• il y a 8 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Olivier Dartigolles, Loïk Le Floch-Prigent, Rémy Hours, secrétaire général de la CGT cheminots des Bouches du Rhone et Christian Perrot, Président de la FNAUT Occitanie

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos des Vraies Voix : https://youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDRB7z8JrbG9LyNtTmhxaU-a

##LE_COUP_DE_PROJECTEUR_DES_VRAIES_VOIX-2024-02-14##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Vraie Voix Sud Radio, le code projecteur des vraies voix.
00:03 La grève des contrôleurs de la SNCF, c'est pour le week-end prochain.
00:07 On se met en mouvement, on se met en grève.
00:09 Dans la mesure où la direction de l'entreprise ne dispose pas de la capacité de faire tourner l'entreprise
00:12 puisqu'en fait elle avoue être payée bien plus qu'un contrôleur.
00:15 Vous voulez taper fort sur le patronat.
00:16 Moi j'ai plutôt l'impression qu'en choisissant les vacances, vous tapez fort sur les familles.
00:20 Il n'en demande pas moins, qui sont incapables de faire rouler les trains.
00:22 Donc ce qui leur reste évidemment c'est d'essayer de mener une bataille médiatique
00:25 parce que c'est tout ce qu'ils peuvent faire.
00:26 Je me bâche qu'au dernier moment.
00:27 Si aujourd'hui j'arrive à convaincre un contrôleur de ne pas faire grève,
00:30 c'est 500 français de plus qui peuvent partir en vacances.
00:32 Et donc au moins un TGV sur deux va rester à quai ce week-end.
00:37 Vacances scolaires, la CGT et Sud Rail maintiennent le préavis de grève des contrôleurs.
00:41 Le PDG de la SNCF Voyages incite les usagers à décaler leur voyage.
00:45 Christophe Fannichet déplore une grève incompréhensible selon lui.
00:48 Alors parlons vrai, est-ce que vous comprenez ce mouvement de grève
00:51 puisque après tout finalement c'est pendant la période des vacances
00:53 qu'on en fait, que ça pénalise le plus de gens
00:56 ou est-ce que ce timing vous irrite au plus haut point ?
00:59 Et à cette question, qui est responsable des grèves à la SNCF ?
01:02 Vous êtes 37% à dire la direction trop rigide
01:04 et 63% les cheminots trop gourmands.
01:06 Et on en parle avec nos invités.
01:08 Rémi Ours d'un côté, secrétaire général de la CGT Cheminots des Bouches du Rhône.
01:11 Bonsoir, merci d'être en direct avec nous.
01:14 Et Christian Perrault qui est président de la FNOT,
01:16 qui est Occitanie, la Fédération Nationale des Usagers des Transports.
01:20 On vous remercie d'être avec nous.
01:21 Philippe Bilger, cette question,
01:22 on essaye à aller involontairement, pas totalement diriger,
01:27 mais direction trop rigide ou cheminots trop gourmands,
01:31 pour l'instant c'est les cheminots trop gourmands, 63%.
01:33 - Mais c'est normal, me semble-t-il, dans la mesure où...
01:38 Mais je le dis avec beaucoup de prudence.
01:40 Je n'ai pas les connaissances sociales
01:43 et évidemment très objectives d'Olivier Dartigold.
01:47 Le fait qu'on revient régulièrement sur ces problèmes syndicaux
01:56 et j'entends bien que pour avoir de l'efficacité,
02:00 une action syndicale doit créer le maximum de nuisances aux usagers.
02:05 Mais il n'empêche que cette forme de sadisme populaire continue à me perturber.
02:12 J'imagine, je me demande si on ne pourrait inventer pas d'autre mode de contestation.
02:19 Tout à l'heure, notre invité parlait de la gratuité des transports.
02:23 Est-ce qu'il n'y a pas une alternative à cette prise en otage des citoyens
02:30 lorsqu'ils veulent partir en vacances,
02:32 comme si en réalité, et je n'y crois pas une seconde,
02:36 le syndicalisme qui a des droits de revendication
02:40 voulait d'une certaine manière le bonheur de la quotidienneté des gens qui sont en France.
02:46 Et pourtant, je ne les crois pas de mauvaise foi.
02:49 Mais la direction de la SNCF a aussi des devoirs.
02:52 Si vous saviez combien les cheminots et avec eux leurs représentants syndicaux
02:58 sont les experts du ferroviaire
03:01 et combien ils portent tout au long de l'année
03:04 des solutions, des propositions de bon sens
03:09 à la fois sur le métier, mais sur l'investissement, pour le voyageur, pour le fret.
