Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche
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00:00:00 Bonjour à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Week-end.
00:00:04 Nous sommes ensemble pendant deux heures pour vous livrer l'information, la décrypter,
00:00:08 l'analyser, débattre également avec nos invités.
00:00:11 Nos invités que je vous présente dans un instant, mais avant.
00:00:13 Au sommaire de cette émission, cet après-midi, ces images qui provoquent beaucoup de réactions.
00:00:19 Des centaines de personnes ont scandé Free Palestine pendant un concert au Bataclan,
00:00:24 lieu symbole des attentats du 13 novembre.
00:00:27 Et beaucoup y voient une atteinte à la mémoire des victimes.
00:00:29 Que se cache-t-il derrière ce slogan Free Palestine ?
00:00:33 Qui se cache derrière ce slogan ? Nous nous interrogerons.
00:00:36 Et comme chaque dimanche, nous vous sollicitons, nous vous posons cette question ce soir.
00:00:41 Quelle est votre réaction lorsque vous voyez des centaines de personnes
00:00:45 scander Free Palestine au Bataclan ?
00:00:48 N'hésitez pas à nous répondre, nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:00:53 Un pays communiste au secours de la France, alors que la situation à l'hôpital de Guingamp
00:00:58 est catastrophique.
00:01:00 La ville espère le déploiement de médecins cubains en renfort.
00:01:03 Les défenseurs de l'hôpital ont rencontré l'ambassadeur de Cuba.
00:01:06 Alors qu'est-ce que la situation révèle de l'état de notre système de santé ?
00:01:10 En quoi la présence d'un hôpital est-elle vitale pour une commune moyenne ?
00:01:14 Nous en parlons avec nos invités.
00:01:16 Et bien évidemment, la question de la liberté d'expression, toujours à la une de l'actualité.
00:01:22 Les réactions se multiplient après la décision du Conseil d'État.
00:01:25 L'ARCOM, le gendarme de l'audiovisuel, a donc six mois pour revoir le pluralisme sur
00:01:30 les antennes, particulièrement sur notre chaîne.
00:01:32 Mais cette disposition va-t-elle à l'encontre de la loi de 86, dont le but est d'encourager
00:01:38 la diversité des médias ? En somme, peut-on y voir une censure étatique ? La liberté
00:01:42 d'expression est-elle en danger ?
00:01:44 L'avis de nos invités à 18h30.
00:01:48 Et pour vous accompagner jusqu'à 19h autour de ce plateau, nous accueillons cet après-midi
00:01:53 Jordan Florentin.
00:01:54 Bonjour Jordan.
00:01:55 Bonjour Olivier.
00:01:56 Journaliste à Boulevard Voltaire, Jean-Michel Fauverghe est également avec nous.
00:01:59 Bonjour Jean-Michel.
00:02:00 Bonjour Olivier.
00:02:00 Ancien chef du RAID à vos côtés, Martin Garagnon.
00:02:03 Bonjour.
00:02:04 Bonjour.
00:02:05 Vice-président Renaissance 92.
00:02:07 Harold Imane est également avec nous, spécialiste des questions internationales pour CNews.
00:02:11 Bonjour mon cher Harold.
00:02:12 Bonjour.
00:02:13 Et l'avocat Jean-Baptiste Souffron nous rejoindra également dans un moment.
00:02:17 Mais avant, nous faisons un point sur les toutes dernières informations.
00:02:21 Adrien Spiteri est avec nous.
00:02:23 Bonjour Adrien.
00:02:23 Bonjour Olivier.
00:02:24 Bonjour à tous.
00:02:25 La grève des contrôleurs de la SNCF doit prendre fin ce soir, mais le trafic est toujours perturbé.
00:02:30 150 000 voyageurs n'ont pas pu prendre leur train ce week-end.
00:02:34 Tous ont été remboursés, assure le groupe.
00:02:36 Le retour à la normale est prévu demain.
00:02:39 Dans l'Aveyron, un incendie a été maîtrisé par les pompiers.
00:02:42 Il s'était déclaré hier dans un entrepôt contenant 900 tonnes de batteries au lithium,
00:02:47 obligeant les autorités à confiner la population dans un rayon de 500 mètres.
00:02:52 Selon la préfecture, l'incendie n'a pas fait de victimes.
00:02:55 Et puis les perspectives de cesser le feu dans la bande de Gaza s'éloignent de plus en plus.
00:02:59 Le Qatar fait part de son pessimisme.
00:03:02 Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou se dit déterminé à mener une offensive terrestre à Arafat.
00:03:08 1,4 million de Palestiniens sont présents dans la ville.
00:03:12 Merci beaucoup Adrien.
00:03:14 Nous vous retrouverons à 17h30 pour un nouveau point complet sur l'information.
00:03:18 Vous l'évoquiez à l'instant, la guerre entre les terroristes du Hamas et Israël.
00:03:22 Dans ce contexte, ces images qui, depuis quelques heures, provoquent énormément de réactions.
00:03:29 Ces images de centaines de personnes qui scandent "Free Palestine".
00:03:32 Cela s'est passé pendant un concert au Bataclan.
00:03:36 Le Bataclan, vous le savez, lieu symbole des attentats du 13 novembre,
00:03:39 où 90 jeunes ont été tués par des terroristes islamistes.
00:03:42 Des images diffusées sur les réseaux sociaux, mais tournées il y a une semaine.
00:03:46 Beaucoup se sentent profondément choqués aujourd'hui et y voient une atteinte à la mémoire des victimes.
00:03:52 Nous en parlons dans un instant, mais avant, regardez la séquence.
00:03:55 Voilà la séquence qui circule sur les réseaux sociaux à Rollimond pour bien comprendre ce slogan "Free Palestine".
00:04:12 Certains ont été profondément choqués de l'entendre au sein même du Bataclan.
00:04:18 Qu'est-ce qu'il signifie ? Pourquoi est-ce qu'il est perçu comme choquant ?
00:04:22 Parce qu'il veut dire presque tout ce qu'on veut.
00:04:25 Il existe depuis les années 60 dans le mouvement palestinien.
00:04:30 Au début, la Palestine, c'était ce qui était en vert sur la carte.
00:04:37 Et Israël était beaucoup plus petit qu'aujourd'hui.
00:04:41 Il n'y avait pas du tout ce qu'on appelle les colonies en Cisjordanie.
00:04:44 Et déjà, on parlait de libérer la partie orange.
00:04:48 Mais après 1967, Israël a conquis Gaza et la Cisjordanie.
00:04:54 Et là, ça pouvait vouloir dire seulement la Cisjordanie et la bande de Gaza seraient cette Palestine libre.
00:05:02 Ensuite, aujourd'hui, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:05:05 Le slogan s'associe souvent aussi à « de la rivière à la mer ».
00:05:12 Et là, la rivière en question sur la carte, c'est le Jourdain et la mer, c'est la mer Méditerranée.
00:05:19 Donc, quand vous dites que la Palestine soit libre de la rivière ou du fleuve jusqu'à la mer,
00:05:27 est-ce qu'Israël existerait après ça ? Voilà l'ambiguïté.
00:05:31 Mais pour quelqu'un qui passe dans la rue et qui dit « Ah, Palestine libre »,
00:05:36 c'est plutôt sympathique, ça veut dire que la Palestine vive de ses pleins droits.
00:05:42 Mais tant qu'on n'a pas défini ce que c'est la Palestine, on ne sait pas vraiment de quoi on parle.
00:05:47 Donc, si on regarde quelques photos de manifestants, vous voyez que les deux idées coexistent.
00:05:55 Des photos qui ont été prises à Berlin, vous voyez Free Palestine.
00:06:00 Et puis sur une autre photo, vous verrez la suite en bas à gauche du fleuve jusqu'à la mer, la Palestine sera libre.
00:06:12 Alors là, ce n'est plus la même chose.
00:06:14 Le Hamas, lui, ne reconnaît même pas le droit d'existence à Israël.
00:06:18 Donc, quand eux, ils disent ça, ça veut dire « rayé de la carte », les Juifs partent,
00:06:23 ils disparaissent, vont en Argentine, tout ce que vous voudrez.
00:06:26 Ils disent des choses complètement bizarres, cinglées.
00:06:29 Mais ça peut vouloir dire ce que chacun veut y mettre, d'où l'ambiguïté permanente de son usage.
00:06:38 On l'a bien compris à Holstein, ils finiront que ce slogan « Free Palestine » est à la fois scandé,
00:06:44 finalement, par des personnes favorables à l'existence d'Israël,
00:06:48 mais aussi par des personnes qui veulent « rayer Israël de la carte ».
00:06:52 Oui, des gens favorables à la solution des deux États.
00:06:54 À la solution des deux États, mais il est aussi scandé par des gens proches des terroristes du Hamas.
00:06:59 Jean-Michel Fauvergue, vous étiez en première ligne lors des attaques terroristes au Bataclan avec les hommes du Raid.
00:07:06 Votre réaction, bien évidemment, est particulièrement attendue.
00:07:10 Qu'est-ce que cela vous évoque quand vous entendez ces jeunes,
00:07:14 après les explications d'Harold Dieman, scander « Free Palestine » au cœur du Bataclan ?
00:07:20 Alors, ce qu'a dit Harold est tout à fait exact.
00:07:23 On peut faire dire tout et n'importe quoi ce slogan.
00:07:26 On peut aussi penser que certaines personnes soient honnêtes dans leur slogan
00:07:32 et veulent la coexistence de deux États.
00:07:34 C'est ce que demandent d'ailleurs beaucoup d'hommes politiques.
00:07:39 Une fois qu'on a dit ça, je pense que, et je vais essayer de maîtriser mes mots, ce qui ne va pas être facile,
00:07:47 je pense qu'il y a des endroits et des lieux pour des slogans.
00:07:53 Voyez-vous, quand on l'entend à l'Akbar dans une mosquée, on ne s'étonne pas.
00:07:57 Quand on l'entend à l'Akbar sur une manifestation, à la limite, à la place de la République, on se dit « on ne s'inquiète pas trop ».
00:08:05 Par contre, quand on voit quelqu'un qui est ça et particulièrement agressif, ça pose des problèmes.
00:08:11 Ici, le Bataclan, ça doit être un lieu sacré.
00:08:17 C'est notre lieu de mémoire à nous, pour avoir été attaqué au plus fort de notre cœur, du cœur battant de la République.
00:08:25 Le Bataclan doit rester un lieu de mémoire qui doit être exempt de tout ça.
00:08:31 Et j'ai bien regardé les reportages, j'ai vu beaucoup de jeunes gens crier « Free Palestine » au Bataclan.
