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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 C'est nous, il est 6h, merci d'être avec nous.
00:00:04 Voici le dispositif mis en place ce matin pour la crise agricole.
00:00:08 On est sur les principaux points de blocage.
00:00:10 Mathieu Devese est à Rungis et Adrien Spiteri sur l'autoroute A1.
00:00:17 Une nuit en garde à vue pour les agriculteurs qui ont réussi à pénétrer sur le site de Rungis.
00:00:21 Rungis, bunker toujours protégé par les gendarmes ce matin.
00:00:25 Mathieu Devese sur place.
00:00:26 Quel est le dispositif de sécurité mis en place pour protéger les sites les plus sensibles ?
00:00:31 Il y a de nombreux blindés.
00:00:34 Les toutes dernières informations avec Sandra Buisson.
00:00:36 A tout de suite Sandra.
00:00:37 Déblocage des principales autoroutes en France, notamment autour de Lyon et Marseille.
00:00:43 A Paris, l'accès à la capitale est lui très compliqué.
00:00:46 Sur l'autoroute A1, Adrien Spiteri.
00:00:49 Emmanuel Macron rencontre Ursula von der Leyen ce matin à 9h à Bruxelles.
00:00:56 Mais Bruxelles semble avoir déjà lâché du lest sur les implantations ukrainiennes
00:01:00 et sur la JASCHER les dernières informations, le Myggio.
00:01:04 Une grève des professeurs aujourd'hui, c'est également l'actualité,
00:01:08 qui risque d'être très suivie.
00:01:10 C'est le premier crash-test politique pour la ministre de l'Éducation, Amélie Oudéa-Casterat.
00:01:15 On verra ça avec vous, Gautier Lebrecht.
00:01:19 91 agriculteurs ont donc été interpellés à Rungis
00:01:22 après s'être introduits dans des entrepôts du marché de gros.
00:01:26 Des dégradations ont même été commises.
00:01:28 La ligne rouge a été franchie, selon les forces de l'ordre et selon le ministère de l'Intérieur.
00:01:33 On va aller sur place, Romain Rejouand, notre envoyé spécial, Mathieu Devez avec Florian Pau.
00:01:37 Mathieu, bonjour.
00:01:38 Les agriculteurs sont partis ce matin, mais les forces de l'ordre restent sur le qui-vive.
00:01:42 Effectivement, Chana, statu quo ce matin après cette victoire symbolique des agriculteurs
00:01:49 partie d'Agen lundi hier, ils ont bien réussi à s'introduire dans le marché de Rungis.
00:01:54 C'était d'ailleurs leur objectif principal, entrer coûte que coûte dans le marché.
00:01:58 Alors forcément, aujourd'hui, vous allez le voir, les forces de l'ordre restent mobilisées.
00:02:03 Vous avez donc ce matin trois policiers, voyez, qui contrôlent ponctuellement
00:02:07 certains véhicules à l'entrée du marché.
00:02:09 Et un peu plus loin, ce sont pas moins de six camions de CRS
00:02:13 et deux blindés de la gendarmerie qui protègent cette entrée de Rungis.
00:02:16 Car hier, après avoir abandonné leur tracteur, c'est à pied que les agriculteurs
00:02:20 ont fait reculer les forces de l'ordre.
00:02:22 Ils ont cherché à s'engouffrer à l'intérieur des entrepôts et selon la police,
00:02:26 des personnes sont entrées sur une zone de stockage.
00:02:29 Et là, elles auraient commis des dégradations.
00:02:32 Mais attention, il est important de donner les deux versions.
00:02:34 Les agriculteurs interrogés hier soir par nos équipes
00:02:37 démentent avoir commis des dégradations.
00:02:40 Au total, 91 personnes ont été interpellées dans l'enceinte du marché
00:02:44 et parmi elles, des leaders du mouvement de la coordination rurale.
00:02:48 Certains ont été placés en garde à vue, notamment au commissariat de Créteil.
00:02:53 Mathieu Devese, merci beaucoup Mathieu.
00:02:55 Hier soir, des députés de La France Insoumise
00:02:57 sont allés rendre visite aux agriculteurs gardés à vue.
00:03:00 Ce qui n'a pas manqué de faire réagir, regardez,
00:03:03 Marine Le Pen sur le réseau social X.
00:03:05 Garde à vue et visite des députés de La France Insoumise,
00:03:09 c'est la double peine pour nos agriculteurs.
00:03:11 Bon, c'est ironique, ça fait sourire.
00:03:13 Ils aiment bien faire ça, les députés de La France Insoumise.
00:03:16 Je rappelle qu'ils avaient fait pareil quand des émeutiers
00:03:18 avaient été mis en garde à vue pour tenter de les récupérer politiquement.
00:03:22 Ils avaient sans doute réussi à récupérer une partie politiquement des émeutiers.
00:03:25 Je suis moins sûr pour les agriculteurs.
00:03:27 Merci Gauthier.
00:03:28 Sandra Buisson est avec nous.
00:03:30 4000 forces de l'ordre sont mobilisées au total en Ile-de-France.
00:03:34 Des blindés ont également été déployées.
00:03:37 À quoi servent les blindés, Sandra ?
00:03:40 Alors, il faut déjà expliquer de quoi on parle.
00:03:42 On parle notamment des anciens VBRG,
00:03:44 ce qui ressemble à des chars de moindre envergure, bleu clair.
00:03:48 Et puis les nouvelles versions, les Centaures,
00:03:49 ceux que vous avez vus derrière notre reporter Mathieu Devese à l'instant,
00:03:53 eux, ils ont été déployés pour la première fois lors des émeutes cet été.
00:03:58 Il y en a un peu plus d'une dizaine déployées dans le cadre de ce dispositif,
00:04:02 placés dans un objectif défensif, c'est ce que rappellent les autorités.
00:04:06 D'abord, effectivement, physiquement pour bloquer l'avancée des agriculteurs
00:04:10 sur les axes défendus, pour pouvoir réagir
00:04:13 si les agriculteurs décidaient d'essayer de forcer l'accès.
00:04:16 Et puis pour dégager les axes s'il y avait des barricades à lever
00:04:20 ou s'il faut lever un blocage, eh bien, ces véhicules sont en capacité
00:04:24 de tracter, de tirer les tracteurs et de les mettre sur le côté
00:04:27 pour dégager des voies.
00:04:28 Et puis, il faut noter aussi l'effet majeur qui est psychologique,
00:04:32 puisque cette arrivée des blindés a été massivement commentée.
00:04:36 Il faut noter toutefois que près des blindés,
00:04:38 comme lors des principales manifestations qu'on a vues hier en Ile-de-France,
00:04:42 toutes les forces de l'ordre sont décasquées.
00:04:45 Ça signifie que le niveau de tension est vraiment très faible,
00:04:48 que les situations sont maîtrisées.
00:04:51 Et c'est ce qu'a tenu à rappeler le préfet Nunez hier,
00:04:54 en disant qu'il est là pour encadrer la manifestation
00:04:57 et pour, en revanche, éviter le franchissement des lignes rouges.
00:05:00 Merci beaucoup, Sandra Buisson.
00:05:02 Les agriculteurs en cercle capital, regardons ensemble la carte.
00:05:06 Huit points de blocage d'autoroutes sont toujours actifs.
00:05:09 A1, A4, A5, A6, A10, A15, A13 et A16.
00:05:14 Tout autour de Paris.
00:05:15 Quand je vous dis tout autour de Paris, il y a des points de blocage, c'est ça.
00:05:18 L'accès à Paris n'est pas impossible,
00:05:20 mais vous devrez faire de gros détours
00:05:22 si vous voulez vous rendre dans la capitale via les autoroutes.
00:05:26 Il y a des blocages dans d'autres villes de France, Chanar.
00:05:31 Oui, dans toute la France, plus de 8000 manifestants et 5000 engins
00:05:33 ont été recensés partout sur le territoire par les forces de l'ordre.
00:05:37 À Lyon notamment, les agriculteurs veulent encercler la ville
00:05:40 et bloquer toutes les autoroutes qui l'entourent.
00:05:42 Des barrages filtrants, des blocages ou des manifestations
00:05:45 touchent également de grands axes autour d'Orange, Nîmes,
00:05:49 Arlex en Provence, Grenoble ou encore Nantes.
00:05:51 Allez, sur l'autoroute, Adrien Spiteri est avec nous,
00:05:55 avec Pierre-François Altermat.
00:05:57 Vous êtes au niveau de Chenevire-les-Louvres.
00:05:58 Quelle est la situation sur place, Adrien ?
00:06:01 Écoutez Romain, la situation, on va vous la résumer en images.
00:06:07 Regardez, il y a d'un côté des camions de policiers, de CRS,
00:06:12 des blindés de la gendarmerie également.
00:06:14 Vous en parliez à l'instant.
00:06:16 Et de l'autre côté, il y a des agriculteurs, des tracteurs d'agriculteurs
00:06:20 qui pour la plupart sont venus du nord de la France très tôt ce matin.
00:06:24 Alors, il y en a beaucoup plus que la veille.
00:06:27 Hier, je vous le rappelle, on était ici sur cette autoroute A1
00:06:31 et les agriculteurs ont tenté de négocier avec les forces de l'ordre
00:06:34 pour avancer de quelques mètres.
00:06:37 La demande a été refusée par les policiers et gendarmes présents ici
00:06:41 car ici, on se trouve vraiment sur un axe stratégique.
00:06:43 L'autoroute A1, c'est d'abord l'autoroute la plus fréquentée en Europe.
00:06:46 On se trouve aussi tout proche de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle
00:06:50 qui se trouve vraiment juste devant nous.
00:06:52 On voit d'ailleurs avec Pierre-François Altermat
00:06:54 atterrir et décoller des avions depuis ce matin.
00:06:57 Mais des agriculteurs qui restent déterminés dans cette journée
00:07:01 qui peut être décisive dans leur mouvement
00:07:03 puisqu'Emmanuel Macron, vous en parliez tout à l'heure,
00:07:06 rencontre aujourd'hui Ursula von der Leyen à Bruxelles.
00:07:09 Ils attendent des réponses, sinon ils resteront mobilisés dans les prochains jours.
00:07:14 Voilà, qu'est-ce que la France semble avoir déjà obtenu ?
00:07:17 On va voir ça dans un instant avec le Miguillot.
00:07:19 Merci beaucoup Adrien Spiteri, restez bien avec nous bien sûr.
00:07:22 Emmanuel Macron donc à Bruxelles aujourd'hui.
00:07:24 Vous lui faites confiance au président de la République
00:07:25 pour obtenir des avancées pour les agriculteurs français,
00:07:30 pour nos agriculteurs, vous flashez le QR code
00:07:32 et vous enregistrez votre message.
00:07:35 Vous connaissez le principe.
00:07:38 Deux tiers des Français préfèrent scolariser leurs enfants dans le privé.
00:07:42 En tout cas, ils lui font plus confiance.
00:07:44 C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:07:49 Quand on vous pose la question "Où est, quelle est la meilleure scolarité pour les enfants ?"
00:07:53 vous êtes 63% à répondre le privé et 37% à répondre le public.
00:07:59 Notamment parce qu'il n'y a quasiment pas de grève dans le privé.
00:08:02 Les professeurs sont moins absents.
00:08:05 Les enseignants du public appellent à manifester aujourd'hui d'ailleurs.
00:08:07 Bon, je ne vais pas dire que c'est QFD, mais il y a une grève dans le public aujourd'hui.
00:08:11 Une grève qui doit être très suivie Gautier Lebret.
00:08:13 On s'attend effectivement à une grève très suivie,
00:08:14 y compris au ministère de l'Éducation nationale chez Amélie Oudéa Castera.
00:08:19 Chez les syndicats principaux, le syndicat d'enseignants dans le primaire à la FSU.
00:08:23 On s'attend à 40% de grévistes dans tout le pays et 65% dans la capitale.
00:08:28 Il y aura une manifestation dans les rues de la capitale qui partira des Jardins de Luxembourg
00:08:33 et qui pourrait se terminer devant le ministère de l'Éducation nationale.
00:08:36 Alors il faut dire que cette grève était prévue avant l'arrivée d'Amélie Oudéa Castera
00:08:40 pour manifester pour une hausse des salaires.
00:08:42 Le métier d'enseignant attire de moins en moins.
00:08:44 Il manquait encore des profs à la rentrée dernière.
00:08:47 Pour manifester contre les groupes de niveau annoncés par Gabriel Attal
00:08:50 quand il était encore ministre de l'Éducation nationale,
00:08:52 contre l'uniforme et contre la fameuse méthode Singapour
00:08:55 pour essayer d'élever le niveau de nos élèves,
00:08:58 eh bien du côté des mathématiques puisque vous savez que ça s'est effondré dans le classement PISA.
00:09:02 Mais si on s'était contenté de ces problématiques-là,
00:09:06 la grève n'aurait sans doute pas été autant suivie qu'elle le sera aujourd'hui.
00:09:10 Pourquoi elle est autant suivie ?
00:09:11 Parce qu'il y a une véritable défiance contre Amélie Oudéa Castera
00:09:15 après ses déclarations notamment contre l'école publique littrée
00:09:18 où elle avait dit qu'un paquet d'heures n'avaient pas été remplacées.
00:09:21 Puis ça s'est avéré pas vrai.
00:09:23 Donc voilà, il y a une véritable défiance contre cette nouvelle ministre
00:09:26 qui enchaîne les bourdes, il faut le dire, encore il y a 48 heures de communication.
00:09:30 Donc c'est vraiment devenu une manifestation et une mobilisation
00:09:34 contre cette nouvelle ministre de l'Éducation nationale.
00:09:36 Et ça devrait s'entendre dans le cortège tout à l'heure, notamment à Paris.
00:09:40 Merci beaucoup Gauthier.
00:09:41 Allez, le sport tout de suite.
00:09:42 On va parler du championnat anglais avec Shana.
00:09:45 Votre programme avec
00:09:47 Plombier.com
00:09:49 Un problème de chauffage ?
00:09:51 Plombier.com
00:09:52 Une marque de groupe Verlaine.
00:09:54 Victoire de Liverpool dans le choc qui l'opposait hier soir
00:09:57 à Chelsea en première ligue.
00:09:59 Oui, les Reds se sont imposés 4 buts à 1 à Anfield.
00:10:02 Les joueurs de Jurgen Klopp conservent leur place de leader du championnat.
00:10:06 Ils ont 5 points d'avance sur Manchester City qui est 2ème.
00:10:09 Arsenal adversaire Dimanche des Reds complète le podium.
00:10:13 Rencontre qui sera à suivre dimanche sur Canal+.
00:10:15 C'était votre programme avec
00:10:21 Plombier.com
00:10:23 Une fuite d'eau ?
00:10:24 Plombier.com
00:10:25 Plombier.com
00:10:26 Une marque de groupe Verlaine.
00:10:27 Restez bien avec nous, dans un instant on va retrouver Adrien Spiteri
00:10:31 qui est sur l'autoroute A, un point de blocage au nord de la capitale.
00:10:33 On sera en direct avec un des agriculteurs qui bloque.
00:10:38 On ne bougera pas sans de vraies réponses.
00:10:41 Est-ce que la journée est décisive ?
00:10:42 Est-ce qu'on est à un point de basculement ou pas du conflit ?
00:10:45 On en parle ce matin.
00:10:46 Restez bien avec nous.
00:10:47 Et bon, éveillez tout ça tout de suite.
00:10:48 C'est News, il est 6h15.
00:10:54 Merci beaucoup d'être avec nous.
00:10:55 Tout d'abord le Point Info.
00:10:56 Les toutes dernières informations, Chanel Ousto.
00:10:57 À Rungis, 91 agriculteurs ont été interpellés après cette introduit
00:11:04 dans des entrepôts du marché de gros.
00:11:06 Des dégradations ont même été commises.
00:11:08 Une grande partie de ces individus ont été placés en garde à vue.
00:11:11 La ligne rouge a été franchie selon le préfet de police de Paris.
00:11:14 Cap sur Bruxelles.
00:11:17 Des centaines de tracteurs sont attendus aujourd'hui
00:11:19 à l'occasion d'un sommet de l'Union Européenne.
00:11:21 Et ils viennent de toute l'Europe, France, Italie, Espagne ou encore Allemagne.
00:11:24 Hier soir, des agriculteurs français et belges bloquaient déjà la frontière
00:11:28 pour réclamer des annonces fortes.
00:11:30 Et puis notre sondage choc sur l'école.
00:11:33 Deux tiers des Français font plus confiance aux privés pour scolariser leurs enfants.
00:11:37 C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:11:41 63% estiment en effet que la scolarité est meilleure que dans les établissements publics.
00:11:46 Les professeurs du public se mettent en grève aujourd'hui
00:11:48 pour demander de meilleures conditions de travail et de meilleurs salaires.
00:11:52 - Des annonces insuffisantes pour les agriculteurs.
00:11:57 Il y a les annonces de Gabriel Attal.
00:11:58 Il y a les 80 millions d'euros pour les véticulteurs.
00:12:01 On parle également d'avancées sur les importations de produits ukrainiens
00:12:05 ou également des avancées sur la jachère à Bruxelles.
00:12:09 Ce n'est pas suffisant.
00:12:10 Sur l'autoroute A6 au niveau de Chili-Mazarin,
00:12:13 les agriculteurs sont déterminés à poursuivre le mouvement.
00:12:16 On ne bougera pas sans de vraies réponses.
00:12:19 Écoutez.
00:12:20 - Ah ben là le mouvement il est mis, il est en route, il est parti.
00:12:24 Et c'est vrai que ça faisait un petit moment que ça couvait,
00:12:26 que tout le monde commençait à s'agacer.
00:12:28 Là le mouvement il est parti.
00:12:29 Tant qu'on n'arrivera pas à des vraies réponses, on ne bougera pas.
00:12:32 - On a entendu quelques annonces, mais elles ne sont pas révolutionnaires
00:12:35 puisque, entre autres, ils ont parlé des 4% de jachère,
00:12:38 mais sauf qu'ils laissent quand même les 7% d'intérêt écologique.
00:12:42 Donc on avait déjà le choix.
00:12:44 Donc ce n'est pas une révolution ce qu'ils annoncent.
00:12:47 - Nous on est arrivé de Villabé.
00:12:50 Donc il y a eu le petit mouvement qui nous a ramenés ici.
00:12:53 Et puis après, jusqu'à quand on va rester, on verra.
00:12:56 De toute façon, on n'est pas prêt d'arrêter.
00:12:58 Vu le peu de mesures qui ont été lâchées,
00:13:02 c'est vraiment, on nous jette des miettes tous les jours.
00:13:04 C'est un peu ça.
00:13:04 - Voilà, des témoignages sur l'Assis, donc au sud de Paris.
00:13:09 On va partir au nord de la capitale, Shana.
00:13:11 - On va sur l'autoroute A1 rejoindre notre envoyé spécial,
00:13:13 Adrien Spiteri avec Pierre-François Altermat.
00:13:16 Adrien, vous êtes au niveau de Chenevière-les-Louvres.
00:13:18 Les agriculteurs font face aux forces de l'ordre ce matin.
00:13:21 - Exactement, Shana, la situation est quasiment la même qu'hier.
00:13:28 Vous voyez, il y a des tracteurs d'agriculteurs juste derrière moi.
00:13:31 Des tracteurs qui sont arrivés ce matin du nord de la France
00:13:34 et qui font face à des véhicules de policiers et gendarmes,
00:13:38 même des blindés de la gendarmerie.
00:13:40 Il y a vraiment plus de policiers et gendarmes que la veille.
00:13:44 On sent que la situation, certes, n'est pas tendue,
00:13:47 mais les agriculteurs, leur but, c'est vraiment d'essayer
00:13:50 de négocier avec les forces de l'ordre pour essayer d'avancer
00:13:53 symboliquement de quelques mètres,
00:13:55 mais ne pas, évidemment, en venir aux mains ici.
00:13:58 Pas de violence ni de dégradation. C'est vraiment le maître mot.
00:14:01 - Adrien, vous êtes avec un agriculteur, vous êtes avec Hubert Darras.
00:14:04 - Oui, exactement, Shana, on va aller le rejoindre.
00:14:09 Merci beaucoup, Hubert, d'accepter de répondre à nos questions.
00:14:12 Alors, vous, vous venez du nord de la France,
00:14:14 vous êtes arrivé ce matin, vous relayez vos collègues, c'est ça ?
00:14:18 - Oui, tout à fait. On vient d'arriver à l'instant.
00:14:20 On est partis à 1h du matin, Darras, dans le Nord-Pas-de-Calais.
00:14:24 - Qu'est-ce que vous attendez de cette journée ?
00:14:26 On est sur l'autoroute A1, il y a des tracteurs qui font face aux forces de l'ordre.
00:14:30 - Avant tout que cette journée se passe sans débordement.
00:14:35 C'est déjà ma principale ambition.
00:14:38 Et moi, je suis aujourd'hui en manifestation.
00:14:42 J'ai pris ma journée pour manifester.
00:14:44 C'est la première fois de ma vie,
00:14:47 pour un certain nombre de raisons. Je ne sais pas, j'en parle maintenant.
00:14:50 - Vous prenez du coup sur votre temps de travail.
00:14:53 Pourquoi ? Pour quelles raisons, justement ?
00:14:54 - Bien sûr. Ici, vous n'avez que des chefs d'entreprise.
00:14:57 On a tous mieux à faire qu'être sous la pluie à 5h du matin sur l'A1.
00:15:03 Donc on est tous là pour manifester notre désaccord sur un certain nombre de points.
00:15:10 Moi, personnellement, ce qui me révolte le plus,
00:15:12 c'est la concurrence déloyale à laquelle on est confronté.
00:15:15 - Des pays qui viennent de l'étranger,
00:15:17 qui ne sont pas soumis aux mêmes normes que vous, agriculteurs français ?
00:15:20 - Exactement. Si on prend le cas de l'exemple de la viande de bœuf brésilienne,
00:15:25 qui est poussée aux hormones, c'est terrible.
00:15:28 Les éleveurs français, ils n'ont pas du tout les mêmes normes pour élever leurs animaux.
00:15:37 Et ne vous inquiétez pas, dans les cantines scolaires,
00:15:39 c'est ça qu'ils mangent, ce n'est pas la viande de France.
00:15:41 - Le message est passé.
00:15:43 Merci beaucoup d'avoir accepté de répondre à nos questions, Hubert, sur CNews.
00:15:46 Donc vous voyez, sur l'autoroute A1,
00:15:47 des agriculteurs font face aux forces de l'ordre.
00:15:49 Mais ici, le maître mot, ce n'est pas de violence ni de dégradation.
00:15:53 - Merci beaucoup, Adrien Spiteri.
00:15:54 Vous remerciez bien votre interlocuteur, votre invité Hubert Daras,
00:15:58 et vous saluez bien tous les agriculteurs.
00:16:01 Évidemment, c'est la première fois qu'il manifestait, cet agriculteur.
00:16:05 Vous l'avez entendu. Et puis, ce sont des chefs d'entreprise.
00:16:07 Il faut le dire, il faut le répéter. Ce sont des patrons qui manifestent.
00:16:10 Ce ne sont pas des voyous.
00:16:12 Ce sont des patrons qui veulent sauver leur gain de pain.
00:16:17 Et c'est normal.
00:16:21 Justement, qu'est-ce que Bruxelles peut annoncer aujourd'hui ?
00:16:25 Est-ce qu'il y a déjà des avancées ?
00:16:27 L'Elysée nous dit qu'il y a déjà des avancées.
00:16:29 On va en parler avec Lomiguillot dans un instant.
00:16:30 A tout de suite.
00:16:31 6h23, l'économie.
00:16:37 On va continuer à parler de la crise des agriculteurs.
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00:16:48 Retrouvez votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
00:16:55 Voilà, les agriculteurs en crise, l'agriculture en crise.
00:17:00 Emmanuel Macron est à Bruxelles aujourd'hui pour tenter d'obtenir
00:17:03 plusieurs gestes de la Commission européenne en faveur de l'agriculture française.
00:17:08 Des avancées ont déjà été réalisées hier.
00:17:10 Lomiguillot, qu'est-ce qui reste à négocier ?
00:17:11 En effet Romain, hier Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture,
00:17:15 était en éclaireur à Bruxelles.
00:17:16 Il a multiplié les réunions toute la journée afin de préparer le terrain
00:17:19 à Emmanuel Macron et tenté d'obtenir déjà des avancées et des mesures.
00:17:23 Alors on sait déjà que deux décisions ont été actées.
00:17:26 La première, c'est une nouvelle suspension pour un an de l'obligation
00:17:29 de mettre 4% des terres arables en jachère.
00:17:32 Cette obligation contrariait fortement nos agriculteurs
00:17:35 puisque forcément des terres non cultivées mises en jachère,
00:17:38 ce sont des terres qui ne rapportent rien.
00:17:40 Il y avait déjà eu un moratoire sur ces fameuses jachères
00:17:44 mais il s'est terminé le 1er janvier.
