L'Heure des Pros 2 (Émission du 24/01/2024)

  • il y a 9 mois
Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Gilles, William et Golnadel, Paul Menin, Eric Reves, Philippe Guibert sont là ce soir pour parler de la colère des agriculteurs
00:06 avec une mobilisation qui s'intensifie. C'est une journée importante parce qu'il y a eu des violences
00:12 et peut-être la perception des uns et des autres sur ce mouvement peut évoluer à cause de ces violences.
00:18 Donc je vous propose de voir le sujet de Célia Gruyère dans le sud-ouest devant la préfecture d'Agen.
00:26 Pneus, foin, terre sans tasse devant la préfecture d'Agen, en feu. Un tracteur manœuvre et vient projeter du lisier sur toute la devanture.
00:39 Ces agriculteurs ne décolèrent pas.
00:41 On a demandé à monsieur le préfet s'il préférait que ces agriculteurs meurent ou s'ils tombent.
00:48 On ne tombe ni grise ni grise, c'est rien, c'est matériel.
00:51 Un agriculteur c'est un homme, c'est un mec qui travaille tous les jours, qui se lève pour nourrir le peuple, qui a une famille.
00:58 Les gens, l'agriculteur doit être considéré.
01:01 Et ce type d'action n'est pas isolé.
01:03 Des agriculteurs ont lancé un ballon de paille et du foin partout sur les tables et le sol d'un McDonald's de Dagen.
01:09 Dans l'Aude, c'est une plateforme logistique de Leclerc qui est bloquée.
01:12 Tôt ce matin, entre 120 et 150 agriculteurs étaient réunis. Parmi eux, Thomas Bonnet, producteur céréalier.
01:19 On aimerait obtenir le fait de pouvoir travailler comme nos pays voisins.
01:24 Le droit de produire, le droit de cultiver, le droit de faire notre métier. Voilà ce qu'on aimerait obtenir.
01:31 Une action qui a provoqué un grand embouteillage de camions venus faire des livraisons de marchandises.
01:36 Comme ce chauffeur de camion espagnol qui comprend la colère des agriculteurs.
01:40 Ils doivent avoir leur raison. Nous devons respecter ce qu'ils disent maintenant.
01:44 Car ils viennent défendre ce qui leur appartient.
01:47 Un jour viendra peut-être où nous devrons défendre ce qui nous appartient et ils seront avec nous.
01:51 Alors on doit tenir le coup.
01:53 Le gouvernement a dit avoir entendu l'appel des agriculteurs. L'exécutif devrait faire des annonces dans les jours à venir.
02:02 Mais je ne vois pas ce que l'exécutif peut faire en fait. Parce que sa marge de manœuvre est très réduite.
02:09 Parce qu'on se rend compte ou on découvre qu'il est impuissant. Que ça se passe ailleurs.
02:15 C'est l'effet du système européen.
02:18 Et puis même de revenir sur la taxe qui vient d'augmenter du diesel.
02:24 Nos routiers, ça suppose de faire re-voter une loi de finances.
02:29 Puisque ça vient d'être voté dans le budget. Donc tout ça prendrait au minimum du temps.
02:34 Puis c'est ouvrir une boîte de Pandore. Si vous lâchez ces agriculteurs, vous lâchez pour les taxis, vous lâchez pour les routiers.
02:39 C'est un système mondialiste européiste qui a opération depuis 40 ans. Qui leur saute au visage.
02:45 Ce n'est pas d'aujourd'hui.
02:47 Qui a été fait et pris sans l'accord des peuples. Et on découvre des choses invraisemblables.
02:52 Vous avez raison. Mais c'est les rôles et responsabilités de la Commission européenne.
02:55 Et ce qui est observable, c'est qu'Emmanuel Macron a un double discours.
02:58 C'est-à-dire qu'il est souverainiste à Paris et il est mondialiste à Bruxelles.
03:01 Ça ne nous aura peut-être pas échappé ici. Sur le Mercosur par exemple.
03:04 Qui serait un accord de libre-échange dramatique, mais vraiment dramatique pour nos agriculteurs.
03:09 Eh bien, il a un double discours. Et quand il est avec Madame von der Leyen, il y est plutôt favorable.
03:14 C'est ça le vrai scandale. Le vrai scandale, c'est Pascal Canfin à Bruxelles.
03:20 Qui est dans sa majorité. Qui dit et fait l'exact contraire de ce qu'il dit à Paris.
03:25 C'est ça. C'est une honte.
03:27 Les gens ne peuvent pas être en colère.
03:28 C'est une honte d'avoir une position... Donc les agriculteurs, bien sûr.
03:32 Pascal Canfin, c'est quelqu'un de particulier.
03:34 C'est juste le président de la commission Environnement.
03:37 J'ai posé sur X ce matin quelque chose de... à mon avis assez cohérent intellectuellement.
03:44 Je peux raconter l'histoire ou pas ?
03:47 Oui.
03:48 Il a voulu s'opposer à ce qu'un sans-papier malien expulsé parce qu'il avait violé un mineur reparte chez lui.
04:00 Donc il ne voulait pas que l'avion parte.
04:02 D'ailleurs, lui n'est pas parti.
04:03 C'était Valls qui avait décidé de cette expulsion.
04:08 Et donc Valls n'a pas cédé.
04:10 Mais je trouve que c'est cohérent parce que M. Canfin est beaucoup plus solidaire des maliens aériens,
04:17 plutôt que des QTRE terriens.
04:20 La réalité, elle est là. Donc il est cohérent avec lui-même.
04:23 En tout cas, M. Canfin, je ne suis pas sûr que tout le monde le connaisse.
04:26 Je ne suis pas sûr que tous les gens qui nous écoutent le connaissent.
04:29 C'est vous qui parliez de lui.
04:30 Oui, mais c'est pour ça que je voulais donner une date.
04:33 Pascal Canfin.
04:34 Pascal Canfin.
04:35 Sa biographie.
04:36 C'est un idéologue pur et dur.
04:39 Le réel n'existe pas.
04:41 Il impose, comme tous les idéologues.
04:44 Donc il n'y a pas de problème.
04:45 Pour de pures raisons idéologiques, la transition verte de l'agriculture voulue par la Commission impose une décroissance.
04:52 Donc ce qui se passe à Bruxelles, j'ai dit ce matin, c'est une ignominie.
04:55 C'est décidé sans l'accord des peuples, avec la lâcheté habituelle des gouvernants.
05:00 On l'a dit.
05:01 Donc c'est une écologie politique punitive.
05:03 Pascal Canfin, il est président de la Commission de l'environnement.
05:06 Et lui, c'est un militant radical.
05:07 Écolo, oui.
05:08 Radical.
05:09 Et effectivement, c'est l'exemple que vous disiez.
05:11 Alors ça se passait en 2013.
05:13 Ça n'a pas de rapport avec l'écologie.
05:14 Mais ça en dit long sur sa personnalité.
05:16 Je montre sa cohérence idéologique.
05:17 Mais vous avez raison.
05:18 Écoutez ce qu'il disait, M. Canfin.
05:20 Parce que c'est ça qui est formidable.
05:22 Internet a de la mémoire.
05:24 Écoutez ce qu'il disait il y a quelques mois.
05:25 Les normes, ils trouvent ça très bien, en fait.
05:27 Ces gens vont mourir, mais ils s'en foutent.
05:29 Au nom de l'écologie, ils s'en foutent.
05:31 Pascal Canfin, tout de même, il y a un certain nombre de chefs d'État,
05:38 Emmanuel Macron compris, qui ont demandé une pause réglementaire
05:43 par rapport à des règlements qu'ils jugeaient parfois trop lourds.
05:47 Et puis, il y a une droite aussi qui monte en Europe, au Parlement européen,
05:52 au créneau pour dire que finalement c'est très panalisant
05:55 à la fois pour les agriculteurs et les industriels.
05:58 Est-ce que le Green Deal est menacé par une minorité de blocage
06:02 et, je le disais, une droite européenne très remontée contre ces textes ?
06:06 Alors, vous avez raison.
06:07 Et c'est bien la preuve que tout ce qu'on fait est totalement inédit.
06:11 C'est que pendant des décennies,
06:13 la seule critique qui était portée à notre action sur le climat,
06:16 c'était qu'on n'en faisait pas assez.
06:18 Aujourd'hui, vous en avez de plus en plus qui commencent à dire
06:22 "Oh là là, on est en train d'en faire trop".
06:24 Et vous avez cité des exemples à l'instant.
06:26 Ça prouve bien que nous sommes au contraire en train d'avancer
06:31 beaucoup plus vite qu'avant.
06:32 Donc, M. Canfin nous explique qu'il a mis tous les agriculteurs
06:37 sur l'autre route pour le climat.
06:39 Pour le climat en France.
06:41 Vous vous rendez compte, le niveau de bêtise de ces gens-là ?
06:44 Je rappelle que la France est responsable de combien ?
06:46 1%.
06:47 1% ?
06:48 -1% !
06:49 -Moi, -1%.
06:50 Le niveau de bêtise de ces gens-là ?
06:54 Là où ce n'est pas cohérent idéologiquement,
06:57 si je peux me permettre juste une remarque,
07:00 c'est que dans le même temps, il accepte des traités de libre-échange
07:03 qui sont complètement anti-écologiques.
07:05 Ce sont des aberrations écologiques.
07:08 Ils font venir bêtise en plus.
07:10 En fait, c'est pas vraiment ces gens,
07:13 mais il faut les mettre en dehors de ses fruits.
07:15 Ils sont dangereux.
07:17 Ils sont dangereux pour les sociétés.
