de suite l'activité d'ORECA en images.
21:03Bonjour Raphaël de Chaudac. Vous êtes le directeur général d'ORECA. Déjà, merci de nous accueillir chez vous dans votre technocentre qui est tout récent, puisqu'il a ouvert en juin dernier, je crois.
21:22Pourquoi avoir construit cet espace de 8000 mètres carrés ? À quoi ça sert ?
21:28Écoutez, c'était une réflexion qu'on avait de longue date et en même temps, je dirais que ce technocentre, il a deux objectifs.
21:38Le premier, c'est comme vous le savez, on collabore avec de plus en plus de grands constructeurs engagés dans des grands championnats de sport automobile,
21:46notamment beaucoup en endurance, donc des grandes courses comme les 24 heures du Mans, aussi d'autres courses d'endurance aux Etats-Unis ou en Asie.
21:53Et c'est vrai que pour pouvoir collaborer avec ces constructeurs, il fallait pouvoir complètement faire évoluer notre outil technologique, upgrader, parce que leurs attentes, leurs besoins sont nombreux.
22:07Et je dirais que dans ce technocentre, on a pu complètement mettre en place les dernières technologies, mettre en place en même temps des ateliers propres à chaque composant,
22:19parce que vous savez, une voiture de course, en fait, ça s'assemble et il y a bien entendu beaucoup, beaucoup de métiers qui permettent de le faire.
22:25Donc ici, véritablement, on est dans cet outil high-tech dont ORECA avait besoin pour ces différentes challenges.
22:33Et puis, deuxième raison, c'est vrai qu'ORECA aujourd'hui, à travers la course automobile, c'est une fantastique vitrine pour le groupe.
22:42Donc il fallait, je dirais, un centre, un bâtiment qui puisse représenter justement l'image d'ORECA, son développement, ses ambitions.
22:50Et puis en même temps, un lieu de vie pour ses collaborateurs et collaboratrices, parce que c'est très important.
22:55Vous le voyez, un métier où il y a peu de machines, je dirais, la femme et l'homme sont clairement au cœur de notre savoir-faire.
23:03Donc pour ces deux raisons-là, en tout cas, très important.
23:06On peut citer peut-être les grands constructeurs que vous évoquiez, puisqu'ici, il y a certaines voitures assez prestigieuses qui sont fabriquées, par exemple pour Ferrari.
23:15Combien de voitures sortent d'ici ?
23:18Alors un petit peu plus de 70 par an, ce qui est un chiffre énorme.
23:23Plus associé à nos propres voitures, ORECA l'ont construit, ça fait pas loin d'une centaine de voitures chaque année qui sortent des ateliers.
23:31Donc comme vous pouvez l'imaginer, c'est un gros travail d'organisation.
23:35Et puis effectivement, Ferrari, c'est pour nous un contrat extrêmement important.
23:40Ferrari est un des constructeurs les plus exigeants.
23:42Ses process, ses procédures sont extrêmement, extrêmement exigeantes et il fallait qu'on puisse, un petit peu à l'image de ce que je vous disais tout à l'heure,
23:51complètement aussi faire évoluer nos process et notre outil de production.
23:55Donc Ferrari, c'est, je dirais, un beau, bien entendu, pour nous un privilège, mais en même temps un vrai symbole du niveau auquel on veut aller en termes de développement technologique.
24:08Oui, puisqu'ici, ce qui est étonnant, vous le disiez tout à l'heure, c'est que c'est à la fois beaucoup d'humains, de choses qui sont faites à la main, manuellement, avec beaucoup de personnel.
24:17Et c'est aussi beaucoup de technicité, une espèce d'alliance entre le high-tech et le cousu humain, finalement.
24:23Oui, tout à fait. Les deux sont totalement associables. Vous avez bien entendu toute une ingénierie.
24:29On a un bureau d'études avec une grosse équipe qui travaille avec de la soufflerie numérique.
24:35Donc, c'est des technologies de pointe.
24:38Et puis après, on arrive dans les ateliers à des métiers beaucoup plus manuels, du composite, la chaudronnerie, le contrôle qualité.
24:49Et puis pas mal d'ateliers de sous-ensemble. En fait, une voiture, quand on la conçoit, elle est déjà pré-préparée sur un certain nombre de sous-ensemble pour gagner du temps.
25:00Donc, voilà, c'est un petit peu l'ensemble de toutes ces composantes qui fait que vous avez des voitures qui performent.
25:06Et ces métiers, parfois, vous avez du mal à recruter dans certaines branches. Lesquelles ?
