• il y a 10 mois
La FNSEA, premier syndicat agricole français, et les "Jeunes agriculteurs" ont été reçus à Matignon ce lundi soir par Gabriel Attal et le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau. Plusieurs axes routiers demeurent bloqués, principalement en Occitanie, dans l'attente de mesures concrètes du gouvernement concernant la hausse des taxes et l'accumulation de normes

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Transcription
00:00 On va mettre fin à un suspense qui n'en était pas un. C'est que ce blocage, il va continuer.
00:04 Jérôme Bel, l'un des leaders de ce mouvement, a pris la parole juste après la FNSEA et le ministre de l'Agriculture.
00:11 Et il a dit que ce mouvement allait se poursuivre demain et dans les prochains jours.
00:16 On va rejoindre Jean, qui est éleveur de brebis. On a suivi cette réunion, en tout cas ce débrief ensemble.
00:22 Vous en retenez quoi ?
00:24 On peut en retenir un premier point positif. C'est que déjà, il y a une certaine écoute.
00:28 Le message commence à arriver là-haut au niveau des instances, des plus hautes instances de l'État, dirons-nous-mêmes.
00:33 Maintenant, voilà, on avait demandé des choses concrètes et rapides. On peut dire 2 jours, c'est peut-être rapide.
00:39 Mais pour nous, ça ne l'est pas encore assez. On aurait bien aimé avoir une mesure forte, quelque chose qui sorte de suite.
00:45 Maintenant, voilà, tant que nous, on n'a pas les annonces, on restera là. M. Darmanin a dit qu'il ne nous délogerait pas.
00:51 Donc on espère qu'il tiendra son engagement jusqu'au bout, puisque nous, de toute façon, on tiendra ici jusqu'au bout.
00:55 Vos confrères en Allemagne, les agriculteurs allemands, ils ont commencé comme vous en région. Ils ont fini à Berlin.
01:01 Est-ce que vous, ça fait partie de la marche à suivre d'aller à Paris dans les prochains jours pour bloquer la capitale par exemple ?
01:07 Si c'est la seule solution, je vous l'ai dit hier soir, ce sera ce que l'on fera.
01:11 Maintenant, je pense que l'exemple allemand a peut-être parlé à nos dirigeants là-haut, qu'ils n'ont peut-être pas envie de faire la même chose,
01:18 surtout qu'on a un salon de l'agriculture qui arrive bientôt. Ce serait un peu dommage de donner cette image-là pour eux juste avant.
01:24 Mais nous, s'il faut y aller, que Jérôme nous dit « Les gars, vous venez avec moi », on ira.
01:28 On sent que vous êtes encore très déterminé. Malgré tout, vous nous le dites, c'est une première main tendue. C'est un premier point positif ce soir.
01:35 Oui, effectivement. Voilà. Il y a des points positifs. Il faut les retenir. Il faut quand même pas se cacher qu'on a eu des belles choses.
01:41 On a eu ici une belle rencontre avec la présidente de la région, qui a fait un pas vers nous, qui nous propose des choses.
01:46 Des réunions vont être mises en place. Maintenant, voilà. Nous, ce qu'on veut, c'est que ça accélère, que ça aille vite.
01:52 Ça fait des années et des années que le monde agricole est quand même délaissé. Et on voudrait que, maintenant, les choses changent pour les anciens,
01:58 pour les jeunes, pour tous ceux qui sont là, de tous les syndicats, de tous les bords qu'ils soient. Voilà.
02:03 Il faut que ça change pour tout le monde pour qu'on puisse enfin vivre de notre métier. S'il faut aller plus loin, on ira plus loin.
02:09 Vous en parliez, Jean. Il y a eu Carole Delga, la présidente de la région, qui est venue rencontrer ses agriculteurs tout à l'heure.
02:16 Mais désormais, ils attendent un haut responsable du gouvernement, Gabriel Attal par exemple, ou le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau.
02:23 En attendant, vous l'avez compris, le combat continue. Et vous avez toujours des dizaines d'agriculteurs ce soir qui vont passer une cinquième nuit consécutive dans leur tracteur.

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