07:19 Ils sont dangereux pour les sociétés.
07:21 Mais c'est encore cohérent.
07:22 C'est la préférence pour l'autre, parce que ça ne le dérange pas,
07:25 d'importer, par exemple, du Brésil,
07:28 -C'est le but de cet accord.
07:30 des produits qui, eux, sont produits sans aucun égard écologique.
07:36 Aujourd'hui, un poulet sur deux qu'on consomme en France
07:39 vient de l'étranger.
07:40 C'était 20% il y a 20 ans.
07:41 Il n'y a pas qu'à question des normes, si je peux me permettre,
07:44 il y a des accords de libre-échange.
07:45 Le même pour le Mercosur est suspendu,
07:47 qu'on a signé avec le Canada.
07:48 Et apparemment, ce soir, on est prêt à signer à Bruxelles
07:51 un accord avec le Chili, de libre-échange.
07:53 Il n'y a pas que l'affaire des normes.
07:54 Il y a aussi le bilan carbone des poulets qu'on a exportés du Brésil,
07:58 Monsieur Canfin.
07:59 -C'est exactement ça.
08:00 -Et il est aux abonnés absents, Monsieur Canfin.
08:02 -Ça, il n'en parlera pas.
08:03 -Il n'est pas en interview.
08:04 -Il est aux abonnés absents, là.
08:05 Il a mis la France dans la rue,
08:07 mais il est aux abonnés absents.
08:08 -À quel moment je vais pouvoir avoir le droit
08:11 de me faire engueuler par certains paysans pour ce qu'ils font ?
08:14 Je peux le dire maintenant, ce que je crois ?
08:16 -Non. Je vous propose d'écouter d'abord Jean Lassalle.
08:18 -Je passe après M. Lassalle.
08:20 -Non, mais moi, je préfère que les choses soient comme elles sont.
08:23 -Il a fait l'ombre, il a fait l'ombre.
08:25 -Il n'est plus représentant du peuple.
08:28 -Il a été député pendant deux ans.
08:29 -Il ne l'est plus, il n'y a aucune raison qu'il passe avant moi.
08:32 -M. Lassalle, écoutez-le sur les agriculteurs.
08:34 -On ne peut pas souhaiter que ça dégénère.
08:39 Mais vous savez qu'aujourd'hui, toute manifestation dégénère.
08:42 Parce que d'une manière ou d'une autre,
08:44 on l'a fait dégénérer, d'une part.
08:47 Et puis, d'autre part,
08:50 moi, ça me rappelle terriblement les Gilets jaunes.
08:54 Et vous avez vu comment on les a traités.
08:57 Et vous croyez que ces hommes et ces femmes
08:59 sont rentrés heureux chez eux ?
09:01 -Alors, je voulais vous faire écouter deux, trois réactions
09:04 avant de donner la parole à M. Goldenadel du Barreau de New York.
09:07 -Oui. -Et de Paris.
09:10 Un agriculteur dans l'Oise.
09:12 -Avec mon frère, on a fait des études.
09:17 Donc on a un bac +3.
09:19 On est quand même aguerré à tout ce qui est informatique,
09:23 déclarations, etc.
09:25 Et aujourd'hui, on est sonné, abasourdi
09:29 par toutes les normes, les charges de travail, d'informatique
09:32 qu'il faut sans cesse pratiquer au quotidien.
09:37 Sur notre déclaration PAC, on s'est trompé
09:40 en traçant un trait sur une carte d'une dizaine de mètres.
09:44 On nous a supprimé nos aides pendant trois mois.
09:49 On n'a pas eu d'aide.
09:51 -Donc c'est insupportable, évidemment, pour tous ces gens.
09:53 J'ai écouté également le témoignage de ce père et cette fille.
09:55 Et ils sont fliqués quotidiennement
09:59 par des drones qui regardent leur propriété
10:03 et qui leur disent quoi faire, comment faire,
10:07 à quel moment semer, etc.
10:09 En fait, c'est juste insupportable.
10:11 -La plus grosse revendication aujourd'hui,
10:15 c'est les contrats d'administrative.
10:17 A titre d'exemple, chez nous, on a été contrôlé,
10:21 cette année, entre mai et décembre,
10:23 on a été contrôlé cinq fois.
10:25 Dont un cinquième contrôle qui s'est mal passé,
10:29 qui s'est mal terminé puisqu'on s'est fait aligner, on va dire.
10:32 -On est contrôlé tous les trois jours.
10:34 Il y a un satellite qui passe au-dessus de tout le territoire
10:37 tous les trois jours.
10:39 Donc ça veut dire que toutes nos parcelles
10:41 sont contrôlées tous les trois jours, en fait.
10:43 Savoir si c'est couvert, si c'est semé, si c'est pas semé,
10:45 si les épandages de fumier ont été faits, pas faits, etc.
10:49 -Est-ce qu'il y a une autre profession
10:52 qui est aussi contrôlée de cette manière ?
10:54 Ce qui est aberrant, parce que là, c'est de la surveillance.
10:56 -Le flicage. -Je vais dire cycliste.
10:58 -Non, mais...
11:00 En fait, on découvre, parce que les gens,
11:02 ils sont comme nous, sans doute,
11:04 ils ne connaissent pas tout de ce sujet,
11:06 et ils découvrent, et tu vois,
11:09 40 ans de vie politique française, européenne,
11:14 c'est d'une... Comment dire ?
11:16 Qui ont tué l'agriculture.
11:18 Vous savez que, par exemple, moi, j'ai appris
11:20 des choses absolument formidables.
11:22 Le Pacte, c'était fait pour l'autosuffisance alimentaire
11:24 de l'Europe, nous sommes d'accord.
11:26 C'était la France qui était le leadership de cela.
11:30 À l'arrivée, aujourd'hui,
11:32 on ne décide rien de nous-mêmes.
11:34 C'est-à-dire que c'est un marché fédéraliste.
11:36 Quand on achète, par exemple, en Nouvelle-Zélande,
11:39 c'est pas la France qui achète, c'est l'Europe qui achète.
11:41 Donc on est obligé de suivre.
11:43 Nous, on donne 20 milliards à la PAC.
11:46 On en reçoit 11.
11:48 -On est déficitaire sur la PAC ?
11:50 -On est le pays qui en reçoit le plus, 11,
11:53 et on donne 20.
11:55 -On est la première agriculture du continent.
11:57 -Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
11:59 -Quand tu marches sur la tête...
12:01 Alors, ça, c'est vrai pour la PAC.
12:03 Et pour le marché de l'électricité,
12:05 c'est juste n'importe quoi.
12:07 Evidemment qu'on n'est pas contre l'Europe, bien sûr,
12:10 mais quand tu vois ce que c'est devenu,
12:12 que le pouvoir est à Bruxelles,
12:14 qu'à Paris, ils ne décident de rien,
12:16 que c'est les petits hommes gris qui ont pris le pouvoir
12:19 pour ne pas l'acheter de nos gouvernants français...
12:21 Je termine.
12:23 Comment c'est possible, en fait,
12:25 d'avoir des gouvernants qui ont lâché le pouvoir comme ça ?
12:28 -Pour une raison simple.
12:30 Tous les traités de l'Union européenne
12:32 ont pour principe la liberté de circulation
12:34 des capitaux, des produits et des personnes.
12:36 -Pardonnez-moi, ça n'a rien à voir.
12:38 -C'est ça, le fond du stress.
12:40 -Mais les gouvernants...
12:42 -Les gouvernants...
12:44 -Vous répondez à côté.
12:46 -Les gouvernants, on peut pas dire
12:48 qu'ils sont aux fraises, les gouvernants.
12:50 -Ils ne sont pas aux fraises.
12:52 -Emmanuel Macron nous a raconté des fariboles.
12:54 Il ne parle que de souveraineté européenne.
12:56 Le seul mot du président de la République,
12:58 c'est de parler de souveraineté européenne,
13:00 quel que soit le domaine.
13:02 La séquence politique est très intéressante
13:04 parce que la souffrance des agriculteurs
13:06 s'expose dans la rue.
13:08 Mais sur la PAC, ceux qui en bénéficient le plus,
13:10 ce sont les très gros agriculteurs,
13:12 pas les petits agriculteurs, vous voyez, manifestés.
13:14 Le président de la République avait donné rendez-vous
13:16 à Gabriel Attal, n'est-ce pas ?
13:18 Je pense que les agriculteurs lui ont donné rendez-vous
13:20 à lui en ce moment pour lui parler de nation
13:22 et de souveraineté alimentaire.
13:24 Le président de la République, là, pardonnez-moi,
13:26 c'est la coïncidence. Je termine là-dessus.
13:28 Il est parti. Il est en Inde.
13:30 -Il a voté en touche.
13:32 -Il est plus là.
13:34 -C'est Gabriel Attal.
13:36 -Vous pouvez, quand les moments sont difficiles,
13:38 annuler une partie de votre agenda diplomatique.
13:40 Peut-être pas en Inde, mais en Suède,
13:42 le Conseil européen.
13:44 -On va pas alléger les normes, là, ce soir,
13:46 au Conseil européen, avant cette nuit, la semaine prochaine.
13:48 On verra.
13:50 La gauche, souvent, Philippe,
13:52 la gauche qui demande la liberté
13:54 d'expression, la liberté d'aller et de venir,
13:56 ça les choque pas que les agriculteurs
13:58 soient espionnés par des drones ?
14:00 L'écologie politique, ça ne les gêne pas ?
14:02 -Un tweet d'Emmanuel Macron, c'était hier.
