• il y a 9 mois
Toute l'équipe délocalise à Poitiers ! On reçoit Léa Chamboncel pour son livre "Au revoir Simone ! Manifeste pour un féminisme politique et révolutionnaire". Côté musique, le trio La Poison et son rock chimique nous électrisent avec un titre de leur propre concoction ainsi qu'une reprise inédite.

Retrouvez le Grand dimanche soir sur le site de France Inter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/par-jupiter

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Amusant
Transcription
00:00:00 En public et en direct du Théâtre du Corps de la Piaf-Moiquier, le Palais-Ville, le Grand Dimanche soir.
00:00:08 Ah ça c'est notre projet !
00:00:11 Deux heures de rires, d'émotions et de musique avec...
00:00:17 Julien Thauvin !
00:00:19 Guillaume Meurice !
00:00:22 Émeric Lomprey !
00:00:26 Joe Baccard !
00:00:30 Isabelle Sante !
00:00:32 Constant !
00:00:36 Marot Drama !
00:00:39 Et Frédéric Fromet !
00:00:42 Et bien sûr la reine de la satire politique, la quitte de la rigolade,
00:00:47 celle qui malgré son niveau lazardeux, reste ma victoire de la musique préférée à moi,
00:00:52 Charline Vanhoenacker !
00:00:55 (Applaudissements)
00:01:01 Le Grand Dimanche soir...
00:01:04 sur France Inter.
00:01:10 Bonsoir la France Inter, bonsoir Poitiers !
00:01:13 (Applaudissements)
00:01:17 Voilà ça y est, le gouvernement est au complet,
00:01:21 après un long remaniement, ce qu'on appelle un réarmement ministériel.
00:01:26 L'exécutif a bossé 28 jours pour nommer...
00:01:29 Nicole Belloubet !
00:01:31 Un mois pour en arriver là, ça me rappelle quand Émeric Lomprey me dit
00:01:36 "Promis Charline, la semaine prochaine ma chronique parlera d'actu, elle sera pertinente !"
00:01:41 Et puis bon, on s'y fait.
00:01:44 Un mois pour former un gouvernement, ne confiez jamais une équipe de foot à Gabriel Attal,
00:01:50 il va démarrer le match alors qu'il manque le gardien et deux défenseurs.
00:01:54 En plus l'attaquant c'est Christophe Béchut, donc on va pas ramener la coupe à la maison.
00:01:59 Nicole Belloubet est à l'Éducation Nationale...
00:02:03 Attendez, attendez, attendez Charline, parce que vous parliez de Nicole Belloubet, mais c'est qui ?
00:02:07 Comment ça c'est qui ?
00:02:09 Mais c'est l'ancienne garde des Sceaux !
00:02:11 Elle avait remplacé François Bayrou à la Justice,
00:02:14 et aujourd'hui c'est elle qui remplace François Bayrou dans le remplacement d'Amelia Odea Castera !
00:02:19 Ah oui, parce que vous savez en Belgique, quand on n'a pas de gouvernement, c'est à cause de désaccords politiques.
00:02:24 En France c'est à cause de François Bayrou qui fait un caprice.
00:02:27 Au ministère de la Santé, Catherine Vautrin est la 7ème ministre en 7 ans.
00:02:33 Alors on se souvient d'Agnès Buzyn ou d'Olivier Véran, mais ensuite...
00:02:37 Eh oui !
00:02:39 Ministre de la Santé sous Macron, gros handicap, par exemple aucun banquier ne va vous accorder un crédit.
00:02:46 Ouh là non, il faudra trouver un emploi plus stable, madame !
00:02:49 J'ai noté qu'au numérique, c'est Marina Ferrari.
00:02:53 Tu as noté ? Parce que c'est la cousine de Laurence Ferrari.
00:02:56 Avec Amélie Odea Castera, on avait déjà la nièce d'Edou Hamel, et maintenant on a la cousine de Ferrari.
00:03:03 C'est ce qu'on appelle un petit peu la reproduction en captivité.
00:03:07 Amélie Odea Castera qui est enfin libérée de l'Éducation Nationale.
00:03:12 Enfin, peut-être plutôt l'inverse.
00:03:15 Jour de fête pour les enseignants, jour de deuil pour Mediapart.
00:03:19 Allez, il ne reste plus à Amélie qu'à se faire virer du ministère des Sports,
00:03:24 et elle pourra faire comme ses enfants, finir dans le privé.
00:03:27 Alors, nouvelle entrant...
00:03:31 C'est un bel encouragement, merci pour elle.
00:03:36 Nouvelle entrant, Guillaume Casbarian, connu pour avoir fait voter une loi qui punit plus durement les squatteurs jusqu'à 3 ans de prison.
00:03:43 Et je vous laisse deviner quel ministère il a récupéré...
00:03:45 Le logement, merci, bravo.
00:03:48 Non, non, non, on ne hue pas les gens.
00:03:51 On n'est pas là pour huer, on est là pour rire.
00:03:54 Ça veut dire qu'à l'égalité hommes-femmes, c'est Gérard Miller qui n'est pas passé loin.
00:03:59 Voilà, je préfère ça, c'est bien mieux, voyez.
00:04:02 Franck Riester est recasé au commerce extérieur, parce qu'il avait déjà occupé à favoriter à la culture,
00:04:10 et juste avant qu'il ne soit chargé des relations avec le Parlement.
00:04:12 Imaginez le temps qu'on aurait gagné s'il avait directement été nommé au tourisme.
00:04:16 Et voilà, ce gouvernement est composé de 18 femmes et 17 hommes.
00:04:21 La parité est presque parfaitement respectée, puisque la plupart des ministres sont des hommes,
00:04:26 et les secrétaires d'Etat sont des femmes.
00:04:30 J'ajoute pour conclure qu'Elisabeth Borne rejoint les bancs de l'Assemblée comme députée du Calvados.
00:04:38 Après 23 49 3, elle en a dû avoir ras le cul de s'asseoir sur les débats,
00:04:44 elle va enfin pouvoir s'asseoir sur un siège !
00:04:58 Nous voilà à Poitiers !
00:05:00 Les amis, vous êtes déjà venus à Poitiers ? Vous avez des souvenirs peut-être ?
00:05:04 Non, non, parce que moi j'ai décidé d'être heureuse.
00:05:06 Là vous pouvez huer par exemple, ah oui !
00:05:10 Non mais c'est pas cool parce qu'on a été super bien accueillis.
00:05:13 Hyper bien accueillis ?
00:05:14 Ouais.
00:05:15 Moi j'ai pris 87 escalators pour venir quoi, donc c'est pas une salle de spectacle, c'est une station de ski le bazar !
00:05:22 Une station de ski ? On ne boirait pas un petit verre de vin chaud ?
00:05:26 On t'a déjà dit que le vin chaud c'est de l'alcool.
00:05:28 Et qui d'autre est déjà venu à Poitiers ?
00:05:30 Moi, Emerick, je viens souvent en week-end à Poitiers.
00:05:32 Ah chouette, merci, voilà, pour la famille ?
00:05:34 Non, pour le climat.
00:05:36 Ah ouais, ok. Et comment on appelle les habitants de Poitiers alors ?
00:05:40 Les Poiteux, les Poitounes.
00:05:44 Non, non, non, c'est pas ça, on dit les Pitous.
00:05:47 Non, c'est les Pintos, les Pintados, mais c'est pas les Pictaviens et les Pictaviennes.
00:05:53 Ah, si c'est pour inventer des trucs, franchement.
00:05:57 Allez, chers auditoris, voici des musiciennes et des musiciens qui sont aussi du voyage,
00:06:04 un groupe qui va retourner le poste de la radio, n'est-ce pas, Djoubaka ?
00:06:08 Eh oui, le monde de rock, vous savez, Charlie, nous le dit souvent, que l'on peut dire des choses graves avec humour.
00:06:13 Voici la Poison, avec Moon au chant, Dr Fougou à la guitare et l'Arsonic à la batterie.
00:06:19 Alors la Poison, c'est l'antidote au maux dont souffrent les humains, nous donc, car nos amis viennent du futur
00:06:25 et ils savent de quoi nos jours prochains seront faits.
00:06:28 Alors méfiez-vous des machines et des nouvelles technologies car elles pourraient causer notre perte.
00:06:33 Voilà, on a pris la mesure du risque, mais pour l'instant, nous laissons la bonne parole à la Poison,
00:06:39 avec besoin de concord.
00:06:42 La Poison aussi, allez.
00:06:44 La Poison !
00:06:46 (Applaudissements)
00:06:54 (Musique)
00:07:18 (Musique)
00:07:46 (Musique)
00:08:15 (Musique)
00:08:43 (Musique)
00:09:12 (Musique)
00:09:17 (Musique)
00:09:30 (Musique)
00:09:55 (Applaudissements)
00:10:04 Avec Moon au chant, avec Daniel Jamel à la guitare, David Ménard à la batterie et aux machines, ils sont magnifiques.
00:10:12 J'espère que dans cette salle à Poitiers, vous avez pu prendre quelques photos pour mettre sur les réseaux,
00:10:17 car il y a deux bons hommes verts, plus Moon, ils viennent du futur.
00:10:23 Merci beaucoup. Le premier titre, "Besoin de réconfort", est extrait du nouvel album "Décadence Générale".
00:10:29 Il y a des dates de tournée, Djoubaka.
00:10:31 Oui, 21 février à Rennes, 18 avril au Petit Bain à Paris, 19 avril à Lille, 7 mai à Bordeaux et il y en a d'autres, allez voir leur site internet.
00:10:39 Et actuellement, La Poison, actuellement à Poitiers, bien sûr, dans le Grand Dimanche Soir, en direct sur France Inter,
00:10:45 en vidéo aussi sur la chaîne YouTube et on vous retrouvera en deuxième heure pour une reprise en exclusivité pour cette émission.
00:10:52 On ne dit pas laquelle, ce sera une surprise.
00:10:55 Et c'est Alexandre Martin et Stéphane Foulon qui assurent la prise de son ce soir, merci à eux.
00:11:00 Alors, le Grand Dimanche Soir s'est fait pour reculer le plus loin possible le lundi matin
00:11:06 et la meilleure manière de le faire, c'est de revenir un petit peu en arrière sur l'actualité de la semaine écoulée, où les infos ont ruissellé.
00:11:13 Je dirais des gens qui s'identifient à elle, parce que c'est la petite beurette qui est montée dans les échelons, qui a réussi et elle séduit beaucoup.
00:11:21 Il paraît qu'on l'appelle Queen D ou Dati Daniel.
00:11:24 Le journal des bonnes nouvelles.
00:11:27 Et on commence ce journal par la principale bonne nouvelle de cette édition.
00:11:39 Oui, on a des médailles françaises au JO, enfin, yes !
00:11:42 Non, non, les JO n'ont pas encore commencé.
00:11:45 Non, mais le design des médailles a été dévoilé cette semaine et elles sont de fabrication française !
00:11:51 Oui, c'est vrai.
00:11:52 C'est la seule chance qu'on ait d'avoir des médailles, donc on fait avec ce qu'on a.
00:11:56 On ne boude pas notre plaisir quand même.
00:11:58 Je comprends.
00:11:59 Et dans ces médailles, d'ailleurs, Charline, il y a un petit bout de Tour Eiffel dedans.
00:12:04 Les athlètes auront donc un petit souvenir de Paris s'ils remportent ces JO.
00:12:07 Deux souvenirs pour les athlètes en natation d'ailleurs.
00:12:10 Pourquoi deux ?
00:12:11 Après s'être baigné dans la Seine, ce sera une médaille d'or plus un staphylocoque doré.
00:12:14 Ah oui, c'est vrai.
00:12:15 Merci pour la précision.
00:12:16 On commence ce journal avec une nouvelle choc.
00:12:18 Eh oui, François Bayrou a annoncé mercredi qu'il ne ferait pas partie du gouvernement
00:12:22 pour cause de désaccords politiques.
00:12:24 Donc il rejoint l'opposition ?
00:12:27 Non, il a précisé que le Modem faisait partie intégrante de la majorité.
00:12:30 Ok, donc il est d'accord avec Macron.
00:12:31 Non.
00:12:32 Donc il est dans l'opposition.
00:12:33 Non.
00:12:34 Il est quoi alors ?
00:12:35 Centriste.
00:12:36 Ah voilà, d'accord.
00:12:37 Très bien, enchaînons.
00:12:38 Le président du Sénat, Gérard Larcher, a saisi le procureur de la République ce vendredi
00:12:44 9 février après les accusations de chantage à la sextape.
00:12:47 La cocaïne et sextape, c'est plus le Sénat, c'est les anges de la télé-réalité.
00:12:51 Mais attendez, Charline, c'est pas Bruno Retailleau qui est sénateur ? La sextape, je veux dire.
00:12:58 Allez, on enchaîne.
00:12:59 Oui, oui.
00:13:00 Oui, oui.
00:13:01 Oui, oui.
00:13:02 Oui, oui.
00:13:03 On enchaîne parce que selon Le Figaro, attention c'est très important, au cours d'un récent
00:13:07 débat, Edouard Philippe et Jean-François Copé ont évoqué l'avenir.
00:13:11 Oui, donc hors PA.
00:13:13 Comment ça hors PA ?
00:13:15 L'avenir de Copé et Edouard Philippe, c'est les pas d'hors PA.
00:13:18 Ou la maison de retraite des Mimosa à Poitiers.
00:13:20 Réduction avec le code promo Jean-Yves Le Drian.
00:13:23 Vieux toujours, dans un discours, Joe Biden a confondu Emmanuel Macron avec François
00:13:28 Mitterrand.
00:13:29 Oh, pauvre Joe, franchement.
00:13:30 C'est pourtant facile de faire la différence.
00:13:32 Mitterrand, c'est un mec qui était ivre de pouvoir et qui a trahi les socialistes, alors
00:13:36 Macron, c'est… attends, c'est pas évident en fait.
00:13:39 Non, c'est vrai, c'est pas évident.
00:13:41 En effet.
00:13:42 Et puis, autre bonne nouvelle, la parole se libère autour des accusations d'abus sexuels
00:13:49 de Gérard Miller, sous couvert de séances d'hypnose, plus de 40 femmes ont témoigné.
00:13:54 Oui, mais c'est Gérard ! C'est Gérard !
00:13:58 C'est vrai, c'est vrai que Gérard Miller est un monstre sacré de l'hypnose.
00:14:02 C'est vrai.
