Pourquoi les jeunes de Seine-Saint-Denis pratiquent si peu l’athlétisme ? Terrains de Jeux est un projet soutenu par Visa, en coopération avec l’association Sport dans la ville
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00:00 Dès que je parle de sport à mes potes du 93, c'est toujours la même chose.
00:02 Foot, basket, MMA, refoot.
00:05 Pourtant, toutes les épreuves olympiques d'athlétisme vont se passer ici, en Seine-Saint-Denis, au Stade de France.
00:09 Du coup, je me suis demandé si les quartiers avaient pas un peu oublié l'athlétisme.
00:12 Pour le savoir, je vous allais poser la question à une ancienne championne venue de Bobigny.
00:19 Je suis Muriel Ursis, ancienne athlète de l'équipe de France, spécialiste du sprint 100, 200, 400,
00:26 et les relais 4x100m et 4x400m.
00:28 L'athlétisme représente le sport roi des Jeux olympiques.
00:32 Très attendu, très suivi, très regardé.
00:34 Moi, j'étais plutôt contente d'être dans un sport où les Jeux olympiques portaient ma discipline.
00:40 Au JO, l'athlétisme, c'est le sport roi.
00:43 Déjà parce que c'est le plus ancien.
00:45 La course à pied, le lancé de javelot ou le saut en longueur étaient déjà des épreuves des Olympiades antiques.
00:49 Aussi, c'est le sport individuel avec le plus d'épreuves et donc le plus de participants.
00:53 Ça fait un bon nombre d'épreuves.
00:55 Quand il y a une première médaille, ça donne un élan à tous les autres sportifs de l'équipe de France.
01:02 Enfin, c'est le sport le plus médiatisé.
01:04 Au JO de Rio, il a été cité près de 27 000 fois dans les médias francophones.
01:08 On le ressent.
01:09 Les tribunes sont toujours pleines, les gens viennent regarder de l'athlétisme.
01:15 Ça fait plaisir d'être dans un stade où on est aussi porté par le public.
01:20 Mais pourtant, en Seine-Saint-Denis, le sport n'a pas vraiment la cote.
01:22 On comptait un peu plus de 4 000 licenciés à la Fédération Française d'Athlétisme la saison dernière, dans le 93.
01:28 C'est deux fois moins que dans les Yvelines, département d'Ile-de-France qui en compte le plus.
01:32 Effectivement, ça se perd.
01:33 Il y a de moins en moins de jeunes intéressés par cette discipline sportive.
01:37 Sur les cours d'EPS, par exemple, on fait beaucoup plus d'activités physiques un peu fun, ce qui est bien.
01:43 Mais de moins en moins, on pratique de l'athlétisme.
01:46 On voit beaucoup de pistes qui sont abîmées, qui ne sont pas forcément entretenues, qui méritent d'être refaites.
01:51 Avoir des installations sportives vêtues, stupas adaptées,
01:55 peut être un frein à la pratique de l'athlétisme au sein du département.
01:59 En Seine-Saint-Denis, il y a 16 installations sportives pour 10 000 habitants,
02:02 alors que la moyenne nationale est de 50 équipements.
02:05 Depuis quelques années, les équipes de France ont du mal aussi à émerger, à avoir des résultats qui font envie.
02:12 Moi, quand j'ai commencé, je me suis tout de suite identifiée à Marie-Josée Pérec.
02:16 Ça m'a donné aussi envie de faire comme elle, de m'accrocher.
02:19 J'ai encore le souvenir de Paris 2003, sur les championnats du monde au Stade de France.
02:23 Derrière, dans les clubs, il y a eu un effet boom.
02:27 Il faut vraiment que ces Jeux 2024 impulsent quelque chose.
02:30 Ça va créer des vocations.
02:31 Avec les épreuves au Stade de France, cette fois-ci,
02:33 mes potes du 93 ne pourront pas passer à côté.
02:40 Je suis là pour vous.
02:41 Je suis là pour vous.
02:42 Je suis là pour vous.
02:44 Je suis là pour vous.
02:45 Je suis là pour vous.
02:46 *Musique*