Des bus caillassés et des insultes proférées dans un mégaphone lors d’un match U17 à Montpellier

  • il y a 8 mois
Avec Christophe Chiarello, co-président de l’U.S. Seysses Frouzins.

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Transcription
00:00 Vous nous emmenez à Haute-Garonne, Félix.
00:02 Oui, là, Haute-Garonne, où le club de foot de Seyss-Frozens
00:05 va envoyer un rapport à la Ligue de foot suite à de graves incidents
00:08 le week-end dernier des bus, caillasses et des insultes proférées dans un mégaphone.
00:13 C'était lors d'un déplacement des joueurs U17 sur le terrain du FC Petit-Barre de Montpellier.
00:17 Bonsoir, Christophe Chiarello.
00:19 Bonsoir à tout le monde.
00:21 Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:24 Vous êtes coprésident de l'US Seyss-Frozens.
00:27 Alors, samedi dernier, vos 16-17 ans affrontaient ce club montpellierain en Régional 1.
00:32 Et là, ça a été un vrai déchaînement.
00:33 Tout à fait.
00:36 Bon, je peux rentrer dans les grandes lignes, si vous voulez.
00:39 Allez-y.
00:40 Le temps s'est passé.
00:41 Donc, nos U17 étaient effectivement dans un déplacement à Petit-Barre,
00:46 donc un quartier de Montpellier.
00:48 Quand nous sommes rentrés dans l'enceinte du stade,
00:52 il y avait une personne avec un porte-voix
00:55 qui a commencé à nous dire
00:57 « Tiens, voilà les racistes qui arrivent ».
01:00 Bon.
01:01 Ensuite, ça nous suivit le début de la rencontre.
01:04 Cette personne avait toujours son porte-voix
01:07 en proférant des insultes et des menaces
01:10 envers des parents de certains gamins qui étaient venus voir leurs gamins jouer,
01:15 envers les joueurs,
01:16 avec toujours le porte-voix.
01:19 « Il est bon le cochon, tu l'aimes le jambon,
01:23 ça le fera, c'est de merde ».
01:25 « Ça le petit blanc ».
01:26 Et ensuite, on a rencontré,
01:30 durant toute la rencontre, des intimidations, des insultes, des menaces.
01:34 Les parents qui étaient venus,
01:37 qui avaient fait le déplacement, qui avaient fait l'effort de venir,
01:39 ont reçu des gaz lacrymogènes
01:41 et cerise sur la bateau, si on peut prendre cette image.
01:47 En sortant de l'enceinte du stade,
01:50 notre minibus avait été fracassé, vandalisé.
01:53 On a vu les photos, c'est vrai que là déjà le pare-brise,
01:55 c'est plus possible de conduire parce qu'on ne voit plus rien à mon avis à travers,
01:58 vu comment il est éclaté.
01:59 - Ça s'inscrit dans quel contexte ?
02:01 Vous aviez déjà eu des antécédents avec ce club de Montpellier, le FC Petit Bas ?
02:05 - Non, absolument pas.
02:07 Absolument pas.
02:08 On pourrait élargir le débat, mais je ne sais pas si c'est...
02:14 C'est-à-dire que si vous voulez,
02:16 dans ces championnats, aujourd'hui, il y a une grille de fair-play.
02:22 Alors nous sommes en haut du classement,
02:25 je ne sais pas si nous sommes deuxième ou troisième,
02:26 ces gens sont derniers.
02:27 C'est juste une indication.
02:30 On n'est pas dernier par hasard.
02:32 - Et quel type de sanctions vous attendez ?
02:36 - Alors premièrement, je pense qu'il faudrait peut-être appuyer
02:41 au niveau des instances, de sensibiliser ces faits graves.
02:46 C'est-à-dire, je ne sais pas, peut-être faire des...
02:49 Je ne sais pas, c'est compliqué, parce que si vous voulez,
02:52 tous les week-ends, il y a des problèmes.
02:53 Il y a des problèmes tous les week-ends.
02:55 A ce degré-là, moi ça fait 52 ans que je suis au club.
02:58 52 ans que je suis dans ce club,
03:00 je n'avais jamais vécu quelque chose d'aussi violent.
03:03 - Alors attendez, ne bougez pas, ne bougez pas Christophe.
03:07 - Je vous propose des propos du Premier ministre, quand tu casses tu paies.
03:11 - Qui est responsable à votre avis, l'entraîneur ou le président ?
03:18 - Moi je vais vous dire une chose très clairement.
03:20 Si on est au maître, si on ne se lâche pas, c'est sociétal.
03:26 Regardez ce qu'il se passe dans nos territoires,
03:28 regardez ce qu'il se passe dans les réseaux,
03:29 regardez ce qu'il se passe tous les jours.
03:30 Et alors là, moi, si vous voulez, j'ai appuyé sur le bouton pour dénoncer,
03:34 mais il y en a combien de faits qui ne sont pas dénoncés ?
03:36 Moi j'ai le courage de le faire, le courage...
03:38 Ce n'est pas pour moi, personnellement, c'est pour protéger mes...
03:42 C'est des gamins de César, d'accord ?
03:44 - Oui, vous avez bien fait.
03:45 - Christophe Chariello, merci en tout cas,
03:47 parce que malheureusement le temps court et on n'a pas beaucoup de temps,
03:51 mais de toute façon on vous redonnera la parole
03:53 et on suivra ce dossier avec Félix Mathieu.

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