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00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 Et on se demande toujours à 17h si finalement on a passé une bonne journée.
00:00:10 Ben non, puisque vous n'avez pas encore entendu les vraies voix.
00:00:12 Salut Philippe David.
00:00:13 Salut Cécile.
00:00:14 Comment ça va ?
00:00:15 Vous m'avez mis un coup de vieux en préparant l'émission.
00:00:19 Mais un coup de vieux.
00:00:20 On va faire écouter quelque chose.
00:00:22 Le mec qui écoutait Tino Rossi ça l'a un peu...
00:00:25 Tino Rossi peut-être un peu plus récent.
00:00:26 Tiens on écoute.
00:00:27 Et puis le 3 mai 2025, on sera 80 000.
00:00:31 C'est plus du moins que dans ta ville.
00:00:33 C'est plus du moins que dans ta ville.
00:00:35 Vous m'avez appris un nom, Ninho.
00:00:37 Moi je connaissais El Ninho, le courant en Amérique du Sud.
00:00:39 C'est un rappeur que vous avez entendu.
00:00:41 Il sera le 3 mai 2025 au Stade de France.
00:00:45 Il a 27 ans.
00:00:46 Il a 27 ans.
00:00:47 Il a vendu 80 000 places en 6 heures.
00:00:49 6 heures.
00:00:50 Et alors je ne connaissais même pas son nom.
00:00:52 Et je remercie Cécile.
00:00:53 Alors Tino Rossi, vous êtes peut-être...
00:00:55 Vous me réveillissez un peu.
00:00:57 Moi je vais encore rester à Stonehenge Ardennes quand même.
00:00:59 Mais pas Tino Rossi ou Bertilva.
00:01:01 Je trouvais que l'information était quand même hallucinante de dire qu'on vend 80 000
00:01:06 places à un gamin de 27 ans en 6 heures.
00:01:09 J'ai mieux.
00:01:10 Je suis absolument enthousiaste de Taylor Swift.
00:01:15 C'est fabuleux.
00:01:17 Oui mais Taylor Swift elle est connue.
00:01:19 Ninho il a 27 ans.
00:01:20 Il vient de démarrer.
00:01:21 Il n'a vendu que 3 millions d'albums.
00:01:23 Vous n'avez pas tort.
00:01:24 Non mais c'est surréaliste.
00:01:26 C'est l'un des gros dur.
00:01:28 80 000 places en 6 heures.
00:01:30 C'est dingue.
00:01:31 En 6 heures.
00:01:32 C'est pas mal.
00:01:33 Pour vous rendre compte, Booba avait mis 6 mois quand même.
00:01:35 Et Booba c'est une pointure.
00:01:36 Avant on avait 80 000 places.
00:01:37 Ah oui c'est 80 000 places.
00:01:38 Oui, oui, non mais 6 heures.
00:01:39 45 000 places en 2 heures.
00:01:40 C'est un phénomène.
00:01:41 Et les 35 000 places on avait 4 heures qui suivaient.
00:01:42 C'est dingue.
00:01:43 C'est un phénomène.
00:01:44 C'est un phénomène.
00:01:45 Maintenant je connais Ninho.
00:01:46 Vous pensez-il que si vous proposiez un certain spectacle au Stade de France, vous ne
00:01:52 le mettriez pas 6 heures ?
00:01:54 Vous parlez des vrais voix au Stade de France, c'est ça ?
00:01:57 Oui.
00:01:58 Je peux réfléchir.
00:01:59 Je crois que c'est un peu long.
00:02:00 Mais le temps que ça vienne, voilà.
00:02:01 Une forme de dépouillement.
00:02:02 Ce sera pour le soir des élections.
00:02:03 En tout cas on est ravis de vous accueillir aujourd'hui jusqu'à 19h.
00:02:04 Les vrais voix Sud Radio.
00:02:05 Au sommaire de cette émission, on va revenir sur la fin de l'écologie punitive selon
00:02:06 le gouvernement.
00:02:07 Hier pour calmer la colère des agricoles, l'UPR a annoncé qu'il allait annoncer un
00:02:08 nouveau plan de réduction de la pollution.
00:02:09 Le gouvernement a annoncé que les écoles seraient fermées.
00:02:10 Le gouvernement a annoncé que les écoles seraient fermées.
00:02:11 Le gouvernement a mis en place une pause du plan éco-phyto censé réduire les pesticides.
00:02:30 Les molécules ne pourront plus être interdites en France si elles sont autorisées ailleurs
00:02:34 en Europe.
00:02:35 Imaginez donc que les ONG écologistes se disent consternés.
00:02:38 Alors parlons vrai, est-ce qu'on peut se passer des pesticides quand tous nos concurrents
00:02:42 ou presque en utilisent ? Est-ce que c'est une bonne mesure de s'aligner sur l'Europe
00:02:45 et de ne pas ajouter de nouvelles contraintes ? Peut-on concilier compétitivité de l'agriculture
00:02:51 et écologie ? Pose sur l'interdiction des pesticides et sa recul pour l'écologie ?
00:02:55 Vous dites non à 51% ? Vous voulez réagir ? Le 0 826 300 300 ou Ode attend vos appels.
00:03:01 Il y a notre invitée pour en parler.
00:03:02 Laurence Marandola, porte-parole de la Confédération Paysanne.
00:03:06 Et puis à 18h30, le coup de projecteur des vraies voix après l'affaire de Lucas, à
00:03:09 25 ans, mort après 8 heures d'attente aux urgences ahier dans le Var.
00:03:12 Un nouveau témoignage glaçant dans le Parisien Aujourd'hui en France.
00:03:15 Une femme est morte après avoir été mordu par son chien durant 36 heures de cauchemar.
00:03:20 Ses proches n'ont pas pu convaincre les soignants de cannes et de grasses que la blessure s'infectait
00:03:25 et se propageait.
00:03:26 Alors parlons vrai, le problème des urgences est-il le principal problème de nos hôpitaux ?
00:03:30 Y a-t-il un problème de compétence des personnels quand on voit les deux drames dans le Var
00:03:34 et les Alpes-Maritimes ?
00:03:35 Ou est-ce plutôt un problème d'organisation, de manque de personnel ?
00:03:38 Faut-il un plan Marshall pour les urgences ?
00:03:40 Vous dites oui à 89%.
00:03:42 On attend vos appels au 0826 300 300.
00:03:45 Et un médecin urgentiste sera avec nous, Gérald Kierziak, directeur médical de Docto-Symo
00:03:50 et auteur de leçons d'anatomie chez Alma et Michel.
00:03:53 On vous souhaite la bienvenue.
00:03:54 Les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:55 Bienvenue à tous.
00:03:56 Les vraies voix Sud Radio.
00:03:58 Philippe Bigère, président de l'Institut de la Parole.
00:04:00 Bonsoir mon cher Philippe.
00:04:01 Bonsoir ma chère Cécile.
00:04:03 Bonsoir mon cher Philippe avec cette magnifique chemise.
00:04:07 C'est le Père Noël qui me l'a apporté.
00:04:08 Le Père Noël est à la tourée de ma soeur.
00:04:11 Il est aveugle quand il l'achète.
00:04:13 Ma soeur Françoise l'a apprécié puisqu'elle écoute Les Vraies Voix tous les soirs.
00:04:16 Tu l'embrasses d'ailleurs.
00:04:19 Non ça va, je déconne.
00:04:20 Par rapport à ce qu'il a d'habitude.
00:04:22 On l'a quand même jamais vu à poil en faisant des émissions.
00:04:29 Vous avez rappé ?
00:04:30 Il est moucheté.
00:04:31 René Chassol.
00:04:32 René Chich.
00:04:33 Directeur des rédactions du groupe Entreprendre la Faux Presse.
00:04:36 Bonsoir René.
00:04:37 Yo ! Je me mets un peu dans l'esprit Onigno.
00:04:40 Bonsoir à tous et à toutes.
00:04:42 Ravi de vous revoir.
00:04:44 Très mauvaise.
00:04:45 Je pense que ça mettra à peu près 60 ans pour vendre les titres à la mi-place.
00:04:50 Mais j'essaye chaque semaine d'apporter une petite nouveauté.
00:04:52 Et au garde le meilleur pour la fin, parce que c'est une femme.
00:04:58 Catherine Evra est avec nous.
00:04:59 Chasse de tête.
00:05:00 Auteur du livre.
00:05:01 Faites n'importe quoi mais faites le bien aux éditions de Kiwi.
00:05:04 Comment ça va Catherine ? On est ravis de vous accueillir.
00:05:07 Dès que je suis avec Cécile et Philippe, je suis radieuse.
00:05:10 Merci pour nous.
00:05:11 C'est ce que j'ai voulu dire.
00:05:12 Vous franchement, on en parlera plus tard.
00:05:14 Vous allez de l'avant-garde ?
00:05:15 On est vendredi.
00:05:16 Elle a quand même le sens des valeurs.
00:05:20 Mais il y a une dégradation depuis la dernière fois qu'elle est venue.
00:05:25 A quel niveau la dégradation ?
00:05:28 Honnêtement, on a dû le Philippe toute la journée.
00:05:31 Il faut bien que de temps en temps, il y ait le poil à gratter.
00:05:33 Philippe, il est adulé.
00:05:35 On l'a fait tout le temps.
00:05:37 Allez, 0800 26 300 300, c'est Gautier qui est avec nous.
00:05:41 Bonsoir Gautier.
00:05:42 Bonsoir Gautier.
00:05:43 Bonsoir.
00:05:44 Qui nous appelle de Reims.
00:05:45 Comment ça va ?
00:05:46 Bien et vous ?
00:05:47 Très bien.
00:05:48 On parle de quoi dans un instant, cher Rémois ?
00:05:50 Arrêtez de confondre agriculteur et paysan.
00:05:55 Ah oui, très bien.
00:05:56 Vous allez nous dire la nuance, effectivement.
00:05:59 0800 26 300 300.
00:06:00 Vous laissez des messages sur notre répondeur.
00:06:02 Écoutez.
00:06:03 Oui, bonjour.
00:06:04 Je vous écoute tous les jours.
00:06:05 Super radio.
00:06:06 Magnifique.
00:06:07 Vous êtes la meilleure radio.
00:06:09 Par contre, juste, je tenais à dire, c'est dommage que Françoise de Goa soit aussi sectaire
00:06:14 et jamais d'accord avec tous ceux qui ont raison.
00:06:16 Voilà.
00:06:17 Merci.
00:06:18 Au revoir.
00:06:19 C'est José de Mazamé.
00:06:20 Alors j'ai adoré ce message.
00:06:22 Françoise de Goa est au courant du message.
00:06:24 J'ai adoré cette phrase parce qu'il dit Françoise de Goa sectaire.
00:06:27 Elle n'est jamais d'accord avec les gens qui ont raison.
00:06:30 Et donc, c'est un peu sectaire quelque part.
00:06:35 Il reprend, cher Françoise, ce qu'il lui fait lui-même.
00:06:38 Elle n'est jamais d'accord avec les gens qui ont raison.
00:06:40 J'adore cette phrase.
00:06:41 Mais elle est pas amusante.
00:06:42 C'est sympa le message de José de Mazamé.
00:06:44 Oui, mais d'autant plus que Françoise, malgré les apparences, est tout sauf sectaire.
00:06:51 Elle aime passionnément le débat et la contradiction.
00:06:53 Absolument.
00:06:54 Elle préfère qu'on soit d'accord avec elle, mais elle nous fait des décadements.
00:06:59 Oui, mais toutes les femmes sont comme ça au bout d'un moment.
00:07:01 On aime bien qu'on soit un peu d'accord avec nous.
00:07:04 Sinon, comment ça se passe la vie ?
00:07:05 Mais nous, c'est notre Françoise.
00:07:10 C'est cette phrase que j'adorais.
00:07:12 Moi, je n'interviens pas dans ce débat.
00:07:13 J'écoute.
00:07:14 Pas intéressant.
00:07:15 Moi, je suis comme Françoise.
00:07:17 Je ne suis pas d'accord avec les gens qui ont raison.
00:07:20 Sa phrase, c'est "elle n'est pas d'accord avec les gens qui ont raison".
00:07:23 Elle est énorme cette phrase.
00:07:25 J'adore.
00:07:26 On n'a pas une réaction en direct de Françoise de Gouin ?
00:07:28 Non, je l'ai appelée tout à l'heure en lui disant "Françoise, c'est très drôle ce message,
00:07:32 il faut que tu sois là, mais malheureusement, elle ne pouvait pas être avec nous".
00:07:34 En tout cas, 0826 300 300, Gautier de Reims est avec nous.
00:07:38 Et Gautier, arrêtons de confondre agriculteur et paysan.
00:07:41 Oui.
00:07:42 Absolument.
00:07:43 Vous allez nous expliquer pourquoi.
00:07:46 Voilà, c'est pour ça que je vous ai appelé.
00:07:48 Moi, j'aime à croire encore qu'un paysan connaît sa région, qu'il vit en harmonie
00:07:53 avec son territoire, avec les caractéristiques écologiques, le sol, la pluie, la météo.
00:07:58 En tout cas, c'est ce qu'il y avait il y a 80 ans à peu près.
00:08:02 Mais aujourd'hui, la majorité des agriculteurs, ils dépendent des coopératives et donc d'un
00:08:05 lobbying agroalimentaire.
00:08:07 Ils sont plus libres de cultiver ce qu'ils veulent comme ils le veulent.
00:08:10 On leur vend des semences.
00:08:11 Ils n'ont pas le choix d'ailleurs.
00:08:13 Souvent des OGM, voire des hybrides.
00:08:15 On leur impose des engrais, puis des traitements chimiques.
00:08:17 Ça va jusqu'aux raccourcisseurs, parfois, pour stopper la croissance.
00:08:21 Ça, on en parle peu.
00:08:22 En bref, le sol n'est qu'un support d'enracinement, mais pas une réserve du tout de nutriments.
00:08:27 D'ailleurs, il y a deux microbiologistes bien connus, Didier et Claude Bourguignon,
00:08:32 qui le disent très, très bien.
00:08:33 Pour eux, en fait, on ne respecte plus du tout le sol.
00:08:36 Les cultures peuvent être hors sol, à la limite, voire in vitro, ce serait pareil.
00:08:40 Donc le but aujourd'hui, pour moi en tout cas, des agriculteurs et non plus des paysans,
00:08:45 c'est effectivement de maîtriser une production.
00:08:47 Seuls les gros producteurs de masse peuvent s'en sortir.
00:08:50 - Où sont les polyculteurs éleveurs, comme vous pouvez connaître, l'agroforesterie,
00:08:58 l'agroforestérialisme ?
00:08:59 - Au-delà de l'analyse très scientifique de Gauthier, je suis incapable de le suivre
00:09:08 sur ces terrains, j'aimais énormément la distinction qu'il faisait entre paysans et
00:09:13 agriculteurs.
00:09:14 Quand j'étais petit, à l'âge de 3 ans, et que je suivais dans une propriété dans
00:09:18 le Loiret, le laboureur avec sa charrue, et que j'étais passionné par ce qui se passait,
00:09:24 je n'aurais jamais eu l'idée même de l'appeler agriculteur.
