Attaque au couteau de la gare de Lyon: l'assaillant mis en examen pour "tentatives d'assassinats aggravées"
Le Malien de 32 ans qui a blessé trois personnes au couteau samedi à la gare de Lyon à Paris, est mise en examen pour "tentatives d'assassinats aggravées"
Transcript
00:00 Oui, à l'issue de son interrogatoire devant le juge d'instruction en charge de ce dossier, cet homme de 32 ans a donc été
00:05 mis en examen des chefs d'ouverture d'informations judiciaires suivant tentative d'assassinat aggravée.
00:12 Pourquoi aggravée ? Eh bien parce que la justice a décidé de garder cette circonstance aggravante
00:17 que cet homme est suspecté d'avoir ciblé ses victimes en raison de leur prétendue race, ethnie, nation ou religion en l'espèce
00:24 parce que ces personnes étaient de nationalité française. Les déclarations de cet homme en garde à vue ainsi que
00:30 l'exploitation de son téléphone ont conduit les enquêteurs à envisager qu'il avait commis son acte pour s'en prendre
00:36 nommément à des Français. Un acte de vengeance en lien avec son grand-père sans qu'il n'étaye davantage ses propos
00:44 auxquels il aurait pensé depuis 2012, ça c'est ce qu'il a déclaré pendant sa garde à vue.
00:47 À l'issue de sa mise en examen, que va-t-il se passer maintenant ? Eh bien il va être présenté à ce qu'on appelle un JLD,
00:53 un juge des libertés et de la détention, qui va devoir statuer sur la détention provisoire de cet homme.
00:59 Est-ce qu'il est placé en détention provisoire avant son procès ou est-ce qu'il est remis en liberté sous contrôle judiciaire ?
01:03 Il sera très probablement placé en détention provisoire.
01:06 Et Mathias, d'après les premiers éléments de l'enquête, c'est ce que dit le parquet, il voulait s'en prendre à des Français
01:12 et pour autant la qualification terroriste n'a pas été retenue, le parquet antiterroriste ne s'est pas saisi.
01:17 Oui, on comprend bien, le mobile raciste est envisagé aujourd'hui par la justice clairement
01:21 mais le mobile terroriste, lui, ne l'est pas parce que pour caractériser la commission d'un attentat,
01:26 il faut que ce dernier soit raccroché à une idéologie claire avec par exemple une allégeance à telle ou telle organisation terroriste
01:32 ou alors une revendication particulière et en l'espèce, eh bien les enquêteurs n'en ont pas trouvé.
01:37 Selon plusieurs sources proches de l'enquête, il y a une très forte dimension psychiatrique dans l'acte de cet homme.
01:43 Il semble quand même qu'il y ait très peu d'éléments tangibles par rapport à une idéologie
01:47 et que c'est son état psychiatrique qui l'a poussé à passer à l'acte.