00:08:39 C'est un public jeune.
00:08:42 Ça m'a rappelé que moi, je suis intervenu au Bataclan sur un public très jeune aussi, qui suivait un concert.
00:08:50 Et que moi, j'ai retrouvé allongé sur le sol, baignant dans leur sang.
00:08:56 Et ça, il ne faut pas l'oublier.
00:08:58 Je pense que derrière ces cris-là, il y a notre réalité à nous.
00:09:03 Sans même décortiquer le conflit au Proche-Orient, notre réalité à nous, quelle est-elle ?
00:09:11 C'est que nous avons été impactés très fort par les attentats terroristes,
00:09:18 qui nous ont fait plusieurs centaines de morts et de blessés, en particulier au Bataclan.
00:09:24 Tous ces jeunes gens, tout confondus, qui étaient venus pour un spectacle et qui ne sont plus jamais repartis.
00:09:33 Et moi, j'ai pu voir de mes yeux, voir l'étonnement des yeux grands ouverts de certaines personnes qui étaient décédées.
00:09:44 Et quand je vois ces jeunes donner cet argument-là, je leur dis « Attention, rappelons-nous, ayons un devoir de mémoire.
00:09:54 Les mots peuvent être des armes.
00:09:58 Attention à ça. Nous devons nous-mêmes nous battre contre ce terrorisme.
00:10:04 Nous devons annihiler ce terrorisme, aller au combat, avoir le courage d'aller au combat sur ce terrorisme.
00:10:10 Mais nous devons aussi avoir un courage de mémoire sur ce qui s'est passé.
00:10:15 Et ce courage de mémoire, ça ne...
00:10:19 Il n'est pas possible d'avoir ce courage de mémoire si, dans des lieux comme ça,
00:10:24 on fait cette compromission-là en scandant ces mots-là.
00:10:30 Il ne faut surtout pas faire ça. Et là, c'est une faute majeure.
00:10:34 Et c'est une faute majeure qui peut nous entraîner à notre perte.
00:10:37 Et Jordan Florentin, Jean-Michel Fauvergne expliquait très bien pourquoi aujourd'hui, le Bataclan doit être sanctuarisé,
00:10:43 et qu'il y a des lieux, effectivement, pour certaines revendications.
00:10:46 Ce n'était pas le lieu, on l'a bien compris, dans le Bataclan, comme le soulignait Jean-Michel Fauvergne.
00:10:52 Il y a peut-être aussi une interrogation concernant la venue de ce groupe,
00:10:57 ce groupe qui, finalement, ne posait pas de problème jusque-là.
00:11:00 Ce n'est pas un groupe particulièrement connu, mais peut-être que vous avez fait des recherches.
00:11:06 C'est un groupe qui chante des chansons du folklore palestinien.
00:11:09 C'est un chanteur syrien, producteur DJ allemand.
00:11:13 C'est une électro-sonorité orientale.
00:11:16 Néanmoins, peut-être que cela aurait pu être anticipé.
00:11:19 - Je pense qu'il doit y avoir une enquête qui doit être menée sur ce qui s'est passé la semaine dernière dans cette salle.
00:11:24 Juste un tout petit mot, parce qu'on va en parler plus tard,
00:11:28 mais vous remarquerez qu'il n'y a que vous, Boulevard Voltaire, VA+ et Morandini qui en parlent de cette affaire.
00:11:32 Sur la liberté d'expression, heureusement qu'on est là, parce que seuls nous en parlons.
00:11:35 Je me permets de le dire.
00:11:36 Sur le groupe, Chkoun, il est composé de deux membres.
00:11:39 Un qui est un réfugié syrien qui est arrivé en Allemagne,
00:11:42 et l'autre qui est un Allemand et qui l'a accueilli pour former avec lui un duo sonorité électronique, vous l'avez dit.
00:11:47 Le premier, c'est Amin Khaïr. Il disait avoir fui la Syrie où l'on s'entretuait en 2015.
00:11:53 Il ne veut plus retourner dans son pays d'origine.
00:11:55 D'ailleurs, il le chante dans une chanson.
00:11:57 Il dit "On my land, you hold my heart and soul, you remain in my mind".
00:12:01 Donc en français, "je te garde dans mon cœur et mon esprit".
00:12:04 D'abord, première question, pourquoi il n'y retourne pas à ce moment-là ?
00:12:06 Parce que si c'est pour venir en France chanter au Bataclan des choses qui font que les personnes ensuite
00:12:10 importent sur notre sol des conflits, des idéologies qui ne sont pas les nôtres,
00:12:13 j'ai envie de lui dire, il n'a rien à faire en Europe.
00:12:15 - Il était emprisonné.
00:12:16 - Et il a été emprisonné en plus.
00:12:17 Et puis l'autre, c'est intéressant parce que c'est un jeune Allemand qui disait dans un entretien à Arabnews
00:12:22 que les Blancs ne comprennent pas les Syriens et les réfugiés.
00:12:25 C'est-à-dire qu'on les accueille, on leur donne tout ce qu'il faut en Europe,
00:12:27 mais on ne les comprendrait pas, soi-disant.
00:12:29 Mais juste un mot sur des paroles.
00:12:30 Moi, j'ai lu dans une de leurs chansons.
00:12:32 Ils disent "rifers raised, rods sharp on a blade".
00:12:35 Donc en français, "fusils levés, les mots tranchants comme une lame".
00:12:39 C'est des paroles pacifiques, ça ?
00:12:40 Au Bataclan ? Au Bataclan, où on a heureusement refusé Médine,
00:12:43 mais au Bataclan, on a surtout eu 90 morts en 2015,
00:12:46 au même son, si vous voulez, avec la même idéologie que ceux qui ont massacré en 2015.
00:12:51 Ceux qui disent "free Palestine" aujourd'hui, d'abord, je pense qu'ils ne connaissent pas la réalité du terrain.
00:12:56 Et ils le disent parce qu'ils sont pétris d'une idéologie qui est la même que celle...
00:12:59 En tout cas, ça défend la même idéologie que celle du Hamas.
00:13:02 En France, c'est plutôt les frères musulmans.
00:13:03 Vous lisez les articles de Florence Bergeau-Blattler,
00:13:06 qui en parle très bien, qui explique très bien l'antrisme islamiste en Europe et notamment en France.
00:13:11 Et donc, on chante au Bataclan une phrase qui peut être associée à une idéologie.
00:13:16 Je dis bien qui peut être associée.
00:13:18 Il faudrait effectivement qu'il y ait une enquête, ça, pour le moment.
00:13:21 Il faudra qu'il y ait une enquête et qu'il soit amené à ce massacre.
00:13:23 Donc, je trouve que c'est juste une profanation.
00:13:25 Je vous propose que nous y reviendrons à 18h, puisque Patrick Jardin,
00:13:28 le père d'une victime du Bataclan, sera en liaison avec nous.
00:13:32 Il nous donnera sa réaction.
00:13:34 Nous accueillons Jean-Baptiste Souffron, avocat.
00:13:36 Jean-Baptiste, bonjour.
00:13:37 Bonjour, enchanté.
00:13:38 Merci d'être avec nous cet après-midi.
00:13:40 Nous allons revenir à présent sur une autre vidéo relayée, là encore,
00:13:44 sur les réseaux sociaux et qui provoque la polémique.
00:13:48 Une vidéo relayée notamment par le député fédéral belge et ancien secrétaire d'État à l'immigration.
00:13:53 Il s'appelle Théo Francken et on y voit dans cette vidéo, on va voir un court extrait dans un instant,
00:13:58 un imam réciter des versets d'une sourate du Coran.
00:14:01 Alors, jusque là, tout va bien, sauf que là, c'est à la tribune du Parlement bruxellois, après avoir été décoré.
00:14:07 Alors, la scène n'avait pas filtré.
00:14:09 Elle s'est déroulée le 13 janvier, mais les images suscitent aujourd'hui des réactions d'indignation en Belgique,
00:14:15 mais pas seulement.
00:14:16 En France aussi, on regarde la séquence et puis nous serons avec Claude Moniquet,
00:14:20 qui est en liaison depuis Bruxelles, spécialiste du renseignement.
00:14:24 "Ouah, les gens qui ont croit, souvenez-vous de l'Allah, souvenez-vous de lui."
00:14:39 Donc voilà l'extrait de cet imam en plein cœur du Parlement européen.
00:14:45 On va en parler avec Claude Moniquet pour avoir quelques précisions,
00:14:49 spécialiste du renseignement, qui est en liaison avec nous depuis Bruxelles.
00:14:53 Claude Moniquet, bonjour.
00:14:55 Merci d'accepter notre invitation pour nous éclairer,
00:14:58 et peut-être pour commencer dans quel contexte, je l'évoquais rapidement,
00:15:01 mais dans quel contexte l'imam a pu réciter une sourate au sein du Parlement ?
00:15:07 Alors, ça n'était pas dans le cadre d'une activité parlementaire.
00:15:09 Il avait été invité, alors que le hémicycle était vide,
00:15:12 il avait été invité dans le cadre d'une réunion organisée par une association
00:15:16 pour récompenser des Bruxellois d'origine pakistanaise,
00:15:19 une association, ce qu'on appelle en France une association loi 1901,
00:15:23 une SBEL en Belgique, qui s'occupe de...
00:15:26 qui a pour but de réunir, de rapprocher les citoyens et le politique.
00:15:32 Donc ce n'est pas une activité politique,
00:15:34 et ça a d'ailleurs été fortement critiqué par différentes personnalités,
00:15:38 y compris le président socialiste du Parlement de Bruxelles.
00:15:42 Qu'est-ce qu'on sait de cet imam ? Est-ce qu'il est connu en Belgique ?
00:15:46 Alors, il n'est pas très connu.
00:15:47 On sait qu'il est d'origine pakistanaise, qu'il vit dans l'Est de Bruxelles.
00:15:51 Il est considéré comme radical.
00:15:52 Et en tout cas, ce qu'on peut dire, c'est que la sourate qu'il a choisi de lire dans le Coran,
00:15:56 la sourate "Les factions",
00:16:00 il a choisi une sourate dans laquelle on trouve un verset très contradictoire,
00:16:04 enfin, très controversé, pardon,
00:16:05 dans lequel il est question des gens du livre qui sont soit tués,
00:16:09 soit réduits en esclavage.
00:16:11 Et les gens du livre, pour un musulman, ce sont les croyants non musulmans,
00:16:15 c'est-à-dire les chrétiens ou les juifs.