14:04 "À nos agriculteurs de point, j'ai demandé
14:06 au gouvernement d'être pleinement mobilisés
14:08 pour apporter des solutions concrètes aux difficultés
14:10 que vous rencontrez." Traduction ?
14:12 -Je pars.
14:14 Je lance la patate chaude
14:16 à M. Attal,
14:18 qui va la récupérer.
14:20 -Autre traduction, c'est qu'il pourra agir aussi vite,
14:22 au moins en parole, parce qu'il agira pas en acte,
14:24 mais il agit en parole. Il est très inquiet.
14:26 Le président de la République a peur, à mon avis,
14:28 d'un revival des Gilets jaunes,
14:30 d'une violence et d'une colère qu'ils n'arriveront pas
14:32 à contenir, parce que, effectivement,
14:34 ça va, si vous voulez, venir se heurter
14:36 à toute l'idéologie bruxelle depuis des années.
14:38 C'est ce que vous disiez, Pascal.
14:40 -Toute l'idéologie qui est à l'oeuvre,
14:42 qui est portée depuis 40 ans, effectivement,
14:44 que les agriculteurs remettent en cause.
14:46 -Il a peur. -C'est un changement de paradigme
14:48 auquel Emmanuel Macron n'est pas prêt.
14:50 -Et là, tu peux pas donner un chèque.
14:52 -Ils vont pas se décipler avec un chèque.
14:54 -Et le "quoi qu'il en coûte" vient d'arrêter.
14:56 -Bien sûr. -Donc, c'est tout le système
14:58 qui peut tomber. Ca s'appelle une révolution.
15:00 -Oui, alors. -Possible.
15:02 -Les révolutions commencent souvent par des jacqueries.
15:04 -Possible, parce que là, il y a des gens qui disent
15:06 "Nous, on en veut pas, en fait."
15:08 -Si je peux me permettre. -Parce qu'en fait,
15:10 on va mourir. -Non.
15:12 -Bon, si je peux parler le dur et ingrat langage
15:18 de la vérité, de la sincérité, en tous les cas.
15:22 Parce qu'ils ont peur, le gouvernement a peur,
15:24 mais moi, j'ai peur. On devrait tous avoir peur.
15:27 Moi, j'ai arrêté mon soutien. Vous savez, il n'y a pas plus
15:30 solidaire des agriculteurs que celui qui vous parle.
15:33 Mais j'ai arrêté mon soutien aux Gilets jaunes
15:36 parce qu'ils ont utilisé la violence.
15:38 Pas uniquement parce que je suis un légaliste,
15:40 parce qu'eux sont capables d'utiliser la violence.
15:43 Je leur pardonne pas d'avoir brûlé le Parlement de Bretagne
15:46 il y a des années de cela. -Restons sur les agriculteurs.
15:48 -Rien, non, mais c'est un exemple. -Oui, mais c'est le premier jour.
15:50 -C'est un exemple. Je dis simplement que...
15:53 Je dis à mes amis agriculteurs, n'utilisez pas la violence.
15:56 -Vous avez raison. -Parce que les autres,
15:57 ils sont aussi capables d'utiliser la violence.
15:59 -Les autres ? -Les autres, les Insoumis,
16:01 par exemple. Les amis des Insoumis,
16:03 ils aiment bien utiliser la violence.
16:05 Les écolos, la désobéissance civile,
16:08 ils aiment bien faire ça.
16:10 Et eux aussi pensent qu'ils ont raison.
16:12 -Le problème, J.Williams, et je ne soutiens pas la violence,
16:14 le vrai problème, c'est que le Président de la République
16:16 il a montré avec les Gilets jaunes,
16:17 il a commencé à bouger quand il y a eu de la violence.
16:19 Ce qui est un très mauvais signal.
16:20 -Mais on n'est pas responsable des erreurs.
16:22 -Parce que quand on est en train de dire politiquement,
16:23 quand on agit que contre les gens,
16:24 ils vont à l'effiche, rendre l'air l'arc de triomphe,
16:26 c'est de dire, écoutez, si vous vous mobilisez pacifiquement
16:28 et que vous retournez vos panneaux, on ne fera rien du tout.
16:30 -Mais je sais bien. -Il faut tout casser.
16:32 Ce qui est terrible comme message.
16:33 -Mais Paul, Paul, avec les petits hommes gris,
16:36 ils ne comprennent rien au pays,
16:39 ils font n'importe quoi,
16:41 et tant que tu n'es pas dans la rue,
16:43 tu ne les feras pas bouger.
16:44 Donc on l'a vu.
16:45 -Même quand les retraites ne sont pas marchées.
16:47 -Oui, mais c'est autre chose les retraites.
16:49 Quand c'est passé de 90 à 80, etc.,
16:51 ils l'avaient décidé, le prix de l'essence qui montait,
16:53 ils n'en avaient rien à faire.
16:55 C'est Jean de Bercy, ça monte, ça monte, ça monte, ça monte,
16:57 ils y vont, et voilà.
16:59 -Exactement.
17:00 -Et ce qui n'est pas normal, c'est que c'est aux politiques.
17:03 Mais comme tu as supprimé le député-maire,
17:05 comme tu as supprimé...
17:06 -Il n'y a pas de relais.
17:07 -C'est toujours la même chose.
17:09 -C'est l'affaire au réveil.
17:10 -C'est toujours la même chose.
17:11 -Et les agriculteurs contournent la FNSEA d'ailleurs.
17:13 -C'est toujours la même chose.
17:14 -Le monde rural est très mal représenté à l'Assemblée nationale.
17:17 -Évidemment.
17:18 Alors écoute-toi Marc Fesneau,
17:19 parce que c'est intéressant ce qu'il a dit sur l'image.
17:21 Parce qu'il dit en creux,
17:23 arrêtez de taper sur les agriculteurs
17:25 dans le monde médiatique.
17:27 Et c'est vrai que quand on t'explique à longueur de journée
17:29 qu'il ne faut pas manger de viande, qu'il ne faut pas boire de vin,
17:31 que le climat, que la terre va mourir, etc.,
17:35 ça crée une atmosphère autour des agriculteurs
17:39 qui n'est pas agréable.
17:41 Écoutons.
17:42 -On a besoin de réconcilier.
17:44 Or on est bien dans une situation
17:46 où les agriculteurs le vivent en permanence
17:48 comme une punition ou comme une mise en accusation.
17:51 Il faut qu'on arrête dans les médias
17:53 et à longueur de médias
17:55 de dire du mal de l'agriculture
17:57 et de montrer une agriculture
17:59 qui n'est pas la réalité de l'agriculture française.
18:01 L'agriculture française, elle est vertueuse,
18:04 elle est performante,
18:06 elle est de qualité,
18:07 elle est plutôt sur un modèle familial.
18:09 Et donc oui, il y a besoin de transition.
18:11 Vous m'avez toujours entendu dire qu'il y avait besoin de transition.
18:13 Donc je ne me défausserai pas,
18:15 le gouvernement ne se défaussera pas les transitions.
18:17 Mais regardons-les à l'aune
18:19 de ce qu'est la souveraineté
18:21 et de la capacité des agriculteurs à le faire.
18:23 Sinon on bloquera tout et on aura avancé
18:25 ni sur un sujet ni sur l'autre.
18:27 - Il perd deux mots.
18:29 - Ces séquences sont parfois intéressantes quand même
18:31 parce qu'on dit des choses qu'on ne dirait pas autrement.
18:33 C'est-à-dire qu'il dit arrêtez dans les médias
18:35 de culpabiliser les agriculteurs.
18:37 Arrêtez de culpabiliser ceux qui mangent de la viande.
18:39 Arrêtez de culpabiliser...
18:41 - Mais c'est aussi du mal.
18:43 - Mais c'est pas que de culpabiliser les agriculteurs.
18:45 On ment sur les choses.
18:47 On exagère les choses sur le climat.
18:49 On a menti sur les OGM.
18:51 On a menti sur les algues vertes.
18:53 On a menti sur le glyphosate.
18:55 - Il y a un vrai problème avec ça.
18:57 - Non mais je veux dire...
18:59 - Il y a quand même quelques problèmes écologiques.
19:01 - Je ne dis pas...
19:03 Je ne veux pas caricaturer ma propre pensée
19:05 mais je veux dire il y a un discours apocalyptique...
19:07 - C'est l'apocalypse. Vous le savez bien.
19:09 - Il y a un discours apocalyptique qui n'est même pas réel
19:11 au plan scientifique.
19:13 - Mais bien sûr.
19:15 - Les épandages de glyphosate ce n'est quand même pas terrible.
19:17 - Je vais prendre un exemple.
19:19 Il y a 20 ans, parce que parfois
19:21 il faut accepter l'idée qu'on ne sait pas
19:23 le trou de la couche d'ozone.
19:25 Vous vous souvenez ?
19:27 - Avec les aigus-sols qui crevaient.
19:29 - Ils s'est refermés.
19:31 Si vous avez la raison,
19:33 il faut nous le dire.
19:35 - Néanmoins, il y a un réchauffement climatique
19:37 qui est démontré et redémontré.
19:39 Il y a une contribution humaine à ce réchauffement climatique.
19:41 - Donc qu'on ne sait pas quantifier véritablement.
19:43 - Oui mais on sait qu'elle est importante
19:45 et elle est démontrée et redémontrée.
19:47 Il faut quand même partir de ça.
19:49 - Les intrants chimiques et les pesticides dans l'agriculture
19:51 ne sont pas très bien.
19:53 - Nous on est à 1%.
19:55 - Mais c'est un climat général.
19:57 - On va marquer une pause.
19:59 - Mais monsieur Fenault,
20:01 c'est un climat général.
20:03 Vous écoutez le service public, c'est l'apocalypse.
