La porte-parole du gouvernement et ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique était l'invitée du "8h30 franceinfo", mercredi 17 janvier 2024.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonjour Priska Tevno.
00:02 Bonjour.
00:03 Bonjour.
00:04 Une conférence de presse de près de deux heures et demie.
00:06 Hier soir Emmanuel Macron a parlé de tout.
00:08 Autorité, éducation, sécurité, santé, emploi, économie, écologie internationale.
00:13 Pourquoi avoir parlé autant maintenant alors que le nouveau Premier ministre Gabriel Attal
00:17 n'a même pas prononcé son discours de politique générale ?
00:20 Il ne s'agit pas simplement de parler autant maintenant,
00:23 mais il s'agit surtout de répondre à tout en permanence.
00:26 Des réponses qui ont été adressées au travers, je pense, des retours que vous pouvez avoir de part et d'autre par les Français
00:32 et dont vous avez été les vecteurs quand je parle de vous.
00:35 Ce sont bien évidemment l'ensemble des journalistes qui étaient présents hier.
00:38 Sauf erreur de ma part, il y en avait plus de 200.
00:40 Et je pense que c'est ça qu'on doit retenir.
00:41 Mais ce n'est pas couper l'herbe sous le pied à Gabriel Attal qui a besoin de lui de s'affirmer en tant que Premier ministre.
00:45 Vous avez vraiment l'impression que Gabriel Attal manque d'affirmation et manque de capacité à faire peser et exister sa voix ?
00:51 Non.
00:52 Il faut vite répondre à tout et en permanence.
00:54 Mais qu'est-ce qui va rester après au Premier ministre ? C'est ça la question.
00:57 Il ne s'agit pas d'opposer les prises de parole.
01:00 Il ne s'agit pas d'opposer les mots.
01:01 Nous faisons partie de la même équipe.
01:04 Mais au regard et au respect de nos institutions, oui, nous avons un Président de la République qui fixe le cap
01:09 et un Premier ministre et l'entièreté de son gouvernement dont je fais partie,
01:13 qui applique les modalités d'exécution de ce projet au regard de ce cap fixé par le Président de la République,
01:18 et disons-le, est un cap fixé et connu de tous depuis, pas 2022, 2017.
01:22 Il n'a pas changé malgré les changements de gouvernement.
01:26 Gabriel Attal qui doit prononcer son discours de politique générale le 30 janvier prochain, vous confirmez ?
01:32 C'est à confirmer encore sur la date précise.
01:34 En tout cas, ce que je peux vous dire de façon assez sûre et certaine,
01:37 c'est qu'il réunit l'entièreté de son gouvernement aujourd'hui et sur les prochains jours
01:42 pour pouvoir travailler ensemble à cette feuille de route.
01:45 Encore une fois, le cap est connu, mais nous devons encore continuer sur les modalités
01:48 pour aller d'autant plus fort et vite sur les attentes que confrontent les Français.
01:53 Vous confirmez aussi qu'il ne se soumettra pas à un vote de confiance par le Parlement ?
01:57 Il se prononcera dessus, mais maintenant que soyons...
01:59 Vous le savez ou pas ? Vous êtes la porte-parole du gouvernement ?
02:01 À ce stade... Merci, mais justement, je ne vais pas vous inventer des réponses.
02:04 À ce stade, je ne le sais pas. En revanche, ce que je peux vous dire de façon très claire,
02:08 et ça, ça a été dit et redit, c'est qu'il y aura visiblement bien un vote quoi qu'il arrive,
02:12 puisque je crois que c'est la LFI qui a déjà annoncé qu'elle poserait une motion de censure.
02:16 Donc ça, ça appelle un vote.
02:18 Sur la question des pouvoirs d'achat, le Président n'a pas été parfaitement précis hier.
02:23 L'électricité pourrait augmenter jusqu'à 10% uniquement du fait des taxes au 1er février.
02:30 La date approche, nous sommes le 17 janvier.
02:32 Beaucoup d'élus, notamment à gauche, vous demandent d'y renoncer compte tenu de l'inflation.
02:37 Est-ce que le gouvernement va, oui ou non, bouger là-dessus ?
02:40 Le Président de la République a été au contraire très précis sur la crise de l'énergie qui nous a frappé,
02:46 les conséquences qu'elle a eues sur la facture des Françaises et des Français.
02:50 La précision qu'on vous demande, c'est le niveau de hausse de l'électricité au 1er février.
