En 2024, la formation CIC U Nantes Atlantique va débuter sa 3e saison dans les rangs professionnels. Avant d'entamer un mois crucial pour l'équipe, avec de nombreuses courses importantes du calendrier français sur lesquelles elle est invitée, Cyclism'Actu a pu s'entretenir avec le manager général du CIC U Nantes Atlantique, l'ancien coureur professionnel Anthony Ravard. Membre de l'UC Nantes Atlantique depuis le milieu des années 2010, le Nantais à la vingtaine de victoires professionnelles a confié ses ambitions pour l'exercice 2024.
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00:00 [Musique]
00:03 Bonjour Anthony Rabart
00:05 Bonjour Nicolas
00:07 Vous êtes le manager du CIC Unanth Atlantic, équipe professionnelle depuis 2022
00:14 Donc ça va être la troisième saison pour la structure au niveau continental
00:18 On est à deux jours du début de saison
00:21 J'imagine que la pression et l'excitation est à son comble
00:26 Oui exactement, c'est toujours une période où on se pose des questions
00:34 Malgré d'avoir vu le groupe sur le dernier stage
00:38 Et un groupe qui est déjà prêt à affronter le début de saison
00:43 Mais toujours cette excitation au début de saison quand on s'entraîne
00:47 C'est pour aller sur les compétitions et essayer de faire le meilleur résultat possible
00:53 On est pressé d'être à dimanche pour voir nos coureurs ouvrir la route
01:01 Et essayer de faire le plus beau résultat sur le Grand Prix de la Marseillaise
01:05 La fin janvier, mois de février, c'est important pour une équipe comme le CIC Unanth Atlantic
01:10 Avec Marseillaise, Etoile de Bessèges, Tour de la Provence, Classic Var
01:15 C'est de belles courses qui permettent de bien entrer en matière
01:19 Oui effectivement, c'est même des courses où il y a un très très gros plateau
01:25 Pour une équipe continentale, et nous une équipe continentale de développement
01:30 Parce que notre moyenne d'âge est de 22,5 ans, donc c'est une équipe très jeune
01:34 Mais oui, il y a à chaque fois entre 10 et 12 World Tours au départ de ces épreuves là
01:42 Si on va jusqu'à Dromardèche
01:44 Donc on sait que logiquement le résultat sera plus difficile à décrocher
01:51 Le gros résultat, je parle en termes de victoire
01:54 Mais en tout cas, on y va toujours avec l'envie de bien faire, de montrer le maillot
02:00 Et puis d'aller faire la plus belle place possible face au plus gros
02:07 Mais en tout cas, on y va toujours décomplexé et avec l'envie de bien faire
02:13 Avant cette saison 2024, quel était votre discours auprès de vos coureurs, de vos directeurs sportifs ?
02:20 Quel est le mode ordre de 2024 pour le CUC Unis en Atlantique ?
02:24 C'est de confirmer nos deux premières années
02:28 Notre première année, forcément, on est arrivé avec de tout nouveaux coureurs
02:33 Il a fallu tout construire, on est arrivé par la petite porte en plus
02:37 Donc on a quand même été content et satisfait de notre première saison
02:41 Malgré qu'on a eu un podium en plus avec Emmanuel Morin à Cholet
02:46 Première équipe continentale à la Coupe de France
02:51 Et puis on était déjà dans les 60 premiers UCI
02:54 Donc pour une première année c'était très bien
02:56 Deuxième année, on fait encore mieux avec 5 victoires en classe 2