00:09:28 C'était un nom très noble que de dire paysan.
00:09:32 Et c'est vrai qu'aujourd'hui, on parle d'agriculteur parce que ça renvoie tout de même à une
00:09:37 forme de machinisme et d'industrialisation.
00:09:41 - Et puis en plus, ce que dit Gauthier, c'est vrai qu'en plus, ça illustre aussi la scission
00:09:46 qu'il peut avoir actuellement entre les dirigeants de la FNSEA et certains petits paysans.
00:09:51 Il y a une vraie scission parce que la plupart des dirigeants de la FNSEA sont des gros.
00:09:55 - On est gros ! - Et on sent une différence.
00:09:57 - Entre les grands céréaliers par exemple.
00:09:59 - Voilà exactement.
00:10:00 On sent que les petits agriculteurs sont vraiment proches de leur terre alors que les dirigeants
00:10:04 de la FNSEA le sont un peu moins.
00:10:06 Ils sont plus dans le business.
00:10:07 - Catherine, un petit mot ? - Oui, je suis complètement d'accord avec
00:10:09 Gauthier mais si on veut grandir, à un moment donné, on ne peut pas rester paysan.
00:10:14 Il faut peut-être se déployer, faire des JV.
00:10:19 C'est un mot horrible mais je sais.
00:10:21 Moi je crois qu'il faut quand même quand on veut grandir, accepter de ne pas rester
00:10:25 juste au ras des pâquerettes.
00:10:26 - Allez, 0 826 300 300.
00:10:29 Gauthier, vous restez avec nous, vous êtes notre vraie voix du jour et vous allez jouer
00:10:32 contre nos vraies voix tout à l'heure et commenter bien entendu nos débats.
00:10:36 En attendant, Félix Mathieu sera avec nous dans quelques minutes.
00:10:40 Les trois mots dans l'actu et puis le réquisitoire du procureur.
00:10:42 - On a un recteur de Paris qui a de la constance, de la cohérence et du courage.
00:10:47 - On en parle dans un instant.
00:10:48 Vous êtes les bienvenus.
00:10:49 C'est les vraies voix.
00:10:50 Sud Radio jusqu'à 19h.
00:10:51 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:57 - Et pour vous accompagner jusqu'à 19h, Philippe Bilger est avec nous, président
00:11:02 de l'Institut de la Parole, Rony Chiche.
00:11:04 - Bonsoir.
00:11:05 - Bonsoir.
00:11:06 Bonsoir public.
00:11:07 Directeur des rédactions et du groupe Entreprendre la Fond Presse.
00:11:10 - Vous feriez comment si vous étiez au Stade de France devant 80 000 personnes ?
00:11:13 - Eh bien, bonsoir à tous et à toutes et avec moi, guest star, Cécile de Ménibus.
00:11:19 - Ouais, bravo !
00:11:20 - Allez hop là !
00:11:23 - Catherine Evrarette avec nous, présidente de CE Consultants et auteure de ce livre,
00:11:28 "Faites n'importe quoi mais faites le bien !"
00:11:30 Et tout de suite, Félix Mathieu avec nous, les trois mots dans l'actu.
00:11:34 On parle de quoi avec vous Félix ?
00:11:35 - On va parler des agriculteurs qui se replient pour la plupart mais qui promettent de rester
00:11:38 vigilants sur le respect des promesses de ces humanitaires français aussi morts dans
00:11:43 un bombardement russe en Ukraine.
00:11:44 Et puis de ce prof dans les Ardennes qui a envoyé un mail à tous ses élèves au lendemain
00:11:48 de son départ en retraite pour leur dire tout le mal qu'ils pensaient d'eux.
00:11:52 Ils les trouvaient trop insolents.
00:11:53 - C'est drôle ça !
00:11:54 - En trois mots, ça donne "revoyure", "courage" et "rancune".
00:11:58 - Allez, tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:12:00 - Les vrais voix sud-radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:12:06 - Et monsieur le procureur, un ancien ministre disait "un ministre ça ferme sa gueule ou
00:12:10 ça démissionne", et bien un recteur ça peut démissionner et vous trouvez que ça a du panache.
00:12:14 - Oui, absolument.
00:12:15 Christophe Guerrero qui est le recteur de Paris, il aurait pu profiter d'une certaine manière
00:12:22 de la position d'absolue faiblesse d'Oudéa Castera pour ne pas faire un scandale, rester
00:12:28 en place, tout accepter.
00:12:30 Et non, il a considéré qu'ayant été contredit sur un point qu'il estimait essentiel, la
00:12:38 suppression de quatre petites préparatoires, étant désavoué par la ministre, et bien
00:12:44 il a dit "je m'en vais".
00:12:46 Et ça j'avoue, homme ou femme, c'est une attitude tellement rare qu'en réalité je
00:12:52 ne peux m'empêcher d'admirer, au-delà même du fond, l'attitude de cet homme qui s'en
00:12:59 va parce qu'il est désavoué, qu'il estime qu'il avait raison.
00:13:03 Heureusement qu'on ne pratique pas ce type de cohérence et de croix dans les vrais
00:13:08 voix, parce qu'il n'y aurait plus personne sauf Cécile.
00:13:12 - Ce serait donc la vraie voix au singulier.
00:13:15 - Voilà.
00:13:16 Mais sérieusement, c'est un homme bien, je ne le connais pas directement, je crois
00:13:22 que véritablement je l'ai rencontré il y a des années, j'aime bien cet exemple.
00:13:27 - Laissez-moi réfléchir, ce n'est pas mal que je sois toute seule dans cette situation.
00:13:31 - Le général de Villiers, en son temps, chef d'état-major des armées, en désaccord
00:13:37 avec Macron, parce que le budget de la défense était vraiment trop bas et pas bon, il a
00:13:42 quitté.
00:13:43 Moi j'honore ces gens-là.
00:13:44 Dans l'entreprise, on ne fait pas de mauvais esprit, on n'est pas heureux, on se taille,
00:13:48 point.
00:13:49 - Non mais c'est tout à son honneur, c'est tout à fait respectable.
00:13:52 De toute façon, je ne vois pas ce qu'il aurait pu faire d'autre parce que...
00:13:54 - Rester.
00:13:55 - Oui mais quand même, il a été désavoué par sa ministre.
00:14:01 - Il y en a un bon nombre.
00:14:02 - Alors bon, il reste 8 jours.
00:14:03 - Je sais qu'il avait de mauvais rapports avec AOC, comme on dit.
00:14:10 - Ah oui.
00:14:11 - Il a été directeur de camionnets de Blanquer pendant 3 ans.
00:14:14 - Bien sûr.
00:14:15 - C'est lui qui l'a nommé d'ailleurs ensuite.
00:14:16 Mais en plus, la pauvre Amélie N'arrête pas d'accumuler.
00:14:21 - Non mais...
00:14:22 - Parce que c'est quand même un gros problème pour elle que le recteur de Paris démissionne
00:14:27 une femme ouvertement et le dise publiquement.
00:14:30 - L'entourage de la ministre a dit qu'en réalité, elle était plus sociale que lui
00:14:35 sur le fameux projet.
00:14:36 - Ah oui, bien sûr.
00:14:37 - Mais il y avait quand même un désavantage.
00:14:38 - Il y a un problème pour les femmes dans ce gouvernement.
00:14:41 Parce que vous remarquerez qu'on nomme des femmes et qu'il y en a assez peu qui restent
00:14:44 longtemps.
00:14:45 Il y a quand même un léger problème.
00:14:47 Ça se demandait si elles sont bien choisies au départ.
00:14:49 - Lesquelles par exemple ? Vous pensez auxquelles ?
00:14:51 - Bah moi je pense à Borne.
00:14:52 - Ah bah elle est restée... elle a battu le record pour une femme.
00:14:59 - Elle a vécu d'amour.
00:15:00 - Tu vois ce que je dis ? Elle reste pas longtemps.
00:15:03 - Oui, mais c'était suffisant.
00:15:05 - Il est très gentil.
00:15:08 - Ce soir, Philippe Bilger.
00:15:11 - Le vendredi au slash.
00:15:13 - C'est Philippe Bilger, au bon écueil, bonjour !
00:15:16 - J'ai dit hier que la seule bonne résolution que je n'ai jamais su tenir, c'était d'être
00:15:21 gentil.
00:15:22 - Allez tout de suite les prendre trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:15:26 - Les vrais voix sud-radio.
00:15:27 - Bonsoir Félix, trois mots qui sont revoyure, courage et rancune.
00:15:32 Un mot bien connu de Philippe Bilger.
00:15:34 - La plupart des agriculteurs mobilisés se replient vers leurs exploitations avec clause
00:15:39 de revoyure dans trois semaines pour le salon de l'agriculture.
00:15:41 Le temps de voir si le gouvernement tient ses promesses.
00:15:44 Le président ukrainien Volodymyr Zelensky salue le courage des deux humanitaires français
00:15:48 morts dans un bombeur de Manrus.
00:15:50 Et puis la rancune d'un prof de collège des Ardennes.
00:15:53 Au lendemain de son départ en retraite, il envoyait ce mail incendiaire aux élèves
00:15:57 pour régler ses comptes et les remercier de leur insolence.
00:16:00 Il en avait gros visiblement.
00:16:01 - Les vrais voix sud-radio.
00:16:04 - Les agriculteurs lèvent le camp petit à petit après les concessions du gouvernement
00:16:09 hier notamment sur les pesticides.
00:16:11 Pas tous, quelques irréductibles entendent s'y est là maintenir leur barrage jusqu'au
00:16:16 salon de l'agriculture dans trois semaines.
00:16:18 Mais pour les autres, l'heure est au repli stratégique avec cette clause de revoyure
00:16:22 dès le 24 février pour faire un premier bilan de l'application des promesses.
00:16:26 Après la FNSEA et les jeunes agriculteurs, la coordination rurale en appelle à rentrer
00:16:30 chez soi comme ici son porte-parole Patrick Legra.
00:16:33 - Aujourd'hui il y a les annonces de Gabriel Attal et les annonces du président de la
00:16:38 République.
00:16:39 Moi je garderai la dernière phrase du président de la République qui a dit, je cite, "le
00:16:42 combat va continuer".
00:16:43 Dans trois semaines, nous avons le salon agricole.
00:16:45 Des décisions normalement doivent être prises d'après le président et monsieur
00:16:49 Attal avant fin février.
00:16:51 Nous attendons les décisions pour la France sur nos exploitations.
00:16:54 Je pense que la tension agricole européenne ne faiblit pas.
00:16:57 Après, justement j'étais avec des gens, par exemple les taxis, ils me disent depuis
00:17:01 que vous êtes là, on a perdu 20-25%.
00:17:04 Donc ça a handicapé aussi l'ensemble des travailleurs de ce pays et je pense que ce
00:17:09 n'est pas le but recherché.
00:17:11 - Patrick Legra, porte-parole de la coordination rurale au micro Sud Radio de Jean-Jacques
00:17:15 Bourdain.
00:17:16 Noter que certains responsables locaux en revanche ne suivent pas cette consigne nationale.
00:17:18 Ils restent sur les barrages.
00:17:20 On a par exemple à Saint-Quentin-Falavie en Isère la Confédération Paysanne pour
00:17:24 le coup qui bloquait un barrage, un péage.
00:17:26 Tout à l'heure nous serons avec l'une des porte-parole de cette Confédération Paysanne
00:17:29 dans quelques minutes pour le grand débat des vrais voix.
00:17:31 - Et le deuxième mot, courage.
00:17:33 Le président ukrainien salue la mémoire de deux humanitaires français morts dans
00:17:36 un bombardement russe.
00:17:38 - Oui, bombardement dans le sud de l'Ukraine.
00:17:40 Les deux victimes ont péri lors d'une frappe sur une petite commune de la rive nord du
00:17:44 fleuve d'Iniepre près de la ligne de front.
00:17:47 C'est ce que précise le ministère français des affaires étrangères.
00:17:50 Trois autres français ont été aussi blessés dans l'incident.
00:17:54 Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, salue dans un communiqué la mémoire, je cite,
00:17:59 de ces deux courageux humanitaires français.
00:18:02 La diplomatie française évoque de son côté, je cite, un acte de barbarie de la part de
00:18:06 la Russie.
00:18:07 - Et enfin, troisième mot, rancune.
00:18:09 Celle d'un professeur d'anglais au lendemain de son départ en retraite.
00:18:13 Il a pris sa plus belle plume, ou sans doute sa plume la plus aigre en l'occurrence.
00:18:17 Je voudrais remercier les élèves qui, ces dernières années, par leur insolence répétée
00:18:21 ad nauseum et leur manque de travail chronique, ont précipité mon départ.
00:18:26 Voilà le mail envoyé à tous les élèves sur le réseau interne du collège de Sorbonne
00:18:30 à Rethel dans les Ardennes.
00:18:31 Une histoire rapportée par le journal l'Ardennais et bonne retraite bien sûr.
00:18:35 - Et c'est ta collège ?
00:18:39 - Ça c'est la chorale des élèves de ce collège.
00:18:42 - Non mais tu es bien.
00:18:43 - Je plaisante.
00:18:44 - Certains parents sont furieux, nous dit l'Ardennais.
00:18:46 Ils disent même envisager de porter plainte.
00:18:48 C'est pas aux élèves d'éponger ce genre d'accusation, pas à cet âge-là, dit l'un
00:18:52 des parents interrogés.
00:18:53 Le rectorat cherche à minimiser un peu cet incident.
00:18:56 Un message de revoir un peu décalé qui comprend quand même des encouragements pour la suite.
00:19:01 C'est ce que dit le rectorat qui reconnaît tout de même un ton un peu inhabituel dans
00:19:04 ce message d'adieu.
00:19:05 - Si le prof a vécu l'enfer, moi je ne suis pas choqué par le fait qu'il mette en cause
00:19:13 certains des voyous qu'il avait comme élèves.
00:19:15 Et René, vous qui êtes très doué en cinéma, je crois qu'il y a une histoire similaire
00:19:21 où Christian Clavier part à la retraite et où il se venge de tous les petits voyous.
00:19:28 - Ah oui, récemment là ! La vengeance...
00:19:30 - C'est assez joli le nom exactement.
00:19:32 - Il y en a même eu un autre aussi.
00:19:34 - Et en plus, là maintenant, ça va être encore un gros dossier à traiter pour Amélie
00:19:39 Houdiak, etc.
00:19:40 - Allez, on y va.
00:19:41 Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:19:42 Et dans un instant, le grand débat du matin.
00:19:47 Enfin, le grand débat, pas du matin du tout.
00:19:51 Hier, le Premier ministre Gabriel Attal a suspendu l'interdiction des pesticides.
00:19:55 Plan Eco-Fito, une mesure dénoncée par les écologistes.
00:19:58 - Oui, et on vous pose cette question.
00:20:00 Peut-on se passer des pesticides quand tous nos concurrents ou presque en utilisent ? Peut-on
00:20:04 concilier compétitivité de l'agriculture et écologie ? Pose sur l'interdiction des
00:20:09 pesticides un recul pour l'écologie ? Vous dites non à 57%.