00:17:46 C'est donc une petite avancée que d'avoir obtenu 12 mois de suspension supplémentaire.
00:17:50 Pas suffisant toutefois pour les agriculteurs qui aimeraient, eux,
00:17:53 tout simplement l'abrogation de cette mesure.
00:17:56 Vous nous dites qu'il y a également eu des avancées concernant les droits de douane
00:18:00 sur les produits agricoles importés d'Ukraine.
00:18:02 Ça c'est un gros sujet.
00:18:03 C'est un autre sujet, un gros sujet de contrariété et de grogne.
00:18:06 Au début de la guerre entre la Russie et l'Ukraine,
00:18:08 l'Europe avait pris des mesures afin de favoriser l'agriculture ukrainienne
00:18:12 pour la soutenir, pour tout simplement faire rentrer de l'argent dans les caisses de l'État
00:18:15 et auprès des agriculteurs ukrainiens.
00:18:17 Les droits de douane avaient donc été suspendus,
00:18:19 notamment pour le blé, le sucre et le poulet
00:18:22 qui sont les principaux produits agricoles exportés par l'Ukraine.
00:18:25 Sur ce point, l'Europe serait donc prête à faire un geste.
00:18:28 Alors pas nécessairement de remettre en place des barrières douanières
00:18:32 mais nous dit-on de limiter d'une façon ou d'une autre les quantités importées.
00:18:37 Là encore, ça ne suffira probablement pas à satisfaire totalement les demandes des agriculteurs
00:18:41 parce qu'il faut savoir que l'Ukraine a des élevages de volailles
00:18:45 qui peuvent être 50 fois plus importants, 50 fois plus gros qu'en France
00:18:49 et avec des coûts de production 40% inférieurs.
00:18:51 Ça reste donc une concurrence très forte et non soumise
00:18:54 aux mêmes mesures que celles que connaissent nos agriculteurs.
00:18:58 Il y a également le dossier de l'accord commercial avec les pays du Mercosur.
00:19:01 On va les rappeler, ces pays Argentines, Brésil, Paraguay, Uruguay.
00:19:04 Exactement et cet accord commercial qui n'est toujours pas ratifié avec ces pays
00:19:09 supprimerait les droits de douane pour 94% des produits
00:19:12 avec des tonnes de produits qui pourraient être importés, déversés chez nous.
00:19:16 Vous le voyez, 180 000 tonnes de volailles, 159 000 tonnes de bœuf,
00:19:20 180 000 tonnes de sucre et encore 60 000 tonnes de riz.
00:19:24 Or les agriculteurs estiment que la concurrence de ces pays est déloyale
00:19:28 parce qu'ils n'ont pas, on l'a beaucoup dit, à respecter les mêmes normes sociales
00:19:31 environnementales et sanitaires que chez nous.
00:19:34 Les agriculteurs ne sont pas en soi opposés à cet accord qu'on résume souvent
00:19:38 par le terme "un accord des bœufs contre des voitures allemandes"
00:19:43 parce qu'il pourrait être favorable à certaines de nos exportations
00:19:45 mais ce qu'ils veulent, c'est comme avec l'Ukraine d'ailleurs,
00:19:48 que l'on joue avec les mêmes règles partout.
00:19:51 Des règles que Bruxelles se fait fort d'imposer en permanence à ses États membres
00:19:55 mais avec moins de zèle, on a l'impression, auprès d'autres pays.
00:19:59 [Musique]
00:20:02 C'était votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
00:20:07 C'était votre programme avec DOMEXPO.
00:20:10 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
00:20:13 DOMEXPO. Plus d'infos sur DOMEXPO.fr.
00:20:16 Est-ce que vous faites confiance à Emmanuel Macron pour défendre nos agriculteurs
00:20:20 à Bruxelles et bien les défendre ? Je vous pose la question ce matin sur CNews.
00:20:26 Faites-vous confiance à Emmanuel Macron pour défendre nos agriculteurs.
00:20:28 Vous flashez le QR code, vous enregistrez votre vidéo et vous passez à 7h30 et à 8h30.
00:20:33 Le temps tout de suite, on commence avec la météo des neiges. On part à la montagne.
00:20:37 [Musique]
00:20:46 Un peu de neige prévue localement ce jeudi sur l'extrême nord du relief alpin,
00:20:50 des 1600 mètres d'altitude.
00:20:52 Les dernières chutes de neige datent du 23 janvier au Grand-Bourgnon.
00:20:55 L'ASM a relevé des températures positives.
00:20:57 Un risque d'avalanche faible à la norma, une neige douce.
00:21:01 50% du domaine est couvert en neige de culture.
00:21:03 Il y a 40 cm de neige en bas de la station, 1,20 m sur les hauteurs.
00:21:07 L'indice de skiabilité est de 5/10.
00:21:10 Enfin, les températures étaient proches du 0 à Saint-Sorlin,
00:21:13 2,10 m de neige sur les pistes les plus hautes, 60 cm en bas du télésiège.
00:21:17 Pour l'état de la neige, elle est douce.
00:21:19 Quelles conditions météo sur les massifs ? On vous en dit plus dans un coup d'instant.
00:21:23 - Au secours !
00:21:25 - C'était la météo des neiges avec Murprotec.
00:21:27 Experts en traitement définitif contre l'humidité.
00:21:29 Diagnostic gratuit sur murprotec.fr.
00:21:32 - Le temps, Alexandra Blanc.
00:21:34 - Retrouvez la météo avec habitat-et-jardin.com.
00:21:37 Spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans.
00:21:41 habitat-et-jardin.com.
00:21:43 - Un record d'ensoleillement hier à Rennes, Alexandra.
00:21:46 - Oui, en effet, avec localement 102 heures de soleil.
00:21:51 Record battu du côté de Rennes, en Ile-et-Vilaine,
00:21:54 avec le dernier record qui datait de 2003, avec en moyenne 98,8 heures de soleil.
00:22:02 Record battu à Rennes avec un temps sec et plutôt ensoleillé en ce début d'année 2024.
00:22:08 Au programme, un temps assez mitigé aujourd'hui,
00:22:10 avec d'ailleurs un temps très nuageux du côté de Rennes ce matin.
00:22:13 Localement, quelques averses en remontant vers le nord-est.
00:22:16 Et puis, on retrouve également un temps très brumeux, très nuageux dans le sud-ouest
00:22:19 ou encore en allant vers la Côte d'Azur et la Corse.
00:22:22 Et dans l'après-midi, cette perturbation redescendra un peu plus au sud,
00:22:25 notamment entre le nord-ouest et l'est du pays.
00:22:29 On retrouvera donc quelques nuages, quelques averses en redescendant
00:22:32 vers les Pays de la Loire ou encore vers la Gironde.
00:22:34 A noter également le retour de la neige au-delà de 1800 m d'altitude
00:22:38 uniquement sur les Alpes du Nord.
00:22:40 Et puis, le vent se renforcera en Méditerranée
00:22:42 avec le maintien du Mistral et de la Tramontane.
00:22:45 Côté température, grande douceur ce matin.
00:22:47 Les températures restent très douces suite à Paris.
00:22:49 7 degrés à Bordeaux ou encore déjà 10 degrés à Perpignan.
00:22:52 Et dans l'après-midi, les températures s'envoleront sur les régions du sud
00:22:56 avec localement 20 degrés à Perpignan, température digne d'un mois d'avril.
00:23:00 Vous aurez 15 degrés pour le Pays basque.
00:23:02 Ça va baisser un peu sur le centre avec en moyenne 15 degrés
00:23:05 en allant vers le sud-ouest et sur le centre 11 degrés
00:23:07 entre Limoges, Clermont-Ferrand ou encore du côté de Paris
00:23:10 qui retrouvera un temps beaucoup plus ensoleillé l'après-midi.
00:23:14 C'était La Météo avec Habitats et Jardins.com
00:23:17 spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine depuis 24 ans.
00:23:21 Habitats et Jardins.com
00:23:23 C'est Newsily 6h30, merci d'être avec nous.
00:23:26 Regardez notre dispositif, on est en direct des principaux points de blocage.
00:23:30 On rejoindra notamment Adrien Spiteri sur l'autoroute A1.
00:23:34 On ira également sur l'autoroute A6.
00:23:36 Les agriculteurs sont toujours très motivés ce matin, vous allez le voir.
00:23:40 Et puis on est ce matin avec Sandra Buisson, service police-justice de CNews.
00:23:44 Informations sur les gardés à vue et informations sur le dispositif policier.
00:23:48 Les 91 agriculteurs interpellés après une intrusion sur le site de Rungis.
00:23:53 Rungis où se trouve Mathieu Devese qui nous dira que le site est toujours ultra protégé.
00:23:58 Et puis les dernières informations avec vous, Sandra Buisson.
00:24:01 A tout de suite Sandra.
00:24:02 Journée décisive aujourd'hui pour les agriculteurs.
00:24:05 Avec le Conseil européen à Bruxelles, les principaux points de blocage se maintiennent.
00:24:09 Sur l'autoroute A1 au nord de la capitale, Adrien Spiteri.
00:24:13 A tout de suite Adrien.
00:24:15 Notre sondage choc sur l'école qu'on vous révèle ce matin.
00:24:19 63% des Français estiment que la scolarité est meilleure dans le privé que dans le public.
00:24:24 Vous avez bien entendu, les 2/3 des Français préfèrent les écoles privées.
00:24:29 On va vous détailler les raisons de ce sondage et les résultats sur le sujet.
00:24:33 Manque-t-on vraiment de logements sociaux ?
00:24:36 Ça c'est un sujet, mais là, ce dont on va parler, c'est une bonne nouvelle.
00:24:40 Il y en a même deux des bonnes nouvelles.
00:24:42 Si vous avez un projet IMO, ça sera avec le Miguillon.
00:24:46 91 agriculteurs ont été interpellés après s'être introduits dans des entrepôts du marché de Gros de Rungis.
00:24:56 Des dégradations ont même été commises.
00:24:58 Sandra Buisson avec nous.
00:25:00 Rungis, c'était une ligne rouge.
00:25:02 Hier soir, le préfet de police de Paris, Laurent Nunez, a dit que cette ligne avait été dépassée hier.
00:25:06 Oui, alors si sur l'ensemble des 7 points de blocage en Ile-de-France,
00:25:10 la situation se passe globalement bien, de l'avis même du préfet, effectivement,
00:25:14 certaines de ces lignes rouges ont été franchies.
00:25:16 Gérald Darmanin avait annoncé pas de violence, pas de dégradation, pas de blocage de Rungis et des aéroports.
00:25:21 Donc, 91 personnes ont été interpellées vers 17h.
00:25:25 Interpellées pour dégradation en réunion et participation à un groupement formé
00:25:29 en vue de la préparation de dégradation de biens,
00:25:31 notamment au moment où ils sont entrés dans une zone de stockage de Rungis.
00:25:36 Les agriculteurs rencontrés par nos équipes sur le site ont, eux, réfuté avoir dégradé quoi que ce soit.
00:25:42 Il faut savoir que 8 autres agriculteurs ont été arrêtés pour entrave à la circulation
00:25:46 à peu près au même moment, c'était à un quart d'heure de route de Rungis, à Balainvilliers en Essonne,
00:25:51 alors qu'ils allaient bloquer la Nationale 20.
00:25:54 Et on le rappelle, hier matin, ce sont 15 agriculteurs qui avaient été interpellés
00:25:58 alors qu'ils essayaient, selon la préfecture, de bloquer un des accès à Rungis avec 9 tracteurs,
00:26:03 ce qu'ils démentent.
00:26:04 Tous ont été relâchés au bout de quelques heures
00:26:08 et le parquet n'a pas encore communiqué sur les éventuelles suites judiciaires les concernant.
00:26:12 Merci beaucoup Sandra.
00:26:13 Plus de 8000 manifestants et 500 engins recensés partout en France par les forces de l'ordre.
00:26:19 À Lyon, les agriculteurs veulent encercler la ville et bloquer toutes les autoroutes qui l'entourent.
00:26:24 Voici la carte de France des principales difficultés.
00:26:26 Difficulté à Nantes, dans la capitale, on va voir le détail, à Lyon, j'en parlais à l'instant,
00:26:31 Grenoble, Orange, Nîmes, Arles, Aix-en-Provence, Rousset et puis autour de Toulouse, bien sûr.
00:26:39 Les agriculteurs qui encerclent la capitale, on va voir les principaux points de blocage avec vous, Chana.
00:26:43 8 points sont toujours actifs ce matin, il s'agit de la 1, la 4, la 5, la 6, la 10, la 15, la 13 et la 16.
00:26:51 L'accès à Paris n'est pas impossible mais vous devrez faire de gros détours pour entrer dans la capitale.
00:26:57 On va tout de suite partir sur l'autoroute 1, retrouver Adrien Spiteri avec Pierre-François Altermat.
00:27:01 Adrien, vous êtes au niveau de Chennevier-les-Louvres, c'est juste au-dessus de l'aéroport international de Roissy.
00:27:07 Certains agriculteurs sont venus ce matin du nord de la France.
00:27:10 Exactement Romain, ces agriculteurs, vous allez les voir à l'image, ils se trouvent juste derrière moi.
00:27:18 Ils ont installé très tôt ce matin cette tente parce qu'il pleut ce matin en Ile-de-France.
00:27:22 Ils sont actuellement en train de boire leur café, de prendre leur petit déjeuner
00:27:26 puisque la plupart, tous même, n'ont quasiment pas dormi de la nuit.
00:27:30 Ils sont partis à minuit, 1h du matin, à bord de leur tracteur, tracteur que vous voyez à l'image avec ce drapeau français également qui flotte.
00:27:39 D'ailleurs on les remercie parce qu'ils ont allumé spécialement leur tracteur pour qu'on ait de la lumière pendant ce duplex.
00:27:45 Et puis ces tracteurs font face, vous le voyez, à des camions de policiers, des camions de CRS, des blindés également de la gendarmerie.
00:27:53 La situation finalement, elle est un petit peu la même qu'hier.
00:27:56 Ces agriculteurs vont tenter de négocier avec les forces de l'ordre pour tenter d'avancer symboliquement de quelques mètres.
00:28:02 Mais ici, le mot d'ordre, c'est pas de violence, pas de dégradation.
00:28:06 Les agriculteurs veulent simplement continuer de mettre la pression sur le gouvernement.
00:28:11 Ils attendent de nouvelles annonces dès aujourd'hui.
00:28:14 Merci beaucoup Adrien Spiteri, vous restez bien sûr connecté avec nous.
00:28:19 Cette action dont je voulais vous parler ce matin dans un supermarché de Vitry-le-François dans la Marne,
00:28:24 des agriculteurs de la FNSEA, enfin de la FDSEA au niveau départemental, ont décidé de vider les rayons de miel, pas tous les miels, les miels importés de l'étranger.
00:28:36 Vous allez voir, les caddies sont bien remplis. Ils appellent les consommateurs à bien vérifier les étiquettes avant d'acheter. Regardez.
00:28:42 On est dans le rayon du miel. Vous pouvez constater qu'il ne reste plus grand chose dans le rayonnage.
00:28:48 On a vidé tout ce qui était hors France. Vous pouvez constater, les caddies sont pleins. C'est du miel d'ailleurs.
00:28:56 Et on va vous citer toutes les origines. Donc moi j'ai un miel ukraine.
00:29:01 Un miel de montagne du Brésil.
00:29:05 Moi de la Moldavie.
00:29:07 L'Ukraine, le Mexique, Bulgarie.
00:29:09 Donc les consommateurs, il est temps que vous exigiez du miel français.
00:29:13 Parce qu'aujourd'hui, les apiculteurs français, défendus par la FNSEA et la FDSEA, n'arrivent pas à vendre leur miel. C'est inadmissible.
00:29:20 Du coup, j'ai regardé chez moi, j'avais du miel avec un drapeau bleu blanc rouge.
00:29:25 Je voulais regarder si je ne me faisais pas avoir. Visiblement, il vient de France.
00:29:30 Vous regardez d'où vient votre miel ?
00:29:32 Je vais regarder maintenant. D'autant plus qu'on a vu un 45 000 tonnes prévues dans les accords Mercosur de miel.
00:29:37 Le miel français est quand même d'une autre qualité. Il n'est pas coupé au sirop.
00:29:43 Gauthier, ça vous laisse sans voix, ce qui est rare.
00:29:46 Je suis en train de me demander si j'ai encore du miel dans mon placard.
00:29:51 Mais il faut faire ça pour tous les produits, quand on peut se le permettre.
00:29:55 Parce qu'il y a aussi une réalité, pour les Français qui nous écoutent.
00:29:58 C'est beaucoup plus cher le miel français.
00:30:00 On en revient toujours au même dilemme.
00:30:02 Favoriser nos agriculteurs, c'est indispensable. Et l'inflation qui galope dans les rayons.
00:30:07 Est-ce que vous faites confiance à Emmanuel Macron pour défendre nos agriculteurs à Bruxelles ?
00:30:10 Vous savez que le président de la République va rencontrer la présidente de la Commission européenne à 9h ce matin.
00:30:14 Ursula von der Leyen, vous flashez le QR code, vous donnez votre avis. C'est important.
00:30:18 Je le dis souvent, mais vous avez la parole. Prenez-la, profitez-en.
00:30:22 Ce sondage choque sur l'école.
00:30:25 À présent, deux tiers des Français font plus confiance aux privés qu'au public pour scolariser leurs enfants.
00:30:31 C'est ce que révèle notre dernier sondage CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:30:36 63% estiment que la scolarité est meilleure que dans les établissements publics.
00:30:41 Notamment parce qu'il n'y a quasiment pas de grève dans le privé.
00:30:44 Les professeurs sont moins absents.
00:30:46 Et d'ailleurs, les enseignants du public appellent à se mobiliser aujourd'hui.
00:30:50 40% d'entre eux devraient être absents en moyenne partout en France.
00:30:54 Alors quelles sont leurs revendications ?
00:30:56 On a posé la question à Kevin Bossuet, professeur d'histoire-géographie.
00:31:00 Les revendications des enseignants qui font grève sont de plusieurs ordres.
00:31:05 Il y a évidemment des revendications salariales, il y a évidemment des revendications budgétaires.
00:31:10 Certains enseignants réclament de plus en plus de moyens.
00:31:14 Il y a évidemment des revendications idéologiques,
00:31:17 parce qu'il est évident que les syndicats qui sont à la manœuvre sont absolument contre,
00:31:21 par exemple les groupes de niveau.
00:31:23 Ils sont absolument contre le choc de savoir proposé par Gabriel Attal.
00:31:27 Et donc par conséquent, ils décident de faire grève.
00:31:31 Les syndicats d'enseignants qui donc appellent à la grève.
00:31:37 Première grève pour la ministre de l'Éducation nationale.
00:31:39 Oui, dans la liste, je pense, des raisons pour lesquelles les enseignants font grève,
00:31:43 il y a Amélie Oudéa Castera, cette nouvelle ministre qui est au cœur de plusieurs polémiques depuis plusieurs semaines,
00:31:48 qui a ciblé l'école Littré en disant qu'il y avait un paquet d'heures non remplacées.
00:31:52 Cette grève, il faut le dire, serait beaucoup moins suivie
00:31:55 si Gabriel Attal était encore ministre de l'Éducation nationale
00:31:57 et s'il n'y avait pas eu toutes ces polémiques qui entourent la nouvelle ministre.
00:32:00 Des bonnes nouvelles, c'est rare, c'est pour ça qu'on le signale.
00:32:05 Deux bonnes nouvelles ce matin en matière d'immobilier.
00:32:07 Si vous avez un projet d'achat immobilier, ces bonnes nouvelles, c'est vous qui allez nous en parler, Lomid Guillaume.
00:32:12 Oui, la première, Romain, ça concerne les crédits immobiliers en fin d'année.
00:32:16 50% des demandes de prêts n'étaient pas finançables et donc refusées.
00:32:19 La nouveauté, c'est la mise en place dans le courant de ce mois de février
00:32:22 d'une deuxième chance pour les crédits immobiliers refusés,
00:32:25 que ce soit pour l'achat d'une résidence principale, secondaire ou d'un investissement.
00:32:29 En clair, si votre banque vous refuse un crédit, elle devra vous l'expliquer
00:32:33 et surtout, elle devra revoir avec vous votre dossier pour tenter de trouver une solution,
00:32:37 comme par exemple un allongement de la durée de prêts ou une revue de vos dépenses,
00:32:41 parce qu'il faut savoir que les banques détestent par exemple quand vous êtes à découvert.
00:32:46 Autre bonne nouvelle, le gouvernement va revoir le calcul du DPE,
00:32:49 vous savez l'étiquette énergétique des logements,
00:32:52 qui pénalise les petites surfaces en raison de l'importance de l'eau chaude dans le calcul.
00:32:58 Trop de studios et de petits appartements se retrouvaient classés
00:33:01 comme passoires énergétiques de façon injuste par cet algorithme.
00:33:05 Il va être modifié et ces appartements vont donc revenir sur le marché,
00:33:09 ce qui va augmenter l'offre et vous donner donc potentiellement plus de chances de trouver.
00:33:13 Merci beaucoup Lémi. Crédit IMO, si on vous l'a refusé, vous avez une deuxième chance.
00:33:18 Et des explications.
00:33:20 Et puis le DPE, ça va être réformé, donc il y aura plus de souplesse.
00:33:24 Merci beaucoup Lémi. Le sport tout de suite.
00:33:26 Le sport avec du foot et la Ligue des champions féminines.
00:33:41 Oui, l'Olympique du Lyonnais a assuré.
00:33:44 Je ne sais pas pourquoi je bafouille.
00:33:46 Je ne sais pas.
00:33:48 Sur un match 0-2 face au Salvia Praguière à l'OL Stadium, qualifiés pour les quarts de finale,
00:33:53 les joueuses de Sonia Bompastor vont devoir attendre le tirage au sort mardi prochain
00:33:57 pour connaître leur prochain adversaire.
00:33:59 C'était votre programme avec
00:34:04 Plombier.com
00:34:06 Une fuite d'eau, Plombier.com
00:34:08 Plombier.com, une marque de Groupe Verlaine.
00:34:10 Restez bien avec nous, dans un instant on va retrouver Stéphanie Rouquet
00:34:14 avec les viticulteurs qui produisent des côtes de Provence.
00:34:20 Voilà, Stéphanie Rouquet sur l'autoroute A8 qui est le mesure pour arrêter le mouvement.
00:34:25 Restez bien avec nous sur CNews, on est sur les principaux points de blocage.
00:34:27 A tout de suite.
00:34:28 CNews, il est 7h moins le quart, on va retourner sur le terrain.
00:34:35 Tout d'abord, le point faux, les dernières infos.
00:34:37 Chanel Ousto.
00:34:41 Plus de 8000 manifestants et 5000 engins ont été recensés partout en France par les forces de l'ordre.
00:34:46 A Lyon, les agriculteurs veulent encercler la ville et bloquer toutes les autoroutes qui l'entourent.
00:34:51 Des barrages filtrants, des blocages ou des manifestations touchent également des grands axes autour d'Orange, Nîmes, Arles, Aix-en-Provence, Grenoble ou encore Nantes.
00:35:01 Les agriculteurs qui encerclent également la capitale, 8 points de blocage d'autoroutes sont toujours actifs.
00:35:06 Il s'agit de l'A1, l'A4, l'A5, l'A6, l'A10, l'A15, l'A13 et l'A16.
00:35:11 L'accès à Paris n'est pas impossible mais vous devrez faire de gros détours.
00:35:15 Et puis Emmanuel Macron est à Bruxelles aujourd'hui pour tenter d'obtenir des mesures pour les agriculteurs.
00:35:20 Des avancées ont déjà été réalisées hier.
00:35:22 Parmi elles, 80 millions d'euros d'aide pour les viticulteurs, la limitation des importations agricoles ukrainiennes ou encore les obligations de Jacher suspendues pour un an.
00:35:31 Merci Shana.
00:35:33 Dans les Bouches-du-Rhône, 5 points de blocage installés ce matin au niveau de la vallée de l'Arc.
00:35:39 On rejoint tout de suite notre envoyée spéciale Stéphanie Rouquier sur la départementale 6.
00:35:43 Elle est parallèle à l'autoroute A8.
00:35:46 Bonjour Stéphanie.
00:35:47 Vous êtes avec des viticulteurs des côtes de Provence qui sont en action ce matin.
00:35:51 Oui, effectivement, les viticulteurs de côtes de Provence ont décidé ce matin d'entrer dans la danse.
00:35:57 Donc ils se sont installés sur cet axe extrêmement passant.
00:36:00 C'est stratégique pour eux de se positionner ici.
00:36:03 Ils ont installé une dizaine de tracteurs pour bloquer totalement ce grand rond-point.
00:36:09 Et je vous le disais, c'est stratégique ici car c'est un axe très passant qui dessert une grande zone d'activité.
00:36:16 Et leur but c'est de se faire voir mais aussi de se faire entendre.
