Menaces de mort, agents directement visés, fumier déposé devant les locaux... l'Office français de la biodiversité visé par la colère du monde agricole

  • il y a 7 mois
Depuis le début de la mobilisation des agriculteurs, l'Office français de la biodiversité, chargé de faire respecter les normes environnementales, est visé par la colère du monde agricole, qui l'accuse "d'acharnement". À l'OFB, derrière un silence de façade, le mal-être et le sentiment d'abandon grandissent chez les salariés. 
Transcript
00:00 Au sein de l'Office français de la biodiversité, interdiction de s'exprimer publiquement.
00:05 Pourtant, cet inspecteur a accepté de répondre à nos questions, de manière anonyme.
00:10 Car il veut rétablir sa vérité sur son métier.
00:13 Ce procès, en gros, les méchants contrôleurs et tout, c'est clairement injuste.
00:17 Menace de mort, agent directement visé, fumier déposé devant des locaux.
00:22 Depuis quelques semaines, l'OFB, chargé de faire respecter les normes environnementales,
00:26 est la cible de certains agriculteurs qui l'accusent d'acharnement.
00:29 Je le vis mal, j'ai l'impression qu'on est un peu le fusible.
00:33 C'est plus facile de taper sur quelques agents de l'OFB.
00:37 Tout le monde est contrôlé.
00:38 Les chasseurs, l'usager lambda qui va se promener dans un parc national.
00:43 Il n'y a pas de pointage du doigt du monde agricole.
00:45 Les critiques du monde agricole sont donc injustifiées, selon lui.
00:49 0,75% des exploitations agricoles sont contrôlées.
00:53 En gros, une exploitation agricole est contrôlée une fois tous les 130 ans.
00:56 La plupart des contrôles sont conformes.
00:58 On a des problèmes avec certaines pratiques, avec certains exploitants,
01:02 mais comme dans toutes les polices.
01:04 Aujourd'hui, cet inspecteur se sent abandonné par son employeur, l'État.
01:08 Quand un Premier ministre déclare l'agriculture est au-dessus de tout,
01:12 moi en tant qu'inspecteur de l'environnement,
01:14 est-ce que je dois comprendre qu'elle est même au-dessus des lois ?
01:18 Moi aujourd'hui, je m'interroge sur mon métier.
01:21 On ne peut pas dire qu'on était soutenu.
01:23 Gabriel Attal réfléchit par exemple à renforcer les pouvoirs des préfets
01:27 pour faire baisser la pression des contrôles.
01:29 Le Premier ministre s'est également publiquement interrogé sur l'utilité d'armer ses agents.

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