Les agriculteurs en colère se sont présentés devant la préfecture d'Agen ce 24 janvier pour l'asperger de lisier.
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00:00 Merci beaucoup Mathieu Devese et Sacha Robin, merci à Christian Convert et puis le vote qui a eu lieu évidemment à Bruxelles, c'était deux commissions,
00:09 61 voix pour, 7 contre, 13 abstention, ça veut dire que le vote était très clairement en faveur de cet accord, le libre-échange avec le Chili.
00:17 Un dernier mot, Louis de Ragnel, on a ces images d'Agin, il faut dire aussi qu'il y a des rendez-vous politiques qui arrivent et qui seront importants.
00:25 Oui absolument, déjà ça commence par Gabriel Attal qui doit à l'occasion d'un déplacement faire un certain nombre d'annonces,
00:33 mais moi ce que je trouve intéressant dans tout ce qu'on entend c'est que les agriculteurs ne veulent pas simplement une énième déclaration d'amour de leur métier.
00:41 Il y a certes la vision civilisationnelle et très importante liée à l'agriculture, je pense que c'est aussi pour ça que les Français sont émus, bouleversés par ce qui se passe,
00:50 mais en fait il ne faut pas juste être dans la vision romantique du métier. Ce qu'on entend là aujourd'hui c'est que les agriculteurs veulent des annonces vraiment sonnantes et trébuchantes,
01:00 avec du vrai concret, du durable, pour permettre de se projeter à nouveau et de sortir de ces, enfin je parle sous votre contrôle, mais de sortir de ces grands discours.
01:08 Vous disiez que vous ne vouliez pas d'un nouveau Ségur ou Grenelle de l'agriculture, je pense que c'est le sens de ça, c'est que vous voulez vraiment un engagement opérationnel immédiat.
01:17 Je voudrais juste qu'on souligne cette image, la force symbolique de cette image, la façade de la préfecture d'Agin qui est aspergée de lisier, ça c'est vraiment, c'est l'État qui n'est pas au rendez-vous, M. Moujnaud ?
01:29 Oui, on avait trois revendications fortes en arrivant devant Gabriel Attal avec Christian et Véronique Lefloch, la présidente de la coordination orale.
01:37 C'est qu'on a un combat qui est mené depuis toujours avec constance par la coordination orale, c'est la question du GNR et vraiment c'est un impôt supplémentaire pour les agriculteurs.
01:49 Et ça on a dit au Premier ministre, comme au ministre de l'agriculture qu'il fallait absolument stopper cet impôt supplémentaire, il y a évidemment la question, et vous l'avez dit, de la financiarisation des fermes.
02:02 Nous on est pour un modèle familial agricole, mais pour ça il faut pouvoir transmettre. Vous savez, vous avez 100 000 agriculteurs qui vont avoir plus de 55 ans, comment vous faites pour transmettre une exploitation agricole ?
02:16 Justement vous avez parlé à Gabriel Attal de la possibilité de créer une exonération des droits de succession sur les fermes, vous l'avez senti ouvert par rapport à cette demande ?
02:25 Non, je pense que le Premier ministre tenait absolument à ne pas donner d'avis, souhaitait recevoir toutes les représentations. Il nous a dit qu'il venait d'arriver et qu'il prendrait le temps de faire des annonces.
02:37 Une image impressionnante d'un jeune symbolique, encore une fois, de ces façades qui sont maculées de lisiers. Ce n'est pas les gilets jaunes, mais moi ça me rappelle les images de la préfecture du Puy-de-Dôme.
02:51 On est dans le même processus. Les gilets jaunes sont éloignés vraiment tant que ça des bénéficiaires de la Vendée Compte.
03:02 Mais là c'est un problème profond. Ça fait 50 ans qu'en fait le déclin industriel de la France, on l'a connu, on l'a enterré et Emmanuel Macron essaye de le réarmer comme il peut. Là c'est le déclin de l'agriculture parce qu'on a considéré il y a une trentaine d'années que l'avenir serait simplement avec une société du tertiaire, sans agriculteurs et sans industrie.
03:29 [Musique]