00:14:03 Science à présent, le mystère de la couleur bleue des myrtilles a enfin été dévoilé
00:14:07 par des chercheurs britanniques.
00:14:09 Oui, on revanche toujours rien concernant la couleur orange de Jack Lang.
00:14:12 Est-ce qu'à ce moment-là, il ne serait pas temps de retrouver notre expert en plateau ?
00:14:18 Emeric Lomprey, tiens !
00:14:20 Emeric, de quoi allez-vous nous parler cette semaine ?
00:14:24 Tout à fait, Charline, je voulais profiter de notre présence à Poitiers pour vous parler
00:14:28 de cette ville.
00:14:30 Ah, bah, quelle belle initiative, Emeric, allez-y, oui.
00:14:32 La ville de Poitiers est située sur un promontoire entre les vallées de la Boivre et du Clun.
00:14:40 En effet, en effet, c'est intéressant.
00:14:43 Elle doit son nom à Jean-Michel Poitiers, qui en arrivant la première fois dans la ville
00:14:52 aurait déclaré "lalalala, et ben dis donc, c'est pas très joli, joli, mais ça fera
00:14:56 bien l'affaire".
00:14:58 Il descendit de son cheval et urina sur ses baskets.
00:15:02 Vous êtes sûr de ça ?
00:15:05 Non, mais c'est parce qu'en fait j'étais sur Wikipédia et ma page, elle a planté.
00:15:10 Ah, d'accord.
00:15:11 Après, ils n'ont pas trop la fibre ici, Charline.
00:15:13 C'est le Poitou, c'est le Poitou, c'est le Poitou, c'est le Poitou, c'est le Poitou,
00:15:21 le Poitou doit son nom au seigneur Philippe Poitou, qui en l'a de grâce 1632.
00:15:26 Non, ça c'est n'importe quoi, Emeric.
00:15:27 Vous n'aimez pas la culture, Charline ?
00:15:29 Ça vous dérange d'élever le niveau de l'émission ?
00:15:31 Non, mais restez factuel.
00:15:33 Vous savez, Charline, la culture est le miroir de l'âme, comme disait le philosophe Jean-Pierre
00:15:37 Raffarin.
00:15:38 Bon, allez, stop, c'est n'importe quoi, on arrête, on arrête.
00:15:41 À vous, au secours, au secours, c'est la culture qu'on assassine, Sainte Rachida
00:15:46 d'Hatti, priez pour nous !
00:15:48 Merci, Emeric Lomprey, merci, Guillaume Meurice.
00:15:54 Et dans cette salle, elle est là, la maire de Poitiers, car c'est une maire de Poitiers,
00:15:59 mais bien sûr, Léonore Moconduy, merci à elle et à toutes ces équipes qui nous accueillent.
00:16:03 C'est une ville dirigée par les femmes, les musées, et le théâtre-auditorium de
00:16:10 Poitiers, dirigé par Raphaël Girard.
00:16:13 C'est un matriarcat, comme elles disent.
00:16:15 Merci de nous accueillir dans votre ville.
00:16:19 Le prochain rendez-vous avec les nouvelles du monde est prévu à 19h, sur le fuseau
00:16:23 horaire de la Vienne, bien sûr, avec le journal d'Éric Delvaux.
00:16:27 La culture va ressusciter tout de suite, grâce à Juliette Arnault, les amis, car on a appris
00:16:33 cette semaine qu'un cavalier professionnel américain venait d'être suspendu pour maltraitance
00:16:38 sur l'un de ses chevaux.
00:16:39 Les images de l'animal blessé sont éprouvantes, alors vous avez décidé, ma chère Juliette,
00:16:44 de relire un best-seller de la littérature américaine, intitulé "Mon ami Flicka", de
00:16:50 Mary O'Hara.
00:16:52 C'est l'histoire de la pouliche Flicka et de son ami, le petit garçon, qui s'appelle Ken.
00:16:57 On va commencer par le cliché le plus éculé jamais dit sur le cheval.
00:17:01 C'est un Français qui l'a dit, c'est "le cheval est la plus noble conquête que l'homme
00:17:05 ait jamais faite".
00:17:06 Précision.
00:17:08 Le mot "conquête", au sens premier, ça veut dire "domination, soumission".
00:17:12 Et le sens dérivé de ça, c'est "séduction".
00:17:15 De ceci, on peut retirer qu'avec les chevaux, on part sur un mauvais pied, et c'est sans
00:17:19 doute la même chose pour les rapports amoureux.
00:17:21 Je vous rassure, ce roman, "Mon ami Flicka", est un roman sensible et épique, et il ne
00:17:25 parle pas de soumission, de dressage à l'éperon ou à la cravache.
00:17:29 Son titre l'indique de manière assez explicite.
00:17:32 Il s'appelle "Mon ami Flicka", et pas "Mon cheval Flicka", ou "Flicka, ma conquête",
00:17:37 ou "Flicka, ma dernière conquête avant la prochaine parce que moi je vieillis pas".
00:17:40 C'est ça le cinéma, c'est un bain de jouvence.
00:17:43 Publié en 1941, ce livre écrit par une femme, donc, Mary O'Hara, ancienne scénariste à
00:17:49 Hollywood, raconte un petit garçon qui tombe en amour pour une pouliche sauvage.
00:17:54 Quand il parle d'elle, il dit "c'est un cheval fait".
00:17:57 J'aurais adoré qu'un homme dise ça de moi.
00:17:59 On est dans un ranch, dans Wyoming, le fils cadet du patron du ranch, Ken, aimerait, comme
00:18:04 son frère aîné, avoir un poulain à lui, mais le père n'est pas chaud.
00:18:08 Le père dit de son petit garçon "Ken ne se donne aucun mal, il n'a aucune persévérance,
00:18:13 il est toujours dans la lune, sans savoir ce qui se passe autour de lui, je commence à
00:18:16 croire qu'il est tout bonnement bête".
00:18:19 Heureusement, Ken a aussi une maman qui va tenir tête à son mari et Ken pourra choisir
00:18:24 un poulain, et comme c'est vraiment un garçon bien, il va choisir une pouliche.
00:18:28 Mais voilà, l'enfant rêveur va choisir une fille de Roquette.
00:18:33 Roquette, la jument folle.
00:18:35 Pourquoi folle ?
00:18:36 Parce que Roquette, qui est une jument qui galope aussi vite qu'une locomotive, avec
00:18:40 toujours le nez vers les étoiles, Roquette n'accepte rien des humains.
00:18:44 Elle n'est pas dressée, personne n'a jamais réussi à la dresser.
00:18:48 Le père dit d'elle "je n'ai jamais rien tiré de bon des poulains de mes juments sauvages,
00:18:53 ils sont aussi sauvages que leur mère, il est impossible de les mater".
00:18:56 Quand le père ne dit pas "sauvage", il dit "folle", il dit "dingo".
00:19:01 Il pourrait dire aussi "qui ne renonce pas à sa liberté".
00:19:04 Et je pourrais remplacer "jument" par "femme".
00:19:06 Je vous aurais fait une métaphore bien, bien instructive, mais je ne suis pas là pour
00:19:10 tous habiloter et ronronner mes obsessions.
00:19:12 En revanche, ce que je peux vous dire, c'est que je parie que Steven Spielberg a lu "Mon
00:19:17 ami Flicka", petit, et qu'il s'en est souvenu au moment d'écrire "E.T.", parce que oui,
00:19:22 la santé de Ken et celle de Flicka vont s'entremêler jusqu'au drame.
00:19:27 Et alors, il faudra le lire.
00:19:29 Merci, bisous, merci.
00:19:31 L'histoire est à présent adaptée dans le petit théâtre radiophonique, ce qu'on
00:19:42 appelle traditionnellement à Radio France la dramatique.
00:19:45 Écoutez le rideau se lever entre vos oreilles.
00:19:50 Juliette a imaginé la vie de Flicka la pouliche avant Ken.
00:19:54 La pouliche est incarnée par Isabelle Sorante, Emmerick Lomprey joue le père de Flicka,
00:20:00 et Juliette est la mère.
00:20:02 Avant que Flicka rencontre Ken, la pouliche vivait en paix avec ses parents.
00:20:08 Roquette, sa mère, et Banner, son père, dans les pâturages verts émeraudes, autour
00:20:14 d'un ranch au cœur du Wyoming.
00:20:25 Pour des raisons évidentes de compréhension de cette dramatique, nous vous proposerons
00:20:30 plutôt de la suivre en version française.
00:20:34 Non, tu as entendu la voix off, on arrête avec ça.
00:20:37 Dommage, parce que je le faisais super bien.
00:20:39 Bon Flicka, va falloir qu'on parle.
00:20:41 Mais qu'est-ce que j'ai fait encore ?
00:20:42 Qu'est-ce que c'est que ce bulletin scolaire ?
00:20:44 Bon, fais voir ça.
00:20:45 Ben non, il est très bien son bulletin scolaire, elle a 18 en galop, elle a 17 en trop, et
00:20:50 même elle a 20 en geru sur ceux qui veulent me renifler les fesses.
00:20:53 Mais c'est pas les notes qui m'inquiètent, c'est l'appréciation, elle est catastrophique.
00:20:57 Oh, ça va, pas besoin de monter sur tes grands chevaux.
00:21:00 Pffff, quoi ? Mais Quentange, en plus tu oses me répondre, mais quelle insolence !
00:21:08 Bon, qu'est-ce qu'il y a écrit sur le bulletin scolaire de ma fille ?
00:21:10 Il est écrit "insubordination".
00:21:13 Flicka, je veux des explications.
00:21:15 Ah ouais, mais c'est parce que j'ai un peu brouté sur le prêt d'à côté, mais c'est
00:21:20 pas grave, la nourriture est à tout le monde, que je sache.
00:21:24 Quoi ? Mais Quentange, tu vois ce que dit ta fille, c'est devenue une hippie.
00:21:29 Je dirais même une hippique.
00:21:32 Fred, t'es pas dans la dramatique.
00:21:34 Ça va, pas besoin d'en faire tout un foin.
00:21:37 Flicka est devenue une hippie, tout ça parce qu'elle ne veut pas obéir aux hommes qui
00:21:42 nous traitent comme des chiens.
00:21:44 C'est de ta faute, Roquette, avec tes manières de hippie, tes habits de hippie et ta crinière
00:21:48 de hippie.
00:21:49 Ah ouais ? Tu veux vraiment qu'on parle cheveux ?
00:21:51 Oh, cesse d'être à cheval sur les mots, hein.
00:21:56 Ta fille a besoin d'ordre et de dressage.
00:22:00 Ma fille a besoin de liberté.
00:22:02 Oh, elle est pénible.
00:22:03 Je crois vraiment que je n'ai pas misé sur le bon cheval.
00:22:06 Bon, alors je vous préviens, s'il y en a encore un qui utilise une expression chevaline,
00:22:10 je le finis en lasagne.
00:22:11 Écoute, Roquette, le cheval est la plus noble conquête de l'homme.
00:22:15 Ah ouais ? Est-ce que j'ai une tête de conquête ?
00:22:17 Bah, que je t'ai bien conquise, moi.
00:22:19 Arrêtez de vous engueuler.
00:22:20 Vous jetez le pouliche secours.
00:22:25 Ça, c'est de la chute.
00:22:27 La chute de cheval, bien sûr.
00:22:29 Merci, Juliette Arnault et sa troupe, avec la voix off de Laurent Delmas,
00:22:37 que vous aurez reconnue, bien sûr, à la vidéo ce soir.
00:22:40 Merci à Camille Garin et François Bory, avec Philippe Morand, dit Momo, à la lumière,
00:22:46 ici en direct sur France Inter, depuis le Théâtre Auditorium de Poitiers,
00:22:52 avec son public.
00:22:54 Il y a plus de 800 personnes dans cette très très belle salle.
00:22:58 Et puis, un petit peu de politique en musique, tiens, à cette heure-ci,
00:23:02 avec un standard de la chanson, choisi par Djoubaka, dont je vous propose un petit extrait.
00:23:07 Zombie, oh zombie !
00:23:09 Zombie, oh zombie !
00:23:11 Zombie, oh zombie !
00:23:13 Zombie, oh zombie !
00:23:15 Zombie, non, go, go, allez, on s'en va.
00:23:17 Alors, on se demande qui font ces zombies.
00:23:20 En tout cas, ça a l'air d'être Fela Kouti, non ?
00:23:23 Vous l'avez gagné, hein ? On est en 77, 1900, rien ne va plus à Lagos, au Nigeria, là.
00:23:28 Mais se prépare à donner l'assaut contre l'État autoproclamé de Fela, le Kala Kouta.
00:23:33 Et là réside sa famille, ses musiciens, on y retrouve son club, ses studios,
00:23:37 indispensables, mis au service des plus pauvres.
00:23:40 Quelques mois plus tôt, Fela avait sorti ce titre, "Zombie",
00:23:43 qui s'adressait directement au régime militariste et à ses sbires.
00:23:47 Alors, je cite, "Le zombie n'avance que si on lui dit d'avancer,
00:23:50 le zombie ne s'arrête que si on lui dit de stopper,
00:23:53 le zombie ne pense que si on lui dit de penser.
00:23:55 Va, tue, va, meurs, attention zombie,
00:23:58 au pas, au trop, à gauche, à droite, repos, à terre."
00:24:01 Voilà le programme.
00:24:02 Et le 18 février 1977,
00:24:05 1000 soldats se pressent devant le siège de la République de Kala Kouta.
00:24:09 Fela active la clôture électrifiée, mais ça marche pas trop,
00:24:12 les militaires réussissent à rentrer dans l'enceinte.
00:24:15 Ils brûlent les logements, les studios, les dispensaires, les enregistrements,
00:24:18 violent les choristes, bastonnent Fela et son frère, le médecin du dispensaire.
00:24:22 Et leur maman est là, Funi Yayo, Ransom Kuti, à 77 ans,
00:24:26 c'est une militante anticoloniale et des premiers jours du panafricanisme,
00:24:30 elle est défenestrée.
00:24:32 Fela part se réfugier au Ghana,
00:24:34 un autre état militaire, mais il pouvait pas aller plus loin.
00:24:37 Et après un de ses concerts dans la ville d'Akra,
00:24:39 le public descend dans la rue,
00:24:41 défie les autorités en chantant, je vous le donne en mille, "Zombie".
00:24:44 Donc, il est accusé d'avoir mené la révolte,
00:24:47 il va faire un détour par la casse-prison,
00:24:49 avec 70 de ses amis, il ne se déplace jamais vraiment tout seul,
00:24:52 avant d'être expulsé.
