• il y a 11 mois
Au cœur des défis environnementaux contemporains, Siteléco se révèle comme un acteur clé dans le domaine des études environnementales, apportant expertise et innovation à des projets énergétiques tels que photovoltaïques et éoliens. Ce bureau d'études et de conseils en environnement façonne l'avenir des projets énergétiques avec une approche intégrée de la biodiversité.

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Transcription
00:00 [Générique]
00:07 Le Grand Entretien avec Guillaume Vrona qui est gérant de Cité L'Éco. Bonjour Guillaume Vrona.
00:11 Bonjour.
00:11 Cité L'Éco, c'est quoi ?
00:13 Alors Cité L'Éco c'est un bureau d'études en écologie, plus globalement en environnement,
00:18 qui a été créé en juin 2019, donc il fêtera seulement ses 5 ans cet été.
00:23 A l'origine il y avait un collaborateur dans un sous-sol et aujourd'hui on est une quinzaine de collaborateurs en place, basés à côté de Dijon.
00:34 Que fait cette société ?
00:36 Donc on réalise essentiellement des diagnostics écologiques de la faune et de la flore pour des projets solaires et des projets éoliens,
00:44 et tout type d'études qui nécessitent des expertises de la faune et de la flore.
00:47 Donc avant projet on réalise des études préalables, des suivis spécifiques sur des espèces en particulier.
00:52 Ensuite on fait toute la phase de diagnostic de terrain, on fait du suivi de chantier lorsque les projets sont en construction,
00:59 et quand les projets sont en phase d'exploitation on fait également des études, en particulier sur les oiseaux et les chauves-souris.
01:05 De quel constat êtes-vous parti pour créer Cité L'Éco ?
01:09 Alors, moi ça fait 10 ans que je travaille en bureau d'études.
01:12 A l'époque la réglementation était plus souple, il y avait beaucoup moins de projets,
01:16 et j'ai voulu lancer Cité L'Éco après toutes ces années en particulier pour pouvoir mettre en application mes valeurs,
01:22 et puis développer ma propre équipe et nos propres méthodes.
01:26 Quelle est la différence avec les autres bureaux d'études ?
01:29 Alors ce qui va nous différencier c'est en premier lieu nos valeurs et notre passion,
01:34 puisque c'est vraiment un métier de passion, également la passion de notre équipe.
01:38 On a vraiment la volonté de développer des projets qui vont avoir un gain pour la biodiversité,
01:44 et pas simplement se contenter d'une zéro perte nette ou du cadre réglementaire.
01:49 On essaie aussi d'être innovateur sur les mesures, d'évitement, de réduction,
01:55 d'avoir un dialogue avec les services instructeurs pour proposer des études qui répondent à leurs attentes,
02:01 et toujours essayer d'innover, d'aller chercher des nouveautés, d'anticiper aussi une évolution de la réglementation,
02:07 d'être un peu précurseur, de faire avancer les méthodes, évoluer un peu la philosophie,
02:12 la façon de voir, et d'intégrer la biodiversité à un projet.
02:15 Sur quoi repose votre savoir-faire, votre expertise ?
02:19 Notre savoir-faire repose essentiellement sur notre expérience, sur notre équipe,
02:25 sur la pluridisciplinarité de notre équipe.
02:29 Donc on a des experts naturalistes sur tous les groupes taxonomiques qu'on étudie,
02:33 la flore, la faune, etc.
02:36 Et ça c'est vraiment un travail d'équipe,
02:38 donc ça nous permet d'avoir des études fines, solides, argumentées, avec des enjeux précis,
02:43 et des méthodes qui sont robustes.
02:46 Quels sont les différents métiers représentés dans votre société qu'un salarié ou un biologiste peut étudier ?
02:51 Alors on a des experts ornithologues qui étudient les oiseaux,
02:55 on a des chiroptérologues, donc ça c'est sur les chauves-souris,
02:58 c'est des techniques assez pointues, assez rares.
03:01 On va étudier les ultrasons des chauves-souris pour déterminer l'activité des espèces.
03:05 Ensuite on a des faunistes qui vont étudier les amphibiens, les reptiles, les insectes et les mammifères.
03:11 Et on a des botanistes qui étudient la flore, les habitats naturels et les zones humides.
03:16 Alors tout ça est pris en compte par les constructeurs d'éoliennes ?
03:19 Oui absolument, il y a une réglementation,
03:22 donc ils sont tenus de réaliser une évaluation environnementale.
03:26 Donc nous on fait déjà une étude préalable de bibliographie, un pré-diagnostic,
03:30 pour voir un petit peu dans quel contexte s'insère le projet.
03:34 Ensuite on fait cette phase de diagnostic,
03:37 donc on va étudier la faune et la flore sur 4 saisons, de l'hiver de l'année jusqu'à l'hiver suivant,
03:43 avec une phase d'attention sur l'été, printemps-été,
03:46 où c'est là qu'on a la plus grande diversité d'espèces, la reproduction des oiseaux, etc.