00:36:20 Je vous propose justement d'écouter un de ces viticulteurs.
00:36:23 Le but c'est de se faire entendre, de se faire voir.
00:36:26 Que tout le monde comprenne le désespoir des agriculteurs.
00:36:30 Nous voulons garder l'opinion publique pour ne pas que ça dérape comme à Rungis.
00:36:34 Et que les gens comprennent pourquoi on fait cette manifestation et ne se mettent pas les agriculteurs à dos.
00:36:40 Des viticulteurs se sont rendu compte que lorsqu'ils bloquent les autoroutes, ils ne parlent à personne, ils ne voient personne.
00:36:47 Alors qu'ici, ils peuvent communiquer avec tous les habitants qui passent, qui arrivent, qui font demi-tour à ce rond-point.
00:36:53 Ils n'ont pas d'autre solution vu qu'ils ne peuvent pas passer.
00:36:55 Et donc ces viticulteurs veulent garder l'opinion publique avec eux pour peut-être pouvoir faire peser sur le gouvernement.
00:37:02 Alors merci Stéphanie.
00:37:04 Stéphanie, les viticulteurs ont obtenu 80 millions d'euros d'aide. Qu'est-ce qu'ils en disent ?
00:37:10 Pour eux, ce n'est pas assez effectivement. Ils m'ont expliqué qu'ils ont bien entendu ces annonces.
00:37:17 Mais pour eux, c'est de la poudre aux yeux.
00:37:21 Ils veulent de vraies annonces solides pour pouvoir s'en sortir.
00:37:26 Même si ici, ils m'ont expliqué, ces viticulteurs de Côte de Provence, que pour eux, la situation est moins pénible,
00:37:31 moins difficile par rapport à d'autres agriculteurs dans d'autres régions.
00:37:35 Mais tout de même, ils sont solidaires et ils veulent aussi se battre pour leur situation personnelle.
00:37:38 Merci beaucoup Stéphanie.
00:37:40 Stéphanie Rouquier, donc aux côtés des producteurs de vin des Côtes de Provence.
00:37:45 Même si c'est très bon à consommer avec modération, évidemment.
00:37:48 Je crois qu'on est obligé de vous prévenir, bien sûr.
00:37:51 Ce qui est très compliqué avec ce mouvement de colère des agriculteurs,
00:37:54 c'est que j'allais dire, il y a presque autant de revendications que d'agriculteurs.
00:37:59 J'exagère à peine, mais chaque secteur a ses revendications propres.
00:38:03 Et ça, c'est très compliqué pour résoudre la crise.
00:38:06 Chana.
00:38:07 Illustration en Loire-Atlantique. Là-bas, les syndicats ne se mélangent pas.
00:38:10 Chacun son blocage et chacun ses demandes.
00:38:13 Reportage de Michael Chahiau.
00:38:15 Depuis lundi soir, au nord-ouest de Nantes, les militants de la Confédération paysanne
00:38:19 bloquent les accès de cette immense plateforme logistique d'une grande chaîne de distribution.
00:38:24 Après deux discours en direct à la télévision,
00:38:26 Gabriel Yartal n'a toujours pas annoncé la mesure qui les ferait lever le camp
00:38:31 autour d'une réelle application de la loi EGalim.
00:38:34 Ils ont laissé des puissances économiques se mettre en place,
00:38:39 des puissances économiques telles qu'ils n'arrivent plus à leur imposer quelque loi que ce soit.
00:38:45 Donc, ce qu'on veut, c'est qu'absolument, avant même que les négociations soient terminées,
00:38:49 qu'elles reprennent et avec l'appui des pouvoirs publics.
00:38:52 A quelques kilomètres de là, au pied du pont de Cheviré,
00:38:55 la FNSEA a coupé le périphérique nantais depuis mardi soir.
00:38:59 Et là, c'est une autre mesure que l'on attend en priorité de la part du gouvernement.
00:39:04 Un holla sur la superposition des normes européennes et nationales.
00:39:09 Exemple à Volaille.
00:39:10 Mais nous, c'est des bas secours par rapport à nos voisins européens.
00:39:13 On est incapable d'appliquer ces nouvelles normes.
00:39:16 Nos éleveurs, ils n'ont pas la capacité à amortir ces nouvelles normes.
00:39:19 Donc, à un moment, ça crée de la distorsion de concurrence.
00:39:21 Et puis là, on dévisse et c'est de la perte de souveraineté.
00:39:24 En attendant chacun sa mesure qui pourrait éteindre le conflit,
00:39:27 les deux syndicats ont promis de maintenir leur blocage,
00:39:30 faisant monter un peu plus la pression côté pouvoir public.
00:39:34 Regardez ces images qui nous parviennent de Bruxelles.
00:39:37 Des agriculteurs qui se rassemblent à Bruxelles juste avant le Conseil européen.
00:39:43 Vous savez qu'Emmanuel Macron doit rencontrer Ursula von der Leyen,
00:39:47 la présidente de la Commission européenne, à partir de 9h.
00:39:50 Ce sont des images en direct qui nous parviennent de Bruxelles.
00:39:54 Restez bien avec nous dans un instant.
00:39:57 Des acteurs qui se divisent au sujet des agriculteurs.
00:40:01 Peut-être que parfois, quand on est comédien, quand on est acteur,
00:40:06 il vaut mieux rester dans son couloir et pas faire de politique.
00:40:09 On va voir ça dans un instant avec Gautier Lebret.
00:40:11 Restez bien avec nous, à tout de suite.
00:40:13 6h53, La politique avec vous, Gautier Lebret.
00:40:21 Le monde de la culture se divise sur la mobilisation des agriculteurs.
00:40:26 L'actrice Sarah Forestier a lancé un appel à Gabriel Attal.
00:40:31 Oui, je voulais vous partager l'appel de Sarah Forestier qu'elle a lancé
00:40:34 sur ses réseaux sociaux, effectivement.
00:40:36 Actrice plusieurs fois césarisée, l'esquive, le nom des gens, la tête haute.
00:40:40 Elle soutient les agriculteurs et appelle le Premier ministre à les protéger.
00:40:43 Protéger leurs revenus, dit-elle, car la loi EGalim sur les prix ne suffit pas.
00:40:47 Les protéger de la concurrence déloyale et harmoniser les normes
00:40:51 avec les produits qu'on importe.
00:40:53 Elle a été ensuite interviewée sur RTL et elle a dit
00:40:55 quand on va acheter un produit au supermarché,
00:40:58 on n'a pas envie que l'essentiel de notre argent aille dans les marges,
00:41:03 on a envie de payer les agriculteurs.
00:41:05 J'entends souvent, dit-elle, parler de l'exception culturelle française
00:41:08 et j'entends souvent dire qu'on protège la culture
00:41:10 et qu'on ne protège pas l'agriculture.
00:41:13 Ceux qui disent ça ont raison.
00:41:15 C'est ça qui est intéressant comme déclaration,
00:41:17 parce que c'est rare de voir une actrice qui reconnaît
00:41:19 qu'il y a un traitement de faveur pour l'exception culturelle française,
00:41:22 à juste titre, mais dès qu'on parle de préférence nationale
00:41:25 sur un autre sujet aux acteurs qui jouissent d'une préférence nationale,
00:41:29 tout ce petit monde se bouche le nez.
00:41:31 Sarah Forestier fait donc preuve de courage
00:41:33 car ils ne sont pas nombreux à soutenir les agriculteurs.
00:41:36 Voilà ce qu'elle ajoute.
00:41:37 Gabriel Attal a annoncé des mesures qui sont positives
00:41:39 mais qui sont périphériques.
00:41:41 C'est important, mais ce n'est pas le cœur du problème.
00:41:43 Le cœur du problème, c'est le modèle économique européen
00:41:46 qui n'est pas régulé.
00:41:47 Les agriculteurs ne peuvent pas être à la merci du marché.
00:41:50 Voilà pour Sarah Forestier.
00:41:51 Tout le monde n'est pas d'accord avec elle.
00:41:53 Voilà, exactement.
00:41:54 C'est là que ça devient intéressant.
00:41:56 Pierre Ninet, le célèbre acteur,
00:41:59 a dénoncé dans un tweet le week-end dernier
00:42:01 le deux poids deux mesures de Gérald Darmanin.
00:42:03 C'était donc avant les premières gares d'avis.
00:42:05 Il dit "Malaise palpable.
00:42:07 Au-delà des revendications justifiées de nos agriculteurs,
00:42:10 ce discours, celui du ministre de l'Intérieur,
00:42:12 après qu'une bombe a explosé devant un bâtiment public
00:42:14 à Carcassonne, inquiète, l'enquête est en cours,
00:42:16 la répression policière dépendrait donc des opinions
00:42:20 du gouvernement et non plus du droit."
00:42:22 Vous avez compris que Pierre Ninet appelle
00:42:24 à la répression policière contre les agriculteurs,
00:42:27 comme au fond pour les émeutiers,
00:42:28 comme pour les casseurs pendant la réforme des retraites,
00:42:31 ou encore pour les écolos radicaux de Sainte-Soline
00:42:33 qui s'en sont pris aux bassines pour des milliers d'euros
00:42:35 et qui ont fait vivre un véritable enfer à nos gendarmes.
00:42:39 Sauf que les agriculteurs ne sont rien de tout cela.
00:42:41 Ils ne sont ni émeutiers, ni des militants
00:42:44 qui ne représentent personne.
00:42:45 Il est question d'une France qui se lève très tôt,
00:42:47 qui travaille 70 heures par semaine,
00:42:49 le tout pour souvent perdre de l'argent.
00:42:52 Alors il faut savoir que Pierre Ninet...
00:42:54 D'où tu parles, comme dit la sentence.
00:42:57 Pierre Ninet est un militant anti-pesticides,
00:42:59 il a fait un film contre le glyphosate,
00:43:01 donc il ne porte pas véritablement les agriculteurs dans son cœur.
00:43:04 Hors de question pour le ministre de l'Intérieur
00:43:06 de voir des scènes d'affrontements
00:43:07 entre policiers et agriculteurs,
00:43:09 surtout que ce sont les mêmes, c'est la même France.
00:43:11 On l'a bien vu sur les barrages hier
00:43:13 quand ils se faisaient face,
00:43:14 les agriculteurs apportaient parfois des croissants
00:43:17 aux forces de l'ordre.
00:43:18 Le risque, quand on tweet trop vite,
00:43:20 c'est souvent de dire un peu n'importe quoi.
00:43:23 C'est dommage, on l'aime bien Pierre Ninet,
00:43:25 il joue très très bien,
00:43:26 mais je pense que oui, il faut...
00:43:28 Parfois les acteurs, les comédiens,
00:43:30 ne doivent pas aller, ne doivent pas trop faire de politique.
00:43:32 Tiens, Pierre Lelouch nous a rejoint.
00:43:34 Bonjour Pierre Lelouch.
00:43:35 Bonjour, vous allez bien ?
00:43:36 Bien et vous ?
00:43:37 Est-ce que vous avez un commentaire
00:43:38 sur ce que nous disait Gauthier Lebret,
00:43:40 les agriculteurs et les acteurs surtout
00:43:42 qui font de la politique ?
00:43:44 D'abord le tweet c'est une façon catastrophique
00:43:47 de s'exprimer à mon avis,
00:43:49 c'est une caricature.
00:43:51 Et deuxièmement je dirais,
00:43:53 chacun son métier.
00:43:55 Ce sont des sujets extrêmement complexes
00:43:57 avec des souffrances.
00:43:59 Il faut respecter...
00:44:00 Ils n'ont pas raison sur tout.
00:44:02 Bien sûr qu'il y a des problèmes de chimie et autres,
00:44:04 mais ils sont eux-mêmes victimes de cette chimie.
00:44:07 Donc ce sont des sujets qui méritent plus qu'un tweet
00:44:09 et plus que la caricature.
00:44:11 Et que quelques, voilà, que quelques signes.
00:44:13 C'est vrai que bon, Pierre Ninet,
00:44:14 on préfère le voir à l'écran
00:44:16 que dans des tribunes politiques.
00:44:17 Merci Gauthier.
00:44:18 Merci beaucoup Gauthier Lebret.
00:44:20 Tous les matins, 6h50 dans la matinale.
00:44:22 Soyez là à 8h10.
00:44:24 La grande interview de Sonia Mabrouk.
00:44:26 Sonia qui recevra ce matin Christophe Guillouis.
00:44:29 Vous savez c'est lui qui a inventé le concept
00:44:31 de France périphérique.
00:44:32 Et il vient de sortir, il a sorti le livre
00:44:34 "Les dépossédés, l'instinct de survie des classes populaires".
00:44:38 Voilà.
00:44:39 Et Christophe Guillouis va porter son regard.
00:44:41 Ça va être passionnant à 8h10
00:44:43 sur ce qui est en train de se passer dans le pays.
00:44:45 Le temps tout de suite.
00:44:46 La météo, Alexandra Blanc.
00:44:48 Retrouvez la météo avec habitat-et-jardin.com
00:44:51 Spécialiste de la maison, du jardin et de la piscine
00:44:54 depuis 24 ans.
00:44:55 habitat-et-jardin.com
00:44:57 Encore de la grande douceur ce matin, Alexandra.
00:44:59 Oui, avec des températures plutôt printanières
00:45:02 une nouvelle fois ce matin.
00:45:03 Ça concerne quasiment l'ensemble des régions françaises
00:45:05 avec de la grande douceur dans le Morbihan,
00:45:07 dans les Pyrénées-Orientales,
00:45:09 mais également dans le Nord avec près de 10 degrés actuellement
00:45:12 du côté de la région lilloise.
00:45:14 À cette période de l'année, on devrait avoir en moyenne
00:45:16 entre 2 et 3 degrés sur le Nord.
00:45:18 Donc nous restons largement au-dessus des normales de saison.
00:45:21 Et puis à Varse, regardez ces images
00:45:22 situées dans les Alpes du Sud.
00:45:24 Le beau temps est bel et bien au rendez-vous.
00:45:26 Il y a encore de la neige puisque vous le savez,
00:45:28 dans certaines stations, la neige commence à manquer,
00:45:30 notamment sur les Pyrénées ou encore sur le Massif central.
00:45:33 Ce n'est pas le cas de Varse avec de très belles images
00:45:36 prises hier en cours d'après-midi.
00:45:38 Aujourd'hui, le temps devrait rester un peu plus nuageux
00:45:40 sur les Alpes du Sud avec le passage d'une perturbation.
00:45:43 Ce matin, quelques averses sur les régions du Nord.
00:45:46 Temps très brumeux en allant vers le sud-ouest
00:45:48 ou encore entre la Côte d'Azur et la Corse.
00:45:50 Et dans l'après-midi, cette perturbation,
00:45:52 on va la retrouver un petit peu plus au sud, je vous le disais,
00:45:54 entre le sud des pays de la Loire, le centre
00:45:56 ou encore le nord-est. On attend de la neige
00:45:58 au-delà de 1800 m d'altitude et puis un temps
00:46:01 très lumineux autour du golfe du Lyon avec néanmoins
00:46:04 le maintien de quelques nuages en allant vers le Pays Basque.
00:46:07 Les températures, grande douceur, on vous le disait ce matin,
00:46:10 localement jusqu'à 7-8 degrés dans le sud-ouest.
00:46:12 Et dans l'après-midi, les températures s'envolent
00:46:14 dans le sud avec 20 degrés à Perpignan,
00:46:17 15 degrés pour le Pays Basque.
00:46:18 Ce sont des températures dignes d'un mois d'avril.
00:46:21 Sur le Nord, ça va baisser légèrement,
00:46:23 mais ça restera très doux avec 13 arènes,
00:46:25 11 degrés à Paris et localement 9 degrés du côté de Lille
00:46:28 ou encore de Besançon.
00:46:29 Températures qui restent donc largement au-dessus des normales
00:46:32 et la douceur devrait perdurer au moins jusqu'au 10 février.
00:46:35 C'est News, il est 7h. Merci d'être avec nous.
00:46:47 Voici notre dispositif.
00:46:48 Mathieu Devese est sur l'autoroute A6 au sud de la capitale,
00:46:52 à Chilly-Mazarin.
00:46:53 À tout de suite, Mathieu.
00:46:55 Jean-Luc Thomas sur l'autoroute A68 entre Toulouse et Albi.
00:46:59 Il y a de nombreux points de blocage encore ce matin en France.
00:47:05 Mathieu Devese sera sur place.
00:47:07 La parole aux agriculteurs à tout de suite, Mathieu.
00:47:10 Quel est le dispositif de sécurité mis en place pour protéger
00:47:14 les sites les plus sensibles ?
00:47:16 Les tout dernières informations avec Sandra Buisson.
00:47:19 On parlera notamment de tous ces véhicules blindés.
00:47:22 Nouveau blocage mis en place en Haute-Garonne.
00:47:25 Ce sont les jeunes agriculteurs qui bloquent l'autoroute A68
00:47:29 qui relie Toulouse à Albi.
00:47:31 Jean-Luc Thomas est sur place.
00:47:32 À tout de suite, Jean-Luc.
00:47:34 Une grève des professeurs aujourd'hui qui risque d'être très suivie.
00:47:39 C'est le premier crash test politique pour Amélie Oudéa.
00:47:43 Castera nous dira Gauthier Lebrecht.
00:47:45 À tout de suite, Gauthier.
00:47:47 Regardons tout d'abord ensemble la carte des blocages en Ile-de-France.
00:47:51 Huit points de blocage d'autoroute toujours actifs ce matin.
00:47:54 L'A1, l'A4, l'A5, l'A6, l'A10, l'A15, l'A13 et l'A16.
00:48:00 L'accès à la capitale par la route n'est pas impossible
00:48:03 mais vous devrez faire de gros détours et donc perdre du temps.
00:48:08 On va partir sur le terrain tout de suite.
00:48:09 Retrouvez Mathieu Devesse sur l'A6.
00:48:11 Chana.
00:48:12 Oui, au niveau de Chili-Mazarin.
00:48:13 Mathieu, les agriculteurs sont toujours bloqués ce matin
00:48:16 par un important dispositif de sécurité.
00:48:20 Effectivement, Chana.
00:48:21 Une mobilisation toujours aussi forte aujourd'hui sur l'A6.
00:48:24 Pas moins de 150 tracteurs et 200 agriculteurs qui restent mobilisés.
00:48:29 D'ailleurs, certains n'ont pas dormi de la nuit pour entretenir ce feu.
00:48:32 Regardez ces palettes qui brûlent.
00:48:34 La majorité des agriculteurs sont juste derrière nous, à l'abri.
00:48:37 Car aujourd'hui, ce matin, c'est une pluie fine et persistante
00:48:40 qui tombe sur Paris.
00:48:42 En tout cas, ils nous le disent.
00:48:43 Ils attendent toujours les consignes des responsables syndicaux aujourd'hui.
00:48:46 Des responsables syndicaux qui dorment toujours.
00:48:49 Et c'est eux qui vont dicter le tempo.
00:48:51 Nous sommes sur un point extrêmement stratégique.
00:48:53 A 2 kilomètres seulement des pistes de l'aéroport d'Orly.
00:48:56 A 5-6 kilomètres de Rungis, où nous étions tout à l'heure à 6h du matin.
00:49:01 Et à une quinzaine de kilomètres de Paris.
00:49:03 Enfin, je voulais vous quitter en vous montrant ce nouveau slogan
00:49:06 que l'on vient de découvrir avec Florian Paume.
00:49:08 Il a dû être installé cette nuit.
00:49:10 Pas d'agriculteurs, pas de nourriture.
00:49:12 C'est d'ailleurs un appel à l'aide.
00:49:14 Regardez SOS.
00:49:16 Mathieu Deveze, merci beaucoup Mathieu.
00:49:19 A Rungis, 91 agriculteurs ont été interpellés
00:49:22 après s'être introduits dans des entrepôts du marché de Gros.
00:49:25 Des dégradations ont même été commises.
00:49:27 Une grande partie de ces individus a été placée en garde à vue.
00:49:30 La ligne rouge a été franchie selon le préfet de police de Paris.
00:49:33 Alors hier soir, des députés de la France Insoumise sont allés rendre visite
00:49:36 aux agriculteurs gardés à vue.
00:49:38 Ce qui n'a pas manqué de faire réagir Marine Le Pen sur le réseau social X.
00:49:42 Garde à vue et visite des députés de la France Insoumise,
00:49:46 c'est la double peine pour nos agriculteurs.
00:49:48 Voilà, petit message de la députée RN.
00:49:54 Sandra Buisson, avec nous.
00:49:56 4000 forces de l'ordre mobilisées au total en Ile-de-France.
00:49:59 Des blindés ont également été déployés.
00:50:01 On les voit beaucoup ces blindés.
00:50:03 Il y en a de différentes sortes.
00:50:05 À quoi ils servent ? Expliquez-nous.
00:50:06 Oui, alors il faut les présenter.
00:50:08 D'abord, il y a les anciens blindés, ceux qu'on appelle les VBRG.
00:50:11 Ça ressemble à des petits chars de bleu clair.
00:50:14 Et il y a, donc ça, ce sont les VBRG que vous voyez à l'écran.
00:50:18 Et puis, ils sont en train d'être remplacés par des nouvelles versions
00:50:21 qui ont été commandées par la gendarmerie.
00:50:23 Ce sont les Centaures qu'on a pu voir déployés,
00:50:26 notamment lors des émeutes cet été.
00:50:29 Vous les voyez à l'écran, ces nouvelles générations de blindés.
00:50:33 Il y en a un peu plus d'une dizaine déployées dans le cadre
00:50:35 des mouvements agricoles depuis quelques jours,
00:50:38 donc placés dans un objectif défensif selon les autorités.
00:50:42 Alors d'abord, principalement, physiquement,
00:50:44 c'est une manière de bloquer l'accès aux agriculteurs sur les accès défendus.
00:50:49 Ça permet de réagir si certains voulaient, eh bien,
00:50:52 enfreindre cette défense d'accéder aux sites protégés.
00:50:56 Et puis, ça peut servir pour dégager les axes s'il y a des barricades
00:50:59 ou même s'il faut tirer les tracteurs.
00:51:01 Ces engins blindés ont la force nécessaire pour pouvoir pousser
00:51:05 les tracteurs et les mettre sur le côté.
00:51:07 Et puis, il ne faut pas négliger l'aspect psychologique.
00:51:10 C'est le même utilisé pendant les émeutes.
00:51:13 C'est une démonstration de force, il ne faut pas le cacher.
00:51:16 Après, on voit que, on l'a vu hier tout au long de la journée,
00:51:20 auprès des blindés, les forces de l'ordre n'ont pas le casque sur la tête.
00:51:23 Ils sont décasqués, ce qui signifie qu'il n'y a pas de tension notable.
00:51:27 En train VBRG, donc le véhicule blindé et un tracteur,
00:51:33 vaut mieux pas qu'il y ait de chocs, ça peut être...
00:51:36 - Je ne pense pas que les agriculteurs qui ont des problèmes de trésorerie
00:51:40 s'engageraient à une confrontation physique entre les VBRG.
00:51:43 - Bon, merci Sandra.
00:51:46 Plus de 8000 manifestants et 5000 engins recensés partout en France
00:51:51 par les forces de l'ordre, Chana.
00:51:52 - A Lyon notamment, les agriculteurs veulent encercler la ville
00:51:55 et bloquer toutes les autoroutes qui l'entourent.
00:51:57 Des barrages filtrant, des blocages ou des manifestations
00:52:00 touchent également des grands axes autour d'Orange, Nîmes, Arles,
00:52:03 Aix-en-Provence, Grenoble ou encore Nantes.
00:52:06 Et puis, nouveau blocage mis en place hier par les jeunes agriculteurs
00:52:10 qui bloquent l'autoroute A68 qui relie Toulouse à Albi.
00:52:14 On va aller sur le terrain, Romain.
00:52:16 - Oui, retrouver Jean-Luc Thomas.
00:52:18 Jean-Luc, avec nous au niveau de Montastruc, la conseillère.
00:52:21 Jean-Luc, quelle est la situation ? Dites-nous.
00:52:24 - Eh bien écoutez, une autoroute bloquée dans le sens Albi-Toulouse.
00:52:31 Vous l'avez dit, cela depuis hier matin.
00:52:34 Alors il faut savoir que c'est une autoroute qui amène énormément de salariés
00:52:40 qui la prennent cette autoroute pour aller travailler sur Toulouse.
00:52:46 Et évidemment, cela entraîne des bouchons importants.
00:52:51 Hier matin, nous passions dans l'autre sens pour aller à Rodez où nous étions.
00:52:57 Et il y avait vraiment, on va dire, 5, 6, 7 kilomètres de bouchons.
00:53:03 Donc il y a une gêne certaine.
00:53:05 Mais comme à chaque fois, les automobilistes sont plutôt compréhensibles
00:53:12 et veulent finalement soutenir les agriculteurs.
00:53:16 Alors ici, il y en a une soixantaine pour l'instant à bloquer l'autoroute à Montastruc, la conseillère.