03:01 4 podiums en classe 1
03:04 Toujours première équipe continentale à la Coupe de France
03:08 Et puis deuxième équipe continentale française à l'UCI
03:11 56ème UCI
03:13 Donc on voit que là on a fait une belle saison dès notre première saison professionnelle
03:17 Et l'idée c'est de confirmer la saison 2024
03:22 Parce qu'on a un groupe avec moins d'expérience
03:24 C'est un groupe qu'on passe de 14 à 12 coureurs
03:27 Un groupe beaucoup plus jeune
03:30 Mais avec des coureurs talentueux
03:33 Qui savent ce qu'ils veulent aussi
03:36 On a vu des mecs impliqués sur ce dernier stage
03:39 Beaucoup plus consciencieux dans le travail
03:43 Donc ça montre qu'on sera capable d'aller tout de suite performer
03:50 Malgré que le groupe soit jeune, comme je l'ai dit
03:53 Et avec des coureurs cadres aussi avec de la jeune expérience
03:56 Parce que c'est des Léo Audanais, c'est des Maël Guégan
03:59 C'est leur 3ème année professionnelle
04:01 Mais ils n'ont pas forcément connu le World Tour
04:03 Comme on a pu l'avoir avec Emmanuel Morin par le passé ou d'autres cours
04:07 Mais malgré cela ils connaissent le circuit français
04:11 Toutes les courses qu'on a pu faire par le passé
04:14 Donc ça sera de faire aussi bien que 2023 avec un groupe rajeuni
04:21 Mais c'est notre philosophie chez nous, c'est l'Atlantique
04:26 Donc on y va avec de l'envie et je suis persuadé que ça va le faire
04:31 Justement vous en parlez, de ce groupe très jeune, 22 ans et demi de moyenne d'âge
04:35 C'est extrêmement jeune
04:38 Quand on compare un peu les effectifs, l'effectif 2023 et celui de 2024
04:43 Il y a quand même une nette différence en termes d'expérience
04:46 Peut-être même en termes de qualité sur le papier
04:48 On se dit comment le CIC Une Atlantique va pouvoir confirmer
04:52 Voir faire mieux encore que 2023 avec un effectif aussi jeune
04:55 Qui a perdu des coureurs "confirmés"
04:58 C'est un groupe plus homogène pour moi
05:02 Après l'année dernière on se posait aussi la question d'un no-haze leader
05:05 Même s'il performait au niveau international français en U19
05:10 On a quand même vu qu'il a pu continuer son apprentissage
05:16 Et je dirais même plus parce qu'il a performé tout de suite au niveau professionnel
05:20 Même si c'est des courses classe 2
05:22 Mais ça a quand même gagné
05:24 On a des Pierre-Henri Basset qui arrivent de l'Udehac
05:27 Ou Antoine Hues qui sont des coureurs qui ont bien performé
05:32 Sur leur première année d'espoir
05:34 Pour nous on pense qu'ils sont capables de faire aussi bien sur 2024
05:40 Certes on a perdu des coureurs comme Emmanuel Morin
05:47 Qui était là pour apporter son expérience
05:50 Mais je pense qu'on était arrivé peut-être au bout de quelque chose
05:52 Il nous a vachement apporté pendant deux ans
05:54 Je pense qu'il était temps de se séparer
05:57 Lui pour voir autre chose
06:00 Parce que nous on ne pouvait pas lui apporter forcément plus
06:04 Et on a perdu des coureurs comme Pierre Barbier
06:06 Où on attendait beaucoup plus
06:08 Je ne vais rien le cacher
06:09 Pierre Barbier c'était une déception pour nous sur 2023
06:13 Certes il y a eu deux podiums
06:16 Mais je pense que c'est un coureur qui...