00:24:54 Et donc "Zombie" est devenu une chanson vraiment anti-militariste,
00:24:57 dans le monde entier.
00:24:59 Allez, envoie François !
00:25:01 [Musique]
00:25:05 [Musique]
00:25:08 [Musique]
00:25:14 [Musique]
00:25:20 [Musique]
00:25:26 [Musique]
00:25:33 [Musique]
00:25:36 [Musique]
00:25:42 [Musique]
00:25:48 [Musique]
00:25:54 [Musique]
00:26:01 [Musique]
00:26:04 [Musique]
00:26:10 [Musique]
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00:26:28 [Musique]
00:26:31 [Musique]
00:26:37 [Musique]
00:26:43 [Musique]
00:26:49 [Musique]
00:26:55 [Musique]
00:26:58 [Musique]
00:27:04 [Musique]
00:27:09 [Musique]
00:27:15 [Musique]
00:27:21 [Applaudissements]
00:27:24 "Zombie" fait la coûtille !
00:27:27 Merci Djoubaka !
00:27:29 Hop ! Une nouvelle chanson dans votre playlist politique.
00:27:33 Vous l'avez dit. Hop !
00:27:35 Une chanson anti-militariste.
00:27:37 Allez !
00:27:38 Hop là que ça saute !
00:27:40 Alors qui ici à Poitiers et en direct sur France Inter
00:27:43 va incarner la découverte, la nouveauté et le relève de l'humour ?
00:27:46 Eh bien je vous propose d'accueillir Maxime Sandré.
00:27:51 C'est le local de l'étape.
00:27:54 Il habite près de Poitiers.
00:27:57 Les auditoristes de France Bleu Poitou le connaissent bien.
00:28:00 D'ailleurs on salue nos confrères de France Bleu Poitou.
00:28:03 Ils y distillent quelques chroniques.
00:28:05 Vous avez donc le sens du timing j'imagine cher Maxime.
00:28:08 Si vous dépassez le temps imparti vous entendrez ceci.
00:28:11 Le petit... Voilà !
00:28:13 Qui vous aidera à calibrer votre prestation.
00:28:15 Maxime Sandré, à vous le micro de France Inter.
00:28:18 Merci Charline.
00:28:20 Bonsoir Poitiers !
00:28:26 Je m'appelle Maxime Sandré, j'ai 43 ans
00:28:31 et je suis atteint de mucoviscidose !
00:28:34 Il vous connaisse.
00:28:37 J'étais pas sûr du lancement.
00:28:41 On m'a dit il faut mettre une ambiance de malade.
00:28:44 J'ai créé un petit malaise.
00:28:47 C'est normal, les gens ne connaissent que deux choses de la mucoviscidose.
00:28:51 Le téléton et Grégory Le Marchal.
00:28:54 Alors du coup vous avez peur que je vous demande de l'argent ou que je me mette à chanter.
00:28:58 Pour ceux qui se poseraient la question.
00:29:03 Oui, j'ai vraiment 43 ans.
00:29:06 Je sais que je ne l'ai fait pas, c'est pour ça.
00:29:09 Et oui, j'ai vraiment la mucoviscidose.
00:29:12 Non, ce n'est pas une vanne, je l'ai vraiment.
00:29:17 Je précise parce que la question est légitime.
00:29:20 Quand on me voit, on se dit "le mec il est un peu maigrichon,
00:29:23 il est un peu pâle, il a des cernes sous les yeux.
00:29:26 Soit il est vegan, soit il prend de la drogue."
00:29:29 Alors non, je ne suis pas vegan et je ne prends pas de drogue.
00:29:32 Ça peut arriver.
00:29:34 Je suis dans le spectacle, ça peut arriver.
00:29:36 Tu es en soirée, tu es avec les copains, tu es là, voilà.
00:29:39 Ça peut m'arriver de ne manger que des légumes.
00:29:42 Mais je ne me sens pas vegan vraiment.
00:29:45 Non, j'ai vraiment la mucoviscidose.
00:29:48 Ce soir, j'ai décidé de vous faire rire.
00:29:51 Ce n'est pas évident.
00:29:54 C'est un peu comme si je vous disais "regardez bien, je n'ai pas de bras,
00:29:57 mais je vais faire la roue".
00:30:00 On se dit "ça va être compliqué son histoire".
00:30:03 C'est ce qu'on a, nous, entre personnes handicapées.
00:30:06 C'est un humour qui peut paraître un peu féroce, mais il ne faut pas voir ça comme un manque de respect.
00:30:09 C'est même tout le contraire.
00:30:11 On met tout le monde sur un pied d'égalité.
00:30:14 On vanne tout le monde de la même façon.
00:30:17 On utilise l'humour noir pour mettre de la couleur dans nos vies.
00:30:20 (Applaudissements)
00:30:23 Mais attention, l'humour noir, c'est comme un toucher rectal.
00:30:26 Si c'est mal fait, ça peut blesser.
00:30:29 (Rires)
00:30:32 Je ne savais pas si je devais la faire, celle-là.
00:30:35 Elle est validée.
00:30:38 Très tôt dans ma vie, j'ai compris l'importance de l'humour noir.
00:30:41 J'ai grandi dans un centre entouré de personnes handicapées.
00:30:44 C'était la cour des miracles, le bordel.
00:30:47 Il y avait de tout, comme une école de super-héros, mais avec des super-pouvoirs de merde.
00:30:50 "Toi, t'as quoi ?" "J'ai la sclérose en plaque."
00:30:53 "Toi, t'as quoi ?" "Je suis myopathe."
00:30:56 "Toi, t'as quoi ?" "Moi, je suis content."
00:30:59 On avait vraiment tout type de handicap et on était très à l'aise avec le sujet
00:31:02 parce qu'on vivait ensemble, avec nos différences.
00:31:05 Et on se vannait beaucoup, mais on se respectait.
00:31:08 Et je pense qu'on peut dire aujourd'hui qu'on avait un temps d'avance,
00:31:11 en termes d'humour, mais également en termes de technologie.
00:31:14 Parce que nous, dès les années 90, on était là.
00:31:17 "OK, Gogol, allume la lumière."
00:31:20 (Rires)
00:31:23 (Applaudissements)
00:31:26 J'ai encore beaucoup de choses à raconter.
00:31:29 Je vais m'arrêter là parce que je n'ai pas beaucoup de temps.
00:31:32 Juste un truc pour terminer. On me demande souvent comment faire
00:31:35 pour améliorer le confort de vie des personnes atteintes de mucoviscidose.
00:31:38 C'est très simple. Il y a 3 façons de faire.
00:31:41 1. Faites un don à l'association Grégory Le Marchal.
00:31:44 2. Faites un don à l'association Vaincre la mucoviscidose.
00:31:47 Et 3. Vous pouvez aussi coucher avec moi.
00:31:50 (Rires)
00:31:53 C'est le confort de vie d'une seule personne.
00:31:56 Oui, mais c'est hyper efficace.
00:31:59 C'est ce qu'on appelle le don d'orgasme. N'hésitez pas.
00:32:02 Merci beaucoup. Merci Poitiers.
00:32:05 (Applaudissements)
00:32:08 - Merci Maxime Sandré.
00:32:11 Venez nous rejoindre, cher Maxime, dans ce studio à Poitiers.
00:32:14 Vous restez avec nous, ce qui vous permettra de participer
00:32:17 à la convention citoyenne qui aura pour thème la fête.
00:32:20 C'est un spectacle intitulé "Intoussable".
00:32:23 - C'est dans le cinéma.
00:32:26 - On peut retrouver toutes les dates sur votre page Facebook ou Instagram.
00:32:29 Maxime Sandré, SENDRE.
00:32:32 Petite question, est-ce que vous avez la carte handicapée en tant que malade de poitiers ?
00:32:37 - Oui, j'ai la carte handicapée. J'ai le droit de me garer sur les places bleues.
00:32:40 Je me fais engueuler régulièrement, mais j'ai le droit.
00:32:43 - Vous faites partie des handicaps non visibles. - Voilà, c'est ça.
00:32:46 - Donc on vous réclame souvent la carte, parce que ça ne se voit pas.
00:32:49 - Des fois, il ne réclame même pas, il gueule directement les gens.
00:32:52 - Voilà, c'est ça. C'est juste une confirmation.
00:32:55 Maxime, vous êtes donc avec nous jusqu'à 20h.
00:32:58 On a amené aussi dans nos valises, ici à Poitiers, Isabelle Sorante,
00:33:02 qui a elle-même emporté dans son sac un livre, une publication récente, ma chère Isabelle.
00:33:07 - Oui, ça s'appelle "Photosynthèse" et c'est signé Camille Cornu.
00:33:11 Je vais donc commencer par un extrait.
00:33:14 Évidemment, les plantes voient absolument tout,
00:33:17 mais elles sont tellement différentes qu'on ne peut même pas imaginer.
00:33:20 Il faut accepter que les feuilles sont des yeux, les tiges sont des yeux,
00:33:24 toute la plante est un œil, un organisme œil, qui se nourrit de ce qu'il voit.
00:33:28 J'ai peur de la fin du monde et de la disparition des plantes.
00:33:31 Peut-être que si on pouvait prouver qu'elles sont des yeux, on les respecterait mieux.
00:33:35 C'est par ces lignes envoûtantes que nous entrons dans la tête du personnage principal de "Photosynthèse",
00:33:41 le nouveau roman de Camille Cornu.
00:33:43 Un personnage non binaire, ou plutôt de genre indéterminé,
00:33:47 de genre insaisissable, de genre poétique, de genre mutable,
00:33:51 débordant comme les tiges, les feuilles et les fleurs des plantes cultivées partout dans son appartement.
00:33:56 Je ne vais pas vous mentir, c'est un coup de cœur.
00:33:58 Camille Cornu n'en est pas à son coup d'essai,
00:34:01 puisque Camille fait partie, aux côtés d'autrices comme Wendy Delorme et Rebecca Chaillon,
00:34:05 du collectif littéraire queer RERQ.
00:34:08 "Photosynthèse", c'est son deuxième roman.
00:34:11 C'est donc l'histoire de quelqu'un qui se passionne pour la botanique,
00:34:14 mais aussi pour le monde de la nuit et pour l'amitié.
00:34:17 L'amitié joue un rôle déterminant dans cette histoire.
00:34:20 Iris, elle, Mimo sont ces personnes avec qui on danse toute la nuit.
00:34:24 Elles sont aussi la famille choisie, les personnes sûres,
00:34:27 composant l'écosystème au sein duquel la voie narrative parvient à se déployer.
00:34:32 Les amis, on le sait, sont essentiels quand on vit en rupture avec sa famille,
00:34:36 à cause du genre indéterminé notamment,
00:34:39 mais on comprend vite dans le roman que la famille ne l'a pas vraiment appréciée.
00:34:43 "On fait parfois venir les familles pour reconnaître les corps", écrit Camille Cornu.
00:34:47 "C'est une tradition à chaque naissance et chaque décès,
00:34:50 mais la famille ne reconnaît pas, la famille n'a jamais reconnu."
00:34:54 Alors, c'est difficile de reconnaître ce qui se déploie entre les mots,
00:34:58 entre les cases, en dehors des cases.
00:35:00 Même écrire cette chronique en respectant la non-binarité ne va pas forcément de soi.
00:35:06 J'ai recours à des expressions comme "personnage principal", "voix narrative".
00:35:10 Camille Cornu emploie les formes contractées, parfois les astérisques,
00:35:14 pour créer l'indétermination dans son texte.
00:35:16 Mais ne croyez pas que sa langue soit difficile à lire.
00:35:18 Au contraire, elle est classique, fluide,
00:35:21 elle est entêtante, comme ces plantes justement qui poussent entre les interstices du béton.
00:35:26 Les photosynthèses, c'est d'abord une histoire d'amour.
00:35:29 Le personnage principal rencontre quelqu'un qui habite au nord d'un pays anglophone,
00:35:33 on ne saura pas lequel.
00:35:35 Une relation intense commence au gré d'aller-retour en avion et de rêves éveillés.
00:35:39 Car Camille Cornu est capable de vous faire passer d'un chapitre
00:35:42 où on débat de l'opportunité de traduire "sex work" par "travail du sexe" ou "prostitution",
00:35:49 à un chapitre complètement onirique,
00:35:52 où deux amants se donnent rendez-vous sur un sous-marin en plein milieu de l'océan.
00:35:56 C'est ce réalisme magique qui traverse tout le roman.
00:36:00 Alors il y a quelque chose d'indéniablement politique dans le réalisme magique,
00:36:05 quelque chose qui abolit les frontières et questionne les identités,
00:36:08 comme un outil de résistance en notre monde d'accélération.
00:36:11 C'est pour ça que la littérature et la poésie sont vitales, particulièrement aujourd'hui.
00:36:17 Elles sont notre photosynthèse à nous, notre façon de faire de l'oxygène avec le néant.
00:36:23 Comme le dit le grand romancier islandais Jön Kallmann Siffenson,
00:36:27 "Celui qui est en quête de la réalité trouve la poésie.
00:36:30 Celui qui est en quête de la poésie se trouve lui-même.
00:36:33 Celui qui est en quête de lui-même a le pouvoir de voyager entre les univers."
00:36:38 Une phrase qui aurait pu figurer en exergue du fascinant roman de Camille Cornu,
00:36:42 lisé donc photosynthèse, qui vient de paraître dans l'excellente collection "Sorcières" aux éditions Cambourakis.
00:36:49 Merci Isabelle Sorante pour cette prescription littéraire dont vous pouvez trouver les références sur la page de l'émission sur franceinter.fr.
00:37:00 Elle fait aussi partie du voyage à Poitiers.
00:37:03 Ça lui fera un échauffement pour une future tournée d'un nouveau spectacle qui arrive tout doucement.
00:37:08 Je retourne mon regard vers Constance.
00:37:13 (Applaudissements)
00:37:20 Et si les enfants n'étaient pas si dangereux, pourquoi donc y aurait-il des panneaux sur lesquels on pourrait lire "Attention aux enfants" aux alentours des écoles ?
00:37:28 Merci, bisous, merci.
00:37:30 (Rires)
00:37:33 Oh la la, oh putain ! Ah non je me suis trompée, j'ai commencé ma chronique par la fin.
00:37:37 Oh la la, du coup j'ai niqué ma chute.