02:55 Je sais bien, mais pour savoir où on va, il est, je pense, essentiel de rappeler d'où on vient.
02:59 Dès l'instant où cette crise nous a frappés, ce défi énergétique nous a frappés,
03:04 le gouvernement, le Président de la République se sont mobilisés pour venir en renfort du pouvoir d'achat des Français.
03:09 Et de cette inflation qui touchait les factures d'électricité.
03:13 Des boucliers tarifaires ont été mis en place, et je peux en témoigner, ils ont été prolongés,
03:17 puisqu'on est arrivé en 2022 sur un pacte pouvoir d'achat.
03:20 Ça a été la première loi sur laquelle nous avons débattu, nous nous sommes mobilisés,
03:24 pour venir en renfort sur ce sujet pour l'entièreté des Français.
03:28 Mais pour le prochain, l'électricité pourrait augmenter du seul fait des taxes.
03:32 Et je vous réponds, justement, précisément sur cela.
03:36 Les mots ont une importance, et ce n'est pas à vous que je vais le dire et l'apprendre.
03:41 Quand on met en place une mesure exceptionnelle, il y a mesure, mais aussi exceptionnelle sur le sujet.
03:46 Ce n'est pas que ça fait plaisir ou que c'était inattendu, c'est que oui, c'est exceptionnel.
03:51 Parce que, de façon évidente, nous devons pouvoir aussi aller sur une situation qui reviendrait à la normale.
03:57 Est-ce qu'on peut le dire clairement ? Parce que je vous écoute, entre les lignes, on comprend très bien que vous préparez les esprits à une hausse.
04:03 Il ne faut pas lire entre les lignes, il faut juste écouter les mots.
04:07 J'essaie de le faire, je vais juste finir ma phrase, et je vais essayer d'être plus claire,
04:10 parce que je pense qu'en une phrase c'est compliqué, en deux phrases ça peut peut-être le faire.
04:13 Je rappelle effectivement qu'il y a un certain nombre de mesures, notamment les boucliers tarifaires qui ont été mis en place,
04:19 que ce sont des mesures exceptionnelles. Jamais il n'y a eu de mensonge sur ce sujet.
04:23 Ça a toujours été clair à afficher, et donc oui, les mesures exceptionnelles ont vocation à être levées.
04:28 Maintenant, sur exactement le taux qui sera appliqué sur le retour à la normale de la fiscalité,
04:34 Bercy se prononcera très prochainement, c'est encore à l'arbitrage, Bercy se prononcera très prochainement dessus.
04:40 Mais oui, une mesure exceptionnelle n'a pas vocation à s'installer dans la durée.
04:44 Emmanuel Macron a acté aussi le doublement de la franchise médicale hier soir.
04:48 Se dire que l'on va passer de 50 centimes à 1 euro pour une boîte de médicaments,
04:52 je n'ai pas le sentiment que l'on fait un crime terrible, a dit le président de la République hier soir.
04:56 C'était aussi son sentiment pour la baisse de 5 euros des APL lors du premier quinquennat.
05:02 Est-ce que vous n'êtes pas en train de prendre un risque là ?
05:04 Un risque ? Je ne pense pas qu'on prend un risque à dire les choses telles qu'elles sont.
05:08 Si effectivement on fait de la politique pour flatter des égaux et pas défendre des idéaux,
05:12 je suis d'accord avec vous, c'est un risque. Mais nous sommes en responsabilité,
05:16 et nous devons, par rapport à ces responsabilités, dire franchement les choses et proposer des solutions.
05:21 Pour que les auditeurs et les téléspectateurs qui nous regardent,
05:24 ça va représenter ce doublement de la franchise médicale en moyenne ?
05:28 Oui, on passe de 50 centimes à 1 euro.
05:30 Et ça fait en moyenne 17 euros pour chaque Français par an.
05:34 17 euros au regard d'une consommation qu'il faut aussi pouvoir regarder et apprécier.
05:38 Encore une fois, il y a une mesure et une nuance extrêmement importantes que je tiens à rappeler
05:42 et qui a été précisée hier par le président de la République.
05:44 On ne vient pas venir poser ce sujet pour les personnes qui sont atteintes de maladies longues,
05:50 notamment sur des soins qui nécessitent des longues infections.
05:53 Il y a un plafond qui est à 50 euros par an.
05:56 C'est ça. Donc ça c'est important aussi de le rappeler.
05:59 Mais il faut bien évidemment, enfin, je pense que le pire aujourd'hui serait d'être dans une démagogie populiste.
