Sénégal : Karim Wade pourra-t-il être candidat à la présidentielle ?
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00:00 Plus que quelques jours et le Sénégal sera fixé d'ici à la fin de la semaine, d'ici à samedi.
00:05 Le Conseil constitutionnel doit donner la liste définitive des candidats à la présidentielle, présidentielle du 25 février.
00:11 Bonjour Stéphane Ballong.
00:12 Bonjour Julien.
00:13 La candidature de Carimois sera-t-elle maintenue ? La question reste en suspens. Pour quelle raison ?
00:18 Alors, souvenez-vous, la semaine dernière, le Conseil constitutionnel du Sénégal a validé dans une première phase des dossiers de candidature
00:28 21 dossiers et parmi ces dossiers figure celui de Karim Ouad, ancien ministre et fils de l'ancien président Abdoulaye Ouad.
00:41 Alors, tout commence quelque part au milieu du week-end dernier quand sur les réseaux sociaux apparaissent des publications qui remettent,
00:50 en tout cas qui disent que Karim Ouad était encore inscrit sur la liste électorale de la commune de Versailles en France.
00:59 Ce à quoi ça renvoie c'est la binationalité de Karim Ouad. Karim Ouad qui est né de mère française est né en France.
01:07 Donc c'est une vieille polémique qui est toujours remontée à l'occasion de chaque élection.
01:15 Il n'en fallait pas plus évidemment pour ouvrir la voie aux détracteurs de Karim Ouad pour se saisir de cette affaire,
01:23 notamment la personne de Thierno Alassane Sall qui lui-même est un ancien ministre, ancien ministre de Macky Sall, et aussi candidat à cette élection.
01:33 Donc ce que dit Thierno Alassane Sall c'est que si Karim Ouad est inscrit sur une liste électorale en France, cela signifie qu'il est encore français.
01:44 Ce qui veut dire que le code électoral du Sénégal n'est pas respecté puisque ce code électoral dit qu'il faut être exclusivement sénégalais pour être candidat.
01:53 Évidemment la réponse de Karim Ouad et de son parti le PDS ne s'est pas fait attendre.
01:58 Ils ont dénoncé une discrimination qui n'était pas acceptable mais surtout aussi parlait de xénophobie.
02:08 Dans ce contexte arrive avant hier, le 16 janvier, un décret signé par les autorités françaises qui confirmait alors que Karim Ouad n'est plus français.
02:23 Mais la question qui se pose aujourd'hui est ce que ce décret arrive trop tard ou ce dossier, ce décret permet-il à Karim Ouad de confirmer finalement qu'il n'est effectivement plus français
02:37 et qu'à ce titre il est en droit de postuler à la présidentielle du Sénégal.
02:41 Cela veut dire que cette renonciation de la double nationalité, de la nationalité française qui a été confirmée au journal officiel ici en France ne règle pas forcément le problème ?
02:51 On ne sait pas encore.
02:53 On ne sait pas encore.
02:54 Alors la question qui se pose, si vous voulez, Karim Ouad en réagissant hier, en publiant sur les réseaux sociaux le fait que les autorités, enfin la France,
03:03 reconnaît qu'il n'est plus français, en tout cas qu'il a été libéré de son allégeance vis-à-vis de la France,
03:12 ce que dit Karim Ouad c'est que c'est une confirmation.
03:16 Cela veut dire que la procédure était en cours depuis et lui-même a signé une déclaration sur l'honneur disant qu'il n'était plus français, ce qu'il a ajouté, ce qu'il a joint à son dossier.
03:27 La question c'est à quel moment prend effet cette perte de la nationalité française ?
03:33 Est-ce qu'on considère que le 26 décembre dernier, qui était la date de clôture des dépôts de candidature, à cette date-là, Karim Ouad était encore bi-national ?
03:44 Et auquel cas il ne respecterait pas la règle ?
03:48 Est-ce que finalement on considère que ce qui compte finalement est-ce que c'est au moment de la validation finale du dossier, c'est-à-dire dans deux jours,
03:58 que le conseil constitutionnel prendra en compte le fait que Karim Ouad n'est plus français ?
04:03 Donc c'est là tout l'enjeu, c'est là toute la question que le conseil va devoir trancher.
04:07 Et c'est lui, c'est le conseil constitutionnel qui donnera sa décision ?
04:09 Absolument, et cette décision est attendue au plus tard le 20 janvier, c'est-à-dire samedi prochain.
04:15 - Bon ben vous nous en reparlerez, merci beaucoup Stéphane Ballong.