Le parquet général de Toulouse a effectué une demande de supplément d’information dans l’affaire Delphine Jubillar concernant un nouvel élément à vérifier. La cour d’appel rendra sa décision le 8 février sur la requête qui pourrait provoquer le report du procès - attendu fin 2024 ou début 2025 - à une date ultérieure
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00:00 Vous avez mis en cause quand même le comportement des juges d'instruction
00:04 et vous aviez l'intention de saisir le Conseil supérieur de la magistrature
00:07 au motif que les deux juges d'instruction,
00:10 dans l'ordonnance de renvoi qu'elles rédigent,
00:13 écrivent à propos de votre client
00:15 "l'instruction a permis de démontrer que Cédric Jubillard était l'auteur du meurtre de sa femme".
00:21 Ce n'est pas habituel, un juge d'instruction ne fait pas ça en général.
00:26 Qu'est-ce que vous allez faire ?
00:27 Écoutez, c'est tout à fait inédit.
00:30 Lorsqu'on a lu ce paragraphe, on est tombé de la chaise, les trois avocats.
00:36 Un magistrat instructeur, il est là pour réunir des charges,
00:38 présenter un dossier pour que les juges décident ou non de la culpabilité d'un individu.
00:43 Aujourd'hui, vous avez deux juges d'instruction qui décident de la culpabilité
00:49 sans attendre que les juges aient statué,
00:52 portent une atteinte intolérable à la présomption d'innocence.
00:55 C'est un comportement parfaitement inadmissible.
00:57 Et nous entendons saisir le Conseil supérieur de la magistrature
01:01 parce que c'est la démonstration également de ce que nous dénonçons depuis le début,
01:05 à savoir que ces magistrats sont convaincus de la culpabilité de Cédric Jubillard
01:10 et n'ont eu de cesse depuis le début de cette instruction
01:13 que d'instruire à charge ce qui n'est pas leur travail.
01:16 Cette position est proprement scandaleuse et nous l'avons déjà avertement dénoncée.
01:22 Et quand il sera temps, nous saisirons ce Conseil supérieur de la magistrature.