00:53:24 Ce sont essentiellement les jeunes agriculteurs.
00:53:27 Il y a quelques autres agriculteurs de la FDSEA 31 qui sont là.
00:53:32 Pour l'instant, ici, tout le monde dort ou quasiment.
00:53:35 C'est vrai qu'il fait froid.
00:53:37 Et donc tout le monde est dans le tracteur ou dans la voiture.
00:53:40 Et puis comme à chaque fois, vous venez de l'entendre,
00:53:43 les automobilistes, les camions qui passent sur l'autre voie,
00:53:49 le sens Toulouse-Albi qui n'est pas bloqué,
00:53:51 et bien il y a à chaque fois des klaxons de soutien.
00:53:54 Merci beaucoup, merci Jean-Luc.
00:53:56 Avec votre bonnet, visiblement il fait frais à Montastruc, la conseillère.
00:54:00 Très joli bonnet.
00:54:02 Oui, 5 degrés et pas plus.
00:54:06 Merci beaucoup Jean-Luc.
00:54:08 Allez, à tout à l'heure. Restez bien connectés avec nous.
00:54:10 Il est 7h07.
00:54:12 Cette question que je vous pose depuis le début de la matinale.
00:54:14 Est-ce que vous faites confiance à Emmanuel Macron pour défendre nos agriculteurs à Bruxelles ?
00:54:19 Vous avez des amis qui rencontrent Ursula von der Leyen à 9h.
00:54:21 Vous flashez le QR code et vous enregistrez votre message.
00:54:25 Et voici des images de rassemblement d'agriculteurs ce matin à Bruxelles.
00:54:30 Images qui nous parviennent en direct.
00:54:32 Notre sondage choque sur l'école.
00:54:35 Deux tiers des Français font plus confiance au privé qu'au public
00:54:38 pour scolariser leurs enfants, Chana.
00:54:40 C'est ce que révèle notre dernier sondage, CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:54:44 63% estiment en effet que la scolarité est meilleure que dans les établissements publics,
00:54:48 notamment parce qu'il n'y a quasiment pas de grève dans le privé.
00:54:51 Les professeurs sont moins absents.
00:54:53 Elle avait raison la ministre.
00:54:55 Quasiment pas de grève dans le privé.
00:54:57 Oui, Carle Louche avait raison la ministre.
00:54:59 Elle avait raison la dame.
00:55:01 Il y a quasiment pas de grève dans le privé.
00:55:03 Elle est un peu responsable de la grève d'aujourd'hui par contre.
00:55:05 Un peu oui.
00:55:07 Les profs sont moins absents dans le privé que dans le public.
00:55:11 Il n'y a même quasiment pas de grève.
00:55:13 Les enseignants du public appellent à se mobiliser aujourd'hui.
00:55:16 La grève devrait être très suivie, Gauthier.
00:55:18 Oui, on s'attend même à qu'elle soit relativement suivie au ministère de l'Éducation nationale.
00:55:23 Qu'est-ce que ça veut dire relativement suivie ?
00:55:25 40% à l'échelle du pays en moyenne selon le principal syndicat d'enseignants du primaire, la FSU,
00:55:32 et 65% à Paris.
00:55:34 Il faut dire que cette grève était prévue avant l'arrivée d'Amélie ou d'Éa Castera.
00:55:38 Au départ, ce devait être une grève pour la hausse des salaires,
00:55:40 contre les fameux groupes de niveau proposés par Gabriel Attal,
00:55:43 le uniforme à l'école qui est en ce moment testé et qui pourrait être généralisé,
00:55:46 et la fameuse méthode Singapour pour essayer d'avoir de meilleurs résultats en maths
00:55:49 puisque les petits élèves français ont complètement dégragolé dans le classement PISA.
00:55:53 Mais c'est devenu une grève aussi contre la nouvelle ministre de l'Éducation nationale, Amélie ou d'Éa Castera.
00:55:59 Après, j'allais dire, ces dérapages à répétition, en tout cas d'un point de vue de la communication,
00:56:04 quand elle a ciblé l'école publique littrée pour un paquet d'heures non remplacées,
00:56:08 ça s'est avéré en plus faux par la suite.
00:56:10 Donc il faut dire, si cette grève avait lieu quand Gabriel Attal était encore ministre de l'Éducation nationale,
00:56:16 elle serait sans doute, même pas sans doute, c'est certain, relativement moins suivie qu'elle ne le sera aujourd'hui.
00:56:21 Merci Gautier, le sport tout de suite.
00:56:24 Avec la première ligue, les derniers résultats.
00:56:36 Victoire de Liverpool dans le choc qu'il a opposé à Chelsea en première ligue.
00:56:40 Les Reds se sont imposés 4 buts à 1 à Anfield.
00:56:43 Les joueurs de Jüger Klopp conservent leur place de leader du championnat.
00:56:47 Ils ont 5 points d'avance sur Manchester City qui est 2ème.
00:56:50 Arsenal, adversaire dimanche des Reds, complète le podium.
00:56:53 Rencontre qui sera à suivre sur Canal+.
00:57:05 La crise agricole, Emmanuel Macron est donc à Bruxelles ce matin.
00:57:09 On va en parler dans un instant.
00:57:10 Avec vous Pierre Lelouch, ancien ministre spécialiste des questions de politique internationale.
00:57:15 On va parler notamment de l'Ukraine.
00:57:16 Vous signez une tribune dans le Figaro.
00:57:18 Restez bien avec nous, à tout de suite.
00:57:20 C'est Newsy les 7h15.
00:57:26 Merci d'être avec nous.
00:57:27 Tout d'abord le point info, les toutes dernières informations.
00:57:29 Chana Lusto.
00:57:32 A Rungis, 91 agriculteurs ont été interpellés après s'être introduits dans les entrepôts du marché de Gros.
00:57:38 Des dégradations ont même été commises.
00:57:40 Une grande partie de ces individus a été placée en garde à vue.
00:57:43 La ligne rouge a été franchie selon le préfet de police de Paris.
00:57:46 Et puis cap sur Bruxelles.
00:57:49 Des centaines de tracteurs sont attendus aujourd'hui à l'occasion d'un sommet de l'Union Européenne.
00:57:53 Et ils viennent de toute l'Europe, France, Italie, Espagne ou encore Allemagne.
00:57:56 Hier soir, des agriculteurs français et belges bloquaient déjà la frontière pour réclamer des annonces fortes.
00:58:02 Pierre Lelouch est avec nous, ancien ministre et spécialiste des questions internationales.
00:58:09 Vous signez dans le Figaro une tribune dans laquelle vous expliquez les raisons pour lesquelles il ne faut pas que l'Ukraine entre dans l'Europe.
00:58:17 Ce sont notamment des raisons d'échanges commerciaux agricoles.
00:58:20 Notamment parce que c'est le grenier de l'Europe, l'Ukraine.
00:58:24 Bon, ça on l'apprend au collège.
00:58:26 Et vous nous dites que si l'Ukraine rentrait dans l'Europe, la production ukrainienne noierait et concurrencerait à mort nos agriculteurs.
00:58:34 Est-ce que vous pouvez nous expliquer ça déjà ?
00:58:36 Disons qu'il y a un paquet de problèmes avec l'entrée de l'Ukraine.
00:58:39 D'abord, le pays est ruiné, il est extrêmement pauvre.
00:58:43 Le revenu par habitant en Ukraine, c'est cinq fois moins que la moyenne européenne.
00:58:49 Donc tout le pays est à reconstruire.
00:58:51 Ça va coûter 7 ou 750 milliards d'euros.
00:58:55 Il y a des problèmes d'État de droit, il y a des problèmes de corruption.
00:58:58 Pour des raisons politiques, les chefs d'État européens ont acté la candidature de l'Ukraine à une vitesse incroyable.
00:59:06 Dès le mois de juin de l'année dernière.
00:59:08 Du jamais vu.
00:59:09 Du jamais vu dans l'histoire des élargissements successifs de l'Union.
00:59:12 Mais c'était une volonté politique, y compris du président de la République.
00:59:17 Mais à l'intérieur de ce paquet politique, où les choses se passent mal, en plus sur le terrain, sur le plan militaire,
00:59:22 les Américains viennent de fermer le robinet parce qu'il y a la campagne présidentielle aux États-Unis
00:59:27 et que les Républicains sont plus intéressés par la frontière du Mexique et les migrants que par les milliards donnés à l'Ukraine.
00:59:33 Le climat est très mauvais.
00:59:35 Donc ce sommet, au départ, ça devait être l'occasion de dire que l'Europe soutenait toujours l'Ukraine,
00:59:43 mettre 50 milliards d'euros sur la table, parce que l'Ukraine a besoin de 3 milliards par mois pour survivre,
00:59:49 vous voyez les salaires, c'était ça au départ.
00:59:52 Après, ça a percuté l'affaire agricole.
00:59:55 L'affaire agricole, elle est en partie liée aux importations extérieures avec des conditions phytosanitaires complètement différentes,
01:00:02 des coûts de production.
01:00:03 En Ukraine, un salaire agricole, c'est 200 euros par mois.
01:00:06 Aucune contrainte sur le bien-être animal, la chimie et le reste.
01:00:11 Donc, pour des raisons politiques, Mme von der Leyen, avec le soutien des chefs d'État,
01:00:15 c'est là qu'on est dans l'enfumage du Libéralisme.
01:00:18 Tout le monde a été d'accord pour lever les droits de douane et faire que l'Ukraine puisse exporter sa poule.
01:00:23 Ça c'est la situation actuelle, l'Ukraine exporte vers l'Union Européenne ce qu'elle veut sans droits de douane.
01:00:28 Du coup, ça a explosé, ça a créé des problèmes immédiats en Pologne et en Roumanie, tout proche,
01:00:33 mais maintenant ça se détint, si j'ose dire, sur l'Ouest, puisque nous, par exemple,
01:00:37 nos importations de poulets ont augmenté de 74%, le prix de la volaille ukrainienne, c'est trois fois moins que la volaille française.
01:00:43 Donc ça fait une concurrence déloyale dans un secteur qui est déjà sinistré par des normes
01:00:48 et par la crainte aussi d'autres accords commerciaux, négociés depuis des années avec l'Amérique du Sud...
01:00:55 - L'Ouest de l'autre côté de l'Atlantique, oui.
01:00:57 - Avec la Nouvelle-Zélande, avec le Chili.
01:00:59 Et je voudrais juste expliquer quand même, je reviens sur cette notion d'enfumage,
01:01:03 parce qu'il faut quand même que les gens savent comment ça se passe.
01:01:07 La Commission, on a fédéralisé l'agriculture et on a fédéralisé le commerce extérieur.
01:01:12 Les États donnent un mandat de négociation et après, le commissaire européen en charge,
01:01:17 et Mme. van der Leyen, y négocient.
01:01:19 Et vous pouvez avoir une situation, en effet, où l'Allemagne veut vendre des voitures au Brésil et en Argentine,
01:01:25 et où nous, nous avons peur pour notre agriculture, nos importations de bœufs.
01:01:29 C'est là la tension.
01:01:30 Donc il y a une tension très forte à l'intérieur de l'Union.
01:01:33 Et la question aujourd'hui, urgente pour le président Macron,
01:01:36 c'est de savoir s'il peut obtenir quelque chose de vraiment concret.
01:01:40 Et enfin, dernière remarque, l'excellente Mme. van der Leyen a lancé un bidule qui s'appelle le Green Deal,
01:01:48 le pacte vert, avec un volet agricole qui est radical,
01:01:51 puisqu'il s'agit de, en réalité, de couper de moitié l'utilisation des pesticides,
01:01:56 ce qui est bien d'ailleurs, par ailleurs, d'augmenter le nombre de jachères,
01:02:01 et donc au final de baisser la production agricole européenne de 12%.
01:02:05 Donc tout le monde est tétanisé à l'idée de voir arriver ce nouveau plan.
01:02:09 Vous avez des gens qui souffrent et qui se révèlent partout.
01:02:12 Et en plus, vous avez cette question ukrainienne.
01:02:14 Voilà le contexte.
01:02:15 Et là-dessus, Macron, aujourd'hui, il doit délivrer quelque chose.
01:02:17 Qu'est-ce que Mme Macron peut obtenir, vraiment, aujourd'hui ?
01:02:19 Ce qu'il va faire ? Juste du vent ?
01:02:21 À mon avis.
01:02:22 D'ailleurs, cette rencontre à 9h, qu'est-ce qu'ils vont se dire, selon vous,
01:02:25 qui connaissez parfaitement ces questions ?
01:02:26 Lui, il va lui dire qu'il a un problème politique majeur,
01:02:28 et que si la Commission ne joue pas le jeu, Le Pen sera à l'Élysée.
01:02:31 Voilà ce qu'il va lui dire.
01:02:33 Et donc, il a besoin de quelque chose de Mme van der Leyen,
01:02:35 laquelle va se dire "Mais attendez, vous avez signé le mandat,
01:02:38 vous ne pouvez pas changer d'avis en cours de route".
01:02:41 D'ailleurs, elle ne va pas céder.
01:02:43 Je la connais, enfin, je connais comment il fonctionne.
01:02:46 Ils sont partis sur une négociation avec le Mercosur,
01:02:48 ils vont continuer la négociation, mais il va dire "Oui, mais ça va durer un peu,
01:02:51 ça va durer un peu plus longtemps".
01:02:53 Idem pour l'Ukraine, on va faire attention,
01:02:56 on va mettre des clôtes de sauvegarde,
01:02:58 mais en même temps, l'Ukraine va continuer à bénéficier de ce dispositif,
01:03:02 et on va même le prolonger jusqu'à 2025, parce qu'ils ont besoin d'argent.
01:03:05 Donc, on a la contradiction, si vous voulez, entre les objectifs et les pratiques.
01:03:08 Mais attendez, si je vous suis, il ne va rien obtenir, M. Van der Leyen ?
01:03:10 Il va obtenir quelques petites choses, par exemple sur les jachères,
01:03:15 où au lieu de 4%, ils vont descendre à 3%, petites choses,
01:03:18 sachant que la Commission prévoit 10% de jachères dans son plan.
01:03:21 Donc, ralentir un peu sur les jachères,
01:03:24 dire que la Commission va faire attention aux importations ukrainiennes
01:03:29 et mettre des clôtes de sauvegarde, mais à mon avis, pas davantage.
01:03:33 Pour obtenir plus, il aurait fallu, il eut fallu,
01:03:36 que le Président de la République prenne les bottes du Général de Gaulle
01:03:40 et crée une crise ouverte avec la Commission et avec l'Allemagne.
01:03:44 Est-ce qu'il le veut ?
01:03:45 Mais je crois que ce n'est pas dans son style,
01:03:47 et est-ce qu'il le peut ?
01:03:48 La France est aujourd'hui tellement affaiblie,
01:03:50 elle est tellement rentrée dans le moule,
01:03:53 que les gens ont perdu l'habitude d'une France qui se rebelle
01:03:55 et qui dit "mes intérêts nationaux, c'est la préservation de mon agriculture,
01:03:59 je mets des droits de douane au besoin, je crée une crise".
01:04:04 Or, je n'ai pas du tout l'impression qu'ils ont écouté ce que disent
01:04:07 les députés et les ministres de la majorité.
01:04:09 Ils font très gaffe, ils sont dans le "mainstream",
01:04:13 comme on dit en même temps.
01:04:16 - On a eu beaucoup de doute, d'écriptage et expertise ce matin avec vous,
01:04:19 Pierre Lelouch, ancien ministre spécialiste des questions internationales,
01:04:22 vous signez cette tribune à lire dans le Figaro.
01:04:26 Merci beaucoup d'être venu ce matin sur le plateau de la matinale de CNews.
01:04:30 7h20 dans un instant, l'écho avec Lomiguillot.
01:04:33 Manque-t-on vraiment de logements sociaux ?
01:04:35 On entend souvent ça.
01:04:36 Est-ce qu'on manque vraiment de logements sociaux ?
01:04:38 Explication également d'un autre expert.
01:04:40 Écho, celui-là avec Lomig dans un instant.
01:04:43 A tout de suite.
01:04:44 Bon, réveil à tous.
01:04:45 (Générique)
01:04:48 L'économie tout de suite, Lomiguillot.
01:04:51 - Votre programme avec Domexpo.
01:04:53 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:04:57 Plus d'infos sur domexpo.fr
01:05:00 (Générique)
01:05:02 - Retrouvez votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
01:05:07 - Lomiguillot, faut-il lever le pied sur le logement social ?
01:05:12 Gabriel Attal a annoncé des mesures en ce sens,
01:05:15 mais depuis peu, beaucoup s'insurgent et expliquent que plus de 2 millions de Français seraient en attente d'un HLM.
01:05:24 2 millions de Français attendent un HLM, c'est ça ?
01:05:27 - Oui, on parlait d'enfumage sur l'Europe et l'Ukraine.
01:05:30 Là aussi, il y a pas mal d'enfumage sur les chiffres qui sont donnés depuis hier
01:05:33 par ces associations de gauche et ses opposants
01:05:35 qui sont vent debout contre la proposition de Gabriel Attal
01:05:38 de compter les logements intermédiaires dans le quota de 25% de logements sociaux imposés dans certaines villes.
01:05:43 Le logement intermédiaire, c'est 10% les loyers en dessous du prix du marché.
01:05:46 Les logements sociaux, c'est 30 à 40% en dessous.
01:05:49 Alors déjà, pourquoi de l'enfumage ?
01:05:50 Déjà, des logements sociaux, on n'en manque pas vraiment.
01:05:52 Il y a 12 millions de Français qui en bénéficient aujourd'hui.
01:05:55 Et puis surtout, dans les 2 millions de personnes qui seraient actuellement dans l'attente d'un logement social en France,
01:06:00 eh bien, on compte ceux qui ont déjà un logement, mais qui veulent plus grand ou ailleurs, qui veulent déménager.
01:06:06 Ça représente plus de 700 000 personnes déjà logées donc avec des loyers plus que modérés.
01:06:11 Parmi ces demandeurs, alors c'est vrai, certains peuvent avoir besoin d'une chambre en plus, quand la famille s'agrandit,
01:06:15 mais d'autres veulent juste changer de quartier ou de région.
01:06:18 Depuis le confinement notamment, beaucoup de ménages demandent à déménager en province,
01:06:22 dans les régions de la façade atlantique, Bretagne, Normandie, Pays de la Loire, les demandes sont en hausse de plus de 10%.
01:06:28 Bon, c'est donc faux de dire que plus de 2 millions de Français sont en attente d'un logement social.
01:06:32 Oui, puisque 700 000 de ces 2 millions sont déjà logés.
01:06:35 Le problème, c'est aussi que le taux de rotation dans ces logements sociaux est particulièrement faible, on l'a déjà dit.
01:06:40 9 locataires sur 10 qui entrent en HLM, ils resteront toute leur vie.
01:06:43 En réalité, il ne faudrait pas que cet avantage du logement social soit à vie.
01:06:47 Il faudrait d'ailleurs plutôt parler de loyers sociaux à un moment où on n'en a besoin, pas de logements sociaux.
01:06:53 Et puis, il y a un autre biais aussi dans ce chiffre important des demandeurs,
01:06:56 parce que du fait des conditions d'attribution, 66% des ménages français sont aujourd'hui éligibles sur le papier à un logement social.
01:07:04 C'est colossal, c'est ce qui explique le nombre de demandes, parce que pour certains, il y a une sorte d'effet Dobben.
01:07:09 Si j'y ai droit, autant tenter ma chance et déposer un dossier pour demander.
01:07:14 Le problème n'est-il pas simplement que l'on manque de logements et pas juste de logements sociaux ? On manque de logements.
01:07:19 Ben oui, il faudrait construire plus et si on veut se loger moins cher, il faut construire moins cher.
01:07:24 Il faudrait donc remettre des terrains constructibles sur le marché, parce que la pénurie de terrains aujourd'hui fait grimper les prix,
01:07:30 ou autoriser à construire de façon plus dense, avec notamment des tours plus hautes dans les grandes villes par exemple,
01:07:36 ou encore revoir les normes, ces fameuses normes qui renchérissent considérablement les coûts de construction depuis quelques années.
01:07:45 [Musique]
01:07:47 C'était votre programme avec GUM, numéro 1 du brossage entre les dents.
01:07:52 C'était votre programme avec Domexpo. 4 villages en Ile-de-France, 50 maisons à visiter pour découvrir la vôtre.
01:07:59 Plus d'infos sur domexpo.fr
01:08:01 Voilà, ça crée le débat, votre chronique "Le Ministre qui fout des tours dans les grandes villes".
01:08:07 C'est pas très écolo, les grandes tours.
01:08:09 Je sais pas si c'est écolo ou pas, mais en tout cas ça permet de loger plus de monde.
01:08:14 Le baron Haussmann a cassé tout Paris pour tout le reconstruire, c'est merveilleux.
01:08:18 Pourquoi est-ce qu'on ne referait pas dans certains quartiers des grandes tours ?
01:08:22 D'autant qu'on construit avec de la pierre de taille, désormais un matériau qui revient, qui est écologique.
01:08:26 Et qui est en plus écologique.
01:08:27 Bon, voilà pour le logement. Merci Lomique.
01:08:30 7h28, le temps, on commence avec la météo des neiges, on part à la montagne.
01:08:33 *Musique*
01:08:43 Un peu de neige prévue localement ce jeudi sur l'extrême nord du relief alpin, des 1600 m d'altitude.
01:08:48 Les dernières chutes de neige datent du 23 janvier au Grand Bornand.
01:08:51 La NMSM a relevé des températures positives.
01:08:54 Un risque d'avalanche faible à la norma, une neige douce, 50% du domaine est couvert en neige de culture.
01:09:00 Il y a 40 cm de neige en bas de la station, 1,20 m sur les hauteurs.
01:09:04 L'indice de skiabilité est de 5/10.
01:09:06 Enfin, les températures étaient proches du 0 à Saint-Sorlin, 2,10 m de neige sur les pistes les plus hautes.
01:09:12 60 cm en bas du télésiège.
01:09:14 Pour l'état de la neige, elle est douce.
01:09:16 Quelles conditions météo sur les massifs ? On vous en dit plus dans un court instant.
01:09:20 *Musique*
01:09:29 Le temps Alexandra Blanc.
01:09:31 *Musique*
01:09:40 Alexandra, un record d'ensoleillement hier à Rennes.
01:09:43 Oui, avec plus de 102 heures de soleil d'ensoleillement du côté de Rennes.
01:09:47 102 heures et 36 minutes très exactement.
01:09:49 Record battu donc d'ensoleillement du côté de Rennes en Ile-et-Vilaine.
01:09:53 Le dernier record daté tout de même de 2003 avec un petit peu moins de 100 heures de soleil.
01:09:59 Donc des conditions météo plutôt belles, sèches et ensoleillées pour l'Ile-et-Vilaine au mois de janvier.
01:10:04 Alors ce matin, ça n'est pas le grand beau sur la région de Rennes avec localement un temps nuageux.
01:10:09 On retrouve aussi un temps un petit peu plus perturbé sur le centre-est du pays avec l'arrivée d'une nouvelle perturbation.
01:10:15 Et puis le temps est très brumeux dans le sud-ouest ou encore autour du golfe du Lyon avec le maintien de quelques brouillards.
01:10:20 Dans l'après-midi, la perturbation redescend entre le sud des pays de la Loire, le centre ou encore le nord-est.
01:10:25 On retrouvera quelques averses. On retrouvera aussi de la neige au-delà de 1800 mètres d'altitude sur les Alpes.
01:10:31 Et puis si vous êtes sur le nord, regardez à l'arrière de la perturbation.
01:10:34 On retrouvera un temps un peu plus lumineux avec le retour de quelques éclaircies.
01:10:38 Maintien du vent également en Méditerranée avec d'ailleurs de bonnes rafales de l'ordre de 70 à 80 km/h.
01:10:44 Côté température, grande, grande douceur ce matin jusqu'à 10, 11 degrés à Perpignan, 8 degrés à Paris.
01:10:49 On a encore déjà 9 degrés pour la pointe bretonne.
01:10:52 Et dans l'après-midi, les températures s'envolent avec 15 degrés en moyenne pour le Pays Basque.
01:10:56 Vous aurez 11 degrés à Paris et localement jusqu'à 16 degrés à Marseille.
01:11:00 La maximale, ce sera pour Perpignan avec 20 degrés.
01:11:03 Température qui reste donc printanière à l'échelle nationale.
01:11:17 C'est News, il est 7h30, voici notre dispositif pour suivre la crise des agriculteurs et les blocages.
01:11:24 On va rejoindre dans un instant Adrien Spiteri sur l'autoroute 1 au nord de la capitale
01:11:29 et Stéphanie Rouquier avec des viticulteurs, des producteurs de vin des côtes de Provence,
01:11:35 dans les Bouches-du-Rhône, sur la D6, départementale 6, qui est parallèle à l'autoroute A8.
01:11:41 Journée décisive aujourd'hui pour les agriculteurs avec le sommet européen à Bruxelles.