25:13Je dirais qu'aujourd'hui, ce sont des métiers très spécifiques, des métiers de niche. Pour rien vous cacher, on embauche aussi parfois de la main d'oeuvre étrangère.
25:22Parce que notamment dans le sport automobile, les pays anglo-saxons sont souvent très en avance.
25:28Donc ça, c'est une réalité. Après, on embauche aussi naturellement et en majorité, bien entendu, dans l'Hexagone.
25:36Et ce sont des métiers, les métiers dont je vous parlais juste avant, qui, je dirais, dans l'ensemble, sont tous aujourd'hui très, très sollicités.
25:44Mais je pense, comme dans toutes les industries, l'aéronautique doit avoir à peu près les mêmes soucis que nous.
25:49Donc, c'est vrai qu'on a besoin là-dessus d'être aussi écouté parfois pour pouvoir disposer d'une main d'oeuvre.
25:57Alors, nous, on essaye aussi beaucoup de prendre des jeunes le plus tôt possible, de les former, de les accompagner. L'alternance permet beaucoup ça.
26:04Les stages. Donc, on travaille aussi avec le tissu régional. Il y a pas mal d'écoles de formation dans la région et dans le département qui le permettent.
26:15Mais voilà, on est toujours un peu à la recherche de monde. Et c'est un vrai sujet.
26:20Alors, parmi les voitures que vous fabriquez, il y a la fameuse Horeca 07 130, je crois.
26:28Vous en avez déjà fabriqué depuis 2017 et vous en avez cette voiture finalement.
26:33Et maintenant, elle a un monopole sur la catégorie LMP2 avec 25 véhicules engagés aux 24 heures du Mans.
26:39Comment vous expliquez que finalement, vous êtes devenu plus que le champion de cette catégorie?
26:44Vous avez évincé un petit peu tous vos concurrents.
26:47Écoutez, c'est un long travail 2017. Comme vous l'imaginez, ça remonte à quelques années.
26:53Et puis, effectivement, Horeca a toujours gagné aux 24 heures du Mans.
26:56C'est 150 victoires sur tous les continents.
27:00Donc, effectivement, aujourd'hui, pour les teams de course, pour les pilotes, c'est une voiture qui est reconnue.
27:05Et pour nous, ça, c'est très important.
27:07Après, il y a un gros, gros travail. La voiture est une chose.
27:11Nous, très, très vite, en fait, on a mis en place aussi tout un service technique, ce qu'on appelle un service client.
27:16C'est-à-dire que quand vous avez la voiture sur le circuit, vous avez une équipe Horeca qui accompagne les clients, qui leur donne un certain nombre de conseils.
27:23Entre les courses, les clients peuvent aussi totalement être en contact avec toutes les ingénieurs d'Horeca, Data,
27:30notamment pour pouvoir faire remonter toutes les informations, dysfonctionnements éventuels.
27:35Et puis, les pièces détachées sur tous les circuits, on a des camions de pièces détachées.
27:40Donc, il faut que le client aussi puisse disposer des produits.
27:43Ce n'est pas seulement la fabrication, c'est aussi tout le service qu'il y a autour.
27:46Vous parliez de la Data, c'est ce qui permet peut-être aussi d'améliorer l'Horeca 07.
27:51Depuis la première jusqu'à la 130e, j'imagine, elle a évolué grâce à…
27:55Alors, il y a une réglementation. Vous êtes contraints à respecter cette réglementation.
28:00Ça, tous les constructeurs le font.
28:03Bien entendu, on essaye d'améliorer sans arrêt un certain nombre d'aspects.
28:08Ce n'est pas forcément des aspects liés à la performance.
28:10Ça peut être aussi des aspects liés à la praticité d'utilisation du véhicule,
28:16soit pour le pilote, soit pour les mécaniciens.
28:19Voilà, c'est les choses qu'on améliore.
28:21Et puis aussi la fiabilité de la voiture, c'est le plus important.
28:24Vous savez, en endurance, il ne suffit pas d'aller vite.
28:26Il faut surtout arriver et finir les courses.
28:29Donc ça, pour nous, la fiabilité, c'est un élément déterminant.
28:32Alors, Horeca a choisi aussi de se diversifier.
28:34Je crois que la diversification, c'est 45% de votre chiffre d'affaires.
28:37Ça consiste en quoi ?
28:39Aujourd'hui, Horeca, le groupe Horeca, si je devais le résumer en quelques mots,
28:44c'est trois métiers pour trois secteurs d'activité.
28:49Trois métiers.
28:50Celui dont on vient de parler, le moteur sport,
28:53donc toute l'activité de constructeur.
