• il y a 10 mois
Les Écologistes / EELV Montpellier, en synergie avec Marie Massart, ont lancé une action stickers dans les supermarchés locaux, afin de dénoncer les marges excessives de l'agro-industrie.

Cette initiative, inscrite dans la campagne des élections européennes des écologistes, met en lumière une problématique alarmante : 50% de l'augmentation des prix alimentaires bénéficient directement à l'agro-industrie, au détriment des producteurs et consommateurs. Ce jeudi à Montpellier, Marie Massart confirme : « c’est une action qui a vocation à être pédagogique et à faire passer des messages, comme dire qu'aujourd'hui s'il y a eu une inflation, elle n'a pas bénéficié aux agriculteurs. Elle a bénéficié avant tout à l'industrie agroalimentaire, et à la grande distribution. »

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Transcription
00:00 L'idée c'est plutôt de dénoncer les marges de la grande distribution des supermarchés.
00:05 Donc on ne va pas rentrer dans les détails.
00:07 Les coupes qui ont été faites c'est une moyenne pour permettre de dire que ce ne sont pas les agriculteurs qui bénéficient de l'inflation,
00:14 mais qui bénéficient de la hausse des coûts. Globalement c'est plutôt la grande distribution.
00:18 Marie Massard, vous faites une campagne d'information pour les consommateurs.
00:21 C'est important à quelques mois des européennes de faire comprendre peut-être que c'est votre message.
00:27 Vous allez me le confirmer, que les écologistes ne sont pas le problème mais la solution ?
00:30 Aujourd'hui la revendication des agriculteurs c'est de vivre dignement de leur activité.
00:35 Ce n'est pas de rejeter les normes environnementales,
00:38 c'est de pouvoir produire une alimentation pour toutes et tous qui soit accessible.
00:43 Là c'est une action qui a vocation à être pédagogique et à faire passer des messages,
00:48 de dire qu'aujourd'hui s'il y a eu une inflation, elle n'a pas bénéficié aux agriculteurs.
00:52 Elle a bénéficié avant tout à l'industrie agroalimentaire, à la grande distribution.
00:56 Et nous ce qu'on souhaite en tant qu'écologiste et dans le cadre des élections européennes,
01:00 c'est de faire passer des messages.
01:02 Il y a une réforme en profondeur qu'il faut faire, notamment une réforme de la PAC,
01:05 pour que les aides aillent avant tout à des agriculteurs qui soient respectueux de l'environnement,
01:11 de l'axer plutôt sur le travail que sur le nombre d'hectares et de bénéficier finalement aux plus gros.
01:17 Concrètement la prise de conscience qu'il faut faire aux consommateurs c'est laquelle ?
01:21 Les stickers qu'on a mis c'est pour montrer que ce qu'ils payent, ça ne va pas dans la poche des agriculteurs.
01:29 C'est aussi valoriser une autre forme d'agriculture, des circuits courts, une agriculture biologique,
01:35 une agriculture paysanne responsable. C'est aussi ce message qu'on souhaite faire passer.
01:41 La réponse sera politique. On ne peut pas en vouloir aux consommateurs d'aller acheter les produits le moins cher possible.
01:48 Tout le monde est victime de l'inflation, il y a des personnes qui sont en situation de précarité.
01:52 Ce n'est pas ça la réponse. La réponse est politique.
01:54 Pour ça il faut avoir des élus, notamment des élus écolos qui font avancer les choses,
01:59 que ce soit dans l'écologie territoriale mais aussi au niveau national et là au niveau européen.
02:03 Là il y a un enjeu puisqu'il y a des élections européennes à venir.
02:06 Quel est le message de ces élections européennes à venir chez les écologistes ?
02:09 Il y a beaucoup de sujets. Mais si on prend la cause agricole, il y a un certain nombre de solutions.
02:15 Aujourd'hui les agriculteurs sont étranglés par les prix. Il y a des suicides quasi quotidiens.
02:21 Il y a un quart des agriculteurs qui vivent sous le seuil de pauvreté.
02:24 Il y a beaucoup d'actions qu'on peut mettre en œuvre. Retravailler la dette,
02:29 de faire des aides qui soient en fonction du nombre de salariés qui bénéficiera plutôt à une agriculture biologique.
02:38 On peut aussi rémunérer les agriculteurs pour ce qu'ils font de bénéfique pour l'environnement.
02:42 Par exemple l'entretien des haies, l'entretien des paysages.
02:45 On peut les rémunérer de cette manière et ce sera beaucoup plus satisfaisant pour eux
02:49 que d'avoir des aides à l'hectare qui n'ont aucun sens et qui bénéficient aux plus gros.
02:53 Moi consommateur, je vois que l'agriculteur ne gagne que 30 centimes sur le produit que j'achète.
02:57 Qu'est-ce que je peux faire ? Quelle est la bonne attitude que j'ai à avoir ?
03:01 C'est déjà acheter des produits de saison.
03:04 Par exemple on l'a vu, il y a des tomates qui sont proposées au mois de février.
03:07 Pour moi ce n'est pas normal. Donc déjà retrouver, savoir ce qui pousse sur son territoire
03:13 et déjà veiller à avoir un mode de consommation qui soit à peu près cohérent.
03:17 Après regarder d'où proviennent les produits et regarder le mode de production en mesure du possible.
03:23 Après les supermarchés, ça paraît souvent intéressant pour les personnes.
03:27 Ils ont l'impression que c'est moins cher mais finalement ils sont happés aussi par la publicité
03:31 et par toute une consommation de produits industriels ultra transformés.
03:35 Donc ce n'est pas forcément, même si intéressant que ça, financièrement.
03:39 Donc moi les consommateurs, j'aurais tendance à leur conseiller d'aller plutôt sous d'autres formes de circuits de distribution
03:45 comme des marchés de plein vent ou des circuits courts.
03:49 C'est par exemple ce qu'on fait avec le projet de sécurité sociale de l'alimentation.
03:53 D'avoir accès à une alimentation de qualité pour toutes et tous
03:56 mais tout en préservant un revenu rémunérateur pour les paysans et les paysannes.
04:01 Et c'est ça une des solutions, une des propositions qui pourrait être faite.
04:05 On retourne sur notre marché de proximité, c'est ça ?
04:07 Oui, par exemple !
04:09 Voilà !
04:11 [Musique]

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