Claude de Girardi

  • il y a 8 mois

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - Bonjour Claude de Girardi. - Bonjour. - Merci d'être avec nous. Il y a donc de moins en moins de places gratuites
00:04 à Nîmes pour se garer. Après le secteur Nord-Gambetta à l'automne dernier, c'est celui des cadreaux qui est devenu payant
00:10 jeudi dernier. Pour faire simple pour les auditeurs, c'est toutes les rues parallèles et perpendiculaires en fait entre l'avenue
00:17 Pompidou et l'avenue Jaurès qui y sont concernés. Donc d'abord une petite question,
00:22 pourquoi est-ce que petit à petit les zones payantes comme ça s'étendent à Nîmes ? - Bien parce que
00:29 au cas particulier de l'extension récente sur le quartier Cadereau,
00:33 l'axe du boulevard Pompidou lui-même était déjà en stationnement payant, le genre Jaurès aussi,
00:39 et on avait toutes les rues transversales qui ne l'étaient pas. Donc qui était un petit peu prise d'assaut le matin
00:44 et souvent pour la journée entière par des actifs du centre-ville, les personnes qui viennent travailler, qui sont en mode
00:50 domicile-travail et qui cherchent à stationner
00:54 le plus proche possible et gratuitement si c'est possible. Donc c'est des conflits d'usage par rapport aux habitants eux-mêmes d'abord.
01:01 - Effectivement, je voudrais qu'on en entend une
01:04 d'habitante qui s'appelle Lise et qui justement vous dit avis au Cadereau et qui voyait elle justement tous les matins les places gratuites se remplir
01:11 dans sa ruée et écoutez justement elle ce qu'elle en disait.
01:13 - On les voyait arriver le matin, poser leur voiture et partir travailler en ville. Maintenant si la moitié du salaire part en parking,
01:20 je sais pas si les gens auront beaucoup envie de travailler. - Voilà le problème il est là. - Oui bien sûr. - On a des gens qui viennent travailler
01:26 et qui vont devoir payer de plus en plus pour garer leur voiture. - Ou changer de mode d'étacement peut-être.
01:32 Puisque c'est un petit peu ça l'idée aussi, c'est de la contrainte que
01:37 on va dire un peu grandissante sur la voiture. C'est d'abord un rééquilibrage de l'usage de
01:42 l'espace public. C'est vrai que on peut aujourd'hui venir travailler
01:47 en acceptant de se garer peut-être un petit peu plus loin en faisant quelques minutes de marche à pied.
01:51 Selon où on habite on peut venir en vélo. Et puis je rappelle aussi que
01:55 le réseau de transports en commun a été fortement densifié encore en septembre 2022.
02:01 Donc on a des alternatives aujourd'hui. - Encore faut-il que les bus soient pas en retard,
02:06 qu'on se sente pas aussi en insécurité dans les bus. Il est là aussi le problème. - Oui c'est vrai il peut y avoir en effet
02:13 une régularité, une ponctualité qui n'est pas toujours au rendez-vous. Mais généralement
02:18 la plupart de nos bus sont quand même à l'heure même si on peut déplorer quelques
02:22 petits soucis de ce côté-là. Et on espère bien que ça va aller en qualité grandissante.
02:27 - Parce qu'au-delà de ça, au-delà du fait de prendre les transports en commun, il y a aussi ces nîmois qui
02:32 travaillent tôt, qui rentrent tard et eux qui n'ont pas forcément envie si vous voulez de se
02:36 retrouver le matin à respirer les dessous de bras, excusez-moi, l'image
02:40 dans les bus pour aller bosser. Vous leur dites quoi à ces nîmois-là ?
02:43 - Alors les nîmois, les gens qui habitent à Nîmes et qui travaillent à Nîmes... - C'est gardois, oui.
02:48 - Oui, donc on leur dit de pouvoir peut-être poser leur voiture au plus proche, en zone
02:54 gratuite ou sur les parcs relais, de prendre un bus par exemple.
