La carte scolaire dévoilée dans les Pyrénées-Orientales

  • il y a 7 mois
Les arbitrages sur la carte scolaire pour la rentrée de septembre 2024 ont fait l'objet d'un comité technique l'inspection d'académie. La carte scolaire prévoit 34 fermetures de classe et 26 ouvertures. La directrice académique des P.O était l'invitée de France Bleu Roussillon.


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00:00 L'invité du 6/9
00:02 C'est un moment qui provoque toujours des crispations chez les enseignants et aussi évidemment chez les élus et les parents d'élèves.
00:09 Les arbitrages sur la carte scolaire. Quelle classe ouvre en septembre et à l'inverse quelle classe ferme ?
00:15 On en parle donc avec notre invitée Mélanie Juvé. C'est elle qui a signé la carte scolaire hier. C'est la directrice académique des Pyrénées-Orientales.
00:22 Anne-Laure Harino, bonjour.
00:23 Bonjour.
00:24 Les arbitrages sur la carte scolaire se sont faits donc hier à l'inspection d'académie.
00:29 26 classes ouvertes pour 34 classes fermées à la rentrée prochaine dans les EPO. Est-ce que vous assumez ce déséquilibre ?
00:37 Oui. Il apparaît comme un déséquilibre dans le chiffre. Mais pour les Pyrénées-Orientales, malgré une baisse démographique des élèves,
00:46 nous avons depuis 2019 moins 1 400 élèves sur le département des Pyrénées-Orientales.
00:51 C'est donc, malgré cette baisse démographique, pas de perte d'emploi pour les Pyrénées-Orientales.
00:57 Donc on est bien sur ce que vous disiez, 34 fermetures pour 26 ouvertures.
01:03 Mais il y aura aussi des emplois, 5 emplois, pour les postes de remplaçants.
01:07 Donc des postes aussi de l'emploi pour ouvrir des postes de remplaçants.
01:12 Remplaçants en seigneur ?
01:13 Exactement. Vous le savez, les parents d'élèves comme les élus m'ont beaucoup signalé cette difficulté du remplacement dans les Pyrénées-Orientales.
01:21 Donc on va y répondre et je vais y répondre dès à présent.
01:25 Et puis c'est un poste aussi, un emploi, pour travailler avec la maison départementale du handicap.
01:29 Donc on est sur la prise en compte des situations de handicap chez nos élèves.
01:33 Donc c'est aussi un emploi pour l'école inclusive.
01:37 Un emploi aussi pour le catalan, pour l'office public de langue catalane.
01:41 Un demi-emploi. Donc vous voyez bien que cette carte, cette année, est à l'équilibre
01:46 avec, depuis l'année dernière, 8 postes créés et plus d'une vingtaine d'autorisations de recrutement.
01:55 Donc depuis que je suis arrivé un an, on est sur plus d'une trentaine d'emplois supplémentaires malgré cette baisse démographique.
02:01 Donc oui, j'assume ça sans problème.
02:03 Vous dites équilibre, mais les syndicats, eux, parlent d'un déséquilibre plutôt territorial.
02:07 C'est-à-dire qu'on déshabille Pierre pour habiller Paul, pour le dire vulgairement.
02:13 Il y a justement le rural qui perd, des fermetures à Villemola, Castagelle, Aupoul, Angoustrine.
02:18 Pour compenser les besoins en ville, il n'y avait pas d'autre moyen ?
02:22 Alors, pour le coup, c'est exactement ça le travail de la carte scolaire.
02:25 Regarder là où on a besoin d'ouvrir.
02:27 Donc, bon, je ne suis pas tout à fait d'accord avec cet avis du rural qui perd,
02:31 puisque c'est quelque chose que j'ai regardé très fort pour les Pyrénées-Orientales.
02:35 Mais il y a aussi l'éducation prioritaire sur Perpignan,
02:37 qui va, pour la rentrée prochaine, voir des moyens qui vont arriver
02:41 pour le dédoublement des classes en éducation prioritaire.
02:44 - Les zones d'éducation prioritaire ?
02:45 - C'est Cornelia-Del-Vercol où ils étaient 29, 30 par classe.
02:49 C'est bon pass, où ils étaient 30 par classe.
02:51 Et l'ouverture permet un passage à 24 élèves par classe.
02:55 - C'est justement le maximum, le seuil...
02:57 - C'est le maximum. Et effectivement, quand il y a un rééquilibrage,
03:00 un équilibrage départemental, je regarde là où, effectivement,
03:04 je peux aller fermer une classe pour en ouvrir une autre.