00:16:17 Et en l'occurrence, c'est une sourate qui fait référence à une bataille
00:16:20 qui a eu lieu en 627 à la Mecque,
00:16:22 et dans laquelle le prophète, les troupes du prophète,
00:16:25 s'étaient affrontés à une coalition de troupes arabes et de juifs.
00:16:28 Donc, on peut penser clairement que c'est une,
00:16:31 en tout cas, c'est comme ça que beaucoup l'interprètent,
00:16:33 que c'est une attaque contre la communauté juive,
00:16:35 voire peut-être indirectement contre Israël.
00:16:37 Et tout cela en plein Parlement belge.
00:16:39 Donc, le député fédéral Théo Francken parle d'une scène de soumission.
00:16:44 Aujourd'hui, vous qui êtes spécialiste du terrorisme, du renseignement,
00:16:47 le courant frériste, il est très puissant en Belgique ?
00:16:51 Oui, le courant frériste est extrêmement puissant en Belgique pour deux raisons.
00:16:55 La première, c'est la faiblesse de l'État belge,
00:16:57 qui ne s'est jamais intéressé à ça.
00:17:00 Quand je dis ça, c'est un minimum.
00:17:01 Très souvent, des partis plutôt de gauche, il faut le dire,
00:17:04 des partis de gauche ont fait le jeu du communautarisme,
00:17:07 ont fait le jeu de certaines factions extrémistes à l'intérieur de la communauté musulmane.
00:17:11 Et puis, il est très puissant en Bruxelles aussi, ce courant frériste,
00:17:14 parce que Bruxelles, c'est évidemment le siège de la Commission européenne et du Parlement.
00:17:18 C'est donc qu'ils sont des cibles privilégiées,
00:17:20 des cibles essentielles pour les organisations fréristes,
00:17:24 qui ont mis en place toute une série d'associations de jeunes femmes,
00:17:27 de jeunes diplômés, de jeunes ingénieurs, de jeunes avocats,
00:17:30 de jeunes tout ce que vous voulez,
00:17:31 de manière entre autres à implanter des stagiaires à l'Union européenne,
00:17:35 dans les institutions ou dans de grandes entreprises.
00:17:37 Ce courant extrêmement puissant en Bruxelles, effectivement.
00:17:40 Alors, vous parlez des institutions, des grandes entreprises,
00:17:42 mais est-ce qu'aussi, il y a des quartiers aujourd'hui,
00:17:45 on parle beaucoup de Molenbeek,
00:17:46 mais est-ce qu'il y a beaucoup plus de quartiers aujourd'hui totalement islamisés en Belgique ?
00:17:51 Il y a des quartiers que je n'irais pas jusqu'à dire islamisés,
00:17:53 mais il y a des quartiers où la pression islamiste est extrêmement forte.
00:17:57 Effectivement, bien entendu, Molenbeek,
00:17:58 une autre commune qui a un autre arrondissement, si vous voulez,
00:18:02 qui a défrayé la chronique ces dernières semaines,
00:18:04 c'est celui d'Anderlecht, dans l'ouest de Bruxelles,
00:18:06 où le conseil municipal a voté un règlement
00:18:10 qui permettait à une de ses membres de siéger voilé.
00:18:14 Et ce vote s'est produit dans des conditions extrêmement délicates,
00:18:18 puisque ces réunions sont évidemment publiques,
00:18:21 et que la salle de délibération du conseil était remplie de militants islamistes,
00:18:25 il faut dire les choses comme elles sont,
00:18:27 qui étaient là et qui manifestement,
00:18:28 on ne peut peut-être pas aller jusqu'à parler de menaces,
00:18:31 mais exerçaient une pression très nette, très claire et très ferme
00:18:35 sur les délibérations du conseil municipal.
00:18:37 Claude Monniquin, un grand merci pour toutes vos précisions,
00:18:40 votre éclairage, je le rappelle,
00:18:41 vous êtes spécialiste du terrorisme et du renseignement,
00:18:44 et vous étiez en liaison avec nous depuis Bruxelles,
00:18:47 Martin Garagnon, c'est effectivement inquiétant,
00:18:51 surtout quand on voit les propos tenus,
00:18:52 ce que contait cette sourate prononcée par cet imam
00:18:56 en plein parmenement belge, "la Belgique",
00:18:58 est-ce qu'on peut dire aujourd'hui que c'est le cheval de trois
00:19:00 des islamistes au fond en Europe ?
00:19:02 Cela a été dit effectivement par votre intervenant,
00:19:04 la Belgique connaît une faiblesse généralisée de son État fédéral,
00:19:09 c'est un fait avéré, on se souvient tous de l'épisode
00:19:12 où la Belgique a vécu pendant presque deux ans
00:19:14 sans gouvernement fédéral,
00:19:15 c'est aussi le siège d'institutions européennes,
00:19:17 donc c'est le lieu où s'exerce un grand nombre de lobbying,
00:19:20 y compris le lobbying religieux et frériste.
00:19:23 Ce sont des scènes qu'on ne devrait pas voir en France,
00:19:26 parce qu'on voit bien avec cet exemple
00:19:29 toute la spécificité de notre notion de laïcité,
00:19:32 et que finalement tout ce qui touche à la religion
00:19:36 reste dans la sphère du privé,
00:19:37 et ne doit pas s'exprimer dans un lieu
00:19:40 qui au contraire symbolise la communauté nationale.
00:19:42 Et typiquement, un lieu comme un parlement
00:19:45 est ce lieu qui rassemble,
00:19:47 et qui ne doit pas être le lieu d'expression
00:19:49 de spécificités communautaires,
00:19:51 quelle qu'elle soit, et aussi respectable soit-elle,
00:19:53 ce n'est pas le lieu.
00:19:54 Et surtout que visiblement la sourate qui a été récitée
00:19:59 semble prêter au moins à une interprétation
00:20:02 guerrière ou belliqueuse.
00:20:04 Donc, est-ce qu'il y a une intention derrière ce propos ?
00:20:08 Est-ce que ça correspondait au discours qui avait été fait,
00:20:11 puisque visiblement c'était une remise de décoration,
00:20:14 donc est-ce qu'il y avait un discours de remerciement,
00:20:16 et que ça s'inscrivait dans une logique ?
00:20:17 Mais c'est profondément troublant à tout le monde,
00:20:21 pour ne pas dire choquant effectivement.
00:20:22 Aujourd'hui en Belgique, Jean-Baptiste Souffron,
00:20:25 certains s'interrogent déjà,
00:20:26 est-ce que ce sera le cas demain en France ?
00:20:28 On entendait Martin Guéragnon nous dire
00:20:31 "nous avons les outils aujourd'hui justement
00:20:33 pour contrer cet islamiste en France".
00:20:35 Néanmoins, ces outils sont-ils suffisants ?
00:20:38 Écoutez, oui, bien sûr.
00:20:39 Il faut dire que la France a une tradition de laïcité,
00:20:42 et la laïcité ça s'exprime aussi dans les obligations
00:20:44 qu'on va imposer aux religieux de tout bord qu'ils soient.
00:20:47 On l'a bien vu, la loi...
00:20:48 Mais on a connu des pressions.
00:20:49 Absolument.
00:20:50 On a des précédents en France qui se sont soldés de façon dure.
00:20:55 Et notamment, ce qui est interdit, c'est pour les religieux
00:20:59 d'avoir une activité politique dans le cadre de leur religion.
00:21:01 On a le droit d'être élu éventuellement,
00:21:03 mais on ne peut pas mélanger les deux si vous voulez.
00:21:05 Et là, on voit bien qu'on est dans une situation,
00:21:07 alors il faut être un peu prudent,
00:21:08 parce que visiblement, l'imam a été invité par une association.
00:21:11 C'est vrai qu'au début, on se disait qu'il était intervenu
00:21:13 devant le Parlement.
00:21:14 En fait, en réalité, le Parlement était vide.
00:21:16 Voyez, on a plus l'impression d'une espèce de manipulation
00:21:19 de sa part visant à faire croire qu'il était invité
00:21:21 officiellement pour prononcer cette couvrate.
00:21:22 - C'est lui qui a posté la vidéo le 1er.
00:21:24 - C'est lui qui poste la vidéo.
00:21:25 C'est pour ça que je dis que c'est une manipulation
00:21:26 probablement de sa part.
00:21:28 Et cependant, en France, on a les outils.
00:21:30 On a les outils sur le plan de loi de 1905,
00:21:32 mais aussi tout simplement au regard du contenu
00:21:34 dont on a l'impression qu'il est celui qu'il est,
00:21:36 de cette sourate, en matière d'infraction d'appel à la haine.
00:21:40 Et là, bien évidemment, il tomberait sous le coup de la loi
00:21:42 et pourrait à ce moment-là subir des sanctions
00:21:45 qui s'imposent normalement.
00:21:46 - Il tomberait sous le coup de la loi en France,
00:21:49 mais pas en Belgique.
00:21:50 Jean-Michel Fauvergue, effectivement,
00:21:52 nos voisins belges, parfois, on a du mal à comprendre
00:21:56 quel est leur cap affiché,
00:21:58 notamment en ce qui concerne la question de la laïcité.
00:22:01 - Oui, on a du mal à comprendre ce cap affiché.
00:22:04 Je rajouterais que même si cet imam est dans les lieux
00:22:12 du Parlement hors session,
00:22:17 on en revient à ce qu'on disait sur le Bataclan,
00:22:18 il doit y avoir des lieux qui sont privilégiés,
00:22:20 et qu'on ne doit pas voir ça.
00:22:22 Que ce soit en Belgique...
00:22:25 La Belgique ne s'est pas ressaisie de ce point de vue-là,
00:22:27 mais par contre, elle s'est ressaisie en termes de renseignements
00:22:29 depuis les années 2015.
00:22:31 Il y a beaucoup plus de renseignements
00:22:34 qui sont échangés avec les autres pays
00:22:36 et il y a une lutte contre l'islamisme.
00:22:38 - Notamment la France, effectivement,
00:22:40 il y a eu quelques problèmes, on s'en souvient.
00:22:42 Jordan Florentin, on y reviendra, vous y réagir,
00:22:45 on y reviendra à 18h15, notamment.
00:22:47 Vous le savez, on vous sollicite ce soir,
00:22:48 nous vous posons cette question,
00:22:50 nous en parlions en début d'émission,
00:22:51 ces slogans "Free Palestine"
00:22:53 scandés par des centaines de personnes au Bataclan,
00:22:55 est-ce que cela vous choque ?
00:22:56 Comment est-ce que vous avez réagi en voyant ces images ?