03:50 Donc chaque expert va sur le terrain, récolte ses données,
03:53 et ensuite on compile tout dans un seul et unique diagnostic,
03:56 avec des enjeux qui vont ressortir par rapport à la réglementation et à l'état de conservation des espèces.
04:02 Et c'est ça en fait qui va orienter le projet final.
04:05 Donc sur cette base de données là, par rapport à la réglementation espèces protégées,
04:09 on va accompagner le maître d'ouvrage sur des projets respectueux de ces enjeux.
04:14 - Alors selon le résultat de vos études, le projet se fait ou ne se fait pas du coup ?
04:19 - Alors on n'a pas de pouvoir décisionnaire, on n'a que du conseil.
04:22 Donc il y a certains projets où effectivement on encourage le maître d'ouvrage à stopper,
04:28 en tout cas on lui présente les conséquences que peut avoir la suite du projet,
04:34 et le coût que ça va engendrer.
04:36 Les études complémentaires à effectuer sur des sujets bien particuliers à développer,
04:41 mais autrement, sur des projets très complexes, on encourage quand même à arrêter,
04:45 mais encore une fois, c'est pas nous qui stoppons, c'est l'ADREAL ou la DDT.
04:50 Et après sur des projets un peu plus standards, on va dire,
04:52 ben là on va mettre en application les mesures pour garder de la fonctionnalité,
04:57 et encore une fois, pour en faire référence à nos valeurs,
04:59 d'essayer d'en faire plus finalement que ce simple cadre réglementaire.
05:03 - L'écologie a une place fondamentale ?
05:06 - Oui, alors justement, aujourd'hui il y a ce cadre réglementaire
05:10 qui rend obligatoire l'évaluation environnementale,
05:13 mais nous chez Cité-Léco, on veut aller au-delà.
05:15 On veut qu'un projet vienne dynamiser un territoire, en faire plus.
05:22 Alors évidemment qu'il ne vienne pas dégrader la biodiversité,
05:26 puisque là on parle de développement d'énergie renouvelable,
05:29 mais il faut que ce soit allié avec la préservation de la biodiversité.
05:32 Mais nous on veut aussi que ce soit un levier,
05:35 un levier pour encourager encore plus de biodiversité,
05:38 et que tout ça, ça forme sur un territoire fonctionnel,
05:42 que le projet puisse s'insérer durablement.
05:44 - On va voir les chiffres de votre société maintenant avec Virginie Masse,
05:47 et on va se retrouver juste après.
05:49 - Fondée en 2019, Cité-Léco collabore aujourd'hui avec 15 personnes.
05:54 Le bureau d'études et de conseil en environnement a effectué 234 missions depuis sa création.
06:01 La superficie du terrain de l'agence située en centre France est de 2100 m².
06:07 Enfin, 7036,68 hectares, c'est la surface additionnée de tout leur site d'études en 2023.
06:15 - Donc Virginie nous dit que vous avez travaillé sur 4500 hectares au cours de l'année, c'est énorme.
06:21 - Oui, c'est assez représentatif, assez significatif.
06:24 Alors c'est la somme de chaque zone d'implantation potentielle qu'on a étudiée sur l'année 2023.
06:29 Donc ça peut aller de 3-4 hectares pour un petit projet solaire,
06:33 jusqu'à 500 hectares pour un projet eau-lien.
06:35 Alors après la pression d'expertise n'est pas la même sur quelques hectares,
06:39 on aura plus de pression, de nombre d'hectares par jour,
06:42 sur un projet eau-lien on va surtout s'orienter sur les habitats les plus sensibles,
06:46 sur les grandes cultures, voilà, on passera moins de temps sur des grandes cultures
06:50 où il y a moins d'intérêt à la biodiversité.
06:54 - Qui sont vos clients ?
06:56 - Alors c'est essentiellement des entreprises privées, des développeurs d'énergie renouvelable,
07:01 donc de toutes sortes, il y en a beaucoup qui se créent encore aujourd'hui,
07:05 puisque c'est un domaine très dynamique.
07:08 On travaille aussi pour du public, ça peut être des communes, des communautés de communes,
07:13 des animateurs de sites nature à 2000 par exemple, des réserves naturelles pour des inventaires,
07:18 voilà, mais on reste quand même fortement lié au privé.
07:21 - Comment accompagnez-vous vos clients ?
07:23 - Alors, bon là ça reprend aussi nos valeurs, mais on met un point d'honneur sur la rigueur,
07:30 sur la communication, sur la réactivité, sur le conseil,
07:35 on essaie d'être compréhensif par rapport à leurs besoins de rentabilité, de production,
07:39 leurs contraintes aussi par rapport à des normes incendies,
07:43 à de la sécurisation de sites qui doivent être clôturés par exemple,
07:46 donc on est conscient de tout ça, on essaie de l'intégrer aussi dans nos projets,
07:50 mais c'est vraiment, nos valeurs c'est d'essayer de leur faire comprendre
07:54 qu'on n'est pas là pour les contraintes, pour les embêter,
07:57 on est là pour que le projet soit durable, qu'il puisse être accepté par les services instructeurs,
08:01 et surtout que derrière il n'y ait pas de demande de compléments
08:04 qui peuvent rallonger les projets de 2, 3, 4 ans.