28:55Et puis après, deux autres métiers de diversification qui sont le retail e-commerce.
29:00Je vous redonnerai peut-être un petit peu plus de détails après.
29:03Et l'événementiel.
29:05Et on s'adresse à trois marchés.
29:07Le sport automobile, naturellement, dont on vient de parler,
29:10l'automobile et le sport désormais.
29:12Donc, en fait, la diversification, elle se fait à deux niveaux,
29:15à la fois au niveau des expertises, des métiers,
29:17et à la fois au niveau des secteurs d'activité.
29:19Donc, vous vendez des pièces et vous vendez aussi des objets dérivés.
29:25Alors, sur le premier métier de diversification, retail e-commerce,
29:29effectivement, ça représente à peu près 90 personnes chez Horeca,
29:32avec des métiers extrêmement spécialisés, notamment dans le e-commerce.
29:37A l'origine, on est un spécialiste de la vente de pièces et accessoires.
29:42Ces métiers-là, il y a quelques années encore, étaient des métiers de vente à distance.
29:47Et puis, peu à peu, bien entendu, le web est venu s'installer.
29:51Donc, on a, nous, très, très tôt, décidé d'intégrer tous les métiers du web
29:54pour pouvoir créer notre propre plateforme.
29:56Et aujourd'hui, on est un des leaders en France et en Europe
29:59à travers notre plateforme Horecastore.com.
30:05Et effectivement, on a évolué peu à peu, grâce à ce savoir-faire,
30:10vers d'autres métiers, le métier de création de sites
30:15pour la vente de produits, merchandising, produits, ce qu'on appelle lifestyle.
30:19Donc, d'abord, dans l'univers de l'automobile,
30:21en travaillant avec un certain nombre de constructeurs,
30:26Peugeot, DS, Citroën.
30:28Voilà, il y a un certain nombre de constructeurs avec qui on travaille
30:31sur ces gammes de produits-là.
30:33Et puis, depuis peu, dans l'univers du sport,
30:35puisque, quelque part, créer une plateforme pour un constructeur
30:39ou créer une plateforme pour un club sportif ou une fédération
30:42représentait à peu près le même développement.
30:48Donc, on a commencé à travailler, notamment dans le rugby,
30:50avec la Fédération française du rugby.
30:52Donc, on fonctionne en marque blanche.
30:54Si vous allez sur le site de la Fédération française du rugby,
30:56nous n'apparaissons pas, mais derrière, la création du site,
30:59son animation, toute la partie supply,
31:02donc tout ce qui va jusqu'à la livraison du produit, c'est Eureka.
31:06Et depuis peu, maintenant, aussi, beaucoup dans le foot.
31:09On a intégré un club prestigieux l'année dernière,
31:13l'Olympique de Marseille, qui est pour nous une certaine fierté.
31:16Depuis peu, l'OGC Nice, le TFC Toulouse.
31:20Donc, pour vous donner un petit peu l'ensemble des plateformes,
31:25c'est, je crois, 25 plateformes que l'on gère en permanence chez Eureka.
31:30Et vous êtes aussi organisateur d'événements avec le Basquette A3 ?
31:34Alors, le Basquette A3 est effectivement, je dirais,
31:37une orientation vers le sport.
31:38A l'origine, notre activité événementielle,
31:40elle est orientée de la même manière.
31:42C'est un peu en vitrine de l'activité dont je viens de vous parler,
31:45sur le sport auto et l'automobile.
31:47C'est une agence qui accompagne des constructeurs ou des équipementiers
31:51sur toutes ce qu'on appelle les activations, soit pour les clients.
31:54Donc, c'est du roulage sur circuit, soit avec des voitures de course,
31:58soit avec des voitures de route, des fan zones sur les circuits
32:03ou les grands événements, des hospitality aussi.
32:06Puis après, on organise beaucoup d'événements presse, des lancements presse.
32:08Donc là, on est clairement dans l'automobile.
32:10Et notamment, il y a un gros enjeu aujourd'hui avec la transition énergétique
32:14où il faut pouvoir accompagner, expliquer qu'est-ce que c'est effectivement
32:18cette transition énergétique roulée en électrique, en hybride
32:21versus des moteurs thermiques.
32:23Donc, c'est vrai que notre ADN de constructeur nous aide
32:27parce que nous sommes à l'origine plutôt des sachants du produit.
32:31Et puis pour finir, on accompagne aussi beaucoup de réseaux,
32:34des réseaux de concessionnaires qu'il faut former à ces nouvelles technologies.
32:38Donc ça, c'est vraiment notre cœur métier en tant qu'agence.