00:22:59 N'hésitez pas, vous connaissez le principe,
00:23:01 vous réagissez en scannant le QR code
00:23:04 qui s'affiche actuellement à l'antenne.
00:23:06 Restez avec nous sur C News,
00:23:07 puisque dans un instant, nous allons parler
00:23:09 de ce pays communiste qui vient au secours de la France,
00:23:12 des médecins cubains vont peut-être venir
00:23:15 au CHU, à l'hôpital de Guingamp,
00:23:19 tant il y a une pénurie de soignants sur place.
00:23:22 On en parle dans un instant,
00:23:23 restez avec nous sur C News.
00:23:24 De retour sur le plateau de Punchline Weekend,
00:23:30 bienvenue si vous nous rejoignez,
00:23:31 pour vous accompagner jusqu'à 19h.
00:23:33 Autour de ce plateau, Jean-Baptiste Souffron,
00:23:36 à ses côtés, Martin Garagnon,
00:23:37 Jean-Michel Fauvergue,
00:23:39 Jordan Florentin est également avec nous,
00:23:41 tout comme Harold Dimane.
00:23:42 La parole à vous dans un instant,
00:23:43 mais avant, un point sur les toutes dernières actualités.
00:23:46 Adrien Spiteri est aussi avec nous cet après-midi.
00:23:49 Trois ans après la mort d'Eric Masson,
00:23:51 le meurtrier présumé sera jugé à partir de demain.
00:23:54 Il clame toujours son innocence.
00:23:56 Le brigadier avait été abattu en plein jour
00:23:58 sur un point d'île à Avignon.
00:24:00 Sa mort avait suscité une vive émotion
00:24:02 et déclenché un hommage national.
00:24:05 La popularité de Gabriel Attal en baisse un mois
00:24:08 après sa nomination.
00:24:09 Selon le baromètre mensuel de l'IFOP pour le JDD,
00:24:12 52% des Français sont mécontents du Premier ministre
00:24:16 contre 49% en janvier.
00:24:18 Dans le même temps, la popularité d'Emmanuel Macron
00:24:20 est en baisse de 3 points.
00:24:22 Et puis Lula accuse Israël de commettre
00:24:24 un génocide dans la bande de Gaza.
00:24:26 Le président brésilien a même établi
00:24:28 un parallèle avec l'extermination des Juifs
00:24:31 par le régime hitlérien.
00:24:33 Le dirigeant de 78 ans avait pourtant qualifié
00:24:35 d'acte terroriste l'attaque du Hamas, le 7 octobre.
00:24:40 Merci beaucoup mon cher Adrien.
00:24:43 Nous vous retrouvons à 18h pour un nouveau point complet
00:24:45 sur l'actualité justement dans ce contexte de la guerre
00:24:47 entre les terroristes du Hamas et Israël.
00:24:49 Nous vous posons la question,
00:24:51 nous vous sollicitons comme chaque dimanche.
00:24:53 Nous en parlions tout à l'heure en début d'émission.
00:24:55 Nous y reviendrons à 18h.
00:24:57 Vous avez eu ces images qui provoquent de nombreuses réactions
00:24:59 des certaines de personnes qui ont scandé Free Palestine
00:25:02 pendant un concert au Bataclan.
00:25:05 Vous le savez, lieu symbole des attentats du 13 novembre.
00:25:08 Beaucoup de réactions donc.
00:25:09 Et nous vous posons la question cet après-midi.
00:25:11 Comment est-ce que vous réagissez
00:25:13 lorsque vous entendez ces centaines de personnes
00:25:15 scander Free Palestine au Bataclan ?
00:25:17 Eh bien, vous scannez le QR code
00:25:19 qui s'affiche actuellement à l'antenne.
00:25:21 Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:25:23 Dans l'actualité, également ce dimanche,
00:25:25 un pays communiste au secours de la France.
00:25:28 La situation se dégrade pour le système de santé
00:25:31 à Guingamp en Bretagne.
00:25:33 Alors la ville espère le déploiement
00:25:35 de médecins cubains en renfort.
00:25:37 Vendredi, les défenseurs de l'hôpital
00:25:39 ont justement rencontré l'ambassadeur de Cuba.
00:25:41 Chaque année, des dizaines de milliers de médecins cubains
00:25:44 sont en effet formés pour venir exercer à l'étranger
00:25:48 et ils sont prêts déjà à venir en France.
00:25:50 Le récit est signé Sarah Varney.
00:25:51 Nous en parlons ensuite.
00:25:54 Des médecins cubains bientôt accueillis à Guingamp.
00:25:56 Une hypothèse de plus en plus crédible
00:25:58 dans la ville de 7000 habitants.
00:26:00 Un renfort étranger est censé aider cet hôpital
00:26:02 des Côtes d'Armor car depuis plusieurs mois,
00:26:04 l'établissement est confronté à un manque de personnel
00:26:07 et tous les services ne peuvent être assurés.
00:26:10 Vendredi, l'ambassadeur cubain a fait le déplacement
00:26:12 et a affirmé que des médecins pouvaient arriver
00:26:14 en Bretagne d'ici quelques mois.
00:26:16 On a la capacité d'envoyer des médecins si c'est possible,
00:26:21 s'il y a un accord gouvernemental,
00:26:23 si on se met d'accord, parce que tout d'abord,
00:26:24 il faut un accord gouvernemental
00:26:26 pour envoyer des médecins cubains à l'extérieur.
00:26:29 À l'origine de ce projet, ce conseiller municipal,
00:26:32 il veut s'inspirer de l'aide médicale apportée par Cuba,
00:26:35 notamment aux Antilles pendant le Covid.
00:26:37 Ce qui a été fait en Martinique ou en Guadeloupe,
00:26:39 en Andorre, en Calabre, on pense que c'est possible à l'ingrant.
00:26:42 C'est possible et c'est nécessaire parce que la pénurie de médecins
00:26:45 est devant nous.
00:26:46 On n'en est pas sortis.
00:26:47 Donc pour éviter des fermetures de services publics
00:26:49 qui seront définitives,
00:26:50 on plaide pour un déploiement temporaire.
00:26:53 Sur le parking de l'hôpital,
00:26:54 ces renforts étrangers sont souhaités et attendus par les patients.
00:26:58 Si ça peut éviter les fermetures, je trouve que c'est très très bien.
00:27:01 Peu importe l'origine des médecins,
00:27:03 tant qu'ils sont dans l'hôpital et que l'hôpital est maintenu, c'est parfait.
00:27:05 Il faut sauver nos hôpitaux, c'est surtout ça le plus important.
00:27:09 Si cette venue à Guingamp est envisageable,
00:27:11 c'est grâce à la densité de médecins à Cuba,
00:27:14 une des meilleures du monde.
00:27:15 Sur l'île, on compte 84 médecins pour 10 000 habitants,
00:27:18 contre 33 en France.
00:27:21 Pour la CGT, il faudrait une dizaine de professionnels
00:27:23 en renfort pour le bon fonctionnement de l'hôpital.
00:27:26 13 médecins formés en dehors de l'Union européenne
00:27:29 exercent déjà dans le centre hospitalier de Guingamp.
00:27:33 Alors Martin Garagnon, on le sait,
00:27:34 c'est vrai que Cuba s'est spécialisé dans la formation de médecins
00:27:37 pour qu'ils viennent exercer à l'étranger,
00:27:38 mais il y a tout de même un symbole des médecins d'un pays communiste
00:27:41 qui viennent aujourd'hui en aide à la France.
00:27:43 C'est tout de même révélateur.
00:27:45 Ce qui a été dit par le conseil municipal qui est à l'origine du projet,
00:27:49 c'est que c'est temporaire.
00:27:51 C'est cela qui compte, c'est-à-dire que l'objectif,
00:27:53 et c'est aidé aussi par les témoignages des habitants,
00:27:54 l'objectif c'est le maintien de services de soins de proximité.
00:27:57 Donc si ça peut éviter la fermeture d'hôpitaux,
00:27:59 de services de soins de proximité,
00:28:01 on a eu le cas déjà avec des maternités
00:28:03 qui fermaient faute de personnels soignants, etc.
00:28:05 C'est une très bonne chose.
00:28:07 C'est palier, c'est en fait trouver une solution à court terme
00:28:10 pour que les Français continuent à bénéficier
00:28:13 d'un système de soins de qualité et de proximité.
00:28:15 Il y a un nouveau statut qui a été passé justement
00:28:18 pour les médecins étrangers formés en dehors de l'Union européenne.
00:28:21 On a déjà des médecins étrangers aussi,
00:28:23 mais il y a d'autres choses qui sont aussi mises en place par le gouvernement.
00:28:25 La revalorisation des consultations de la médecine de ville,
00:28:29 ça permet aussi de décharger les urgences
00:28:32 parce que ça c'est aussi un point de blocage.
00:28:33 Quand les urgences sont saturées,
00:28:35 c'est parce qu'il n'y a pas assez de médecine de ville.
00:28:37 Il y a tout un tas de mesures qui ont été prises.
00:28:40 Là, c'est quelque chose d'anecdotique au bon sens du terme.
00:28:44 C'est-à-dire qu'effectivement, ça peut prêter à sourire de se dire
00:28:46 que Cuba va venir sauver la Bretagne de son système de soins.
00:28:51 Mais la réalité, c'est que c'est un besoin qui est temporaire.
00:28:53 C'est une réponse qui est tout à fait adaptée.
00:28:55 On connaît la qualité des médecins de la médecine à Cuba.
00:28:58 Effectivement, vous l'avez dit, ils se sont spécialisés là-dedans.
00:29:01 Mais ça ne doit pas faire l'économie de réformes plus larges
00:29:05 pour pérenniser la qualité et la proximité de nos soins.
00:29:08 - Mais est-ce que c'est si anecdotique que cela, Jean-Michel Fauvert ?
00:29:12 Vous le disiez, l'importance effectivement de conserver ces hôpitaux de proximité,
00:29:16 guinguant ces 7-8 000 habitants.
00:29:18 Donc effectivement, c'est catastrophique pour tout le tissu social
00:29:21 si cet hôpital disparaît.
00:29:24 - Martin Garagnon nous parlait d'une mesure ponctuelle.
00:29:28 Il faut effectivement que cette mesure reste ponctuelle.
00:29:30 Donc l'enjeu, il est grand aussi pour la France de pouvoir susciter des vocations,
00:29:34 former des médecins et ne pas systématiquement faire appel à des médecins étrangers,
00:29:38 comme c'est le cas aujourd'hui.
00:29:40 Il faut que ce soit effectivement ponctuel.