03:07 - Vous voulez dire que vous avez fait le maximum pour ne pas fermer plus de classes en zone rurale ?
03:12 - Oui, on aurait pu en fermer beaucoup plus en zone rurale,
03:14 notamment sur la communauté de communes d'Aglyph-Nouyed.
03:17 Il n'y a eu aucune fermeture sur Maury, sur Codiès.
03:20 Au contraire, même un emploi qui va rester à Codiès,
03:23 qui avait été posé en septembre dernier,
03:25 souvenez-vous, aucune fermeture en septembre dernier,
03:28 grâce à ces emplois supplémentaires que j'avais pu obtenir,
03:31 et qui peuvent rester à la marge pour certains postes et pour certaines communes.
03:36 Donc aucune fermeture sur le territoire éducatif rural d'Aglyph-Nouyed.
03:40 - Alors vous dites les effectifs qui restent constants,
03:42 mais les syndicats y dénoncent... - Qui baissent.
03:44 - Voilà, non, les effectifs d'enseignants justement, qui restent constants, pas d'élèves.
03:49 Les syndicats qui dénoncent encore et toujours des sous-effectifs,
03:53 ils sont, eux disent, on n'a pas assez justement d'effectifs pour répondre à tous les élèves.
03:59 Qu'est-ce que vous leur répondez ?
04:00 - Bien évidemment qu'on aurait souhaité avoir plus de moyens
04:03 pour avoir des classes 22, 23, 24,
04:06 mais l'objectif d'essayer d'avoir un maximum de classes à 24 a été regardé,
04:10 j'ai regardé ça de très près,
04:12 d'où ce nombre d'ouvertures importantes qui va être, j'ai envie de dire, alimenté par ces fermetures.
04:18 Pour ces fermetures, je le répète, nous restons en dessous de 24.
04:22 Sur, par exemple, au Pouls, c'est 16 élèves par classe avant fermeture,
04:27 après fermeture on sera 18, 19.
04:30 Donc ça reste encore des effectifs dans la classe,
04:33 pour la plupart de ces fermetures, qui restent tout à fait corrects.
04:35 - Mais ça risque pas de tendre la situation à terme, justement ?
04:38 De rester, on va dire, à l'équilibre comme ça,
04:41 de ne pas avoir autant de recrutement, justement,
04:44 est-ce que ça va pas tendre la situation ?
04:46 - Et pour le coup, il nous faut regarder aussi cette baisse démographique,
04:49 est-ce qu'elle va être pérenne sur les Pyrénées-Orientales ?
04:51 - Elle est un peu moins dans les Pyrénées-Orientales que dans le reste de la France.
04:53 - Exactement, elle est moins dans les Pyrénées-Orientales que dans le reste de la France,
04:56 bien évidemment, elle est quand même présente,
04:59 mais elle a un emploi constant, à voir pour les années à venir,
05:02 ce qu'il restera, mais mon oeil sera toujours attiré par cette question de la ruralité,
05:06 pour faire attention, il y a encore quelques années,
05:09 l'éducation nationale fermait des écoles dans le rural, c'est fini.
05:12 Cette histoire-là est derrière nous,
05:14 et le regard est attentif sur la ruralité,
05:17 soyez-en assurés, comme sur l'éducation prioritaire,
05:20 comme sur les élèves en situation de handicap,
05:22 c'est bien cet équilibre-là qu'il me faut trouver.
05:25 - 8h au mois d'ici, en France Bleu, Roussillon,
05:27 notre invitée, Mélanie Juvé,
05:29 à l'Or, à Rhino, sur France Bleu Roussillon,
05:31 directrice académique des Pyrénées-Orientales.
05:33 - Alors, vous n'êtes pas sans le savoir,
05:35 le contexte dans l'éducation nationale est assez explosif en ce moment,
05:38 nouvelle manifestation aujourd'hui des enseignants,
05:41 alors là c'est le collège et le lycée contre les classes de niveau en maths et en français,
05:44 justement, avec la réforme,
05:46 il y a aussi la ministre de l'éducation qui est sous les feux des critiques en ce moment,
05:49 est-ce que c'est difficile pour vous de travailler dans un contexte
05:52 qui n'est pas si serein que ça ?
