• il y a 11 mois
Quelque 10.000 agriculteurs restent mobilisés sur "plus de 100 points de blocage" ce mercredi, selon Gérald Darmanin. Plusieurs d'entre eux continuent de converger vers Paris et le marché de Rungis pour accentuer la pression sur le gouvernement. Sur l'A6, la progression d'un convoi a été stoppée au niveau de Chilly-Mazarin (Essonne) par les blindés et les cars des forces de l'ordre

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Transcription
00:00 - La situation c'est que les tracteurs viennent de mettre en route les moteurs,
00:04 viennent d'allumer plein phare.
00:06 On est sur ce bouchon de la 6,
00:09 les véhicules blindés sont à à peine 100 mètres.
00:14 Vous entendez derrière moi, ils nous l'avaient annoncé,
00:17 si vous avez suivi les directs tout à l'heure,
00:19 ils avaient annoncé avoir l'intention de bouger.
00:21 Ça ne veut pas dire qu'ils vont aller à la confrontation,
00:23 c'est pas le but du jeu.
00:25 Bouger ça veut simplement dire avancer, mettre un peu la pression.
00:29 Et donc, on va vivre l'avancée des tracteurs en direct.
00:34 Ce qui s'est passé à Rungis aujourd'hui,
00:37 certains ne le cautionnent pas, vous l'avez entendu,
00:39 ils ont dit "nous la FNSEA, on est là pour bloquer,
00:42 on est là pour peser, on n'est pas là pour dégrader".
00:46 Et ce qui s'est fait à Rungis, ça regarde un syndicat.
00:49 En revanche, nous on veut faire comprendre que nous sommes toujours déterminés.
00:53 Voilà, ça y est, les tracteurs sont en train d'avancer,
00:57 les CRS sont à à peine 100 mètres, les véhicules.
01:01 Donc, il y a au total, il faut quand même le rappeler,
01:04 un cortège d'une centaine de tracteurs,
01:07 plus de 200 personnes qui sont sur place.
01:10 Alors la colonne de tracteurs est coupée par une partie du village,
01:14 mais là, on a mis en route.
01:18 C'est fait.
01:20 Vous voyez, petit coup d'accélérateur pour certains tracteurs là.
01:23 Ça avance jusqu'au blindé.
01:27 Les CRS, vous les voyez.
01:31 C'est le moyen pour les agriculteurs de dire "on est là,
01:35 et on ne partira pas", que le gouvernement le sache.
01:39 Ils l'ont dit tout à l'heure en disant que c'est une question de survie.
01:44 Ils ne lâcheront pas.
01:48 — Bon, une séquence inédite, puisque vous entendez Alain Marshall,
01:50 il est en train de courir après les tracteurs.
01:52 On lui redonne la parole, Alain, si on l'entend bien.
01:54 — Mais oui ! Yves, Yves, on est à 3 mètres des blindés,
01:59 3 mètres des véhicules installés par Gérald Darmanin.
02:04 Regardez, cette scène est incroyable.
02:08 Les 2 véhicules blindés de la gendarmerie sont là.
02:12 Les tracteurs avancent.
02:14 On va avoir le nez des véhicules des gendarmes face au nez des tracteurs.
02:21 C'est inédit. Ils l'avaient annoncé. On avancera, on approchera.
02:28 On n'ira pas à la confrontation. Ce n'est pas le but du jeu.
02:34 Ils veulent juste montrer qu'ils entendent peser,
02:38 peser à la veille des discussions à Bruxelles
02:42 et montrer au gouvernement leur détermination.
02:45 Vous avez entendu les responsables dire "dimanche, on sera encore là".
02:50 Voilà les CRS qui sont en train de prendre les consignes.
02:55 Ils ont leurs oreillettes.
02:58 Regardez, il y a encore des tracteurs qui avancent.
03:01 On se retrouve à 1 mètre à peine des véhicules blindés.
03:08 Cette scène est incroyable parce que vous voyez juste derrière 3, 5, 7 tracteurs,
03:16 mais derrière il y en a 90 autres aussi qui sont en train d'avancer tranquillement.
03:22 Donc c'est en fait une espèce de...
03:27 Attendez, on va bouger, on va dégager.
03:32 - Alain, je vous interromps un instant.
03:34 Une question, vous avez passé la moitié de votre après-midi sur place.
03:38 Qu'est-ce que vous avez, vous, retenu des revendications
03:41 de ceux qu'on voit avancer sur leurs tracteurs et venir en face à face à la police ?
03:47 Quel est leur objectif ?
03:48 - Alors attendez, attendez, attendez. Je vais aller voir...
03:52 Bonjour Thierry Lefforge de la FNSEA.
03:54 C'est vous, tout à l'heure, qui avez bougé, qui êtes allé chercher les panneaux Paris, la capitale.
04:00 Et là maintenant, qu'est-ce qui se passe avec les tracteurs, Thierry ?
04:02 - Alors qu'est-ce qui se passe ? En fait, on monte un peu la pression.
04:06 On va un peu au contact.
04:07 Alors il faut bien savoir quand même que les gens sont parqués là depuis 3 jours.
04:11 Ici, à Villabé, ici. Donc ils ont envie aussi de bouger un peu.
04:15 Donc en fait, on a montré tout à l'heure qu'on ne voulait pas qu'on rentre dans Paris.
04:20 Donc on avance un peu. On vient montrer aussi qu'on est là, qu'on est présent.
04:23 - Thierry, Thierry Lefforge, on est à 3 mètres des CRS, là.
04:27 - Ah oui, là, on est au contact. C'est ce qu'on appelle être au contact des CRS.
04:30 - Mais il n'est pas question d'aller à la confrontation.
04:32 - Non, évidemment, évidemment. C'est l'image. On montre qu'on avance.
04:36 On demande aussi à ce que les CRS reculent.
04:39 Évidemment, ils ne vont pas reculer. Mais évidemment, on a envie d'aller plus loin.
04:43 On a envie d'aller à la Paris. Donc en fait, on montre qu'on est au contact.
04:46 - D'accord. Mais comme les CRS ne vont pas reculer, là, ils attendent leurs ordres.
04:51 Mais est-ce que vous, ça veut dire que les tracteurs vont rester à 10 mètres déblindés comme ça
04:55 ou vous allez reculer ensuite dans la soirée ?
04:57 - Les tracteurs attendront ici le temps qu'ils ont le droit qu'ils attendent.
04:59 Mais comme on l'a dit, on ne va pas aller à l'affrontement.
05:01 Ils ne sont pas prêts à reculer. Donc on n'ira pas plus loin.
05:04 Donc on n'ira pas à l'affrontement.
05:05 - D'accord. C'est un mouvement spontané ?
05:07 - Oui. Parce qu'on a souvent dit, oui, mais ils se mettent d'accord avec les forces de police, avec les CRS.
05:13 - Oui. - Non. Là...
05:15 Ça surprend un peu, là. Ça bouge un peu côté des CRS, là.
05:20 - Oui.
05:22 - Qu'est-ce que vous avez à dire à Gérald Darmanin, ce soir ?
05:25 - Non. Ce qu'on a à dire, c'est qu'en fait, il n'y a pas d'agressivité, en tout cas, du mouvement de la FNSEA.
05:30 On est toujours dans le respect des biens des personnes, y compris des forces de l'ordre.
05:35 Après voilà, il faut aussi montrer des symboles, et ça c'est un symbole.

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