00:37:39 Oh je suis tellement déçue. Je suis encore plus déçue que le jour où j'ai appris que "Pedalo" c'était pas une insulte homophobe en espagnol.
00:37:46 (Rires)
00:37:48 En plus j'avais écrit des trucs super rigolos comme c'était la journée mondiale des malades, je voulais parler comme si j'avais le nez bouché pour faire des blagues comme
00:37:54 "Bonjour les amis, je suis très embêtée car aujourd'hui c'est la journée mondiale des balades.
00:38:00 Non pas des balades en forêt, des balades avec des bichromes."
00:38:04 (Rires)
00:38:06 "Stop ! Ceci est un détournement ! Je viens sauver cette chronique de brun !
00:38:10 Excusez-moi mais vous êtes qui ?
00:38:12 Je suis la maladie ! Oui la vraie, en glaire et en os !
00:38:16 Et pardon mais pourquoi vous parlez comme ça ?
00:38:18 Parce que les accents bruns c'est aussi une maladie hein !
00:38:21 Allez, écarte-toi du micro, maintenant c'est moi que je chronique !
00:38:24 Oh alors là déjà c'est ma chronique ?
00:38:26 Et en plus à ta place je la bouclerai la maladie, parce que c'est un secret pour personne, tout le monde te déteste.
00:38:31 Une grippe en plein été, un diabète carrément bête qui embête, une gastro foudroyante pendant un tunis.
00:38:37 Tout le monde voudrait que tu disparaisses !
00:38:40 Ah ouais ? Tout le monde voudrait que je disparaisse ?
00:38:42 Ah bah je crois pas vraiment hein !
00:38:43 Comment qu'ils feraient les fleuristes pour gagner leur vie, c'est inventer des bouquins avec écrit "bon rétablissement" !
00:38:48 Stop ! Personne ne bouge, je détourne cette chronique !
00:38:53 Et vous êtes qui vous maintenant ?
00:38:55 Je suis la guerre !
00:38:57 Et vous vous parlez comme ça pour créer une ambiance dramatique !
00:39:01 Bon désolée, vous êtes hors sujet la guerre, vous viendrez me détourner pour la journée mondiale de la paix si vous voulez le bien,
00:39:06 mais aujourd'hui c'est la maladie !
00:39:07 Déjà j'ai du mal avec l'eau tarée là !
00:39:09 Oh et j'entends hein quand tu parles !
00:39:11 Justement, chaque guerre entraîne son lot de maladies, choléra, rutabaga, topinambour !
00:39:17 Eh bonjour, ceci est un détournement !
00:39:20 Ah non mais là moi j'en peux plus hein !
00:39:22 C'est quoi ce passage, c'est une chronique ou le cul d'une pute ?
00:39:24 Non mais attendez, laissez-moi deviner, vous avec l'accent du sud, vous êtes quoi, vous êtes le réchauffement climatique ?
00:39:29 Oh putain oui, un peu cher, je viens m'associer à la guerre, à la maladie !
00:39:33 On va faire un malheur, on sera un trio meilleur que les toubitries !
00:39:37 Vous sortez tous de ma chronique immédiatement !
00:39:40 Attention au site détournement !
00:39:43 Non mais vous arrêtez, il n'y a plus de place dans cette chronique, c'est saturé, les gens ne comprennent plus rien,
00:39:48 moi non plus, je ne sais plus du tout où j'en suis !
00:39:50 La chronique avait déjà commencé par la faim et maintenant elle est sans faim !
00:39:54 Oh, moi je vois bien la faim, c'est celle, la faim de l'humanité !
00:39:59 Au fait, je suis la faim du monde !
00:40:01 C'était Constance !
00:40:06 Et maléfiquement, elle se t'accorde plusieurs dans sa tête pour ne plus grand plaisir !
00:40:12 Charline, je vous sens proche et lointaine, comme si vous étiez déjà partie au perchoir !
00:40:19 Oui, je suis perchée, Juliette, devant les 850 habitants de la Vienne présents dans ce théâtre-auditorium de Poitiers
00:40:27 qui s'apprêtent à former une convention citoyenne que j'ai l'honneur de présider !
00:40:32 Et le thème du débat ce soir, c'est la fête qui se déroule de moins en moins dans l'espace public.
00:40:46 Le nombre de discothèques a diminué de moitié en 40 ans.
00:40:50 La disparition des boîtes n'est donc pas liée qu'au Covid ou à la nouvelle génération,
00:40:54 bien qu'aujourd'hui, les 18-35 ans privilégient les soirées privées chez des amis.
00:40:59 Alors on va commencer par un petit coup de sonde, est-ce qu'ici il y aurait des adeptes des fêtes à la maison ?
00:41:04 Oui, moi, je suis étudiant à Paris, alors il suffit que j'invite trois personnes dans mon 9 m2 pour qu'on soit aussi serré qu'en boîte de nuit !
00:41:10 Ah, c'est convivial donc, oui ! Et quand vous invitez des amis chez vous, vous faites quoi alors ?
00:41:14 Ben, vendredi dernier, il y a mon pote Ramzy qui s'est ramené avec un demi-litre de rosé et 200 grammes de pâtes !
00:41:19 Oula, oui, c'était l'orgie là !
00:41:21 Ouais, on a eu du bol parce qu'on a pu arriver tôt à la file alimentaire !
00:41:24 Ah oui, d'accord ! Bon, alors, concernant les fermetures de boîtes de nuit, ça vous manque pas ?
00:41:30 Vous êtes chauds ce soir, Poitiers, pour répondre à cette question ?
00:41:34 On est !
00:41:35 Si je dis les boîtes fermes, vous répondez "Eh oh, les boîtes fermes ?"
00:41:39 Eh oh !
00:41:40 Attendez, attendez, monsieur, qui êtes-vous ?
00:41:42 Euh, ouais, je suis un ancien DJ, ma boîte a fermé en 2012 et ça me manque un peu, ouais !
00:41:45 Ça se sent, oui, je comprends ! D'autant que sortir en boîte de nuit, c'est un loisir de l'espace public !
00:41:51 Oui, et au vu du nombre d'heures de musique non remplacées dans l'espace public, mes enfants font désormais la fête dans le préfet !
00:41:58 Merci, madame la ministre !
00:42:00 Mais, j'ai beaucoup de respect pour les DJ, hein, vous savez !
00:42:03 Ben, je n'en doute pas !
00:42:06 Et puis, vu qu'on a 300 mètres carrés en duplex, ça permet de faire de ça avec des ambiances !
00:42:10 Je comprends, je comprends, oui, oui, si tu ne vas pas au Macumba, le Macumba vient à toi, enfin, à vous, je veux dire !
00:42:16 D'autres solutions pour relancer le milieu de la fête, peut-être ?
00:42:19 Attendez, excusez-moi, mais on est vraiment en train de débattre des boîtes de nuit à Poitiers ?
00:42:24 Ben, oui, pourquoi ?
00:42:26 Ok, non, pour rien !
00:42:28 Est-ce que les plus jeunes sortent moins à cause de l'histoire des piqûres ou de la drogue en boîte de nuit, par exemple ?
00:42:33 Mais évidemment !
00:42:35 Ben, l'insécurité, donc !
00:42:36 L'insécurité ! Et surtout, la peur d'aller en enfer, madame !
00:42:39 Carrément l'enfer, quoi ! Mais c'est quoi le rapport ?
00:42:42 Mais parce que la fête, c'est la tentation, la débauche, les démons de minuit !
00:42:46 Et vous, vous êtes ?
00:42:48 Pierre Alain, je suis prof de maths au lycée Stanislas !
00:42:51 Ah, ben voilà, évidemment !
00:42:53 Alors donc, dans un souci d'équilibre, je vais donner la parole à celle qui est chargée d'étudier plus en profondeur ce dossier, Mao Drama !
00:43:02 Merci ! Merci, Charline !
00:43:05 Alors, c'est vrai, j'ai mal à ma France, mais j'ai surtout mal à mon dancefloor !
00:43:10 30% des boîtes de nuit enfermées, c'est une énorme réduction !
00:43:14 30%, Charline, je sais pas si vous vous rendez compte !
00:43:16 Enfin, évidemment que vous vous rendez compte, on est passé le dimanche !
00:43:18 La fête est nécessaire ! Les soirées en boîte de nuit, moi, c'est mes meilleurs souvenirs !
00:43:23 Je me rappelle... Je me rappelle pas ! Mais putain, c'était bien !
00:43:27 Sans la fête, y'a pas la déclaration d'amour de Fitzgerald à Paris !
00:43:31 Y'a pas les slows de Sophie Marceau dans la boum !
00:43:33 Y'a pas Rose dans la cale de Titanic qui dit "Jack, fais-moi tourner !"
00:43:37 Double sens !
00:43:39 Les fêtes à la maison, c'est sympa, ok, mais ça a pas le charme de la boîte de nuit !
00:43:44 Je veux dire, c'est quand même plus marrant de faire des traces dans des toilettes que sur une table basse !
00:43:47 C'est pas la même saveur !
00:43:49 Un vrai DJ qui mixe avec des platines et tout, ça a quand même un peu plus de gueule qu'une playlist Spotify !
00:43:56 En tout cas, moi, j'ai jamais sussé un mec pour sa playlist à paix reposée !
00:43:59 La boîte de nuit, c'est le forum, c'est le lieu de rencontre, de brassage,
00:44:05 qui prend en compte tout un tas de paramètres qu'on ne maîtrise pas,
00:44:08 et qui donne à la vie ce caractère hasardeux, imprévisible.
00:44:11 C'est l'ancêtre de l'algorithme.
00:44:13 "Oh, sympathiser avec un mec d'école de commerce ? Mais pourquoi pas ! C'est fait pour ça, les fumoirs !"
00:44:17 Maintenant, on préfère aller sur Tinder et se prendre des vents comme ça,
00:44:21 alors c'est sûr, c'est moins la honte, on est tout seul, y'a personne pour nous voir,
00:44:24 après on peut manger de la glace, se branler...
00:44:26 À ne pas faire en boîte de nuit !
00:44:28 C'est très mal compris par les organes !
00:44:30 12 heures en garde à vue avec Amérique ! 12 heures, on a passé !
00:44:33 Alors, c'est un peu le Covid, quand même, qui a gâché la fête,
00:44:36 avec le repli sur soi, le tout numérique, on se sclérose, coucouning,
00:44:40 tu vois, dans une génération comme ça, qui prend soin de soi, dans une dictature du bien-être.
00:44:45 Je jette pas la pierre, c'est pas facile de sortir de chez soi
00:44:48 quand on peut se faire livrer un womanizer en moins de 24 heures.
00:44:51 Cela dit, ça permet d'économiser beaucoup sa salive, t'as moins à dire !
00:44:55 Je te jure, j'ai pris énormément de plaisir !
00:44:58 A tort ou à raison, plus on sort, plus on se découvre dans la lueur des réverbères.
00:45:07 On se heurte contre le bitume, on développe son système immunitaire contre le monde extérieur.
00:45:12 Ce que je veux dire, c'est qu'on est en train de créer une société
00:45:15 avec une génération d'enfants bulles de la nuit.
00:45:18 Ils sont là, genre, "pourquoi le monsieur il me bouscule avec une seringue ?"
00:45:21 "Oui, oui, grandis !"
00:45:24 Un des freins, c'est le manque d'argent.
00:45:27 Les clubs se vident, peut-être à cause des abus, 15 euros le gin tonic.
00:45:30 C'est vrai que la musique est un peu forte.
00:45:32 Je crois souvent en teuf des mecs avec des bouchons d'oreilles qui sont là,
00:45:35 ils essaient de se convaincre, "je suis là pour la musique !"
00:45:38 Mais la fête ne meurt pas, je pense qu'elle prend juste d'autres visages.
00:45:42 Il y a des tiers lieux, des grands hangars,
00:45:44 qui prennent de belles couleurs sous les sunlights des projecteurs.
00:45:47 Tiers lieux, c'est une expression qui a été créée par les mairies
00:45:50 pour dire "on avait pas d'argent, on a laissé les assos faire".
00:45:53 C'est une expression intéressante qui a été trouvée par Jack Lang
00:46:02 lors d'une soirée AMD à la Concrète.
00:46:04 À l'abri des boules disco, il y a des sociétés rêvées
00:46:07 qui existent le temps d'une nuit, dans le respect des uns et des autres, sans règles.
00:46:10 Enfin, CNews appelle ça plutôt "les discothèques, zone de n'endroit islamiste"
00:46:13 ou "camp de rééducation woke".
00:46:15 Parce que la fête queer, moi, c'est l'endroit dans lequel j'ai grandi.
00:46:19 C'est l'endroit où j'ai pu être sains-nu sans être sexualisé.
00:46:22 C'est l'endroit où mon corps, que j'avais appris à détester, on l'a célébré.
00:46:25 En me disant "meuf, t'es bourlée, en fait, c'est juste ta personnalité qui déborde".
00:46:29 Mais oui !
00:46:31 Alors il faut s'en convaincre, il faut mettre des paillettes, il faut sortir.
00:46:34 Vous savez quoi ? On meurt dans 10 ans, alors on s'en branle.
00:46:37 Merci beaucoup.
00:46:39 Merci Maho Drama.
00:46:42 Voilà, vous nous avez convaincus que c'est un sujet important.
00:46:45 Et les cris de la salle en témoignent.
00:46:49 Enfin, de la convoiution citoyenne, bien sûr.
00:46:51 Alors, quel type d'événement peut vous motiver à faire la fête ?
00:46:55 Est-ce que c'est des festivals, des anniversaires, des concerts ?
00:46:58 Un remaniement.
00:47:00 Comment ça ?
00:47:01 Ah bah oui, moi, avec les potes du boulot, on a fêté le remaniement jusqu'à 5h du mat'.
00:47:04 Mais vous bossez dans un ministère ?
00:47:06 Bah non, surtout pas. Je suis journaliste à Mediapart.
00:47:09 D'accord. Est-ce que vous avez l'impression que les boîtes de nuit sont devenues un truc de vieux ?
00:47:13 Alors là, je vous garantis que non. Moi, avec ma bande, je sors toutes les semaines.
00:47:16 Et je peux vous dire qu'il y a une ambiance du tonnerre, c'est chouette, c'est la classe à Dallas.
00:47:21 Ah oui, madame est à la retraite, peut-être.
00:47:23 Oui, c'est ça. Et les jeunes, c'était quand même mieux avant.
00:47:26 Ah bon ?
