• il y a 10 mois
Une récente étude britannique, publiée en janvier, démontre que des bilans de santé réguliers permettent de réduire la mortalité, grâce à de meilleurs diagnostics d'hypertension, de cholestérol, de maladie du foie ou du rein.

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Transcription
00:00 Chaque vendredi, on retrouve Margot de Frouville, c'est votre vie bien-être.
00:03 Margot, ce matin, tu voulais nous proposer de faire un bilan de santé,
00:06 parce que c'est vrai qu'après tout, on révise nos voitures tous les 20 000 km.
00:09 Complètement.
00:09 Pourquoi pas faire pareil avec la plus belle des machines qui est le corps humain ?
00:13 Et si je vous en parle aujourd'hui, c'est parce que le Royaume-Uni vient de mesurer les effets de ses bilans de santé.
00:18 Globalement, ça donne moins de démence, moins d'infarctus du myocarde,
00:21 moins de problèmes cardiaques, moins de mortalité cardiovasculaire globale.
00:26 C'est une étude qui a été publiée le mois dernier dans le BMC Médecine
00:29 et qui s'est penchée sur les dossiers médicaux d'environ 100 000 patients de plus de 40 ans.
00:34 En fait, le Royaume-Uni propose, tous les 5 ans, un examen de santé
00:38 que à peu près la moitié de la population fait.
00:40 Ah, quand même !
00:41 Oui, c'est quand même pas mal, avec un contrôle de routine du poids et de la taille,
00:44 de la tension, du cholestérol, de la glycémie, éventuellement des tests supplémentaires.
00:49 À la fin du rendez-vous, vous repartez directement avec les résultats et des conseils.
00:54 Maigrir, faire du sport.
00:55 Faire de l'exercice, boire moins.
00:58 Et ce qui est intéressant, c'est que dans les deux années qui suivent cette consultation,
01:01 on observe une augmentation des diagnostics d'hypertension, de cholestérol,
01:05 de maladies du foie ou du rein.
01:07 En fait, c'est comme quand tu vas au garage.
01:08 C'est-à-dire que tu crois que ta voiture, elle va bien, mais tu as des bougies qui sont cramées.
01:11 Exactement, sauf que ça permet d'agir avant même parfois que la maladie se déclare.
01:16 Et on voit au final que les résultats sont très probants.
01:19 Alors, il y a juste un biais de sélection, c'est que les personnes qui ont accepté d'être suivies,
01:23 elles font partie d'une cohorte qui est suivie à long terme.
01:26 Donc, c'est peut-être des personnes d'un niveau socio-économique supérieur.
01:28 Et donc, peut-être que ça renforce encore l'effet positif,
01:31 mais il n'en reste pas moins que les effets sont clairement notés.
01:34 On a cette culture en France ou pas ?
01:36 Alors, il y a un rendez-vous de prévention qui existe pour les personnes à partir de 16 ans,
01:40 plutôt en situation de précarité ou éleonèse du système de santé.
01:43 Sauf que ni vous ni moi n'en avions entendu vraiment parler.
01:46 C'est vraiment très peu utilisé.
01:47 C'est pour ça qu'un dispositif va être généralisé beaucoup plus large dans les prochaines semaines.
01:51 Et on va recevoir tous une invitation par l'assurance maladie
01:54 pour consulter soit un médecin, soit un pharmacien, soit une sage-femme,
01:58 soit un infirmier pour faire le point sur ses habitudes de vie
02:02 et repartir éventuellement avec des conseils.
02:04 Il y a aussi un point qui sera fait sur les vaccinations et les dépistages de cancer.
02:07 Il y a quatre périodes de vie qui sont ciblées.
02:10 18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans et 70-75 ans.
02:16 Les vaccins, c'est un vrai sujet. Vous savez où vous en êtes de vos vaccins ?
02:18 Avec le carnet de santé numérique, ça ira peut-être mieux,
02:22 mais qui a encore son carnet de santé ?
02:24 Oui.
02:25 Si on est entre 25 et 45 ans, si on n'est pas dans les périodes,
02:28 on ne peut pas aller faire le bilan de santé ?
02:29 Si, mais tu seras invité en priorité sur ces achats.
02:33 Mais si on veut faire un bilan de santé sans attendre d'avoir une invitation,
02:36 quelle est la démarche ?
02:37 Le médecin traitant, c'est vraiment le premier recours qui peut,
02:43 en fonction de son cas, de ses antécédents particuliers,
02:46 déjà faire les contrôles que je viens d'évoquer,
02:48 le poids, la taille, la glycémie, le cholestérol.
02:51 Et puis après, si vous avez des antécédents, par exemple d'infarctus ou autre,
02:54 faire des examens plus poussés.
02:56 On en connaît un autre qui en fait des examens de santé,
02:59 c'est le docteur Alain Ducardonnais.
03:00 Il fait des bilans aussi pour des personnes qui sont envoyées par des entreprises.
03:04 Des entreprises qui organisent ça.
03:05 Souvent, il y a des bilans qui sont différentiels avant 50 ans et après 50 ans.
03:09 C'est un angle mort un peu, c'est un parent pauvre, la médecine préventive en France.
03:12 Tu parlais de la médecine du travail.
03:14 Complètement. Et ça a vraiment un intérêt aussi pour les dépistages en termes de cancer.
03:19 On sait que 94% des Français se disent favorables au dépistage.
03:22 Sauf que quand on regarde les chiffres, ils n'y vont pas jusqu'au bout.
03:25 C'est remboursé par la Sécu ?
03:27 Bien sûr.
03:27 On a 34%, soit un peu plus d'un tiers des personnes qui sont invitées
03:31 à faire le dépistage du cancer colorectal qu'ils font.
03:33 On est loin de l'objectif de 65%.
03:35 Quand on regarde pour le cancer du sein,
03:36 moins de la moitié des femmes vont faire la mammographie à laquelle elles sont invitées.
03:40 On a fait un maman.
03:41 Il faut.
03:42 Il faut parce qu'on rappelle que l'intérêt, c'est de,
03:45 s'il y a un problème, de pouvoir le détecter plus tôt.
03:47 Ça veut dire des meilleures chances de guérison.
03:48 Ça veut dire des traitements moins lourds.
03:49 Il y a tout intérêt à diagnostiquer tôt.
03:51 Si on regarde le cancer du col de l'utérus, on est à près de 60%.
03:55 Pareil, des femmes qui font le dépistage, alors que l'objectif, c'est plutôt 70%.
03:58 Donc, c'est pour ça qu'il faut vraiment se mobiliser là-dessus
04:01 et que l'assurance maladie a pris conscience de cet enjeu.
04:03 Elle va lancer un nouveau dispositif d'allévère.
04:06 On avait employé ce terme pendant la Covid.
04:08 Donc, ça va plus seulement être des courriers, mais plutôt des e-mails, des SMS,
04:14 voire des appels pour les personnes les plus éloignées du système de santé.
04:16 La nouveauté, c'est que des kits de dépistage seront disponibles
04:20 non seulement chez le médecin, mais aussi chez certains pharmaciens
04:23 et à commander en ligne pour que ce soit vraiment beaucoup plus facile et accessible.
04:27 Merci Margot.
04:29 Tout de suite, c'est Lorraine.
04:31 C'est culturez-vous !

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