06:19 On pensait qu'il allait rebondir chez nous
06:21 Peut-être qu'on n'a pas mis toutes les choses
06:24 Pour qu'il puisse arriver à performer
06:27 Finalement on se rend compte que des fois
06:33 Avec les coureurs d'expérience on n'a pas les résultats attendus
06:35 Et des fois il vaut mieux avoir des jeunes
06:37 Qui ont l'écrot, qui veulent passer au-dessus
06:42 Pour passer au-dessus il faut faire des résultats
06:44 Et on est souvent plus satisfait de la jeunesse
06:48 Que des coureurs d'expérience
06:50 Est-ce qu'il n'y a pas un peu plus d'appréhension
06:52 À l'orée de cette saison 2024 par rapport à 2023
06:55 Où on se dit qu'il y a des coureurs
06:57 Qui pourront apporter des résultats
06:58 Là on est un peu plus dans l'inconnu
07:00 Même si vous semblez assez confiant sur les qualités de vos jeunes
07:04 Exactement, c'est pour ça qu'on évolue toujours avec du stress
07:08 Dans le sport de haut niveau
07:10 C'est sûr qu'avec des coureurs cadres
07:12 Qui ont eu déjà un palmarès
07:14 On se dit que logiquement si tout va bien
07:16 Ils vont pouvoir faire aussi bien
07:19 Alors qu'un coureur qui est jeune n'a pas encore ce palmarès-là
07:22 Il va aller le chercher ce palmarès
07:24 Et c'est sûr qu'on est un peu plus dans la certitude
07:26 Il y a un niveau de stress qui est un peu plus important
07:28 Parce qu'il y a toujours des enjeux importants
07:30 Il faut savoir que les partenaires croient au projet
07:35 Que s'il y a des résultats derrière
07:37 Mais comme je l'ai dit, je suis hors du stage
07:41 J'ai été les accompagner pendant 6 jours sur le stage
07:45 J'ai échangé avec Axel Clocoron, le directeur sportif
07:50 Et Fabien Rabot, qui est maintenant le nouveau directeur de la performance
07:53 Qui nous arrive de chez BNB
07:55 Justement, ils ont vu un groupe très homogène
08:02 Avec des valeurs physiologiques du même niveau
08:06 Que des Gégats ou autres par le passé
08:09 Après à nous de faire prendre la mayonnaise
08:13 De fédérer ce groupe
08:15 De leur faire prendre conscience
08:18 De leur haine potentielle
08:22 Et dans la logique, tout devrait bien se passer
08:26 Maintenant c'est à nous de faire en sorte
08:28 Qu'on puisse aller faire de très bons résultats
08:31 Et de les faire grandir chez nous
08:33 Et de faire grandir la structure par la même occasion
08:35 Et quels seront les leaders du CIC Unant Atlantique en 2024 ?
08:40 Quelle pourrait être la bonne surprise
08:42 De ce coureur que vous attendez particulièrement
08:44 Performer dès cette saison ?
08:46 Un jeune coureur que le grand public ne connaît pas
08:49 Mais que vous sentez vraiment capable de faire de très belles choses rapidement
08:52 Il y a El Jualan qui doit montrer
08:58 Et il doit prendre le leadership aussi
09:01 Sur les courses de montagne
09:03 Par le passé, il a été dans l'ombre d'Axel Mario dans un premier temps
09:07 Et de Jordan Gégat
09:09 Pour travailler pour eux
09:10 Mais on a vu qu'il était capable
09:12 D'aller faire des places intéressantes
09:14 Donc à lui de rehausser son niveau
09:17 Et de prendre le leadership comme je viens de le dire
09:20 Après on a Artur Chalado
09:23 Un coureur atypique qui est arrivé sur le tard sur le vélo
09:26 Qui sera sur le même profil
09:30 Clément Brazzafonzo aussi
09:33 Qui a privilégié les études
09:35 Et qui est arrivé aussi sur le tard à performer
09:38 Donc c'est des coureurs qu'on attend
09:40 Sur plutôt les courses de montagne
09:43 Ou de moyenne montagne
09:45 Après on a Enzo Boulay et John Wright-Johnson pour le sprint
09:50 Enzo pour sa première année chez les pros
09:53 Travaillait pour les sprinters comme Emmanuel Morin etc
09:56 Donc maintenant il a la place libre
09:58 A lui de prendre conscience
10:00 Qu'on a une totale confiance en lui
10:05 Après on a nos baroudeurs
10:07 Des Maël Guégan qu'on connait des Léaudanès
10:09 Donc là ils sont plus là pour structurer le groupe
10:11 Et pour apporter leur expérience
10:13 La bonne surprise
10:17 Mais on sait aussi ses qualités
10:19 C'est Pierre-Henri Basset
10:21 Parce qu'il a été champion de Bretagne
10:24 C'est un coureur qui aime les courses usantes
10:26 Et donc je pense que c'est le coureur
10:30 Qui peut se révéler cette année
10:34 On sait que l'identité de votre équipe
10:36 C'est aussi de permettre à des coureurs
10:38 D'aller voir plus haut
10:39 Ce qui s'est passé pour Axel Mario et Louis Barré
10:41 Ils ont fait leur première saison en Pro Team
10:44 Ou en World Tour l'an dernier
10:46 Comment vous jugez leur évolution ?