00:20:13 Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:20:15 - Et notre invitée pour en parler, Laurence Marandela, qui est avec nous, porte-parole
00:20:19 de la Confédération Paysanne.
00:20:21 Bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:20:24 Petite question avant la pause.
00:20:26 Est-ce que suspendre ce plan Eco-Fito, c'est un peu faire une pause avec l'écologie punitive ?
00:20:32 - Bonjour, non, suspendre le plan Eco-Fito, en tout cas, ne répondra pas à la priorité
00:20:39 des agriculteurs qui est d'avoir des prix minimums et du revenu.
00:20:42 Et ça répondra pas non plus à nos attentes, nos besoins en termes d'accompagnement pour
00:20:47 de la transition.
00:20:48 - Allez, on en parle dans un instant.
00:20:49 Merci en tout cas d'avoir accepté notre invitation.
00:20:51 On revient dans un instant.
00:20:52 Les vraies Voix Sud Radio, jusqu'à 19h.
00:20:54 Les vraies Voix Sud Radio, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:00 - Si vous avez raté le début de cette émission, on va vous la repasser le début de démarre.
00:21:06 Il va falloir dire la même chose, mes amis, avec Philippe Bilger qui est avec nous, René
00:21:11 Chiche, directeur des rédactions du groupe Entreprendre la Fond Presse.
00:21:14 - Bonsoir.
00:21:15 - Bonsoir.
00:21:16 - Merci d'être avec nous.
00:21:17 - Il fallait répéter.
00:21:18 - Là, il se prépare pour le stade de France.
00:21:21 - Visiblement.
00:21:22 - Et Catherine Evrard, présidente de CEL Consulting.
00:21:25 - Consultant, pardon.
00:21:26 - Consultant.
00:21:27 - En bon, c'est le consultant.
00:21:28 - C'est le consultant, c'est quand même pas compliqué.
00:21:33 Allez, tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:35 Les vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:21:39 - On ne veut plus de situation où un produit, une molécule est interdite en France alors
00:21:44 qu'elle est encore autorisée chez nos voisins européens.
00:21:47 - Aujourd'hui, la FNSA dit qu'en supprimant les normes bio, on vivra mieux.
00:21:50 Avec quelles conséquences à côté sur la biodiversité, sur la nature ?
00:21:53 - On a une agriculture qui est shootée aux pesticides.
00:21:56 Ça fait du mal aux agriculteurs, ça fait du mal à la nature et à la faim, c'est pas
00:22:01 bon non plus pour la production agricole.
00:22:03 - Moi, je suis très content quand je produis un petit peu plus dans mes champs, mais j'essaie
00:22:07 de pas trop tricher avec la nature.
00:22:09 L'agriculture biologique, elle a cette intelligence de nous mettre des limites.
00:22:12 - Et pour apaiser les tensions dans le secteur agricole, le gouvernement a annoncé une suspension
00:22:18 du plan EcoFITO, initialement conçu pour diminuer l'utilisation des pesticides.
00:22:22 Mais aucune substance ne sera interdite sur le territoire français si elle reste autorisée
00:22:27 en Europe.
00:22:28 Vive réaction de la part des écologistes.
00:22:30 - Alors parlons vrai, peut-on se passer des pesticides quand tous nos concurrents, ou
00:22:33 presque, en utilisent ? Est-ce que c'est une bonne chose de pas mettre encore des normes
00:22:37 en plus à nos agriculteurs, l'Europe en donnant déjà suffisamment ?
00:22:41 Enfin, la question qui fâche, peut-on concilier compétitivité de l'agriculture et écologie,
00:22:46 pose sur l'interdiction des pesticides et sa recul pour l'écologie ? Vous dites non
00:22:50 à 55% sur Twitter, vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:22:54 - Et on accueille Laurence Marandola qui est porte-parole de la Confédération Paysanne.
00:22:58 Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:23:01 Philippe Bilger, cette réaction sur l'écologie finalement et l'agriculture, est-ce que c'est
00:23:05 compatible ?
00:23:06 - J'ai bien compris ce qu'a dit notre invité, la porte-parole.
00:23:10 On va l'entendre dans quelques instants.
00:23:12 D'abord, je suis frappé de voir à quel point, quand on est un profane comme moi dans ces
00:23:20 domaines-là, on ne nous donne jamais de données claires et précises sur la nuisance ou non
00:23:27 de ces pesticides.
00:23:28 Deuxième élément, je suis tout de même, même si on se moque de moi parce que j'aime
00:23:35 beaucoup Gabriel Attal, je trouve que la stratégie mise en œuvre par le gouvernement est un peu
00:23:42 étrange.
00:23:43 On a l'impression que tout cela, il fallait l'interdire avant, maintenant on le permet
00:23:49 parce que les autres pays européens ne l'interdisent pas.
00:23:52 Ça ne donne pas le sentiment d'une cohérence absolue.
00:23:56 Dernier élément, en même temps, si ça rassure les agriculteurs, et bien sûr notre porte-parole
00:24:03 a raison, ça n'est pas le seul élément qui peut les rassurer.
00:24:07 Si ça les rassure sur ce plan-là, et si ça ne les désavantage pas par rapport aux
00:24:13 concurrents européens, je ne peux que m'en féliciter.
00:24:16 - Oui mais le plan est un plan à 2030 et il vise 50% des pesticides.
00:24:24 Alors je me suis un petit peu rencardé et j'ai vu qu'il y avait certains pesticides
00:24:28 qui n'étaient en fait pas dangereux parce qu'ils partaient avec l'eau de pluie, etc.
00:24:32 C'est-à-dire ceux qu'on jette au départ.
00:24:34 Les plus dangereux c'est ceux que l'on met ensuite pour garder les aliments.
00:24:38 Ça c'est là où il y a, je pense, un trouble.
00:24:43 Mais de toute façon c'est un plan à 2030, pourquoi pas 2050 ?
00:24:46 - À part quoi la Trinité ?
00:24:49 - Oui.
00:24:50 - Alors, je suis d'accord avec Philippe, je trouve d'abord que la décision du gouvernement
00:24:55 c'est une décision qui intervient en pleine crise, un petit peu comme ça, pour essayer
00:25:00 de colmater les brèches.
00:25:02 Il y a plein de mesures qui sont prises un peu à l'emporte-pièce actuellement.
00:25:05 Mais maintenant, ce plan qui vise à suspendre ou à réduire, on ne sait plus exactement
00:25:10 les pesticides, il pourrait être valable.
00:25:14 Mais pour l'instant le problème c'est qu'on n'a pas trouvé les solutions qui pourraient
00:25:17 remplacer les pesticides.
00:25:18 Vous voyez ? On ne l'a pas vraiment trouvé.
00:25:20 On a mis un plan comme ça mais il n'y a pas de solution réellement.
00:25:23 Ça c'est le vrai problème actuellement d'ailleurs.
00:25:24 Et en plus, qui croire ?
00:25:26 - D'où la suspension et non pas le remplacement.
00:25:28 - Voilà.
00:25:29 Mais alors qui croire justement ? Parce que comme a dit Philippe, moi je suis d'accord
00:25:31 avec lui, c'est vrai.
00:25:32 Quand on n'est pas vraiment spécialiste des questions agricoles, vous avez d'un côté
00:25:36 les agriculteurs qui défendent bien sûr, je pense à juste titre, certains, je ne sais
00:25:40 pas, les pesticides parce que ça permet quand même de protéger les cultures, d'améliorer
00:25:43 le rendement.
00:25:44 Mais vous avez aussi quand même des mesures de santé publique.
00:25:48 On sait quand même que les pesticides, ça provoque quand même des cancers, ça provoque
00:25:53 la maladie de Parkinson.
00:25:54 - Mais là on est pris sur la concurrence déloyale, c'est-à-dire que où on travaille
00:26:00 c'est avec un marché égaux.
00:26:01 - Avec l'organisation égale.
00:26:02 - Non mais en plus on est tous les verts et les industriels.
00:26:07 Et c'est là où ça devient plus compliqué.
00:26:08 - On va demander à Laurence Marandola de répondre.
00:26:11 - La reine des chiches n'a pas pu aller au bout de ça.
00:26:14 - C'était pas très intéressant.
00:26:16 - Je prends exemple sur vous.
00:26:19 - Laurence Marandola, vous qui êtes une spécialiste, porte-parole de la Confédération Paysanne,
00:26:27 expliquez-nous, finalement, le fait de mettre ces produits en pause, qu'est-ce que ça
00:26:32 va générer ?
00:26:33 - Alors, c'est pas exactement ce qui a été décidé.
00:26:37 Je vais revenir un tout petit peu en arrière.
00:26:39 Le plan éco-phyto, on est au troisième, quatrième, cinquième plan éco-phyto en France
00:26:43 depuis très longtemps.
00:26:45 Et je voudrais quand même préciser quelque chose, le nouveau plan éco-phyto a été,
00:26:49 il y a eu des phases de concertation tout l'automne dernier.
00:26:52 Il y a eu plusieurs évolutions et ce projet a été soumis à un vote des organisations
00:26:58 professionnelles il y a moins d'un mois.
00:27:01 On a dû voter avant le 12 janvier.
00:27:03 Et ce texte, contrairement à ce que j'ai entendu, ne comprenait pas un chiffre de réduction
00:27:12 des pesticides ni en 2020 ni en 2050.
00:27:14 Il n'y avait aucune ambition chiffrée dans le plan éco-phyto sur lequel on a dû se
00:27:20 prononcer.
00:27:21 On s'est prononcés le 12 janvier.
00:27:23 La Confédération Paysanne a voté contre, justement parce qu'il n'y avait pas d'ambition.
00:27:27 La FNH a voté pour.
00:27:29 Et on se retrouve deux semaines après avec un gouvernement, un premier ministre qui dit
00:27:35 je fais pause sur ce plan éco-phyto.
00:27:38 Du coup, en termes de gouvernance, de décision, de respect des décisions, c'est carrément
00:27:44 incompréhensible.
00:27:45 Complètement incompréhensible.
00:27:46 Je vous dis ce que nous, on a vécu factuellement ce qui se passe.
00:27:50 Ce sont des choses que vous pouvez trouver là où on est le plan éco-phyto.
00:27:53 Il est mis sur pause aujourd'hui.
00:27:55 La question des pesticides, vous l'avez bien dit, elle est extrêmement complexe.
00:28:01 Il y a quand même des choses indéniables.
00:28:02 Cette question doit être traitée à bras-le-corps.
00:28:07 C'est de la responsabilité publique, de santé publique.
00:28:12 Elle est centrale en termes de santé publique.
00:28:15 Je le redis, vous l'avez évoqué, la maladie de Parkinson.
00:28:18 Les gens qui manipulent des pesticides ont une incidence de 50 à 100% plus élevée.
00:28:24 Je parle de paysans, de ma famille, de mes voisins, de mes collègues.
00:28:27 L'incidence de la maladie de Parkinson est augmentée de 50 à 100% chez les personnes
00:28:32 qui manipulent ces produits.
00:28:33 On parle de ça, je ne vous donne qu'un exemple.
00:28:34 Et l'autre, c'est la pollution de l'eau.
00:28:36 On est quand même face à des milliers de points de captation d'eau potable en France
00:28:41 qui sont pollués, qui doivent être décontaminés.
00:28:43 Ça nous coûte une fortune.
00:28:44 Effectivement, on entend beaucoup parler de concurrence, de déloyal, de compétitivité.
00:28:48 Mais la compétitivité a ses conséquences-là tout à fait directement.
00:28:53 Déjà d'écraser nos revenus et d'obliger, pour produire davantage ou à moins cher,
00:29:00 d'utiliser parfois massivement ces produits.
00:29:02 Je veux dire quand même, comme représentante des agriculteurs, que pour la majorité d'entre
00:29:06 nous, on souhaite avoir des trajectoires.
00:29:09 Certains, c'est déjà abouti quand on est en bio.
00:29:11 D'autres font de gros efforts et d'autres demandent d'être accompagnés.
00:29:14 C'est quand même ça la majorité des agriculteurs.
00:29:17 - Laurence Marandola, ça fait beaucoup réagir au 0826-300-300, Cécile.
00:29:21 - Gautier Derens déjà, qui était avec nous il y a quelques instants.
00:29:25 Vous entendez, Laurence Marandola, vous êtes plutôt d'accord ?
00:29:28 - Oui, alors moi je suis assez d'accord sur le fait que ça ne résoudra pas le problème,
00:29:34 en aucun cas.
00:29:35 Peut-être que d'abord, il faudra peut-être se rappeler ce qu'est un pesticide.
00:29:39 C'est un fungicide, un insecticide, un antibiotique.
00:29:41 C'est des traitements qu'on fait systématique sans même attendre que la maladie arrive.
00:29:46 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a quand même une liste de produits qui sont réfutés
00:29:50 dits obligatoires par les semenciers qui nous imposent ces produits.
00:29:55 Aujourd'hui, l'agriculteur, ce n'est pas lui qui décide de faire le traitement.
00:29:59 On lui dit "vous faites le traitement".
00:30:01 Il n'a pas le choix.
00:30:03 Et c'est ça qui est dramatique.
00:30:04 Vous allez voir votre médecin, si vous êtes malade, il vous dit "ok, prenez un traitement".
00:30:08 On ne vous fait pas prendre un traitement si vous n'êtes pas malade.
00:30:10 - Allez, ne bougez pas.
00:30:11 On va à Direction Pau avec Jean-Paul.
00:30:13 Bonsoir Jean-Paul.
00:30:14 - Bonsoir Jean-Paul.
00:30:15 - Vous ne vous faites pas prendre un traitement si vous n'êtes pas malade.
00:30:17 - Oui.
00:30:18 - Bonsoir Jean-Paul.
00:30:19 - Bonsoir.
00:30:20 - Alors, vous êtes agriculteur, vous voulez réagir à ce débat.
00:30:22 On vous pose la question, pose sur l'interdiction des pesticides et sa recul pour l'écologie.
00:30:26 C'est un peu bougé.
00:30:27 Vous n'êtes plus 57, mais 56% à dire non.
00:30:30 - Mais on vous entend, on dirait que les pesticides, on ouvre le bidon et on le verte au bout du
00:30:35 temps quoi.
00:30:36 Et on met un pesticide, c'est que la plante en a besoin.
00:30:39 Quand un être humain il est malade, il va voir le docteur.
00:30:41 Et nous on fait l'exemple pareil.
00:30:43 Si la plante n'en a pas besoin, n'est pas malade, on ne va pas les traiter par plaisir.
00:30:46 C'est ça que vous ne comprenez pas.
00:30:49 Alors les pesticides, on reçoit des produits...
00:30:52 - Nous on n'a rien dit Jean-Paul.
00:30:53 - Nous on n'a rien dit.
00:30:54 On n'est pas experts.
00:30:55 C'est vous les experts.
00:30:56 Vous êtes agriculteur en plus.
00:30:57 Vous faites quel type d'agriculture Jean-Paul ?
00:30:58 - Comment ?
