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En Albanie, où prévalent encore des mentalités profondément patriarcales, la pratique de l’avortement sélectif persiste malgré son interdiction.

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00:00 Quand mon mari a appris que notre quatrième enfant serait une fille, il m'a presque tué.
00:04 En Albanie, des milliers de filles manquent.
00:07 Depuis des années, le pays est le théâtre de ce qu'on appelle des avortements sélectifs.
00:11 Certains parents qui apprennent que leur enfant à naître est une fille,
00:14 prennent la décision d'avorter.
00:16 Surtout si ce n'est pas leur premier enfant.
00:18 Pourquoi ? Et bien selon la journaliste et militante Anila Ocha,
00:22 ces avortements sont liés à une mentalité traditionnelle encore très présente en Albanie,
00:26 selon laquelle les hommes seraient le pilier de la famille,
00:28 tandis que les femmes, elles, seraient un fardeau.
00:31 L'avortement est légal depuis le début des années 90 en Albanie,
00:48 mais y recourir pour une question de genre est tout à fait interdit.
00:51 Cependant, des techniques, plutôt répandues,
00:54 facilitent l'identification du sexe du bébé assez tôt.
00:57 Et il devient difficile de prouver que l'avortement est demandé pour cette raison et pas pour une autre.
01:02 En tout, selon le Fonds des Nations Unies pour la Population en Albanie,
01:05 21 000 filles manqueraient sur les 10 dernières années.
01:08 Entre 2000 et 2020, l'Albanie était le quatrième pays au monde avec la plus grande différence
01:13 entre les naissances de filles et les naissances de garçons.
01:15 En moyenne, selon l'ONU, pour 100 naissances de filles, il y avait 111 garçons.
01:19 La différence s'est atténuée, mais reste supérieure à la moyenne biologique.
01:24 Pour les 100 filles, il n'y a pas de cas d'avortement sélectif.
01:30 Il y a toujours eu des discussions, mais il n'y a pas de cas d'avortement sélectif.
01:39 Le 25 mars 2020, l'Union européenne a acté l'ouverture des négociations d'adhésion de l'Albanie.

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