20:05 Matin, midi et soir qui est annoncé à cause du climat.
20:07 Matin, midi et soir.
20:09 Une émission sur France 5,
20:11 j'écoute régulièrement.
20:13 C'est l'un des moments les plus apocalyptiques
20:15 que vous réunissez le soir pour expliquer
20:17 que la terre va mourir dans les 10 ans.
20:19 Bon, on marque une pause et on revient.
20:21 Deux, trois petites choses.
20:27 Il y a 82% des Français qui soutiennent les agriculteurs
20:29 selon un sondage réalisé par Aris Interactive.
20:31 C'est-à-dire le fossé qui existe
20:33 entre nos concitoyens et l'espace médiatique
20:35 qui se pince quand même un peu le nez.
20:37 Et puis ce soir, vous avez 89%.
20:39 - Ça c'est intéressant.
20:41 J'ai rarement vu dans un mouvement social
20:43 une approbation de ce type.
20:45 Ça en dit beaucoup.
20:47 Vraiment, ça en dit beaucoup.
20:49 Écoutez les agriculteurs.
20:51 Non, les automobilistes qui même, étant coincés, soutiennent.
20:53 - Ça me gêne, mais je comprends.
20:57 Donc voilà.
20:59 Je ne suis pas agriculteur,
21:01 mais c'est normal qu'ils se battent pour leur pain.
21:03 - Moi, je suis tout à fait pour.
21:05 Et je les soutiens à 100%.
21:07 C'est eux qui nous font bouffer.
21:09 Malheureux ce qui arrive. Malheureux.
21:11 France pitoyable.
21:13 - Non, je comprends tout à fait leur revendication.
21:15 Ils ont le droit de manifester leur colère.
21:17 Et puis on fait avec.
21:19 On est informés, donc on se débrouille.
21:21 - Ils sont sous-payés.
21:23 C'est eux qui tiennent la France.
21:25 Oui, je comprends. On comprend.
21:27 Et les clients aussi. Voilà. On est avec eux.
21:29 - Mais ce qu'on découvre, c'est ce système.
21:31 Alors écoutez monsieur Christian Converse
21:33 qui est secrétaire général de la Coordination Paysanne
21:35 et qui parle de l'heure de vérité.
21:37 Parce que c'est intéressant.
21:39 Parce que comme le gouvernement ne peut rien faire
21:41 pour les raisons qu'on a expliquées dans la première partie.
21:43 Il ne peut rien faire.
21:45 Mondialiste, européiste depuis 40 ans, ça dépend pas de lui.
21:47 C'est Bruxelles. Il ne peut rien faire. Vous entendez bien.
21:49 Sauf donner un petit chèque.
21:51 Un petit sou.
21:53 Mais eux, ils ne veulent pas du chèque.
21:55 Ils ont bien raison. En fait, il faut mettre le système par terre.
21:57 - Sauf qu'il n'y a plus d'argent.
21:59 - Il faut mettre le système par terre.
22:01 - C'est pour ça que le chèque, c'est le rapide qui monte.
22:03 - Monsieur Canfin, il faut le renvoyer.
22:05 Il faut le renvoyer à la maison maire, au terminus des prétentieux.
22:07 Mais il faut le renvoyer à ses chères études.
22:09 Et puis, il faut interroger les Français.
22:11 Sur ce qu'ils veulent.
22:13 Et puis les écouter.
22:15 Donc écoutez, monsieur Converse, l'heure de vérité.
22:17 - De toute façon, on ne peut plus.
22:19 Si vous êtes élu demain matin,
22:21 vous le savez très bien,
22:23 vous avez compris qu'on ne pouvait plus.
22:25 Les circonstances économiques font que si on n'a pas
22:27 une refondation de cette politique agricole,
22:29 de toute façon, on disparaîtra.
22:31 C'est inéluctable.
22:33 Est-ce que la France, est-ce que l'Europe
22:35 veulent déléguer son alimentation aux autres pays?
22:37 C'est l'heure de vérité.
22:39 L'heure de vérité, elle est maintenant.
22:41 Elle est arrivée presque plus vite qu'on avait prévu.
22:43 Elle est là avant les élections européennes.
22:45 Donc le contexte prête à ce que l'ensemble des candidats
22:47 puissent s'exprimer clairement.
22:49 Mais par contre, ce qu'ils vont dire,
22:51 on fera en sorte que ça soit suivi.
22:53 Parce que de toute façon,
22:55 on ne sera plus là sinon.
22:57 - Secrétaire général de la Coordination rurale.
22:59 Écoutez, un agriculteur, par exemple,
23:01 avec le glyphosate,
23:03 parce que c'est toujours intéressant,
23:05 on leur dit de ne pas utiliser le glyphosate.
23:07 Personne ne peut dire si le glyphosate
23:09 est toxique ou pas.
23:11 Il y a des études qui sont contradictoires.
23:13 - Il n'y a pas trop ça.
23:15 - Pour la biodiversité, c'est sûr.
23:17 - Il n'est pas cancéreux.
23:19 On disait qu'il était cancérigène.
23:21 Il y a des études de fait qui ont dit
23:23 qu'il n'était pas cancérigène.
23:25 - Il y a un consensus scientifique,
23:27 pour dire une chose sur la santé,
23:29 et là tout le monde le dit,
23:31 pour dire que le glyphosate affecte la flore
23:33 de façon très impatiente.
23:35 C'est même son principe, c'est un herbicide.
23:37 De toute façon, ça c'est une évidence.
23:39 - Oui, mais il faut bien domestiquer la nature
23:41 quand tu es agriculteur.
23:43 - Justement, écoutez cet agriculteur,
23:45 parce que c'est très intéressant.
23:47 - Le glyphosate, on nous dit
23:51 que ça pollue ceci, cela.
23:53 Oui, je peux m'en passer.
23:55 Les agriculteurs peuvent s'en passer.
23:57 Mais franchement, c'est trois passages
23:59 d'outils de sol qu'on va passer,
24:01 avec du GNR qui nous coûte cher,
24:03 et en même temps, on pollue.
24:05 On pollue l'air, on fait du carbone.
24:07 Le glyphosate, on va passer une seule fois,
24:09 on traite, ça fait crever,
24:11 c'est un produit foliaire,
24:13 il ne faut pas le faire sur la terre nue.
24:15 On le fait sur du foliaire, on fait crever.
24:17 On n'a pas pollué.
24:19 - Parfois les remèdes sont pires que le mal.
24:21 - Mais personne ne le dit,
24:23 et personne ne le met au grand jour.
24:25 - Bien sûr.
24:27 - Parce qu'ils ne viennent pas nous voir.
24:29 C'est pour ça que je vous interpelle.
24:31 - Regardez, pas de messages nécessaires.
24:33 - Tous les jours, je vous demande de venir les voir.
24:35 Ils auront le même dialogue que moi.
24:37 - J'entends totalement ce qu'il dit,
24:39 et tout ce qu'il relève,
24:41 je n'ai pas le sentiment de me réveiller ce matin.
24:43 - On a un slogan à la coordination rurale,
24:45 laissez-nous travailler, foutez-nous la paix.
24:47 Un moment, lâchez-nous les baskets.
24:49 - Si on va jusqu'au bout de la vérité
24:51 dans cette affaire,
24:53 plus de 80% des Français soutiennent ce mouvement.
24:55 On comprend pourquoi.
24:57 Il y a tout l'imaginaire de la France rurale,
24:59 la nostalgie de cette France-là.
25:01 Mais si on veut aider nos agriculteurs,
25:03 il faudra qu'on accepte de payer un peu plus cher.
25:05 Et là, les Français,
25:07 en tant que consommateurs,
25:09 je ne sais pas ce qu'ils en pensent.
25:11 - Les consommateurs ne peuvent pas, Philippe,
25:13 donner l'impression à miner leur pouvoir d'achat.
25:15 C'est une des raisons pour lesquelles le bio
25:17 vers lequel on a emmené les agriculteurs s'est effondré.
25:19 - C'est trop cher.
25:21 - Oui, mais ça c'est vrai.
25:23 - A condition de pouvoir le faire.
25:25 - Mais ceux-là qui soutiennent les agriculteurs
25:27 sont capables d'aller acheter des produits étrangers.
25:29 - Le poulet par exemple.
25:31 - Parce qu'ils sont beaucoup moins chers.
25:33 - Dernière chose, et celui, depuis quelques jours,
25:35 que je trouve le plus précis
25:37 et le plus remarquable sur la situation,
25:39 c'est François-Xavier Benhamy,
25:41 qui a fait d'ailleurs un papier très intéressant
25:43 en Garouillère, de haute tenue,
25:45 comme toujours avec François-Xavier Benhamy,
25:47 et qui explique
25:49 ce qu'il faut faire précisément,
25:51 et ces règles sont tellement de bon sens,
25:53 que vous allez entendre là,
25:55 que tu te dis, mais comment se fait-il
25:57 que ce ne soit pas déjà appliqué ?
25:59 François-Xavier Benhamy.
26:01 - Il faut quelques principes simples.
26:03 Premier principe,
26:05 ne rien accepter d'importer
26:07 qu'on s'interdit de produire.
26:09 On n'a pas le droit de fixer des règles
26:11 à nos agriculteurs et ensuite de faire venir
26:13 sur nos marchés ce qu'ils ne peuvent plus faire eux-mêmes.
26:15 Deuxième règle,
26:17 ne jamais imposer en France
26:19 une règle plus contraignante que celle qui prévaut
26:21 dans les autres pays européens.