00:29:41 - Parfaitement, il faut que ce soit des mesures ponctuelles,
00:29:43 sauf que dans un proche avenir,
00:29:46 vous allez avoir un maximum de médecins qui vont partir à la retraite
00:29:50 et qu'il va falloir les remplacer.
00:29:54 Le numerus clausus n'a été enlevé qu'au début des années 2017-2018.
00:30:03 Ça aurait pu être fait bien avant,
00:30:06 pour prévoir un peu justement ce départ à la retraite.
00:30:10 Ça n'a pas été fait.
00:30:11 Donc on est sur une crise importante.
00:30:14 Cette crise importante, il faut se servir,
00:30:17 ça a déjà été dit, de tous les instruments que l'on a entre nos mains,
00:30:21 c'est-à-dire de former beaucoup plus de médecins,
00:30:23 en particulier des médecins généralistes,
00:30:25 et de mieux travailler entre l'hôpital et la médecine de ville.
00:30:33 Je rajouterais aussi quelque chose d'important,
00:30:35 qui ne vous a pas échappé dans le discours de politique générale de Gabriel Attal,
00:30:38 c'est de faire en sorte d'avoir des médecins étrangers,
00:30:42 de continuer de faire perdurer les médecins étrangers
00:30:46 qui sont sur notre territoire national parce qu'on en a besoin,
00:30:49 et de récupérer des médecins français qui ont été formés à l'étranger aussi,
00:30:53 de les faire revenir, parce qu'il y en a aussi quelques-uns.
00:30:55 Il faut faire feu de tout bois dans ce...
00:30:57 Ça veut dire une chose importante aussi,
00:30:59 ça veut dire que le zéro immigration n'est pas raisonnable,
00:31:04 y compris dans ce domaine-là.
00:31:05 Justement, est-ce que nous pouvons considérer aujourd'hui
00:31:08 que la médecine fait partie de ces secteurs en tension,
00:31:11 alors pas officiellement, puisque quand on parle des secteurs en tension,
00:31:14 on parle bien évidemment du secteur de l'hôtellerie par exemple,
00:31:17 c'est ce à quoi nous pensons,
00:31:19 mais là finalement on a le sentiment que c'est aussi le cas
00:31:21 pour le secteur hospitalier, pour le secteur de la santé.
00:31:25 Est-ce qu'on peut imaginer un médecin cumul arrivé en France
00:31:28 et puis repartir trois mois après,
00:31:31 ou un médecin étranger s'installer en France et repartir quelques mois ?
00:31:34 Demander l'asile politique peut-être ?
00:31:36 Voilà, mais non, il peut aussi y avoir cette volonté,
00:31:39 et je ne sais pas quel est votre regard,
00:31:41 mais c'est triste en fait, la honte,
00:31:43 enfin franchement, la honte,
00:31:44 c'est-à-dire qu'on en arrive à un stade où on est obligé d'accueillir des médecins
00:31:47 en termes d'indices de développement humain, Cuba est 67ème,
00:31:50 c'est-à-dire où on est arrivé la France,
00:31:51 on est obligé de faire venir des personnes qui viennent de Cuba
00:31:55 pour venir soigner les Français,
00:31:57 et en même temps, Macron envoie 3 milliards d'euros à l'Ukraine,
00:32:00 donc c'est aussi une question de priorité et de choix budgétaire.
00:32:02 Mais vous savez très bien que ça ne fonctionne pas du tout de cette façon-là.
00:32:05 Comment il est mis en budget derrière en raison de sa crème ?
00:32:06 Alors justement, c'est très intéressant, Martin,
00:32:07 je veux juste amener un discours que je ne veux plus entendre,
00:32:09 c'est le discours de M. Fauverde, avec tout le respect que je dois,
00:32:12 quand vous dites "les Français ne sauraient pas s'en sortir sans immigration",
00:32:14 mais chiche, faisons le test, faisons le test !
00:32:17 Arrêtons d'aborder des migrants de partout dans le monde
00:32:20 et laissons les Français se débrouiller, je suis prêt à parier.
00:32:22 Vous venez de dire qu'il faut faire absolument de l'immigration,
00:32:26 elle n'est pas ultra nécessaire, on va s'arrêter à dire ce discours.
00:32:29 On ne comprend pas, chacun à votre tour, s'il vous plaît.
00:32:30 Ce sont des spécialistes,
00:32:33 et on a besoin sur des catégories bien précises,
00:32:36 effectivement, d'avoir...
00:32:37 Vous avez ces spécialistes en France,
00:32:38 avant c'était la France qui envoyait des médecins partout dans le monde,
00:32:40 pourquoi on a perdu tout ça ?
00:32:42 Mais expliquez-moi, pourquoi on a perdu toute cette diversité française ?
00:32:44 Ecoutez-moi, vous aurez beau sauter comme un cabri sur votre chaise en disant
00:32:47 "il n'y a pas d'immigration politique",
00:32:48 aujourd'hui, nous sommes dans une problématique de pénurie.
00:32:53 Pourquoi ?
00:32:55 Parce qu'il y a des années et des années, des décennies et des décennies où on n'a pas...
00:32:58 Oui, des décisions faites par votre majorité.
00:33:00 Non, non, c'est Emmanuel Macron qui a justement à casser les murs.
00:33:01 Martin Garagnon, ce qui est intéressant,
00:33:04 c'est que ce qu'a soulevé Jordan Florentin...
00:33:05 Pardonnez-moi, c'est vrai qu'il y a un éclairage qui va être intéressant,
00:33:07 puisque ce qu'a soulevé Jordan Florentin,
00:33:09 beaucoup de téléspectateurs, de Français, se disent la même chose.
00:33:12 C'est-à-dire, d'un côté, vous allez envoyer plus de 3 milliards à l'Ukraine,
00:33:16 et dans le même temps, effectivement, nous avons le sentiment
00:33:18 que l'hôpital est en perdition et qu'il n'y a pas d'argent qui est injecté.
00:33:23 Vous nous dites "non, ce n'est pas comme ça que cela se passe",
00:33:25 et justement, c'est intéressant que vous nous expliquiez,
00:33:27 que vous expliquiez aux téléspectateurs comment cela se passe.
00:33:29 En deux mots, parce que c'est un raisonnement que malheureusement,
00:33:32 on entend trop souvent et qui est totalement mensonger, illusoire,
00:33:35 et purement démago, vous m'excuserez,
00:33:37 mais de vouloir considérer que les lignes budgétaires,
00:33:40 en fait, elles peuvent s'interchanger au loisir.
00:33:43 Oui, c'est un choix politique, et je vais vous expliquer
00:33:45 en quoi c'est un choix politique qu'il faut assumer et dont il faut se réjouir.
00:33:48 Il y a deux arguments, principalement, c'est que ces milliards
00:33:51 qu'on envoie à l'Ukraine, ce n'est pas des valises de cash
00:33:53 qu'on donne et qu'on ne revoit plus derrière,
00:33:55 c'est sous forme d'achats d'armement.
00:33:58 Les canons César dont on parle souvent, etc.
00:34:00 C'est-à-dire que c'est de l'argent qui a fait bosser
00:34:02 notre industrie de l'armement en France.
00:34:03 Donc, c'est des emplois, c'est des revenus fiscaux, sociaux, etc.
00:34:07 Donc, attention aussi à vouloir faire monter une petite musique
00:34:11 comme si on envoyait des valises de cash et qu'après ça disparaissait.
00:34:13 C'est de l'emploi en France et ça revient en Europe
00:34:16 pour l'industrie de l'armement.
00:34:16 Ça, c'est la première chose factuelle.
00:34:18 La deuxième chose, c'est sur l'avenir que l'on souhaite pour notre Europe.
00:34:22 Et ça, c'est un sujet aussi dont on débattra sur les Européennes.
00:34:27 C'est-à-dire que la sécurité de l'Ukraine, c'est la sécurité de l'Europe.
00:34:31 On a le choix à l'heure actuelle.
00:34:32 Est-ce qu'on veut être sous le giron de l'Amérique de Trump,
00:34:35 qui de toute façon, il va se désengager de l'OTAN
00:34:38 et va nous laisser seuls à devoir nous-mêmes créer notre politique de défense ?
00:34:42 Et c'est une très bonne chose.
00:34:43 Ou est-ce qu'on veut être un féodé à la Russie de M. Poutine,
00:34:45 qui s'il gagne en Ukraine, il l'a dit aussi,
00:34:47 va aller voir du côté des Pays-Baltes, de la Pologne, de la Moldavie, etc.
00:34:51 Donc, c'est aussi un choix politique, tout à fait,
00:34:54 et qu'on assume et dont il faut aussi que les Français aient conscience
00:34:57 parce qu'il en va aussi de notre sécurité.
00:34:58 On ne fait pas ça uniquement par grandeur d'âme.
00:35:00 On le fait ça aussi par intérêt géostratégique.
00:35:03 Alors, vous l'évoquiez, l'avenir de l'Europe.
00:35:04 Quel cas pour l'Europe voulons-nous ?
00:35:06 Eh bien, on va s'y intéresser à présent,
00:35:09 puisque nous allons parler de ce gros coup,
00:35:12 en tout cas, de ce qui s'apparente à un gros coup du Rassemblement national.
00:35:15 Fabrice Leggeri, ancien patron de Frontex,
00:35:17 vous savez, c'est l'agence de l'Union européenne chargée du contrôle des frontières.
00:35:21 Eh bien, il rejoint Jordan Bardet, là, pour les Européennes.
00:35:24 C'est vrai que jusque-là, il était inconnu du grand public.
00:35:26 C'est un nénard qui est normalien.
00:35:29 On retourne sur cette prise de guerre avec Charles Pousseau et Charlotte Gordzala.
00:35:33 Et puis, nous en parlons ensuite.
00:35:34 Et nous parlerons, bien évidemment, de Frontex et des frontières européennes.
00:35:39 C'est un choix fort pour Jordan Bardet, là.
00:35:42 Inconnu du grand public, l'option Fabrice Leggeri
00:35:44 représente une véritable volonté du RN à faire bouger les choses.
00:35:48 Nommé en 2015 à la tête de Frontex,
00:35:51 l'ancien haut fonctionnaire a vu, dès 2019,
00:35:53 un changement de cap dans la politique migratoire de l'Europe.
00:35:56 Poussé vers la sortie par le gouvernement français et la Commission européenne,
00:36:00 il démissionne en 2022.
00:36:02 C'est donc en politique que sa carrière se poursuit.
00:36:05 "Face aux attaques et intimidations subies,
00:36:07 j'ai réalisé que pour défendre mes convictions
00:36:10 et le continent de la submersion migratoire,
00:36:12 je devais m'engager moi-même en politique."
