ÉDITO - Quand la droite s'attaque au droit de grève

  • il y a 7 mois
La mobilisation des contrôleurs SNCF en pleine période de vacances scolaires fait réagir à droite et au centre de la classe politique.
Transcript
00:00 La politique Bruno Jeudy alors que débute la grève des contrôleurs à la SNCF.
00:05 Revoici évidemment le débat sur le droit de grève.
00:08 Oui, ça suscite évidemment l'indignation générale cette grève.
00:12 On a bien du mal à comprendre exactement pourquoi les contrôleurs ont décidé de déclencher ce mouvement
00:17 à part vraiment ennuyer les Français.
00:19 En tous les cas, les politiques se sont emparées de ce débat et notamment encadrées le droit de grève.
00:25 Les Républicains sont en première ligne.
00:27 Éric Ciotti a dit qu'il allait déposer plusieurs textes sur le dossier pour, dit-il, dire stop à prise d'otages.
00:35 Il a qualifié lui ces grèves des contrôleurs de prise d'otages.
00:39 Gérard Larcher, le président du Sénat, lui a emboîté le pas et il a indiqué, lui,
00:43 qu'il allait soutenir une autre proposition de loi.
00:45 Alors comprennent qui pourra.
00:46 Ce n'est pas une proposition de loi des Républicains.
00:48 C'est une proposition de loi de l'UDI.
00:50 Hervé Marseille, qui est président du groupe centriste au Sénat,
00:55 allié de la droite dans la Haute Assemblée,
00:58 et lui, ce sénateur, il prévoit d'instaurer un délai jusqu'à 60 jours
01:03 pendant lequel il ne pourrait pas y avoir de dépôt de préavis de grève,
01:06 c'est-à-dire donner sa chance à la négociation.
01:09 Gérard Larcher dit que la grève doit être le moyen ultime dans les négociations.
01:16 Or, c'est devenu une arme de négociation.
01:18 D'où la décision des Républicains de monter au créneau contre ça.
01:23 Il faut dire qu'ils auront quand même le soutien des Français.
01:25 52% selon Elabe soutiennent, sont opposés à la grève.
01:30 Il y en a quand même 27% qui sont pour.
01:32 Et même 52%, finalement, ce n'est pas tant que ça.
01:35 On aurait pu croire que ce serait une proportion plus élevée.
01:37 Et dans tout ça, Bruno, il y a une position un peu à contre-courant,
01:39 c'est celle du Rassemblement national.
01:40 Alors oui, le Rassemblement national, fidèle à sa ligne de défense du pouvoir d'achat,
01:45 coûte que coûte, explique que c'est Sébastien Chenu qui le dit.
01:49 "Le Rassemblement national ne reprochera jamais à des gens qui se lèvent tôt
01:54 d'essayer de défendre leur pouvoir d'achat."
01:56 C'est comme ça qu'il justifie la grève des contrôleurs SNCF,
01:59 même s'il désapprouve sur le fond, sur la forme, la façon dont ça prend,
02:05 et le moment des vacances.
02:07 Mais Jean-Philippe Tinguy, autre figure du Rassemblement national,
02:10 dit que la défense des salaires prime surtout,
02:14 y compris si parfois il faut faire la grève,
02:20 une façon aussi de se démarquer des Républicains
02:23 et d'avoir cette ligne un peu à gauche, un peu à droite,
02:27 un programme qui parfois ressemble un peu à celui du PC des années 80.
02:32 Mais pardon, il y a une espèce de concours lépine des idées sur le droit de grève,
02:36 on n'entend pas trop le gouvernement.
02:38 Il y a un ministre des Transports.
02:40 Oui, il y a un nouveau ministre des Transports,
02:42 il s'appelle Patrice Vergrit, il est maire d'Unkerk,
02:44 il était avant ministre du Logement,
02:46 il a remplacé Clément Beaune qui était pour le coup, lui, très actif sur le sujet.
02:50 Ce ministre-là, il est porté disparu.
02:53 Si vous avez des nouvelles, vous nous en donnez.
02:55 Patron, pas d'image.
02:56 Merci Bruno, c'est Mathilde Panot qui sera tout à l'heure l'invité du Face à Face de Nel à la Trousse,
03:00 à 8h30 sur BFM et RMC.

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