10:50 Est-ce que vous les suivez toujours ?
10:52 Est-ce que vous êtes toujours en contact avec eux ?
10:54 Comment vous percevez leur évolution ?
10:56 Oui, je reste en contact
10:59 Par SMS surtout
11:02 C'est vrai que je suis quand même pas mal pris
11:04 J'ai eu quand même Louis Barré
11:05 Qui m'a appelé cet hiver pour des conseils
11:07 C'est toujours sympa d'avoir un ancien coureur
11:10 Qui appelle son ancien manager
11:12 Pour des conseils pour continuer d'évoluer
11:14 Mais j'ai suivi leur bon tour de Nander
11:16 Je pense que les deux ont fait un bon tour de Nander
11:18 Dommage qu'Axel chute à la dernière étape
11:20 Parce qu'il avait son premier top 10 en World Tour
11:22 Donc là ça commence à peser
11:24 Même pour prendre confiance auprès de ses dirigeants
11:26 Et de ses coéquipiers
11:28 Mais j'ai vu qu'ils avaient bien évolué
11:31 Et bien sûr, nous ce qu'on souhaite
11:33 C'est que derrière, ils continuent de progresser
11:35 Et qu'ils performent
11:36 Et ça montre que ce que l'on met en place
11:39 On est dans le vrai
11:41 Il y a une nouvelle donne dans le cyclisme français
11:43 C'est la montée des réserves des World Team
11:46 Donc il n'y avait que la groupe Amel Déjee
11:48 Qui avait sa réserve avec la Conti
11:50 Arkéa, BNB Hotel et Decathlon, AG2R La Mondiale
11:53 Ont également leurs réserves maintenant
11:55 Quand on est manager général d'une Conti française
11:58 Comment on perçoit ça ?
12:00 Est-ce qu'on trouve ça positif ?
12:02 Est-ce qu'on s'inquiète un petit peu
12:04 Parce qu'on voit les jeunes talents plutôt privilégiés
12:06 Et ça paraît logique, ces structures-là
12:08 Quel oeil vous portez sur ça ?
12:11 Pour notre structure, ça reste un danger
12:17 Forcément, parce qu'on ne travaille pas
12:20 Ou très peu avec des coureurs de plus de 25 ans
12:23 Seul Léo Danès a 27 ans
12:26 Comme je dis, il faut toujours des coureurs d'expérience
12:28 Et c'est important d'en avoir pour cadrer les choses en course
12:31 Nous on fait, on n'est pas dans la même catégorie
12:36 J'ai envie de dire que
12:38 Même s'ils font des très bons boulots
12:40 Mais c'est juste que nous on est plus sur les jeunes
12:43 Je pense à Van Riesel, Roubaix, Saint-Michel, Aubert
12:46 Et même Nice Métropole
12:49 Où ils ont des coureurs avec beaucoup plus d'expérience que nous
12:53 Donc forcément, nous quand on voit les équipes
12:56 Réserves de World Tour arriver
12:59 Ça nous met un peu en danger
13:02 Mais ce n'est pas négatif pour le cyclisme
13:04 Parce que je pense que c'est important
13:07 De structurer les futurs champions rapidement
13:11 D'avoir un vrai encadrement autour d'eux
13:14 On le voit bien dans les sports-cours français
13:17 Ou au niveau international
13:19 D'avoir des vrais centres de formation, c'est hyper important
13:23 Après, ce qu'il faut faire attention
13:25 C'est que beaucoup de jeunes arrêtent leurs études quand même
13:29 Ils n'auront peut-être pas tous la capacité intellectuelle
13:33 Pour s'ils n'arrivent pas à arriver en World Tour
13:37 À rebondir derrière
13:39 Et j'ai peur qu'il y ait un échec social
13:41 S'ils ne font que deux ans en continental
13:43 Et qu'ils n'arrivent pas à aller au-dessus
13:45 Nous la différence, oui certes, on n'a pas de World Tour au-dessus
13:48 Malgré qu'au Fiddle East
13:51 Et j'ai envie de dire Total Energy
13:54 Ils sont en Vendée-Hume, ils n'ont pas de continental en-dessous
