Didier Barbelivien, auteur, compositeur et interprète

  • il y a 7 mois
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Transcript
00:00 - Et puis c'est un bonheur d'accueillir un chanteur, auteur, compositeur de milliers de chansons comme bien sûr "L'incontournable".
00:07 - C'est la chanson des mythos. - Des machos ?
00:14 - Des mythos, même pas des machos.
00:16 - C'est pas avec Julio Iglesias que vous avez eu l'idée de proposer cette chanson ?
00:20 - C'est en écoutant "To All The Girls I Loved Before" en studio.
00:25 J'étais à Miami avec lui en train d'enregistrer et puis je dis "je vais l'adapter en français".
00:31 Julio était très content, j'arrive à Paris et l'éditeur me refuse l'adaptation.
00:37 Qu'est-ce qu'il lui prend, je sais pas.
00:39 Et je lui dis "c'est pas grave, on va la refaire monsieur, c'est pas grave".
00:42 J'ai dit "vous en avez une en anglais, on va en faire une en français, ça aura rien à voir".
00:46 - Et ça a été un immense succès avec Félix Gray, merci en tout cas d'être là ce matin d'idées barbellées.
00:51 - Moi c'est un plaisir, je suis en famille, excuse.
00:54 - On va parler musique, mais on va surtout s'intéresser à votre roman "La seule façon d'aimer".
00:59 Parce que moi je savais que vous étiez capable de m'embarquer sur 3-4 minutes de chanson,
01:03 mais je pensais pas que vous pourriez me tenir en haleine sur 370 pas.
01:06 - Ça m'a fait plaisir ce que vous m'avez dit dans le couloir.
01:08 Il faut toujours dire ce qu'on se dit dans les couloirs.
01:11 Moi dans "Dis-moi ce que tu chantes", je répète toujours les offres que je dis avec mes invités.
01:16 Parce que c'est ça qu'il y a de plus intéressant.
01:18 Quand il parle, l'invité il est machin, mais quand les micros sont éteints, on entend des trucs sympas.
01:24 - C'est un roman qu'on ne lâche pas, c'est ça ce que je vous ai dit.
01:26 - J'espère bien.
01:27 - Du début à la fin.
01:28 Alors avec vous, évidemment il est question d'amour, d'amour contrarié en l'occurrence,
01:32 puisque c'est l'histoire de Jeanne, 16 ans, lycéenne Versailles,
01:36 qui a absolument tout pour elle, à la fois belle, intelligente.
01:39 - C'est presque une caricature.
01:41 - Oui c'est ça, elle a vraiment tout.
01:42 Et elle va tomber éperdument amoureuse de Frédéric, son prof de français de 39 ans.
01:46 Alors lui se met en retrait au début.
01:49 - Il est timide lui, il se débrouille.
01:52 - Mais il ne va pas lui résister très longtemps.
01:53 - Bah non, il ne peut pas.
01:54 - C'est elle qui mène la danse, et je le précise tout de suite,
01:57 il n'y a pas d'histoire d'emprise dans ce roman.
01:59 - Non.
02:00 - En tout cas ce n'est pas comme ça que vous l'expliquez ce roman.
02:03 - Surtout que c'est elle qui va le pourchasser pendant 15 ans.
02:07 Elle est obstinée, obstinée.
02:09 - À un moment, elle est même confrontée au fait que son amie, son avocate lui dit
02:15 "on ne le reverra jamais, arrêtons, tu es devenue folle".
02:18 - Surtout que lui il va payer cette relation, il va la payer cher.
02:21 - Il va la payer cher.
02:22 - Il va aller en prison.
02:23 - Parce qu'on explique Frédéric ne résiste pas à l'irrésistible Jeanne,
02:27 ils vont commencer à nouer une relation,
02:29 mais lorsque les parents de Jeanne le découvrent,
02:31 ils deviennent absolument fous d'enrage,
02:34 et Frédéric va être condamné par la justice à 4 ans de prison
02:36 pour détournement de mineur.
02:38 Quant à Jeanne, ses parents vont finir par la mettre à la porte.
02:41 - Les parents n'acceptent pas, mais elle est tellement têtue sur lui,
02:46 elle est tellement obstinée qu'elle va le chercher pendant 15 ans.
02:50 - Évidemment.
02:51 - Alors est-ce qu'elle va le retrouver ?
02:52 Parce qu'en plus, les deux changent d'identité à un moment.
02:55 - C'est incroyable, il ne faut pas trop en dire, mais effectivement c'est très fort.
02:59 - Il change de nom, il change de tout, de métier, de pays, de tout.
03:05 - Pas que ça.
03:06 - Et elle continue de le chercher.
03:07 - Et alors évidemment, quand on lit ça, notamment quand on est parent,
03:10 on se pose pas mal de questions, parce que l'histoire d'amour telle que vous la racontez,
03:13 elle est très belle, très pure, on a envie de les laisser vivre leur amour.
03:17 - Tout le long du roman, je voulais être Jennifer Jones, moi.
03:20 - Voilà, bien sûr.
03:21 - J'avais pas peur de lire.
03:22 - Mais en même temps, on se dit comment je réagirais, moi, si ça arrivait à ma fille.
03:25 Vous vous l'êtes forcément posé cette question, Didier Barbelli.
03:27 - Bah oui, parce que moi j'en ai deux.