06:04 C'est facile de dire que ce qu'on a envie d'entendre.
06:06 Mais du coup c'est pour quand ?
06:07 Ça fait plaisir mais c'est pas du bien.
06:08 Parce qu'il n'y a pas besoin de passer par la loi, c'est pour quand, le doublement de la franchise ?
06:11 Pareil. Là, encore une fois, les annonces vont bientôt se faire et prochainement se faire.
06:15 Le cap est fixé.
06:16 Alors vous dites que c'est facile d'être dans la démagogie.
06:17 Il y a d'autres sujets qui sont susceptibles d'être, comment dire, impopulaires, d'autres mesures,
06:22 notamment cet acte 2 de la loi travail qui est annoncé par Emmanuel Macron,
06:26 avec des règles plus sévères quand des offres d'emploi sont refusées.
06:30 Meilleur accompagnement de nos chômeurs par la formation.
06:33 On va jusqu'où dans la sévérité à l'égard des demandeurs d'emploi ?
06:37 Il s'agit simplement d'être dans du bon sens.
06:41 Et je le dis de façon très claire.
06:43 Oui, nous devons permettre à chaque Française et chaque Français de s'émanciper et de gagner en dépendance par le travail.
06:50 Et d'ailleurs, ce n'est pas quelque chose que simplement nous portons,
06:52 c'est quelque chose qui est demandé par l'entièreté de nos concitoyens.
06:56 Maintenant, nous devons aussi lutter contre certains abus.
06:59 Et encore une fois, j'insiste sur le « certains » qui est important à préciser,
07:02 qui pourraient laisser croire ou prétendre qu'il y en aurait qui, effectivement, s'affranchiraient de certaines règles.
07:08 Oui, nous devons permettre à chacun de retrouver le chemin du travail quand cela est possible,
07:13 avec un certain nombre de mesures qui ont été mises en place.
07:15 Jusqu'à présent, on ne parlait que des plus de 55 ans.
07:18 Est-ce que ça concernera d'autres catégories d'âge ?
07:21 Encore une fois, je le répète, hier, le président de la République a fixé un cap.
07:25 Maintenant, laissons l'entièreté des institutions fonctionner
07:28 et l'entièreté des modalités se mettre en place dans le cadre d'un débat qui aura lieu.
07:32 Prisca Téveneau, vous êtes la porte-parole du gouvernement.
07:35 Vous êtes avec nous jusqu'à 9h.
07:37 On va laisser passer le fil info puisqu'il est déjà 8h40.
07:40 Maxime Téveneau.
07:41 La généralisation du SNU, le service national universel,
07:46 dès la classe de seconde, annonce Emmanuel Macron,
07:49 avec également la tenue unique, d'abord testée dans une centaine d'établissements scolaires.
07:54 Elle pourrait ensuite être étendue en 2026 partout en France.
07:58 Et Vincey du Nouveau, gouvernement Olivier Dussopt, sera fixé sur son sort dans la journée.
08:03 L'ancien ministre du Travail, jugé pour des soupçons de favoritisme dans l'attribution d'un marché public,
08:08 était alors maire d'Anneau-Nez en Ardèche.
08:11 10 mois de prison avec sursis ont été requis.
08:14 L'avocat d'Olivier Dussopt a plaidé la relax pour rétablir son honneur.
08:18 Le tiers nord du pays en vigilance orange pour neige verglas,
08:22 la circulation des poids lourds interdite.
08:24 Déjà près de 650 km de bouchons cumulés, les pluies verglaçantes vont se transformer en neige.
08:31 Ce soir en Normandie ou encore en Ile-de-France.
08:34 Une victoire prometteuse à l'euro de Handball pour la France face au pays organisateur l'Allemagne 33 à 30.
08:40 Les bleus qualifiés pour le tour principal. Prochain match demain contre la Croatie.
08:45 (Générique)
09:06 - Le jour est la porte-parole du gouvernement, Priska Tevno, du jamais vu depuis la Seconde Guerre mondiale.
09:10 Moins de 700 000 naissances en France l'année dernière.
09:13 Le renouvellement des générations n'est pas assuré.
09:16 Voyons les causes. Il y a différentes causes.
09:19 Cette capacité à travailler à l'égalité femmes-hommes,
09:22 à ne pas faire peser la seule charge d'avoir un enfant sur les femmes,
09:27 et je peux en témoigner aussi, mais également sur des risques qui sont l'infertilité.