00:47:27 Ouais. Non, avec les filles, on pouvait se frotter plus tranquillement.
00:47:30 Si vous voyez ce que je veux dire...
00:47:32 Oui, oui, je vois trop bien ce que vous voulez dire, monsieur. On peut savoir qui vous êtes ?
00:47:35 Bah oui, vous pouvez. Je suis réalisateur de cinéma d'auteur.
00:47:39 De cinéma français, madame.
00:47:42 C'est entendu, oui.
00:47:44 Certains préfèrent passer le samedi soir sous un plaid à regarder un film en buvant du thé.
00:47:49 C'est quoi comme film qu'ils regardent ?
00:47:51 Ah bah, moi, je sais pas. Peu importe.
00:47:53 Et le thé qu'ils boivent, il est bio ?
00:47:55 Non mais on s'en fout de ça, c'est pas la question.
00:47:57 Le plaid, il est réversible ou pas ?
00:47:58 Arrêtez, on dirait que vous faites diversion pour pas répondre à la question.
00:48:01 Oh, merde. Ça se voit tant que ça ?
00:48:03 Un peu, ouais, quand même.
00:48:05 Bon, écoutez, là, je pense qu'on a fait le tour du "dance floor" de la question.
00:48:08 Voici la mesure qui sera soumise au vote après 19h.
00:48:12 Pour ou contre un secrétariat d'État à la fête ?
00:48:15 Voilà, suspension de séance, je vous laisse délibérer.
00:48:21 Et nous reprendrons à l'issue du journal de 19h.
00:48:26 Merci, Éric Delvaux. En effet.
00:48:34 Nous sommes en direct du théâtre Auditorium de Poitiers.
00:48:38 Une bénéficiant d'un chaleureux accueil, comme vous l'entendez,
00:48:42 pour toutes les auditoristes, d'ailleurs, à travers la France et ailleurs.
00:48:46 Pic ta vienne, pic ta vien, bref, les gens qui crèchent à Poitiers.
00:48:50 Au terme d'un débat sur la fête dans l'espace public,
00:48:53 nous vous avons soumis une proposition de loi qui va faire l'objet d'un vote.
00:48:57 Devant cette question de santé publique pour la jeunesse de France,
00:49:00 et pas que la jeunesse d'ailleurs, sur la nécessité de la fête dans l'espace public,
00:49:04 êtes-vous pour ou contre la mise en place d'un secrétariat d'État à la fête ?
00:49:08 Par applaudissements, qui est contre ?
00:49:11 Ça c'est l'équipe Tizane-Plaide.
00:49:16 Par applaudissements, qui est pour ?
00:49:19 Cette proposition est donc adoptée !
00:49:25 Et c'est le grand dimanche soir qui se poursuit jusqu'à 20h à la radio, bien sûr.
00:49:32 Mais aussi, si vous le désirez, en vidéo, en streaming sur franceinter.fr
00:49:36 ou la chaîne YouTube de France Inter.
00:49:38 Le grand show radiophonique avec Juliette Arnaud,
00:49:41 Guillaume Meurice,
00:49:43 Aymeric Lomprey,
00:49:45 Isabelle Sorante,
00:49:47 Constance,
00:49:48 Joubaka,
00:49:49 Mao Drama,
00:49:50 et Frédéric Fromet.
00:49:52 Et puis le groupe d'électro-rock La Poison proposera une reprise ici en live
00:49:57 et en exclusivité pour cette émission.
00:50:00 Et voici notre invitée, Léa Chamboncel !
00:50:04 Bonsoir Léa Chamboncel !
00:50:14 Bonsoir !
00:50:15 Vous êtes journaliste politique féministe, podcasteuse et essayiste.
00:50:20 Il y a deux ans, vous avez publié "Plus de femmes en politique ?".
00:50:24 Exclamation.
00:50:25 Ah d'exclamation, par exemple !
00:50:27 Merci Juliette, c'est juste !
00:50:29 Quel sens du détail, c'est fou !
00:50:32 On dirait pas !
00:50:33 C'est la précision, vraiment, c'est l'excellence.
00:50:35 Et le 22 février, vous publiez "Au revoir Simone",
00:50:38 manifeste pour un féminisme politique et révolutionnaire.
00:50:43 Cela paraît chez Bellefond.
00:50:45 Alors le féminisme déjà, en réalité c'est les féminismes, dirait-on.
00:50:50 Vous, dans quel courant vous évoluez ?
00:50:52 C'est lequel votre féminisme à vous Léa Chamboncel ?
00:50:55 Alors déjà c'est un féminisme qui est fondamentalement politique,
00:50:58 qui est un projet de société.
00:51:00 En opposition à un féminisme qui peut être considéré comme un projet d'émancipateur,
00:51:05 enfin émancipateur à portée individuelle,
00:51:08 moi j'essaie de m'inscrire dans un projet de société à portée collective.
00:51:11 Donc un féminisme qui n'est pas du courant néolibéral,
00:51:15 un féminisme qui est plutôt intersectionnel et qui du coup prend en considération
00:51:20 toutes les formes d'oppression et de domination.
00:51:23 Un féminisme révolutionnaire par ailleurs,
00:51:26 parce que je pense que la structure actuelle dans laquelle nous évoluons,
00:51:31 les structures, qu'elles soient politiques, sociétales, sociales aussi,
00:51:35 ne sont pas en mesure de nous proposer une société juste.
00:51:41 Donc il faut tout faire péter.
00:51:43 [Rires et applaudissements]
00:51:46 En tout cas le grand fleur-féminisme va commencer à poitir manifestement.
00:51:49 Et c'est la conclusion du livre, pour celles et ceux qui auraient la flemme de le lire.
00:51:53 Quand on était petits, on disait qu'il y a une version adulte,
00:51:57 en fait votre livre est une version adulte de ça, et ça donne, je vous cite,
00:52:02 "Et si on appelait à organiser une force politique capable de faire naître un nouvel ordre mondial ?"
00:52:08 Ben pourquoi pas, oui. Je dis ça, je l'ai écrit.
00:52:12 Au revoir Simone. Point d'exclamation.
00:52:14 Point d'exclamation, je récidive.
00:52:16 Le point d'exclamation, mais ça donne un...
00:52:20 Faites-nous rêver.
00:52:23 Quand j'ai commencé à réfléchir à cet ouvrage,
00:52:28 mes premières réflexions étaient de constater que finalement le féminisme,
00:52:32 tel que je le conçois, comme je vous le disais,
00:52:34 donc un projet de société, un projet politique,
00:52:36 n'avait pas cette envergure internationale que d'autres projets idéologiques ont pu avoir,
00:52:40 à l'instar du socialisme typiquement.
00:52:42 Et j'ai cherché à comprendre, en me disant,
00:52:44 quels sont les freins à cette capacité de structuration,
00:52:48 parce qu'en fait il s'agit notamment d'organisation.
00:52:50 Et je me suis dit que finalement, si on arrivait à faire en sorte
00:52:55 de faire émerger un projet d'envergure internationale,
00:52:58 je vois difficilement comment les choses ne pourraient pas bouger.
00:53:01 Il y a une telle force motrice dans le féminisme aujourd'hui,
00:53:04 on le voit notamment avec cette quatrième vague qui vient d'Amérique latine,
00:53:07 avec une proposition très forte,
00:53:09 avec aussi une imbrication d'autres mouvements, des alliances aussi, de lutte.
00:53:13 Des quatrièmes vagues ? C'est-à-dire que les trois premières, elles viennent d'où ?
00:53:16 On considère que l'une des premières était notamment celle des suffragettes.
00:53:21 Ensuite il y a eu bien sûr les mouvements aussi dans les années 70,
00:53:24 c'est vraiment la troisième vague.
00:53:26 Et la quatrième qui vient d'Amérique latine, avec une vision plus intersectionnelle,
00:53:30 notamment avec cette volonté de faire en sorte aussi d'être un hub,
00:53:37 en fait, en quelque sorte, un chemin où se croisent toutes les luttes.
00:53:42 Un carrefour.
00:53:43 Un carrefour, tout à fait.
00:53:44 Et non pas le supermarché.
00:53:46 L'intersection, en somme, c'est vraiment ça.
00:53:49 Et donc on le voit notamment dans les milieux féministes d'Amérique latine,
00:53:52 où il y a cette présence de l'écologie qui est très forte,
00:53:54 et l'écoféminisme qui a vraiment le vent en poupe,
00:53:57 notamment en Amérique latine, avec l'attachement aux terres,
00:54:00 l'attachement à la nature, la préservation de la nature,
00:54:03 où les féministes, en fait, vraiment sont sur ces luttes.
00:54:06 Et un régime politique féministe, ça ressemblerait à quoi ?
00:54:09 Parce que le but, c'est quand même l'égalité hommes-femmes,
00:54:11 c'est pas de grand remplacer les hommes non plus.
00:54:13 Non.
00:54:14 Déjà, pour moi, le féminisme, c'est pas du tout ça.
00:54:16 L'objectif du féminisme, en tout cas tel que je le conçois
00:54:18 et tel que je cherche à le définir dans ce livre,
00:54:21 pour moi, la proposition de dire le féminisme,
00:54:23 c'est l'égalité des droits, est insuffisante.
00:54:25 Ça ne permet pas d'aller bien loin.
00:54:27 C'est-à-dire que...
00:54:28 C'est important, je ne dis pas qu'il ne faut pas une égalité des droits,
00:54:31 c'est évident, mais si on veut que ce soit un véritable projet de société
00:54:34 qui soit profondément révolutionnaire
00:54:37 et qui permette vraiment de renverser l'ordre établi
00:54:40 et qui soit radical, il faut qu'on dépasse cette simple vision
00:54:44 de l'égalité femmes-hommes et qu'on aille vraiment dans une logique
00:54:47 d'un projet qui soit émancipateur pour toutes et tous.
00:54:49 Donc on n'est pas forcément que dans cette quête d'émancipation,
00:54:53 encore une fois, uniquement pour les femmes.
00:54:55 Le féminisme est pour moi un projet qui dépasse uniquement les droits des femmes.
00:55:00 C'est d'ailleurs aussi un des freins que j'ai identifié dans cet ouvrage
00:55:04 à la capacité de projet politique du féminisme aujourd'hui,
00:55:09 c'est le fait que pour beaucoup, il y a ce focus sur l'égalité des droits uniquement.
00:55:16 Et c'est insuffisant en soi.
00:55:17 Donc un régime politique féministe, pour moi, ce serait un régime dont l'objectif,
00:55:21 en tout cas, serait, la boussole politique serait l'éradication de l'oppression,
00:55:27 de la domination et de l'exploitation.
00:55:29 Pour vous donner un exemple très concret, peut-être un régime politique
00:55:32 qui empêcherait un génocide à l'heure actuelle.
00:55:35 Au revoir Simone !
00:55:37 Merci beaucoup, je voulais parler.
00:55:39 Au revoir Simone, c'est un essai, on parlera de la femme tout à l'heure,
00:55:42 un essai aussi fiction, paru chez Bellefonte, manifeste pour un féminisme politique
00:55:46 et révolutionnaire.
00:55:47 Et tout à l'heure, on parlera bien sûr du pouvoir, de la domination,
00:55:51 parce que les féministes vont réussir à faire du pouvoir sans domination ?
00:55:55 Eh, ça on n'est pas sûr non plus.
00:55:57 Guillaume Meuristien, vous aimez les sensations fortes ici à Poitiers, j'espère ?
00:56:00 Alors vous êtes prêt à entendre tout ce qui se dit dans la rue,
00:56:04 à travers le micro de Guillaume.
00:56:07 Merci beaucoup Poitiers.
00:56:09 Ha ha, Poitiers !
00:56:11 Poitiers, la cathédrale, le futuroscope
00:56:14 et Léonore Moconduit, alias l'éco-terroriste !
00:56:18 Jeune femme écolo, l'antidote à Pascal Praud,
00:56:21 vous la mettez sur un plateau de CNews, le plateau se dissout immédiatement
00:56:25 si elle se convertit à l'islam, Sonia Mabrouk se fait si beaucoup en direct.
00:56:29 Eh bien, sachez qu'à Paris, il y a une personne qui attire également tous les regards,
00:56:32 c'est Anne Hidalgo, que les parisiens appellent par son petit nom
00:56:36 HIDALGO DÉMISSION !
00:56:39 et qui tente en ce moment même, une cascade extraordinaire,
00:56:42 réduire la circulation des SUV.
00:56:45 C'est le peuple des joints de culasse qui est attaqué en ce moment même.
00:56:48 Moi je suis très empathique, vous le savez, je suis allé voir ce peuple.
00:56:51 Cette dame, qu'est-ce qu'elle pense d'Anne Hidalgo et d'une possible, donc,
00:56:54 taxation ou pire, suppression des SUV ?
00:56:57 Elle se supprime déjà, elle t'aime seule.
00:56:59 Non, non, je la déteste.
00:57:01 Elle, c'est une saleté, elle.
00:57:02 Elle a éventré Paris.
00:57:04 Et en plus de ça, elle veut aller nager dans la Seine,
00:57:06 mais qu'elle y aille, elle s'en bouffe et prend des poissons.
00:57:08 Et c'est beaucoup d'amour, c'est beaucoup d'amour d'un coup.
00:57:10 Alors, c'est vrai que les poissons dans la Seine, ceux qui restent, c'est les plus coriaces,
00:57:15 clairement, c'est des poissons qui peuvent résister à une attaque chimique
00:57:18 ou à ce qu'on appelle nous, tiens, Emmerick Lomprey revient de son jogging raclette.
00:57:22 C'est un concept qui a licour sapié et fromage fondu, mais c'est pas la question du jour.
00:57:26 Ah oui, oui, oui, je sais bien, c'est vous qui l'avez inventé. Allez, on continue.
00:57:29 J'ai l'impression qu'elle veut faire payer les mecs qui ont de l'oseille,
00:57:32 parce que c'est pas les mecs des smicards qui ont des manioles comme ça, on le sait bien.
00:57:35 Est-ce que c'est pas une bonne idée de faire payer les mecs qui ont de l'oseille ?
00:57:37 Non, mais bon, il y a bien longtemps, il voulait leur faire payer les impôts sur la fortune,
00:57:41 toutes ces conneries-là, mais ça n'a jamais marché, ça.
00:57:43 Et puis ces gens-là, heureusement qu'ils sont ici.
00:57:45 Donc il faut défendre nos riches.
00:57:47 Mais oui, un peu d'humanité.
