Seul un train sur deux circulera ce week-end en raison d'une grève des contrôleurs à la SNCF. La "priorité" sera donnée aux trajets vers la montagne et aux enfants
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00:00 Est-ce que vous avez une idée du nombre de personnes qui vont être impactées pendant ce mouvement social ?
00:06 Le nombre d'usagers impactés au vu des prévisions ?
00:11 Bonjour. Écoutez, moi je n'ai pas de chiffres précis, je n'ai que ceux que la SNCF nous donne.
00:17 Donc elle m'a évoqué le chiffre d'un million de personnes qui étaient impactées.
00:21 J'en profite pour dire qu'il y a une disproportion considérable et difficile à comprendre
00:27 entre la gêne qui a touché un million de personnes et une revendication qui reste purement catégorielle.
00:34 Donc il y a un écart là qui est difficilement compréhensible.
00:38 Et la deuxième chose qui est incompréhensible pour les usagers,
00:40 c'est la récurrence de ces conflits au moment des départs en vacances.
00:46 Je veux dire, il y a 52 week-ends dans l'année, il y en a 4 qui sont affectés,
00:50 le 14 juillet, les vacances de février, Noël et éventuellement les vacances de Pâques.
00:55 Donc ça, on ne comprend pas cet acharnement à vouloir pénaliser les usagers
00:59 qui sont toujours les victimes alors qu'elles ne ont rien demandé, bien entendu.
01:02 Je vais faire répondre Julien Trocas qui est avec nous sur ce plateau.
01:06 Monsieur Gazo, restez avec nous, on revient vers vous dans un instant.
01:09 Qu'est-ce que vous répondez à cela ?
01:10 Cet acharnement, le mot est fort, à vouloir...
01:14 Oui, parce qu'en plus, ce n'est pas vrai.
01:16 À Noël cette année, il n'y a pas eu de mouvement de grève.
01:19 Non, mais l'année dernière.
01:20 Mais l'année dernière, non.
01:22 Mais l'année dernière, c'est un bel exemple.
01:23 Vous vous rappelez, comment il a été sauvé Noël ?
01:26 Le 22 décembre, parce qu'il y a eu une négociation jusqu'au dernier moment.
01:29 Oui, mais avant Noël, il y a quand même eu des perturbations.
01:31 Mais oui, avant il y a eu, ils ont laissé pourrir la situation
01:34 et il a fallu qu'à l'époque, le gouvernement dise à la direction SNCF
01:38 "Mettez-vous autour de la table".
01:40 Nous, on pense que c'est même un exemple,
01:43 qu'ils ne sont pas servis de cet exemple-là en 2022.
01:45 Ça veut dire que oui, effectivement, ils ont laissé pourrir
01:48 et laissé pourrir une situation comme ils sont en train de le faire,
01:50 on se fait un remake de 2022.
01:52 Donc là, on laisse pourrir, on avait fait pareil au mois d'octobre,
01:54 ça monte crescendo, et oui, on était arrivé le 22 décembre.
01:57 Donc moi, je dis non, on ne s'y bat toutes les vacances, ce n'est pas vrai.
02:01 Donc vous n'assumez pas le fait que forcément,
02:04 faire un mouvement de grève pendant les vacances scolaires,
02:07 ça a forcément plus d'impact ?
02:09 Mais bien sûr, mais bien sûr qu'on assume.
02:11 Non, mais je réponds à la question de dire à chaque vacance scolaire
02:14 ou à chaque Noël, le 14 juillet et les vacances, vous faites grève.
02:18 Je dis juste que non, ce n'est pas vrai.
02:20 Mais là, par contre, c'est ce mouvement de grève qu'est ce week-end-là.
02:22 Évidemment, on l'assume et c'est pour ça qu'on répond à vos invitations.
02:26 Bruno Gazot, vous voyez réagir.
02:29 On doit prendre ses vacances pendant six mois,
02:30 est-ce qu'on va prendre le train alors qu'on sait pertinemment
02:33 qu'envers des vacances du 14 juillet,
02:35 il risque d'y avoir à nouveau un mouvement de grève de telle ou telle catégorie ?
02:39 Ça devient impossible.
02:41 J'ajoute que de la part des contrôleurs, ce que je ne comprends pas,
02:44 c'est que voilà une catégorie qui est théoriquement tournée vers l'usager,
02:48 qui s'urgeait d'avoir le contact commercial
02:50 et qui choisit l'emmerdement maximum pour les usagers.
02:53 C'est incompréhensible.
02:54 Ils demandent de la considération et eux-mêmes n'en ont pas pour les usagers.
02:58 Et c'est pas celui, évidemment, qui a toujours manqué de considération
03:00 pour les usagers qui va dire le contraire.