00:30:59 - Vous faites quel type d'agriculture ?
00:31:00 - Des blés, maïs, sauvage, etc.
00:31:01 - Vous faites quoi ?
00:31:02 - Alors si vous voulez, on importe des produits comme des molécules interdites, là on ne
00:31:09 dit rien, on ferme nos gueules.
00:31:13 Et quand l'agriculteur français traite, on le traite de pollueur.
00:31:18 Mais ce n'est pas ça le problème.
00:31:19 Nous les pesticides, on s'en tire parce que la plante est malade ou elle va être malade.
00:31:25 Et les gens font de gros efforts, ils traitent la nuit, ils traitent la matinée de bonheur
00:31:29 pour avoir de l'hygrométrie, pour économiser des produits, c'est fini de traiter en plein
00:31:33 après-midi quand il y a du vent et de la chaleur.
00:31:35 Vous comprenez ?
00:31:36 Il y a eu de très très gros efforts faits là-dessus et personne n'en parle.
00:31:39 - Mais c'est bien de le dire.
00:31:40 - On est venu vous parler.
00:31:41 - On est venu vous parler.
00:31:42 - C'est ça qu'il faut mettre en tête les gens.
00:31:44 - Allez, ne bougez pas Jean-Paul.
00:31:45 Merci pour votre témoignage et pour cette information qui est importante.
00:31:48 Jean-Jacques qui nous appelle de Beaumau, de Lomagne.
00:31:51 - Des capitales de l'Aïe.
00:31:53 Bonsoir Jean-Jacques.
00:31:54 - Le Carnet-Garonne.
00:31:55 Bonsoir Jean-Jacques.
00:31:56 - Oui, bonsoir l'équipe.
00:31:57 J'adore énormément votre émission parce que je vous écoute à l'attracteur.
00:32:01 - On peut l'applaudir.
00:32:04 - J'adorerais être avec vous.
00:32:08 L'amour est dans le pré avec Jean-Jacques.
00:32:10 - Voilà, voilà, voilà.
00:32:12 Donc du coup, moi ce que je voulais rajouter, je ne veux pas opposer les modèles.
00:32:17 Il y a de la place pour tout le monde.
00:32:19 Sauf que certains ont tendance, en termes de modèles, à nous jeter l'opprobre.
00:32:25 Et ils veulent exister comme ça.
00:32:27 Ce n'est pas le bon morceau.
00:32:28 Je ne vais pas vous expliquer pourquoi.
00:32:31 Pour la bonne raison que quand vous avez des cultures qui sont malades,
00:32:35 vous avez certaines maladies, l'ergot du seigle par exemple, la carie du blé.
00:32:39 Si vous avez ce genre de choses, l'ergot du seigle c'est les LSD.
00:32:43 - Oui, l'adhydro-ergotamine de seigle en formule chimique.
00:32:46 - Voilà, c'est très très grave.
00:32:48 Et dites-vous bien que ce genre de choses, ça réapparaît.
00:32:52 Parce que tant que les surfaces non traitées sont minoritaires
00:32:56 et sont éparpillées dans le territoire,
00:32:58 on maintient, vous savez, c'est un peu comme les faits des non-vaccinés au milieu des vaccinés.
00:33:04 C'est les vaccinés qui protègent les autres.
00:33:06 Par contre, moi ce que je veux dire par rapport à ça,
00:33:09 moi j'aimerais ne pas utiliser ou très peu utiliser de produits chimiques.
00:33:15 Vous savez, je fais par exemple des poulets,
00:33:18 et j'utilise des huiles essentielles pour remplacer les antibiotiques,
00:33:21 et on fait des poulets sans antibiotiques.
00:33:23 - Ah c'est bien ! - Ah, ça lui le...
00:33:24 - Et on arrive à le faire.
00:33:26 Bon, c'est un coût supplémentaire, c'est un travail supplémentaire, mais on peut le faire.
00:33:30 Par contre au niveau des plantes, mes collègues,
00:33:32 j'ai des collègues qui font du bio,
00:33:34 ils faisaient du soja, ils arrêtent,
00:33:36 parce qu'ils ont des problèmes avec la punaise verte,
00:33:38 ils ont des problèmes avec la pyrale, une chenille qui est apparue,
00:33:43 et même en conventionnel, ceux qui font du bio,
00:33:46 ils n'ont pas de solution pour le traiter, donc ils arrêtent.
00:33:49 Alors on manque de protéines agineuses en France,
00:33:51 des pois, moi j'ai arrêté d'en faire parce qu'il y a un parasite qui s'appelle la bruche,
00:33:55 et on n'a plus de solution pour le faire.
00:33:58 Le colza ça devient de plus en plus compliqué,
00:34:00 on essaye de faire des mélanges semi avec d'autres plantes pour éviter les parasites,
00:34:06 mais faire de la confusion qu'on appelle,
00:34:08 on essaye de travailler,
00:34:09 sauf que le problème si vous avez une forte pression vous êtes mort,
00:34:12 vous perdez votre culture.
00:34:14 Donc moi ce que je dis, il faut de la recherche.
00:34:17 Les gouvernements depuis 25 ans ont laminé la recherche au niveau de l'Indra,
00:34:23 et en Espagne ils ne se gênent pas d'avoir des plantes de vignes
00:34:26 génétiquement modifiées et qui sont agrées en bio,
00:34:30 parce que comme ils n'utilisent plus de produits chimiques dessus,
00:34:33 à partir de là le raisin et la vigne qu'ils ont et le vin qu'ils font est agréé en bio.
00:34:39 Sauf que le problème ici, on a connu,
00:34:42 faucheur volontaire, destruction, expérimentation,
00:34:45 non là on recule les gars,
00:34:47 il faut à un moment donné qu'il y ait la recherche publique,
00:34:49 avec bien sûr des gardes fous,
00:34:51 on n'est pas là pour agresser des firmes,
00:34:53 mais on est là pour progresser.
00:34:54 Et après c'est le bas, je voulais rajouter,
00:34:56 vous savez dans l'eau il n'y a pas que les pesticides,
00:34:59 les poissons aujourd'hui ils mutent,
00:35:01 ils sont à la fois mâles et femelles,
00:35:02 parce qu'il y a trop d'oestrogène,
00:35:04 et il y a aussi des problèmes antibiotiques,
00:35:08 à savoir que quand vous tirez la chasse,
00:35:11 une partie d'eau claire ira à la rivière,
00:35:13 et la matière épaisse finira toujours chez un agriculteur,
00:35:17 pas en bio, en conventionnel,
00:35:19 parce qu'on ne sait pas quoi en faire.
00:35:21 Et il y a des quantités énormes.
00:35:23 C'est gigantesque.
00:35:24 - Merci pour ce témoignage hyper intéressant,
00:35:28 Jean-Paul et Jean-Jacques et Gauthier aussi.
00:35:30 Laurence vous restez avec nous,
00:35:31 une petite question pour Laurence Marandola.
00:35:34 - Pour être sûr d'avoir bien compris votre point de vue,
00:35:37 vous partagez le sentiment que les pesticides
00:35:41 en quelque sorte sont utiles lorsqu'il s'agit de guérir
00:35:45 les maux de la nature.
00:35:47 Deuxième élément,
00:35:48 est-ce que finalement vous êtes d'accord
00:35:52 avec ce que vient de me proposer Gabriel Attal,
00:35:56 ou est-ce que vous êtes très réservé ?
00:35:59 Pardon si je n'ai pas totalement saisi
00:36:01 votre première intervention.
00:36:04 - Alors effectivement,
00:36:07 très géré,
00:36:09 j'aurais plutôt dit géré les maladies
00:36:12 qui se présentent sur nos plantes ou nos animaux.
00:36:14 Effectivement, c'est notre métier.
00:36:16 Comme agriculteur, on tâtonne,
00:36:18 des fois on arrive à trouver des solutions,
00:36:20 des fois c'est plus difficile.
00:36:22 Et être accompagné pour gérer ça,
00:36:24 la personne qui parlait avant moi qu'il faut de la recherche,
00:36:27 on y souscrit pleinement à la Confédération Paysanne.
00:36:30 C'est indispensable d'être accompagné,
00:36:32 de faire de la recherche, de chercher des solutions.
00:36:35 Et une solution, ce n'est pas forcément remplacer
00:36:37 une molécule par une molécule.
00:36:39 Ça peut être, ça a été évoqué,
00:36:41 de conduire plusieurs cultures
00:36:43 les unes à côté des autres, les unes après les autres.
00:36:46 C'est ça la gestion fine
00:36:48 des difficultés qui peuvent être les nôtres.
00:36:50 Et parfois, il faut quelques molécules,
00:36:53 mais il faut une gestion dans son ensemble
00:36:56 et il faut effectivement de la recherche.
00:36:58 Et tant qu'on ne se dote pas d'objectifs ambitieux,
00:37:01 de se dire, voilà, on se met un calendrier
00:37:03 sur ces produits-là qui nous semblent particulièrement dangereux,
00:37:07 on se met un calendrier et du coup on met les bouchées doubles
00:37:09 sur chercher des solutions.
00:37:11 Et ce n'est pas ce qui se passe tant qu'on n'interdit pas,
00:37:13 qu'on ne se donne pas cette perspective,
00:37:14 on ne se donne pas les moyens de chercher des solutions.
00:37:17 - Laurence, pardon, je rebondis ce que vous dites.
00:37:21 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il n'y a pas un seul pays dans le monde
00:37:24 qui a mis en place une recherche justement
00:37:28 pour être une alternative ?
00:37:30 Ce qui est dingue !
00:37:31 - Bien sûr, bien sûr !
00:37:32 - Mais alors pourquoi on ne l'utilise pas ?
00:37:35 Pourquoi on ne va pas dans ce sens-là ?
00:37:36 - On a mis des moyens insuffisants sur la recherche,
00:37:41 sur les alternatives aux pesticides.
00:37:43 Là, justement, le fameux plan Ecofito dont je viens de vous parler,
00:37:47 qui avait été validé fin janvier, qui est mis en pause aujourd'hui,
00:37:51 pour la première fois en France, on a été des moyens importants.
00:37:54 Je vous en rappelais, on a plusieurs centaines de millions d'euros
00:37:57 en lien avec des instituts de recherche,
00:37:59 avec des expérimentations sur des fermes
00:38:01 pour justement prendre à bras le corps ce sujet
00:38:05 de recherche d'alternatives.
00:38:06 Donc espérons que mettre en pause Ecofito,
00:38:09 ce n'est pas mettre en pause cet effort-là
00:38:11 sur la recherche d'alternatives.
00:38:12 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:38:15 C'était très intéressant de vous avoir aujourd'hui,
00:38:19 Laurence Marant de la porte-parole de la Confédération Paysanne.
00:38:22 Merci à nos auditeurs aussi, très passionnants.
00:38:25 C'est bien d'avoir des gens qui sont sur le terrain.
00:38:26 - Et on les embrasse, qui nous écoutent sur leur tracteur.
00:38:28 - Oui, c'est canon, je trouve.
00:38:30 Tu vois bien sur un tracteur, Philippe Bilger.
00:38:32 Philippe Bilger, je viens de voir, bien sûr un tracteur.
00:38:34 - Oui, j'ai été petit, toujours sur un tracteur.
00:38:37 Et même un jour, c'est passionnant ce que je vais vous dire,
00:38:40 un tombeau s'est renversé, j'ai eu la jambe cassée.
00:38:44 - Oh mon dieu !
00:38:45 - Donc j'ai bien connu ce monde paysan,
00:38:48 parce que mon grand-père paternel était un paysan.
00:38:52 - Mais il n'y avait pas de tracteuse.
00:38:53 - Non, il n'y avait pas de tracteuse.
00:38:55 - Ah c'est dommage.
00:38:56 - Mais en écriture inclusive.
00:38:57 R.EU.S
00:38:59 - C'était la belle époque.
00:39:01 - Oui, la belle époque.
00:39:02 - Philippe, à cette époque-là, on connaissait tous très bien
00:39:04 le monde de la campagne, des tracteurs.
00:39:06 - On avait tous un agriculteur de notre fame.
00:39:07 - Il y en a bien là dans chaque famille.
00:39:09 - Vous restez avec nous dans un instant.
00:39:12 L'engueulade est prévue d'avance.
00:39:14 La triche, la mauvaise foi, le qui sait qui qui l'a dit.
00:39:17 - Et l'édition, regardons Philippe Bilger.
00:39:19 Vraie Voix Sud Radio, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:39:24 - C'est marrant le côté Philippe David et Cécile de Ménibus.
00:39:28 Ça n'aurait pas été mieux dans l'autre sens ?
00:39:30 - Oui, je ne sais pas.
00:39:30 - Je sais, d'accord.
00:39:31 - Cécile de Ménibus et Philippe David.
00:39:34 - Et personne.
00:39:34 - Et la rémunération de...
00:39:35 - C'est ce qu'on appelle se faire éliminer en direct.
00:39:39 Vous êtes le maillon faible.
00:39:41 - Au revoir.
00:39:42 Faites comme ça avec la main, Philippe, on voit ça marche.
00:39:45 - Au revoir.
00:39:46 Ça, c'est quelqu'un d'autre.
00:39:48 - On est ravis de vous retrouver.
00:39:49 Philippe Bilger est avec nous.
00:39:50 René Chiche, directeur de rédaction du groupe Entreprent de La Font-Presse.
00:39:53 Il est trop long son titre, René Chiche.
00:39:56 Et Catherine Évrard qui est avec nous de CE Contesultants.
00:39:59 Et vous, au 0800 26 300 300.
00:40:01 Gautier qui est avec nous de Reims.
00:40:03 Tout de suite, le quiz de l'actu.
00:40:04 Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:40:08 Et Gautier, c'est vous qui répondez en premier à la question.
00:40:12 Si vous n'avez pas la bonne réponse, je vous dis non, je ne l'ai pas.
00:40:14 Et hop, c'est les vraies voix qui répondent à votre place.
00:40:16 C'est une question à trois points.
00:40:18 Qui c'est qui qui l'a dit la colère n'est pas derrière nous ?
00:40:23 - Sandrine Rousseau ?
00:40:24 - Non.
00:40:25 - Non, c'est anonyme.
00:40:27 - C'est anonyme.
00:40:28 - Sandrine Rousseau.
00:40:29 - Bonne réponse, il a été plus rapide.
00:40:31 Trois points pour René Chiche.
00:40:33 - Rousseau, c'est pas mal.
00:40:34 - Il a crié plus fort.
00:40:36 - Oui, je sais pas.
00:40:38 - Moi, j'aurais dit Philippe Bilger.
00:40:39 - Oui, oui.
00:40:40 - Moi, j'ai été assez d'accord avec cette fille.
00:40:43 - Oui.
00:40:44 - Un peu d'honnêteté ce soir.
00:40:45 - Alors là, c'est un qui c'est qui qui l'a répondu ?
00:40:49 Qui c'est qui qui l'a répondu à Sigolène Royal
00:40:51 qui avait dit que les tomates espagnoles sont immangeables ?
00:40:55 La tomate espagnole est imbattable.