00:57:50 Un peu d'humanité, c'est ça qu'on vous demande, les pauvres.
00:57:54 Un peu d'humanité, un peu de solidarité, ça pour aller voir des émissions gratos,
00:57:58 là, dans des villes de gauchiasse, il y a du monde.
00:58:01 Ben ouais, mais voilà, s'il faut défendre les riches en SUV, il n'y a plus personne.
00:58:05 En plus, c'est vous qui polluez avec vos bagnoles de pauvres.
00:58:07 La pollution, elle est énorme dans Paris, c'est énorme.
00:58:11 Il parait qu'elle a baissé, là.
00:58:13 Qui c'est qui dit ça ? Elle a dit ça ?
00:58:15 Non, c'est pas elle.
00:58:16 Le comité qui montre ça ? Comment ça se fait que ça a baissé ? Par rapport à quoi ?
00:58:18 Qu'est-ce qu'ils disent ? Par rapport à avant, quand il y avait plus de voitures.
00:58:20 Pour la pollution ? Ouais.
00:58:22 Qui baisse ? Est-ce que vous croyez au chiffre ?
00:58:24 Non, je sais pas. Je sais pas, mais c'est vraiment des conneries, ça.
00:58:27 "Je sais pas, mais c'est vraiment des conneries", c'est la devise du JDD, c'est formidable.
00:58:32 C'est ça, l'intelligence collective.
00:58:34 On en a marre des soi-disant experts écolos bobos, on veut une intelligence de terrain, on veut de l'analyse.
00:58:40 Les quai de Seine qu'elle a fait mettre tous les vélos, ben non, c'est les voitures qui devaient passer là-bas.
00:58:43 Les voitures, les pompiers, le SAMU.
00:58:45 Combien de morts il y a eu dans les SAMU ? Parce qu'ils sont restés dans Paris, ils pouvaient pas sortir de Paris.
00:58:49 Ça, elle dit pas, Madame Hidalgo ?
00:58:51 Combien il y en a eu ?
00:58:53 C'est des trucs que je connais.
00:58:55 Combien il y a eu de morts ?
00:58:57 Il y a eu des morts, oui.
00:58:58 Quand je vous voulais, j'ai rendez-vous, là.
00:58:59 Ah merde, un rendez-vous, putain !
00:59:01 J'étais à ça du Albert Londres et il avait un rendez-vous, putain.
00:59:04 Oh là là, j'étais à ça de faire des révélations sur ce génocide à bas bruit,
00:59:07 caché dans nos SAMU, bloqué à Réaumur-Sébastopol par un Vélib.
00:59:11 J'aurais appelé ça Hidalgo la Mengele de la trottinette, parce que j'aime bien les points Godwin.
00:59:16 Bref, loupé, mais les injustices sont là pour être dénoncées quand même.
00:59:20 Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour le SUV ?
00:59:22 Faire des places de parking un peu plus grandes, en fait.
00:59:24 Oui, c'est des voitures qui prennent plus de place.
00:59:26 Mais c'est normal, parce qu'elles sont tellement...
00:59:28 À l'intérieur, il y a les ordinateurs, les airbags, les machins.
00:59:31 C'est normal que les voitures soient plus grandes aujourd'hui, en fait.
00:59:33 On fait tout pour emmerder les automobilistes.
00:59:36 Et je trouve pas ça vraiment normal.
00:59:38 Est-ce qu'elle est voiture-phobe ?
00:59:40 Oui, oui, oui.
00:59:42 Oui, eh oui ! Il est là le grand scandale.
00:59:44 La voiture-phobie, la discrimination, c'est contre ça qu'il faut se battre aujourd'hui.
00:59:47 Jean-Talut Life Matter, Bring Back Our Diesel, lancez les hashtags, allez-y.
00:59:53 Ou alors, allez voter.
00:59:55 Parce qu'il y a eu une consultation à Paris.
00:59:56 Les Parisiens et les Parisiennes ont pu se prononcer pour ou contre la taxation des SUV.
01:00:00 Est-ce qu'elle a été votée, cette dame ?
01:00:02 Ah non, non, moi je suis content.
01:00:03 Je vais aller voter.
01:00:04 Ah oui, vous allez voter contre ?
01:00:06 Ah bah oui, j'aurais dû le faire.
01:00:08 Ah bah oui, elle aurait dû le faire.
01:00:10 C'est pas possible, on ne le dira jamais assez.
01:00:12 Allez voter si vous voulez éviter la catastrophe.
01:00:15 Que ce soit le retour des fachos ou la taxation des SUV, c'est pire encore !
01:00:20 Merci, William Meurice.
01:00:22 Une chronique à partager.
01:00:24 En vidéo ou en podcast, bien sûr.
01:00:27 Vous êtes à l'écoute de France Inter, en direct, en public, depuis la ville de Poitiers.
01:00:33 Et nous sommes en compagnie de Léa Chamboncel qui publie "Au revoir Simone !".
01:00:37 Une proclamation manifeste pour un féminisme politique et révolutionnaire.
01:00:41 Au revoir Simone parce qu'il y a une histoire, Juliette.
01:00:44 Eh bien justement, je vais rebondir sur ce que vient de dire Guillaume Meurice.
01:00:47 Allez voter, et justement, ça se passe de nos jours, et puis après avance dans le temps jusqu'en 2030.
01:00:53 Et en 2027, il y a des élections présidentielles.
01:00:56 Et dans votre livre, qui au départ est une dystopie, un futur largement inquiétant,
01:01:03 une candidate d'extrême droite, qui n'est pas nommée dans le livre, est élue.
01:01:08 Et vous avez un terme pour ça, que moi je ne connaissais pas,
01:01:12 que vous allez pouvoir nous expliquer, qui est "fémonationaliste".
01:01:15 Alors ce n'est pas mon terme.
01:01:17 Non, non, moi ce n'est pas là.
01:01:18 Bien sûr, c'est le terme qui a été inventé par une chercheuse qui s'appelle Sarah Faris,
01:01:23 qui a travaillé sur le phénomène des rapprochements entre le nationalisme et les fémocrates.
01:01:30 Donc en fait, cette volonté de faire en sorte de stigmatiser, bien entendu, les étrangers,
01:01:35 en supposant favoriser les droits des femmes.
01:01:38 Alors bien sûr, les agresseurs sont étrangers, ceux qui viennent nous voler notre travail,
01:01:43 nos allocations sont, bien entendu, non nationaux, etc.
01:01:47 Donc en fait, on constate depuis plusieurs années, mais pas qu'en France, malheureusement.
01:01:52 Par exemple, en Allemagne, il y a quelqu'un qui commence à être assez puissant
01:01:55 dans le groupe d'extrême droite AFD qui s'appelle Alice Weidel.
01:02:00 Elle est fémonationaliste, elle ?
01:02:02 Alors, précisément, c'est difficile, moi je ne peux pas vous répondre,
01:02:05 mais j'imagine que oui, elle surfe là-dessus.
01:02:07 Il y en a beaucoup, en fait.
01:02:09 C'est vraiment un courant qui est de plus en plus présent, hélas, en Europe.
01:02:14 Mais d'ailleurs, ce n'est pas que des femmes, ce sont aussi des hommes.
01:02:17 Souvent, ce sont des hommes.
01:02:18 Ça a été le cas notamment aux Pays-Bas récemment.
01:02:20 Il a fait campagne essentiellement sur la protection des femmes, etc.
01:02:24 Qui, malheureusement, est un discours qui est assez audible auprès d'un certain nombre de personnes.
01:02:29 Notamment auprès des personnes à qui on dit que finalement,
01:02:32 l'extrême droite n'est pas fréquentable en quelque sorte.
01:02:35 Mais si, regardez, il y a quand même des femmes qui sont représentées,
01:02:38 des jeunes femmes, je pense à Marion Maréchal-Le Pen,
01:02:41 qui est un exemple quand même assez parlant.
01:02:44 Et en fait, c'est assez inquiétant de voir que même un bon nombre de femmes
01:02:49 se retrouvent dans ces discours et se retrouvent à voter pour des candidateux
01:02:55 qui sont profondément anti-féministes.
01:02:58 Vous avez fait des recherches aux Etats-Unis notamment pour cet ouvrage,
01:03:02 parce que les Etats-Unis sont très avancés sur la recherche sur le féminisme, plus qu'en France ?
01:03:07 Je pense qu'on peut l'affirmer.
01:03:09 J'imagine que les chercheurs et les chercheuses françaises ne sont peut-être pas tout à fait d'accord avec moi,
01:03:13 mais un certain nombre le seront quand même.
01:03:15 Je pense qu'on a peut-être un grand train de retard, qui est à peu près d'une trentaine d'années,
01:03:21 notamment par le fait aussi qu'on a un problème de traduction d'un certain nombre d'ouvrages,
01:03:26 des ouvrages qui ont marqué l'histoire de la théorie féministe.
01:03:29 Je pense notamment à Bell Hooks.
01:03:31 Il y a un ouvrage qui m'a beaucoup, beaucoup inspirée dans la rédaction de ce livre.
01:03:36 C'est "De la marge au centre", qui a été publié en 1984 aux Etats-Unis,
01:03:40 où elle fait une critique très importante de ce qu'on appelle le "white feminism",
01:03:44 donc un féminisme plutôt néolibéral, ethnocentré, etc.
01:03:48 Et en France, il a été traduit en 2017.
01:03:51 Quand je dis un petit train de retard, je suis encore assez...
01:03:53 On est sur 30 ans, mais c'est un peu la même chose qui se passe avec "Me Too".
01:03:56 Le "Me Too" cinéma aux Etats-Unis a eu lieu au moment où a commencé "Me Too".
01:04:01 Alors, tout n'est pas bon à prendre, je vous rassure, évidemment.
01:04:04 Non, mais il y a quand même un grand burger.
01:04:06 Entre autres, mais c'est vrai que c'est assez intéressant.
01:04:09 Et puis, moi, je l'ai vu aussi, j'ai eu la chance de participer à un voyage d'études,
01:04:13 ce que j'ai appelé l'académie du wokisme, mais c'est une blague.
01:04:15 Ça n'existe pas, parce qu'après, il y a des gens qui m'en demandent.
01:04:18 Les gens manquent parfois de second degré, vous le savez.
01:04:21 Vous êtes bien placés pour le savoir ici.
01:04:23 Et donc, du coup, j'avais parlé de l'académie du wokisme.
01:04:25 On m'avait dit "Ah bon, c'est quelle université qui fait ça ?"
01:04:27 Voilà, ne cherchez pas, ça n'existe pas.
01:04:30 Donc, en gros, c'était un voyage d'études où on rencontrait un certain nombre d'acteurs et d'actrices
01:04:33 qui travaillent sur la prévention des violences sexuelles et sexistes.
01:04:37 Et on voyait notamment qu'aux Etats-Unis, il y a eu en 1994 une loi cadre sur la prévention
01:04:41 et aussi sur la lutte contre les violences.
01:04:43 Et qu'aujourd'hui, par exemple, vous avez la majeure partie,
01:04:46 alors tout n'est pas parfait, loin de là, mais la majeure partie, typiquement, des commissariats, etc.,
01:04:49 l'équivalent des commissariats en France, qui ont des unités spéciales
01:04:52 pour les violences conjugales, les violences sexuelles et sexistes, etc.
01:04:55 Et quand moi, j'ai rencontré un certain nombre de ces acteurs de terrain et actrices de terrain,
01:05:00 et que je leur disais qu'en France, on avait encore, dans les commissariats,
01:05:03 des policiers qui sont condamnés pour violences conjugales,
01:05:06 qui se retrouvent à encore prendre, ou pas d'ailleurs, qui refusent souvent,
01:05:10 de prendre des plaintes de femmes qui sont victimes de violences sexuelles et sexistes,
01:05:14 ils faisaient un peu une drôle de tête.
01:05:16 Au revoir Simone, c'est donc un manifeste, un essai, mais aussi sous forme de fiction,
01:05:21 d'échange de lettres, épistolaire, avec un côté aussi pamphlet.
01:05:27 C'est un sacré bordel, oui.
01:05:28 Non, non, non, c'est bien présenté comme ça, ça donne envie, Charline.
01:05:31 C'est une forme très, très originale de récit, ma chère Léa Chamboncel.
01:05:35 Originaux aussi ceux qui sont arrivés sur cette scène du TAP de Poitiers,
01:05:40 car la musique nous accompagne, ils sont trois, "La Poison", cher Djoubaka, c'est l'heure de la reprise.
01:05:45 Oui, et ils vont reprendre sur la planche du groupe français "La Femme",
01:05:48 donc c'est un hymne de 2014 récompensé il y a dix ans par une victoire de la musique
01:05:53 et tout le toutime, badadadadadada.
01:05:55 Alors, gloire leur soit rendue et comme le dit la chanson,
01:05:58 "Gare à celui qui veut m'empêcher de rester sur la vague quand je suis invincible".
01:06:04 "La Poison", c'est à vous.
01:06:06 (Applaudissements)
01:06:15 (Musique)
01:06:44 (Musique)
01:07:13 (Musique)
01:07:38 (Musique)
01:08:05 (Musique)
01:08:32 (Musique)
01:09:01 ♪ J'aime bien cette sensation ♪
01:09:05 (♪♪♪)
01:09:11 (♪♪♪)
01:09:14 ♪ Tu me manges ♪
01:09:16 ♪ Sur la table ♪
01:09:17 ♪ Je recherche ♪
01:09:18 ♪ Cette sensation ♪
01:09:20 ♪ Tu me manges ♪
01:09:21 ♪ Dans la salle ♪
01:09:22 ♪ Je recherche ♪
01:09:24 ♪ Cette sensation ♪
01:09:26 (Applaudissements)
01:09:31 - Oh là là, toute cette salle debout.
01:09:34 On a dansé.
01:09:36 C'est une bonne idée de danser comme ça, comme des fous-fous,
01:09:39 parce que je suis essoufflée.
01:09:41 Léa Chamboncel est à fond, maudrama, je vous explique pas.
01:09:44 Isabelle Sorante, pfff...
01:09:46 - Ah, ça détend. - Ah oui, d'accord.
01:09:48 - On va se stresser, là, d'un coup.
01:09:49 - On va reprendre nos esprits.
01:09:50 Merci beaucoup, c'était "La Poison".
01:09:52 - Merci. - Bravo.
01:09:54 Je rappelle l'album "Décadence Générale".
01:09:58 Et puis, Djoubaka, des dates de tournée.