26:23 Ici, on est tout près de la Belgique,
26:25 et pourtant ce ne sont pas les mêmes règles,
26:27 alors que c'est le même marché.
26:29 Ça ne peut pas continuer comme ça.
26:31 Il faut que quand une règle européenne est votée,
26:33 on n'en fasse pas plus à Paris,
26:35 et que le gouvernement s'oblige à ne pas surtransposer
26:37 les règles européennes.
26:39 Et quand on aura fait ça, on aura peut-être donné
26:41 un peu de visibilité aux agriculteurs.
26:43 - C'est-à-dire qu'on ne le fait pas.
26:45 - C'est l'idéologie européenne.
26:47 - Oui, il a raison sur toute la ligne.
26:49 - Evidemment, mais ce n'est pas être de droite
26:51 ou être de gauche.
26:53 Ce sont des principes de bon sens.
26:55 Et ces principes ne sont même pas abimés.
26:57 - Il attaque le gouvernement.
26:59 Deuxième passage.
27:01 - Ce qu'il nous faut, ce n'est pas des annonces.
27:03 Ce qu'il faut, c'est une prise de conscience.
27:05 Ce que le gouvernement devrait faire,
27:07 c'est d'abord commencer par regarder en face son propre bilan.
27:09 Parce que c'est son bilan, la crise agricole,
27:11 aujourd'hui.
27:13 Face aux macronistes qui se sont alliés
27:15 avec les verts, alliés avec la gauche,
27:17 pour créer toujours plus de contraintes
27:19 et toujours plus de normes.
27:21 On ne sauvera pas l'environnement contre les agriculteurs.
27:23 Ils sont ceux qui connaissent le mieux la nature.
27:25 Et c'est avec eux qu'on arrivera à reconstruire.
27:27 Et c'est la raison pour laquelle ce que le gouvernement
27:29 a besoin de faire, c'est d'avoir un acte de lucidité
27:31 sur ce qu'il a fait jusqu'ici.
27:33 - Je vous propose de conclure ce chapitre
27:35 et d'en ramener d'autres.
27:37 Autrement, vous n'aurez plus de temps pour les autres.
27:39 - Un mot pour rebondir.
27:41 - Un mot pour rebondir.
27:43 - Ce qu'a dit M.Guybert,
27:45 c'est totalement l'idéologie européenne.
27:47 - Mais pour le tout. C'est la préférence pour l'autre.
27:49 Il y a la politique nataliste,
27:51 on fait venir 30 millions d'Afghans.
27:53 Comme ça, on a résolu.
27:55 Les produits brésiliens,
27:57 ils ne sont pas aux normes, on les prend,
27:59 mais on casse les produits français.
28:01 C'est la préférence pour l'autre.
28:03 C'est ça l'idéologie européiste.
28:05 - Les mêmes qui refusent le protectionnisme économique
28:07 ou écologique refusent la protection des frontières.
28:09 - Et puis les drones qui surveillent
28:11 les parcelles aux agriculteurs
28:13 pourraient surveiller aussi les frontières de Schengen.
28:15 Ça donnerait quelques billes à Frontex.
28:17 - Voilà, c'est fini.
28:19 - Autre sujet, Jean-Luc Mélenchon qui tacle Libération,
28:21 figurez-vous. Un article publié dans Libération
28:23 évoquait les divisions de la gauche lors des prochaines élections européennes.
28:25 En réaction, le leader de la France insoumise
28:27 a taclé le journal sur les réseaux sociaux.
28:29 Et ça nous permet d'ouvrir le chapitre politique.
28:31 Jean-Luc Mélenchon a dit
28:33 à garder en archive Libération se réjouit
28:35 de la division de la gauche pour des raisons politiciennes
28:37 au moment où le RN
28:39 est annoncé à 30%.
28:41 Hier, Libé donnait la parole à un anonyme
28:43 qui parlait de me buter
28:45 avant à un autre
28:47 affirmant qu'il n'y a pas de juifs dans les dirigeants LFI.
28:49 On se pince,
28:51 c'est donc devenu sa Libération.
28:53 La ligne éditoriale anti-LFI de ce journal
28:55 est suffocante.
28:57 On ne l'avait pas entendu depuis quelques jours.
28:59 Jean-Luc Mélenchon.
29:01 - Il parle des vrais sujets, Mélenchon.
29:03 - Mais ceci dit, il y a un petit virage
29:05 dans les médias de gauche, je ne sais pas si vous avez remarqué.
29:07 - Oui, non mais...
29:09 - C'est vrai.
29:11 - Je le dis depuis 15 jours.
29:13 L'espace médiatique
29:15 a choisi son candidat, Raphaël Glucksmann.
29:17 C'est leur nouveau dieu.
29:19 Raphaël Glucksmann.
29:21 Sur France Inter,
29:23 sur le service public, sur Libération.
29:25 Ils en feront des tonnes.
29:27 - Oui, oui. Notamment pour battre M. Mélenchon.
29:29 - Oui.
29:31 - Alors que M. Mélenchon...
29:33 - C'est vraiment...
29:35 - Sans vouloir...
29:37 - Les jeunes...
29:39 - Sans vouloir défendre M. Mélenchon...
29:41 - Ce serait étonnant de ne pas parler.
29:43 - Non mais je sais. Il a tellement été
29:45 gâté par Libération.
29:47 Quand vous avez été aimé
29:49 pendant des années et que tout d'un coup,
29:51 eh bien, votre amant
29:53 vous délaisse
29:55 très vaguement, mais cela étant,
29:57 je ne trouve pas, pardon de le dire,
29:59 que Raphaël Glucksmann
30:01 soit tellement distancé de certaines positions
30:03 de M. Mélenchon.
30:05 - Oui, oui.
30:07 - Par exemple, dans "Le complice rhaéopalestinien".
30:09 - Oui, oui. Enfin, je ne l'ai pas vu
30:11 monter tellement au drapeau, si j'ose dire,
30:13 pour défendre Israël.
30:15 Je n'ai pas vu ça.
30:17 On n'a pas vu le même film. Sincèrement.
30:19 - Il n'a pas parlé de résistance en parlant du Hamas.
30:21 - Oui. Je reconnais qu'il y a une hiérarchie
30:23 dans l'horreur, mais je veux dire,
30:25 il n'y a pas un contraste
30:27 qui me paraît...
30:29 - Mélenchon s'est tellement radicalisé
30:31 qu'effectivement, il se met une partie de la presse
30:33 bien pensante à dos. C'est un peu logique.
30:35 Il est allé trop loin dans son islamophobie.
30:37 - Le feuilleton Oudéa Castera, "Tous les jours un épisode".
30:39 Je vais vous faire écouter
30:41 cet échange entre Pierre Ousalias,
30:43 qui est un sénateur,
30:45 je pense,
30:47 du Parti communiste français,
30:49 et Mme Amélie Oudéa
30:51 Castera, c'était au Sénat.
30:53 - Des établissements
30:55 subventionnés par l'État
30:57 organisent un séparatisme
30:59 social et scolaire.
31:01 Madame la ministre,
31:03 il faut mettre fin à toutes ces dérives.
31:05 On ne peut accepter
31:07 que deux jeunesses vivent dans des mondes
31:09 qui s'ignorent. L'école doit être
31:11 le coeur du projet républicain.
31:13 - Depuis quelques jours, j'entends parler
31:15 de ce séparatisme scolaire au profit
31:17 de l'école privée. Je le redis,
31:19 n'opposons pas l'école publique et l'école privée,
31:21 qui concourent ensemble
31:23 au service public de l'enseignement.
31:25 En parlant pour le privé de séparatisme scolaire,
31:27 vous stigmatisez les choix
31:29 de millions de parents.
31:31 Je suis très claire, la République
31:33 ne tolère aucun séparatisme,
31:35 encore moins s'agissant de l'école,
31:37 encore moins s'agissant de ses enfants.
31:39 Les règles qui s'appliquent aux établissements privés
31:41 sont celles de la République,
31:43 et je serai intransigeante sur le respect
31:45 de la laïcité, comme sur le respect
31:47 de la liberté de l'enseignement.
31:49 Ne faisons pas de procès d'intention.
31:51 Jugez-moi
31:53 sur mon action de ministre.
31:55 Jugez-moi sur mon ambition
31:57 pour l'école publique.
31:59 Jugez-nous sur nos résultats,
32:01 au service de l'égalité des chances
32:03 et de la réussite de toutes les écoles
32:05 et de tous les enfants de ce pays.
32:07 Je vous remercie.
32:09 - Jugeons-là vraiment sur le résultat,
32:11 sur le classement PISA,
32:13 sur l'apprentissage du français des mathématiques.
32:15 Ça fait 7 ans qu'ils sont au pouvoir.
32:17 - En ce qui concerne...
32:19 Elle n'est pas totalement responsable
32:21 de la situation.
32:23 Si on avait dit le quart de la moitié,
32:25 si on avait fait le procès
32:27 des enfants, des enquêtes,
32:29 sur son prédécesseur,
32:31 ou le prédécesseur du prédécesseur,
32:33 comme il s'appelait M. Ndiaye...
32:35 - Oui, Papineau.
32:37 - Vous imaginez ce qu'on aurait dit
32:39 sur les raisons
32:41 de cette critique ?
32:43 Moi, pardon, je ne dis pas
32:45 qu'elle est d'une finesse exceptionnelle,
32:47 mais je ressens vraiment...
32:49 - Non, je parle au premier degré.
32:51 - Elle m'inspire de la compassion,
32:53 cette dame-là.
32:55 - Là où vous avez raison,
32:57 c'est que c'est de poids, de mesure.
32:59 On lâche les chiens
33:01 sur Mme Boudéa-Castrera
33:03 et on épargne M. Ndiaye.