09:32 Sans rentrer dans le détail de ma vie privée, je peux aussi en témoigner.
09:36 Ces sujets sont extrêmement intimes, extrêmement fragiles,
09:41 mais qu'il convient aussi de pouvoir mettre sur la table pour y répondre,
09:44 parce que de nombreux Français, de nombreuses Françaises y sont confrontés.
09:48 Alors oui, ça va par exemple pour mettre des mots sur les premiers sujets d'infertilité.
09:53 L'endométriose en a été un. Nous y avons mis en place un grand plan
09:57 dès le début du quinquennat dernier. Nous devons aussi continuer sur le sujet
10:01 de la capacité à s'occuper de ses enfants dès les premiers temps
10:04 pour prolonger ce qui a été fait notamment dans l'accompagnement des 1000 premiers jours
10:07 mis en place lors du premier quinquennat, avec effectivement ce congé parental
10:12 que nous allons réformer pour le transformer en congé de naissance
10:15 qui sera plus court, mais mieux rémunéré.
10:17 Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?
10:19 Parce qu'aujourd'hui c'est 429 euros par mois, un an renouvelable en fonction de l'âge.
10:25 On se dirige vers quoi ?
10:27 Quelque chose de beaucoup plus court, à priori il y a peut-être 6 mois,
10:30 mais encore une fois, là encore, il y a des débats qu'il faut avoir lieu,
10:33 et j'insiste sur cela.
10:34 Et l'objectif c'est quoi ? C'est de ne pas trop éloigner les femmes de l'emploi ?
10:38 Il est double l'objectif, effectivement. L'objectif est double.
10:41 Déjà de faire en sorte que celles et ceux qui ont envie de pouvoir y prétendre,
10:45 y recourir, puissent le faire globalement.
10:48 428 euros, 429 euros, on va être honnête, c'est ça qui peut aussi être un énorme frein,
10:54 aussi bien pour les femmes que pour les hommes.
10:55 Et d'ailleurs on le voit sur les dernières années, le taux de recours a été extrêmement réduit.
11:00 Mais on va l'augmenter à combien ?
11:01 C'est effectivement ça qu'on doit apprécier, on doit pouvoir l'apprécier au regard des différentes modalités,
11:05 et notamment la durée.
11:07 Et ensuite c'est vrai que rester trop longtemps éloigné du marché de l'emploi,
11:10 finit par créer des fractures.
11:12 La France a besoin d'une politique nataliste ?
11:14 Appelez-la comme vous voulez, moi je pense que la France a besoin d'être un pays
11:17 où on est capable de se projeter, et c'est vrai que quand le désir d'enfant est là,
11:21 et encore une fois quand le désir d'enfant est là,
11:23 il doit pouvoir se faire sereinement dans un cadre qui permet effectivement
11:28 de mettre en oeuvre ce désir d'enfant.
11:30 Il y a, puisqu'on parle des enfants, parmi les longues séquences hier soir à la télévision,
11:36 l'école bien sûr, le président de la République a dit par exemple souhaiter que le théâtre
11:40 devienne un passage obligé au collège, il veut l'instauration d'une cérémonie
11:44 de remise des diplômes dans le secondaire,
11:47 et la généralisation du service national universel pour le niveau de la classe de seconde,
11:53 tout ça ce sont des nouveautés à partir de quand ? De la rentrée prochaine 2024 ?
11:57 Alors sur le sujet de la place du théâtre et de la culture en général,
12:01 encore une fois, oui nous allons continuer à aller toujours plus fort sur ce domaine là,
12:05 mais ce n'est pas nouveau.
12:06 Nous avons été ceux qui avons mis en place le pass culture,
12:09 souvenez-vous, expérimenté d'abord dans dix territoires, puis généralisé,
12:12 et qui a fait ses preuves, alors qu'à l'époque on nous disait ça ne marchera pas.
12:17 Mais sur la généralisation du SNU par exemple ?
12:19 Et sur la généralisation du SNU, je vous le dis aussi en tant qu'ancienne secrétaire d'Etat
12:23 à la jeunesse au SNU, oui c'était une des préconisations que j'avais faites.
12:27 Mais une préconisation que j'avais faite sur la base du programme connu du président Emmanuel Macron en 2017,
12:31 et également du travail déployé et fait, aussi bien par Gabriel Attal que Sarah El Haïry.
12:35 Donc ce sera effectif quand cette généralisation ?
12:37 Alors sur ce point là, de façon extrêmement claire, nous devrons a priori passer par la loi.