01:11:47 Les principaux points de blocage se maintiennent.
01:11:50 On rejoindra donc Adrien Spiteri dans un instant.
01:11:53 91 agriculteurs interpellés après une intrusion sur le site de Rungis.
01:11:58 Les dernières informations sur ces gardés à vue avec vous, Sandra Buisson.
01:12:03 A tout de suite, Sandra.
01:12:04 Dans les Bouches-du-Rhône, 5 points de blocage ont été installés ce matin
01:12:10 au niveau de la vallée de l'Arc.
01:12:12 C'est Stéphanie Rouquier qui est sur place.
01:12:14 A tout de suite, Stéphanie.
01:12:16 Notre sondage choc sur l'école qu'on vous révèle ce matin.
01:12:20 63% des Français estiment que la scolarité est meilleure dans le privé que dans le public.
01:12:26 On va vous détailler le résultat de ce sondage.
01:12:29 Tout d'abord, la carte des perturbations.
01:12:31 Regardons les principaux points de blocage en Ile-de-France.
01:12:35 Tout d'abord, on ira dans un instant partout en France.
01:12:38 Voici les principaux points de blocage en Ile-de-France.
01:12:41 A13, A16, A1, A4, A5, A6 et A10.
01:12:45 C'est compliqué de se rendre en voiture à Paris.
01:12:48 Pas impossible, mais compliqué.
01:12:50 Chana, on va aller sur le terrain.
01:12:51 On va rejoindre Adrien Spiteri sur l'autoroute A1 avec Pierre-François Altermat.
01:12:55 Adrien, vous êtes au niveau de Chenevière-les-Louvres.
01:12:57 Quelle est la situation ce matin ?
01:12:59 Eh bien écoutez, Chana, la situation, on va vous la résumer en images.
01:13:05 Regardez, il y a des camions de policiers de CRS
01:13:08 ainsi que des blindés de la gendarmerie qui font face à des tracteurs.
01:13:13 Des tracteurs d'agriculteurs qui pour la plupart sont venus très tôt ce matin.
01:13:18 Ils sont venus du nord de la France, partis à minuit, une heure de matin.
01:13:22 Certains n'ont pas dormi de la nuit.
01:13:24 C'est le cas de Jean-Victor qui est agriculteur.
01:13:26 J'en profite pour remercier Adrien, votre collègue,
01:13:29 qui a allumé son tracteur pour qu'on puisse réaliser ce duplex.
01:13:33 Jean-Victor, pourquoi est-ce que c'était important pour vous
01:13:36 d'être là ce matin sur l'autorouta ?
01:13:38 D'une part, c'est pour défendre l'agriculture française, notre patrimoine.
01:13:43 On attend beaucoup de notre président de la République,
01:13:46 aujourd'hui, qui se rend à Bruxelles,
01:13:49 notamment pour les 4% de jachères et pour faire...
01:13:55 Comment dire ?
01:13:57 Il annonçait peut-être même une suspension d'un an.
01:13:59 Ce n'est pas suffisant pour vous ?
01:14:01 Il faut vraiment l'annuler, puis réduire.
01:14:04 Et puis aussi pour l'annuler en l'an 2030, les 10%,
01:14:09 parce qu'il parle aussi de 10% en 2030.
01:14:11 Et le Mercosur, il faudrait le revoir, il faut arrêter les conneries.
01:14:15 On a quand même de la viande qui vient d'Amérique du Sud, en Europe.
01:14:20 On a vu il y a quelques jours, je me suis rendu dans un centre Leclerc,
01:14:23 on voit de la viande de cheval qui vient du Ruguey.
01:14:25 C'est improbable.
01:14:27 On a quand même assez d'éleveurs et de producteurs français
01:14:30 pour nourrir la population française et locale.
01:14:35 Dernière question.
01:14:37 Là, vous êtes sur cette autoroute A1, aujourd'hui,
01:14:39 face à des camions de policiers, de CRS,
01:14:42 même des blindés de la gendarmerie.
01:14:44 Est-ce que, selon vous, ce dispositif est trop important ?
01:14:46 Car vous me disiez tout à l'heure que votre but,
01:14:48 ce n'était pas de commettre des violences
01:14:50 ou de faire des affrontements avec les forces de l'ordre.
01:14:52 Ah non, pas du tout.
01:14:54 Mais quand on arrive ici, sur l'A1,
01:14:56 on a quand même pris la route depuis Minuit à Arras du Pas-de-Calais,
01:14:59 et on arrive sur un mur bleu,
01:15:01 on est choqués.
01:15:04 Le président de la République ne veut pas entendre ses agriculteurs.
01:15:07 Pour moi, c'est parce qu'on est peut-être près de Roissy,
01:15:10 il a peut-être peur de quelque chose, je ne sais pas.
01:15:13 Il ne veut pas entendre ses propres éleveurs
01:15:15 et ses propres producteurs français.
01:15:17 Merci beaucoup, Jean-Victor, d'avoir accepté de répondre
01:15:19 à nos questions en direct sur CNews.
01:15:21 Vous voyez des éleveurs, des agriculteurs
01:15:23 qui attendent beaucoup du déplacement d'Emmanuel Macron,
01:15:26 aujourd'hui, dans la capitale belge.
01:15:28 Merci beaucoup, Adrien.
01:15:29 Vous restez, bien sûr, connecté avec nous.
01:15:31 Les interpellations, suite à l'intrusion d'agriculteurs
01:15:35 sur le site de Rungis,
01:15:38 des dégradations ont été commises.
01:15:40 91 agriculteurs interpellés, Sandra Buisson, avec nous.
01:15:44 C'était une ligne rouge, l'intrusion dans Rungis.
01:15:48 Qu'est-ce qu'on sait de ces 91 interpellés, ce matin, Sandra ?
01:15:51 Oui, c'était la ligne rouge.
01:15:53 Pas de violence, pas de dégradation
01:15:55 et pas de blocage de Rungis et des aéroports.
01:15:58 91 personnes ont été interpellées vers 17h,
01:16:01 après être entrées dans une zone de stockage de Rungis.
01:16:04 Elles ont été interpellées, notamment,
01:16:06 pour des dégradations en réunion
01:16:08 et participation à un groupement en vue
01:16:10 de préparer la dégradation de biens.
01:16:12 Ce que les agriculteurs rencontraient sur le site
01:16:14 par nos journalistes, ni catégoriquement.
01:16:16 Il va falloir attendre les auditions
01:16:18 qui vont être réalisées, les éléments d'enquête,
01:16:20 pour déterminer ce qui s'est réellement passé
01:16:22 dans l'enceinte de ce site de stockage.
01:16:24 De leur côté, il y avait 15 interpellés,
01:16:27 hier matin, des agriculteurs,
01:16:29 qui avaient été arrêtés pour entrave à la circulation
01:16:31 sur une voie d'accès à Rungis.
01:16:33 Eux sont sortis de garde à vue
01:16:35 au bout de quelques heures seulement.
01:16:37 Le parquet n'a pas encore communiqué
01:16:39 les éventuelles suites judiciaires les concernant.
01:16:41 Eux aussi contestent les faits reprochés
01:16:43 et affirment qu'en arrivant au PH de Rungis,
01:16:45 ils se sont mis sur le côté, sans bloquer la route.
01:16:48 Il faut savoir que 8 autres personnes ont été arrêtées
01:16:50 pour entrave à la circulation, là encore,
01:16:52 dans l'après-midi. C'était dans les Sannes,
01:16:54 à Boulainvilliers, à un quart d'heure seulement
01:16:56 de route de Rungis.
01:16:57 - Merci beaucoup, Sandra.
01:16:58 On va regarder la carte de France des blocages.
01:17:00 Plus de 8 000 manifestants, 5 000 engins recensés
01:17:02 partout en France par les forces de l'ordre.
01:17:04 Il y a de gros soucis à Lyon.
01:17:06 Les agriculteurs ambitionnent de bloquer
01:17:08 les accès à Lyon.
01:17:10 Des soucis également à Grenoble, à Montastruc,
01:17:12 la conseillère, à Nantes.
01:17:14 Et on en oublie, évidemment,
01:17:16 on vous montre les principaux points de blocage.
01:17:19 On va aller dans les bouches du Rhône.
01:17:21 5 points de blocage installés ce matin
01:17:23 au niveau de la vallée de l'Arc, Chana.
01:17:25 - On rejoint tout de suite notre envoyée spéciale
01:17:27 Stéphanie Rouquier sur la départementale 6.
01:17:30 Stéphanie, les viticulteurs des côtes de Provence
01:17:33 sont en action ce matin.
01:17:35 - Oui, effectivement, ils ont décidé d'entrer
01:17:38 dans le mouvement pour se faire voir,
01:17:40 mais aussi pour se faire entendre.
01:17:42 Alors, depuis ce matin, 6 heures,
01:17:44 ils bloquent 5 accès différents
01:17:46 de la vallée de l'Arc.
01:17:47 C'est un accès stratégique, car c'est extrêmement passant
01:17:50 et ça desserre une grande zone d'activité.
01:17:52 Et donc, je vous le disais, ces viticulteurs
01:17:54 comptent bien aujourd'hui se faire voir,
01:17:56 mais aussi se faire entendre.
01:17:57 Et à mes côtés, nous allons retrouver Claude,
01:17:59 qui est viticulteur depuis plusieurs années.
01:18:01 Dites-moi, Claude, qu'est-ce qui pose problème
01:18:03 actuellement pour vous dans la situation ?
01:18:06 - La situation, il y a la situation économique
01:18:08 où il y a beaucoup d'agriculteurs, malheureusement,
01:18:10 et on le voit, qui travaillent 70 heures par semaine
01:18:14 et qui ont de peine à quoi joindre debout,
01:18:16 qui gagnent même pas le SMIC.
01:18:18 C'est quelque chose qui est déplorable.
01:18:19 Mais aussi, il y a un moment que je suis
01:18:21 dans un syndicalisme agricole,
01:18:23 il y a un moment que je suis agriculteur,
01:18:25 une crise comme ça, je n'ai jamais vu un tel engouement,
01:18:27 que ce soit au niveau national, on le voit,
01:18:29 mais même au niveau européen,
01:18:31 où tous les agriculteurs, c'est un ras-le-bol.
01:18:33 C'est-à-dire que les agriculteurs ont accumulé,
01:18:35 accumulé, accumulé depuis des années,
01:18:37 toutes ces normes, toutes ces paparrisseries,
01:18:39 tout un peu ce désordre, parce que l'impression
01:18:42 d'être mal aimé aussi.
01:18:44 - Et vous n'avez jamais connu ça avant ?
01:18:46 - Je n'ai jamais connu ça.
01:18:47 On a eu des crises économiques,
01:18:49 on a eu des crises par le passé,
01:18:51 où on manifestait parce qu'on avait de la peine.
01:18:53 Mais je vous dis, ce n'est pas que la crise économique,
01:18:55 c'est ce ras-le-bol, c'est profond.
01:18:58 Et on voit, alors, on a des réponses,
01:19:01 le gouvernement nous entend,
01:19:03 il nous aime, mais on s'en fout qu'il nous aime.
01:19:06 C'est d'être entendu.
01:19:08 On nous écoute, on ne nous en est pas entendu.
01:19:11 - Merci infiniment, Claude.
01:19:12 Pour vous dire que ces viticulteurs
01:19:14 vont bloquer la vallée de l'Arc jusqu'à la mi-journée.
01:19:18 - Merci beaucoup Stéphanie Rouquier.
01:19:20 On a bien compris le message de votre invité.
01:19:24 Tiens, je voulais vous parler de cette action
01:19:27 dans un supermarché de Vitrille-François,
01:19:29 dans la Marne.
01:19:31 Eux aussi veulent des preuves.
01:19:33 Vous avez entendu le viticulteur dire
01:19:35 "C'est bien beau les jolis mots du Premier ministre
01:19:38 ou du Président de la République",
01:19:39 même s'il ne les a pas cités,
01:19:40 mais c'est ça que ça voulait dire.
01:19:41 Il faut des preuves.
01:19:42 Eux aussi veulent des preuves.
01:19:43 Regardez, ce sont des agriculteurs de la FDSEA de la Marne.
01:19:46 Dans un supermarché de Vitrille-François,
01:19:48 ils ont vidé les rayons du miel importé de l'étranger.
01:19:51 - Ils appellent les consommateurs à bien vérifier
01:19:53 les étiquettes avant d'acheter.
01:19:54 Regardez.
01:19:55 - On est dans le rayon du miel.
01:19:59 Vous pouvez constater qu'il ne reste plus grand-chose
01:20:01 dans le rayonnage.
01:20:03 On a vidé tout ce qui était hors France.
01:20:06 Vous pouvez constater, les caddies sont pleins.
01:20:09 C'est du miel d'ailleurs.
01:20:10 On va vous citer toutes les origines.
01:20:13 J'ai un miel ukraine.
01:20:15 - Espagne.
01:20:17 - Miel de montagne du Brésil.
01:20:19 - Moi, de la Moldavie.
01:20:21 - L'Ukraine, le Mexique, Bulgarie.
01:20:22 - Voilà.
01:20:23 Les consommateurs, il est temps que vous exigiez
01:20:25 du miel français.
01:20:27 Parce qu'aujourd'hui, les apiculteurs français
01:20:29 défendus par la FNSEA et la DGA
01:20:31 n'arrivent pas à vendre leur miel.
01:20:32 C'est inadmissible.
01:20:33 - Il faut regarder d'où vient son miel.
01:20:38 C'est vrai pour tous les produits.
01:20:40 Mais c'est ce qu'on disait tout à l'heure.
01:20:41 Le miel français, il y a un petit souci.
01:20:42 C'est qu'il est extrêmement cher.
01:20:43 Il est beaucoup plus cher.
01:20:44 Mais ce n'est pas les mêmes contraintes.
01:20:45 Ce n'est pas la même qualité.
01:20:46 On ne parle pas de la même chose.
01:20:47 Ce n'est pas le même produit.
01:20:48 Dans certains miels importés, il y a du sirop.
01:20:51 Donc, il est coupé avec du sirop, le mic.
01:20:53 - Oui, il y a des ajouts, effectivement.
01:20:55 Et ce n'est pas aussi naturel que le miel français,
01:20:57 ni aussi contrôlé d'ailleurs.
01:20:58 - Ni aussi contrôlé.
01:20:59 Mais c'est vrai que le miel français,
01:21:00 il est plus cher, Gauthier.
01:21:01 - Avec l'exemple du miel, on a résumé toute cette crise.
01:21:06 Une concurrence déloyale avec des normes
01:21:07 qu'on applique en France,
01:21:08 mais qu'on n'applique pas sur les produits qu'on importe.
01:21:10 Et ce fameux dilemme entre favoriser, évidemment,
01:21:13 nos agriculteurs français, et de l'autre,
01:21:15 l'inflation qui galope dans les rayons.
01:21:17 Et les Français qui n'ont pas forcément toujours les moyens
01:21:19 d'acheter ce qui est meilleur, ce qui est plus cher,
01:21:22 ce qui est français.
01:21:23 - Et l'absurdité de Miel Bio
01:21:24 qui ont fait le tour de la Terre aussi, accessoirement.
01:21:26 - Oui.
01:21:27 - Parce que là, on a coupé.
01:21:28 Parce qu'on faisait le tour du monde.
01:21:30 Il y avait quasiment tous les pays du monde
01:21:33 qui étaient cités par ces agriculteurs.
01:21:36 Vous faites confiance ou pas à Emmanuel Macron
01:21:38 pour défendre les agriculteurs ?
01:21:40 Vous savez qu'Emmanuel Macron est à Bruxelles.
01:21:41 Est-ce que vous faites confiance au président de la République
01:21:43 pour défendre nos agriculteurs ?
01:21:44 Vous allez entendre vos réponses dans un instant.
01:21:47 Notre sondage choc sur l'école.
01:21:49 Écoutez bien, deux tiers des Français
01:21:50 font plus confiance au privé qu'au public
01:21:54 pour scolariser leurs enfants.
01:21:55 - C'est ce que révèle notre dernier sondage,
01:21:57 CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
01:21:59 Vous le voyez, 63% estiment en effet
01:22:01 que la scolarité est meilleure
01:22:03 que dans les établissements publics,
01:22:05 notamment parce qu'il n'y a quasiment pas de grève
01:22:07 dans le privé.
01:22:08 Les professeurs sont moins absents.
01:22:10 D'ailleurs, les enseignants du public
01:22:11 appellent à se mobiliser aujourd'hui.
01:22:13 40% seront en grève en moyenne,
01:22:15 notamment pour manifester leur défiance
01:22:17 envers la nouvelle ministre de l'Éducation nationale,
01:22:19 Amélie Oudek, etc.
01:22:21 - Agriculteurs en colère.
01:22:23 Bruxelles a d'ores et déjà donné des gages.
01:22:24 Il y a des images qui nous parviennent
01:22:25 en direct de Bruxelles, avec des agriculteurs
01:22:27 qui sont déjà rassemblés
01:22:29 pour faire pression
01:22:31 à quelques heures du début
01:22:33 du sommet européen.
01:22:35 Restez bien avec nous sur CNews. A tout de suite.
01:22:37 CNews, il est 8h moins le quart.
01:22:43 Est-ce que vous faites confiance à Emmanuel Macron
01:22:45 pour défendre nos agriculteurs ?
01:22:47 Vous savez que le président de la République
01:22:49 est à Bruxelles et il va rencontrer dans une heure et quart
01:22:51 Ursula von der Leyen,
01:22:53 la présidente de la Commission européenne.
01:22:55 Est-ce qu'on peut vraiment obtenir ça ?
01:22:57 On le saura dans la journée.
01:22:59 Voici vos réponses
01:23:01 à la question qu'on vous pose
01:23:03 depuis le début de la matinale.
01:23:05 - Pour ma part, je n'ai aucune confiance
01:23:07 à Emmanuel Macron. Il en est à son deuxième mandat,
01:23:09 soit la septième année
01:23:11 auquel il dirige la France.
01:23:13 Et pour moi,
01:23:15 M. Macron protège les multinationales
01:23:17 et ne fera rien pour sauver l'agriculture,
01:23:19 comme le reste, c'est la cata à tous les niveaux.
01:23:21 - Moi, j'ai pas confiance
01:23:23 à Emmanuel Macron parce qu'il n'a pas l'air
01:23:25 de faire grand-chose.
01:23:27 Ces pauvres agriculteurs ont vraiment besoin de lui,
01:23:29 c'est maintenant ou jamais.
01:23:31 Il faut arrêter de les détruire, il faut plutôt les aider.
01:23:33 On est en France,
01:23:35 privilégions les produits français,
01:23:37 ok, ils sont plus chers, mais si l'État baissait les taxes,
01:23:39 on n'en serait pas là. Et si les grandes surfaces
01:23:41 ne prenaient pas les prix
01:23:43 aussi bas aux agriculteurs, on n'en serait pas là non plus.
01:23:45 Il faut ici trouver un juste milieu
01:23:47 pour tout le monde.
01:23:49 - Est-ce que Macron peut aider les agriculteurs ?
01:23:51 C'est une personne qui est pour l'Europe,
01:23:53 et toujours pour l'Europe.
01:23:55 - Non, je n'ai absolument pas confiance
01:23:57 en Emmanuel Macron pour défendre
01:23:59 l'agriculture française à Bruxelles.
01:24:01 Il suffit de regarder,
01:24:03 jusqu'à maintenant,
01:24:05 il a vendu notre souveraineté,
01:24:07 il a vendu nos grosses sociétés,
01:24:09 il nous a imposé des lois
01:24:11 à coup de 49.3,
01:24:13 il se fout
01:24:15 totalement
01:24:17 de l'âme française.
01:24:19 Et de nos chefs d'entreprise.
01:24:21 Il n'ira jamais dans l'intérêt
01:24:23 de nos citoyens.
01:24:25 - Les réponses
01:24:27 des téléspectateurs
01:24:29 de CNews vont toutes dans le même sens.
01:24:31 Tiens, Paul Sujit,
01:24:33 vous nous avez rejoint.
01:24:35 Qu'est-ce que vous auriez répondu,
01:24:37 si je vous posais la question comme ça ?
01:24:39 Vous faites confiance ou pas, Emmanuel Macron,
01:24:41 pour défendre les agriculteurs à Bruxelles ?
01:24:43 - Je pense que j'ai une confiance qui est à peu près
01:24:45 aussi relative que celle de vos téléspectateurs.
01:24:47 C'est des décisions qui ne sont pas prises
01:24:49 à l'unanimité
01:24:51 de tous les pays
01:24:53 membres de la Commission.
01:24:55 Et donc, ça veut dire que
01:24:57 même si la France et quelques autres Etats
01:24:59 ne sont pas sur la ligne de la Commission
01:25:01 sur ces sujets-là, il suffit que la majorité
01:25:03 des pays de l'Union Européenne décident malgré tout
01:25:05 qu'on va dans le sens qui a été pris
01:25:07 par le Green Deal européen, contre lequel
01:25:09 les agriculteurs sont vants debout. Et la France n'aura plus
01:25:11 qu'à s'écraser et à respecter les décisions européennes.
01:25:13 Au passage, il y a des pays
01:25:15 comme le Danemark qui n'ont pas appliqué
01:25:17 toutes les décisions relatives à l'environnement
01:25:19 de l'Union Européenne en disant "Tant pis, on fait
01:25:21 le choix, on assume et on va privilégier
01:25:23 nos agriculteurs". La France pourrait
01:25:25 aussi faire donner un peu de la voix,
01:25:27 même si les décisions... - Il faut une volonté politique de taper
01:25:29 du poing sur la table. - Voilà, oui.
01:25:31 - Il y a la possibilité... - C'est avec Pierre Lelouche qui disait
01:25:33 "Macron, Emmanuel Macron, pourraient renverser
01:25:35 la table s'il voulait". - Ou ne pas...
01:25:37 Vous savez, la politique de la chaise vide. Ou ne pas se rendre
01:25:39 aussi aux discussions tant que la Commission est sur une
01:25:41 position qui est défavorable aux agriculteurs français.
01:25:43 - Merci Paul. Allez, l'écho.
01:25:45 Justement, on va voir
01:25:47 ce qui a déjà été
01:25:49 annoncé ou négocié
01:25:51 à Bruxelles avec Lomiguio.
01:26:11 Emmanuel Macron est donc à Bruxelles aujourd'hui pour tenter
01:26:13 d'obtenir plusieurs gestes de la Commission européenne
01:26:15 en faveur de l'agriculture française.
01:26:17 Des avancées ont déjà été réalisées hier.
01:26:19 Qu'est-ce qu'il reste à négocier, Lomig ?
01:26:21 - Alors on va commencer par les avancées. Premier
01:26:23 point, les jachères. Vous savez qu'il y a une
01:26:25 obligation de mettre 4% des terres arables en
01:26:27 jachères. Cette obligation contrarie
01:26:29 fortement nos agriculteurs, puisque
01:26:31 forcément, des terres non cultivées, ce sont
01:26:33 des terres qui ne rapportent rien. Il y avait
01:26:35 déjà eu un moratoire sur ces fameuses
01:26:37 jachères, mais il s'est terminé le 1er
01:26:39 janvier. C'est donc une petite avancée
01:26:41 qu'on semble avoir obtenue. Hier,
01:26:43 Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture, était à Bruxelles.
01:26:45 Il a réussi à rallier une vingtaine de
01:26:47 pays derrière nous pour obtenir
01:26:49 12 mois de suspension supplémentaire.
01:26:51 C'est bien, mais ce n'est pas suffisant
01:26:53 pour les agriculteurs qui voudraient, eux, tout simplement
01:26:55 l'abrogation de cette mesure. Surtout,
01:26:57 il est prévu d'étendre
01:26:59 cette mesure jusqu'à 10% de jachères
01:27:01 d'ici 2030.
01:27:03 - Alors, il y a également eu des avancées
01:27:05 concernant les droits de douane sur les produits
01:27:07 agricoles importés d'Ukraine.
01:27:09 - Oui, c'est un gros sujet de contrariété
01:27:11 et de grogne également. Au début de la guerre entre la Russie
01:27:13 et l'Ukraine, l'Europe avait pris des mesures
01:27:15 afin de favoriser l'agriculture ukrainienne
01:27:17 pour la soutenir, faire rentrer de l'argent dans les
01:27:19 caisses de l'État et faire vivre les
01:27:21 agriculteurs ukrainiens. Les droits de
01:27:23 douane avaient donc été abrogés, notamment
01:27:25 pour le blé, le poulet, qui sont des
01:27:27 produits que l'Ukraine exporte énormément.