33:05 - Bien sûr.
33:07 - Mais en même temps,
33:09 elle s'est sans doute mal justifiée.
33:11 - Elle a menti.
33:13 - On en fait beaucoup.
33:15 - Elle a évidemment raison.
33:17 Elle a évidemment raison de dire
33:19 qu'il ne faut pas opposer le public et le privé
33:21 et qu'ils concourent tous les deux à l'éducation nationale.
33:23 Mais elle a commencé par opposer
33:25 le public et le privé, son mensonge,
33:27 et c'est l'opposition où elle critique le public.
33:29 - Que vous conseilleriez qu'elle soit sélectionnée
33:31 pour les maladresses olympiques
33:33 dans la section France, je suis d'accord.
33:35 Mais, pardon, ce que je ne comprends pas,
33:37 vous nommez un ministre aussi important qu'elle
33:39 avec un portefeuille très élargi.
33:41 Vous savez deux choses, que les médias vont se ruer
33:43 sur Rachida Lathi et sur Mme Boudéa-Castrera.
33:45 Et vous ne préparez rien en amont.
33:47 - Si tout était préparé.
33:49 - Alors si tout était préparé, mon cher Pascal,
33:51 qui a mangé la feuille de mat ?
33:53 - Non, c'est-à-dire qu'il y avait des réponses
33:55 qui étaient préparées et elle a dit autre chose.
33:57 - Oui, c'est ça.
33:59 - Mme Boudéa-Castrera,
34:01 Mme Boudéa-Castrera,
34:03 elle a, comme tout a chacun,
34:05 des défauts. D'abord, ce n'est pas une politique.
34:07 Elle parle comme elle était
34:09 chez Danone ou privée.
34:11 - Fédération française du tennis.
34:13 - La deuxième chose, elle n'est pas la seule comme ça.
34:15 Elle n'écoute personne.
34:17 Elle n'écoute personne. Et elle n'est pas habituée
34:19 à écouter des gens.
34:21 Et ça, c'est des profils.
34:23 - Ce n'est pas des profils très populaires.
34:25 - Alors, quand tu veux écouter personne,
34:27 il faut avoir les moyens d'écouter personne.
34:29 Donc tu prends l'aventure personnelle.
34:31 - Là, elle a pris la raison.
34:33 - C'est quand même très disproportionnable.
34:35 - La façon dont Mediapart s'acharne
34:37 sur son sort, attendez, ce feuilletonnage
34:39 perpétuel tous les jours.
34:41 - On sort un nouvel élément.
34:43 Est-ce que les féministes montent au créneau
34:45 pour dire que c'est parce que c'est une femme
34:47 que vous l'attaquez ?
34:49 - Bien sûr que non.
34:51 - Je ne savais pas qu'il pouvait y avoir
34:53 des classes non mixtes dans ce pays.
34:55 - Est-ce que c'est ça dont elle est accusée ?
34:57 - Elle a mis les enfants.
34:59 - Le dernier feuilleton de Mediapart, c'est ça.
35:01 - Il y a des classes non mixtes.
35:03 - Dans toutes les écoles privées,
35:05 il y a des classes non mixtes, si tu veux.
35:07 - Ça peut poser problème quand même.
35:09 - Moi, ça me pose un vrai problème.
35:11 - Il y a un fonds qui n'est pas dans tous les établissements,
35:13 mais dans certains établissements privés.
35:15 - Sous contrat.
35:17 - Sous contrat, bien sûr.
35:19 - Alors moi, ça me pose un vrai problème.
35:21 - Je suis désolé d'interroger.
35:23 - Vous avez raison.
35:25 - Il y a un principe fondamental de l'éducation.
35:27 On a gagné ça dans notre génération, je me souviens.
35:29 - Moi, j'ai été dans des...
35:31 Franchement, on a commencé...
35:33 Moi, j'ai été dans un autre, à Stanislas.
35:35 - Bien connu.
35:37 - Vous avez fait une école privée.
35:39 - C'est une révélation.
35:41 - C'est non mixte.
35:43 La mixité, on l'a eue en première.
35:45 - Je suis là même, j'ai 82 ou 83.
35:47 - C'est un progrès considérable.
35:49 - Moi, j'étais au lycée de la maquille des Bruyères.
35:51 Avec les jeunes filles.
35:53 - On est très contents.
35:55 - Je ne me plaignais pas.
35:57 - Quand en 1982, ou 81, je pense que c'était,
35:59 Saint-Stanislas, à Nantes, cette fois-ci,
36:01 a ouvert la mixité...
36:03 - Ah oui.
36:05 - D'abord, nos résultats ont baissé immédiatement.
36:07 On a été perturbés.
36:09 Bien sûr.
36:11 - Pas très haut au départ.
36:13 - Là, on s'est dit, tiens,
36:15 un monde nouveau existe.
36:17 - Et puis, Philippe,
36:19 vous savez quand même qu'il y a une école
36:21 qui s'appelle l'école de Légion d'honneur
36:23 qui n'est réservée qu'aux filles et qu'aux uniformes.
36:25 - D'accord, mais c'est la Légion d'honneur.
36:27 - D'accord, mais ça existe.
36:29 - Vous ne remettez pas en cause...
36:31 - Non, mais ça, c'est une histoire là.
36:33 - La Légion, c'est pas rédifier un principe.
36:35 - Mais ça, en fait, ce qui va être difficile,
36:37 c'est que Mme Oudéa Kassera,
36:39 quand elle va aller la première fois faire une grande émission de télévision,
36:41 la première chose qu'on va lui dire, c'est que vous mettez vos garçons
36:43 dans une classe non mixte.
36:45 - Et quand elle va parler mixité, qu'elle va dire
36:47 comme son connaisseur, il faut plus de mixité,
36:49 on va la regarder un peu de travers, ce qui est logique quand même.
36:51 - Non, mais désargument, le fait de ce que je dis,
36:53 pas ce que je fais...
36:55 - On ne me donne pas un bon exemple ce soir.
36:57 - Vous avez raison.
36:59 - Pascal, ne pas être politique, vous avez raison,
37:01 on a un peu de dérision aussi sur le sujet.
37:03 - Vous avez raison, tantôt on avait voté aux mesures.
37:05 - Vous avez raison, peut-être, de ne pas être politique,
37:07 parce qu'une ministre ne devrait pas dire ça, mais une mère peut dire ce qu'elle a dit.
37:09 - Alain Delon. - Pardonnez-moi, même si c'est maladroit.
37:11 - Alain Delon.
37:13 Alors, Alain Delon, là aussi,
37:15 c'est un feuilleton qui est assez invraisemblable.
37:17 D'abord, vous avez un communiqué
37:19 de l'avocat d'Alain Delon,
37:21 qui explique
37:23 qu'il s'est rendu à Douchy aujourd'hui,
37:25 qu'il n'a pas pu voir les enfants,
37:27 quoi qu'il n'a pas pu voir plus exactement,
37:29 Alain Delon.
37:31 C'est, alors,
37:33 on va d'abord voir
37:35 la lettre d'Alain Delon.
37:37 Alain Delon, voilà,
37:39 Alain Delon, donc ça c'est un document
37:41 qu'on a réussi à se procurer,
37:43 où Alain Delon
37:45 a écrit aujourd'hui à
37:47 Maître Ayela, en disant "Maître, je vous informe
37:49 par la présente que je ne veux plus
37:51 que vous me représentiez ou que vous prétendiez
37:53 m'assister dans quoi que ce soit, et je ne veux pas
37:55 que vous en parliez en mon nom."
37:57 Ça, c'est le courrier officiel,
37:59 "Je vous remercie,
38:01 plutôt en conséquence, de cesser
38:03 toute intervention en mon nom, alors que
38:05 je n'en suis pas informé, cette attitude à mon égard
38:07 ne peut continuer." Ça, c'est ce qu'il a écrit
38:09 à Christophe Ayela. Christophe Ayela
38:11 est venu ce matin à Douchy,
38:13 et lui a
38:15 manifestement fait un communiqué
38:17 différent, et
38:19 que vous allez voir, pour la première fois
38:21 depuis de nombreuses années, je n'ai plus eu d'accès
38:23 à mon client. Aujourd'hui, son fils Alain Fabien est
38:25 du corps embauché par Anthony Delin, m'a entendu
38:27 devoir d'Alain Delon. "Bah non, c'est pas exactement
38:29 ça, c'est que monsieur Delon,
38:31 alors que je me rendais à Douchy à sa demande,
38:33 je l'avais eu au téléphone il y a quelques jours
38:35 et ce dernier m'avait informé, confirmé
38:37 son souhait et que je continue de l'accompagner
38:39 et de défendre ses intérêts." A priori,
38:41 c'est pas exactement ce que dit monsieur Ayela.
38:43 La lettre d'Alain Delon,
38:45 en tout cas, montre
38:47 le contraire. J'ai également découvert que ce
38:49 dimanche, des avocats lui auraient fait signer
38:51 à son insu un courrier rédigé
38:53 par leur soin mettant un terme à ma
38:55 mission. Je crois pas que ce
38:57 soit non plus... Il a signé ce
38:59 courrier, Alain Delon.
39:01 - Je ne connais pas mon confrère Ayela.
39:03 Je veux dire, vous ne pouvez pas à la fois
39:05 vous prévaloir de ce
39:07 qu'il désigne...
39:09 - C'est Alain Delon qui a signé ? - Non. Un avocat,
39:11 je raisonne tout haut,
39:13 un avocat ne peut pas se prévaloir
39:15 de ce que quelqu'un le désigne
39:17 et lorsqu'il le désigne plus,
39:19 expliquer qu'il n'a pas
39:21 tout à fait sa raison.
