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Plusieurs axes routiers demeuraient bloqués par les agriculteurs ce lundi, principalement en Occitanie, pour obtenir des mesures du gouvernement, concernant la hausse des taxes et l'accumulation de normes, notamment au niveau européen. La FNSEA, premier syndicat agricole français et les "Jeunes agriculteurs" sont reçus à Matignon ce lundi soir

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Transcription
00:00 Est-ce que vous êtes solidaires de ceux qui aujourd'hui, notamment sur l'autoroute A64, bloquent l'autoroute pour faire part de revendications ?
00:08 Non seulement on est solidaires, mais on a été au démarrage, je dirais, d'un mouvement qui a été annoncé et on souhaitait que la base des agriculteurs,
00:17 toute la base, puisqu'on est vraiment un syndicat d'agriculteurs, on n'est pas un syndicat d'industriels.
00:21 Donc quand les Allemands se sont mis en place, on a été contacté d'autres pays ici et on a annoncé, ma présidente Véronique Lefocq avait annoncé en conférence de presse,
00:30 ce mercredi que nous allions à Bruxelles et à partir du 25, nous faisions des actions. Donc je pense que vous avez les mêmes images que moi.
00:41 Donc c'est le monde agricole qui est en train de se mobiliser.
00:44 Non seulement c'est le monde agricole, mais comme j'ai dit, aujourd'hui les personnes qui vont négocier avec le Premier ministre, c'est les mêmes qui ont fait toute notre agriculture depuis 50 ans.
00:54 C'est-à-dire la FNSEA ?
00:55 C'est clair.
00:56 Et puissants ?
00:57 Mais ce n'est même pas une question de puissant ou de pas puissant, c'était les seuls, de toute façon, qui étaient reçus par les gouvernants.
01:03 C'était les seuls aujourd'hui qui ont remis la taxe sur le Génère, donc le gasoil non routier en place.
01:09 Donc c'est les mêmes qui ont été reçus par Mme Borne, donc il y a moins d'un mois.
01:14 C'est les mêmes qui ont été reçus, je pense, aux différentes nouvelles années.
01:18 Puis d'un seul coup, alors jusque vendredi, il y avait le mot de dire "on ne manifeste pas" parce que il ne fallait pas, ce n'était pas bien.
01:26 Puis à partir du moment où c'est parti de la base, parce que ça va très très mal dans l'agriculture, d'un seul coup, tous les responsables...
01:31 Donc vous ne leur faites pas confiance ce soir à Matignon ?
01:35 - Attendez, la coordination rurale, c'est l'anti-FNS sur Agir. - Oui, mais ceux qui sont à Matignon, vous ne leur faites pas confiance.
01:41 - Nous, on est évité, donc on n'est pas... - Vous, vous n'êtes pas reçu à Matignon ?
01:44 - Ah non, non, non, non, nous, on a un mauvais dossier, c'est qu'on parle et puis on dit ce qu'on pense.
01:49 En fait, la coordination rurale a démarré en 92 au moment de la PAC, et ce qui arrive là, mais vous lisez à la coordination rurale, c'était écrit depuis 30 ans.
01:58 Donc nous, notre devise qu'il y a sur des pancartes, vous les voyez, ils sont jaunes sur... ils sont noirs sur fond blanc, c'est "des prix, pas des primes".
02:03 Donc nous, on ne veut pas être un boulet pour la société. Nous, on veut vivre de nos produits, on veut nourrir les Français avec des bons produits, et puis pas avec des produits d'importation.
02:11 - Mais très bien, mais concrètement, qu'est-ce que vous demandez ? Parce que...
02:14 - La première chose, c'est clair, mais je pense que ça va être compliqué, puisqu'ils ont tellement poussé, pour le faire avec Bruno Le Maire, puisqu'il y a l'électricité,
02:22 mais il a aussi poussé pour remettre... puisque j'étais à sa réunion... - Remettre la fiscalité sur le gazole non routier.
02:28 - Voilà, donc ça, ça m'étonnerait, mais pour calmer aujourd'hui, c'est la première décision qu'il faudrait prendre. Ça, c'est la première.
02:35 - Stopper la hausse prévue de ce gazole. - Absolument ! C'est ce qu'on a demandé, et ça a été négocié, puisque ça a été dit... ça a été négocié pendant des mois.
02:43 - C'est dans le budget de la France, ça a été voté.
02:47 - Alors oui, je suis d'accord, ça a été voté. Alors je viens de voir, parce que j'ai été reçu aussi pour les Jeux olympiques, pour le problème sur la Seine-du-Blais,
02:54 transport de la flamme olympique. Vous voulez un sketch, là ? 18 millions d'euros. Donc moi, je veux bien tout ce qu'on veut. Nous, ce qu'on veut, c'est vivre de nos ventes, de nos produits.
03:03 C'est tout. On veut rien d'autre. On veut pas d'aide. - Mais c'est important, ce que vous dites, c'est que c'est la base qui pousse aujourd'hui la FNSEA à, entre guillemets, se mobiliser.
03:11 Mais il y a une vraie colère à la base. - Mais c'est pas la base qui pousse, c'est que la base en a ras-le-bol. Aujourd'hui, tout ce qui a été fait depuis que ce gouvernement
03:20 a mis en place, chez moi-même, échangé avec M. Feneau, il a dit c'est fini. Le système aujourd'hui, je dirais le libre-échange avec la Nouvelle-Zélande, le GNR,
03:31 je dirais la diminution des produits pour les... je dirais pour traiter tout ça... - Attendez, tiens, pour qu'on comprenne bien, qu'est-ce qui est de Nouvelle-Zélande, qu'est-ce qui arrive chez nous ?
03:39 - Tous les produits laitiers, vous êtes pas au courant ? Là, on vient de voter un libre-échange avec la Nouvelle-Zélande. - D'accord. Donc le lait de Nouvelle-Zélande, on va le retrouver en France ?
03:47 - Oui, on arrive à m'expliquer qu'à 20 000 km, c'est plus écologique que... - Voilà, en le faisant venir à Nouvelle-Zélande, il va être moins cher que le lait français ?
03:52 - Il est moins cher, et ça amène de produits, ce qui fait que le produit n'est pas vend... le produit français, qui a des bêtes, ne touche pas son juste prix.

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