05:54 - Ah vous savez, je suis fonctionnaire,
05:56 donc je suis là aussi pour faire fonctionner,
05:58 et je vois plein de belles choses sur notre territoire, dans les écoles,
06:01 oui, les enseignants étaient en grève jeudi dernier,
06:04 le sont de nouveau ce matin devant la DSDEN,
06:07 j'irai bien évidemment à leur rencontre,
06:09 pour autant, cela n'entrave pas le travail que nous faisons au quotidien,
06:14 et la qualité de leur travail au cœur de la classe.
06:17 J'entends effectivement leurs inquiétudes sur ces groupes de niveau,
06:20 il va falloir les mettre en place,
06:22 nous les mettrons en place sur la rentrée prochaine,
06:24 il nous reste là 6 mois pour faire que cette rentrée dans les collèges,
06:28 avec ces groupes de niveau, se passe pour le mieux,
06:30 certains parleront de groupe de besoin,
06:32 ou de groupe de niveau, comme l'a annoncé la ministre,
06:36 nous ferons sans problème.
06:38 - Mais vous comprenez que ça cristallise,
06:40 que cette ministre cristallise les tensions,
06:42 les enseignants ne parlent que de ça en ce moment.
06:44 - Oui, je le vois bien dans la presse, comme vous,
06:46 pour autant...
06:47 - Elle aurait dû démissionner selon vous ?
06:49 - Non, ça c'est pas à moi d'avoir un avis là-dessus,
06:53 nous avons besoin d'une ministre forte,
06:55 et nous serons là aussi pour renforcer les lignes
06:58 que le gouvernement aussi,
07:00 et que les ministres choisissent pour leur ministère.
07:03 - Alors parlons de l'uniforme à l'école,
07:05 le groupe scolaire d'Alembert à Perpignan,
07:07 lui, s'est porté volontaire,
07:09 on en est où ? Est-ce que ça va aboutir ?
07:11 - Oui, le groupe d'Alembert s'est porté volontaire
07:15 pour expérimenter la tenue uniforme à la rentrée,
07:18 l'objectif est même d'arriver à faire en sorte
07:22 que cette expérimentation puisse commencer
07:24 dès le mois d'avril, après les vacances d'avril.
07:27 Nous aurons un petit peu d'avance,
07:29 et nous souhaiterions pouvoir l'expérimenter
07:32 dès avril, avec d'autres écoles aussi,
07:35 je pense à l'école Yassin-Trigault,
07:37 qui souhaiterait, si toute la communauté scolaire
07:41 est d'accord, débuter aussi cette expérimentation
07:44 à partir du mois de septembre.
07:45 Je rappelle qu'on est bien sur une expérimentation
07:47 qui a vocation à être regardée de près,
07:49 pour voir quels sont les effets sur le climat.
07:52 - Et oui, parce qu'il y a eu aussi des refus
07:54 de principes de certaines écoles,
07:56 notamment en Bretagne ou à Marseille,
07:58 dans une école où ils ont fait voter les élèves en amont,
08:00 qui se sont dit "non, on ne veut pas de l'uniforme".
08:02 - Et oui, alors que d'Alembert à travaillé,
08:05 les élèves ont même travaillé sur le logo
08:07 qu'ils souhaiteraient pouvoir apposer
08:09 sur leur uniforme, question de travailler aussi
08:11 le sentiment d'appartenir à son école.
08:13 - Oui, il y avait un débat, est-ce que ça a évolué
08:15 sur le logo, justement ?
08:16 - Le logo a été regardé de très près
08:18 par le fabricant et par la commune.
08:20 Et je crois savoir que le service communication
08:24 de la commune, sur la dernière réunion,
08:26 souhaite partir du logo des enfants
08:28 pour proposer un logo qui sera facilement
08:30 imprimable sur les t-shirts, les polos.
08:34 - Donc les enfants qui proposent eux-mêmes
08:36 le logo qu'ils auront sur leur uniforme.
08:38 - Exactement.
08:39 - Avec d'autres écoles, vous l'avez dit,
08:41 Rigo notamment, qui seraient intéressées
08:43 pour expérimenter l'uniforme appertinent.
08:45 - Et si d'autres communes sur le département le souhaitent,
08:47 bien évidemment, j'invite les maires
08:49 à m'en faire part au plus vite.
08:51 - Merci Anne-Laure Arrino, directrice académique
08:53 dans les Pyrénées-Orientales.
08:55 Prochaine réunion sur la carte scolaire
08:57 prévue en juin prochain, si je ne me trompe pas.
08:59 - Tout à fait.
09:00 - Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin.
09:02 Bonne journée.
09:03 - Bonne journée, vous aussi.

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