00:36:15 Après sept ans à la tête de Frontex,
00:36:17 Fabrice Leggeri souhaite mettre ses compétences au service des Français.
00:36:21 Le choix du RN est pour lui le plus cohérent.
00:36:24 "Les élections européennes représentent une opportunité unique
00:36:27 de remettre la France et l'Europe sur le droit chemin.
00:36:30 Je suis persuadé que c'est l'option politique
00:36:32 qui donnera aux Français la possibilité de reprendre le contrôle de leur avenir."
00:36:36 Avec ce choix, le RN s'offre une carte supplémentaire
00:36:40 pour la crédibilité du mouvement dans sa lutte contre l'immigration.
00:36:44 "La première prise de parole de Fabrice Leggeri est intéressante
00:36:47 puisqu'il considère que la Commission européenne
00:36:51 ne voit pas la submersion migratoire comme un problème mais comme la solution.
00:36:54 On va y revenir dans un instant.
00:36:55 Nous reviendrons également sur le rôle de l'agence Frontex.
00:36:58 Mais avant, Élodie Huchard nous a rejoint du service politique.
00:37:01 Bonjour Élodie.
00:37:03 Est-ce qu'avec Fabrice Leggeri,
00:37:05 on peut parler d'une prise de guerre ou pas du Rassemblement national ?
00:37:09 "Pas vraiment.
00:37:09 C'est plutôt une fonction qu'on vend plutôt qu'une incarnation
00:37:13 parce qu'il est plutôt pour l'instant inconnu du grand public.
00:37:16 Il faut savoir aussi qu'il négociait en même temps avec les Républicains
00:37:20 pour avoir une place sur la liste.
00:37:21 Il le dit lui-même d'ailleurs à nos confrères du JDD.
00:37:24 Ça fait deux ans qu'il réfléchit à s'investir en politique.
00:37:27 On sent qu'il a regardé un petit peu de chaque côté des partis
00:37:29 où il pouvait se retrouver.
00:37:31 Alors effectivement, le fait d'avoir été le patron de Frontex peut sembler légitime.
00:37:35 On peut se dire voilà, il aura aussi à cœur au sein du Rassemblement national
00:37:38 de traiter l'immigration.
00:37:39 D'ailleurs, dès demain, il sera sur le terrain avec Jordane Bardella.
00:37:43 Ils vont aller visiter une caserne de la CRS suisse à Saint-Laurent-du-Var
00:37:46 et un poste frontière à Menton.
00:37:48 Ce qui peut un peu étonner, c'est que quand on voit comme le Rassemblement national
00:37:50 a beaucoup critiqué Frontex, alors certes lui-même en est parti,
00:37:53 mais il a aussi fait partie de cette machine.
00:37:55 Et puis alors lui, il justifie son choix.
00:37:57 Il parle de subversion migratoire.
00:37:59 Il dit qu'il y a certains propos qui ont pu le choquer,
00:38:00 comme cette commissaire européenne qui lui aurait dit, selon lui toujours,
00:38:03 votre job, c'est de faire rentrer les migrants et les accueillir
00:38:05 parce qu'ils viennent par amour et que ça vous plaise.
00:38:07 Nous, nous sommes un continent vieillissant et donc vous devez les laisser entrer.
00:38:11 En tout cas, on voit que ça s'accélère les élections européennes.
00:38:14 Aujourd'hui, on a eu le numéro 3 du Rassemblement national
00:38:18 et on aura ce soir le numéro 2 des Républicains.
00:38:21 Ah, c'est un scoop. Merci Elodie.
00:38:23 Nous allons attendre encore un petit peu pour son nom.
00:38:25 Nous allons suivre tout ça de très près.
00:38:26 Merci pour toutes ces précisions.
00:38:27 Alors, Oldiman, ce qui est intéressant, ce sont les propos de Fabrice Léguerie,
00:38:31 qui connaît au fond par cœur les arcanes de Frontex.
00:38:34 Il affirme l'Europe n'a aucune volonté de contrôler les frontières.
00:38:37 Voilà ce qu'il nous dit.
00:38:38 Peut-être un rappel, l'agence Frontex, elle sert à quoi ?
00:38:41 Pourquoi elle a été créée ?
00:38:42 C'est bien pour contrôler les frontières, non ?
00:38:44 Oui, depuis 2019, sa mission a été renforcée.
00:38:47 Donc, c'est l'agence des frontières extérieures de l'Europe.
00:38:52 Et donc, elle est particulièrement présente sur mer
00:38:56 et dans les pays qui accueillent beaucoup de...
00:39:00 Enfin, qui sont aux frontières, justement, des routes migratoires.
00:39:04 Donc, la Grèce et l'Italie et l'Espagne, principalement.
00:39:08 Et elle a été mieux financée par le passé.
00:39:10 Elle est redevenue assez financée.
00:39:12 Maintenant, elle a 3 000 officiers Frontex en uniforme européen,
00:39:17 qui n'appartiennent à aucun État.
00:39:19 Et elle aura un complément de 7 000 d'ici 2027.
00:39:23 7 000 gardes-côtes détachés des diverses forces nationales.
00:39:30 Donc, OK, finalement, on aura 10 000.
00:39:32 Mais elle est également chargée du sauvetage en mer des gens qui arrivent.
00:39:39 Alors, pour M. Legiri, il y avait un problème,
00:39:42 parce que je l'ai rencontré il y a quelques années,
00:39:44 c'était soit il faisait du monitoring et de temps en temps,
00:39:48 il prêtait main forte aux forces de douane et de contrôle des frontières locales,
00:39:53 soit ils appliquaient des choses à la demande des nations,
00:39:57 dont le refoulement.
00:39:59 Ça pouvait être une possibilité.
00:40:01 Et ils refoulaient.
00:40:03 Jusqu'à 10 000 personnes, ils ont refoulé.
00:40:04 Mais voilà, on l'a accusé d'être trop fan du refoulement.
00:40:10 Et ça a commencé à marcher contre lui.
00:40:12 Et effectivement, comme il l'a dit, il y a deux idéologies à l'intérieur de Frontex.
00:40:17 Et lui, il en servait une.
00:40:18 Il y avait l'autre qui montait, qui disait en fait, Frontex,
00:40:21 il faut juste faciliter l'entrée et rendre les choses plus, je dirais, lisses.
00:40:27 Ce qui est intéressant, Jean-Baptiste Souffrond, avec cette prise de guerre,
00:40:31 même si ce n'en est pas vraiment une, nous disait Elodie Huchard,
00:40:34 c'est que les Français, on le sait, sont favorables à une maîtrise des frontières,
00:40:38 à la fois françaises et également européennes.
00:40:40 Et avec Fabrice Leggeri, les Français vont pouvoir aussi découvrir une partie des arcanes.
00:40:46 Et ça commence d'ailleurs.
00:40:48 Et on se rend compte que la volonté européenne,
00:40:50 elle n'est pas forcément de refouler les migrants aux frontières européennes.
00:40:55 Est-ce qu'on a raison de parler de prise de guerre ?
00:40:57 Parce qu'on n'est pas dans une guerre, on est dans un débat politique.
00:40:59 Mais je vais continuer quand même sur cette image malgré tout.
00:41:01 Alors un gros coup.
00:41:02 Parce que je me demande si Fabrice Leggeri n'est pas peut-être aussi une grenade matégoupillée.
00:41:07 Parce qu'il ne faut pas oublier que quand il est parti de Frontex,
00:41:09 il n'est pas parti en fait comme ça, la fleur au fusil,
00:41:13 en se disant qu'il avait accompli son travail.
00:41:15 Il est parti d'abord à la suite d'une enquête de l'OCLIF.
00:41:18 Et il a été contraint à la démission avant d'être mis en cause plus gravement.
00:41:22 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il présente les choses de cette façon.
00:41:26 Je pense qu'il a tendance à exagérer aussi le rapport de force entre les deux positions.
00:41:32 À date, toujours, si vous voulez…
00:41:34 Mais il a peut-être été ciblé par les ONG, par la gauche, pour ses positions trop fermes aussi.
00:41:37 Ce qui lui a été reproché, notamment, au-delà de problèmes managériaux
00:41:41 et au sein de Frontex, et de problèmes graves,
00:41:45 ce qui lui a été reproché, c'était en fait d'avoir couvert des refoulements illégaux.
00:41:50 Parce que vous avez bien évidemment la capacité à faire du refoulement légal, à ce moment-là.
00:41:54 On en a souvent parlé ici, avec les fameux ordres de reconduction à la frontière, etc.
00:41:59 Mais parfois, vous avez des refoulements qui sont illégaux.
00:42:02 Et là, dans ce cas-là, en réalité, est-ce qu'une administration,
00:42:05 est-ce qu'un État peut accepter de couvrir des opérations qui sont illégales ?
00:42:09 Bien évidemment, elle ne le peut pas.
00:42:10 Et ce qu'il revendiquait, c'était en quelque sorte de se placer ainsi en dehors de la loi
00:42:14 et de pouvoir le faire quand même.
00:42:15 Il voulait en quelque sorte créer un État dans l'État.
00:42:18 Or, Frontex, c'est aujourd'hui la première agence de l'Union européenne.
00:42:23 C'est-à-dire que c'est peut-être une chose de dire que l'Union européenne
00:42:25 ne met pas assez d'énergie sur la gestion des flux migratoires.
00:42:29 Mais n'empêche que la première agence de l'Union européenne, c'est précisément l'Agence
00:42:33 à qui on a confié la gestion des flux migratoires.
00:42:36 Donc, elle est là, l'énergie.
00:42:37 Et si vous voulez, simplement, est-ce que cette agence doit devenir un État dans l'État ?
00:42:42 On ne peut pas le penser, ce n'est pas possible.
00:42:44 Oui, mais il faut aussi peut-être, Jordan Florentin,
00:42:47 redéfinir très précisément la mission de Frontex.
00:42:50 Puisque si d'un côté, effectivement, Fabrice Leggeri,
00:42:53 on lui reproche d'avoir été trop ferme sur la question de l'immigration,
00:42:56 alors qu'effectivement, a priori, c'est le rôle de Frontex.
00:43:01 Il y a aussi peut-être une histoire d'idéologie derrière tout cela.
00:43:04 Oui, mais en fait, moi, je trouve assez hallucinant
00:43:06 qu'on essaie déjà d'étrier le numéro 3 de Jordan Bardella.
00:43:09 Alors que oui, moi, je suis en désaccord.
00:43:11 Effectivement, c'est un coup politique pour Jordan Bardella.
