Sénégal : l'internet mobile partiellement suspendu annonce le ministère

  • il y a 8 mois

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Transcription
00:00 Le report de la présidentielle sénégalaise n'en finit pas de faire des vagues.
00:03 Les autorités fustigent la diffusion de messages haineux et subversifs.
00:09 Elles annoncent, Julie Dungelof, bonjour, la suspension partielle de l'Internet mobile ce matin.
00:15 Oui, tout à fait. C'est un communiqué qui vient du ministère de la Communication et des télécommunications
00:24 et qui indique que les données Internet mobile, c'est-à-dire les données Internet qu'on reçoit sur les téléphones,
00:29 seront suspendues ce jour à certaines plages horaires.
00:33 C'est une décision qui avait déjà été prise un peu plus tôt ce mois-ci, le 4 février dernier, pour un peu plus de 24 heures,
00:40 suite à l'annonce du président Macky Sall de n'annuler le décret qui convoquait le corps électoral le 25 février prochain.
00:48 Et ce que dit ce communiqué des autorités, c'est en raison, je cite, de messages haineux sur les réseaux sociaux.
00:55 Cela s'inscrit dans une journée particulière où le collectif de la société civile Arsoun,
01:00 "élection littéralement protégeons notre élection", avait appelé à une grande marche pacifique et silencieuse.
01:07 Vous l'avez dit, ils n'ont pas obtenu l'autorisation de manifester de la part de la préfecture de police,
01:12 qui indique que l'itinéraire perturberait gravement la circulation des personnes et des biens.
01:18 La préfecture leur propose de proposer un nouvel itinéraire, ce que va faire le collectif.
01:23 Mais en attendant, ils repoussent cette manifestation.
01:26 Certains membres de l'opposition, eux, appellent à maintenir la mobilisation de ce jour,
01:32 ce que le gouvernement juge totalement irresponsable.
01:36 Nous les avions interrogés sur ce cas de figure la semaine dernière avec Clovis, Casali et Achraf Habit.
01:41 Les dernières manifestations qui n'ont pas été autorisées, on pense notamment à celle de vendredi dernier, ont fini dans des heures.
01:47 Je vous rappelle un bilan assez lourd d'un point de vue humain. Trois morts, un à Dakar, un à Ziegenchor et un à Saint-Louis.
01:56 À l'instant, l'ONU se dit profondément préoccupée par la situation au Sénégal.
02:01 On voit bien que la crise s'installe. Julie, quelles sont les prochaines étapes pour sortir de cette séquence ?
02:09 Écoutez, il y a plusieurs choses à observer ici au Sénégal.
02:12 C'est d'une part les parties d'opposition qui continuent à faire campagne avec ce mot d'ordre,
02:16 maintenir le calendrier électoral au 25 février prochain, à savoir la date initialement prévue pour cette élection.
02:24 On pense notamment à Bassirou Dioumaïfaye, proche d'Ousmane Sonko, mais aussi à Khalifa Sale,
02:29 qui encore a tenu une conférence de presse à Dakar demandant le maintien de ce calendrier électoral.
02:34 Il y a d'autre part la société civile qui s'organise, dont je vous parlais à l'instant,
02:38 et qui, au-delà de cette marche silencieuse et pacifique, entend mener d'autres actions pour toujours le maintien de ce calendrier électoral.
02:45 On pense à des journées ville morte, on pense à des grèves, notamment dans le secteur de l'éducation.
02:49 Et ce dont tout le monde nous parle ici à Dakar, c'est des recours devant les plus hautes instances.
02:55 On pense aux recours devant le Conseil constitutionnel, mais aussi la Cour suprême,
02:59 et les chauffeurs de taxi avec lesquels on parle, ou les gens dans la rue nous parlent eux-mêmes de ces recours.
03:05 Devant la Cour suprême, les juges auront à juger de la légalité de la non-convocation du corps électoral le 25 février.
03:14 Et devant le Conseil constitutionnel, ils auront à juger de la légalité de la loi qui repousse l'élection au 15 décembre prochain.
03:20 C'est ce qu'observent beaucoup de personnes ici.
03:23 Et puis du côté du pouvoir en place, on appelle à un vaste dialogue national.
03:28 Et hier, ce sont deux anciens présidents de la République sénégalaise, Abdoulaye Ouad et Abdou Diouf,
03:34 qui ont appelé à ce dialogue pour, je cite, avoir des élections transparentes et inclusives le 15 décembre prochain.
03:42 Merci Julie Dungelhoff, envoyé spécial France 24H à Dakar.

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