• il y a 11 mois

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Transcription
00:00 Là on en est à la première étape, c'est-à-dire qu'on a constitué cette cagnotte sur internet
00:05 pour pouvoir réunir des fonds nécessaires pour arriver au deuxième étage de la fusée,
00:11 si je peux dire, qui sera un fond défiscalisé.
00:15 Et là on espère que ça va démultiplier sa puissance pour qu'on puisse réunir encore plus de fonds.
00:22 Alors comme c'est défiscalisé, les conditions légales sont très précises
00:27 et il fallait qu'on réunisse 15 000 euros minimum.
00:31 Alors évidemment, là comme ça on ne les avait pas,
00:33 donc on a lancé cette cagnotte au départ pour nous aider.
00:37 Honnêtement, on pensait qu'on allait durer des mois comme ça et puis en donner une partie nous-mêmes.
00:43 Et c'est parti, on n'a pas du tout contrôlé ce qui se passait, c'est parti en flèche.
00:50 On n'a plus 37 000 euros aujourd'hui à l'heure à laquelle on part.
00:54 Ce fond défiscalisé va servir notamment pour la recherche ?
00:58 Alors il va servir, on l'espère, quasi exclusivement pour la recherche.
01:02 Il y aura peut-être des petits frais, comme par exemple produire des plaquettes justement pour approcher des donateurs.
01:08 Et ce qu'on espère, l'objectif qu'on s'est fixé, mais comme ça assez arbitrairement finalement,
01:13 c'est de réunir 100 000 euros. Pourquoi 100 000 euros ?
01:16 Parce que le médecin qui a soigné Clémentine, le professeur Hamel,
01:20 à l'hôpital Paul-Brousse à Villejuif, nous disait qu'une année de recherche,
01:25 en gros une année pour réunir un chercheur, c'était à peu près 80 000.
01:29 On a dit, chiffre un petit peu plus rond, on va essayer de réunir 100 000 euros.
01:34 Là, finalement, on n'est pas encore à la moitié, on en est loin, mais enfin quand même,
01:39 on est passé le tiers comme ça tout seul, donc on espère vraiment y arriver.
01:43 Clémentine, elle a pu bénéficier d'une thérapie ciblée, qui était face à son type de cancer,
01:48 un traitement très très novateur. Est-ce qu'elle a déjà fait avancer la recherche grâce à ça ?
01:52 Oui, elle a fait avancer la recherche en bénéficiant effectivement de cette thérapie,
01:58 qui s'attaquait précisément à une mutation génétique de son cancer.
02:02 En fait, c'était une thérapie qui avait été développée dans le cadre de la lutte contre un autre cancer,
02:07 qui était le mélanome, et justement l'arrivée de ces thérapies,
02:12 de cette dimension génétique dans les soins du cancer,
02:15 elle éclate complètement les horizons des possibles.
02:19 C'est-à-dire qu'avant, on avait un peu des couloirs, même s'il y a des chimios qui peuvent être communes.
02:25 Là, on s'aperçoit qu'on peut aller chercher, peut-être chez d'autres cancers,
02:29 des bénéfices pour notamment ces cancers qui sont des cancers rares,
02:33 sur lesquels il y a de la recherche, il ne faut pas dire qu'ils sont abandonnés, ce n'est pas vrai.
02:37 Il y a de la recherche, mais il y en a forcément moins.
02:40 Or, le cancer est une maladie extrêmement complexe,
02:42 et pour arriver à avoir un résultat, il faut beaucoup de volume de recherche.
02:46 - J'avais reçu Clémentine pour son podcast, je me souviens qu'elle avait dit qu'elle voulait laisser une trace,
02:51 ce fonds pour la recherche, c'est aussi un souhait de sa part.
02:55 Ça va aller beaucoup plus loin, presque même de ce qu'elle avait elle-même imaginé ?
03:00 - Clémentine, ce qu'elle avait demandé, c'est pas de fleurs à son enterrement,
03:03 et à la place des dons pour la recherche.
03:05 Alors, pas de fleurs à son enterrement...
03:07 Déjà, enterrer Clémentine, c'était assez difficile comme ça,
03:11 donc il y a eu des fleurs, elle a eu des fleurs à son enterrement,
03:16 et elle a eu des dons pour la recherche.
03:18 Mais ce qu'elle espérait, ce qu'elle pensait, elle,
03:20 elle ne m'a pas donné de chiffres, mais dans son esprit, c'était peut-être 2 000, 3 000, 4 000, 5 000 euros.
03:25 Là, on est à plus de 10 fois ce qu'elle espérait,
03:28 déjà grâce à la générosité des gens qui ont écouté ce podcast,
03:32 qui ont été touchés par ce podcast,
03:34 mais aussi, ça on l'a senti très très fort dans les commentaires qui sont faits,
03:37 des proches, des malades de ce cancer,
03:40 certes rare, vous disiez, c'est 2 000 personnes par an,
03:42 ça ne paraît pas beaucoup, à côté des 60 000 pour la prostate,
03:45 je ne sais plus combien pour le sein,
03:48 mais c'est quand même un cancer qui tue,
03:50 c'est un cancer qui a un mauvais pronostic,
03:53 et c'est 2 000 personnes par an,
03:55 mais c'est presque 2 000 drames,
03:57 pas tout à fait, heureusement,
03:58 parce qu'il y a quand même quelques chances de survie,
04:00 mais c'est peut-être 9 ou 10 %,
04:04 notamment pour les gens qui ont eu la chance d'avoir eu le cancer détecté suffisamment tôt pour être opérés,
04:09 et pour ceux qui ne l'ont pas été,
04:11 à 3 ans, la courbe, elle est assez terrible à découvrir,
04:16 donc il y a un besoin aussi, de ces familles, de ces proches,
04:19 d'aller attaquer ce cancer,
04:21 d'aller flécher des financements précisément sur ce cancer,
04:25 et pour nous, c'est pareil, il y a un côté,
04:28 enfin pardon pour le terme,
04:30 mais c'est un peu une vendetta quelque part contre ce cancer.
04:33 Il faut se venger de lui.
04:34 Vous aussi, qui nous écoutez,
04:36 vous pouvez participer à cet élan de générosité,
04:38 en allant sur le site de Cagnott en ligne,
04:41 l'iTchi, et en cherchant "Fonds Clémentine Verniaux pour le cholangiocarcinome".
04:45 Évidemment, on vous met le lien directement sur la page de BonjourDocteur sur francebleu.fr,
04:50 ça sera quand même beaucoup plus simple.
04:52 Merci beaucoup, Grégoire, d'avoir partagé avec nous aujourd'hui la mémoire de Clémentine.

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