[15:04] BIAREZ Gaëlanne
À l’occasion de la journée mondiale du cancer pédiatrique le 15 février, Patricia Blanc, fondatrice de l’association « Imagine for Margo », nous raconte l’histoire de sa fille, décédée en 2010, à l’âge de 14 ans, des suites d’une tumeur au cerveau.
À l’occasion de la journée mondiale du cancer pédiatrique le 15 février, Patricia Blanc, fondatrice de l’association « Imagine for Margo », nous raconte l’histoire de sa fille, décédée en 2010, à l’âge de 14 ans, des suites d’une tumeur au cerveau.
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00:00 Bonjour, Patricia Blanche, je suis présidente et fondatrice de l'association Imagine Fort Margot.
00:05 Margot c'était ma fille. Margot avait 4 ans lorsque on est parti aux Etats-Unis avec elle
00:12 et nous y sommes restés pendant 7 ans. Margot était une petite fille vraiment sans souci de santé,
00:18 très enjouée, très active, très sportive, très dynamique.
00:24 Et puis, douze jours au lendemain, elle a commencé à avoir des maux de tête, des vomissements.
00:31 Aux urgences, elle a attendu de voir 4 médecins, mais ils ne trouvaient rien.
00:37 Et je leur ai vraiment dit, là, vous savez quoi, je ne sors pas de l'hôpital avec juste de l'advil,
00:41 il y a quelque chose qui ne va pas. Ils m'ont regardée, ils m'ont dit, puisque vous insistez,
00:45 madame, on va faire un scanner. Et quand j'ai vu la personne qui faisait le scanner partir
00:50 avec les images en courant, voir le médecin, c'est vrai que là, le monde a commencé un petit peu
00:58 à s'effondrer autour de moi. Et là, c'est l'attente, comme dans beaucoup de moments
01:04 au cours de cette maladie et de ce combat, l'attente à l'hôpital.
01:09 On attend 10 jours pour avoir les résultats de la biopsie. Et puis, c'est là qu'on nous demande
01:18 de venir avec mon mari dans le bureau du médecin. Et c'est là que je n'aime plus du tout les bureaux
01:23 des médecins, parce que c'est là qu'on nous annonce toujours les mauvaises nouvelles.
01:28 Et là, on nous dit que Margot a effectivement une tumeur au cerveau et que c'est une tumeur,
01:34 comme ils nous ont dit, au diagnostic très sombre, qui ne serait pas à la guérir.
01:40 Donc, on va essayer de... quelle est le moins de douleur possible. On va quand même essayer
01:49 une chimiothérapie pour essayer de réduire la tumeur. Et là, je crois que... je ne sais pas,
01:54 je crois que je me suis évanouie. C'était juste inentendable pour une maman d'entendre ça.
02:03 Je pense qu'on ne réalise pas. C'est irréel. Donc, Margot était malade.
02:09 Comme on nous a dit tout de suite qu'on ne pourrait pas la guérir, on a quand même été
02:14 toujours dans le combat. On s'est dit, c'est juste pas possible. C'est pas possible que des enfants
02:18 aient des cancers, que notre ado ait un cancer. Et ce n'est pas possible qu'on n'arrive pas
02:23 à la guérir. Donc, on a été vraiment à l'accompagner, à essayer de trouver des solutions.
02:30 On revenait des États-Unis où on avait vécu pendant 7 ans. On avait des contacts encore là-bas.
02:35 On s'est dit, ok, en France, ils ne savent pas la guérir, mais peut-être qu'ailleurs, ils savent la guérir.
02:39 Donc, on a passé des nuits, des heures entières sur Internet pour essayer de trouver des solutions
02:45 possibles et on n'en avait pas. On n'en avait pas pour son type de tumeur et on n'en avait pas
02:50 parce que Margot étant une adolescente, il n'y avait même pas d'essais cliniques qui, en fait,
02:55 sont réservés à des adultes. Margot, pendant 16 mois, a eu un combat difficile, compliqué,
03:03 mais elle a toujours gardé le sourire. Elle a toujours été hyper courageuse.
03:09 Et en fait, pendant son combat, elle avait elle-même fait une collecte de fonds pour aider la recherche.
03:17 Et cette collecte de fonds, selon le modèle de ce qui se passait aux États-Unis, on crée des pages
03:23 sur Internet pour collecter des fonds, on laisse un petit message aussi à la personne.
03:28 Ça lui a fait beaucoup de bien. Ça lui a fait beaucoup de bien parce qu'il y avait de nombreux messages
03:33 pour elle, pour qu'elle continue à se battre. Et puis, ça a donné beaucoup d'argent, 100 000 euros
03:40 du haut de ses 14 ans. C'était quand même énorme. Et on a pu aussi découvrir que, un, elle voulait faire,
03:48 elle voulait aider les autres, qu'ensuite, en discutant avec ses médecins, on pouvait donner ses fonds
03:54 à un projet de recherche déterminé. Donc on savait où iraient les fonds.
04:00 Et ensuite, on a trouvé un message dans ses cahiers après son décès qui est « Vas-y, bats-toi, gagne ».
04:08 Et donc, face à ce message, face à sa volonté d'aider les autres, face au fait qu'on avait autour de nous
04:17 des gens qui voulaient nous aider, on s'est dit, un an après son départ, qu'il fallait qu'on était prêt maintenant
04:25 et qu'il fallait qu'on continue son combat. Et du coup, on a créé cette association.
04:31 Et donc, notre combat maintenant, il est pour les autres. C'est créer cette association, ça a donné du sens à ma vie.
04:38 C'est une façon pour moi de continuer le combat de Margot, de continuer ce qu'elle voulait faire.
04:45 Imagine Fort Margot sera présent jusqu'à ce que l'on arrive à guérir tous les enfants atteints de cancer.
04:51 C'est notre but ultime, guérir les enfants atteints de cancer.
04:54 Go, fight, win !
04:57 [Sous-titres réalisés par la communauté d'Amara.org]
05:03 [Visite www.amara.org/en/en/en-us]