39:23 Vous comprenez ?
39:25 Là, il y a un vrai problème déontologique
39:27 qui se pose. - Sa situation s'est dégradée. - Ça ne paraît pas cohérent.
39:29 - J'entends.
39:31 - Et puis, il y a une intervention du procureur
39:33 ce soir qu'on va voir
39:35 communiquer du procureur
39:37 que vous allez pouvoir
39:41 découvrir à l'instant. Le procureur général
39:43 d'Orléans a pris connaissance ce jour dans la rubrique
39:45 "Enquête fait divers" du Codicat de Parisien
39:47 d'un article consacré
39:49 à Alain Delon. Dans ce corps de cet article,
39:51 il fait expressément référence à des déclarations
39:53 de monsieur Alain Delon effectuées dans le cadre
39:55 d'une audition réalisée par des enquêteurs de la section
39:57 de recherche d'Orléans à la faveur d'une enquête
39:59 dirigée par le procureur de la République de Montargy.
40:01 Les propos rapportés
40:03 et "mises" à tête que les auteurs
40:05 de l'article ont eu accès direct
40:07 à des pièces de la procédure, une telle publicité
40:09 donnée à des propos couverts par le
40:11 secret de l'enquête constitue d'une part
40:13 une violation du principe du secret
40:15 des investigations et des procès verbaux établis
40:17 et d'autre part une atteinte tout aussi évidente
40:19 à l'intimité de la vie privée de monsieur Delon. La communication
40:21 et la diffusion d'informations couvertes par le secret professionnel
40:23 constituent le délit
40:25 de violation du secret professionnel
40:27 ou de recel de cette même infraction. En clair
40:29 je vais le dire, voilà, ils visent les avocats
40:31 qui ont donné
40:33 aux parisiens les propos
40:35 d'Alain Delon. Et peut-être
40:37 et peut-être visent-ils
40:39 et peut-être visent-ils
40:41 Messieurs Bouzou et Ayela. Je le dis bien
40:43 au conditionnel. Donc je veux
40:45 pas vous le dire, la vie est finie. C'est vrai
40:47 qu'il y a quelque chose
40:49 pardonnez-moi de vous le dire comme ça, je sais
40:51 que vous êtes avocat. Il y a quelque
40:53 chose dans ce dossier avec
40:55 certains avocats
40:57 que je peux regretter. Je ne suis pas
40:59 je ne suis pas l'avocat
41:01 des avocats. Il y a des avocats
41:03 que j'aime, que j'estime
41:05 et il y en a d'autres que j'estime moins
41:07 Je ne suis pas d'un corporatisme
41:09 excessif
41:11 Très bien. Et toi ?
41:13 Le mot du procureur est bien venu
41:15 Moi j'ai trouvé ça très choc. Exactement
41:17 Parce que là c'est des informations de nature
41:19 judiciaire. Il n'y a que l'avocat qui sait
41:21 Il n'y a que lui qui peut donner
41:23 Vous avez raison. Et qu'effectivement
41:25 c'est l'argument. Le journal. Il pense qu'il a
41:27 intérêt à donner. Donc ça ne peut pas être
41:29 ça ne peut pas venir du côté d'Anthony Delon
41:31 Quelle tristesse infinie quand même
41:33 Quelle tristesse infinie. Attendez
41:35 au-delà des arguissis judiciaires. Je n'aime pas
41:37 cette affaire. C'est terrible. L'icône, la légende
41:39 Je déteste cette affaire. Quelle tristesse
41:41 Je pense que le public d'Alain Delon préférait voir une autre image
41:43 que cette bataille judiciaire. Quelle tristesse
41:45 Pour lui d'abord bien sûr. Est-ce que vous connaissez
41:47 Julian Jackson ?
41:49 Oui, oui, oui
41:51 Julian Jackson, évidemment
41:53 Oui, c'est un historien
41:55 Un historien. Le Rassemblement National
41:57 était pétiniste. Il a le tapis rouge
41:59 à France Inter. Il a le grand jeudi.
42:01 Formidable.
42:03 Il a dit ça. On va l'écouter
42:05 Écoutez bien. Écoutez
42:07 Monsieur Jackson
42:09 C'est un grand biographe
42:11 de De Gaulle. Écoutez bien
42:13 Monsieur Jackson
42:15 C'est un moment extrêmement important pour les victimes
42:17 Déjà
42:19 Là c'est Yannick Halénaud pour un autre sujet
42:21 dont on parlera tout à l'heure qui est
42:23 le mythe de Routier. Vous savez que le fils de Yannick
42:25 Halénaud est décédé
42:27 dans un accident dramatique
42:29 Mais je voulais vous faire écouter
42:31 Monsieur Jackson. Allons-y
42:33 Emmanuel Macron avait
42:35 recadré il y a quelques mois Elisabeth Borne
42:37 qui disait que le Rassemblement
42:39 National était l'héritier des idées
42:41 de pétain. Emmanuel Macron
42:43 avait alors déclaré qu'il fallait décrédibiliser
42:45 l'ORN par le fond et les incohérences
42:47 et non par des arguments moraux ou historiques
42:49 Vous, vous prenez le parti
42:51 d'Elisabeth Borne. Je pense que tous les deux ont raison
42:53 en fait. C'est-à-dire que je pense
42:55 que le président a tout à fait raison. Il ne faut pas
42:57 parler que de ces questions. Il faut
42:59 quand même combattre, si on est contre
43:01 ce parti, il faut le combattre par ses
43:03 idées économiques etc
43:05 Donc il ne faut pas
43:07 ignorer ce que le
43:09 parti ferait. Mais à mon avis, il ne faut pas
43:11 quand même oublier
43:13 à quel point l'histoire
43:15 les gènes de ce
43:17 mouvement sont ancrés
43:19 dans cette période
43:21 - Alors c'est très troublant parce qu'il parle comme
43:23 Karl Lagerfeld
43:25 - C'est un peu plus anglo-saxon
43:27 - Moi j'entends ce qu'il dit, pourquoi pas
43:29 Mais alors à chaque fois qu'on reçoit un leader du Parti Communiste
43:31 il a soutenu son stalinisme
43:33 - C'est pire que ça
43:35 parce que comme exemple
43:37 comme exemple
43:39 pour la satisfaction
43:41 du plateau de France Inter
43:43 il prend le journal
43:45 confidentiel qui existait
43:47 présent. Parce que présent
43:49 il nous dit, je ne sais pas, peut-être vrai
43:51 avait été créé par des pétainistes
43:53 alors tout le monde est content. Sauf que
43:55 l'humanité
43:57 qui est citée chaque jour que
43:59 Dieu fait par le responsable
44:01 préposé à la presse
44:03 de France Inter, l'humanité
44:05 on ne dit pas qu'il a été publié
44:07 pendant l'occupation
44:09 et que l'humanité souhaitait
44:11 la bienvenue aux troupes
44:13 nazies. Alors dans ce cas là
44:15 ça veut dire que monsieur Roussel
44:17 il a des gènes nazis
44:19 c'est ça que ça veut dire. Voilà
44:21 dans quel univers fantasmatique
44:23 nous vivons encore en tous les cas
44:25 sous l'empire de l'odieux visuel de ce public
44:27 - Ce qui est vrai c'est qu'on se prend
44:29 toujours de passions
44:31 historiques et généalogiques
44:33 pour les origines du RN et du FN
44:35 et on s'interroge sur ordres nouveaux. Alors il y avait des
44:37 Waffen-SS, il y avait des pétainistes mais il y avait aussi
44:39 des résistants. Alors combien il y en avait ? On fait des contes
44:41 d'apothicaires et effectivement personne ne s'interroge
44:43 sur des prises de position de certains
44:45 journaux. Vous parliez de libération, libération faisait
44:47 l'apologie de la pédophilie dans certaines années
44:49 on ne leur rappelle pas dès qu'on voit quelqu'un de libération
44:51 voyez-vous. Il y a eu des choses très graves dans ce
44:53 journal et aujourd'hui moi je ne leur fais pas ce procès
44:55 ils ont le droit d'avoir changé. Eh bien
44:57 c'est un peu pareil pour le RN, ça a
44:59 évolué, on ne peut pas faire à Marine Le Pen, bien
45:01 qu'on puisse lui faire beaucoup de
45:03 procès intellectuels, on ne peut pas lui faire le procès d'être
45:05 pétainiste aujourd'hui, ça n'a aucun sens.
45:07 - Monsieur Jackson est un
45:09 grand biographe, je trouve que les historiens
45:11 devraient plutôt parler de leur
45:13 spécialité. La biographie
45:15 de Gaulle par Monsieur Jackson est remarquable
45:17 c'est la biographie de référence. Je trouve
45:19 dommage qu'il entre sur le terrain politique.
45:21 - C'est d'autant plus vrai. - Sauf qu'en disant
45:23 ça, c'est un
45:25 passeport pour
45:27 France Inter, c'est un passeport
45:29 pour France Télévisions, et c'est un
45:31 passeport pour l'espace médiatique. - Il justifie
45:33 sa présence. - Il justifie sa présence.
45:35 - Vous avez raison.
45:37 - Mais Franck Ferrand n'est invité
45:39 nulle part. - Non mais très sincèrement il a raison.
45:41 - Il n'est plus invité à...
45:43 Les gens qui ne sont pas dans
45:45 la DOXA sont éliminés. - Il faut payer son
45:47 écho. - Et donc vous croyez que
45:49 vous avez payé ce Jackson ? - Il a raison,
45:51 dans la démonstration que Jackson fait
45:53 justement par exemple du procès
45:55 Pétain, elle est remarquable.