12:42 Donc là aussi il faudra aller devant le Parlement, à l'Assemblée Nationale et au Sénat,
12:47 pour décrire l'entièreté des modalités.
12:49 Mais je dois le dire, de façon assez transparente, je suis ravie que cette annonce ait été faite,
12:55 puisqu'il vient aussi clarifier le travail qui a été fait depuis de nombreuses années,
13:00 et notamment au cours des dernières semaines, par une équipe formidable qui était la mienne jusque là.
13:04 Mais en cette période difficile pour l'économie française, ça a coûté combien la généralisation du SNU ?
13:10 Alors sur les dernières recommandations que j'avais faites et que j'avais transmises, on est sur 2 milliards d'euros.
13:16 N'ayons pas peur des mots, et je ne suis pas là pour cacher les choses.
13:20 On parle d'une politique de prévention.
13:22 On cherche 12 milliards pour l'année prochaine.
13:24 Vous savez, je vais reprendre les termes d'un ancien ministre du budget, qui aujourd'hui est Premier ministre,
13:30 Gabriel Attal, qui disait "Nous devons économiser là où on peut, et investir là où on doit".
13:37 Est-ce qu'investir dans notre jeunesse, capable d'être fier et de se retrouver dans les valeurs communes,
13:43 qui sont les nôtres en tant que française et français, d'être fier des rites républicains,
13:47 d'être fier des symboles que nous portons, et de rappeler cette nécessité de l'ordre et de l'autorité ?
13:52 Encore une fois, ordre et autorité ne veut pas dire sévérité, mais ordre et autorité.
13:56 Est-ce que c'est grave ? Je pense que c'est notamment important au regard des défis qui sont les nôtres,
14:02 sur la scène européenne, sur la scène internationale, mais aussi à l'échelle nationale.
14:06 Toujours en rapport avec l'école, Emmanuel Macron a balayé la polémique à Méli ou à D.A. Castera lors de la conférence de presse.
14:13 Il a dit qu'il était indulgent à son égard, puisqu'elle avait regretté ses propos.
14:19 Reste que sur cette affaire, vous aviez dit chez nos confrères de France Inter, avant-hier,
14:24 que vous ne saviez pas si la ministre avait menti concernant les raisons de la scolarisation de son enfant dans le privé.
14:33 Est-ce que vous le savez aujourd'hui ?
14:34 Je le redis, comme je l'ai dit à vos confrères, et la phrase est plus longue, et je pense que c'est important.
14:40 Je ne sais pas, parce que ce n'est pas mon sujet, ce n'est pas mon enjeu.
14:44 L'enjeu, c'est qu'effectivement, il y a eu une maladresse. Est-ce que cette maladresse a blessé ? Oui.
14:55 Est-ce que la ministre s'en est expliquée ? Oui.
14:59 Elle ne s'en est pas expliquée.
15:00 Si, elle s'en est expliquée.
15:02 Individuellement auprès de Jean Sebian.
15:04 Elle s'en est excusée auprès des personnes qui ont été blessées, et je pense que c'est ça le plus important.
15:08 Et notamment, je crois que ce matin, elle était auprès de vos confrères sur une autre chaîne en matinale aussi, et elle a pu y revenir.
15:14 Hier, au sein de l'hémicycle, elle a eu une question au gouvernement sur ce sujet, et elle a pu y revenir.
15:19 Maintenant, est-ce que, et je le redis ici comme je l'ai dit lundi, l'enjeu c'est de parler en permanence d'Amélie Oudéac-Astérat,
15:25 ce qui est intéressant et très bien, on regarde son parcours, mais où de parler…
15:28 Et je pense que c'est la ministère de l'éducation et ses interlocuteurs notamment, les syndicats, qui parlent de confiance rompue.
15:34 Comment est-ce qu'on fait pour renouer la confiance ?
15:36 Mais moi, ce que je note surtout, c'est que cette maladresse, et je reprécise ce mot, cette maladresse, a permis d'ouvrir un sujet extrêmement…
15:42 Ce n'est pas un mensonge pour vous.
15:44 C'est une maladresse.
15:45 Même s'il y a eu le témoignage de la prof en question qui a dit "mais moi, je n'ai jamais été absente".
15:49 Pour vous, ce n'est pas du tout un mensonge.
15:50 C'est une maladresse.
15:51 Je crois souffrir de ma part, mais j'étais en train de venir ici, qui en plus, elle s'est exprimée sur cette séquence.