00:40:58 Gautier.
00:40:59 - En tout cas, c'est pas notre ministre Marc Rébaud.
00:41:01 - Ah non, c'est quelqu'un qu'on n'a jamais cité,
00:41:03 mais c'est quelqu'un d'un homme politique de premier plan,
00:41:06 mais pas français.
00:41:06 - Non.
00:41:07 - El Presidente del Gobierno Español.
00:41:09 - Oh là !
00:41:11 - Por Pedro Sánchez.
00:41:12 - Oh là là !
00:41:13 - Et là, il est debout.
00:41:15 - C'est pour ça qu'il est debout.
00:41:16 - Il y a trois points.
00:41:17 - Oui, c'est vrai.
00:41:18 - J'allais dire Valls, mais il est capitaliste.
00:41:20 - Là, il y a trois points.
00:41:21 Il y a trois points.
00:41:23 Il y a trois points, Maxime.
00:41:24 - Il y a trois points, ça là.
00:41:25 - Très bien.
00:41:26 - Tres puntos.
00:41:28 - Question, qui c'est qui ?
00:41:30 Qui l'a dit ?
00:41:32 - Three points.
00:41:34 - Luxembourg.
00:41:34 - La politique, ce n'est pas la Star Academy.
00:41:38 - Gautier.
00:41:40 - Ah !
00:41:40 - C'est une femme.
00:41:42 - Oui.
00:41:43 - Qui est ce matin ?
00:41:45 - Comment ?
00:41:45 - Non, elle n'a pas dit ce matin.
00:41:47 - Non, elle n'a pas dit ce matin.
00:41:48 - Si, si, si, elle l'a dit ce matin,
00:41:49 mais pas sur Sud Radio.
00:41:50 - Ah, je crois savoir.
00:41:51 - Alors, peut-être notre ministre...
00:41:54 - C'est pas Thondelier ?
00:41:55 - Bonne réponse de René Chouardet.
00:41:57 - Mais René, il faut d'abord qu'il réponde.
00:42:00 - Oui, mais là, il était un peu long,
00:42:01 c'est pour ça que...
00:42:02 - Ah non, il faut que j'en parle.
00:42:03 - Il faut qu'il réponde.
00:42:04 - Non, vous êtes exclu pendant 5 minutes.
00:42:08 - Il est disqualifié.
00:42:10 - Allez, on y va.
00:42:11 - Il faut qu'il se réponde d'abord.
00:42:12 - Question suivante, s'il vous plaît.
00:42:15 Alors, deux points pour personne.
00:42:16 - Je vous demande de vous arrêter.
00:42:17 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:17 À un point, c'est une question
00:42:18 où Philippe Bilger aura la réponse.
00:42:20 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:21 - Les cours d'éducation sexuelle
00:42:23 n'ont rien à faire en primaire.
00:42:24 - Rotaïo, parle à vous.
00:42:25 - Non, mais c'est pas...
00:42:26 - Le péché répandre de Gauthier.
00:42:28 - Bravo Gauthier.
00:42:29 - Il a dit la bonne réponse.
00:42:30 - Marion Maréchal, ce matin sur FUD Radio.
00:42:32 - Mais si vous arrêtiez de papoter tout le temps,
00:42:35 on entendrait ce que dit Gauthier.
00:42:37 Voilà, c'est ça, il tait sa caquette.
00:42:39 - Non, mais c'est lui qui a commencé à dire Rotaïo.
00:42:41 - Taisez-vous deux secondes.
00:42:42 - Bah oui, mais pas Philippe.
00:42:43 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:42:44 - Il me donnait un signe.
00:42:45 - C'est pas possible.
00:42:46 - Voilà, two points.
00:42:47 Évidemment que Mme Oudéa Castella est une calamité.
00:42:50 - Gauthier, c'est une femme.
00:42:53 Et elle est députée.
00:42:55 - Ouais.
00:42:56 - Je te demande en gauche là.
00:42:58 - Alors ?
00:42:59 Il n'y a plus personne.
00:43:00 - Attendez, attendez.
00:43:01 Députée ?
00:43:02 - Une femme députée.
00:43:03 - Elle a un prénom de fruit.
00:43:04 - Cerise ?
00:43:05 - Clémentine ?
00:43:06 - Bonne réponse, allez-y.
00:43:07 - Clémentine Autain.
00:43:08 - Bah oui, Autain.
00:43:09 - Si c'est Clémentine, on n'a pas 50.
00:43:10 - Clémentine Autain.
00:43:11 - Il n'y a pas plusieurs Clémentines dans ce marge ?
00:43:13 - C'est le président qui...
00:43:14 - On l'accepte, on l'accepte.
00:43:16 - On l'accepte.
00:43:17 - Une fois que j'ai une réponse, alors accélère.
00:43:19 - On va écouter 3 pour Philippe Bilger, 3 pour René Chiche, 2 pour Catherine Evra
00:43:23 et 1 pour Gauthier.
00:43:24 - Bravo !
00:43:25 - Personne n'est fadé aujourd'hui.
00:43:26 - On est vraiment doués.
00:43:27 - Quand on a pris trace à zéro la veille, c'est sûr que...
00:43:32 - Gauthier, on vous embrasse.
00:43:33 Merci de nous avoir appelés de Reims.
00:43:36 J'en profite pour saluer nos amis de Lyon.
00:43:38 - De Lyon, bien sûr, 105.8.
00:43:40 - De Lyon, 105.8.
00:43:41 Les gars, on réfléchit un peu là.
00:43:43 - J'ai des amis à Lyon en plus.
00:43:45 On est contents d'apprendre.
00:43:46 - Déjà que vous ayez des amis, c'est étonnant.
00:43:49 Et à Lyon, c'est encore plus étonnant.
00:43:51 - J'ai plus d'amis que vous.
00:43:53 - Non, on va voir les comptes.
00:43:55 - J'ai plus d'amis que vous.
00:43:56 - Dans 10 minutes, le tour de table de l'actu des vrais voix.
00:43:58 On parle de quoi avec vous ?
00:43:59 - François Hollande n'a pas poussé Delphine Ernotte au CFA, mais il a dit qu'il ne voulait pas.
00:44:05 - Avec vous ?
00:44:06 - Un coup de gueule sur la médecine business.
00:44:08 - Et avec vous, Catherine Evra ?
00:44:11 - Et moi, un coup de gueule sur le livre que j'avais écrit en 2007 qui s'appelait "Déjà, on marche sur la tête".
00:44:16 - Ah oui ?
00:44:17 - Une phrase qu'on entend toute la journée à l'heure actuelle.
00:44:19 - Allez, à tout de suite, on fait une petite pause.
00:44:21 Les vrais voix Sud Radio, on vous souhaite la bienvenue.
00:44:23 Les vrais voix Sud Radio, aujourd'hui, Catherine Evra est avec nous, de CE Consultants, avec notre ami René Chiche.
00:44:31 - Salut Cécile !
00:44:32 - Il devient, mais c'est pas possible.
00:44:38 - Les émissions se dégradent, ma chère.
00:44:40 - Il y a Ninho et Ninho Junior.
00:44:42 - Depuis que vous avez parlé de Ninho, je vous fais toute l'émission en rappant.
00:44:47 - Le rappeur des bacs à sable.
00:44:48 - Philippe Bilger est avec nous dans quelques instants.
00:44:53 Vous avez la parole avec Félix Mathieu.
00:44:55 Vous nous emmenez où ?
00:44:56 - Eh bien, faites chauffer la Harley Davidson.
00:44:58 On va partir dans l'espace moto du salon rétro mobile.
00:45:01 - Ah, j'adore !
00:45:03 - Et moi, je voudrais pousser un coup de gueule sur un propos que le président de la République a tenu lors de son voyage en Suède et qui est passé totalement inaperçu.
00:45:10 Qu'a dit le chef de l'État ?
00:45:12 Je cite que la France a la responsabilité de mettre sa capacité de dissuasion nucléaire à la disposition de l'Europe.
00:45:19 Une affirmation qui aurait, dans un pays où on se penche sur les vrais sujets, et non pas sur le lieu de scolarisation des enfants d'une ministre, dû faire scandale.
00:45:27 Et pourtant, rien, dans aucun média, ou presque.
00:45:30 Pourtant, c'est un changement total de la doctrine de la dissuasion nucléaire française qui est, à mon humble avis, le dernier vestige de notre grandeur.
00:45:38 Car la force de dissuasion française est payée par les Français, par vous qui nous écoutez, et a pour mission de dissuader tout agresseur potentiel.
00:45:45 Lors des tensions de l'automne 1956, avec l'intervention soviétique en Hongrie et la crise de Suez, et alors que le Royaume-Uni et la France n'avaient pas d'armes nucléaires,
00:45:54 un sénateur américain avait dit "je ne risquerai pas New York ou Los Angeles pour Paris ou Londres".
00:45:59 Êtes-vous prêts à risquer Paris ou Toulouse pour Berlin ou Rome ?
00:46:02 Avez-vous envie de risquer nos principales villes pour nos "amis" européens, je mets des guillemets "amis", qui ont tous acheté des F-35 américains,
00:46:10 et à l'exception des Grecs, aucun rafale.
00:46:12 Ils veulent acheter américains, qu'ils demandent aux Américains de les défendre, puisque ce sont eux qui touchent l'argent.
00:46:17 Alors, mettre sa capacité de dissuasion nucléaire à la disposition de l'Europe, ça consiste en quoi ?
00:46:23 Transférer le bouton nucléaire à Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, à la présidente du Parlement européen, Roberta Metzola ?
00:46:30 Allez, tant qu'on y est, au chancelier allemand, puisque c'est l'Allemagne qui dirige l'Europe,
00:46:33 les propos du président de la République sont un scandale, et je ne comprends même pas que les oppositions ne soient pas vents debout,
00:46:41 parce que je suis, je l'avoue, totalement outré.
00:46:43 Philippe Bilger.
00:46:45 Vous êtes outré assez souvent.
00:46:48 Ah oui, là je suis outré, là, pour moi, oui.
00:46:50 Mais là, ce qu'il y a de formidable, Philippe, sans même être capable d'appréhender le fond,
00:46:56 parce que je ne crois pas que le président de la République ait formulé un propos qui doive être pris au premier degré.
00:47:04 Mais imaginons que ce soit le cas, c'est formidable que vous soyez le seul, et je le dis sans aucune ironie, à attirer l'attention là-dessus.
00:47:14 Ça me paraît, en effet, c'est une phrase surprenante.
00:47:17 Rapidement, René Chichic.
00:47:18 Je suis tout à fait d'accord avec Philippe, et c'est le problème parfois des déclarations de Macron.
00:47:22 Des fois, on ne comprend absolument pas ce qu'il veut dire.
00:47:24 Allez, vous avez la parole, et direction avec, on fait chauffer les pneus avec, c'est plutôt mature.
00:47:31 Oui, deux, pas quatre, on va au salon Retromobile, qui se tient jusqu'à dimanche à Paris Expo, porte de Versailles.
00:47:37 Accrochez-vous, je vous y emmène, en moto, effectivement, il y a beaucoup de belles mécaniques anciennes à admirer là-bas,
00:47:42 mais des voitures, évidemment, mais pas que, vous l'entendez, il y a aussi pas mal de choses à voir sur deux roues.
00:47:48 Bonsoir, Christophe Pinon.
00:47:49 Bonsoir tout le monde.
00:47:50 Merci d'être avec nous, dans les vraies voix sur Sud Radio, concepteur de cet espace moto du salon Retromobile.
00:47:55 Alors, vous m'avez appris quelque chose tout à l'heure, je vous le dis, par le passé, il a existé en France, beaucoup de marques de moto françaises.
00:48:03 Tout à fait, on est un vrai pays de moto, c'est vrai qu'on l'a un peu oublié, mais avant-guerre, il y avait plus d'une centaine de marques de moto.
00:48:11 Certains de vos auditeurs, sans souci, en reviendront peut-être, des Tero, des Gonerone, des Colère et Scrofier.
00:48:18 Et donc, l'idée, c'est de rappeler qu'on a un passé glorieux en matière de moto en France.
00:48:23 Et finalement, votre message, c'est de dire que la France est restée un pays de moto, même s'il n'y a plus en tant que tel de marques françaises.
00:48:29 Exactement, et d'ailleurs, le Grand Prix de France, c'en est l'exemple typique, puisque c'est l'épreuve au monde qui réunit le plus de spectateurs,
00:48:37 donc le Grand Prix de France Moto, évidemment, et je crois que cette année, c'était plus de 115 000 spectateurs,
00:48:43 donc on est une vraie terre de moto.
00:48:46 Une vraie terre de moto. D'ailleurs, est-ce qu'il y a quelques restes de ce passé, de ces marques françaises ?
00:48:52 On va en voir quelques-unes, j'imagine, des vieilles mécaniques à rétro-mobiles dans votre espace moto ?
00:48:56 Oui, alors, on a retracé la saga Mon Ray, Philippe Mon Ray, que vous connaissez bien.
00:49:02 Ah bah oui !
00:49:03 Qu'on avait reçue dans les vrais WEC pour rouler la France.
00:49:05 Voilà, donc on a fait la saga Mon Ray, c'est un siècle de moto,
00:49:08 donc on part du tout début de son père, Georges Mon Ray, avec ses deux frères, jusqu'à aujourd'hui, Philippe,
00:49:15 et grâce à cette expo, on peut voir l'évolution des machines, mais aussi des techniques,
00:49:22 et même des équipements, qui ont énormément changé,
00:49:26 il faut savoir qu'en équipement, la France aussi est leader sur le marché mondial.
00:49:32 On avait l'habitude de voir beaucoup d'hommes sur les motos,
00:49:35 maintenant ça se démocratise du côté féminin, les femmes adorent ça.
00:49:39 Bien sûr, et d'ailleurs les permis féminins augmentent énormément,
00:49:44 et les marques s'y intéressent aussi, j'allais dire de façon aside,
00:49:49 mais les motos sont aujourd'hui unisex, et tout le monde peut faire de la moto,
00:49:55 grand, petit, homme ou femme.
00:49:59 Est-ce qu'il y a un marché de l'occasion, un marché même plus que de l'occasion,
00:50:02 de la moto de collection, comme il y a celui des voitures de collection ?
00:50:06 Bien sûr, on n'est pas encore au niveau de l'automobile,
00:50:10 j'ai souvent tendance à dire qu'on a les mêmes budgets que la différence de pneus,
00:50:15 c'est-à-dire qu'on n'a que deux pneus, eux en ont quatre,
00:50:18 donc les motos coûtent moins cher.
00:50:21 Ça dépend, c'est Philippe David, parce qu'il y a trois roues à l'arrière.
00:50:25 Oui, mais moi c'est un tricycle !
00:50:29 Moi j'aime l'histoire de moto.
00:50:31 Mais les motos de collection, il y a un vrai marché,
00:50:34 il y a d'ailleurs ici quelques pépites que je vous invite à venir découvrir.