13:57 Il y a possibilité de travailler avec des équipes pour World Tour au-dessus
14:01 Ou j'ai envie de dire, même s'il y a un jeune performant chez nous
14:04 Il pourra toujours aller chez Arkea ou autre part
14:08 Malgré tout, nous on essaye de faire en sorte que nos jeunes
14:13 Continuent les études chez nous
14:16 Et de les amener sur les courses d'un niveau international
14:20 Pour qu'ils puissent passer vers le World Tour
14:23 Mais c'est ce que je dis à tous les jeunes
14:26 L'avantage c'est qu'ils peuvent faire chez nous, ils ont le libre choix
14:29 On a Noé Zidor qui était prévu pour AG2R
14:34 Mais qui a eu beaucoup de contact d'autres équipes pour World Tour aussi
14:37 Comme il était convenu qu'on le forme pour AG2R
14:42 Il a forcément respecté ses choix
14:45 Et c'est très respectueux pour lui et pour sa structure
14:51 Mais en tout cas, quand on performe dans une structure comme la nôtre
14:56 Les demandes arrivent
15:00 Et des fois c'est peut-être pas plus mal d'avoir plusieurs offres
15:03 C'est pas frustrant de voir un Noé Zidor partir après une seule année
15:07 Où il a montré de très belles choses
15:09 Peut-être que s'il n'y avait pas eu cette réserve chez AG2R
15:12 Il serait resté un an de plus
15:14 Parce qu'il n'y a pas une petite frustration de ne pas profiter
15:17 Quelques mois de plus de ses qualités
15:20 Si, forcément, surtout qu'il va faire une année dans la continentale
15:24 Et j'aurais préféré qu'il passe directement dans la World Tour
15:27 Mais c'est pareil pour Asmus-Pedersen
15:30 C'est sûr que ce sont des coureurs qu'on aurait voulu garder une année supplémentaire
15:34 C'est pour ça qu'on a aussi le projet de...
15:37 Ça va dépendre des résultats et de trouver de nouveaux partenaires
15:40 Ou donner envie aux partenaires actuels de donner plus
15:45 Mais c'est de passer en Pro Team pour avoir des contrats de deux ans
15:51 Pour garder les coureurs un peu plus longtemps
15:54 Et qu'ils puissent avoir un programme encore plus varié
15:58 Et avec un peu de World Tour
16:01 Justement, merci de me faire une pase décisive
16:03 On en est où de ce projet de Pro Team ?
16:06 L'idéal pour vous, ce serait le 2025
16:09 Vous prévoyez de passer en Pro Team en 2025
16:12 Où en est-on de ce projet au niveau des partenaires, des budgets, etc ?
16:17 On est en contact avec des partenaires actuels et d'autres partenaires
16:23 L'idée c'est que fin juin tout soit ficelé pour savoir si on se lance sur la Pro Team
16:30 Il est clair que s'il n'y a aucun contrat de signé, de nouveau contrat
16:36 Pour avoir le budget minimum, forcément on ne pourra pas se lancer
16:40 On a 5-6 mois devant nous pour essayer de passer au-dessus
16:46 Sinon on essaiera d'ici les 2-3 ans
16:49 Mais je pense que c'est important par rapport au projet
16:52 Avec notre centre de formation, l'EU19
16:57 Et après ceux qui passent dans notre équipe professionnelle
17:02 D'évoluer un cran au-dessus pour former nos coureurs un peu plus longtemps
17:09 Face aux équipes réserves de World Tour
17:12 Et aussi de travailler avec les futurs talents
17:15 On n'a pas le choix de passer au-dessus
17:17 La recherche de partenaire va être importante pour vous
17:20 Vous me disiez tout à l'heure avant qu'on commence
17:23 Que vous allez prendre un peu de retrait au niveau sportif
17:26 Et vous concentrez un peu plus sur cette recherche de partenaire
17:30 Qui est vitale si vous voulez passer en Pro Team