01:27:29 Sur ce point, l'Europe serait
01:27:31 donc prête à faire un geste, alors pas
01:27:33 de remettre les droits de douane, mais en revanche
01:27:35 de trouver des façons de limiter
01:27:37 les quantités importées
01:27:39 en Europe. Ça ne suffira pas non plus
01:27:41 probablement à satisfaire les demandes des
01:27:43 agriculteurs, parce qu'il faut savoir que
01:27:45 l'Ukraine, c'est une concurrence
01:27:47 très forte et assez déséquilibrée
01:27:49 avec nos agriculteurs. Les exploitations,
01:27:51 les élevages sont 50 fois plus
01:27:53 grands, plus importants que ce que l'on a
01:27:55 en France, avec des coûts de production
01:27:57 inférieurs de 40%, donc
01:27:59 une réelle concurrence pas très équilibrée.
01:28:01 - Et puis il y a toujours le dossier de l'accord commercial avec
01:28:03 les pays du Mercosur. - Oui, effectivement,
01:28:05 cet accord avec le Brésil, l'Argentine, le Paraguay
01:28:07 et l'Uruguay, qui n'est toujours
01:28:09 pas ratifié, mais qui supprimerait
01:28:11 les droits de douane pour 94%
01:28:13 des produits, avec des tonnes
01:28:15 de produits qui pourraient ensuite être
01:28:17 importés. 180 000 tonnes de
01:28:19 volailles, 160 000 tonnes pratiquement de
01:28:21 bœuf, du sucre, du riz, puis on en
01:28:23 parlait, du miel tout à l'heure, 45 000 tonnes
01:28:25 prévues dans l'accord. Or, les agriculteurs
01:28:27 estiment que la concurrence avec ces pays
01:28:29 est là encore déséquilibrée et déloyale,
01:28:31 car ils n'ont pas à respecter les mêmes
01:28:33 normes sanitaires, sociales et environnementales.
01:28:35 Les agriculteurs ne sont pas en soi
01:28:37 opposés à cet accord, qui par ailleurs
01:28:39 pourrait être favorable à nos exportations,
01:28:41 notamment en matière d'aéronautique, de voitures
01:28:43 ou de technologies, mais ils veulent,
01:28:45 comme avec l'Ukraine d'ailleurs ou comme avec d'autres
01:28:47 pays, que tout le monde joue avec
01:28:49 les mêmes règles, des règles que Bruxelles
01:28:51 se fait fort d'imposer aux États membres,
01:28:53 mais on a l'impression avec moins
01:28:55 de zèle dans les discussions avec d'autres pays.
01:28:57 [Musique]
01:29:01 C'était votre programme avec GUM,
01:29:03 numéro 1 du brossage entre les dents.
01:29:05 C'était votre programme avec
01:29:07 DOMEXPO, 4 villages en Ile-de-France,
01:29:09 50 maisons à visiter pour découvrir
01:29:11 la vôtre. Plus d'infos sur
01:29:13 DOMEXPO.fr.
01:29:15 La politique dans un instant,
01:29:17 on va parler des maladresses en série
01:29:19 d'Amélie Oudéa-Castérat,
01:29:21 les difficultés de la ministre de l'Éducation
01:29:23 en ce jour de grève. On en parle
01:29:25 avec vous Paul Sujit, à tout de suite.
01:29:27 [Musique]
01:29:31 La politique avec vous Paul Sujit,
01:29:33 les syndicats d'enseignants appellent
01:29:35 à la grève aujourd'hui et une
01:29:37 manifestation est prévue à Paris sans être
01:29:39 devin. Il y a une chose qu'on peut prédire
01:29:41 sans risque de se tromper,
01:29:43 les oreilles d'Amélie Oudéa-Castérat, la ministre
01:29:45 de l'Éducation nationale, vont siffler.
01:29:47 Oui, après, soyez honnête Romain,
01:29:49 une manifestation des enseignants à l'arrivée d'un nouveau
01:29:51 ministre de l'Éducation nationale, c'est presque un rituel
01:29:53 ancestral, une sorte de bisutage,
01:29:55 c'est un pot d'accueil lorsqu'un nouveau ministre
01:29:57 est nommé. Mais c'est vrai que là,
01:29:59 il y a les revendications habituelles qui seront portées dans le cortège,
01:30:01 les conditions de travail des enseignants, bien sûr,
01:30:03 leur rémunération, les recrutements aussi,
01:30:05 ils aimeraient qu'ils repartent à la hausse, ils protestent
01:30:07 en particulier contre 650 suppressions
01:30:09 de postes qui disent-ils vont faire obstacle
01:30:11 à l'objectif affiché par Gabriel Attal de
01:30:13 mettre un prof devant chaque élève, objectif
01:30:15 qui n'était pour l'instant pas entièrement tenu
01:30:17 partout en France. Mais enfin, c'est vrai que
01:30:19 le profil de la nouvelle ministre, ses
01:30:21 tournes, répétitions devant le monde
01:30:23 d'enseignants depuis sa nomination,
01:30:25 joue beaucoup.
01:30:27 Au-delà de son défi de
01:30:29 rendre le métier d'enseignant attractif et de
01:30:31 susciter de nouvelles vocations, l'accumulation
01:30:33 de casseroles pour Amélie Oudéac, etc.
01:30:35 fait que la manifestation va
01:30:37 probablement tourner beaucoup autour de sa personne,
01:30:39 une manifestation qui est devenue presque
01:30:41 anti-Amélie Oudéac, etc.,
01:30:43 manifestation aussi de défense de
01:30:45 l'école publique, puisque les enseignants du public se sont
01:30:47 sentis insultés par les propos
01:30:49 de la ministre. - Vous ne trouvez pas que cette
01:30:51 polémique était injuste ? Elle a été
01:30:53 instrumentalisée par tous ceux qui font
01:30:55 la guerre à l'école privée ? - Oui, c'est vrai.
01:30:57 On a l'impression que ceux qui se sont pris à Amélie
01:30:59 Oudéac, etc. le faisaient d'autant plus qu'ils voulaient
01:31:01 à travers elle s'en prendre à l'école
01:31:03 privée et en particulier au collège lycée Stanislas,
01:31:05 qui a été un peu la victime
01:31:07 collatérale avec l'école littrée de cette polémique.
01:31:09 On note que la ministre s'est excusée
01:31:11 auprès de l'école littrée, moins
01:31:13 auprès du collège lycée Stanislas, qui se
01:31:15 serait bien passé pour autant de cette polémique.
01:31:17 C'était une mauvaise polémique, déclenchée par une
01:31:19 question voyeuriste, au fond on se
01:31:21 soucie assez peu de savoir où les ministres
01:31:23 scolarisent leurs enfants, du moment que leur politique
01:31:25 est juste à l'égard des deux écoles, celle privée et celle
01:31:27 publique, puisqu'en France on vit sous le régime de la
01:31:29 liberté scolaire.
01:31:31 De fait, sa défense a été lamentable. Après
01:31:33 une mauvaise question, il y a eu une mauvaise défense de la
01:31:35 part de la ministre. Sa communication, pire encore,
01:31:37 elle en a remis trois fois de suite une couche
01:31:39 au point de faire s'étirer en longueur une
01:31:41 polémique qui aurait pu ne pas passer
01:31:43 la semaine. Et puis elle a été fragilisée
01:31:45 aussi, ça n'a rien à voir, mais par
01:31:47 les révélations sur ses rémunérations exubérantes
01:31:49 à la tête de la Fédération française de
01:31:51 tennis, près de 500 000 euros bruts
01:31:53 par an, beaucoup plus que son prédécesseur au
01:31:55 même poste. Rémunération qui a intéressé
01:31:57 une commission d'enquête parlementaire, devant laquelle
01:31:59 elle aurait tenu des propos sinon
01:32:01 mensongers, du moins erronés, puisqu'elle
01:32:03 s'est sentie le besoin de les rectifier
01:32:05 ensuite par un courrier, notamment
01:32:07 lorsqu'elle affirmait que la Fédération française
01:32:09 de tennis ne recevait pas de subventions
01:32:11 publiques, c'était faux. Donc vous voyez, c'est
01:32:13 un ensemble de choses qui font que sa position
01:32:15 est plus que fragile. - Elle est aussi ministre
01:32:17 des Jeux olympiques, c'est une bonne idée
01:32:19 sachant qu'elle est déjà fragilisée ?
01:32:21 - C'est vrai que là, pour l'instant, son
01:32:23 mandant en tant que ministre est mal engagé. Pour elle,
01:32:25 la principale épreuve olympique des JO 2024,
01:32:27 c'est le compte, la montre, il faut qu'elle réussisse à tenir
01:32:29 jusque là, c'est pas certain qu'elle soit
01:32:31 encore en poste aux Jeux olympiques.
01:32:33 Apparemment, Gabriel Attal aurait demandé
01:32:35 sa tête, ce qu'Emmanuel Macron aurait refusé
01:32:37 jusqu'ici, donc elle est protégée par le président de la République,
01:32:39 mais est-ce que cela durera, au-delà
01:32:41 des prochaines polémiques à venir ?
01:32:43 Pas sûr. Sa nomination, déjà, était
01:32:45 assez difficilement compréhensible. Son seul
01:32:47 coup d'éclat comme ministre des sports, c'était le fiasco
01:32:49 lamentable de la finale de la Ligue des
01:32:51 Champions au Stade de France
01:32:53 à Saint-Denis. Elle avait déjà
01:32:55 déclaré à tort que 30 ou 40 000
01:32:57 faux billets avaient été vendus à des
01:32:59 supporters. C'était complètement fou, elle s'était rétractée ensuite.
01:33:01 C'était bizarre ensuite de nommer
01:33:03 une ministre avec un tel périmètre, ministre de l'Education
01:33:05 nationale, des sports, des JO.
01:33:07 Dans un communiqué syndical, il y a un des syndicats
01:33:09 enseignants qui appellent à manifester aujourd'hui, qui dit
01:33:11 que c'est une ministre à temps partiel. C'est
01:33:13 difficile de leur donner tort. Merci beaucoup
01:33:15 Paul Sujit. C'est vrai qu'elle a
01:33:17 eu ses maladresses politiques, ça c'est
01:33:19 certain, mais vous le notiez,
01:33:21 d'autres en ont profité pour taper sur le
01:33:23 privé. Elle a tapé sur le public,
01:33:25 donc un partout, balle au centre. Et elle a tapé
01:33:27 sur le public. Bah oui, enfin elle s'est...
01:33:29 Si elle a tapé sur le public, elle a assimilé l'école
01:33:31 Littré, qui en plus est une excellente école publique. Oui,
01:33:33 accessoirement, et puis ça remontait il y a 15 ans.
01:33:35 Mais ça, à 15 ans, ça, voilà, elle a dit
01:33:37 "mais on a tapé sur le...
01:33:39 Elle a relancé la carte polaire.
01:33:41 ...on a profité de ce qui s'est passé
01:33:43 pour taper sur l'école privée,
01:33:45 qui est quand même l'école qui marche bien.
01:33:47 Quand les parents ont des problèmes, ils mettent leurs enfants dans le privé.
01:33:49 Quand ils le peuvent, évidemment.
01:33:51 Merci beaucoup Paul Sujit. Il est 7h59.
01:33:53 Ça va être passionnant. Christophe Guillouis,
01:33:55 géographe et séisme, vous savez, celui
01:33:57 qui a inventé le concept très
01:33:59 concret de France Périphérique,
01:34:01 sera l'invité, de Sonia
01:34:03 Mabrouk. 7h59, il est même 8h, on est
01:34:05 très en retard. C'est la météo. Alexandra Blanc.
01:34:07 Retrouvez la météo
01:34:09 avec habitat-et-jardin.com
01:34:11 spécialiste de la maison, du jardin
01:34:13 et de la piscine depuis 24 ans.
01:34:15 habitat-et-jardin.com
01:34:17 Un temps très nuageux aujourd'hui, Alexandra.
01:34:19 Oui, surtout ce matin, avec des conditions
01:34:21 météo assez maussades, arrivée d'une nouvelle perturbation
01:34:23 que l'on retrouve ce matin sur le
01:34:25 centre-est. On retrouve aussi du brouillard
01:34:27 sur le sud-ouest, ou encore en allant vers la
01:34:29 Côte d'Azur et la Corse. A noter également
01:34:31 le retour du vent en Méditerranée. Puis dans l'après-midi,
01:34:33 on va retrouver cette perturbation
01:34:35 entre la Gironde, le centre, ou encore le nord-est.
01:34:37 On retrouvera également de la neige au-delà
01:34:39 de 1800 mètres d'altitude sur
01:34:41 les Alpes du Nord. Retour du soleil au nord,
01:34:43 du soleil dans le sud et des températures déjà
01:34:45 très douces ce matin, avec 10 degrés
01:34:47 à Perpignan, en moyenne 8 degrés
01:34:49 à La Rochelle ou encore à Nantes. Et dans l'après-midi,
01:34:51 les températures s'envolent dans le sud
01:34:53 avec 15 degrés pour le Pays Basque et localement
01:34:55 jusqu'à 20 degrés à Perpignan.
01:34:57 Température qui reste donc printanière
01:34:59 au nord comme au sud, avec localement
01:35:01 11 degrés à Paris ou encore 13 degrés
01:35:03 pour Rennes.
01:35:05 C'était La Météo avec
01:35:07 habitat-jardin.com, spécialiste
01:35:09 de la maison, du jardin et de la piscine
01:35:11 depuis 24 ans. habitat-jardin.com
01:35:13 - C'est news !
01:35:15 Merci d'être avec nous.
01:35:17 Regardez notre dispositif.
01:35:19 On va être dans un instant en direct
01:35:21 avec vous, Mathieu Deveze,
01:35:23 sur l'autoroute A6
01:35:25 au niveau de Chili-Mazarin.
01:35:27 Et puis sur l'autoroute A68 à Montastruc,
01:35:29 la conseillère. En Haute-Garonne,
01:35:31 on retrouvera Jean-Luc Thomas.
01:35:33 Journée décisive aujourd'hui dans la crise
01:35:35 des agriculteurs,
01:35:37 car il y a ce sommet européen
01:35:39 à Bruxelles. Regardons d'abord
01:35:41 la carte des blocages. Plus de 8000
01:35:43 manifestants et 5000
01:35:45 engins recensés partout en France
01:35:47 par les forces de l'ordre. À Lyon,
01:35:49 les agriculteurs veulent encercler la ville
01:35:51 et bloquer toutes les autoroutes
01:35:53 qui l'entourent. - Oui.
01:35:55 Des barrages filtrants, des blocages ou des
01:35:57 manifestations touchent également
01:35:59 des grands axes autour d'Orange, Nîmes, Arles,
01:36:01 Aix-en-Provence, Grenoble ou encore Nantes.
01:36:03 Et puis on va faire un focus sur
01:36:05 l'île de France, puisque les agriculteurs encerclent
01:36:07 la capitale. 8 points de blocage
01:36:09 toujours actifs. La 1, la 4, la 5,
01:36:11 la 6, la 10, la 15, la 13
01:36:13 et la 16. - Et on va partir sur l'A6
01:36:15 au niveau de Chili-Mazarin. Retrouvez
01:36:17 Mathieu Deveze avec Florian Pau.
01:36:19 Mathieu, les agriculteurs sont toujours
01:36:21 bloqués par un important
01:36:23 dispositif de sécurité. Racontez-nous,
01:36:25 comment se suit-il?
01:36:27 - Effectivement Romain,
01:36:29 une mobilisation toujours aussi forte
01:36:31 ici. 150 tracteurs et 200
01:36:33 agriculteurs mobilisés sur l'A6.
01:36:35 On le rappelle, ces agriculteurs
01:36:37 ont tenté de rejoindre mardi Paris
01:36:39 et là ils ont fait face à un important dispositif
01:36:41 de sécurité qui est toujours présent aujourd'hui.
01:36:43 Deux blindés et un escadron
01:36:45 de la gendarmerie mobile. Enfin, avant
01:36:47 de vous quitter, je voulais vous parler de cet échange
01:36:49 qui vient d'avoir lieu il y a quelques minutes.
01:36:51 Ces agriculteurs qui ont tenu à avoir
01:36:53 un geste envers les forces de l'ordre, ils ont apporté
01:36:55 tout simplement des viennoiseries et
01:36:57 des cafés aux forces de l'ordre. Et contrairement
01:36:59 à la journée d'hier, ces viennoiseries
01:37:01 ont été acceptées par les forces de l'ordre.
01:37:03 - Merci Mathieu. Mathieu Deveze
01:37:05 avec Florian Pau. Mais puis
01:37:07 à Rungis, 91 agriculteurs
01:37:09 ont été interpellés après cet introduit
01:37:11 dans des entrepôts du marché de Gros.
01:37:13 Des dégradations ont même été commises.
01:37:15 Une grande partie de ces individus a été
01:37:17 placés en garde à vue. La ligne rouge
01:37:19 a été franchie, selon le préfet de police de Paris.
01:37:21 - Hier soir, des députés de la France insoumise
01:37:23 sont allés rendre visite aux agriculteurs
01:37:25 gardés à vue dont vous nous parliez
01:37:27 à l'instant, Jeannard. Ce qui n'a pas manqué
01:37:29 de faire réagir Marine Le Pen sur le réseau X.
01:37:31 Regardez. Garde à vue, petit un,
01:37:33 et visite des députés de la France insoumise.
01:37:35 C'est la double peine pour nos
01:37:37 agriculteurs. Voilà.
01:37:39 Un peu d'humour de la part de
01:37:41 Marine Le Pen. - C'est leur spécialité.
01:37:43 Ils avaient fait pareil avec les émeutiers.
01:37:45 - Spécialité des députés à l'EFU. - Les insoumis.
01:37:47 D'aller rendre visite aux gardés à vue.
01:37:49 Ils avaient même essayé, au moment des émeutes, d'entrer en contact
01:37:51 avec eux, ce qui est totalement interdit. Peut-être qu'ils avaient
01:37:53 réussi à récupérer politiquement les émeutiers. Je suis
01:37:55 moins sûr qu'ils soient bien reçus par les agriculteurs.
01:37:57 - Les jeunes agriculteurs bloquent l'autoroute
01:37:59 A68 qui relie
01:38:01 Toulouse à Albichana.
01:38:03 - On rejoint tout de suite notre envoyée spéciale sur place,
01:38:05 Jean-Luc Thomas. Jean-Luc, vous êtes au niveau
01:38:07 de Montastruc, la conseillère. Quelle est la
01:38:09 situation ce matin ?
01:38:11 - Eh bien, vous le voyez,
01:38:13 ici, nous sommes sur l'autoroute A68
01:38:15 qui est effectivement bloquée.
01:38:17 Alors, l'autre côté fonctionne
01:38:19 normalement. Peut-être
01:38:21 que dans la journée, il pourrait
01:38:23 y avoir des changements
01:38:25 selon les jeunes agriculteurs
01:38:27 qui occupent ici
01:38:29 cette A68. Ce qui est
01:38:31 sûr, c'est que là, actuellement,
01:38:33 le camp de base, il n'y a pas grand monde.
01:38:35 Tout le monde dort
01:38:37 encore. Vous voyez, dans cette benne
01:38:39 jaune, il y a un certain
01:38:41 nombre à dormir. Ce qui est
01:38:43 sûr, c'est qu'ils sont là et ils vont
01:38:45 rester encore ici pour
01:38:47 très longtemps, nous en dit tout à l'heure.
01:38:49 - Jean-Luc Thomas,
01:38:51 en duplex de l'A68. Merci beaucoup
01:38:53 Jean-Luc. Restez bien connecté, bien sûr.
01:38:55 Cette question que je vous pose ce matin, est-ce que vous faites confiance à
01:38:57 Emmanuel Macron, qui est à Bruxelles
01:38:59 aujourd'hui, pour défendre
01:39:01 nos agriculteurs ? Vous flashez le QR code
01:39:03 et vous enregistrez votre message.
01:39:05 On a entendu les premiers messages à 7h30.
01:39:07 On entendra les suivants à
01:39:09 8h30. Notre sondage
01:39:11 choque sur l'école. Écoutez bien,
01:39:13 deux tiers des Français font plus confiance
01:39:15 au privé, au public, pour
01:39:17 scolariser leurs enfants, Chana. - C'est ce que révèle
01:39:19 notre dernier sondage CSA pour
01:39:21 CNews Europe 1 et le JDD. Vous le voyez,
01:39:23 63% estiment en effet
01:39:25 que la scolarité est meilleure que dans les
01:39:27 établissements publics, notamment parce
01:39:29 qu'il n'y a quasiment pas de grève dans les établissements
01:39:31 privés. D'ailleurs, les enseignants du public
01:39:33 appellent à se mobiliser aujourd'hui.
01:39:35 40% seront en grève en moyenne,
01:39:37 notamment pour manifester leur défiance
01:39:39 envers la nouvelle ministre de l'Éducation
01:39:41 nationale, Amélie Oudéa Castex.
01:39:43 - C'est vrai qu'il n'y a jamais de grève dans les écoles
01:39:45 privées ou quasiment jamais de grève
01:39:47 dans les écoles privées. 8h06,
01:39:49 restez bien avec nous. Dans un instant, la grande
01:39:51 interview de Sonia Mabrouk qui reçoit ce matin
01:39:53 Christophe Guillouis, le sociologue
01:39:55 Christophe Guillouis, essayiste,
01:39:57 géographe plus précisément, qui a inventé
01:39:59 la France périphérique, qui a publié
01:40:01 le livre "Les dépossédés". C'est dans un
01:40:03 instant sur CNews Europe 1. A tout de suite. Ça va être
01:40:05 passionnant. Restez bien là.
01:40:10 - CNews il est 8h12. Merci d'être avec
01:40:12 nous. Tout de suite, c'est la grande interview
01:40:14 sur CNews et Europe 1. Sonia Mabrouk
01:40:16 reçoit ce matin Christophe Guillouis qui
01:40:18 a inventé la France périphérique et qui
01:40:20 a sorti également le livre "Les dépossédés.
01:40:22 L'instinct de survie des classes moyennes".
01:40:24 C'est tout de suite.
01:40:26 - Bienvenue et bonjour Christophe Guillouis.
01:40:28 Merci de votre présence. Vous êtes rare
01:40:30 dans les médias. C'est votre grande interview
01:40:32 sur CNews et Europe 1. Vous êtes géographe
01:40:34 de formation. Vous avez théorisé de nombreux
01:40:36 concepts qui sont autant d'ouvrages
01:40:38 à succès. Fracture française, la France
01:40:40 périphérique, comment on a sacrifié les classes
01:40:42 populaires, le crépuscule de la France
01:40:44 d'en haut et puis bien sûr les
01:40:46 dépossédés. Justement, parmi ces relégués,
01:40:48 ces dépossédés, on retrouve nos
01:40:50 agriculteurs, nos paysans. Hier,
01:40:52 il y a eu des interpellations après l'intrusion
01:40:54 à Rungis. Il y a eu aussi des images qui
01:40:56 ont interpellé de face à face entre
01:40:58 des blindés et des tracteurs.
01:41:00 Christophe Guillouis, la colère et la détresse qui
01:41:02 est la leur, celle de nos agriculteurs, est
01:41:04 appelée "crise agricole".
01:41:06 Est-ce qu'on vit véritablement une crise
01:41:08 agricole ?
01:41:10 Alors oui, il y a une crise agricole, de fait.
01:41:12 Une crise agricole
01:41:14 qui est notamment liée
01:41:16 aux normes européennes que subissent
01:41:18 les paysans.
01:41:20 D'ailleurs, ce qui est très intéressant, c'est
01:41:22 que ce sont des normes qui sont imposées par des
01:41:24 gens qui ne s'imposent
01:41:26 aucune norme, qui sont dans le no limit
01:41:28 du marché.
01:41:30 C'est le petit paradoxe.
01:41:32 Après, évidemment, il faut voir beaucoup plus loin.
01:41:34 C'est-à-dire que la crise qu'on vit aujourd'hui
01:41:36 vient des territoires
01:41:38 de la France périphérique. Cette
01:41:40 France périphérique que j'ai essayé de conceptualiser
01:41:42 depuis une vingtaine d'années,
01:41:44 où vit
01:41:46 finalement la majorité de ce qui étaient
01:41:48 les travailleurs de ce pays,
01:41:50 des paysans, certes, mais aussi
01:41:52 des ouvriers, des employés, bref,
01:41:54 tous ces gens qui sont maintenant un peu
01:41:56 en périphérie du modèle
01:41:58 économique que j'appelle aujourd'hui
01:42:00 les dépossédés.
01:42:02 Pourquoi ? Parce qu'ils sont dépossédés
01:42:04 évidemment
01:42:06 de leur travail,
01:42:08 des possessions sociales de fait.
01:42:10 C'est finalement cette France
01:42:12 périphérique le cimetière
01:42:14 de ce que j'appelais hier la classe moyenne
01:42:16 occidentale. Et quand on regarde
01:42:18 les choses d'un peu près, on se
01:42:20 rend compte que toutes ces crises
01:42:22 émanent toujours de ces territoires.
01:42:24 En France, on se souvient des Gilets
01:42:26 jaunes, mais aussi aux Pays-Bas,
01:42:28 mais aussi en Allemagne,
01:42:30 mais aussi aux États-Unis.