00:50:38 En tout cas, Sud Radio sera forcément en direct avec vous,
00:50:42 on parle auto avec Jean-Luc Moreau et Laurence Perrault,
00:50:45 et en direct du salon Retromode Bill,
00:50:47 ce sera le stand Renault de 11h à 13h, Félix, je crois.
00:50:49 C'est demain, oui, effectivement.
00:50:51 Merci beaucoup Christophe Pinon d'avoir été avec nos concepteurs
00:50:54 pour la partie moto du salon Retromobile,
00:50:56 et on embrasse bien entendu Benoît, notre réalisateur.
00:50:59 Un grand motard de ventes éternelles, ça c'est sûr !
00:51:03 N'hésitez pas à venir surtout !
00:51:05 On vous l'envoie, merci beaucoup Christophe !
00:51:08 Vous avez un bol d'or !
00:51:10 Merci beaucoup, merci Félix, restez avec nous dans un instant,
00:51:14 la suite des Vraies Voix, on vous souhaite la bienvenue.
00:51:16 0800 26 300 300, composez ce numéro,
00:51:20 Aude vous attend, à tout de suite !
00:51:23 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:51:28 Merci de nous écouter, vous êtes de plus en plus nombreux à nous écouter,
00:51:33 carton total aussi sur les réseaux sociaux, sur notre chaîne YouTube.
00:51:37 Si toutefois vous n'êtes pas abonné, bien entendu vous pouvez y aller,
00:51:40 c'est facile, c'est Sud Radio, c'est fastoche !
00:51:43 Et bien sûr, Twitter, Facebook, Instagram, TikTok,
00:51:47 on est un petit peu partout sur les réseaux sociaux,
00:51:49 et on vous remercie en tout cas pour ce succès,
00:51:52 un incroyable depuis tant d'années, et on est très contents.
00:51:56 Aujourd'hui avec nous, Philippe Bilger, René Chiche, Catherine Évrart,
00:52:00 le tour de table de l'actu de nos Vraies Voix.
00:52:02 Et Philippe Bilger voulait parler de François Hollande
00:52:18 qui n'aurait pas poussé Delphi Dernod pour l'Arkhome,
00:52:20 mais dit qu'il ne fallait pas.
00:52:22 - Oui, il y a quelqu'un qui travaillait à Complément d'Enquête
00:52:26 qui maintenant a rejoint Anouna.
00:52:30 - Jacques Cardoze.
00:52:32 - Voilà, absolument. Et il préparait une sorte de contre-enquête,
00:52:36 mais je crois qu'elle est différée parce que la chaîne la considère
00:52:40 trop dure, trop risquée.
00:52:43 Et tout de même, à cette occasion, on a appris que des documents
00:52:47 révélaient que François Hollande avait téléphoné au CSA,
00:52:54 - L'Arkhome maintenant.
00:52:56 - L'Arkhome, absolument, mais à l'époque c'était le CSA,
00:52:59 non pas pour favoriser Delphi Dernod, on lui reprochait
00:53:03 de l'avoir fait élire, mais pour indiquer les noms qu'il fallait éviter.
00:53:09 Et je trouve que ça révèle la subtilité de François Hollande,
00:53:14 il ne ment pas directement, mais il a écarté un certain nombre
00:53:18 de rivaux ou de rivales, et je me suis dit, mon Dieu,
00:53:24 comme j'aurais aimé avoir cette possibilité dans le judiciaire,
00:53:28 avoir le droit de dire "je ne veux pas" et dans le domaine médiatique.
00:53:34 On aurait pu en abuver.
00:53:37 - Oh là là, on a dénoncé.
00:53:38 - On aurait gardé tout de même notre ami Philippe.
00:53:40 - J'ai eu peur qu'il nous fasse son Donald Trump.
00:53:42 - "You are fired"
00:53:44 - En intermittence.
00:53:46 - Catherine Evrard, pour réagir aux propos de Philippe Bilger,
00:53:48 c'est vrai que c'est quand même assez spécial.
00:53:50 Qui on met, qui on met pas, on donne son avis.
00:53:52 - Surtout au CSA, moi c'est ça qui me choque le plus,
00:53:55 parce que c'est quand même important cette instance.
00:53:57 Il y a eu un ramassis de... enfin je vais rien dire.
00:54:01 Non, à un moment donné c'était dramatique,
00:54:04 moi je connais un certain nombre de gens.
00:54:06 À cause de ça il y a eu Christine Kelly, au cas où vous auriez oublié.
00:54:08 - Oui, c'est vrai.
00:54:10 - Françoise Laborde aussi, qui a fait "Françoise Laborde du travail".
00:54:13 - Très bien, mais le problème c'est que
00:54:15 toutes ces instances depuis le départ ont toujours été liées au pouvoir politique.
00:54:19 Depuis la Haute Autorité, sous François Mitterrand, c'était le cas, déjà.
00:54:22 - Oui, c'est vrai.
00:54:24 - On dit qu'il n'y a plus de ministre de l'Information, mais il y en a quand même.
00:54:27 - Ah bah complètement, bien sûr.
00:54:29 - Le problème c'est qu'on est à gauche depuis des lustres, c'est ça surtout.
00:54:31 - De quoi ? À l'ergonome, vous voulez dire ?
00:54:33 - Comme le gouvernement est à gauche, on nomme au CSA des gens qui ressemblent au gouvernement.
00:54:36 - Bah oui, en tout cas.
00:54:38 - Encore des révélations. Peut-être qu'on aura la finalité de ce documentaire ?
00:54:43 - Je pense que ça peut être.
00:54:45 - Ah peut-être, peut-être.
00:54:47 En tout cas, ça donne envie d'avoir le bout, si je puis dire.
00:54:50 René Chiche, c'est "Médecine Business", ça suffit.
00:54:53 - Moi, en fait, mon tour d'actuateur de ce soir, c'est un coup de gueule
00:54:56 par rapport à cette "Médecine Business",
00:54:59 mais plus précisément contre un médecin qui m'énerve comme pas possible,
00:55:03 c'est le docteur Frédéric Salman.
00:55:05 - Ah oui.
00:55:06 - Frédéric Salman, que j'ai vu l'autre soir.
00:55:09 - Bersetler sur Bersetler.
00:55:10 - Oui, exactement.
00:55:11 Apôtre de la médecine prédictive et du bien-être,
00:55:14 et qui est en même temps plus un homme d'affaires qu'un médecin,
00:55:18 puisqu'il a une société qui a à peu près 300 collaborateurs
00:55:22 et qui conseille aussi Danone, Nestlé, Coca.
00:55:25 Le problème, c'est que c'est pas ça.
00:55:27 Il donne des conseils, mais d'une manière tellement générale
00:55:30 que je trouve que c'est inquiétant et dangereux.
00:55:32 L'autre soir, je l'ai vu chez Léa Salamé, dans l'émission sur France 2,
00:55:35 et il a dit, j'ai noté, qu'il était d'abord l'apôtre du jeûne séquentiel.
00:55:39 - Oui, 16 heures.
00:55:41 - 16 heures, c'est très bien, mais imaginez quand vous travaillez,
00:55:45 est-ce que vous pouvez jeûner 16 heures ?
00:55:47 - Mais à l'étier sur un chantier, vous pouvez pas.
00:55:49 - Je peux terminer, M. David.
00:55:50 J'ai été interrompu par la meuvra à Toulon, je vais terminer.
00:55:53 Non, mais sérieusement, un jeûne séquentiel de 16 heures,
00:55:56 quand vous dînez au restaurant un soir à 23h, 24h,
00:56:00 quand vous travaillez le lendemain, est-ce que vous allez rester
00:56:02 sans manger jusqu'à 15h, 16h ?
00:56:04 En plus, moi, on m'a toujours appris qu'il fallait avoir
00:56:06 trois repas dans la journée, et que le petit déjeuner était essentiel.
00:56:09 Mais il y a d'autres choses absolument démentielles qu'il raconte.
00:56:12 D'abord, il dit que toute mort avant 120 ans est une mort prématurée.
00:56:16 C'est-à-dire que si on va pas jusqu'à 120 ans, selon ses conseils,
00:56:18 parce que selon ses conseils, on peut vivre jusqu'à 120 ans.
00:56:22 Je trouve ça incroyable de dire ça comme ça, de manière totalement gratuite,
00:56:26 sans d'ailleurs citer la moindre étude réellement fiable.
00:56:29 Il dit "on dit que", "il paraît que", etc.
00:56:32 Autre chose, si vous n'avez pas 12 rapports sexuels par semaine...
00:56:35 - Par semaine ? - Oui, oui, oui, par semaine.
00:56:38 - Non, non, par mois, par mois, par mois, excusez-moi.
00:56:40 Par jour !
00:56:42 Je parlais de mon cas personnel, là, excusez-moi.
00:56:44 (Rires)
00:56:46 Excusez-moi, non, pardon.
00:56:48 - Philippe Billiger, on regarde avec un air en vieux.
00:56:50 - 12 ans, l'avier 1,2.
00:56:52 - 12 rapports par mois, vous n'êtes pas en bonne santé.
00:56:56 Il paraît aussi que les pleurs des femmes,
00:56:58 les pleurs des femmes réduisent la libido chez les hommes.
00:57:02 Enfin, il dit des choses comme ça...
00:57:04 - C'est pas faux !
00:57:06 - Il dit des choses de manière totalement péremptoire.
00:57:10 Mais ce qui m'a surpris l'autre soir en regardant cette émission,
00:57:14 c'est qu'il avait libre antenne pendant...
00:57:16 - En fait, c'est des punchlines.
00:57:18 - Non mais c'est grave, c'est grave !
00:57:20 Il avait libre antenne pendant 20 minutes, dans l'émission "Lia Salamé",
00:57:23 et pas une personne ne lui avait commandé...
00:57:25 - Pour le contredire.
00:57:26 - Attendez, monsieur Salmane,
00:57:28 d'où sortez-vous ces chiffres, ces insinuations ?
00:57:31 Pas un a fait un mot de droit au main.
00:57:33 Donc moi, j'en ai un peu marre de ces médecins business
00:57:35 qui racontent un peu n'importe quoi,
00:57:37 qui veulent faire croire au bien-être pour tout le monde.
00:57:39 On a déjà connu ça avec le régime du camp,
00:57:41 il y a aussi la méthode Montignac...
00:57:43 - Mais Catherine, Catherine Levras...
00:57:45 - Le fameux régime de 16h,
00:57:47 personne n'est obligé de l'appliquer, déjà pour commencer.
00:57:50 - Mais non, mais bien sûr que non !
00:57:51 - On n'a pas demandé à tout le monde de jeûner pendant 16h.
00:57:53 - Je ne dis pas qu'on est obligé.
00:57:55 - Je dis pas que l'on est obligé.
00:57:56 - Laissez répondre.
00:57:57 - Deuxième sujet,
00:57:58 ce qui a fait de moins de progrès dans la médecine,
00:58:00 c'est le cerveau.
00:58:01 La recherche dans le cerveau...
00:58:02 - Ah oui, bah tiens, justement !
00:58:03 - Oui, alors...
00:58:04 - Justement, il dit autre chose !
00:58:05 - Il dit autre chose sur le cerveau.
00:58:06 - Il dit que...
00:58:07 - Attendez, laissez répondre !
00:58:08 - Comment peut-on aller jusqu'à 120 ans
00:58:10 si c'est pour fabriquer des vieux séniles et méchants ?
00:58:14 Moi, je trouve que ça ne marche pas.
00:58:16 - Oui, alors justement, très bon...
00:58:17 Il dit aussi autre chose,
00:58:18 c'est que si on prend trois semaines de vacances,
00:58:20 on perd 20 points de QI.
00:58:23 Alors ça, j'ai pas compris comment on perdait 20 points de QI en trois semaines de vacances.
00:58:26 - Surtout si on lit !
00:58:27 - Mais parce que vous êtes déconnecté de la vie du quotidien,
00:58:30 parce que vous regardez plus les infos,
00:58:31 parce que vous êtes dans un monde un peu parallèle pendant les vacances.
00:58:34 - Mais il peut ce qu'il veut, on n'est pas obligé de le lire.
00:58:35 - Le Roi, vous êtes en détox !
00:58:36 - 23 millions de livres !
00:58:37 - Vous êtes en détox !
00:58:38 - C'est grave ici !
00:58:39 - Oui, mais René, c'est grave ici !
00:58:40 - D'abord, il sous-estime les capacités de certains hommes d'ouvrir les voies...
00:58:46 - Oui, absolument !
00:58:47 - Et deuxièmement, pour être sérieux, René,
00:58:51 un jour j'ai fait un déjeuner important,
00:58:54 et j'ai jeûné jusqu'au lendemain matin à 9h.
00:58:58 Eh bien, c'était une bonne chose.
00:59:00 - Oui, mais attention, lui, le Dr Salam, il dit qu'il faut faire ça tout le temps,
00:59:04 faire deux repas par jour.
00:59:06 C'est pas une fois de temps en temps.
00:59:07 - Mais on n'est pas obligé de le faire !
00:59:08 - Une fois de temps en temps, ça peut faire un peu de bien à l'organisme.
00:59:11 Mais dire aux gens comme ça de manière péremptoire,
00:59:13 gratuite, et surtout sans que personne,
00:59:15 moi franchement j'aurais été autour de la table,
00:59:17 sans que personne ne dise "mais d'où sortez-vous ces études, ces chiffres ?"
00:59:20 Comment pouvez-vous faire ?
00:59:22 - René, il y a beaucoup de gens qui...
00:59:24 D'abord, les repas, vous les choisissez,
00:59:26 après il y a beaucoup de gens qui ne dînent pas le soir, en fait.
00:59:29 Ils prennent un gros petit déjeuner, un gros déjeuner,
00:59:31 et qui ne dînent pas le soir, ça arrive.
00:59:33 - Oui, oui, d'accord, mais de dire qu'il faut faire un jeûne séquentiel
00:59:36 de 13 à 16 heures tout le temps,
00:59:38 et que soi-disant au bout de trois mois,
00:59:40 l'organisme s'habitue sans faire mon tour.
00:59:42 J'ai des médecins dans mon entourage qui me disent pas du tout.
00:59:46 On nous a toujours dit qu'il fallait faire trois...
00:59:48 - Le mieux c'est de faire un bon petit déjeuner,
00:59:50 un déjeuner assez sympathique, et un dîner très léger.
00:59:53 - Ou d'autres disent qu'il faut arrêter de manger à partir de 16 heures.
00:59:58 - Oui, c'est ça.
01:00:00 - Parfaitement, j'ai entendu ça.
01:00:02 - Chacun a le droit d'écrire ce qu'il veut.
01:00:04 - On revient au jeûne,
01:00:06 c'est moi qui ai le droit d'écrire ce qu'il veut,
01:00:08 de vendre ses livres.
01:00:10 - D'accord, mais là j'ai le droit de réagir sur ce que vous avez écrit.
01:00:12 - Sinon, je suis pas chronique !
01:00:14 - Ce qu'il dit, si je peux en placer une,
01:00:17 il dit qu'il y a juste de la prévention.
01:00:21 On lance pas un truc comme ça sans dire "attention,
01:00:24 il faut que vous soyez en bonne santé".