03:14 Nous avons un joyau en termes d'aménagement du territoire.
03:18 Et il y a tellement de gâchis autour de ce joyau.
03:22 Vous vous rendez compte, à Pau, c'est grâce aux cheminots et aux usagers
03:25 qu'on a maintenu un accueil en billetterie physique.
03:29 On n'allait avoir que des bornes.
03:31 Les lignes du quotidien, qui sont des lignes très importantes, celles pour aller travailler,
03:35 sont véritablement menacées un peu partout.
03:38 Pour faire chien-moi à Pau-Bayonne, c'est difficile.
03:41 Et donc j'ai regardé de près les revendications des cheminots
03:44 concernant ce temps très précis, ils vont nous les exprimer.
03:49 Je crois que la direction serait très bien inspirée
03:52 de faire écho, pour partie notamment, sur les principales revendications.
03:56 - Loïc Lefloque-Prigent.
03:57 - Je crois qu'il y a un problème qui est celui de la grève
04:02 et de l'habitude de la grève, qui est
04:05 constitutif de l'histoire de la SNCF.
04:08 Je pense que, en tant que patron et ancien patron de la SNCF,
04:12 je considère que c'est un mauvais usage de la grève.
04:17 Par contre, je pense que le fait d'avoir fait des réformes de la SNCF,
04:24 de façon continue, une réforme, une réforme, une réforme,
04:27 et de ne pas avoir tenu compte de ce que les cheminots souhaitaient,
04:32 alors qu'effectivement, comme le dit Olivier,
04:35 ils ont la compétence, ils savent ce qu'il faut faire,
04:38 ils savent comment s'organiser, je pense que ça a été
04:40 un dérèglement législatif absolument stupide.
04:45 Alors, on bénéficie de ce dérèglement stupide législatif,
04:49 c'est-à-dire que des gens qui ne connaissent rien aux ferroviaires,
04:51 soudain, disent "oui, c'est bien la concurrence, c'est bien d'avoir deux sociétés,
04:56 c'est bien d'avoir..." tout ça, tout ça, ça.
05:00 C'est clair que l'acte du train, qui est un monopole structurel,
05:04 est quelque chose qui doit être conservé en monopole structurel.
05:07 Pas la peine de raconter la concurrence, ça n'existe pas.
05:09 Deuxièmement, le fait d'être sûr et dans un train,
05:14 et le fait de le réguler, et le fait de faire la maintenance,
05:18 c'est des actes qui doivent être ensemble.
05:20 Et le fait d'avoir fait des sociétés était une erreur.
05:23 Je dis que nous avons là, avec une analogie, avec l'aérien,
05:30 complètement foutu en l'air l'esprit cheminot,
05:34 et le pauvre patron de la SNCF d'aujourd'hui,
05:39 comme les pauvres cheminots d'aujourd'hui,
05:41 paie la situation créée par les réformes successives,
05:45 qui n'avaient pas regardé quel était l'impact des réformes,
05:49 et avec aucun retour d'expérience, à l'intérieur des cheminots,
05:55 qui ont des choses à dire, et qui sont capables de les dire,
05:58 sauf si on les matraque.
05:59 Arriver à la fin à dire "c'est parce qu'ils ne sont pas assez payés"
06:03 ou "ils sont trop payés", c'est stupide, ce n'est pas le sujet.
06:06 - Allez, Rémi Ours va avoir l'occasion d'en parler,
06:09 secrétaire général de la CGT Cheminots des Bouches du Rhône.
06:11 Bonsoir, merci d'être avec nous Rémi Ours,
06:14 pour répondre en tout cas à nos vraies voix.
06:16 - Alors, écoutez, en tout cas, je suis complètement d'accord
06:20 avec une grande partie de ce qu'a dit l'ancien président,
06:23 monsieur le choc présent, dans le sens où, effectivement,
06:26 on a subi depuis de nombreuses années maintenant,
06:28 des restructurations, sur-restructurations,
06:30 sur-restructurations, pour rendre, soi-disant,
06:32 la SNCF plus performante, alors que la SNCF, je veux dire,
06:35 elle est quand même très performante, et notamment
06:37 dans la dernière période, on n'a qu'à regarder
06:39 ses résultats financiers, que ce soit au niveau des TER
06:42 ou au niveau de TGV, et les excellents records,
06:45 finaux records, en tout cas, de résultats de l'entreprise
06:48 et le haut niveau de fréquentation, aujourd'hui,
06:50 en tout cas, que le TREM propose.
06:53 Il faut bien faire attention, aussi, à ne pas rentrer
06:56 dans le jeu du cheminot-bashing en permanence.