01:10:01 - Allez, le 21 février, tout le monde à Rennes.
01:10:03 Le 18, tout le monde à Paris-Auptibin.
01:10:05 Le 19 avril, on va à Lille.
01:10:07 Et le 7 mai, qu'est-ce qu'on va faire ?
01:10:08 On va aller à Bordeaux, parce qu'on est fort.
01:10:10 - Oui. - Voilà.
01:10:11 - Merci beaucoup. "La Poison", bravo.
01:10:14 C'était Moon, Daniel Jamal à la guitare,
01:10:17 David Ménard, batterie et machine.
01:10:21 Et bien sûr, aussi, parfois, dans la pédisse France Inter,
01:10:25 c'est peut-être là que vous l'avez découvert.
01:10:27 Merci aux techniciens qui préparent les lives
01:10:30 et la prise de son, Michel Gassic,
01:10:32 et à la sonorisation, Alexandre James et Julien Calvas.
01:10:36 Cette émission, c'est un véritable spectacle radiophonique,
01:10:39 les amis, un show radio dans vos oreilles.
01:10:41 Venez nous voir aussi, la billetterie est ouverte
01:10:43 pour dimanche prochain.
01:10:44 Nous serons de retour à la Maison de la radio et de la musique.
01:10:46 Les places se réservent gratuitement sur son site.
01:10:50 Vous pourrez alors participer au fameux "Jeu sans Euro",
01:10:53 qui n'a pas de budget, mais beaucoup de coeur,
01:10:55 avec Juliette Arnault et Guillaume Meurice.
01:10:56 C'est à vous.
01:10:58 - Incroyable !
01:11:00 Bonsoir, un poitier.
01:11:02 Merci pour cette ambiance de taré.
01:11:05 C'est parti pour une nouvelle édition du "Jeu sans Euro".
01:11:09 - Le jeu qui fait les heureux. - Mais pas des...
01:11:12 - Euros !
01:11:14 - Incroyable ambiance. Bonjour, bonsoir, même Juliette.
01:11:17 - Eh bien, bonsoir, Guillaume. Une fois encore,
01:11:18 nous avons sélectionné la crème de la crème,
01:11:20 une candidate, un candidat,
01:11:22 dans le théâtre Auditorium de Poitiers.
01:11:24 - Alors, vous êtes avec qui, Juliette ?
01:11:26 - Je suis avec une jeune femme hier en rose.
01:11:28 Levez-vous. Aurélie, comment vous appelez-vous ?
01:11:31 - Aurélie.
01:11:33 - Déjà... - Le manque d'originalité.
01:11:35 - Voilà, j'ai l'impression qu'on est bien organisés.
01:11:37 Est-ce que, Aurélie, je peux vous demander
01:11:39 ce que vous faites dans la vie comme métier ?
01:11:41 - Oui, je travaille dans le cinéma,
01:11:43 dans la distribution, plus précisément,
01:11:45 et là, on va bientôt distribuer les films,
01:11:47 enfin, les prochains films de Jacques Doyon
01:11:49 et de Benoît Jacot.
01:11:51 - Ah. Bien, bien, bien.
01:11:53 Et... ça va ?
01:11:56 - Comme dit une célèbre philosophe,
01:11:59 "Maman, elle est très fatiguée."
01:12:02 - On vous comprend, Aurélie. Et vous, votre candidat,
01:12:04 Guillaume ? - Eh bien, quant à moi,
01:12:05 levez-vous, cher candidat.
01:12:06 Je suis avec Jérôme. Quel est votre prénom ?
01:12:08 Jérôme. - Jérôme.
01:12:10 - Jérôme, exactement, comme Jérôme Darmanin
01:12:12 et Jérôme Pinochet, comme quoi, parfois,
01:12:15 la vie est fantastique.
01:12:16 Qu'est-ce que vous faites dans la vie, Jérôme ?
01:12:18 - Eh bien, écoutez, j'exerce le fabuleux métier de potier
01:12:21 depuis que j'ai vu ce superbe film
01:12:23 avec Richard Gire et Demi Moore,
01:12:25 et je me suis dit que...
01:12:26 - C'est pas un chargé. - Pas d'improvisation,
01:12:27 on a dit, Jérôme. Rappelez-vous vraiment les consignes.
01:12:29 - C'est Patrick Swayze. - Vous êtes... oui.
01:12:32 Vous êtes potier à poitier ?
01:12:33 - Je suis potier à poitier.
01:12:35 - Tout en plein ?
01:12:36 - Non. - À mi-temps ?
01:12:38 - À mi-temps. - Vous êtes potier à poitier à moitié ?
01:12:40 (Rires)
01:12:42 - On a envie de crever avec ces jeux de mots, Jérôme.
01:12:44 On va y aller sans plus attendre.
01:12:46 - Eh oui, parce que nous nous allons jouer
01:12:47 pour un cadeau magnifique, Guillaume.
01:12:48 - Un cadeau incroyable, puisque c'est le livre
01:12:50 que vous connaissez tous ici à poitier,
01:12:52 puisque c'est l'enfant du pays,
01:12:53 "Je marcherai toujours à l'affectif" de Jean-Pierre Raffarin,
01:12:56 qui est la référence qui est étudiée à l'école.
01:13:00 - C'est vraiment un cadeau parfait pour poitier.
01:13:02 Effectivement, je crois qu'on peut y aller
01:13:04 sans plus attendre, Guillaume.
01:13:05 - C'est parti pour le jeu sans euros.
01:13:06 - Le jeu qui fait les heureux.
01:13:07 - Mais pas des... - Euros !
01:13:09 - Et on commence avec la première question, Guillaume Sylvoux.
01:13:12 - Première question pour Jérôme.
01:13:14 Question facile, quelle est la devise de poitier ?
01:13:17 Trois possibilités.
01:13:19 "Dehors les Arabes",
01:13:20 ça c'est la même que celle de Sud Radio.
01:13:23 "Seine Sainte Savante",
01:13:24 la même que Sud Radio aussi.
01:13:26 "Elisabeth Lévy, rangez cette bouteille",
01:13:28 la même que Sud Radio.
01:13:31 Alors, parmi ces trois propositions,
01:13:32 Jérôme, c'est maintenant.
01:13:34 - Seine Sainte Savante ?
01:13:35 - Oui, 1-0 !
01:13:36 Paf ! Incroyable, Jérôme, très concentré,
01:13:39 un candidat très solide à vous, Juliette.
01:13:41 - Qu'à cela ne tienne, une question pour Aurélie.
01:13:43 Aurélie, qui a financé le nouvel album de Bertrand Cantat ?
01:13:49 Est-ce que c'est l'association "Nous Toutes" ?
01:13:53 Est-ce que c'est le planning familial ?
01:13:56 Est-ce que c'est les gens ?
01:13:59 Au moins 1942, en 24 heures,
01:14:01 par financement participatif,
01:14:04 parce que, et je le cite, "les gens sont cons".
01:14:08 - Quelle est votre réponse, Aurélie ?
01:14:10 - La 3.
01:14:11 - Et c'est 1-0 !
01:14:13 - Oh, le suspense de ma boule !
01:14:15 - Je vous l'avais dit !
01:14:16 - Un partout !
01:14:18 La tension est à son maximum, Juliette.
01:14:20 - Il va falloir le départager.
01:14:22 - On va passer, sans plus attendre, à quoi ?
01:14:24 A la question bonus !
01:14:26 - Bonus ! Bonus ! Bonus ! Bonus ! Bonus !
01:14:33 - Un bonus qui vaut aujourd'hui 2 milliards de points.
01:14:37 - C'est énorme.
01:14:38 - C'est énorme, mais c'est pour être sûr de bien départager.
01:14:40 - Là, on sera sûr de bien départager.
01:14:42 Jérôme Aurélie, en quelle année le Poitou
01:14:45 est arraché à l'Angleterre par Bertrand Dubé-Clin,
01:14:48 Jean Dubéry et Stéphane Bern ?
01:14:50 Peut-être qu'il y en a un des 3 qui n'était pas là,
01:14:52 mais qui aurait bien aimé.
01:14:53 - Allez, Jérôme, une réponse.
01:14:55 - Une année.
01:14:56 - Je cherche une année.
01:14:58 La réponse, c'est aujourd'hui, bien évidemment,
01:14:59 mais on vous attend.
01:15:02 - Aujourd'hui ?
01:15:03 - Non.
01:15:04 Jérôme, on a dit pas d'improvisation,
01:15:06 puisqu'il y a un journal à 20 heures, je le rappelle.
01:15:08 - 1432.
01:15:08 - 1432, c'est la réponse de Jérôme Aurélie.
01:15:11 - Aurélie, votre réponse ?
01:15:14 - 1350.
01:15:15 - Bon, bon, bon, on a presque la date exacte.
01:15:17 - On a presque la date exacte, mais surtout, on a une gagnante.
01:15:21 - 1372 était la bonne année.
01:15:23 C'est Aurélie qui renforce le Jeux sans Euro.
01:15:26 Mais c'était très bien joué quand même.
01:15:28 Jérôme, merci de vous remporter ce magnifique cadeau
01:15:31 que je vous remets, Jean-Pierre Raffarin.
01:15:32 Je l'ai lu moi-même.
01:15:33 C'est extraordinaire.
01:15:35 Merci. On se retrouve la semaine prochaine pour le Jeux sans Euro.
01:15:37 - Le Jeux qui fait des heureux.
01:15:39 - Mais pas des...
01:15:40 - Euros !
01:15:41 - Merci, Julien Tarnot, Guillaume Meurice et les participants.
01:15:47 Participante, vous écoutez France Inter, nous sommes en direct.
01:15:51 C'est le grand dimanche soir avec Léa Chamboncel,
01:15:54 journaliste politique, féministe, essayiste.
01:15:57 On vous a connue avec le podcast Popol, notamment.
01:16:00 Et vous avez créé récemment un média féministe, Popol Média,
01:16:05 qui revendique un journalisme exercé à travers le prisme féministe.
01:16:10 Alors, c'est quoi un journalisme féministe ?
01:16:13 Et est-ce que ça crée un biais particulier ?
01:16:16 - Alors, en tout cas, ça ne crée pas forcément un biais,
01:16:19 mais ça déconstruit des biais.
01:16:21 C'est-à-dire les biais dominants dans le journalisme actuel.
01:16:25 - C'est-à-dire ?
01:16:26 - Un journalisme quand même relativement... comment dire ?
01:16:30 Où les hommes blancs d'un certain âge sont omniprésents
01:16:34 et qui, du coup, ont une tendance à regarder l'actualité
01:16:36 avec leur propre prisme.
01:16:38 Et à, bien entendu, laisser de côté un certain nombre de conséquences
01:16:43 et de faits qui ont un impact sur les personnes les plus dominées
01:16:47 dans notre société.
01:16:48 Nous, ce qu'on essaie de faire, parce que je ne suis pas la seule
01:16:51 dans ce média, c'est de proposer effectivement un regard
01:16:54 qui puisse mettre en lumière les conséquences
01:16:57 que peuvent avoir des décisions politiques,
01:16:59 puisque c'est un média qui s'intéresse à la politique principalement,
01:17:03 mais sur les plus dominées, donc les personnes auxquelles
01:17:05 on pense le moins, les personnes racisées, les personnes...
01:17:08 les femmes, les personnes de minorité de genre, etc.
01:17:12 Ce que la politique, de manière générale, a tendance à oublier,
01:17:15 parce que typiquement, quand on a un Gérard Larcher qui nous dit
01:17:18 que finalement, il n'y a pas de problème quant au...
01:17:21 l'avortement en France, que ce n'est pas un droit menacé
01:17:24 et qu'on a quasiment aucun journaliste, ou presque,
01:17:26 pour le contredire à ce moment-là, c'est quand même assez inquiétant.
01:17:29 Quand on sait qu'en France...
01:17:30 - Ils n'ont pas écouté France Inter, ce matin.
01:17:32 - Certainement, déjà. Bien entendu, je ne parle pas de France Inter.
01:17:36 Non, mais c'est quand même assez symptomatique de ce qui se passe.
01:17:39 C'est-à-dire qu'on a un discours qui est dominant,
01:17:42 qui n'est jamais remis en question.
01:17:44 C'est-à-dire que quand on dit des choses...
01:17:46 Tout à l'heure, je parlais, par exemple, d'un génocide en cours.
01:17:48 J'ai l'impression de dire quelque chose d'incroyable.
01:17:51 C'est dire à quel point notre information est enfermée, justement, dans des biais.
01:17:57 Je veux dire, c'est... enfin, ce qui se passe aujourd'hui...
01:17:59 - Elle attend ce que va dire l'ONU, peut-être, aussi, et les...
01:18:01 - Alors, pas "que". Non, mais ce que je veux dire, c'est que...
01:18:04 On se retrouve dans une situation où on cherche à nous imposer un discours.
01:18:08 Et ce discours, qui est politique, est aussi relayé par des médias, il faut le dire.
01:18:12 Et nous, ce qu'on cherche à dire, c'est qu'en fait,
01:18:14 toutes les conséquences des actes politiques et des prises de parole aussi politiques
01:18:17 n'ont pas le même impact pour tout le monde.
01:18:19 Et donc, typiquement, un gérard Larcher qui dit qu'il n'y a pas de problème sur le droit à l'avortement en France,
01:18:22 c'est quelqu'un qui oublie que le planning familial est régulièrement attaqué,
01:18:25 que les permanences du planning familial sont régulièrement attaquées,
01:18:27 qu'il y a un nombre de femmes en France qui n'ont pas accès à l'avortement,
01:18:30 qu'il y a aussi des problèmes de pénurie de pilules abortives,
01:18:34 qu'il y a aussi une présidente du Parlement européen qui est anti-choix, enfin, tout un tas de choses.
01:18:38 - Et tout ça, on peut le retrouver sur Popol Média.
01:18:40 - Bien entendu.
01:18:41 - Comment on fait sur Internet ?
01:18:42 - Sur Internet, popol-média.com.
01:18:44 - Voilà, avec Léa Chambresel et ses équipes.
01:18:47 C'est un média, donc, avec le prisme féministe.
01:18:51 Et à l'heure où l'on parle, justement, les rédactions sont aussi en plein bouclage
01:18:55 pour leurs éditions de demain ou en préparation de la semaine.
01:18:58 Alors, rentrons-nous auprès des journalistes qui sont de permanence,
01:19:02 ce dimanche soir, dans toute la France, à la rédaction nationale et régionale. C'est parti.