17:33 Effectivement, on est en pleine structuration chez nous
17:39 L'idée c'est d'avoir des personnes qualifiées à chaque poste
17:44 Pour dégager du temps, pour avoir plus de relations avec nos partenaires
17:51 Et dans la recherche de nouveaux partenaires
17:54 Donc le budget nous permet de pouvoir le faire
18:00 On a embauché Fabien Rabot comme je l'ai dit tout à l'heure
18:06 En tant que directeur de la performance
18:08 Ce qui est tout nouveau pour nous
18:09 L'idée c'est forcément que ça puisse apporter ses fruits
18:13 Pour les jeunes du centre de formation et l'équipe pro
18:16 Afin d'avoir des résultats
18:18 Et les résultats mèneront de la crédibilité au projet
18:21 Ce qui permettra de donner envie à des partenaires de nous suivre
18:27 On structure un peu plus sur le côté administratif, comptabilité
18:33 Sur le côté à tout le staff autour des coureurs
18:36 Que ce soit médical, que ce soit mécanique
18:39 Là on est aussi au niveau matériel investi dans un camion poids lourd
18:45 Pour le confort du travail, pour le personnel
18:48 Et derrière ça en découle sur les coureurs
18:52 Donc tout ça l'idée c'est aussi de préparer demain
18:57 On commence à se structurer, on est descendu à 12 coureurs aussi
19:01 Pour se structurer avec le staff et le matériel
19:03 Et pour, pour moi et pour toute l'équipe commerciale
19:11 De trouver de nouveaux partenaires
19:13 Si on fait le bilan de ces deux saisons
19:15 Est-ce que ce que vous considérez en avance ou en retard
19:18 Par rapport à ce que vous projetiez il y a deux ans
19:20 Quand vous avez commencé cette aventure au niveau professionnel
19:23 Est-ce que vous êtes dans les clous de ce que vous imaginiez ?
19:27 C'est la première année, on était vraiment dans le flou
19:32 Donc l'idée était d'être dans les échappés
19:38 De gagner des maillots, de grimpeurs, etc.
19:41 C'était de se faire voir et puis si on pouvait faire notre premier podium
19:45 Ce qui a été le cas avec Emmanuel Morin
19:47 On a été à la hauteur de nos objectifs
19:50 Et idem sur la deuxième saison
19:54 La seule petite chose qui nous manque c'est une victoire dans une classe 1 ou pro série
19:59 Parce que là c'est la vraie course pro, classe 2 c'est semi pro
20:02 Mais on se satisfait aussi des 4 podiums la saison passée
20:09 Donc je pense qu'on est largement dans nos temps de passage
20:12 Quand on voit des équipes qui ça fait 20 ans qui sont à ce niveau là
20:16 Et qu'on arrive à rivaliser face à elles
20:19 C'est à dire qu'on est dans le vrai
20:22 Donc maintenant on doit continuer de progresser
20:27 Ce que je disais tout à l'heure c'est qu'on est dans l'année de la confirmation
20:32 Par rapport à ce qui a été fait sur le passé
20:34 Mais avec un groupe plus jeune
20:35 Donc on se doit de faire aussi bien avec un groupe plus jeune
20:38 Et je suis persuadé que ça va être le cas
20:41 Parce qu'on a des jeunes coureurs talentueux
20:45 Et qui vont aller de l'avant
20:48 Donc derrière ça va porter ses fruits
20:51 Et pour finir quel est votre regard sur le cyclisme français actuel ?
20:56 On sait qu'en amateur il y a des soucis
20:59 Les organisateurs sont inquiets
21:01 Avec le nombre de bénévoles qui baisse
21:04 Le nombre de coureurs qui baisse également au départ des courses
21:07 Vous qui êtes bien dans le milieu
21:09 Comment vous voyez tout ça ?
21:12 Est-ce que vous êtes plutôt inquiet ou plutôt optimiste pour la suite ?