06:59 Il faut savoir que ces sujets-là, ça fait très longtemps
07:01 qu'on les mène, pas avec la direction,
07:03 mais les directions locales, sur les problèmes
07:05 pour bâchage, ils en sont complètement conscients,
07:07 d'ailleurs, ils ont également des difficultés,
07:10 aujourd'hui, à recruter, et encore plus,
07:12 à garder les cheminots dans l'entreprise,
07:14 tellement les niveaux de salaire sont bas
07:16 en comparaison des contraintes et de la technicité
07:19 des métiers. Je pense que les vrais responsables,
07:22 aujourd'hui, c'est quand même le gouvernement
07:24 qui maintient et qui impose la direction
07:27 de l'entreprise, toujours ce cap,
07:29 qui est un cap seulement basé que sur l'économie,
07:32 mais l'économie, y compris au détressement,
07:34 finalement, du bon fonctionnement de l'entreprise
07:36 et de la reconnaissance de l'ensemble des métiers.
07:38 Je vous rappelle 2022, je veux dire,
07:40 non, mais quand même, 2022, puisqu'on est
07:43 au sens des responsabilités,
07:45 c'était déjà ces mêmes problèmes,
07:48 les cheminots n'ont pas du tout été entendus
07:51 à cette époque-là par la direction,
07:53 je sais pas si vous vous rappelez, c'était un conflit national
07:55 pendant les fêtes de Noël,
07:57 et en responsabilité, les cheminots
08:00 ont pris la décision, malgré le fait qu'ils n'avaient
08:02 pas du tout été entendus, de retirer le préavis de grève
08:04 pour ne pas péjorer justement les Français.
08:06 Donc, on ne peut pas non plus à chaque fois
08:08 nous dire qu'on fait grève de manière systématique
08:11 et que c'est une culture de la grève.
08:13 Je pense que la culture de la grève, c'est aussi le gouvernement
08:15 qui en joue et qui en profite en même temps,
08:17 en ne répondant jamais finalement aux problématiques
08:19 qui sont posées, et qui finalement
08:21 poussent les cheminots dans leur dernier retranchement.
08:24 Quand même, on n'est pas payé quand on est en grève.
08:26 Dans un problème où on a des vrais soucis
08:28 de pouvoir d'achat, je veux dire,
08:30 c'est quand même un effort important pour les cheminots.
08:32 - Christian Perrault, on va faire réagir
08:35 Christian Perrault, président de la FNOTOXITANIE,
08:37 la Fédération Nationale des Usagers des Transports.
08:39 Vous avez entendu Olivier Dardigolle
08:41 qui parlait des difficultés sur les lignes transversales
08:43 pour notamment les trains du travail,
08:46 comme on dit, les gens qui habitent à Montauban,
08:48 qui vont à Toulouse par exemple, quand vous êtes en Occitanie.
08:50 Vous êtes d'accord qu'il y a quand même un problème là-dessus
08:52 en tant que président de la FNOTOXITANIE ?
08:54 - Alors, effectivement, sur les trains régionaux,
08:56 il y a des problèmes. Alors, sur la région Occitanie,
08:58 qui est une région assez, je dirais, pro-ferroviaire
09:01 et qui essaye de développer le ferroviaire,
09:03 on voit bien les difficultés qu'il y a avec l'articulation
09:05 avec l'État et la redynamisation d'un certain nombre de lignes.
09:08 Notamment sur le maintien et l'état de l'infrastructure.
09:11 J'ai entendu aussi ce que disaient
09:13 M. Leflèque, Leflèque-Prigent et Olivier Dardigolle.
09:16 Mais effectivement, le problème des usagers aujourd'hui,
09:19 c'est qu'ils se retrouvent pris en otage
09:21 entre une direction qui n'est pas forcément à l'écoute
09:25 de ses cheminots et des cheminots qui ont des revendications
09:28 qui sont peut-être un peu au-delà de ce que peut faire l'entreprise.
09:32 C'est pas à nous de juger, moi je suis pas là pour faire de la politique.
09:34 Ceci dit, effectivement, on se retrouve avec
09:37 un million de voyageurs qui vont circuler ce week-end
09:41 ou qui vont essayer de voyager.
09:43 Et on a une catégorie de personnel d'environ 4000 personnes
09:45 qui fait grève et qui va les empêcher de se déplacer
09:48 pendant les vacances scolaires, de retrouver leur famille, etc.
09:51 Comment on peut arriver à empêcher ce recours systématique à la grève
09:56 et comment on peut renouer ce dialogue ?
10:00 Ça fait au moins 20 ans ou 30 ans qu'on entend parler
10:03 de cette difficulté de dialogue, qu'il faut publier de conflits,
10:06 qu'il faut faire des tables rondes, etc.
