Category
📺
TVTranscription
00:00 Monsieur le Président, Monsieur le Premier ministre, dans un exercice assumé d'autosatisfaction,
00:06 le président Macron hier m'a rassuré.
00:09 Notre pays va bien, l'ascenseur social fonctionne,
00:12 et nos services publics ont les moyens de remplir leur mission.
00:15 J'ai sans doute été distrait car pour moi la réalité était tout autre.
00:20 Dans ma réalité, l'école publique est fragilisée par des professeurs non remplacés et désabusés,
00:25 l'hôpital public s'effondre, j'ai en tête l'exemple tristement emblématique de la maternité jeune de Flandre à Lille
00:32 qui transfère une partie de ses patientes et de leurs bébés en Belgique.
00:36 Dans ma réalité, la France compte désormais près de 5 millions de pauvres,
00:40 et la classe moyenne a de plus en plus de mal à joindre les deux bouts.
00:43 Le déclassement social frappe de plus en plus nos concitoyens.
00:46 Dans ma réalité, le logement traverse une crise d'une ampleur inédite depuis 30 ans,
00:51 sans disposer à ce stade d'un ministre de plein exercice.
00:54 Monsieur le Premier ministre, il faut ouvrir les yeux.
00:57 Voilà l'état de la France, et vous en êtes comptable.
01:00 Les propos du président de la République traduisent sa déconnexion avec le quotidien des Français.
01:04 Pour lui, c'est la moralisation et l'ordre pour les citoyens,
01:07 la dérégulation et le désordre pour les intérêts financiers.
01:11 Ce n'est pas l'optimisme dont il a fait preuve hier soir.
01:14 Il cultive une amnésie politicienne pour conserver ce mauvais cap fixé il y a bientôt 7 ans.
01:19 Les Français, eux, n'ont rien oublié.
01:21 Ni l'injuste réforme des retraites, ni la stigmatisation des chômeurs,
01:25 ni la xénophobie rampante de la loi immigration.
01:28 Monsieur le Premier ministre, aurez-vous la lucidité de poser ce constat ?
01:33 Aurez-vous l'audace d'en tirer toutes les conséquences ?
01:37 Pour vous répondre, la parole est au Premier ministre.
01:45 Merci, Monsieur le Président. Mesdames et Messieurs les sénatrices et sénateurs,
01:50 Monsieur le Président Cannaire.
01:52 Bon, manifestement, nous n'avons pas assisté à la même conférence de presse.
01:56 En tout cas, j'y étais avec mon gouvernement.
02:00 Et je crois que les Français, qui, nombreux, ont assisté à cette conférence de presse par la télévision,
02:06 ont au contraire, au contraire, entendu un président de la République lucide
02:13 sur les difficultés de notre pays et sur les défis que nous avons à relever.
02:17 Est-ce que la lucidité sur ces difficultés doit nous empêcher
02:23 de reconnaître et de mettre en avant un certain nombre de progrès
02:27 qui sont intervenus ces dernières années dans notre pays ?
02:29 Moi, je ne crois pas.
02:32 Je pense que sur la question du chômage, avec un taux de chômage aussi bas
02:38 que nous ne l'avions pas connu depuis un certain nombre d'années dans notre pays quand même,
02:41 on peut quand même se dire que c'est un progrès.
02:43 Mais pas un progrès pour le gouvernement, pas un progrès pour le président de la République,
02:47 un progrès pour ces millions de Français qui ont pu retrouver un emploi.
02:50 Quand on voit le décollage de l'apprentissage dans notre pays,
02:54 avec bientôt un million de jeunes qui, chaque année, sont en apprentissage,
02:57 on peut se dire que c'est un progrès.
02:59 Pas pour le gouvernement, pas pour le président de la République,
03:01 mais avant tout pour tous ces jeunes qui vont pouvoir trouver leur voie grâce à l'apprentissage.
03:05 Quand on voit un certain nombre de droits qui ont été ouverts dans notre pays
03:10 ces dernières années à l'initiative du président de la République et de la majorité,
03:15 je pense par exemple à l'ouverture de la PMA pour toutes les femmes.
03:18 On peut se dire qu'il y a eu un progrès.
03:20 Pas pour le gouvernement ou le président de la République,
03:23 mais pour toutes ces femmes qui vont pouvoir s'engager dans un projet familial.
03:26 Je pourrais multiplier un certain nombre d'exemples.
03:28 Est-ce que ça me rend aveugle ou sourd aux difficultés que traversent les Français
03:33 et à la situation du pays ? La réponse est non.