21:17 Je pense que c'est au cyclisme professionnel d'aider le cyclisme amateur
21:21 Je sais que moi à notre niveau
21:25 On va essayer de structurer encore un peu plus l'équipe CIC Union Atlantique
21:31 Pour derrière pouvoir aider le cycliste sur le territoire
21:37 Faire en sorte qu'il y ait des courses minimes cadets tous les week-ends
21:40 Quelques-uns encore en Loire-Atlantique quand même
21:43 Mais peut-être mettre un challenge avec eux
21:46 Cet hiver on a accueilli les écoles de vélo chez nous
21:49 A visiter notre centre et voir les coureurs
21:52 L'idée c'est aussi peut-être lors des prises de licences
21:56 Pendant la période de novembre
21:58 C'est peut-être quand on aura un bus
22:01 Quand on sera encore un peu plus structuré
22:03 On sera un peu plus grand
22:04 C'est de pouvoir aller dans les clubs
22:06 Et de visiter les collégiens
22:10 Ou même les écoliers
22:13 Sur les prises de licences
22:16 Et de faire visiter notre bus, etc.
22:19 Donc voilà, le but c'est d'aider le cyclisme amateur
22:25 Faire des événements pour récompenser aussi les bénévoles
22:28 Je pense que les bénévoles souvent donnent beaucoup de leur temps
22:31 Mais des fois, ils ont besoin aussi de passer des bons moments
22:35 Autour de leur passion
22:38 C'est de pouvoir aider le cyclisme amateur de ce côté-là
22:42 Après, c'est vrai que l'arrivée des équipes continentales de développement
22:47 Peut faire peur au cyclisme amateur
22:50 Mais je pense que c'est la pyramide
22:54 Il faut rester sur une pyramide avec N1, N2 et N3
22:57 Continentales c'est vraiment pour les futurs bons
23:00 Et puis il y aura toujours des coureurs
23:02 Les N1 ont toujours vocation d'exister
23:05 Et il y aura toujours des coureurs N1 qui passeront dans les contis
23:08 Ou directement au World Tour
23:10 Il faut qu'ils aient leur propre programme de course, etc.
23:13 Je ne vois pas ça négativement, l'arrivée des contis de développement
23:16 Au contraire, ça permet, comme je l'ai dit tout à l'heure
23:19 De structurer et d'avoir vraiment des personnes qualifiées autour d'eux
23:24 Pour former les futurs champions
23:27 Mais en tout cas, pour moi, c'est le cyclisme professionnel
23:30 Qui doit aller vers le cyclisme amateur
23:32 Pour nourrir la base, faire rêver les jeunes
23:35 Donner aux jeunes envie de faire du vélo
23:37 J'ai plein d'idées, là j'en ai donné quelques-unes
23:40 Mais en tout cas, nous sur notre territoire
23:43 On fera le maximum pour donner envie aux jeunes de faire du vélo
23:46 D'aider les clubs et de soutenir les bénévoles
23:50 En les invitant sur nos différents événements
23:53 On a invité les présidents de clubs avec une personne en plus
23:56 Sur notre présentation d'équipe, présidents de club de Loire-Atlantique
23:59 Pareil pour la soirée de fin d'année
24:01 Ce sont des choses que l'on met en place
24:03 Pour récompenser nos bénévoles sur notre territoire
24:05 Ce qu'il est important de souligner, c'est aussi que le CIC Unatlantique
24:08 Ce n'est pas qu'une équipe professionnelle
24:10 Il y a beaucoup de choses autour
24:12 Et c'est bien plus qu'une équipe, c'est ça aussi qu'il faut souligner
24:15 Exactement, l'Académie du cyclisme, c'est ça
24:18 Et on aura encore plus d'ambition
24:20 C'est grâce aussi à ce que le gouvernement a mis en place
24:25 Mais c'est tout ce qui est autour du savoir rouler et du remise en selle
24:28 Donc aller dans les écoles et dans les entreprises
24:31 C'est quelque chose où on veut aller aussi
24:34 Et c'est de la formation aussi des citoyens à la pratique du vélo
24:38 Merci Antoine Yervar
24:40 Merci Nicolas
24:42 On vous souhaite plein de belles choses pour 2024 et beaucoup de succès
24:44 Merci, au revoir
24:46 Au revoir
24:47 [Musique]