10:08 Et on aboutit toujours à la même chose.
10:11 Alors le métier de contrôleur, on va pas rentrer dans les détails,
10:13 mais c'est vrai qu'il a évolué, il y a moins de contrôles
10:16 avec les contrôles sur les quais, il y a peut-être plus un service commercial.
10:21 Certains l'ont intégré, d'autres pas.
10:23 Effectivement, quand on a un service commercial
10:25 et qu'on se met en grève au moment où les gens circulent,
10:28 ça passe mal, je pense, auprès des usagers.
10:31 Et la flotte, elle demande aussi un progrès pour les usagers.
10:35 Sur le droit de grève, il est légal, mais peut-être aussi encadré
10:39 de façon à permettre aux gens de faire grève,
10:41 mais sans forcément gêner tout le monde tout le temps.
10:45 Parce que là, sur l'Occitanie en particulier,
10:47 on a eu quand même deux mouvements sociaux depuis l'année,
10:50 je crois des écuyeurs, l'autre déjà des ACT,
10:53 et le week-end prochain, au niveau national,
10:55 on va être encore avec les ACT.
10:57 Je dirais que pour les gens qui circulent régulièrement,
11:00 ça devient une vraie galère.
11:02 - Mais soyons clairs, Loïc Lefebvre-Préjean,
11:05 à un moment donné, pour qu'une grève puisse être entendue,
11:08 il faut forcément qu'elle bloque les usagers,
11:11 sinon elle va passer à l'as.
11:13 - Je pense qu'il y a d'autres façons de se faire entendre,
11:16 qui s'appellent la négociation sur les réalités.
11:21 Les réalités du fonctionnement de la SNCF
11:24 sont autre chose que les 400 euros d'augmentation qu'on vous raconte.
11:30 Et ces difficultés tiennent à la réforme de la SNCF
11:35 en plusieurs entités,
11:37 et tiennent à la manière dont soit on regarde d'en haut
11:42 et on dit "voilà, tout va fonctionner",
11:44 soit on regarde dans les équipes
11:46 et on regarde la manière dont les chefs d'équipe
11:48 ont une certaine autonomie ou pas.
11:50 Et c'est un problème absolument fondamental
11:52 du fonctionnement de la SNCF aujourd'hui.
11:54 Je ne sais pas si le représentant de la CGT sera d'accord avec moi,
11:57 mais pour moi, c'est un problème fondamental.
11:59 - On va faire référence.
12:00 - Mais est-ce qu'il n'y a pas tout de même une grande inégalité
12:03 dans le rapport de force entre un gouvernement et un syndicat
12:09 qui aussi légitime que soient ses revendications
12:13 peut prendre les citoyens en otage
12:16 dans un rapport de force que le pouvoir ne peut pas gagner ?
12:19 - Il est clair que je suis contre les grèves.
12:22 Je suis patron, et ça fait 40 ans que je le suis,
12:25 et en ce moment je n'aime pas la grève,
12:27 et je fais tout pour éviter la grève en discutant et en négociant.
12:31 Alors je dis que cette négociation,
12:34 elle est mal aisée, parce que ce n'est pas
12:37 le président de la SNCF qui a les cartes en main,
12:39 c'est au-dessus.
12:41 Et maintenant on dit...
12:42 - Le ministre des Transports.
12:43 - Quoi ?
12:44 - Le ministre des Transports.
12:45 - Mais si, il y en a.
12:46 Enfin disons que c'est pas...
12:47 C'est au-dessus.
12:48 - Encore plus haut.
12:49 - C'est au-dessus.
12:50 Et c'est la réforme qui a conduit à ce que ce ne soit pas possible
12:54 pour des tas de raisons qui seraient un peu trop longues d'expliquer,
12:57 mais que nous ferons ensemble si vous voulez un jour,
12:59 si j'ai envie de vous faire un zoom sur la SNCF,
13:02 je vous raconterai comment c'est possible
13:04 de faire autrement que ce qui est fait aujourd'hui.
13:06 Mais encore faut-il regarder avec les cheminots,
13:09 dans leur fonctionnement quotidien,
13:11 comment ça fonctionne entre eux et les gens de l'aiguillage,
13:16 c'est comme ça qu'on dit,
13:18 et comment ça se fait avec les administrations,
13:23 et comment ça se fait entre les gens sur le terrain
13:27 et les régions et l'organe central.
13:30 Et là, il y a effectivement problème.