15:56 Maintenant, est-ce que le sujet, c'est de continuer à parler de ça, mais on peut le faire, je suis à votre disposition, ou de regarder…
16:01 Non, non, le sujet de fond, aussi, derrière tout ça.
16:02 Merci.
16:03 Ou de parler du sujet de fond derrière tout ça.
16:04 C'est la différence entre le privé et le public, parce que ça vient de là, en fait, cette polémique.
16:08 Aujourd'hui, le privé est financé à 75% par l'État et les collectivités.
16:12 Est-ce que c'est trop ?
16:14 Le sujet de fond derrière tout ça, ce n'est pas de recréer une guerre sans pitié internelle entre le public et le privé.
16:19 Ce n'est pas ça, le sujet.
16:21 Le sujet derrière tout ça, je suis désolée de le dire comme je le pense, en tant que maman de deux enfants de 7 et 9 ans,
16:26 le sujet derrière tout ça, c'est les heures de cours non remplacées.
16:30 C'est le fameux 15 000…
16:31 Mais il y a la question du privé aussi, Priska Teveno.
16:32 Mais…
16:33 Et parce que vous connaissez les critiques qui sont adressées envers le privé, il y a la question de la mixité sociale, notamment.
16:38 Quand l'État finance à hauteur de 75% les établissements privés, est-ce qu'il faut demander davantage de mixité sociale à ces établissements privés ?
16:47 Accepter davantage d'élèves boursiers, par exemple. Est-ce que ce n'est pas le rôle de l'État de faire ça ?
16:52 Mais certains établissements le font déjà, et je peux le dire de façon très claire.
16:55 Assez, vous savez, vous connaissez les chiffres.
16:57 Je le sais, effectivement, vous avez raison, parce que j'ai été moi-même dans des écoles privées, sous contrat.
17:01 J'ai fait toute ma scolarité à Stein, à Paul Langevin, comme ça vous pourrez aller regarder, à Stein en école maternelle,
17:06 ensuite à Stein toujours, à Pablo Neruda au collège, et puis ensuite au lycée, j'ai été en enseignement privé sous contrat à Jean-Baptiste de La Salle, à Saint-Denis.
17:16 Et vous étiez boursière ?
17:17 Et je n'étais pas boursière, mais on ne peut pas dire non plus que mes parents gagnaient des sommes...
17:22 Non mais attendez, il y a une différence. Excusez-moi. Attendez, non, c'est extrêmement important.
17:26 Oui, c'est important, c'est d'où les questions.
17:28 Ce n'est pas parce qu'on n'est pas boursier qu'on ne fait pas partie de cette fameuse classe moyenne,
17:32 qui a toujours l'impression, effectivement, de gagner trop pour être aidée et pas assez pour y vivre correctement.
17:37 Non, je n'ai pas été boursière, je suis enfant unique, de deux parents qui ont toujours travaillé très dur dans leur vie,
17:42 mais effectivement, on habitait à Stein et on n'avait pas une vie qui se prête à se dire qu'on avait une vie extrêmement aisée et facile.
17:50 Et pourtant, j'ai été en école privée sous contrat.
17:55 Donc, est-ce que je peux dire qu'il n'y avait pas de mixité sociale dans mon établissement scolaire ? Non.
17:59 J'en suis la preuve vivante. En revanche, est-ce qu'il faut que nous puissions adresser l'entièreté des sujets qui pèsent aujourd'hui sur l'école publique à raison des heures non remplacées ?
18:08 Oui, et c'est bien ce que nous avons commencé à faire dès 2017, avec les absences de longue durée, et que nous poursuivons à faire sur les absences de courte durée.
18:16 N'opposons pas école publique et privée.
18:18 La porte-parole du gouvernement Priska Tevenau est avec nous jusqu'à 9h sur France Info. On vous retrouve dans une minute, juste après le Fil Info. Maxime, glorieux.
18:26 Doubler la franchise médicale de 50 centimes à 1 euro n'est pas un crime, affirme la porte-parole du gouvernement Priska Tevenau sur France Info.
18:34 Hier, lors de sa conférence de presse, Emmanuel Macron s'est dit favorable à cette mesure pour responsabiliser les patients sur leur consommation de médicaments.
18:43 Le chef de l'État assurait ne pas en avoir parlé avec Rachida Dati, mais à peine nommée, la nouvelle ministre de la Culture annonce être candidate à la mairie de Paris en 2026, annonce ce matin chez nos confrères de RTL.