01:19:07 [Musique]
01:19:12 - Rendons ce temps-là à la rédaction de BFM TV.
01:19:15 [Musique]
01:19:24 - Bon, cette semaine, on l'a cartonné avec notre feuilleton sur le remaniement.
01:19:27 Avant, c'était les agriculteurs, c'était chouette.
01:19:29 Et puis avant, il y avait la neige. Donc, il faudrait qu'on fasse pareil pour la semaine qui vient.
01:19:32 Donc, balancez les idées, là.
01:19:34 - Les arabes, hein ?
01:19:35 - Eh bien, oui, quand on n'a pas d'idées, on fait les arabes. Et puis, ça marche.
01:19:38 - Oui, mais il nous faut des idées un peu neuves, là.
01:19:40 - Ah, eh bien, on pourrait faire les arabes à la neige, alors.
01:19:43 - Pendant ce temps-là, à la rédaction de Poitiers Magazine.
01:19:47 - Non, nous, c'est Poterie Magazine. Vous êtes trompés avec cette blague.
01:19:52 [Rires]
01:19:54 - Pendant ce temps-là, à la rédaction de BFM TV.
01:19:57 - Alors, le feuilleton pour la semaine, là ?
01:19:59 - Si on faisait un feuilleton avec les éditions spéciales sur la sex-tape au Sénat.
01:20:03 - Ouais, OK, mais il nous faut du lourd, hein ?
01:20:04 - Eh bien, il nous faut un spécialiste de la sex-tape. Jacques Doyon ?
01:20:07 - Ah oui, ah oui.
01:20:08 - Ah non, non, non, parce que la sex-tape, c'est un art particulier.
01:20:10 On voit les protagonistes s'entremêler. C'est un art tout à fait spécial.
01:20:15 Les gens font des trucs qu'on ne comprend pas.
01:20:16 - Ah oui, c'est comme dans un film de Quentin Dupieux, donc.
01:20:18 - Et si on faisait une sex-tape des Arabes ?
01:20:22 - Pendant ce temps-là, à la rédaction de Poitiers magazine.
01:20:26 - Ah là là, j'ai le sang qui me monte à la tête, là.
01:20:29 - Ah oui, parce que nous, c'est Poirier magazine.
01:20:32 - Pendant ce temps-là, à la rédaction de BFM TV.
01:20:36 - Bon, d'autres idées de feuilleton pour cette semaine, là ?
01:20:38 - Bah ouais, moi je pense qu'on pourrait faire...
01:20:40 - Pop, pop, pop, si tu parles des Arabes, je t'envoie direct chez Pascal Praud.
01:20:43 - Non, bah je voulais pas parler des Arabes.
01:20:44 - Alors, quelle idée ?
01:20:45 - Eh ben, on pourrait faire les robes.
01:20:47 - Bon, vous avez pas d'idée, en fait, c'est ça le truc ?
01:20:49 - Non.
01:20:50 - Bon, alors, en parlant de quelqu'un qui n'a pas énormément d'idées,
01:20:53 - Est-ce qu'il serait pas temps d'écouter la formidable chronique d'Emerick Lomprey ?
01:20:59 - Bonjour à tous, vous allez bien, Poitiers ?
01:21:04 - J'ai rien entendu !
01:21:08 - Cool, cool, cool, cool !
01:21:12 - Eh, vous devez deviner qui je suis.
01:21:14 - Attention, ça va aller vite.
01:21:16 - Sans chemise, sans ambition...
01:21:19 - Em... Em... Emrika Zaray.
01:21:21 - Ouiiiii ! Emrika Zaray !
01:21:24 - Allez, la culture. Bon, les pauvres, c'est à vous que je vais m'adresser aujourd'hui.
01:21:29 - Guillaume, t'es pas obligé d'écouter. Si tu veux, tu peux aller compter tes billets de 500 là-bas.
01:21:33 - Par contre, dépêche-toi, on a un train mardi.
01:21:35 - Bon, les pauvres. En plus, trop de chance de faire une chronique sur les pauvres et d'être en province.
01:21:40 - Ça va directement à leur parler.
01:21:42 - Non, mais non, mais à chaque fois que je fais des chroniques sur la misère à Paris, ils sont là...
01:21:47 - Hihihihi ! Ne me faites pas rire, sinon je vais renvoyer mon brunch.
01:21:52 - Allez. Donc, les Kévin, bonne nouvelle. Total Energy a fait un bénéfice record de 20 milliards en 2023.
01:21:59 - Vous allez payer moins cher votre énergie ! Hahahaha ! Non !
01:22:04 - Ils sont cons, les pauvres, ils sont là... Bon.
01:22:09 - Le 1er juillet, la facture de gaz va augmenter de 5 à 10%.
01:22:13 - Et le 1er février, la facture d'électricité a augmenté de 10%. Aïe aïe aïe aïe aïe aïe aïe !
01:22:17 - Alors on va se serrer la ceinture, les Kimberley. On va essayer...
01:22:21 - Je sais pas si je vais me faire des amis. Bon, allez. On va essayer de pas utiliser trop d'énergie.
01:22:26 - Déjà, ici à Poitiers, le futuroscope, on oublie. Hein ?
01:22:29 - De toute façon, les attractions du futuroscope sans électricité, c'est chiant.
01:22:33 - Tu sais, t'arrives dans la machine à voyager dans le temps, t'es là... Ouais, bah bon, ben...
01:22:38 - Ça marche bien, mais est-ce qu'on peut retourner dans le futur, maintenant ?
01:22:41 - Votre attraction phare, là, danse avec les robots, s'il n'y a pas d'électricité, t'es là, tout seul,
01:22:45 - Tu danses avec des robots morts à côté, comme ça...
01:22:48 - Bon, là, je me rends compte que c'est des blagues très pointues.
01:22:51 - Il faut vraiment bien s'y connaître en manège pour comprendre mon humour.
01:22:54 - Non, mais un futuroscope sans électricité, c'est comme Vulcania sans volcans ou le Puy-du-Fou sans les fachos.
01:22:59 - Bon, alors...
01:23:01 - Bon...
01:23:04 - Allez... Allez les Donovan ! Allez, allez les Donovan, on y va. L'heure n'est plus au constant, mais aux solutions.
01:23:10 - Alors, les 10 millions de pauvres qui écoutent cette chronique, elle est pour vous.
01:23:14 - N'hésitez pas à la partager sur vos téléphones Xiaomi avec l'écran fissuré.
01:23:18 - Premièrement, on oublie le chauffage.
01:23:21 - Alors, le point positif, c'est que le gaz ne va augmenter que le 1er juillet.
01:23:24 - Donc, à part s'établir sur le plateau du Larzac, ça te laisse juillet, août, septembre.
01:23:28 - Mais attention !
01:23:30 - En novembre, alerte, on n'allume pas le chauffage. On dort dans le même lit.
01:23:34 - Comme dans Charlie et la chocolaterie.
01:23:37 - Et puis si vous n'avez personne contre qui vous blottir, vous allez sur Doctolib et vous prenez rendez-vous avec Gerard Miller.
01:23:42 - Ça va, c'est Gérard !
01:23:46 - Pour l'eau chaude, pareil, c'est un luxe qu'il va falloir oublier.
01:23:49 - Alors, pour la vaisselle, ça ne va pas poser de problème, parce que c'est l'avantage de ne pas manger.
01:23:53 - Mais pour la douche, c'est plus embêtant. On oublie la douche ! On oublie la doudouche !
01:23:58 - Donc, si vous vous sentez très mauvais et que vous êtes sales, vous dites que vous êtes humoriste à France Inter.
01:24:04 - Ça ne lave pas les cheveux, mais c'est plus prestigieux.
01:24:06 - Pour finir, la nourriture. Comment cuire ses aliments sans gaz ni électricité ?
01:24:11 - Ne dites pas les riches !
01:24:13 - Le feu, bien sûr, mais attention, à 80 euros l'astère de bois, on ne peut pas se permettre trop de folie.
01:24:19 - Donc, ce que je vous conseille, c'est de rester debout sur un trottoir, jusqu'à ce que quelqu'un vienne vous interviewer.
01:24:24 - Vous faites ami avec lui, vous lui parlez de ses passions, comme le cerf-volant et les coiffeurs.
01:24:30 - Et allez chez lui déguster une délicieuse pizza au feu de bois de billet de 500 euros.
01:24:35 - Bon appétit les Dylan et merci d'avoir écouté.
01:24:38 - C'était Émerick Longpré. Merci, cher Émerick.
01:24:44 - Léa Chamboncel, vous aviez publié "Plus de femmes en politique !". Tiens, après Romaniment, le gouvernement est composé de 18 femmes, 17 hommes.
01:24:56 - Bravo !
01:24:57 - Bien ou pas bien ?
01:24:58 - Super ! Non, je ne peux plus me prononcer sur ce gouvernement. J'ai arrêté, j'ai tout donné.
01:25:03 - Alors, c'est-à-dire que...
01:25:04 - Dans 4 ans, je vais être muette.
01:25:05 - C'est ce que vous expliquez dans "Plus de femmes en politique", c'est que certes, il y a une parité, mais qu'une majorité de femmes sont secrétaires d'Etat.
01:25:11 - Alors déjà, c'est ce que vous disiez tout à l'heure dans votre introduction. Il y a effectivement ce qu'on appelle une parité de façade, puisque la majeure partie des ministères et des ministères délégués, en l'occurrence, sont dévolus à des hommes.
01:25:22 - Effectivement, finalement, il reste les secrétaires d'Etat. Après, ce qui est inquiétant dans ce gouvernement, au-delà du fait que la parité est un peu, bon, en trompe l'œil,
01:25:32 c'est que finalement, les femmes ne sont pas si féministes.
01:25:35 - Ah oui ?
01:25:36 - Ben non.
01:25:37 - Et ben oui.
01:25:38 - Ni les hommes, d'ailleurs.
01:25:39 - Et ben, on va leur offrir...
01:25:40 - On va leur offrir...
01:25:41 - Marlène Schiappa nous manque.
01:25:43 - Et puis, Elisabeth Borne est partie, aussi.
01:25:45 - Oui, ben, elle pourrait être secrétaire d'Etat à la Teuf.
01:25:48 - Ah ben voilà, mais ça, c'est une bonne idée. On va réclamer le retour d'Elisabeth Borne, maintenant. Ben oui, pourquoi pas.
01:25:54 - Au revoir, Simone. Léa Chamboncel, c'est un manifeste pour un féminisme politique et révolutionnaire, paru chez Bellefond, avec beaucoup, beaucoup de références, si vous le souhaitez.
01:26:04 Ça renvoie à plein d'essais, finalement, et d'autrices, en général. L'émission, elle se termine toujours en chanson, bien sûr. Et ce soir, pour Poitiers, c'est un duo. Un duo très, très mignon.
01:26:16 Il y a Frédéric Fromet et... et... ah ben, je vous laisse deviner.
01:26:19 - Et Constance. Bonsoir.
01:26:21 - Bonsoir.
01:26:22 - Bonsoir.
01:26:23 - Alors... alors qu'un sondage révèle que les Français font de moins en moins l'amour, les cas d'infections sexuellement transmissibles sont en forte hausse.
01:26:34 - Allez, on la déroule en une fois.
01:26:36 - La chanson ?
01:26:37 - Ben oui, pas ta bite, Fred.
01:26:42 La chlamydia, c'est la vie que je mène avec toi La chlamydia, c'est souffrir chaque nuit dans tes bras
01:26:57 La chlamydia, c'est tes mains qui se posent sur moi Et chaque jour, je déroule mon amour avec toi C'est la chlamydia
01:27:12 Bien sûr, ça pique, ça nous gratouille beaucoup C'est pas pratique, surtout en public, dans le poitou
01:27:23 C'est ça que j'aime, me gratter partout avec toi Pas de problème, c'est pour ça qu'on a des doigts
01:27:34 - Allez, tous ensemble !
01:27:36 La chlamydia, c'est aussi doux qu'un 49.3 La chlamydia, c'est utile comme le pape François
01:27:51 La chlamydia, c'est venir à toi de chez rien qu'une fois Chez les écolos, c'est comme faire un cadeau de refilé
01:28:03 La chlamydia, la chlamydia Pour Aguidalgo, c'est Rachida
01:28:14 La chlamydia, pour le genre humain, c'est Bardella La chlamydia, c'est le peine qui s'approche de toi
01:28:29 Si on avait une fille comme elle, on l'appellerait la chlamydia
01:28:36 La chlamydia, c'est comme une émission d'Hanouna La chlamydia, c'est comme une playlist de Chewbacca
01:28:51 La chlamydia, c'est comme un duo de toi et moi Ça chatouille un peu, faut savoir ce qu'on veut avec nous
01:29:03 C'est la chlamydia
01:29:08 Frédéric Romet et Constance, dont vous pourrez revoir la vidéo sur Youtube grâce à David Abékassis et Louison Soulignac
01:29:18 Merci à eux et au service web de France Inter et d'ailleurs merci aussi à Benoît Vivier, le chauffeur qui a acheminé tout notre show au Théâtre Auditorium de Poitiers
01:29:28 et merci aussi à Daniel Louison pour la signalétique. Merci à toutes et à tous, merci à ce superbe Théâtre Auditorium de Poitiers
01:29:36 Merci à la ville de Poitiers de nous avoir accueillis et merci à toute l'équipe qui prépare cette émission
01:29:43 Merci à notre attaché de production sur tous les fronts, Alexia Lacour, réalisation François Audouin, rédaction en chef Ramzi Asadi
01:29:51 à la co-écriture aussi avec Xavier Nau et Romain Forgeor, merci à Mathilde Sourd qui se charge de l'édition de nos pages web
01:29:59 à Nicolas Boucard pour cette délocalisation, merci aussi à Gaëlle Michel et Marine Claude à la communication
01:30:06 Notre invité Léa Chamboncel, merci beaucoup, La Poison était en live, Maxime Sandré au stand-up
01:30:14 C'était Juliette Arnaud, Guillaume Meurice, Emerick Lomprey, Isabelle Soran, Tristan, Joubaka, Mahoud Rama et Frédéric Fromet
01:30:22 et Charline Vanhoenacker
01:30:24 Et après le journal, vous retrouverez les petits bateaux de Camille Cronier et ensuite le masque et la plume avec Rebecca Manzoni
01:30:30 A dimanche prochain en direct à Paris et en public
01:30:34 (Applaudissements)

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