00:43:13 Pourquoi ? Parce que s'il a négocié depuis deux ans avec les Républicains
00:43:17 et qu'eux n'ont pas su voir le potentiel de ce personnage
00:43:19 pour y préférer un Brice Hortefeux ou Nadine Morano,
00:43:21 c'est quand même grave pour Eritzioti et François-Xavier Bellamy.
00:43:24 Bardella, il arrive à attirer à lui même des personnalités de la société civile
00:43:27 qui ont compris, c'était avec lui, qu'il pourrait travailler et œuvrer à une politique,
00:43:31 une politique ferme, autoritaire en Europe, de mettre en fin des frontières.
00:43:35 Et ces frontières, elles pourront aider, par exemple, les gens de Mayotte.
00:43:37 Elles auraient pu peut-être éviter les attentats du Bataclan.
00:43:39 Je rappelle que Leggeri, il a été dans sa mission, dans son poste,
00:43:42 de 2015 à 2022, donc il sait ce qu'il y a, ce qui est là où le babelaisse.
00:43:47 Il sait pourquoi, en fait, on a toutes ces problématiques en Europe.
00:43:50 Vous savez, moi, je m'étais rendu à Menton en septembre
00:43:51 quand on a eu 6 000 migrants de Lampedusa qui sont arrivés en passant par Menton.
00:43:55 La réalité, c'est qu'il n'y a pas de frontières dans ce pays.
00:43:57 Les migrants, ils arrivent à passer, ils passaient la nuit, en fait,
00:43:59 en prenant le train, ils arrivaient jusqu'à Nice et les soi-disant...
00:44:02 - Nous avons fait des reportages et les soixante-dix ans,
00:44:03 nous en avons constaté. - Les soi-disant doublement d'effectifs,
00:44:04 ils n'ont jamais lieu.
00:44:05 À chaque fois, c'est de la communication.
00:44:07 C'est un peu comme Wanneboucho à Mayotte.
00:44:08 Darmanin annonce des moyens, des effectifs.
00:44:10 En fait, une fois que les médias n'en parlent plus, deux semaines après,
00:44:13 tout le monde s'en va. Et Leggeri, il le sait, tout ça.
00:44:14 Donc, effectivement, je pense qu'il va pouvoir éclairer les Français
00:44:17 sur toutes ces questions.
00:44:17 - Martin Guéragnon, il y a beaucoup d'effets de communication,
00:44:20 que ce soit au niveau européen avec Frontex et au niveau du gouvernement,
00:44:23 même sur ces questions d'immigration, comme le souligne Jordan Florentin,
00:44:26 selon vous, ou pas ?
00:44:27 - Cette annonce a au moins le mérite de la clarté.
00:44:29 C'est-à-dire que M. Leggeri était auparavant patron de Frontex.
00:44:35 Lorsque vous êtes directeur d'une administration centrale,
00:44:36 vous êtes là pour appliquer ceux qui ont la légitimité politique
00:44:40 et démocratique. Et en l'occurrence, ce n'est pas lui qui l'avait.
00:44:43 Donc, il était visiblement en désaccord avec les options politiques européennes.
00:44:46 C'est son droit. Mais il a dirigé Frontex pendant sept ans.
00:44:49 Maintenant, il y a une tentative de réécriture de l'histoire.
00:44:51 Effectivement, on nous dit qu'il a claqué la porte, qu'il était en directeur.
00:44:54 - Il a démissionné en 2022.
00:44:55 - Ça a été dit par M. Souffont.
00:44:57 - Il a été poussé à la démission.
00:44:59 - Il n'a pas démissionné de son plein gré non plus.
00:45:01 Donc, au moins, ça le mérite de la clarté.
00:45:03 Ce monsieur était un technicien de grande qualité, de compétence,
00:45:06 et une arc aux fonctionnaires, etc.
00:45:08 Il n'y a aucun problème. Moi, je ne m'attaque pas à la personne.
00:45:09 Maintenant, il fait de la politique. Ça le mérite de la clarté.
00:45:11 Il a le droit de défendre les options,
00:45:13 qui sont celles de Bardella sur l'Europe, la fermeture des frontières.
00:45:16 Maintenant, il ne faut pas non plus qu'on caricature le propos.
00:45:18 C'est-à-dire que quand il rapporte ce verbatim de la commissaire européenne
00:45:21 en disant "laisser les entrer, on en a besoin",
00:45:23 on a l'impression qu'il y a deux positions.
00:45:25 Évidemment que nous, sur l'Europe, on est très clair.
00:45:28 On a besoin de revoir notre notion de souveraineté migratoire en Europe.
00:45:32 La question, ce n'est pas "on ne laisse plus entrer personne",
00:45:34 c'est "on veut contrôler qui on laisse entrer".
00:45:36 Parce que ça a été dit déjà tout à l'heure,
00:45:37 c'est un débat sur lequel on reviendra.
00:45:39 On a besoin de l'immigration.
00:45:41 Quand vous dites "je vous mets au défi de vivre sans immigration",
00:45:44 ce n'est pas possible.
00:45:45 - Mettons-nous au défi, essayons !
00:45:46 Essayons à chaque fois, au lieu de dire que les Français ne seraient pas capables.
00:45:49 On a été capables pendant 20 siècles.
00:45:51 - On est en rénovation du parc nucléaire en France.
00:45:53 On a un besoin, c'est très près, c'est factuel, c'est précis,
00:45:56 de soudeurs de haute qualité.
00:45:58 On les trouve au Canada.
00:45:59 - On peut les former en France aussi, sinon,
00:46:00 si on mettait de l'argent dans la formation en France
00:46:02 et dans l'éducation nationale.
00:46:03 - La France n'a pas vocation non plus, on a besoin...
00:46:05 - La France n'a pas vocation à former des gens sur son propre sol
00:46:08 pour aider l'économie française.
00:46:09 - Si l'adoption, c'est pas possible.
00:46:10 - À chaque fois, il fait compter sur les autres.
00:46:11 - Il n'y a plus de natalité, c'est ça.
00:46:12 - Vous aurez l'occasion de vous débattre autour de ce plateau.
00:46:16 Nous arrivons au terme de cette deuxième partie.
00:46:18 Nous faisons une très courte pause.
00:46:20 Je vous le rappelle, nous vous sollicitons,
00:46:22 comme chaque dimanche, nous vous posons cette question.
00:46:24 Free Palestine, Scandéo Bataclan, comment est-ce que vous avez réagi ?
00:46:27 Nous en parlions tout à l'heure en début d'émission.
00:46:29 Nous allons y revenir dès 18h.
00:46:32 N'hésitez pas à nous dire ce que vous avez ressenti.
00:46:34 Nous entendrons vos témoignages à la fin de Punchline Weekend.
00:46:37 Restez avec nous, nous revenons dans un instant.
00:46:39 A tout de suite.
00:46:40 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver dans Punchline Weekend.
00:46:46 Si vous nous rejoignez, nous allons parler de ces images
00:46:49 qui provoquent beaucoup de réactions ces dernières heures.
00:46:52 Des centaines de personnes qui ont scandé Free Palestine.
00:46:55 Cela s'est passé pendant un concert au Bataclan.
00:46:58 Vous le savez, lieu symbole des attentats du 13 novembre.
00:47:01 Certains y voient une atteinte à la mémoire des victimes.
00:47:04 Alors, que se cache-t-il derrière ce slogan Free Palestine ?
00:47:07 Qui se cache derrière ce slogan ?
00:47:09 Nous allons nous interroger, nous allons y revenir dans un instant.
00:47:12 Mais comme chaque dimanche, nous vous sollicitons
00:47:14 et nous vous posons cette question ce soir.
00:47:16 Quelle est votre réaction quand vous voyez des centaines de personnes
00:47:20 scandés Free Palestine au cœur du Bataclan,
00:47:23 là où ont lieu les attentats du 13 novembre ?
00:47:26 N'hésitez pas à participer en scannant le QR code
00:47:29 qui s'affiche actuellement à l'écran.
00:47:30 Nous entendrons vos réponses en fin d'émission.
00:47:33 Nous en parlerons également dans un instant avec nos invités.
00:47:36 Pour vous accompagner autour de ce plateau,
00:47:38 Jordan Florentin, journaliste Boulevard Voltaire.
00:47:41 À vos côtés Harold Diemann, spécialiste des questions internationales pour CNews.
00:47:45 Jean-Michel Fauverg, l'ancien chef du Raid,
00:47:47 est également avec nous, tout comme Martin Garagnon,
00:47:49 vice-président Renaissance 92.
00:47:52 Et l'avocat Jean-Baptiste Souffron.
00:47:54 La parole à vous dans un instant.
00:47:56 Mais avant, on fait un point sur les toutes dernières actualités
00:47:58 avec Adrien Spiteri. Il est 18h.
00:48:00 De nouvelles tensions dans le Tarn ce week-end.
00:48:03 Des policiers ont fait face hier soir à des opposants
00:48:05 au projet de l'autoroute A69 entre Toulouse et Castre.
00:48:09 Le Premier ministre Gérald Darmanin s'est exprimé sur la situation aujourd'hui.
00:48:13 Sur les réseaux sociaux, il a tenu à remercier
00:48:16 les policiers et gendarmes pour leur travail.
00:48:18 Dans le reste de l'actualité, une enquête a été ouverte
00:48:21 après la découverte de deux corps dans le port de Tréberden,
00:48:24 dans les Côtes d'Armor.
00:48:25 Selon le parquet, les deux hommes se connaissaient.
00:48:28 Les autopsies sont prévues à l'Institut médico-légal de Rennes.
00:48:32 Et puis Emmanuel Macron et Abdel Fattah Al-Sisi
00:48:34 expriment leur opposition à une offensive israélienne à Rafah.
00:48:38 Les présidents français et égyptiens se sont entretenus par téléphone ce week-end.
00:48:42 Selon eux, un déplacement forcé de la population palestinienne vers l'Egypte
00:48:46 constituerait une violation du droit international humanitaire.
00:48:50 Merci beaucoup Adrien Spiteri.
00:48:52 Nous vous retrouvons à 18h30 pour un nouveau point complet sur l'actualité.
00:48:56 Justement, dans ce contexte de guerre entre les terroristes du Hamas et Israël,
00:49:00 ces images qui provoquent beaucoup de réactions ces dernières heures,
00:49:04 ces images où l'on voit des centaines de personnes scander "Free Palestine"
00:49:08 pendant un concert au Bataclan,
00:49:11 le Bataclan, lieu symbole des attentats du 13 novembre.