32:41Et puis, on a un deuxième métier dans Eureka Events
32:45où on est plus propriétaire.
32:47C'est-à-dire qu'on propose des offres de produits et des événements.
32:51Dans le domaine de l'automobile et de l'automobile de loisirs,
32:54on a toute une gamme de produits Eureka Experience
32:57avec des stages de pilotage, organisation de team building, d'incentives pour des entreprises.
33:01Pour les entreprises.
33:02Voilà, quelles qu'elles soient.
33:03On travaille beaucoup avec les entreprises de la région.
33:05On a une piste dans l'enceinte du circuit Paul Ricard avec qui on a un partenariat.
33:10Et pour revenir à votre question du départ,
33:12effectivement, un petit peu à l'instar du retail et commerce,
33:15on voulait se diversifier dans l'univers du sport.
33:19Et donc, on a décidé de reprendre la licence pour l'organisation de la manche française
33:26de la Coupe du Monde de basket 3-3.
33:28Basket 3-3 est en pleine explosion.
33:31C'était au JO de Tokyo.
33:33Une belle médaille d'argent.
33:34Une belle médaille d'argent.
33:35A Paris.
33:36A Paris.
33:37Il faut savoir que l'équipe de France qui était à Paris un mois avant
33:41avait été finaliste au tournoi de Marseille.
33:44Qu'on organisait.
33:45Qu'on organisait.
33:46Donc, j'ai envie de dire, on leur a permis de bien affiner et s'entraîner.
33:50Et en plus, ce sont des joueurs plein de talents, souvent méconnus,
33:54mais très accessibles.
33:55Donc, c'est très agréable.
33:57Et donc, on a organisé, effectivement, et créé ce qu'on appelle le 3X Festival à Marseille,
34:02qui est la seule manche en France de la Coupe du Monde de basket 3-3.
34:07Il y a 12 manches dans le monde.
34:08Donc, je peux vous dire que c'est un événement qui est assez unique.
34:12Et pour aborder, justement, l'international,
34:14donc au-delà de la diversification, il y a aussi votre présence à l'international.
34:19Bon, c'est vrai que par nature, vous êtes forcément présent à l'international
34:24avec vos véhicules de course,
34:26mais vous avez une antenne désormais à Indianapolis aux États-Unis.
34:29Pourquoi ce choix ?
34:31C'est pour accompagner vos clients sur place ?
34:34Exactement.
34:35Je pense qu'Horeca a toujours suivi ses clients.
34:39Pour nous, ça, c'est un élément important.
34:41On est présent aussi en Asie.
34:43On a été sur d'autres activités.
34:45Et là, les États-Unis, en fait, c'est une longue histoire.
34:47Horeca, les États-Unis, on a été très présents au début des années 2000,
34:51notamment à l'époque de la Chrysler Viper que vous voyez,
34:54puisqu'on avait un gros partenariat avec Chrysler à l'époque,
34:57ce qui nous a amenés à concourir dans pas mal de championnats.
35:02Et c'est vrai que ces dernières années, à travers la LMP2,
35:06à travers aussi notre collaboration avec Honda,
35:09puisqu'ils ont des voitures Acura que l'on accompagne aux États-Unis,
35:13et puis l'arrivée du contrat Ferrari,
35:15puisque nombreuses Ferraris courent aux États-Unis,
35:18on a réfléchi effectivement à complètement revoir notre implantation aux États-Unis.
35:23Donc, j'ai envie de dire, on s'est réimplantés.
35:25On a choisi Indianapolis parce qu'Indianapolis, c'est vraiment un lieu un peu emblématique
35:30et puis où il y a beaucoup, beaucoup d'industrie sport automobile.
35:34Donc, en fait, on peut complètement travailler sereinement
35:39parce qu'il y a beaucoup, beaucoup d'acteurs.
35:41Et l'objectif, clairement, c'est d'accompagner tous nos clients,
35:45qu'ils soient sur prototype, qu'ils soient sur voiture GT,
35:48pour à la fois la partie technique, donc l'ingénierie,
35:52et aussi la partie pièces détachées.
35:54Puisque, comme je vous l'avais expliqué, pour les LMP2, on fait la même chose.
35:58On a un camion, on a des techniciens qui se déplacent,
36:01plusieurs camions même, qui se déplacent sur les différentes courses aux États-Unis.
36:05Merci Raphaël de Chaunac.
36:06Merci à vous.
36:07Et tout de suite, le poste.
36:14Alors, le poste est assuré aujourd'hui par Anne-Gaëlle Villemiane.