01:42:32 Et finalement, on a bien
01:42:34 une réaction, non pas à des marges,
01:42:36 parce que si vous pensez
01:42:38 la crise agricole,
01:42:40 celle des
01:42:42 paysans comme une crise
01:42:44 des marges, ce que veut
01:42:46 absolument représenter
01:42:48 aujourd'hui le pouvoir, alors vous
01:42:50 êtes dans un traitement, j'allais dire, technocratique.
01:42:52 Donc elle est existentielle ?
01:42:54 Bien sûr qu'elle est existentielle, c'est-à-dire que
01:42:56 pourquoi 80% des gens
01:42:58 se reconnaissent à travers
01:43:00 ce mouvement, comme d'ailleurs, c'est à peu près le chiffre
01:43:02 qu'on avait
01:43:04 au départ en tout cas du mouvement des Gilets jaunes.
01:43:06 C'est qu'il y a bien là quelque chose
01:43:08 du commun
01:43:10 de ce que vit
01:43:12 la majorité ordinaire. Et
01:43:14 cette dépossession,
01:43:16 les paysans aujourd'hui
01:43:18 sont en train de la porter.
01:43:20 Mais ne pas oublier une chose,
01:43:22 c'est que ces coups de butoirs
01:43:24 vont continuer. Aujourd'hui, vous avez la crise
01:43:26 agricole, naïvement le pouvoir
01:43:28 pense pouvoir régler
01:43:30 le problème, ce qu'il va faire très certainement,
01:43:32 comme avec les Gilets jaunes,
01:43:34 à coup de chèques,
01:43:36 à coup de représentations, j'allais dire,
01:43:38 très segmentées de la société.
01:43:40 C'est-à-dire qu'on va vous dire "oui mais finalement
01:43:42 les paysans c'est quoi ? C'est 1,5%
01:43:44 de la population active,
01:43:46 c'est pas grand-chose". Donc
01:43:48 ce n'est pas le modèle qui est en cause.
01:43:50 Christophe Gellu, vous
01:43:52 alertiez, ça fait 15 ans, même un peu
01:43:54 plus que vous alertez de cela avec cette expression
01:43:56 qui marque,
01:43:58 vous avez dit "il y a un éléphant malade
01:44:00 dans un magasin de porcelaine".
01:44:02 Et toute cette France-là, paysans,
01:44:04 ouvriers, vous l'avez dit, petits,
01:44:06 indépendants, c'est classe moyenne, cette France
01:44:08 des fragilités sociales, dites-vous,
01:44:10 elle se voit aussi reléguée.
01:44:12 Et cette image d'une
01:44:14 capitale sanctuarisée,
01:44:16 presque protégée
01:44:18 par les blindés, qu'est-ce qu'elle renvoie
01:44:20 pour vous, cette image en particulier ? Est-ce que ça décrit
01:44:22 ce que vous êtes en train de nous dire ?
01:44:24 - Là, vous avez sous les yeux, c'est ce que
01:44:26 j'ai essayé de traduire
01:44:28 métaphoriquement,
01:44:30 par métaphore,
01:44:32 autour de la géographie avec cette France périphérique
01:44:34 et les métropoles citadelles,
01:44:36 des catégories supérieures
01:44:38 qui bénéficient très fortement
01:44:40 du modèle économique, qui se sont
01:44:42 repliées, repliées
01:44:44 dans ces citadelles métropolitaines,
01:44:46 aujourd'hui
01:44:48 protégées par des blindés,
01:44:50 et derrière tout ça, il y a un fait culturel,
01:44:52 presque anthropologique.
01:44:54 C'est Christophe Horlache
01:44:56 qui avait parlé, il y a très très longtemps,
01:44:58 de la sécession des élites, en réalité, c'est allé
01:45:00 beaucoup plus loin. - C'est-à-dire ?
01:45:02 Plus loin qu'une sécession ? - Oui, c'est-à-dire
01:45:04 que quand vous regardez ce que sont devenus
01:45:06 par exemple les grandes métropoles, c'est-à-dire
01:45:08 des endroits de plus en plus homogènes socialement,
01:45:10 où les catégories, justement,
01:45:12 ces catégories de travailleurs ont quasiment
01:45:14 disparu, vous avez, pour la
01:45:16 première fois dans l'histoire,
01:45:18 des catégories supérieures
01:45:20 qui ont tourné le dos à leur Interland,
01:45:22 qui ont tourné le dos à
01:45:24 ce qui fait la société, finalement,
01:45:26 les gens ordinaires, la majorité ordinaire.
01:45:28 Or, quand vous tournez le dos
01:45:30 à la société,
01:45:32 vous êtes
01:45:34 inséré dans une bulle
01:45:36 qui produit des représentations,
01:45:38 qui va finalement
01:45:40 conforter votre sécession,
01:45:42 et c'est ce que j'appelle l'égotisme, en fait,
01:45:44 de la bourgeoisie
01:45:46 d'aujourd'hui, on va dire,
01:45:48 mais cet égotisme,
01:45:50 il ne crée que du vide, c'est-à-dire que
01:45:52 vous avez des gens, après tout le monde, vous n'avez plus de
01:45:54 lien avec la société,
01:45:56 qui sont de plus en plus
01:45:58 repliés sur eux-mêmes.
01:45:59 Vide et néant, dites-vous, Christophe Guélui
01:46:01 sur CNews et Europe 1, mais pourquoi
01:46:03 nos gouvernants, et ce que vous
01:46:05 appelez les élites, en tout cas les élites autoproclamées,
01:46:07 sont-elles et sont-ils à ce point
01:46:09 engluées dans ce modèle métropolitain ?
01:46:11 Pourquoi est-ce que certains n'essayent pas
01:46:13 d'en sortir, de s'en dégager ?
01:46:15 - Je crois encore aux faits culturels,
01:46:17 c'est-à-dire que toutes les représentations
01:46:19 académiques,
01:46:21 audiovisuelles,
01:46:23 cinématographiques,
01:46:27 tendent à conforter
01:46:29 l'idée
01:46:31 que la métropolisation
01:46:33 est l'horizon indépassable.
01:46:35 Quand je dis métropolisation, je dis
01:46:37 modèle néolibéral, en réalité.
01:46:39 Et c'est très compliqué pour elles.
01:46:41 - Qu'on nous a vendues, qu'on nous a vendues,
01:46:43 qu'on nous a survendues.
01:46:45 Et c'est pour ça que tout ça est très, très
01:46:47 lié à la rupture
01:46:49 anthropologique entre ces élites,
01:46:51 ces catégories supérieures et le peuple.
01:46:53 Parce que si vous n'êtes plus en lien
01:46:55 avec la société elle-même, parce que ce qu'on nous fait
01:46:57 croire, c'est que toutes ces révoltes,
01:46:59 tous ces coups de butoir
01:47:01 représentent les marges de la société.
01:47:03 Elles ne représentent pas les marges de la société,
01:47:05 elles sont la société elle-même.
01:47:07 - Vous voulez dire que ce qui se passe là,
01:47:09 c'est presque le cœur battant du pays ?
01:47:11 - Bien sûr, il faut bien
01:47:13 avoir en tête une chose, c'est que
01:47:15 quand je dis France périphérique,
01:47:17 c'est un constat
01:47:19 finalement géographique.
01:47:21 La réalité, c'est que ceux qui font
01:47:23 tenir la société sont
01:47:25 ces gens ordinaires, sont ces
01:47:27 petits travailleurs, sont ces employés, sont ces
01:47:29 ouvriers, sont ces paysans.
01:47:31 Une société ne tient pas sans ça.
01:47:33 Or, une société cohérente, c'est une société
01:47:35 où il y a un lien entre le haut et le bas,
01:47:37 où ça circule. Or,
01:47:39 à partir du moment où vous avez des catégories
01:47:41 supérieures qui ont tourné le dos à
01:47:43 cette société ordinaire,
01:47:45 eh bien, elles s'auto-détruisent.
01:47:47 Sans le savoir d'ailleurs.
01:47:49 C'est ce que j'appelle le vide existentiel,
01:47:51 qu'on appelle parfois le nihilisme,
01:47:53 de ces gens
01:47:55 qui ont abandonné toute contrainte
01:47:57 sociale. - C'est ça que je voulais dire,
01:47:59 elles se pensent hégémoniques,
01:48:01 cette France finalement de la mondialisation
01:48:03 et des gagnants, mais en réalité
01:48:05 elle est minoritaire et c'est l'hégémonie
01:48:07 "par le bas" et c'est pas du tout
01:48:09 péjoratif. - Non, non, non,
01:48:11 bien sûr que non. C'est-à-dire que
01:48:13 c'est... Je veux dire,
01:48:15 elles se regardent dans le miroir
01:48:17 mais comme Dorian Gray pourrait se regarder.
01:48:19 C'est-à-dire qu'en réalité,
01:48:21 d'ailleurs c'est pas un hasard si
01:48:23 tous ces gens...
01:48:25 D'ailleurs, c'est très intéressant de voir que
01:48:27 cette déification de la jeunesse
01:48:29 par des gens
01:48:31 qui sont habités par un vide existentiel.
01:48:33 - Parlons-en, je suppose que vous parlez du Premier ministre
01:48:35 Gabriel Attal. - Oui, bah je veux dire...
01:48:37 - Entre autres, mais c'est vrai. - Ah bah c'est le syndrome
01:48:39 Greta Thunberg de l'Occident.
01:48:41 - Avec des mots quand même
01:48:43 qui sont autres que Greta Thunberg.
01:48:45 - Bien sûr, mais bien sûr. - Désucardisé, débureaucratisé,
01:48:47 simplifié, dévéroïd...
01:48:49 Formidable, vous le pensez ? - Non, non, mais
01:48:51 ce qui est très intéressant, c'est
01:48:53 qu'effectivement
01:48:55 quand vous êtes
01:48:57 dans le culte de l'égo
01:48:59 du moi, vous avez forcément
01:49:01 une vraie question
01:49:03 autour du vieillissement,
01:49:05 autour de
01:49:07 cette question essentielle de la mort,
01:49:09 parce que ces gens se croient éternels.
01:49:11 Et là, il y a
01:49:13 un véritable problème, c'est-à-dire que
01:49:15 on est obligé de renouveler en permanence.
01:49:17 Macron est un vieux président,
01:49:19 je rappelle que pour les cabinets de recrutement,
01:49:21 on est senior à partir de 40 ans,
01:49:23 donc il faut en permanence...
01:49:25 Donc cette espèce de fuite en avant
01:49:27 nous dit ce vide existentiel.
01:49:29 Et finalement,
01:49:31 ce qui est peut-être
01:49:33 plus intéressant, c'est que
01:49:35 cet habillage, cette communication
01:49:37 est aujourd'hui
01:49:39 influencée par le bas. C'est-à-dire qu'on
01:49:41 voit bien un Gabriel Attal utiliser des mots
01:49:43 qu'il n'utilisait jamais, comme
01:49:45 "souveraineté",
01:49:47 il parle de "classe moyenne"... - "France qui
01:49:49 travaille, qui se laisse tomber"... - "France qui travaille", etc.
01:49:51 - Vous n'y croyez pas ? Ce n'est que de la
01:49:53 communication ? - Je veux dire que
01:49:55 ça fait quand même 20 ans
01:49:57 qu'on vit ces crises.
01:49:59 On sait qu'aujourd'hui,
01:50:01 ces gens ne s'inscrivent plus du tout dans le temps long,
01:50:03 mais plutôt dans une logique
01:50:05 de faire durer le plus longtemps
01:50:07 possible le
01:50:09 modèle, d'où d'ailleurs
01:50:11 cet effet de cavalerie
01:50:13 où on emprunte des 700 millions
01:50:15 d'euros par jour sur les marchés financiers.
01:50:17 On voit bien que, si vous voulez,
01:50:19 tous les indicateurs économiques nous montrent que ce modèle
01:50:21 ne fonctionne pas. Et on va
01:50:23 essayer d'aller le plus loin possible.
01:50:25 - Mais jusqu'où ? Parce que ce que vous décriviez très bien,
01:50:27 Christophe Guelluy, en fait, vous dites que
01:50:29 le plus important, c'est la dépossession
01:50:31 de ces classes populaires, et c'est le plus
01:50:33 grand plan social de l'histoire,
01:50:35 dites-vous. Jusqu'à quand vont-ils
01:50:37 et vont-elles accepter ce
01:50:39 grand plan social ? - Déjà, elles ne l'acceptent pas.
01:50:41 On a l'illusion,
01:50:43 et d'ailleurs ça fait partie des représentations,
01:50:45 c'est pour ça que j'insiste beaucoup sur la question des représentations,
01:50:47 mettre en avant par exemple
01:50:49 la métropole comme horizon indépassable,
01:50:51 les représentations
01:50:53 médiatiques, représenter
01:50:55 cette majorité comme
01:50:57 finalement des
01:50:59 panels, comme on le fait dans des agences de
01:51:01 publicité. - Des séquences, des segments. - Oui,
01:51:03 des petits segments, c'est-à-dire que c'est exactement ce qu'avait fait Macron
01:51:05 avec le grand débat.
01:51:07 Vous aviez une France majoritaire qui se réunit sur des
01:51:09 ronds-points.
01:51:11 D'ailleurs, très intéressant, cette France majoritaire
01:51:13 sur les ronds-points, soutenue par la
01:51:15 majorité, était très diverse.
01:51:17 Diverse socialement, en âge,
01:51:19 des salariés du public, du privé,
01:51:21 enfin bref, il y avait quelque chose qui faisait société. - Même si après, on l'a
01:51:23 dit, c'était extrêmement... - Extrême-droitisé,
01:51:25 et qualifié de tous les mots. - Ah oui, l'extrême-droitisation
01:51:27 fait partie de la
01:51:29 défense, c'est-à-dire c'est le blindé,
01:51:31 c'est le blindé, j'allais dire, intellectuel
01:51:33 de ces catégories supérieures.
01:51:35 On extrême-droitise
01:51:37 absolument tout, je veux dire
01:51:39 cette table peut être extrême-droitisée,
01:51:41 ce micro, cette chaîne,
01:51:43 que sais-je encore, etc.
01:51:45 Sauf qu'il y a un véritable problème, c'est que
01:51:47 si vous extrême-droitisez tout,
01:51:49 alors à la fin, vous avez
01:51:51 extrême-droitisé la réalité.
01:51:53 Et c'est exactement ce qui se passe aujourd'hui.
01:51:55 Il y a un processus d'extrême-droitisation
01:51:57 de la réalité, simplement,
01:51:59 c'est une protection.
01:52:01 Mais le fond du problème,
01:52:03 il est qu'aujourd'hui,
01:52:05 les gens ont compris.
01:52:07 Ils ont fait leur diagnostic.
01:52:09 Ils n'en bougent pas.
01:52:11 Ça fait 20 ans qu'ils ont parfaitement compris
01:52:13 ce qu'est ce modèle économique, parce qu'ils le subissent
01:52:15 de génération en génération.
01:52:17 - Attention, c'est-à-dire qu'on touche
01:52:19 à la fin d'un système.
01:52:21 Vous nous dites qu'on arrive à un point,
01:52:23 là, c'est vraiment la vraie croisée des chemins.
01:52:25 - C'est le point de rupture.
01:52:27 Évidemment, on va emprunter sur les marchés financiers,
01:52:29 on va distribuer un peu d'argent,
01:52:31 peut-être que cette crise, on va l'apaiser, etc.
01:52:33 Mais il y aura un autre coup de boutoir.
01:52:35 Tout simplement parce que le modèle ne fonctionne pas.
01:52:37 Pourquoi on...
01:52:39 Aujourd'hui, on parle beaucoup de la crise de l'Occident.
01:52:41 - Oui, c'est la crise des classes moyennes
01:52:43 occidentales. - Oui, bien sûr, c'est-à-dire
01:52:45 de la majorité, en fait. Pourquoi il y a une crise
01:52:47 en Occident ? Une crise démocratique,
01:52:49 une crise culturelle, etc. Parce que pour la première fois
01:52:51 dans l'histoire, vous avez ce décalage énorme
01:52:53 entre une représentation
01:52:55 de la société
01:52:57 par ses catégories supérieures
01:52:59 qui ne correspond absolument plus
01:53:01 à ce qu'est cette société.
01:53:03 Ce n'était pas le cas avant. Hier, vous aviez
01:53:05 des représentations culturelles jusqu'aux années 60,
01:53:07 70, qui étaient en symbiose
01:53:09 avec la majorité ordinaire.
01:53:11 Et dans le monde entier, ça se passe comme ça.
01:53:13 Il n'y a qu'en Occident où vous avez
01:53:15 cette partie du haut
01:53:17 qui a tourné le dos à ce qui est la sève
01:53:19 finalement de toute société, c'est-à-dire
01:53:21 les gens ordinaires. Or, quand
01:53:23 vous coupez avec les gens ordinaires,
01:53:25 avec la majorité ordinaire,
01:53:27 vous coupez avec la vie. C'est pour ça que j'oppose
01:53:29 beaucoup... Vous voyez par exemple toutes ces images
01:53:31 qu'on voit de paysans... - La vie, vous dites.
01:53:33 Là, on passe presque dans autre chose
01:53:35 qu'une analyse sociologique ou géographique.
01:53:37 - Bien sûr, mais c'est... - Ce qui est
01:53:39 sacré aussi, la vie. - Mais oui, mais c'est parce que
01:53:41 derrière tout ça,
01:53:43 quand je parle de la bourgeoisie
01:53:45 égotique, c'est pas simplement pour me moquer.
01:53:47 J'en suis très triste
01:53:49 parce que l'égotisme
01:53:51 mène au vide existentiel.
01:53:53 Et c'est pour ça que les gens
01:53:55 n'écoutent plus les discours politiques parce qu'ils ont l'impression
01:53:57 d'entendre des robots.
01:53:59 Des robots avec un vide existentiel
01:54:01 et même... Ce sont des gens
01:54:03 très déprimés, quoi, qui ne se
01:54:05 projettent pas, qui refusent
01:54:07 la mort, qui refusent le vieillissement. Donc on est bien
01:54:09 dans quelque chose d'un refus de la vie.
01:54:11 Et inversement, quand je vois les images
01:54:13 sur les écrans de
01:54:15 paysans, la dignité
01:54:17 des gens qui ne demandent pas d'argent
01:54:19 mais simplement d'exister... - Travailler, oui.
01:54:21 - Je me dis, mais oui, la vie
01:54:23 est en nous. Et j'allais dire
01:54:25 la morale est en nous. Pas une morale
01:54:27 religieuse, évidemment, mais quelque
01:54:29 chose qui vient vraiment au plus
01:54:31 profond de nous. Et pourquoi je dis ça, c'est que ça permet
01:54:33 de ramener chacun
01:54:35 à ses responsabilités. Vous voyez, par exemple,
01:54:37 on parle beaucoup de la question de l'empreinte sociale.
01:54:39 L'empreinte sociale, etc.
01:54:41 Mais il y a une...
01:54:43 Pardon, de l'empreinte carbone ou
01:54:45 de l'empreinte écologique. Mais on oublie
01:54:47 toujours une chose, il y a une empreinte sociale.
01:54:49 Vous émettez une empreinte sociale
01:54:51 par vos décisions,
01:54:53 vos choix résidentiels,
01:54:55 vos choix de contournement de
01:54:57 cartes scolaires, vos choix de
01:54:59 vous concentrer dans des métropoles où finalement
01:55:01 vous avez des gens
01:55:03 qui vont vous ressembler. - Je vois. Pour pouvoir mettre
01:55:05 vos enfants dans le privé, que dans le public.
01:55:07 - L'audiovisuel, c'est génial.
01:55:09 Parce qu'en plus, il y a l'image.
01:55:11 Vous avez une image produite
01:55:13 qui vous dit
01:55:15 à quel point vous êtes beau, merveilleux
01:55:17 et le plus intelligent. Bon, bah,
01:55:19 évidemment, ça va continuer. Sauf
01:55:21 que tout ça est un leurre, est un leurre absolu.
01:55:23 Et on le paye aujourd'hui.
01:55:25 Derrière ce qu'on appelle
01:55:27 l'effondrement de l'Occident, etc.,
01:55:29 il y a en interne cette
01:55:31 fracture anthropologique et culturelle
01:55:33 majeure qui ne peut pas
01:55:35 perdurer. C'est bien ça qu'il faut avoir en tête.
01:55:37 Peut-être que cette crise
01:55:39 va passer, mais elle
01:55:41 ressurgira. Et elle ressurgira
01:55:43 des mêmes territoires, de la même sociologie.
01:55:45 - Je vous le dis depuis si longtemps.
01:55:47 - Et elle oppose finalement, et c'est pour ça que moi je reste
01:55:49 optimiste, finalement, des gens
01:55:51 qui ont encore la vie en eux
01:55:53 à finalement des élites...
01:55:55 - Par rapport à le vide et le néant, avez-vous dit.
01:55:57 - Mais oui. Je veux dire...
01:55:59 - On retiendra ce message d'optimisme, oui.
01:56:01 - C'est vide.
01:56:03 C'est absolument vide.
01:56:05 - Et la vie, auprès
01:56:07 de ces classes populaires, moyennes.
01:56:09 On retiendra aussi le mot de dignité,
01:56:11 Christophe Guellu. C'est passionnant de vous écouter.
01:56:13 Je vous remercie. On aurait aimé même que cet entretien soit
01:56:15 plus long. On vous recevra avec grand plaisir
01:56:17 bientôt. Merci, parce que vous êtes très rare dans les médias.
01:56:19 Et on rappelle vos ouvrages, notamment
01:56:21 "Les dépossédés". Je vous remercie.
01:56:23 Je vous dis à bientôt. - Merci.
01:56:25 ...
01:56:27 - C'est "News".
01:56:29 Il est 8h30. Merci à vous,
01:56:31 Sonia Mabrouk et à votre invitée. C'était passionnant.
01:56:33 Des questions de vie, d'amour.
01:56:35 À la fin,
01:56:37 avec Christophe Guellu.
01:56:39 Oui, Gauthier Lebret. Il est des questions de vie
01:56:41 et d'amour avec Christophe Guellu. Vous regardez
01:56:43 bizarrement. - Pas du tout. Je vous regarde avec
01:56:45 vie et amour.
01:56:47 - Chana Lusso est
01:56:49 avec nous. Gauthier Lebret est avec nous. Alexandra Blanc
01:56:51 et Lomi Guillault, bien sûr.
01:56:53 Journée décisive aujourd'hui pour les
01:56:55 agriculteurs, avec le sommet
01:56:57 européen à Bruxelles. Les principaux
01:56:59 points de blocage se maintiennent.
01:57:01 On va retrouver dans un instant Adrien Spiteri
01:57:03 sur l'autoroute A1,
01:57:05 Mathieu Deveze sur l'autoroute A6,
01:57:07 Jean-Luc Thomas
01:57:09 dans le sud-ouest,
01:57:11 à Montastruc,
01:57:13 la conseillère, et on
01:57:15 retrouvera également auprès des producteurs
01:57:17 de Côte de Provence, de vin
01:57:19 rosé, notamment
01:57:21 en colère et en crise,
01:57:23 Stéphanie Rouquier. Voilà notre
01:57:25 dispositif.
01:57:27 Il y a eu 91 agriculteurs
01:57:29 interpellés après une intrusion sur le
01:57:31 site de Rungis. Les informations
01:57:33 sur les gardés à vue, ça sera
01:57:35 dans un instant après que l'on
01:57:37 ait vu tous les points de
01:57:39 blocage. Et puis nous recevrons
01:57:41 José Pérez
01:57:43 qui est coprésident de la
01:57:45 coordination rurale du Lot et Garonne
01:57:47 qui réagira à ces interpellations.
01:57:49 Dans les Bouches-du-Rhône, 5 points de blocage installés ce matin
01:57:51 au niveau de la vallée de l'Arc. Stéphanie
01:57:53 Rouquier sera avec nous.
01:57:55 Nouveaux blocages en Haute-Garonne,
01:57:57 ce sont les JIA,
01:57:59 les Jeunes Agriculteurs qui bloquent
01:58:01 l'autoroute A68 qui relie Toulouse
01:58:03 à Albi. Jean-Luc Thomas sur place.
01:58:05 La carte de France des blocages.
01:58:07 Tout d'abord, plus de
01:58:09 8000 manifestants, 5000
01:58:11 engins recensés partout
01:58:13 en France par les forces de l'ordre, Chana.
01:58:15 À Lyon, par exemple, les agriculteurs veulent encercler
01:58:17 la ville et bloquer toutes les autoroutes
01:58:19 qui l'entourent, des barrages filtrants, des blocages
01:58:21 ou encore des manifestations tout au long de la ville.
01:58:23 Touche également des grands axes
01:58:25 autour d'Orange, de Nîmes,
01:58:27 Arlex en Provence, Grenoble ou encore Nantes.
01:58:29 Les agriculteurs encerclent également la capitale.
01:58:31 Regardons ensemble les points de blocage.