18:55 Karim Benzema porte plainte contre Gérald Darmanin pour diffamation. Le ministre de l'Intérieur a accusé le footballeur d'avoir un lien notoire avec les frères musulmans en cause à un message de soutien aux habitants de Gaza après l'attaque du Hamas.
19:09 L'heure du choix pour les élèves de Terminal avec l'ouverture aujourd'hui des inscriptions sur la plateforme Parcoursup. Ils ont deux mois pour formuler leur vœu post-bac. Réponse attendue le 30 mai prochain.
19:24 France Info.
19:26 Le 8.30, France Info. Jérôme Chapuis, Salia Brakia.
19:30 Toujours avec Priska Thévenot, porte-parole du gouvernement. Rachida Dati, candidate à la mairie de Paris en 2026. Elle l'a confirmée ce matin. Nouvelle ministre de la Culture.
19:41 Si on fait un calcul rapide en comptant la campagne pour les municipales en 2026, elle va rester ministre pendant deux ans. Ça donne quel signal au monde de la culture ?
19:50 Vous venez de faire une nouvelle information que je n'avais pas à ma disposition, mais merci. Je ne sais pas si elle va rester ministre deux ans. Je ne sais pas si je vais rester ministre deux ans.
20:00 Les choses ont montré que les gouvernements pouvaient aussi être renouvelés.
20:07 Ce conseil, en revanche, elle n'a pas parlé avec le président. Le président a dit hier qu'il n'avait pas parlé de la mairie de Paris avec Rachida Dati.
20:13 Exactement. Maintenant, ce conseil, ce sont deux choses extrêmement importantes. C'est d'une, le président y a répondu hier soir. Ils n'ont pas eu cette discussion ensemble.
20:22 Il n'y a pas eu d'arrangement entre elle et le président de la République.
20:26 Ça a été dit ainsi. Ils n'ont pas eu ce sujet, en fait. Donc si le sujet n'est pas posé, excusez-moi, mais les développements ne sont pas existants non plus.
20:32 Pardon, ça pose une question d'autorité parce qu'un ministre qui se présente comme ça à une élection aussi importante sans même en parler au chef de l'État, c'est assez inédit.
20:41 Ce n'est pas inédit, mais que Rachida Dati soit une femme libre, engagée et d'action, on n'est pas en train de découvrir quelque chose.
20:48 On ne va pas se dire que le fait ça brûle et l'eau, ça mouille. Et moi, je trouve ça plutôt heureux qu'on ait une femme qui revendique sa liberté dans un monde qui en a justement plus que besoin et que cette liberté soit respectée.
20:59 Et je parle bien évidemment du monde de la culture.
21:02 Sauf que vous me voyez venir quand même, Priska Thévenot. La suite de la question, c'est elle est ministre sous un gouvernement d'Emmanuel Macron aujourd'hui.
21:09 Il y a les élections en 2026, elle va se présenter sous quelle couleur ?
21:13 Je vais me permettre de citer ma maman. J'aime bien la citer. Chaque chose en son temps.
21:18 Vous savez, vous souhaitez qu'elle prenne les couleurs de la majorité ?
21:21 Vous savez, d'ici deux ans, vous savez ce qui peut se passer ? Regardez deux ans derrière nous ce qui s'est passé.
21:26 Tout peut se passer. L'enjeu que j'ai...
21:28 Ce serait une bonne candidate, dit comme ça, ce serait une bonne candidate, Rachida Dati ?
21:31 En tout cas, c'est une collègue que j'ai plaisir à découvrir, avec qui j'ai plaisir à rencontrer.
21:35 C'est vrai qu'a priori, on n'aurait jamais dû se rencontrer et échanger toutes les deux parce que nous avons des parcours différents.
21:41 Même si nous avons une histoire personnelle qui peut prêter à parallélisme.
21:44 Et je suis ravie d'apprendre à la découvrir. Et ce que je prends plaisir à voir, c'est qu'elle garde sa liberté.
21:51 Parce que cette liberté, nous en avons besoin, cette liberté de parole, cette liberté d'action.
21:54 Et c'est ça qui est important aujourd'hui pour moi.
21:57 Dans vos attributions, Priska Thévenot, il y a le renouveau démocratique.
22:00 Vous nous confirmez que l'élection à Paris, à Lyon et à Marseille se fera avec un nouveau mode de scrutin en 2026.
22:08 Je vous confirme que c'est un souhait, effectivement, qui a été rappelé hier par le président de la République lui-même.
