Les agriculteurs continuent à faire exploser leur colère ce jeudi, en maintenant sous pression le gouvernement. La suite de leurs actions dépendra des annonces que Gabriel Attal fera vendredi pour répondre à leur détresse.
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00:00 — Est-ce qu'il y a des points vraiment très importants sur lesquels il faut absolument que le Premier ministre vous donne satisfaction ?
00:07 Des choses sur lesquelles vous ne cèderez pas et qui feraient que vous ne libéreriez pas cette autoroute tant qu'il ne bougera pas là-dessus ?
00:14 — Les 3 points qu'on a mis en place, c'est pas compliqué. C'était sur le gazole non routier sortir la taxe qu'il voulait nous imposer,
00:24 revenir à une TICPE comme avant. Et nous, on a rajouté les conditions, puisque quand on veut nous en rajouter à nous,
00:30 nous en rajoutons quand on en demande. Et moi, je veux que ça soit prélevé directement, qu'on fasse plus l'avance et qu'on préleve à la pompe,
00:37 comme on a dit. Il faut plus que l'agriculteur fasse avance. Il parle de la simplification des papiers, bien sûr.
00:43 Et en fait, l'État, il fallait refaire des papiers pour retoucher de l'argent. Ça va plus. Ils n'ont qu'à le faire directement à la source.
00:49 Nous, notre métier, c'est d'être dans les champs, pas d'être des secrétaires.
00:52 — Vous y engagez ? Si ces 3 points sont en votre faveur, vous libérez l'autoroute dès demain ?
00:56 — Bien si on trouve une solution, si les 3 points sont cohérents, si sur l'irrigation et les retenues d'eau...
01:04 Eh bien il en parle, parce que... Et il nous amène des choses tranquilles, parce qu'il faut pas oublier quand même que les retenues d'eau,
01:09 c'est une minorité de gens en France qui coûtent des milliards d'euros. Dites-vous que si dans le nord de la France,
01:16 où ils ont trop d'eau aujourd'hui, ils peuvent plus curer les canaux. Et ils peuvent plus curer les canaux, c'est qu'il y a une raison.
01:20 C'est qu'il y a des gens qui interdisent ça. Et quand il y a des inondations, que l'eau, c'est tout plat, eh bien l'eau ne part pas.
01:26 Et comme elle part pas, il y a les catastrophes naturelles. Et les catastrophes naturelles, ça coûte énormément d'argent, la France.
01:32 Nous, ici, dans le sud, on n'a pas d'eau. On peut pas faire de lacs et faire un barrage pour retenir de l'eau.
01:39 Tout ça pour sauver une jonquille, même si on fait attention à tout. Je suis bien d'accord.
01:44 Mais au bout d'un moment, est-ce qu'il faut sauver une jonquille ou est-ce qu'il faut sauver 4, 5, 6 exploitations agricoles ?
01:51 — Et si au contraire, vous n'optiez pas la sanitisation sur les points dont on vient de parler, est-ce que vous envisagez,
01:54 comme vous nous le dites depuis le début, de prendre enfin votre tracteur et monter à Paris ?
01:57 Il y a d'ailleurs certains collègues à vous qui comptent le faire déjà peut-être dès demain matin.
02:01 — Bien sûr. On n'est plus rien. On réfléchit, on réfléchit. Mais le problème, c'est que nous, on a 800 km de Paris.
02:08 Mais s'il faut y aller, on ira. S'il faut y aller, on ira. On traversera la France. Il n'y a pas de souci.
02:14 On va peut-être s'organiser. On en parle. Mais je pense que s'il veut bien attaquer son mandat et bien attaquer sa prise de poste,
02:24 il faut qu'il fasse des mesures fortes pour l'agriculture, parce qu'il a compris que tous les agriculteurs de France sont dehors.
02:29 Et ça, c'est rare. Tous les agriculteurs de France mènent des actions. Donc moi, je serai lui.
02:35 Je ferai des mesures fortes d'entrée. Et je montrerai du soutien. Il a eu un discours que j'ai vu à la Sommet générale,
02:42 où il a interpellé des élus verts, des écolos. Et il leur a dit aujourd'hui... Je vois dans vos yeux des larmes de crocodile.
02:51 Mais il a entièrement raison. Mais il faut pas faire que des paroles. Voilà. Nous, on attend des actes.
02:55 Mais lui, il nous montre que cette minorité de gens en France empêche l'évolution de tout, parce qu'il a le courage de passer outre.
03:10 Voilà. C'est tout. Parce que moi, je dis aujourd'hui... Rappelez-vous en Bretagne, rappelez-vous dans le Finistère,
03:15 rappelez-vous partout, le Palais-Calais, toutes ces inondations. C'est des maisons, des familles qui seront marquées à vide, ces inondations.
03:23 Tout ça parce qu'on n'a pas le droit de curer les canaux, parce qu'une minorité de gens, on dit qu'on ne cure plus de canaux.
03:30 Voilà. On en est là, maintenant. Et pour les retenues d'eau, il faut dire un truc, quand même. Et un truc qu'on oublie vraiment,
03:37 c'est que les Romains retenaient l'eau. Les Romains faisaient des canaux. Les Romains déplaçaient l'eau.
03:43 Et nous, on est plus forts que tous ces gens-là qui ont créé le monde, en fait. Et bon... C'est pas comme ça.
03:49 Des fois, il faut s'en revenir à la base. — Merci beaucoup, Jérôme Bail. Pour ce point en direct, on retiendra donc
03:53 que vous n'avez pas eu d'échange pour l'instant avec le Premier ministre ni avec ses équipes, qui doivent donc faire
03:57 des annonces demain, qui sont donc très attendues ici, parce que ça fait 7 jours désormais que cette autoroute est bloquée.