01:00:27 En fait, les gens prennent tout pour un rejoint content
01:00:31 et ils mesurent pas les choses, c'est ça qui est important.
01:00:35 C'est vrai qu'à un moment donné, dans une émission...
01:00:38 - Cécile, j'apprécie que vous ayez compris ma chronique.
01:00:40 - Oui, j'ai compris.
01:00:42 - Et c'est la première en deux ans !
01:00:44 - Cécile, la chronique de René Chiche m'a donné faim.
01:00:48 - Ah ah ah !
01:00:50 - Vous n'avez pas envie d'un petit biscuit, un truc comme ça ?
01:00:52 - Un petit biscuit ? On dirait un psychopathe.
01:00:55 Vous n'avez pas envie d'un petit biscuit ?
01:00:57 Quand vous me regardez comme ça, ça me fait peur.
01:00:59 - Un gros biscuit ?
01:01:01 - Je vous en prie !
01:01:03 - Vous restez avec nous dans un instant,
01:01:05 Catherine Evrard nous donnera son tour de table
01:01:07 de l'actu des Vrais Voix.
01:01:09 On va parler de cette phrase que vous avez écrite sur votre livre
01:01:12 et que tout le monde utilise aujourd'hui.
01:01:14 - Ah c'est vous ?
01:01:16 - On marche sur la tête en 2007, j'ai sorti le livre, il est là.
01:01:18 - Mais j'ai lu avant moi.
01:01:20 - Et aujourd'hui, tout le monde en parle.
01:01:22 Bougez pas, on revient dans un instant, on fait une petite pause.
01:01:24 - Ah bon d'accord.
01:01:26 - Bienvenue dans les Vrais Voix, on est ensemble jusqu'à 19h.
01:01:29 - Vrais Voix Sud Radio, 17h20,
01:01:31 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:01:34 - Bienvenue dans les Vrais Voix,
01:01:36 on est ensemble jusqu'à 19h
01:01:38 avec Philippe Ilger, René Chiche et Catherine Evrard.
01:01:41 Le tour de table de l'actu, il y a quelques instants,
01:01:43 bien ensemble de notre ami Philippe et de notre ami René.
01:01:46 Et vous, ma chère Catherine,
01:01:49 c'est ce tour de table de l'actu,
01:01:51 avec cette expression "on marche sur la tête".
01:01:53 - Employée toute la journée par tout le monde,
01:01:55 tous les ministres, etc.
01:01:57 Alors moi j'ai eu la chance d'écrire un petit livre en 2007,
01:01:59 où je disais,
01:02:01 il y avait six trucs que je trouvais intéressants à l'époque.
01:02:04 Promouvoir en premier lieu un état modeste et pédagogue,
01:02:07 simplifier le droit du travail,
01:02:09 il y a assez longtemps, 2007.
01:02:11 En finir avec les 35 heures,
01:02:13 revaloriser le travail et l'entrepreneuriat,
01:02:16 impliquer davantage des salariés dans leur entreprise,
01:02:19 relancer la croissance par la politique de l'offre,
01:02:21 et rester un esprit libre.
01:02:23 Est-ce que quelque chose a changé aujourd'hui ?
01:02:26 - Ben non.
01:02:27 - Ben non, hélas.
01:02:28 Alors moi mon rêve déjà,
01:02:29 c'est qu'on arrête d'avoir des "bénis oui oui" toute la journée,
01:02:32 et qu'on n'ait pas peur d'être franc,
01:02:34 et de dire la vérité, et de s'opposer.
01:02:36 Je trouve ça très sain.
01:02:38 Je remarquerais qu'à part ces news issues de radio,
01:02:40 je cite quand même ces news parce que je trouve que c'est intéressant,
01:02:43 contrairement à ce que racontent les gens dans les dîners,
01:02:45 il y a tout le monde sur le plateau et on s'oppose.
01:02:47 Et je trouve ça très riche.
01:02:49 Alors je vais terminer quand même,
01:02:52 parce que j'avais déjà à l'époque souligné cela,
01:02:54 celui qui fera comprendre à l'État le véritable danger auquel il faut échapper,
01:02:59 est celui d'un égalitarisme qui nous tire vers le bas.
01:03:03 Or ça c'était en 2007,
01:03:05 on en est toujours au même point,
01:03:07 il n'y a qu'à voir les écoles,
01:03:09 - Et est-ce que quelque part,
01:03:11 le fait de l'égalitarisme,
01:03:13 où on veut que tout le monde ait les mêmes notes pour pas que les enfants soient traumatisés,
01:03:15 ça n'a pas conduit à la faillite de notre système éducatif ?
01:03:19 - Moi je pense que l'égalité dans la devise républicaine,
01:03:23 quand on réfléchit bien,
01:03:26 je la vois comme une contradiction
01:03:28 avec l'exigence de liberté.
01:03:30 Et donc cette tension entre liberté et égalité
01:03:34 montre à quel point la fraternité est absente,
01:03:37 sauf sur ce plateau,
01:03:39 où après le bel exercice promotionnel de Catherine,
01:03:42 je vais dire...
01:03:44 - Il est plus en vente !
01:03:46 - Il est même plus en vente !
01:03:48 - Je vais bien le rééditer, je réécrirai la même chose.
01:03:50 - C'est d'autant plus les causes désespérées sont les plus belles.
01:03:52 Mais voilà.
01:03:54 - René Chiche, c'est vrai que l'égalitarisme,
01:03:57 quelque part, a mis notre système éducatif à bas.
01:04:00 Parce qu'on a voulu niveler par le bas, on y est parfaitement arrivé.
01:04:02 - Ah oui ? L'égalitarisme ?
01:04:04 - Oui, le fait qu'il ne faut plus qu'il y ait de classement,
01:04:06 que le fait que maintenant il n'y a plus les notes de 1 à 20,
01:04:08 après ça a été abaissé, maintenant on met des couleurs,
01:04:10 enfin c'est devenu n'importe quoi.
01:04:12 - Moi je ne suis pas aussi pessimiste que vous sur...
01:04:16 - Ah bah divisez-toi !
01:04:18 Vous vivez en France, sur la planète Terre,
01:04:20 vous n'avez pas lu les études Pisa et Thimps ?
01:04:23 - Je ne suis pas dans la doxa qu'il faut absolument exprimer.
01:04:26 - Parce qu'il a les mauvaises notes, il aurait les bonnes notes, il pourrait le 20 !
01:04:29 - Je trouve qu'il y a des élèves qui sont meilleurs que d'autres,
01:04:33 des écoles qui sont meilleures que d'autres...
01:04:36 - Bah justement !
01:04:38 - Notre cher Philippe David avait mis des jeux de soin !
01:04:42 - Non mais dans ce que vous sous-entendez...
01:04:44 - C'est de niveler en fait, niveler les choses.
01:04:47 - Non, tirer vers le bas !
01:04:49 - Il y a quand même un sous-entendu pessimiste !
01:04:51 - Le docteur Kierzek nous a rejoint.
01:04:53 - Oui, pas forcément pour parler de ce sujet,
01:04:55 mais le nivellement par le bas, nous on le voit dans la santé,
01:04:57 ce nivellement par le bas.
01:04:59 Et du coup on se retrouve finalement avec des médecins, des infirmiers,
01:05:02 qui sont des techniciens, on va les cantonner dans un rôle d'ouvriers spécialisés.
01:05:06 Alors si on ouvre encore plus les vannes,
01:05:08 parce que je pense qu'il n'y a pas forcément besoin de plus de médecins,
01:05:10 mais de médecins mieux répartis sur le territoire, dans les spécialités, etc.
01:05:14 Mais la volonté de nos "élites", c'est-à-dire nos directeurs d'hôpitaux,
01:05:18 qui ont pris le pouvoir, c'est le système administratif,
01:05:21 c'est cette élite, cette soi-disant élite,
01:05:24 qui a pris le pouvoir dans toutes les sphères,
01:05:26 dans la justice, dans la police, dans le domaine de la santé,
01:05:29 veut que finalement ceux qui font ne soient pas ceux qui décident.
01:05:32 Et donc on a une coupure entre ceux qui exécutent,
01:05:35 y compris les médecins, et nous on le voit à l'hôpital,
01:05:37 et ceux qui décident, sauf qui décident mal depuis des années.
01:05:40 - Merci beaucoup pour votre chronique Catherine Évrard.
01:05:42 Justement, vous restez avec nous Gérald Kierzek,
01:05:45 puisque dans un instant on va revenir sur des délais importants et des morts inattendues.
01:05:51 Les services d'urgence font face à de nombreuses difficultés Philippe.
01:05:55 - Oui, et on vous pose cette question.
01:05:56 Le problème des urgences est-il le principal problème de nos hôpitaux ?
01:06:00 Est-ce qu'il y a un problème de compétence des personnels
01:06:02 quand on voit le drame dans le Var ou dans les Alpes-Maritimes ?
01:06:05 Ou est-ce plutôt un problème d'organisation et de manque de moyens ?
01:06:07 Faut-il un plan Marshall pour les urgences ?
01:06:09 Vous dites oui à 89%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
01:06:13 - Et vous l'avez entendu dès là, Gérald Kierzek, médecin urgentiste
01:06:17 et directeur médical de DoctoCIMO et auteur de ce livre
01:06:20 "Leçons d'anatomie" chez Albin Michel.
01:06:22 Y a-t-il beaucoup d'erreurs de diagnostic aux urgences ?
01:06:26 - J'espère qu'il y en a le moins possible, mais des erreurs de diagnostic ça existe.
01:06:29 Comme dans tous les métiers, il peut y avoir des erreurs de diagnostic.
01:06:31 Le problème c'est qu'on nous met dans des situations, nous médecins, aux urgences ou ailleurs,
01:06:36 dans des situations intenables où l'erreur va se multiplier.
01:06:40 Et c'est ça le problème.
01:06:41 - On en parle dans un instant. 00826 300 300, vous voulez réagir, vous êtes les bienvenus.
01:06:45 On est ensemble jusqu'à 19h.
01:06:47 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:06:53 - Bienvenue dans Les Vraies Voix, on est ravis de vous retrouver.
01:06:56 On est tous ensemble, là avec Philippe Bilger, avec René Chiche, Catherine Evrard qui est avec nous.
01:07:01 Et le 0826 300 300, vous voulez commenter, vous êtes les bienvenus.
01:07:05 Et tout de suite, le grand débat du jour...
01:07:08 - Le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:07:10 - Pourquoi vous dites "le grand débat du jour", Philippe ?
01:07:12 - Parce que ça va changer.
01:07:14 - Sûrement.
01:07:16 Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:07:20 - Le 30 septembre dernier, Lucas se décide à appeler les pompiers, après une nuit de souffrance terrible à l'abdomen.
01:07:25 - Vous pouvez imaginer Lucas en chien de fusil sur son bancard, complètement plié en deux.
01:07:31 Il a été abandonné dans une première phase où il ne se passe rien.
01:07:34 Il ne se passe rien, il voit une fois le médecin, et puis c'est tout.
01:07:37 - Étant donné qu'ils ont laissé le temps filer comme ça pendant des heures, ils ont condamné Lucas à mort, c'est certain.
01:07:42 - Il faut l'équivalent d'un plan Marshall si on veut sauver l'hôpital.
01:07:46 - Et donc, suite au tragique décès de Lucas, âgé de 25 ans, après une attente de 8 heures aux urgentes de hier dans le Var,
01:07:53 le Parisien, aujourd'hui en France, rapporte aussi un témoignage effroyable.
01:07:56 Une femme a perdu la vie suite à une morsure de chien.
01:07:59 Pendant 36 heures d'angoisse, sa famille a lutté en vain pour alerter le personnel médical de Cannes et de Grasse
01:08:04 sur l'aggravation et l'infection de sa blessure.
01:08:06 - Oui, alors parlons vrai. Le problème des urgences est qu'il est le principal problème de nos hôpitaux.
01:08:10 Y a-t-il un problème de compétence au sein des urgences ?
01:08:13 Pour cela, on est personnel quand on voit les deux drames dans le Var ou les Alpes-Maritimes.
01:08:16 Ou est-ce plutôt un problème d'organisation, de manque de personnel ?
01:08:19 Faut-il un plan Marshall pour les urgences ?
01:08:21 Vous dites oui à 89%, vous voulez réagir le 0826, 300, 300.
01:08:26 - Et nous avons fait venir Gérald Quersia qui est avec nous, médecin urgentiste, directeur médical de Dr Simo,
01:08:31 et auteur de "Leçons d'anatomie" chez Albain Michel.
01:08:33 Bonsoir, en tout cas merci d'être avec nous.
01:08:35 - Bonsoir.
01:08:36 - Philippe Bilger, vous avez évoqué la mort de Lucas.
01:08:39 - Absolument, hier, la mort de Lucas.
01:08:42 Mais je pourrais reprendre ce que j'ai dit aujourd'hui sur, je crois, cette tragédie à grâce.
01:08:50 Moi je vois trois niveaux.
01:08:53 D'une part, la compassion humaine pour ces morts qu'on aurait pu éviter.
01:08:58 Et Lucas, je connais moins bien l'autre affaire, mais Lucas c'est très clair, les SMS déchirant sa mère.
01:09:05 Deuxième élément, hier en tout cas, une incompétence d'un médecin qui parle d'indigestion,
01:09:14 alors qu'en réalité, si Lucas avait eu tout de suite un antibiotique, il échappait à la septicémie.
01:09:21 Ensuite, j'ose dire, une responsabilité hospitalière sur l'organisation défaillante.
01:09:28 Mais je ne voudrais pas oublier, et j'y tiens, je l'ai dit hier, la responsabilité politique suprême.
01:09:35 On ne peut pas tout faire peser sur les hôpitaux, quand depuis tant d'années,
01:09:40 on nous promet quelque chose au niveau politique et que ça n'arrive pas.
01:09:44 - Catherine Eusra.
01:09:45 - Oui, alors écoutez, moi je pense qu'il faut... alors je vais plus loin.
01:09:50 Vous avez vu que la loi immigration va faire entrer en France, et tant mieux parce qu'on en a besoin,
01:09:55 énormément de médecins qui n'ont pas du tout les mêmes études que les médecins français.
01:10:00 Et moi, je vais vous choquer tous, tant pis, je pense qu'il faut faire très attention
01:10:05 et qu'il faut laisser aux médecins français les pleins pouvoirs.
01:10:08 Et tous ces médecins qui vont arriver, on ne sait pas très bien ce qu'ils auront fait comme études,
01:10:12 de tous les pays du monde, il faut les mettre en backup vis-à-vis de ces médecins.
01:10:16 Alors je vais vous choquer, et en prendre plein, alors là pour le coup, parce qu'il en manque.
01:10:21 Et puis le jour où on paiera bien nos médecins, parce qu'on oublie toujours la base,
01:10:25 le jour où on les paiera bien, le jour où on les obligera d'aller faire des stages un peu longs
01:10:32 dans des petites villes, etc., faire du terrain, ça s'appelle faire du terrain,
01:10:36 ça ira déjà un peu mieux parce que plus personne ne veut déménager.
01:10:40 - René Chiche.