22:14 Parce que oui, il est quand même assez étonnant que les Parisiens, les Marseillais, les Lyonnais ne votent pas directement pour leur maire.
22:23 Tripatouillage électoral, dit Anne Hidalgo. Et son entourage.
22:26 Oui, d'accord. Super. Maintenant, oui, j'aimerais, moi, Hidalgo, avant qu'elle vienne commenter les phrases des uns et des autres, j'aimerais qu'elle s'occupe de sa ville.
22:33 Elle est en responsabilité. Et je le dis en étant moi-même en responsabilité au gouvernement.
22:36 Occupons-nous de faire des actions plutôt que de commenter les phrases des uns et des autres.
22:40 Et ça, vraiment, je pense que les Parisiens l'attendent de manière assez ferme.
22:44 Maintenant, de façon très claire, sur la loi que vous venez, effectivement, de mentionner.
22:49 Ça va être une loi. Donc le Parlement devra se prononcer, effectivement.
22:54 C'est une loi qui a été notamment énormément poussée et travaillée par le président du groupe de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale, Sylvain Maillard.
23:02 Et donc, il faudra bien suivre ces débats.
23:04 La Réunion et l'île Maurice, traversée par le cyclone Bélal depuis temps ancien, ont provoqué des inondations sur les deux îles.
23:11 Trois morts des sans-abri à la Réunion. Au moins deux morts à Maurice.
23:15 Gérald Darmanin est sur place à la Réunion, à Saint-Denis de la Réunion.
23:18 Si je ne me trompe pas, vous avez aussi de la famille, vous, à Maurice.
23:21 Oui, oui, je suis franco-mauricienne, effectivement.
23:24 Et sur les premiers temps, on a été extrêmement concentré sur l'île de la Réunion, puisque le cyclone, sur sa trajectoire, devait à peu près épargner.
23:32 Enfin, c'est ce qui avait été dit, épargner l'île Maurice.
23:34 Et force est de constater que l'île-sœur a été, comme on l'appelle, aussi extrêmement frappée.
23:40 Donc, bien évidemment, toutes mes pensées aux deux îles, que ce soit la Réunion et l'île Maurice.
23:45 Gérald Darmanin est arrivé ce matin, ou est en train d'arriver à la Réunion aujourd'hui.
23:50 Déjà pour remercier et saluer le travail qui a été fait par toutes les forces présentes.
23:54 Aussi bien les sapeurs-pompiers, mais les services des concentrés de l'État aussi.
23:57 Deux mille sapeurs-pompiers mobilisés dès ce week-end.
24:00 Mais également aussi se tenir prêts à venir en renfort de l'île Maurice s'il y en a besoin.
24:05 L'État s'engage à aider au plus vite à la reconstruction ?
24:10 Oui, tout à fait. Le ministre de l'Intérieur pourra se prononcer très rapidement dessus.
24:15 Une fois qu'il aura effectivement pu échanger avec l'ensemble des forces en présence sur l'île.
24:19 Sopharo de ma part, en connaissant très bien ce vol, je pense qu'il est en train d'arriver, ou il est en train d'atterrir.
24:24 Mais il y a du soulagement quand même pour ce qui concerne la Réunion.
24:27 Il y a trois morts, il y a des victimes.
24:29 Mais compte tenu de l'ampleur de ce cyclone, est-ce que vous diriez qu'on a appris du passé en termes de culture de risque ?
24:37 Oui, tout à fait. Il y a trois morts, effectivement.
24:40 Mais le bilan aurait pu être bien plus lourd au regard de l'intensité de ce cyclone.
24:45 Maintenant, nous apprenons de nos expériences, nous apprenons de ce qui a pu se passer sur les années précédentes.
24:52 Mais n'oublions pas quand même de saluer la résilience aussi bien des Réunionnais, nos compatriotes, que des Mauriciens.
24:58 Parce que nous sommes en saison cyclonique.
25:00 Et nous avons l'air de découvrir, sans offense, un peu ces phénomènes ici en Hexagone.
25:05 Mais en fait, eux sont extrêmement préparés.
25:07 Quand on explique que tout de suite les alertes sont lancées, ils se préparent, ils se calfeutrent, ils préviennent, ils s'organisent.
25:13 Et c'est ça aussi qui a souligné cette capacité de résilience à faire bloc contre des choses sur lesquelles nous n'avons pas la main.
25:19 Merci beaucoup Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement.
25:22 Ministre délégué chargé du Renouveau démocratique, vous étiez l'invité de France Info ce matin.