45:57 - Oui c'est ça. - De nuance. En allant
45:59 chercher Raymond Aron
46:01 sur un sujet où justement
46:03 Raymond Aron disait que par exemple
46:05 Pétain n'était pas coupable
46:07 de l'art mystiste, il était coupable
46:09 en 1942. C'était très nuancé.
46:11 Et puis tout d'un coup on parle de l'actualité
46:13 et là Jackson déraille complètement.
46:15 Donc il a payé son écho. C'est très
46:17 triste, franchement.
46:19 - Bon, il faut lire ses livres alors.
46:21 Ses livres sont plus intéressants
46:23 que cette déclaration. - Laissez de côté
46:25 ses interviews. - Bien sûr.
46:27 - Je vais vous donner peut-être
46:29 les derniers
46:31 chapitres
46:33 de cette émission. Il nous reste
46:35 combien de temps ? Il nous reste 3 minutes. Peut-être on peut
46:37 évoquer l'IVG
46:39 dans la Constitution. Voilà un sujet.
46:41 Monsieur Larcher a pris la parole
46:43 là-dessus. L'IVG bientôt inscrit dans la Constitution.
46:45 Alors ça c'est un sujet piégeux, parce que
46:47 si vous dites... Au fond ça n'a pas de...
46:49 C'est pas forcément
46:51 important ou décisif
46:53 que l'IVG soit dans la Constitution.
46:55 On vous classe quasiment
46:57 comme un anti-IVG.
46:59 Alors, monsieur Larcher, il n'est pas
47:01 anti-IVG. Je pense que l'IVG n'est pas menacé
47:03 en France. Alors on me dit "oui mais ça peut
47:05 le devenir. Regardez ce qu'il se passe aux Etats-Unis".
47:07 Ben oui, mais on n'est pas les Etats-Unis.
47:09 Donc je trouve que...
47:11 D'abord, c'est un débat. Il y a bien d'autres
47:13 choses en France qui me paraissent infiniment plus
47:15 importantes que de mettre l'IVG
47:17 dans la Constitution. Mais en disant cela,
47:19 moi je ne veux pas apparaître comme quelqu'un qui
47:21 pourrait imaginer remettre en cause
47:23 l'IVG. - Mais on pense, oui. Vous avez bien
47:25 résumé l'absurde débat. C'est-à-dire qu'en fait, on nous
47:27 prive de débat parce qu'on nous dit "si vous êtes
47:29 contre la constitutionnalisation, vous êtes anti-IVG".
47:31 - On n'en a rien à faire. - Comme sur une myriade de sujets.
47:33 - Oui mais c'est quand même pénible. - Alors franchement, ça ne me fait pas
47:35 peur de dire que c'est une fantaisie
47:37 du président de la République qui préfère
47:39 parler de ça plutôt que de faire un référendum
47:41 constitutionnel. Et que
47:43 d'autre part, on a le droit d'être pour l'IVG.
47:45 La loi Veil était une loi d'équilibre.
47:47 Mais mettre la 14ème semaine
47:49 de l'avortement,
47:51 même les médecins favorables
47:53 à l'avortement disent qu'il faut
47:55 broyer les os
47:57 du cerveau. Ce n'est pas terrible. Pardon.
47:59 - C'est difficile Eric d'en placer une.
48:01 - Non, non. Non mais sur
48:03 Jackson, je n'ai pas grand-chose à dire. Oui, sur l'IVG,
48:05 le sujet, il est là
48:07 comme si on allait remettre en cause
48:09 l'IVG. - Alors je peux être taquin un peu ?
48:11 - Non mais Philippe, juste. - Ah, soyez taquin.
48:13 J'aime bien quand vous êtes taquin. - Mais les seuls députés
48:15 anti-IVG, ils ne sont pas très nombreux,
48:17 soyons honnêtes, ils sont au Rassemblement national.
48:19 Il y a deux députés qui ont fait des
48:21 déclarations anti-IVG.
48:23 Et donc, si je continue d'être taquin,
48:25 mais je suis
48:27 taquin, est-ce
48:29 que... Quelle est la position exacte
48:31 du Rassemblement national ? - Après, il est
48:33 favorable à l'IVG. - Enfin, Marie Le Pen.
48:35 - Il y a bien d'autres complètement favorables à l'IVG.
48:37 - Mais Marie Le Pen,
48:39 elle est incroyablement progressiste
48:41 sur tous ces sujets-là.
48:43 - Mais je ne demande qu'elle croit.
48:45 - Mais oui, mais vous pourriez vous renseigner.
48:47 - Ah non, il y a deux députés, je me suis bien renseigné,
48:49 il y a deux députés à votre terrain,
48:51 qui ont des positions très en faveur de l'IVG. - Mais pardon,
48:53 on a le droit, excusez-moi,
48:55 moi je suis favorable à l'avortement,
48:57 mais on a le droit, au nom du respect
48:59 de la vie, de ne pas être favorable à l'avortement.
49:01 C'est pas une infamie non plus.
49:03 - Les arguments qui ont été utilisés, bon, enfin, il faut...
49:05 - Bref. - Il a raison.
49:07 - Et vous avez même des députés Renaissance
49:09 qui sont contre le plan vert que les députés européens Renaissance
49:11 votent à Bruxelles, voyez donc...
49:13 - Oui, ça s'appelle l'excès d'infini ou l'hypocrisie, je sais pas.
49:15 - Bon, ce soir à 21h,
49:17 long reportage intitulé "Supernova,
49:19 massacre à la Revpartis",
49:21 documentaire qui contient des images très défestivaliées,
49:23 désassaillants, ainsi que des témoignages de survivants
49:25 et proches des victimes. Il est déjà passé sur l'antenne,
49:27 il repasse ce soir.
49:29 On prévient quand même les téléspectateurs
49:31 que ce sont des images
49:33 bouleversantes.
49:35 Je pourrais vous montrer ce père
49:39 qui...
49:41 sa fille, il l'appelle,
49:43 et sa fille est en train de mourir, quand même.
49:45 Et le père a ça sur son smartphone,
49:47 sur son smartphone,
49:49 smartphone jusqu'à la fin de sa vie.
49:51 Et il témoigne dans le film.
49:53 Donc c'est des images que je trouve insoutenables
49:55 et qui en même temps sont des images pour l'histoire.
49:57 - Effectivement, ce documentaire,
49:59 il a été produit par un
50:01 fiancé à 5 documentaires professionnels.
50:03 C'est très fort, vous avez raison de le dire.
50:05 Il est déconseillé au moins de 12 ans.
50:07 Ce sont des témoignages,
50:09 beaucoup de témoignages de survivants,
50:11 passent qu'à une vingtaine d'années,
50:13 pour la plupart, qui ont filmé
50:15 avec leur smartphone ce qui s'était passé,
50:17 qui ont témoigné, qui ont raconté, qui ont envoyé
50:19 à leurs proches aussi, comme
50:21 parfois une dernière bouée,
50:23 en se disant "c'est la dernière fois que je leur parle".
50:25 Donc c'est vraiment très fort.
50:27 Effectivement, ce documentaire, on l'a déjà diffusé.
50:29 On a eu beaucoup de courriers,
50:31 beaucoup de messages pour dire "on n'a plus le voir,
50:33 est-ce qu'on peut le revoir, il n'y a pas de replay ce soir,
50:35 vous allez pouvoir le voir".
50:37 Puis ensuite, on ouvrira le débat,
50:39 G. Houliham va rester avec nous,
50:41 il ne sera pas le seul autour de la table.
50:43 On va parler de l'antisémitisme en France,
50:45 parce que ça a été une déflagration,
50:47 et demain vous aurez les chiffres de l'antisémitisme
50:49 qui vont être publiés, ça sera très intéressant de les regarder.
50:51 On parlera aussi de ce qui va se passer le 7 février,
50:53 en fin hommage pour les
50:55 41 franco-israéliens qui ont été tués.
50:57 Il n'y a pas d'identité,
50:59 il n'y a pas de liste, ce soir on a fait une liste.
51:01 Elle est incomplète, évidemment,
51:03 vous allez découvrir une vingtaine de noms
51:05 et de visages, ça a été un travail important.
51:07 Vous le découvrirez tout à l'heure
51:09 après ce documentaire exceptionnel,
51:11 encore une fois, qui va durer 52 minutes, on se retrouve après.
51:13 - Merci Olivier pour votre engagement,
51:15 et merci évidemment pour votre témoignage,
51:17 et combien vous êtes touché,
51:19 comme nous tous, comme Gilles Houliham,
51:21 par ce qui se passe, évidemment,
51:23 en Israël.
51:25 Je voulais remercier ce soir
51:27 Tanguy Laurent qui était à la réalisation,
51:29 Tanguy et Laurent Capra,
51:31 David Tonelier
51:33 était à la vision,
51:35 Rodrigue Leprado était au son,
51:37 merci à Benjamin Nau, à Lucas Busutil
51:39 et à Florian Doré, toutes ces émissions
51:41 sont à retrouver sur cnews.fr,
51:43 demain matin ce sera
51:45 Romain Desarbres, après
51:47 il y aura le débat, mais Julien Basquet
51:49 sera là, ce soir,
51:51 à partir de 22h30,
51:53 et nous on se retrouve demain matin,
51:55 à la fois sur Europe 1,
51:57 on est sur Europe 1 entre 9h et 9h30,
51:59 l'heure des pros,
52:01 et puis évidemment sur CNews,
52:03 à demain.
52:05 [SILENCE]

Recommandations