• il y a 11 mois
La mobilisation des agriculteurs se poursuit ce mardi après la déclaration de politique générale de Gabriel Attal. Bien que le Premier ministre ait annoncé “de nouvelles mesures” dans les prochains jours, certains agriculteurs continuent d’avancer vers Paris et le marché de Rungis pour maintenir la pression sur le gouvernement

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Transcription
00:00 Côté de Chili-Mazarin, on est à 15-20 km de Paris, Igor.
00:04 A peine, absolument.
00:08 À 5 minutes en voiture de Rangis et à environ 10 ou 15 minutes de Paris à 20 minutes en tracteur.
00:16 Nous sommes sur la 6, précisément là où un convoi d'une cinquantaine de tracteurs a pris la route tout à l'heure
00:22 pour s'avancer de 15 km par rapport à Villabé qui était le point de départ aujourd'hui.
00:28 Et vous voyez sur les images de Marion Delpierre, des forces de l'ordre se sont mobilisées extrêmement rapidement
00:34 pour s'assurer que ces tracteurs allaient s'arrêter ici à Chili-Mazarin.
00:38 Vous avez plusieurs fourgons de CRS qui sont venus ici, des policiers qui sont à pied actuellement sur le bitume, sur cette autoroute.
00:45 Il y avait tout à l'heure également des motards de la Brave M. Tout cela pour s'assurer dans le calme, je le précise bien,
00:52 que ces tracteurs n'allaient plus avancer.
00:54 Je précise aussi que cette avancée de 15 km de ces agriculteurs de Seine-et-Marne a été en concertation avec les forces de l'ordre.
01:02 Marion Delpierre va vous les montrer. Ces agriculteurs sont ici. Tout est calme.
01:06 C'est bloqué uniquement dans un sens sur cette A6 et a priori, ils devraient passer toute la soirée ici.
01:13 L'objectif n'est pas de monter tout de suite à Paris.
01:16 Peut-être dans les jours à venir, l'objectif était de montrer le mécontentement de ces agriculteurs-là.
01:20 Par rapport à ce qu'a annoncé Gabriel Attal tout à l'heure dans son discours de politique générale.
01:26 Je voulais vous parler avec Nicolas Gibier, qui est un agriculteur céréalier de Seine-et-Marne.
01:30 Nicolas Gibier, bonsoir. Il est encouragé par ses collègues derrière lui.
01:34 Nicolas, pourquoi cette petite avancée de 15 km ? Qu'est-ce que cela signifie à vos yeux ?
01:40 Cela signifie qu'on est déterminé, qu'on ne lâchera rien. Il a encore parlé cet après-midi, le Premier ministre.
01:47 On n'a eu aucune avancée. C'est des "on va faire ci, on va faire ça". Pour nous, il n'y a rien.
01:54 S'il faut, on montera plus loin. Ce soir, on se rapproche de Rungis, d'Orly.
02:00 Vous avez l'air pas content du tout. Qu'est-ce qui ne vous a pas plu dans ce qu'a annoncé Gabriel Attal tout à l'heure ?
02:07 Rien de concret.
02:08 Pourquoi rien de concret ? Qu'est-ce qui ne vous a pas plu exactement ? Qu'est-ce que vous auriez aimé ?
02:11 On ne lui demande pas la lune. On lui demande qu'il nous laisse tranquille déjà. On ne peut plus devoir remplir toujours des papiers,
02:19 de se justifier de tout. On lui demande quelques réformes, quelques mesures concrètes, comme le retrait du Conseil stratégique
02:29 qui nous a pondus il y a trois ans. Maintenant, tous les trois ans, il faut que les agriculteurs y passent un conseil,
02:33 qu'ils doivent payer eux-mêmes par des gens qui sont bien moins formés que nous. On sait faire notre métier.
02:38 On sait faire notre métier comme on sait faire. On produit de la nourriture qui est de qualité.
02:42 Donc maintenant, la balle est dans son camp.
02:45 Pourtant, il réduit toute cette partie administrative, toute cette paperasse, comme vous dites.
02:50 Il annonce réduire peut-être. Il annonce qu'il va réduire, mais aujourd'hui, il n'a rien réduit encore. Rien du tout.
02:56 Il faut peut-être attendre quelques jours, quelques semaines. Qu'est-ce que c'est la mesure, s'il y en avait une seule de mesure ?
03:02 Personne n'est fatigué. On sera là. On restera le temps qu'il faudra, mais on ne repartira pas sans rien.
03:07 Vous avez l'air déterminé. Ce soir, l'idée, c'est quoi ? C'est de passer la nuit ici ?
03:10 C'est là. On va passer la nuit là et on verra demain.
03:13 On est à 5 minutes de Rungis. Ça a du sens ?
03:16 Ça a du sens. On est à 5 minutes de Rungis, 20 kilomètres de Paris. On ira jusqu'au bout, de toute façon.
03:24 Jusqu'au bout, c'est quoi ? C'est Rungis ? C'est Paris ?
03:26 On verra dans les jours à venir.
03:28 En tout cas, vous êtes prêts à tout pour avoir vos mesures à vous, qu'on vous entende vraiment.
03:34 Là, vos collègues sont dans le même tas de prix que vous ?
03:37 On est tous pareils. On est tous déterminés pareils. On ne lâchera rien.
03:42 Toutes les agriculteurs doivent vous rejoindre ailleurs ou pas ?
03:46 Il y a une partie du camp qui est venue ici pour trouver un point.
03:52 On est au niveau de Rungis, à quelques kilomètres de Rungis, au pied d'Orly.
03:56 Le camp arrive, tout le monde doit arriver et on verra demain.
04:00 Merci beaucoup Nicolas.
04:02 Vous l'avez compris Alain, détermination complète ici et pas du tout satisfait de ce qu'a pu annoncer et dire tout à l'heure Gabriel Attal, le Premier ministre.

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