01:58:33 8 au total, l'un, la 4, la 5, la 6,
01:58:35 la 10, la 15,
01:58:37 la 13 et la 16.
01:58:39 On le dit, on le répète, mais c'est important.
01:58:41 L'accès à Paris n'est pas impossible par la route
01:58:43 ou le fait de quitter Paris
01:58:45 et de rejoindre une région,
01:58:47 mais vous devrez faire de gros détours.
01:58:49 Ça rallonge le délai.
01:58:51 On va partir sur le terrain,
01:58:53 on va retrouver sur l'autoroute 1
01:58:55 Adrien Spiteri avec nous,
01:58:57 avec Pierre-François Altermat.
01:58:59 Vous êtes au niveau de Chenevière-les-Louvres,
01:59:01 Adrien, toujours bloqué par des agriculteurs.
01:59:03 C'est important, vous nous dites que les blindés
01:59:05 ont reculé.
01:59:07 - Oui, exactement Romain,
01:59:09 vous le voyez sur ces images.
01:59:11 En fait, les blindés ont été remplacés
01:59:13 par ces camions de gendarmerie.
01:59:15 L'image est peut-être un petit peu moins
01:59:17 fréquente, mais c'est ce qu'on voit.
01:59:19 C'est des gendarmeries, l'image est peut-être
01:59:21 un petit peu moins forte que celle de ce matin
01:59:23 et d'hier, avec ces blindés de gendarmerie
01:59:25 qui faisaient face à ces tracteurs
01:59:27 d'agriculteurs. Alors, la plupart de ces
01:59:29 agriculteurs, ils viennent du nord
01:59:31 de la France ce matin, c'est le cas
01:59:33 de Jean-Paul. Jean-Paul, vous êtes même
01:59:35 agriculteur, vous êtes l'organisateur
01:59:37 de ce convoi, vous venez d'Arras.
01:59:39 Pourquoi est-ce que c'était aussi important
01:59:41 pour vous d'être là ce matin ?
01:59:43 - Parce que les enjeux sont très importants.
01:59:45 Aujourd'hui, M. Macron est à Bruxelles
01:59:47 avec l'ensemble des autres présidents
01:59:49 de l'Europe,
01:59:51 des pays européens,
01:59:53 pour discuter
01:59:55 d'un certain nombre de dossiers, et notamment
01:59:57 de la jachère,
01:59:59 que l'on remet en cause.
02:00:01 C'est pour ça que j'ai dit
02:00:03 aux agriculteurs qu'il fallait se mobiliser.
02:00:05 J'ai déjà été manifester deux fois
02:00:07 à Paris.
02:00:09 Les deux fois précédentes, on est travaillé
02:00:11 entre 10 et 12 tracteurs.
02:00:13 Là, en fin de compte, j'ai 90 tracteurs avec moi.
02:00:15 Donc le message est réellement fort.
02:00:17 Il faut que les lignes bougent.
02:00:19 On ne peut pas rester
02:00:21 sur une agriculture
02:00:23 qui a été raisonnée
02:00:27 pour être en diminution en permanence,
02:00:31 et sans prendre en fin de compte,
02:00:33 en considération,
02:00:35 le climat.
02:00:37 On est face à un changement climatique.
02:00:40 On sait que les productions vont diminuer,
02:00:42 que les rendements vont diminuer,
02:00:44 et de ce fait,
02:00:46 c'est réellement un non-sens de nous mettre de la jachère.
02:00:48 – Il y en a beaucoup aussi
02:00:50 qui me parlent de l'agriculture française.
02:00:52 On voit beaucoup de drapeaux français
02:00:54 qui flottent sur les tracteurs.
02:00:56 Vous me parlez d'une concurrence déloyale,
02:01:00 par rapport aux produits qui sont importés,
02:01:02 qui sont moins chers, c'est ça ?
02:01:04 – C'est une concurrence déloyale.
02:01:06 C'est une concurrence déloyale
02:01:10 par rapport au libre-échange,
02:01:14 organisé avec l'Europe.
02:01:18 On signe des accords au niveau du Mercosur,
02:01:21 on signe des accords au niveau du CAT.
02:01:26 Mardi, ils osaient parler d'accords
02:01:32 avec le Chili et le Kenya, de libre-échange.
02:01:36 – Merci beaucoup Jean-Paul.
02:01:38 On a compris le message, alors que vous le voyez,
02:01:40 il y a aussi de la musique,
02:01:42 parce que l'ambiance ici est vraiment bonne enfant,
02:01:44 aussi entre les forces de l'ordre et les agriculteurs.
02:01:47 – Merci beaucoup Adrien Spiteri
02:01:49 et merci à votre invité et à Pierre-François Altermat
02:01:51 qui vous accompagne.
02:01:53 On va maintenant prendre la direction de l'autoroute A6
02:01:55 au niveau de Chili-Mazarin,
02:01:57 rejoindre notre autre envoyé spécial Mathieu Devese
02:01:59 avec Florian Paume.
02:02:01 Mathieu, les agriculteurs sont toujours bloqués
02:02:03 par un important dispositif de sécurité ?
02:02:07 – Exactement, Chana, une mobilisation toujours aussi forte
02:02:10 sur l'A6, 150 tracteurs et 200 agriculteurs.
02:02:13 Je suis avec l'un d'entre eux, Benoît.
02:02:15 Bonjour Benoît, vous êtes agriculteur céréalier
02:02:17 et betteravier en Seine-et-Marne.
02:02:19 Vous me disiez, ça fait plus d'une semaine
02:02:21 que je suis mobilisé, la fatigue est là,
02:02:23 mais la détermination reste intacte, c'est bien cela ?
02:02:25 – La détermination reste intacte.
02:02:27 On est mobilisés depuis vendredi dernier
02:02:30 et puis la mobilisation est là, on était encore 200 hier,
02:02:33 il y a 120 tracteurs ici, donc tout va bien.
02:02:36 On a du ravitaillement, on a des crêpes,
02:02:39 on a tout ce qu'il nous faut,
02:02:41 donc on peut tenir le siège encore un petit moment.
02:02:43 On attend quand même des annonces aujourd'hui
02:02:45 de la part de Gadrouille et Lattal ce matin,
02:02:47 et on va voir ce que ça donne.
02:02:50 Le président Macron est aujourd'hui au Parlement européen,
02:02:54 on va voir ce que ça peut donner,
02:02:56 s'il arrive à faire valoir nos présidents.
02:03:00 – Un petit mot Benoît, on est à quelques kilomètres de Rungis,
02:03:03 hier 91 agriculteurs ont été interpellés
02:03:06 après s'être introduits dans le marché.
02:03:09 Est-ce que c'est une réponse disproportionnée selon vous
02:03:11 des forces de l'ordre ?
02:03:13 – On est ici, moi je suis militant,
02:03:15 vous voyez ça se passe relativement bien,
02:03:17 après il peut y avoir des débordements, c'est normal,
02:03:19 pour moi ça ne peut pas être autrement.
02:03:21 Bon après je cautionne, je cautionne pas,
02:03:23 il y a des débordements, il y en aura d'autres
02:03:25 s'il n'y a pas d'avancée, ça c'est sûr.
02:03:27 – Il y a des agriculteurs toujours autant déterminés,
02:03:29 ils nous l'assurent encore ce matin,
02:03:31 on a largement de quoi tenir ici,
02:03:33 plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
02:03:35 – Merci beaucoup Mathieu Deveze,
02:03:37 Mathieu en direct avec nous,
02:03:39 vous restez évidemment connecté.
02:03:42 Cette information qui tombe, à l'instant une cinquantaine
02:03:44 de supermarchés ont été visés par des actions d'agriculteurs
02:03:47 dans la nuit en Haute-Loire,
02:03:49 donc environ 200 tracteurs qui sont intervenus,
02:03:53 les accès ont été bloqués ou sont bloqués
02:03:57 à travers 4 communes de Haute-Loire
02:03:59 pour dénoncer le comportement inapproprié,
02:04:01 je cite selon la FDSEA,
02:04:03 "des grandes surfaces".
02:04:05 79 agriculteurs toujours en garde à vue
02:04:07 après s'être introduits dans des entrepôts
02:04:09 du marché de Rungis, des dégradations
02:04:11 ont même été commises.
02:04:12 Sandra Buisson, les dernières informations
02:04:14 sur ces gardés à vue ?
02:04:15 – Alors il y avait 91 personnes interpellées hier
02:04:18 lors de cette intrusion dans cet espace de stockage
02:04:21 de Rungis et donc selon les informations
02:04:24 du parquet ce matin, ces 91 interpellations
02:04:27 ont donné lieu à 79 placements en garde à vue,
02:04:31 gardes à vue qui sont toujours en cours ce matin,
02:04:33 les auditions d'enquête se poursuit,
02:04:35 les agriculteurs doivent répondre
02:04:37 de dégradations en réunion et de participation
02:04:39 à un groupement en vue de la préparation
02:04:41 de dégradations de biens,
02:04:43 ce que les agriculteurs rencontrés par nos équipes
02:04:45 hier soir sur le site ont nié catégoriquement,
02:04:48 donc il va falloir attendre les suites de l'enquête
02:04:51 pour voir ce qui s'est passé réellement.
02:04:53 De leur côté, les 15 agriculteurs
02:04:55 qui avaient été interpellés hier matin,
02:04:57 cette fois pour entrave à la circulation
02:04:59 sur une des voies d'accès à Rungis,
02:05:00 sont sortis eux de garde à vue
02:05:02 au bout de quelques heures hier,
02:05:04 le parquet n'a toujours pas communiqué
02:05:06 les éventuelles suites judiciaires les concernant,
02:05:08 eux aussi contestent les faits reprochés,
02:05:10 ils affirment qu'en arrivant au péage de Rungis
02:05:12 hier matin, ils se sont mis sur le côté
02:05:14 et sont bloqués la route.
02:05:16 Enfin, 8 autres personnes ont été arrêtées
02:05:18 pour entrave à la circulation,
02:05:20 là aussi dans l'après-midi,
02:05:22 c'était en Essonne à Balinvilliers,
02:05:23 c'est à un quart d'heure de route de Rungis.
02:05:25 Merci beaucoup Sandra.
02:05:27 79 agriculteurs toujours en garde à vue,
02:05:29 donc à l'heure qu'il est,
02:05:31 selon les informations de Sandra Buisson,
02:05:33 service de police-justice de CNews.
02:05:35 Josée Pérez, bonjour Josée Pérez,
02:05:37 merci d'être en direct avec nous,
02:05:38 coprésidente de la coordination rurale du Lot et Garonne.
02:05:41 Vous avez passé la nuit dans une ferme à Rouenville,
02:05:43 près de Dourdan.
02:05:45 79 agriculteurs, donc toujours en garde à vue ce matin,
02:05:49 quelles sont les informations dont vous disposez déjà
02:05:52 sur vos collègues ?
02:05:55 Alors on a très peu d'informations,
02:05:57 personne ne nous dit rien.
02:05:59 Bon, on a des équipes qui sont là-bas,
02:06:01 autour des commissariats,
02:06:03 on se tient informés le plus possible.
02:06:05 Moi-même et quelques-uns,
02:06:07 allons monter nous aussi.
02:06:09 Bon, là malheureusement,
02:06:11 on ne peut rien faire,
02:06:13 il faut juste attendre, attendre qu'ils sortent.
02:06:15 Mais voilà, on est là,
02:06:17 on les soutient, on reste avec eux,
02:06:19 on ne les lâche pas.
02:06:20 Bon, évidemment, évidemment.
02:06:22 Votre coprésidente, Karine Duc,
02:06:24 est toujours en garde à vue ?
02:06:26 Oui, tout à fait, elle est toujours en garde à vue, oui.
02:06:28 Comment s'est passé la nuit, là ?
02:06:30 Vous avez dormi dans une ferme, Rouenville.
02:06:33 Vous étiez dans un champ, c'est ça ?
02:06:36 Tout à fait, non, on a été accueillis
02:06:38 chez des agriculteurs à Rouenville.
02:06:40 Et le maire de la commune nous a ouvert
02:06:43 sa salle de fête.
02:06:45 Et on a dormi au chaud,
02:06:47 on a dormi tranquillement au chaud.
02:06:49 Vous avez réalisé vos positions
02:06:51 en tant que député ?
02:06:53 Non, non, on est très bien,
02:06:55 on est très bien accueillis partout,
02:06:57 on est très bien accueillis partout en bien.
02:06:59 Tout le monde nous accueille le mieux possible.
02:07:02 Non, non, c'est parfait.
02:07:04 Après, voilà, aujourd'hui, on trouve ça
02:07:06 complètement scandaleux, ce qui se passe.
02:07:08 Il n'y a pas eu de dégradation,
02:07:10 il n'y a rien eu, voilà.
02:07:12 C'est des agriculteurs qui rentrent dans un marché
02:07:14 d'intérêt national, un marché des mines,
02:07:16 on en a partout, on en a partout en France.
02:07:18 On y est tous les jours, là, les mines,
02:07:20 pour livrer nos marchandises.
02:07:22 Même, d'après ce que j'ai pu comprendre,
02:07:25 le directeur était...
02:07:27 le directeur...
02:07:29 ils avaient demandé un rendez-vous avec le directeur
02:07:31 pour discuter.
02:07:33 Les interpellations, c'est complètement déplacé.
02:07:36 Vraiment, c'est honteux.
02:07:39 Bon, vous attendez la libération
02:07:41 de vos camarades.
02:07:43 On peut l'imaginer dans les heures qui viennent.
02:07:46 La coordination urale à laquelle vous appartenez
02:07:49 appelle à monter à Paris,
02:07:52 alors à pied, pour aller rencontrer
02:07:56 les députés à l'Assemblée nationale.
02:07:58 Oui, alors c'est la CR nationale
02:08:02 qui a sûrement demandé ça.
02:08:05 Nous, de toute façon, on ne nous laisse pas
02:08:08 monter vers le nord,
02:08:11 on nous oblige à descendre vers le sud.
02:08:13 Après, je sais que
02:08:18 plein de collègues nous contactent
02:08:20 qui sont dans le coin, en disant qu'ils vont monter
02:08:22 nous soutenir et qu'ils seront là avec nous.
02:08:25 Je sais que des manifestations sont organisées,
02:08:27 des manifestations pacifistes,
02:08:29 parce que c'est des actions que l'on a toujours...
02:08:31 si vous voulez, on a toujours fait des actions pacifistes.
02:08:33 Il y a d'autres départements où les choses ont bougé
02:08:36 beaucoup plus que dans le nôtre.
02:08:38 On parle de l'Ottawa, alors tant mieux, tant mieux.
02:08:40 Mais bon, l'Ottawa, on a fait des actions,
02:08:43 on a toujours respecté les autorités.
02:08:45 On a été bloqués tout le long de notre périple
02:08:49 par des convois de CRS, par des blémenés
02:08:53 à 3 ou 4 points différents en remontant.
02:08:56 On a une incompréhension totale de ce qui s'est passé
02:09:01 et de pourquoi l'État ne soutient pas
02:09:04 ces agriculteurs du sud.
02:09:06 Merci José Pérez, merci beaucoup.
02:09:08 Merci d'avoir été en direct avec nous.
02:09:10 Vous attendez la libération de vos collègues,
02:09:12 toujours en garde à vue.
02:09:14 Les autorités ne vous autorisent pas à monter
02:09:16 au-delà de l'Essonne.
02:09:18 L'Essonne, c'est la grande banlieue parisienne
02:09:20 au sud de Paris.
02:09:22 Vous serez dans les prochaines heures escortés
02:09:24 jusqu'à la 20, direction le sud.
02:09:26 Merci beaucoup.
02:09:28 On va partir à présent dans les bouches du Rhône, Chana.
02:09:30 Oui, on va rejoindre notre envoyée spéciale
02:09:33 qui est sur la départementale 6, Stéphanie Rouquier.
02:09:36 Est-ce que Stéphanie Rouquier est toujours avec nous ?
02:09:38 Non, elle n'est plus avec nous.
02:09:42 Non, Stéphanie n'est pas connectée.
02:09:44 Jean-Luc Thomas, Montastruc, la conseillère.
02:09:46 Est-ce que vous êtes avec nous sur l'autoroute A68 ?
02:09:49 On n'a personne, me dit-on.
02:09:51 Pourtant on les a montré tout à l'heure.
02:09:54 Mais on les retrouvera dans un instant,
02:09:56 évidemment, tout au long de la journée.
02:09:58 Est-ce que vous faites confiance à Emmanuel Macron
02:10:00 pour défendre nos agriculteurs à Bruxelles ?
02:10:02 Voici vos réponses.
02:10:04 Je ne pense pas qu'on aidera les agriculteurs français à Bruxelles.
02:10:08 Le plan, en fait, c'est de faire rentrer l'Ukraine dans l'Europe.
02:10:11 Les États-Unis ont beaucoup investi,
02:10:14 beaucoup donné d'argent à l'Ukraine.
02:10:16 Aujourd'hui, ils attendent un retour son investissement.
02:10:18 Il faut savoir que l'Ukraine, c'est un des plus gros producteurs de céréales dans le monde.
02:10:23 Donc ça risque d'être compliqué.
02:10:25 Il y a une mise à niveau à faire
02:10:28 et elle se fera malheureusement sur le haut détriment des agriculteurs français.
02:10:32 Mais pas du tout.
02:10:34 Pas du tout. C'est un pro-européiste.
02:10:36 Il est dans les petits papiers de Madame van der Leyen.
02:10:40 Et c'est signé, non.
02:10:42 Il ne défendra jamais les intérêts des agriculteurs français
02:10:45 comme les intérêts des travailleurs français en général.
02:10:48 Il n'a qu'un maître mot, c'est l'Europe.
02:10:52 L'Europe, la fédération européenne, c'est tout ce qu'il apporte.
02:10:56 La France, ce n'est plus son problème.
02:10:59 Certainement pas.
02:11:00 Emmanuel Macron n'est déjà même pas présent dans son pays quand ça se passe mal.
02:11:03 Quand il y a eu les manifestations pour les retraites, il était en Espagne.
02:11:06 Là, sur ce coup-là, il est parti très loin.
02:11:08 Il est parti en Inde pour aller signer des contrats, certainement pour ramener des cornichons.
02:11:12 Donc non, on ne peut pas faire confiance à ce monsieur de toute manière,
02:11:14 surtout quand il s'agit de l'Europe, puisque lui, c'est un européiste en puissance.
02:11:18 Donc non, certainement pas. Les agriculteurs ont du souci à se faire.
02:11:21 Et comme je le disais, de toute façon, il ne se passera jamais rien.
02:11:23 Et tout ce que Gabriel Attal a promis, ça va passer à la trappe, tout simplement.
02:11:26 Je ne fais pas confiance à Emmanuel Macron.
02:11:28 Comment peut-on faire confiance à un homme qui n'a eu de cesse de mentir depuis qu'il est aux commandes ?
02:11:35 Et le problème des agriculteurs date depuis des années et aucune solution n'a été trouvée.
02:11:42 Donc ce n'est pas lui qui va le faire, à part des effets d'annonce.
02:11:45 C'est à peu près tout ce qu'ils font.
02:11:47 Voilà, et à propos de Bruxelles, regardez ces images qui nous parviennent en direct.
02:11:50 1000 tracteurs qui sont à Bruxelles et qui manifestent juste avant ce sommet européen.
02:11:55 Les images, les voici. Regardez les tracteurs qui encerclent le bâtiment où va se tenir le sommet européen.
02:12:03 Pression maximale.
02:12:05 9h moins le quart, la santé tout de suite.
02:12:07 Docteur Brigitte Millot.
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02:12:18 Bonjour Brigitte.
02:12:19 Bonjour.
02:12:20 Vous nous parlez ce matin d'une découverte sur l'onde de mort cérébrale.
02:12:24 On a hâte de savoir de quoi il s'agit.
02:12:26 Oui, c'est pas très gai.
02:12:28 Oui, jusqu'à présent, on pensait que la mort, c'était on/off.
02:12:32 On était vivant et on était mort.
02:12:34 On va voir que ce n'est pas si simple que ça.
02:12:36 On va rappeler un petit peu comment fonctionne le cerveau.
02:12:38 Notre cerveau fonctionne à l'électricité essentiellement.
02:12:42 D'ailleurs, quand on veut analyser votre activité cérébrale, on fait un électroencéphalogramme.
02:12:48 C'est de l'électricité, il y a de la chimie aussi bien sûr, mais il y a de l'électricité.
02:12:52 Notre cerveau, pour fonctionner, il lui faut aussi de l'oxygène.
02:12:55 Comme toutes les cellules du corps humain, on a besoin d'oxygène pour fonctionner.
02:12:59 Et il lui faut aussi du carburant.
02:13:01 Le carburant, c'est quoi ? C'est le glucose.
02:13:03 Le glucose qui va se transformer en ATP, adénosine triphosphate, peu importe, c'est le carburant du cerveau.
02:13:11 Donc, ça c'est quand tout se passe bien, tout fonctionne bien, etc.
02:13:15 Et là, des chercheurs ont découvert une zone dans le cerveau.
02:13:19 Enfin, ils connaissaient la zone, mais ont découvert ce qui se passait dans une dose zone du cerveau.
02:13:23 Je vais vous montrer une coupe de cerveau.
02:13:26 Là, vous voyez, il y a la matière grise qui est en beige un peu foncée, et il y a la matière blanche qui est blanche.
02:13:34 C'est le corps des neurones, c'est la matière grise.
02:13:38 Et après, les prolongements, c'est la matière blanche.
02:13:41 Ils ont découvert que dans la cinquième couche de ce cortex, il y avait certains neurones très particuliers, pyramidaux, peu importe.
02:13:50 Et en fait, quand l'organisme, quand le cerveau est privé d'oxygène, après il est privé évidemment de glucose, d'ATP, et là, que se passe-t-il ?
02:14:03 Il y a tout à coup une espèce de libération par ces fameux neurones pyramidaux, qui va provoquer une onde comme ça,
02:14:12 qui va partir et dans la matière grise et dans la matière blanche, une onde de mort, et qui va envoyer du glutamate.
02:14:20 Or, le glutamate, c'est quoi ? C'est un excitateur de neurones.
02:14:24 C'est un peu comme si c'était le dernier rugissement du lion avant la mort, si vous voulez.
02:14:30 Et donc, ça va envoyer comme ça cette onde de mort qui va aller un peu partout, qui va être très courte, et qui après, évidemment, ce sera la fin.
02:14:40 Mais les chercheurs se sont aperçus de deux choses.
02:14:43 Que si à ce moment-là, on ré-oxygène la zone, on peut repartir.
02:14:49 Donc en fait, la mort, elle est plutôt graduelle et réversible sur un temps très court, très très court.
02:14:56 Mais surtout, ça explique un phénomène dont on parle souvent, qui est le phénomène de mort imminente.
02:15:02 Vous savez, ces gens qui vous disent...
02:15:05 Qui ont cru, en tout cas, faire l'aller-retour.
02:15:07 Oui, mais grâce à ça, comme on sait qu'à un moment, il y a ce glutamate qui est libéré pendant cette onde de mort,
02:15:13 et qui est un excitateur de neurones, c'est ce qui pourrait expliquer les sensations extraordinaires, les sensations visuelles,
02:15:21 le fait de pouvoir sortir de son corps, de pouvoir traverser les objets.
02:15:25 Le couloir blanc.
02:15:26 Oui, et donc ça permettrait d'expliquer toutes ces sensations de mort imminente.
02:15:32 Ça permettrait aussi, puisqu'on sait qu'on peut envoyer une espèce de don de miroir, de réanimation.
02:15:38 Ça pourrait aussi permettre de trouver, à un moment, quand quelqu'un est en arrêt cardio-respiratoire,
02:15:43 en agissant assez rapidement, de pouvoir trouver des médicaments, des traitements,
02:15:47 au niveau justement de cette cinquième couche de neurones pyramidaux.
02:15:52 Donc voilà, encore, c'est formidable, tout ce qu'on découvre tous les jours.
02:15:58 Je vous confirme, oui.
02:15:59 Le cerveau restera toujours un continent noir, il y aura toujours des choses à explorer,
02:16:03 mais enfin, on avance, et ça permettrait d'expliquer ce fameux phénomène qu'on cherche à expliquer depuis des années.
02:16:11 Merci beaucoup Brigitte.
02:16:13 C'était votre programme avec Sirocédale.
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02:16:21 Dans un instant, c'est l'heure des pros, avec Pascal Pro et tous ses invités.
02:16:26 On se retrouve demain matin dès 5h55 avec Chana Lusto, le docteur Brigitte Millot, si elle a retrouvé sa voix.
02:16:32 On espère, ça ira mieux demain.
02:16:34 Elle parle même sans voix.
02:16:36 Et c'est un grand bavard.
02:16:39 C'est un expert qui vous le dit.
02:16:42 Gautier Lebrecht, Alexandra Blanc et Lomique Guillot.
02:16:45 A demain, belle journée à vous.
02:16:47 ♪ ♪ ♪