• il y a 9 mois
La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs, syndicats majoritaires dans le monde agricole, ont appelé à suspendre les blocages ce jeudi, après les nouvelles annonces de Gabriel Attal. Une suspension néanmoins conditionnée à des "premiers résultats" d'ici le Salon de l'agriculture (24 février-3 mars) et à l'adoption d'une loi d'orientation agricole, ainsi que de mesures européennes d'ici le mois de juin. De son côté, la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, souhaite la poursuite des blocages

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Transcription
00:00 – Le président vous a-t-il rassuré lorsqu'il a dit, pour l'instant, Mercosur, c'est la pause ?
00:06 – Non, pas du tout, en fait, on sait très bien que ces histoires de close-miroir,
00:10 c'est pour mieux faire passer ce traité de libre-échange,
00:13 ça ne va absolument rien changer à la situation.
00:16 Et nous, à la Confédération paysanne, on reste bien sûr mobilisés,
00:19 on continue d'appeler au blocage parce qu'en fait, aucune des mesures,
00:25 il n'y a pas de mesures structurelles par rapport au revenu
00:28 et aucune de nos mesures, à nous, n'a été prise en compte.
00:31 Et ça, ça met bien en lumière la manière dont sont prises les décisions aussi
00:35 au niveau de la politique agricole en France,
00:37 et avec des décisions qui se font en capitimini avec les représentants de la FNSEA.
00:43 – Tout a été négocié avec la FNSEA, les annonces de Gabriel Attal,
00:49 c'est une coproduction FNSEA-Gouvernement,
00:51 et vous, on vous a mis de côté à la Confédération paysanne ?
00:53 – Nous, on nous a écoutés comme le théâtre de la démocratie,
00:56 comme à chaque fois, on dit, voilà, on écoute tout le monde,
00:58 mais excusez-moi, il n'y a pas une seule de nos propositions qui a été prise.
01:01 – Quoi par exemple ?
01:02 – Et du coup, je finis, pardon, parce que c'est très important,
01:05 il y a un énorme souci par rapport aux éleveurs et aux éleveuses,
01:09 nous, on s'inquiète énormément par rapport à eux.
01:12 Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ?
01:14 On fait un chèque de 150 millions d'euros pour l'élevage,
01:18 mais qu'est-ce qui va se passer dans un an ?
01:20 On va avoir les traités de libre-échange,
01:22 donc de la concurrence sur le marché international,
01:24 la viande cellulaire autorisée en France,
01:27 donc la concurrence sur le marché français avec de la viande cellulaire
01:30 dont le mode de production est plus qu'adésiré
01:33 et en plus complètement déconnecté du milieu rural,
01:35 et troisièmement, une loi Egalim qui ne répond toujours pas à la question première
01:41 qui est, on interdit d'acheter nos productions en dessous du coût de production,
01:46 ce qui paraît, et du coup de revient, ce qui est quand même pareil,
01:48 la chose la plus logique.
01:49 – Et ça, vous n'avez pas les garanties nécessaires malgré ce que le…
01:53 – Non, le mode de calcul aujourd'hui de la loi Egalim en France
01:57 ne permet pas de garantir que nos productions
02:00 soient achetées au-dessus du coût de production, point.
02:03 Donc on ne peut pas dire qu'il y a des choses structurelles,
02:07 et en fait, il y a toujours ces représentants de la FNSU1
02:10 qui, on a l'impression, font leurs petites courses pour leurs intérêts.
02:17 – D'accord, mais concrètement, vous dites, nous, on continue le combat,
02:20 vous allez faire quoi ?
02:21 Parce que par exemple, la Confédération Paysanne,
02:22 appelée hier, a bloqué les centrales d'achat.
02:24 Vous allez continuer ce week-end par exemple ?
02:26 – Bien sûr, et on va construire aussi des alliances…
02:30 – Avec qui ?
02:31 – Plus larges possibles, et on va également,
02:35 on fait un appel à tous les paysans et les paysannes,
02:37 encartés ou non, à rejoindre ces points de blocage,
02:39 parce que la grande distribution,
02:42 si on réussit à bloquer la grande distribution,
02:45 c'est le point qui permet de mettre vraiment en lumière
02:49 les prédateurs de notre valeur ajoutée,
02:51 qui permettent vraiment de mettre en avant
02:53 les prédateurs de notre contenu.

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