13:32 Donc moi, j'ai toujours dit que, d'une manière générale,
13:35 tout le monde pourrit par la tête,
13:40 et que quand il y a un état-major, un siège trop important,
13:45 il y a problème.
13:46 - On va les faire avant.
13:47 - Par rapport au sujet sur le gré à rentrer.
13:49 - Rémi Ours, on entend notre ami Loïc Lefloque-Prigent
13:51 qui est le patron de la SNCF,
13:53 c'est au-dessus, peut-être même à l'Élysée.
13:55 Vous confirmez que vous quittez de la CGT, cheminots ?
13:58 - Bien évidemment.
14:00 La SNCF est une entreprise nationale,
14:02 et les budgets d'entreprise sont aussi décidés par le gouvernement,
14:06 qui décide de mettre un certain nombre de moyens, en tout cas,
14:09 pour le développement et le bon fonctionnement de l'entreprise.
14:12 Je rejoins aussi également que les 400 euros proposés
14:16 par le président Farandou ne sont pas du tout à la hauteur.
14:20 Alors, je sais que Farandou a peut-être cette latitude-là,
14:24 mais ils ne sont pas du tout à la hauteur,
14:25 et je ne reprends en tout cas pas du tout à la problématique aujourd'hui
14:28 du pouvoir d'achat, qui est aussi posée là
14:31 au travers d'une augmentation de la prime de travail,
14:35 qui fait en même temps aussi une reconnaissance.
14:37 Je rappelle aussi qu'il y a eu 9 ans de jège des salaires à la SNCF,
14:40 c'est quand même une période assez longue,
14:42 il y a eu environ 6-7% d'inflation dans cette période-là,
14:45 donc il y a eu quand même un certain recul qui a été fait.
14:48 Des réformes successives, perte du statut,
14:50 perte des droits spécifiques, régime social,
14:53 on a enlevé finalement ce qui compensait aussi les bas salaires de l'entreprise,
14:57 mais en même temps qui permettait de garder les cheminots,
14:59 des bas salaires, des conditions sociales un peu plus élevées,
15:01 c'était cet équilibre-là.
15:03 Aujourd'hui, il reste quoi ?
15:04 Des très bas salaires, même plus des bas salaires,
15:06 parce que quand même dans la dernière période,
15:08 on a eu l'an passé 1,4% d'augmentation des salaires,
15:11 cette année 1,8%,
15:13 je veux dire, quand on fait le cumul de ces deux sommes-là,
15:16 on est très loin de la dernière inflation qu'il y a eu,
15:19 notamment les effets Covid et les effets internationaux
15:23 au travers de différents conflits.
15:25 Aujourd'hui, on ne se retrouve absolument pas,
15:28 et la SNCF là-dedans, elle est peut-être aussi...
15:30 Un cheminot, aujourd'hui, en entrée de carrière et en fin de carrière,
15:36 ça touche combien ?
15:38 Un contrôleur, par exemple, comme c'est eux qui font grève.
15:41 C'est-à-dire, voilà, il y a un cheminot qui fait quoi ?
15:43 Il fait le niveau de salaire du matériel ou d'autres métiers comme cela.
15:47 Un contrôleur.
15:49 Un contrôleur aujourd'hui qui rentre dans l'entreprise,
15:52 attention, il faut bien le prendre avec,
15:54 autour peut-être de 2 000 euros,
15:56 mais ces 2 000 euros, ce n'est pas du salaire,
15:58 ce n'est pas son traitement, d'accord ?
16:00 Ça comprend à la fois le traitement, un salaire de base,
16:02 et également des indemnités qui sont liées au fait
16:05 qu'ils dorment souvent à l'extérieur,
16:07 environ une dizaine de soirs par mois,
16:09 donc il y a du défraiement là-dedans,
16:11 et les frais tout cumulés, c'est qu'on est autour de 2 000 euros.
16:14 - D'accord, d'accord.
16:16 - Il faut, monsieur et chers cheminots,
16:20 que vous compreniez bien qu'il y a eu paupérisation générale,
16:23 générale dans la France.
16:25 Et que tout le monde est d'accord avec vous,
16:28 mais est d'accord avec tous les autres qui disent
16:30 que l'inflation était au-delà
16:33 de ce que... les salaires que nous proposons.
16:37 - Merci en tout cas, mille fois messieurs,
16:39 d'avoir été avec nous aujourd'hui.
16:41 Merci beaucoup Rémi Ours, secrétaire général
16:43 de la CGT Cheminots des Bouches du Rhône.
16:45 Merci beaucoup Christian Perrault,
16:47 président de la FNOT Occitanie,
16:49 la Fédération Nationale des Usagers des Transports.
16:52 Merci Philippe.

Recommandations