01:10:41 - Oui, alors moi je sais très bien que le docteur soit là, parce que moi je m'interroge,
01:10:45 est-ce que c'est l'absence...
01:10:46 - Ce n'est pas une consultation, hein ?
01:10:47 - Non, non, pas du tout.
01:10:48 - Profitons qu'il soit là, justement.
01:10:50 Après je lui poserai une question.
01:10:52 Moi je ne comprends pas si c'est l'absence de moyens dans les hôpitaux, dans les urgences,
01:10:57 si c'est les gens qui ne sont pas bien formés, si c'est le personnel qui n'est pas assez rémunéré.
01:11:02 Je sais qu'il y a à peu près maintenant 30% de postes vacants dans les urgences ou les médecins,
01:11:07 donc c'est quand même quelque chose d'incroyable.
01:11:08 Tout ça fait un ensemble de choses, effectivement, c'est le pouvoir politique qui doit un petit peu prévoir à l'avance tout ça,
01:11:13 mais vu la situation dans laquelle on se trouve, est-ce que c'est encore possible de résoudre ce problème ?
01:11:18 Et je ne sais pas si on peut poser une question...
01:11:20 - Oui, bien sûr.
01:11:21 - J'espère qu'on pourra le résoudre.
01:11:22 J'entends beaucoup de choses et je vous laissais développer, mais d'abord une pensée pour les familles.
01:11:26 C'est dramatique.
01:11:27 Les familles de Lucas et de Thérèse, c'est le témoignage de sa sœur aujourd'hui dans Le Parisien,
01:11:32 ça n'aurait pas dû arriver.
01:11:33 Malheureusement, les erreurs médicales, ça arrive là où c'est scandaleux.
01:11:36 Et là où je rejoins Philippe, c'est qu'il y a une responsabilité médicale,
01:11:40 et malheureusement les équipes vont être...
01:11:43 Et je pense que quand il nous arrive un drame comme ça dans une équipe de soins,
01:11:47 c'est vraiment extrêmement difficile à supporter,
01:11:49 et c'est les collègues qui vont se retrouver face à leur responsabilité médicale.
01:11:53 Mais ce qu'il ne faut pas oublier, c'est la responsabilité hospitalière,
01:11:56 de donner de moins en moins de moyens,
01:11:58 de mettre des infirmières ou des infirmiers intérimaires qui ne connaissent pas le service,
01:12:02 donc on va les mettre dans des situations de difficulté.
01:12:04 J'étais au téléphone avec un collègue chirurgien qui, tous les jours quasiment,
01:12:09 a des infirmières de bloc opératoire qui sont très compétentes,
01:12:14 mais qui sont des intérimaires, elles ne connaissent pas la spécialité.
01:12:16 Et puis ne pas oublier le niveau au-dessus, c'est-à-dire qu'on nous met,
01:12:19 et c'est ça qui est scandaleux depuis des années,
01:12:21 c'est qu'on nous met dans des situations de commettre des erreurs.
01:12:24 C'est-à-dire que quand vous fermez des petits services,
01:12:27 que vous regroupez tout sur des usines à malades ou des usines à bébés,
01:12:31 c'est-à-dire des endroits où il y a énormément de monde,
01:12:33 il y a un flux de patients pour faire des économies d'échelle,
01:12:36 et on nous parle comme ça, il faut faire des économies d'échelle,
01:12:38 c'est du lean management, sauf qu'une remontée mécanique
01:12:42 avec gérer un nombre de skieurs, ce n'est pas gérer un nombre de malades.
01:12:45 On nous met dans des situations à risque.
01:12:47 Quand vous avez des équipes qui ne sont pas fixes,
01:12:49 ça met dans des situations à risque, parce qu'elles ne connaissent pas
01:12:52 les infirmières, mais ça peut être les médecins,
01:12:54 ce sont des gens qui ne connaissent pas le service,
01:12:56 qui ne connaissent pas les procédures.
01:12:57 Quand vous fermez des lits d'aval,
01:12:59 quand vous n'avez pas de scanner disponible,
01:13:01 et dans l'affaire de Lucas, ce dont ce jeune homme aurait eu besoin,
01:13:04 c'est un scanner.
01:13:05 Sauf que quand vous n'avez pas de scanner disponible,
01:13:07 le médecin urgentiste limite le nombre de scanners qu'il va prescrire.
01:13:12 Moi j'ai la chance d'être à l'Hôtel Dieu, dans un hôpital de proximité,
01:13:14 on se connaît très bien avec les radiologues,
01:13:16 dès qu'il y a besoin d'un scanner, on prescrit tout de suite le scanner.
01:13:19 Et on a droit à ce scanner très vite.
01:13:21 Mais ce n'est pas le cas dans beaucoup d'endroits.
01:13:23 Thérèse, cette femme qui est décédée suite à la morsure de chien d'un septiciste,
01:13:27 d'une septicémie, elle était devant la porte des urgences.
01:13:30 Sauf que les urgences étaient "filtrées", comme on dit,
01:13:33 ça a été la grande trouvaille ces derniers mois,
01:13:36 de dire "il faut, avant d'aller aux urgences, appeler le SAMU".
01:13:39 Sauf que le SAMU est débordé, le temps de réponse au téléphone est grandissant,
01:13:43 et vous avez des gens au téléphone qui n'ont pas le malade en face.
01:13:46 Mais vous vous rendez compte, en 2024, en France,
01:13:49 dans un pays censé être la 5ème puissance du monde,
01:13:51 vous avez une femme au téléphone avec sa sœur qui est devant l'entrée des urgences,
01:13:55 et dont l'accès a été interdit, je reprends le mot dans le parisien,
01:14:00 interdit d'accès aux urgences, mais ça met tout le monde dans une situation qui est intenable.
01:14:04 Et en particulier, malheureusement, les soignants qui se retrouvent dans des situations
01:14:08 où ils n'ont pas le choix, ils sont obligés d'exécuter.
01:14:10 Vous savez, les blouses blanches, elles sont soumises ou elles sont démises.
01:14:13 Et c'est là où on est sur un scandale d'État quasiment.
01:14:16 - Allez, 0826-300-300, Cyril qui est avec nous, bonsoir Cyril.
01:14:20 - Bonsoir Cyril. - Oui.
01:14:21 - Bonsoir, bonsoir à vous, je suis un de vos auditeurs les plus fidèles.
01:14:24 - Oh, merci. - Je prends ma voiture tous les matins pour aller à l'hôpital à 6h40,
01:14:29 je suis avec vous sur Sud Radio. - Ah, génial. - Merci beaucoup.
01:14:32 - Donc voilà, oui, j'ai voulu effectivement prendre la parole,
01:14:36 parce que moi, je suis brocardier dans un des hôpitaux des Yvelines.
01:14:42 Et je peux vous dire que quand je prends mon service,
01:14:45 effectivement, je m'occupe des urgences, je m'occupe des étages.
01:14:49 Et c'est pareil, c'est des lits sous tension qui sont pris,
01:14:53 donc des lits qui ne veuillent pas être gardés qui sont pris.
01:14:56 Les urgences s'est blindées à chaque fois, c'est-à-dire qu'en gros,
01:14:59 je peux prendre mon service à 6h45, terminer ma journée vers 19h,
01:15:03 et puis le lendemain matin, je me retrouve avec les mêmes patients
01:15:06 qui n'ont pas bougé, et ça des fois pendant deux jours, deux à trois jours.
01:15:09 Et on a même, des fois, des fois même, en fait, le souci que l'on a,
01:15:13 c'est qu'on a énormément de patients psy aussi,
01:15:16 qui causent énormément de problèmes dans nos services,
01:15:19 notamment de violence, ça devient insupportable.
01:15:24 - C'est un petit nom, mais est-ce que le collègue que Brancardier vit,
01:15:28 c'est ce qu'on vit tous au quotidien, à Paris, en banlieue, en province,
01:15:32 et l'agressivité c'est important, parce qu'on dit souvent,
01:15:35 il y a de la violence, il y a de l'agressivité des patients.
01:15:37 Alors ok, il y a de la violence gratuite, mais ça c'est 1% de la violence.
01:15:40 99% c'est de l'incivilité, parce que les gens,
01:15:44 quand vous amenez votre grand-père qui a mal, quand vous êtes dans le stress,
01:15:48 et quand vous voyez qu'en face il n'y a pas de réponse,
01:15:50 que votre grand-père attend deux jours sur un brancard inconfortable,
01:15:55 il y a de quoi péter un câble, pardon !
01:15:57 Donc là, cette agressivité, même si rien ne justifie la violence,
01:16:00 mais on voit bien qu'on est dans un cercle vicieux
01:16:02 qui met tout le monde sous tension,
01:16:04 qui met les infirmiers, les aides-soignants, les brancardiers, les médecins sous tension aussi,
01:16:08 quand vous n'avez pas de réponse.
01:16:09 On nous met dans des situations, vous savez, les psychiatres,
01:16:11 ils parlent d'injonction paradoxale.
01:16:13 On vous dit de faire plus, de faire mieux, mais avec de moins en moins de moyens.
01:16:16 Et vous avez l'impression de faire un boulot,
01:16:18 qui est un boulot, vous arrivez la peur au ventre le matin au boulot,
01:16:22 de peur de faire une erreur, et c'est pour ça qu'il y a tant de démissions,
01:16:24 c'est pour ça qu'il y a des burn-out aussi.
01:16:26 Je parlais de psychiatre, mais on pourrait revenir aussi sur la psychiatrie,
01:16:29 c'est un sujet majeur, de moins en moins de lits,
01:16:32 on leur demande de faire une rentabilité,
01:16:34 alors que la psychiatrie, par définition, c'est du temps avec les malades.
01:16:37 Ça pose aussi, et on voit que ça rejaillit sur tous les ponts de la société,
01:16:40 ça pose un problème de sécurité publique.
01:16:42 Des gens qui avant étaient dans des services hospitalisés,
01:16:44 se retrouvent maintenant dans la nature, sans aucune prise en charge psychiatrique.
01:16:48 Et là, on peut en parler de la violence, on peut en parler de la récupération aussi,
01:16:51 probablement avec des gens qui sont repris par des réseaux terroristes ou autres,
01:16:54 qui sont en réalité des gens qui sont malades.
01:16:56 Et on voit bien que le problème de l'hôpital,
01:16:58 c'est pas que le problème de l'hôpital ou des urgences,
01:17:00 mais c'est un problème sociétal, il faut réinvestir sur le système de santé,
01:17:04 mais pour ça, il ne faut pas juste faire des annonces,
01:17:06 il ne faut pas juste faire des punchlines de communication,
01:17:08 avec des petites mesurettes, d'aller chercher un émissaire,
01:17:11 pour aller chercher les médecins à l'étranger, etc.
01:17:13 Mais il faut vraiment une vision et remettre à plat l'ensemble du système de santé.
01:17:16 Les urgences, c'est juste la partie émergée de l'iceberg.
01:17:18 Allez, Philippe Villiers.
01:17:19 - Justement, Gérald, dans la mesure où il n'est pas possible,
01:17:23 pour un pouvoir quel qu'il soit,
01:17:25 de remettre tout en cause, sur le plan pragmatique,
01:17:29 quelle serait, pour les urgences en tout cas,
01:17:32 la première mesure que vous mettriez en œuvre ?
01:17:35 - Le politique, s'il avait une vision, il pourrait tout mettre en cause.
01:17:38 Sauf que depuis 20 ou 30 ans, cette vision, elle est technocratique, administrative,
01:17:42 avec uniquement une logique de "je fais des gains de productivité,
01:17:46 je ferme les hôpitaux, il faut diminuer les coûts".
01:17:48 Dans ce pays, la santé, mais comme l'éducation,
01:17:51 il faut une vision de long terme et pas une vision à court terme sur un an.
01:17:54 Deuxièmement, ceux qui font doivent être ceux qui décident.
01:17:57 Or, depuis 20 ou 30 ans, on a des gens qui ne sont pas des soignants,
01:18:00 un directeur d'hôpital, et son boulot, je ne le connais pas,
01:18:03 mais il ne connaît pas mon boulot non plus.
01:18:05 Sauf que c'est lui qui décide, et ce sont les mêmes qui sont aux manettes.
01:18:08 Et vous savez, Einstein disait,
01:18:09 "On ne résout pas les problèmes avec ceux qui les ont créés."
01:18:11 Et on est de plus en plus avec des gens qui ont tout pouvoir,
01:18:14 et le pouvoir médical, il n'y en a plus.
01:18:16 Pendant le Covid, ça a tourné. Pourquoi ?
01:18:18 Parce que les soignants avaient les manettes.
01:18:20 - Le médecin a repris les clés du camion. - Exactement.
01:18:22 - On oublie peut-être, sur le problème des urgences,
01:18:25 un point de base.
01:18:26 Aujourd'hui, les mères de famille, dès que leur enfant a un tout petit peu de fièvre,
01:18:30 ils les amènent en urgence.
01:18:32 Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas assez de généralistes, il n'y en a plus.
01:18:35 Donc on va direct aux urgences et on engorge.
01:18:38 - Un généraliste à 26,50 euros la consultation,
01:18:41 qui fait 50 heures dans sa semaine,
01:18:43 il n'a pas envie de se retaper des gardes en plus.
01:18:45 Et je le comprends.
01:18:46 Donc ce qu'il faut faire, c'est non pas obliger les médecins à s'installer,
01:18:49 parce qu'on ne soigne pas bien quand on a un pistolet sur la tempe,
01:18:51 ou quand on a un couteau sous la gorge.
01:18:53 On soigne bien quand on est heureux de soigner, quand on a envie.
01:18:56 Et c'est pour ça qu'aller revenir sur l'obligation de garde,
01:18:59 puisque le Premier ministre a parlé de revenir sur l'obligation de garde,
01:19:02 c'est méconnaître complètement le problème et la motivation des gens.
01:19:06 C'est méconnaître aussi la sociologie des médecins.
01:19:08 Ça change beaucoup.
01:19:09 80% des futurs médecins sont des jeunes femmes, qui auront des enfants,
01:19:12 qui ont envie d'avoir une vie de famille aussi.
01:19:14 Mais il faut à tout prix réinsister sur l'attractivité,
01:19:17 rendre attractifs ces métiers-là.
01:19:19 C'est comme ça qu'on arrivera à attirer du monde et à les garder.
01:19:22 Avant c'était quand même une vocation la médecine,
01:19:24 ça allait de moins en moins, il faut quand même avouer les choses.
01:19:26 Avant c'était une vocation.
01:19:28 C'est une vocation, mais les jeunes ils raisonnent aussi avec leur vie privée,
01:19:31 ils ont raison de le faire.
01:19:32 En tout cas merci beaucoup Gérald Kirzyak d'avoir été avec nous,
01:19:35 médecin urgentiste et directeur médical de Doctissimo et auteur de livres.
01:19:38 Doctissimo !
01:19:39 J'ai quoi ? J'ai dit quoi ? Docto ?
01:19:40 Doctissimo !
01:19:41 Non, vous n'avez aucune preuve.
01:19:43 J'ai des preuves !