08:07 Donc pour ça en fait on fait une grosse analyse en amont du projet,
08:11 donc moi quand je reçois une zone d'étude, je regarde,
08:14 est-ce qu'il y a des zones naturelles à proximité, quels sont les enjeux qu'on pourrait retrouver,
08:18 et par rapport à ça je propose à nos clients des protocoles spécifiques,
08:22 il faudra faire attention à telle espèce,
08:24 et dès cette étape-là on sait que ça pourrait être demandé ultérieurement,
08:27 quand le projet est déposé, si on ne fait pas les protocoles ça peut créer une lacune,
08:31 et à ce moment-là le service instructeur va demander des compléments,
08:35 mais comme on est lié à la faune et la flore, on n'a pas forcément le choix sur le planning,
08:39 donc quand il faut faire la flore c'est mai, juin, avril, mai, juin,
08:42 mais s'il s'est demandé en novembre il faut attendre la saison d'après.
08:45 - Vous exercez sur quelle partie, partout, en France ?
08:48 - Alors notre antenne digénaise, il y a un enjeu territoire-proximité aussi,
08:53 ça on en est conscient avec l'impact carbone, etc.
08:57 Donc Bourgogne-Franche-Comté essentiellement,
09:00 Sud-Grand Est, beaucoup en Haute-Marne, ces départements-là, Dimitrov,
09:05 Nord-Auvergne-Rhône-Alpes,
09:07 et puis on a un projet de développement d'antennes en Occitanie,
09:11 on a plusieurs références sur ces régions sud aussi.
09:14 Mais à l'heure actuelle c'est essentiellement Bourgogne-Franche-Comté et les régions Dimitrov.
09:18 - Quelles sont vos valeurs et vos engagements ?
09:21 - C'est ce que je disais tout à l'heure,
09:24 c'est vraiment cette volonté d'être un bureau d'études
09:28 qui veut développer des projets durables, responsables,
09:32 parce qu'on veut plus de biodiversité sur nos territoires,
09:35 et on est conscient qu'un projet, ça doit être un projet de territoire,
09:38 ça doit être un projet qui vient redynamiser la biodiversité en replantant des haies,
09:43 en encourageant une agriculture plus durable,
09:46 en sacrifiant peut-être quelques pourcentages de rentabilité,
09:50 mais en les laissant à la biodiversité, à la faune et à la flore.
09:53 Ça c'est vraiment notre valeur première.
09:55 - Vous êtes parti un tout seul, vous êtes une quinzaine,
09:57 quels sont vos objectifs de développement ?
10:00 - Alors, bon, il y a les objectifs de Cité à l'écho,
10:03 on veut garder une taille humaine,
10:05 parce qu'on met beaucoup aussi d'attention au confort quotidien de notre équipe,
10:11 on veut travailler sereinement,
10:13 on fait attention au respect des horaires aussi,
10:15 parce que c'est des missions de nuit, parfois sur les chauves-souris,
10:18 la vie faune c'est très tôt le matin, l'été c'est à l'aube,
10:21 donc à 5h, 5h30 on est déjà sur site,
10:24 donc on fait attention à tout ça,
10:26 ça nous permet d'avoir des données de qualité aussi,
10:29 donc ça c'est aussi une valeur forte.
10:31 Après, il y a cet objectif de développement géographique en Occitanie,
10:35 mais voilà, garder une entreprise à taille humaine, c'est important,
10:39 et puis après ce qu'on aimerait surtout,
10:41 c'est rendre l'écologie moins marginale aussi,
10:44 moins contraignante,
10:46 que ça ne soit pas considéré comme une contrainte,
10:48 mais plutôt comme une opportunité,
10:50 allouer peut-être plus de crédit financier aussi,
10:53 à nos mesures de réduction,
10:55 bon ça j'en ai pas parlé, mais c'est ce qui permet de limiter les impacts d'un projet
10:59 sur les enjeux biodiversité,
11:01 donc allouer plus de crédit financier aussi,
11:03 ça me paraît important,
11:05 et puis après, d'une manière générale,
11:07 que les développeurs comprennent aussi notre manière de voir les choses,
11:11 qu'on est là pour aboutir sur un projet,
11:14 mais qu'on n'est pas là pour les contraindre,
11:16 on est là justement pour que leur projet soit accepté par les services instructeurs,
11:19 on connaît les attentes de ces services-là,
11:21 on a des dialogues avec eux, on a des échanges,
11:23 donc il faut qu'ils nous fassent confiance, tout simplement.
11:26 - Merci beaucoup.
11:27 - Voilà, avec plaisir.
11:28 [Musique]
11:30 [Sonnerie de fin]
11:32 [SILENCE]

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