02:57 Après il faut aussi comprendre que dans ces quartiers qui sont quand même des quartiers de centre-ville, voire d'hyper-centre, quand on a
03:04 étendu la zone payante sur Gambetta, on est au cœur de ville quand même. Là il y a des habitants aussi qui ont
03:10 beaucoup de difficultés à trouver des places pour eux-mêmes. Donc on estime que c'est ce conflit d'usage entre
03:18 actifs qui arrivent et puis résidents du centre-ville ou clientèle des commerces par exemple
03:24 qu'il faut essayer de réguler un petit peu et le fait de devoir payer pour son stationnement,
03:29 en rappelant quand même qu'il y a toujours une demi-heure gratuite pour des petites courses,
03:35 chaque place de stationnement créée
03:37 bénéficie d'une demi-heure de gratuité par jour. Je rappelle aussi que dans chaque parking on a droit à une demi-heure de gratuité.
03:43 Donc on a la possibilité
03:45 de faire un arrêt rapide pour une course.
03:48 - Oui, mais quand on a par exemple
03:50 ses soldes à aller faire en centre-ville, une demi-heure c'est pas suffisant.
03:53 - Oui c'est vrai, mais quand on va faire les soldes en centre-ville, il me semble que si on doit payer par exemple 2 ou 3 euros
03:59 de parking par rapport au budget qu'on s'est fixé pour des soldes, ça reste acceptable.
04:03 - Mais on arrive aussi dans un contexte où
04:05 les factures d'électricité augmentent, les factures de gaz aussi, le carburant, et là vous dites encore, on y voit, bon bah va falloir remettre la main en portefeuille.
04:13 - Oui, alors je dis pas qu'il faut remettre la main en portefeuille, je dis qu'il faut juste
04:18 s'interroger sur quel est le meilleur mode de déplacement pour aller travailler.
04:21 Je suis pas persuadé que ce soit prendre sa voiture tous les matins et faire plusieurs kilomètres seul dans sa voiture
04:28 qui soit aujourd'hui la meilleure option.
04:31 - Il coûte combien l'abonnement à l'année ? L'abonnement pour une place gratuite ?
04:35 Enfin pour avoir une place de stationnement payant, pardon.
04:38 - L'abonnement est réservé d'abord aux résidents, c'est-à-dire aux gens qui habitent le quartier payant.
04:43 Donc il coûte 18 euros par mois, c'était 20 euros auparavant, on l'a un peu baissé,
04:48 et il coûte 180 euros par an, c'est-à-dire qu'il y a deux mois de gratuité sur l'année. Et il est prévisité,
04:54 vous voyez sur Gambetta où on a récemment
04:57 étendu le stationnement de 600 places supplémentaires, on a 300 abonnés déjà.
05:02 Donc les résidents attendent la possibilité
05:05 de s'offrir ces abonnements et le font parce qu'ils y trouvent leur compte en arrivant chez eux le soir, ils trouvent de la place pour se garer.
05:12 - 7h52 ici le 6 9 Claude de Girardie, votre invité Quentin, adjointe au maire, délégué à la mobilité.
05:18 - J'imagine qu'en étendant un petit peu ce périmètre du stationnement payant,
05:23 ça fait des rentrées en plus pour la mairie, j'imagine que vous avez fait des estimations à ce niveau-là.
05:28 - On n'a pas fait d'estimation mais oui ça fera des rentrées en plus, ça fera aussi des sorties en plus puisque
05:33 ces zones devront être contrôlées comme le sont aujourd'hui l'ensemble des zones de stationnement payant. Les rentrées en plus elles sont de toute façon,
05:40 elles arrivent au budget de la ville et elles servent notamment à faire des aménagements de voirie, à faire des pistes cyclables,
05:47 à réparer des trottoirs, à faire toute une série de choses en lien avec les déplacements. Donc je pense que c'est un
05:54 comment dire, un équilibre bien trouvé.