03:35 Et je crois l'avoir dit dès ma prise de fonction à Matignon,
03:39 lors de la passation de pouvoir, je suis lucide sur les difficultés,
03:43 sur les angoisses, sur les inquiétudes, sur les doutes, les colères de beaucoup de Français.
03:48 Et même sur les Français qui n'expriment pas de colère,
03:51 tout simplement parce qu'ils n'attendent plus rien.
03:53 J'en suis conscient.
03:55 Je sais que tous ces Français qui, tous les jours, vont travailler,
03:59 qui sont toujours au rendez-vous de leurs responsabilités,
04:02 qui ont toujours le sentiment d'être au-dessus de ce qu'il faut
04:05 pour être accompagnés par la solidarité nationale,
04:08 qui sont en dessous de ce qu'il faut pour pouvoir s'en sortir tout seul,
04:11 ils attendent beaucoup de nous.
04:13 Je suis conscient que les Français attendent évidemment beaucoup
04:16 en matière de santé, d'accès aux soins et d'hôpital.
04:19 Et je le dis, M. le Président Cannaire, c'est su de tous,
04:22 j'ai été membre du Parti Socialiste, j'ai travaillé auprès de la ministre
04:27 des Affaires sociales et de la Santé.
04:29 M. le Président Cannaire, je le dis, les budgets et l'investissement
04:33 qui ont été dédiés à l'hôpital public depuis 2017,
04:35 à travers le Ségur de la Santé, mais pas seulement,
04:38 on en aurait rêvé dans les précédentes majorités.
04:41 On en aurait rêvé dans les précédentes majorités.
04:44 C'est ça la réalité.
04:46 Ce n'étaient pas les arbitrages qui étaient rendus à l'époque,
04:49 financiers. Il y a eu un choix qui a été fait, clair, résolu,
04:52 de soutenir l'hôpital. Mais évidemment, l'argent ne suffit pas.
04:55 Et ce qu'il faut, c'est poursuivre la transformation,
04:58 poursuivre un travail sur les coopérations pour l'accès aux soins
05:01 de tous les Français, et c'est le mandat de Catherine Vautrin.
05:04 Évidemment que sur la question de l'école,
05:07 il y a de nombreux défis encore à relever.
05:09 J'ai eu l'occasion de le dire ces derniers mois,
05:12 quand j'occupais le poste de ministre de l'Éducation nationale
05:15 et de la Jeunesse, je pense que j'ai montré que j'étais capable
05:18 de porter un constat lucide sur les difficultés de notre école,
05:21 et aussi de prendre un certain nombre de premières décisions
05:24 assez fermes et assez radicales.
05:26 Sur la question de la laïcité à l'école, qui ne doit jamais
05:29 souffrir d'aucune contestation, et qui doit être en tout lieu
05:32 de notre territoire respecté, j'ai pris cette décision
05:35 extrêmement claire dès ma prise de fonction.
05:38 Sur la remise de l'excellence et de l'exigence à tous les niveaux
05:41 à l'école, parce qu'on ne peut pas accepter que pour certains
05:44 l'école soit devenue une forme de tapis roulant sur lequel
05:47 on se pose et où on glisse de classe en classe sans vérifier
05:50 si on a le niveau pour passer dans la classe supérieure.
05:53 C'est pour l'égalité des chances qu'on remet de l'exigence
05:56 et de l'excellence à tous les niveaux, et c'est le mandat
05:59 qui va faire face à cette action et déclinera le choc des savoirs
06:02 que j'ai eu l'occasion d'annoncer.
06:05 Oui, je suis lucide aussi sur les difficultés en matière de sécurité
06:08 pour nos concitoyens, lucide sur le fait que nous avons recruté
06:11 14 000 postes de policiers et de gendarmes supplémentaires
06:14 depuis 2017, que nous avons investis comme jamais dans la justice
06:17 avec un garde des Sceaux particulièrement tonique pour obtenir
06:20 des budgets supplémentaires pour son ministère.
06:23 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
06:26 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
06:29 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
06:32 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
06:35 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
06:38 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
06:41 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
06:44 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
06:47 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
06:50 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
06:53 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
06:56 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
06:59 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:02 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:05 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:08 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:11 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:14 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:17 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:20 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:23 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:26 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:29 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:32 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:35 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:38 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:41 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:44 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:47 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:50 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:53 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:56 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
07:59 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
08:02 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.
08:05 J'ai pu le voir en tant que ministre des Comptes publics.