36:17Bonjour.
36:18Bonjour.
36:19Alors, vous êtes la directrice des écoles de production métallurgie de la région.
36:23Première question, c'est quoi une école de production ?
36:26Alors, une école de production, c'est une école privée, hors contrat,
36:30qui est spécifique pour les élèves de 15 à 18 ans,
36:33qui veulent passer un CAP,
36:35donc soit, pour nous, en électricité ou en chaudronnerie-soudage.
36:39Ces élèves vont passer un examen classique,
36:43mais par contre, pendant deux ans,
36:45ils vont passer 23 heures par semaine en atelier
36:48à produire des pièces pour les entreprises.
36:50Donc, les entreprises viennent, elles ont des besoins,
36:53nous pouvons faire des devis,
36:55et derrière, les élèves réalisent, tout comme dans une mini-entreprise,
36:59les pièces pour les entreprises.
37:01C'est un peu une façon de faire son apprentissage au sein même de l'école, en fait.
37:05Exactement.
37:06Comme nos élèves sont tous mineurs,
37:08ils viennent de 3e, donc ils ont à peu près 15 ans,
37:11c'est difficile pour eux de trouver un apprentissage.
37:14Donc, on a ce SAS, en fait, sous format scolaire,
37:18mais qui leur permet d'avoir une vraie expérience,
37:20puisque 23 heures par semaine,
37:22c'est pratiquement deux tiers du temps en atelier.
37:25Et ensuite, ils ont aussi des stages au cours de ces deux années
37:29pour découvrir le monde en entreprise
37:31et se préparer à l'employabilité au bout des deux ans.
37:34Alors, justement, là, il y a une première promo
37:37qui a fini ses deux ans de cursus à la Seine-sur-Mer,
37:39donc l'école de chaudronnerie.
37:41Où sont-ils aujourd'hui ?
37:42Ces élèves, il y en avait combien ?
37:43Et aujourd'hui, ils sont répartis dans quelles entreprises ?
37:46Alors, pour la première promotion,
37:48on avait une petite promotion de 5 élèves,
37:51puisqu'on a démarré, donc, il y a deux ans.
37:54De toute façon, ce sont des petits groupes d'une douzaine d'élèves.
37:57Donc là, on en avait 5 qui sont partis en bac pro en alternance
38:01et qui sont donc chez des entreprises partenaires,
38:04par exemple, comme Acti, qui est un gros client à nous,
38:07ou Naval Group, par exemple.
38:09Alors, peut-on imaginer d'autres écoles de production
38:13sur notre territoire ailleurs que celle de Nice, d'Ystres
38:18ou de la Seine-sur-Mer ?
38:19Alors aujourd'hui, effectivement, on a trois écoles de production,
38:22donc Ystres, la Seine-sur-Mer et Nice.
38:24Et l'objectif, effectivement, c'est que d'ici deux ans,
38:28on ouvre une quatrième école pour couvrir l'ensemble du territoire
38:31et donc l'ensemble des besoins des entreprises.
38:34Ce sera aussi en chaudronnerie-soudage.
38:36Quel profil d'élèves vous recherchez ?
38:38Et aujourd'hui, si certaines familles sont intéressées,
38:42certains élèves, quels sont les critères où on peut se dire
38:45« Tiens, je vais intégrer une école de production métallurgie ».
38:48Alors nous, c'est vrai qu'on va cibler surtout les jeunes
38:51qui ont 15 ans ou qui vont avoir 15 ans à la fin de l'année.
38:55Et on va surtout regarder la motivation de l'élève.
38:58On ne va pas forcément regarder ses notes ou tous les bulletins scolaires.
39:02On va surtout s'intéresser à sa motivation.
39:04C'est pourquoi on va organiser plusieurs jours d'immersion auparavant
39:09et on va voir vraiment l'envie, la motivation, le comportement de l'élève
39:13pour qu'on puisse ensuite le prendre au mois de septembre.
39:17Anne-Gaëlle Villemiane, merci.
39:19Merci.
39:20Merci à ORECA de nous avoir accueillis pour le tournage de cette émission
39:24« Territoire ÉcoVar ».
39:25Merci au service vidéo de Varmatin.
39:27Merci Sophie Doncé.
39:28Merci Loris Biondi.
39:29Merci Guilhem Récavi.
39:31Merci Amandine.
39:32Merci Marie-Cécile.
39:33Alors n'hésitez pas à partager cette émission sur les réseaux sociaux.
39:37Quant à la prochaine, on se donne rendez-vous fin octobre.
39:40D'ici là, à bientôt.

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