05:58 Je voulais rappeler aussi qu'il y a des possibilités d'abonnement pour les professionnels,
06:03 les professionnels de santé ou les professionnels mobiles, c'est-à-dire un artisan, une infirmière, un kiné qui fait du domicile,
06:10 lui peut s'abonner aussi de manière très facile et stationner sur toute la ville,
06:16 tout périmètre. Donc il y a quand même des facilités. Il y a aussi les places à réminutes, on en a créé huit récemment
06:22 tout auprès des Halles, la rue des Halles, qui sont totalement gratuits. Alors strictement limités en temps mais totalement gratuits.
06:29 Donc on essaie si vous voulez de favoriser
06:32 les courses, l'attractivité des commerces, l'habitant du centre-ville, sans trop pénaliser le visiteur qui vient pour une heure.
06:38 Mais c'est vrai que le domicile de travail quotidien,
06:41 c'est pas le choix le meilleur pour lui de venir en voiture au centre-ville. - Pour les commerçants justement, puisqu'on parle d'eux, ils vous disent quoi
06:47 justement quand ils entendent que les gens, leurs clients potentiels ont
06:50 de moins en moins de places gratuites pour venir consommer chez eux ? - Alors c'est pas tout à fait le cas puisque par exemple sur la rue des Halles,
06:57 avec ses huit places
06:59 récemment créées, ce sont des places qui ont une rotation de trois à quatre véhicules par jour et par place.
07:05 Avant,
07:06 c'était pas le cas, puisque on n'était pas limité à la demi-heure, et en plus c'était pas gratuit.
07:11 Mais il y avait une voiture qui pouvait y rester toute la journée.
07:13 Donc je pense que c'est plutôt favorable au commerce. - Mais avant dans les villes, il n'y avait pas autant de places comme ça payantes. - Il n'y avait pas autant de
07:20 voitures non plus.
07:21 - Justement, puisqu'on parle de ça, est-ce que vous voulez exclure petit à petit les voitures du centre-ville ?
07:28 - Il n'est pas question d'exclure, d'autant qu'on est tour à tour. - On voit dans certaines villes, on parlait de Paris notamment, qui a
07:33 triplé maintenant, donc les parisiens ont voté d'ailleurs. - Pour les suivre. - Exactement. - Non, nous on n'est pas dans cette logique là, mais
07:40 en fait, si vous voulez,
07:42 il faut de la place pour tout le monde. Donc la voiture, c'est un mode de déplacement, et on est tour à tour, vous, moi,
07:48 les auditeurs, on peut être cycliste à un temps dans sa journée, on peut être piéton, on peut être
07:54 automobiliste, donc il n'est pas question de stigmatiser une catégorie, mais d'essayer de trouver des alternatives
08:00 aux tout-voitures. Il y a des choses qu'on peut faire à pied.
08:03 À Nîmes, qui n'est pas une ville géante, en dix minutes, on a traversé d'un faubourg à l'autre par exemple, c'est pas très compliqué.
08:09 - Est-ce qu'on ne pourrait pas imaginer à l'avenir des votations citoyennes, quand on prend ce genre de décision,
08:13 sur le stationnement, sur la place de la voiture, sur les bus,
08:17 l'offre de transports en commun, sur l'offre aussi de mobilité douce, enfin les vélos, plus simplement.
08:23 - Oui, on pourrait imaginer, mais quand je vois la votation citoyenne organisée par Paris,
08:28 le très faible succès, 5% de personnes qui se sont déplacées, et au total donc
08:37 70 000 sur 1 500 000, je crois, et qui ont qui sont allés faire sa table de citoyens,
08:44 je me demande si c'est pas un peu vide de sens.
08:46 C'est peut-être un bel affichage, mais je ne suis pas persuadée que ce soit très démocratique au fond.
08:50 - Claude de Gérardy, je vous remercie beaucoup d'avoir été avec nous ce matin sur France Bleu, Garlos Air.
08:54 Je rappelle que vous êtes adjointe au maire et déléguée à la mobilité. Claude de Gérardy, merci à vous.
08:58 - Merci beaucoup.
09:00 - Merci à vous.
09:02 Merci à tous !
09:04 Merci à tous !

Recommandations