03:28 - Bah oui.
03:29 - Moi je fais partie de ces êtres humains qui pensent que contre l'amour on peut rien.
03:35 - Mais même à 16 ans, vous pensez ?
03:38 - Ah non, l'amour forcé, non.
03:40 - Il y a un exemple aujourd'hui, c'est Judith Goret.
03:42 - Ah ouais, mais là c'est différent, Olivier.
03:45 - Il y a de l'emprise, oui, mais...
03:46 - Non, c'est complètement différent.
03:47 Là, cette jeune fille, elle a tout, c'est elle qui domine la situation.
03:51 C'est pas lui, lui c'est un petit prof de français, elle, elle est fille de milliardaire,
03:56 et elle est là, elle est à l'école, elle est pas prétentieuse,
04:00 elle vit normalement au milieu de ses copines,
04:02 mais elle a pas du tout le même statut que les filles de son lycée.
04:07 - Mais à 16 ans, on est assez armé, en fait, c'est ça la question.
04:09 - Elle, oui, parce qu'elle est très mature, on le voit dans les devoirs qu'elle rend à son prof.
04:16 - Oui, mais ça reste son prof, donc ça veut dire qu'il est supérieur à elle,
04:19 et surtout, à un moment donné, on voit quand même qu'il lui met 20 sur 20,
04:22 qu'il y a quand même une relation.
04:24 - Non, il met 20 sur 20 parce qu'il lui dit...
04:27 - Qu'elle est brillante, oui.
04:28 - J'aurais pu mettre 19 pour faire propre,
04:31 mais non, pourquoi faire propre, quand ça vaut 20, on met 20.
04:35 - Comment est venue cette histoire de Didi Barbevillard ?
04:38 - Bah, bizarrement, je sais pas, comme toutes les idées,
04:41 comme les idées de chansons, je sais pas pourquoi, ça me tombe comme ça.
04:45 En fait, je suis parti, au démarrage, je me dis,
04:49 est-ce qu'une fille très très très belle peut aimer un homme très laid ?
04:55 - D'accord.
04:56 - Puisqu'à la fin...
04:57 - C'est un peu la belle et la bête.
04:59 - C'est un peu la belle et la bête.
05:00 - Ouais.
05:01 - Et je suis parti de cette idée-là, de l'attendrissement
05:05 que peut avoir la beauté devant un monstre,
05:09 mais un monstre gentil, un monstre doux.
05:12 Parce que ce qui est fou, c'est qu'à un moment,
05:15 elle va retrouver un homme qu'elle ne connaît pas
05:18 et elle va retomber amoureuse de cet homme qu'elle ne connaît pas,
05:23 parce qu'il est ce qu'il est, et elle est comme elle est elle aussi.
05:27 Et la jonction se fait uniquement par les sentiments,
05:32 la complicité, la connivence.
05:34 Et il y a des gens qui vivent ça et c'est merveilleux.
05:38 Il y a des gens qui tombent amoureux comme ça,
05:41 ils ne se voient pas pendant des années et restent amoureux.
05:44 - Et alors on découvre à la fin de votre livre, dans les remerciements,
05:47 que vous avez fait lire votre roman à beaucoup de femmes, justement,
05:50 que vous remerciez, comme Sylvie Vartan, Carla Bruni, encore Catherine May.
05:54 - Oui, pour les plus célèbres, mais il y a des anonymes.
05:56 - Est-ce que vous avez changé des choses après leur relecture ?
05:59 - Non, non. - Est-ce qu'elles vous ont fait des commentaires ?
06:01 - Non, rien du tout. Après, moi j'ai modifié des trucs de grammaire,
06:07 des trucs techniques, mais non.
06:09 Et surtout, c'est la note que j'attendais, moi.
06:13 C'est le petit compte-rendu en six lignes, et les notes.
06:17 Et quand vous parliez de notes tout à l'heure,
06:19 il y en a une sur les 58 qui m'a mis 20.
06:22 J'en étais gêné, j'ai dit "mais c'est une, vous la connaissez pas,
06:25 c'est une carotte, du coup, vous la connaissez pas."
06:28 Et elle m'a mis 20, et j'ai dit "non, modifie ta note,
06:32 tu peux pas me mettre 20, c'est pas possible."
06:35 Elle me dit "si, je te mets 20."
06:37 C'est le seul 20, mais sinon, c'est pour ça que j'ai publié leur nom,
06:42 et j'étais très fier, j'ai pas eu de notes en dessous de 14.
06:46 - Ah ! - Très bonne moyenne générale.
06:48 - Vous allez pouvoir chacun mettre votre note en lisant ce livre,
06:51 "La seule façon d'aimer", c'est chez Fayard, c'est disponible en librairie.
06:54 - J'ai dit à l'éditeur "satisfait ou remboursé".
06:57 - Ah d'accord, carrément ! - Non mais c'est vrai,
06:59 si les gens n'aiment pas, faut qu'ils m'écrivent des lettres d'un seul.
07:02 - Lisez ce livre de Didier Barbelidier, on va continuer à en parler,
07:05 et puis dans un instant on va parler cinéma aussi avec Olivier Béthiboune.
07:08 - Qu'est-ce qui sort aujourd'hui ? - Ah mais c'est même ce week-end,
07:11 une folie chinoise, je vous en parle tout à l'heure, spécialement pour le nouvel enjouement.

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