00:49:14 Alors, elles ont diffusé ces images depuis quelques heures sur les réseaux sociaux,
00:49:18 mais elles ont été tournées il y a une semaine.
00:49:20 Alors "Free Palestine", c'est vrai que ce slogan n'est pas attaquable judiciairement,
00:49:25 mais il est scandé parfois, notamment par des personnes proches du Hamas.
00:49:30 Il est aussi scandé par l'extrême gauche qui refuse de qualifier les attaques du 7 octobre de terroristes.
00:49:35 On va y revenir. Qu'est-ce qu'il faut y voir avec vous dans un instant Harold Iman ?
00:49:40 On va voir la séquence et puis Patrick Jardin, le père d'une victime du Bataclan,
00:49:45 justement, est en liaison avec nous. Nous aurons sa réaction dans un instant,
00:49:49 mais avant, regardez la séquence.
00:49:51 "Free Palestine"
00:50:00 "Free Palestine", Harold Iman. Pour bien comprendre ce slogan, qu'est-ce qu'il signifie ?
00:50:06 Pourquoi finalement, aujourd'hui, il est perçu par beaucoup comme choquant ?
00:50:11 Il est né dans les années 60, quand le mouvement national palestinien est né.
00:50:17 Et ça voulait dire, dans un premier temps, détruire l'État israélien
00:50:23 et soit pousser tous les Juifs à la mer, soit, dans une version plus sympa,
00:50:29 de les inclure dans un nouvel État.
00:50:31 Ça, c'était un peu la thèse de Yasser Arafat.
00:50:33 Donc, si on regarde sur la carte, on verra tout de suite de quoi il s'agit,
00:50:36 car Israël est né dans les frontières que l'on va voir orange.
00:50:40 Pas le petit morceau marron en haut à droite, qui est le plateau du Golan,
00:50:44 mais la partie orange, c'est Israël de l'ONU.
00:50:47 Ça, c'est reconnu par l'ONU et donc par tous les membres.
00:50:51 Ensuite, avec la guerre de 67, Israël envahit la Cisjordanie et la bande de Gaza et le Sinaï,
00:50:58 qu'elle a rendu par la suite à l'Égypte.
00:51:00 Et la bande de Gaza et la Cisjordanie, si on dit "Free Palestine",
00:51:04 ça veut dire que les Israéliens ont quitté ces deux zones.
00:51:07 Ils ont quitté Gaza, mais n'ont pas tout à fait quitté la Cisjordanie.
00:51:10 Et dans une troisième itération, dans la bouche de Hamas,
00:51:16 ça veut dire revenir à l'idée de détruire l'État juif
00:51:21 et même les Juifs tout court sur ce territoire.
00:51:26 Et il faut rajouter aussi le Codicil, et là on va regarder sur les photos
00:51:31 un petit peu ce qu'on peut voir dans la rue.
00:51:33 Là, ce sont des manifestations à Berlin,
00:51:36 et vous voyez qu'il y a des manifestations qui arborent "Free Palestine", très bien.
00:51:43 Et on voit aussi la chose suivante, toujours à Berlin,
00:51:50 "From the river to the sea, Palestine will be free",
00:51:53 du fleuve à la mer, la Palestine sera libre.
00:51:56 Alors ça veut dire du Jourdain, le fleuve, qui est à l'est, jusqu'à la mer.
00:52:02 Ça veut dire plus d'Israël, plus du tout.
00:52:05 Donc c'est pour ça que ça déclenche une réaction.
00:52:09 Vous voyez le Jourdain à droite, ça déclenche cette réaction angoissée et indignée, évidemment.
00:52:16 Mais les gens qui le disent pensent que c'est juste, pour un grand nombre d'entre eux,
00:52:20 ils doivent s'imaginer juste que c'est donner les droits aux Palestiniens,
00:52:24 stopper la colonisation en Cisjordanie ou quelque chose de ce type-là.
00:52:29 Alors c'est vrai que donc c'est...
00:52:30 Ils ne savent pas que c'est un fourre-tout.
00:52:32 Voilà, c'est un fourre-tout, c'est prononcé par des personnes favorables à l'assolution à deux États
00:52:37 et en même temps c'est aussi prononcé par des personnes favorables à l'extermination des Juifs et à...
00:52:44 Alors pas l'extermination, juste la destruction.
00:52:46 La destruction des Datsens, comme le veulent les terroristes du Hamas, comme ils l'ont fait le 7 octobre.
00:52:54 Il y a donc, on comprend pourquoi ce slogan "Free Palestine" aujourd'hui choque,
00:52:59 notamment puisqu'il a été scandé au Bataclan, un lieu fortement symbolique.
00:53:03 On va en parler avec Patrick Jardin qui est en liaison avec nous.
00:53:06 Patrick Jardin, bonsoir, merci d'avoir accepté notre invitation.
00:53:09 Je le disais tout à l'heure, vous êtes le père d'une victime des attentats du Bataclan du 13 novembre.
00:53:16 Votre réaction, quelle est-elle quand vous avez vu ces images,
00:53:21 ces centaines de personnes, ces centaines de jeunes,
00:53:24 scandés "Free Palestine" au sein du Bataclan ?
00:53:27 Déjà, dans un premier temps, si les faits n'étaient pas aussi dramatiques et aussi graves,
00:53:33 j'aurais tendance à dire que ces gens qui ont crié ça,
00:53:37 ce sont, comme disait un des fameux paroliers français, des cons.
00:53:43 Parce que les cons, ça ose tout et on en a la preuve.
00:53:47 Le problème, c'est que c'est beaucoup plus grave que ça.
00:53:49 J'en veux déjà à la direction du Bataclan,
00:53:53 qui a quand même invité un groupe syrien à se produire sur sa scène,
00:53:58 alors que, comme vous le disiez tout à l'heure,
00:54:01 le Bataclan devrait rester un lieu un peu, je dirais, sacré par rapport à toutes ces choses-là.
00:54:12 Vu ce qui s'est passé, 98 morts, c'est quand même pas rien.
00:54:17 Quand on voit les agissements du Hamas par rapport à Israël,
00:54:25 c'est absolument inadmissible.
00:54:28 Ils se sont rendus… On peut, comment on ne peut pas être d'accord,
00:54:32 on peut se faire la guerre, mais pas faire les atrocités qu'ils ont commises,
00:54:36 c'est-à-dire mettre des bébés dans des fours, violer des femmes, les égorger, les éventrer.
00:54:42 C'est inadmissible.
00:54:44 Alors, moi, j'aurais plutôt tendance à dire qu'Israël s'est défendu, se défend,
00:54:53 et je les encourage à continuer même.
00:54:56 Mais il y a des endroits où on ne peut pas faire n'importe quoi,
00:55:00 et je pense que le Bataclan fait partie de ces endroits,
00:55:03 qui doivent rester un endroit un peu sacré,
00:55:08 où on ne doit pas pouvoir inviter n'importe quel artiste.
00:55:12 J'en parle en connaissance de cause, parce que vous savez que j'ai lutté
00:55:15 contre le rappeur islamiste Medin, et j'ai fini par obtenir gain de cause.
00:55:21 Mais il y a des gens qui ne doivent plus avoir le droit de se produire sur cette scène.
00:55:26 Il y a d'autres scènes, s'ils veulent aller faire leur cinéma ailleurs,
00:55:30 qu'ils y aillent, mais pas au Bataclan.
00:55:32 Martin Garagnon voulait réagir.
00:55:35 Alors, on peut aussi préciser que certainement, dans la bouche de ces jeunes au Bataclan,
00:55:39 ils ne font pas le lien entre Hamas et Palestiniens,
00:55:42 et qu'il n'y a pas de lien entre les terroristes du Hamas et les civils qui souffrent aujourd'hui à Gaza.
00:55:48 Et peut-être que certains de ces jeunes aussi ont secondé Free Palestine,
00:55:52 avec une intention finalement tout à fait louable.
00:55:56 Dans leur esprit, dans leur tête, bien évidemment, ce n'était ni le lieu,
00:56:01 puisque c'était au Bataclan, Martin Garagnon.
00:56:04 Oui, je partage évidemment l'étonnement et la souffrance de ce monsieur,
00:56:08 parce que sur la forme, c'est déplacé,
00:56:12 et ça peut être vécu comme quelque chose d'insultant vis-à-vis de la mémoire des victimes du Bataclan.
00:56:17 Néanmoins, je vais essayer de rester très factuel,
00:56:20 il n'y avait pas, lors de l'attentat du Bataclan, de revendications liées à la Palestine.
00:56:26 Donc, faire un lien entre Free Palestine et le déshonneur de la mémoire des victimes,
00:56:33 c'est un raccourci auquel il faut aussi faire attention.
00:56:35 La Palestine libre, c'est la position officielle de la France.
00:56:39 Après, je rejoins les propos de votre spécialiste,
00:56:42 tout dépend de ce que l'on met derrière.
00:56:45 La solution de deux États, deux territoires, c'est la position de la France.
00:56:49 Ça a été rappelé par le président Macron,
00:56:51 et c'est une solution qui a pour corollaire la sécurité intemporelle de l'existence de l'État d'Israël.
00:57:00 Donc, le Hamas, qui a pour objet social la destruction et la négation de l'État d'Israël,
00:57:05 continuera à revendiquer la destruction de l'État d'Israël.
00:57:08 Évidemment qu'il faut détruire le Hamas comme le fait,
00:57:10 et pilonner le Hamas comme le fait Israël.
00:57:12 Évidemment qu'on ne négocie pas avec des gens qui ont pour vocation de vous détruire,
00:57:15 et qui ont pour objet social la négation de ce que vous êtes.
00:57:18 Mais à long terme, il y a une seule solution politique,
00:57:21 c'est la solution de deux États, deux territoires.
00:57:23 Ça, c'est extrêmement clair.
00:57:25 Donc, Palestine libre, ça s'entend sur cet angle politique et diplomatique.
00:57:29 Maintenant, effectivement, le risque, c'est tout ce que certains peuvent y mettre derrière.
00:57:32 Le slogan de la rivière, du fleuve à la mer,
00:57:36 c'est un slogan qui a une connotation de destruction de l'État d'Israël.
00:57:39 Et ça, c'est inacceptable.
00:57:41 Et Jean-Michel Fauvert, qui est à vos côtés, est intervenu, on le rappelle,
00:57:44 avec les hommes du Raid, lors de l'attentat du Bataclan en 2015.
00:57:49 Et quand vous voyez effectivement ces jeunes, ces centaines de personnes,
00:57:53 ce qu'ont des Free Palestine, et peut-être que pour certains,
00:57:56 effectivement, avec des mauvaises intentions derrière et avec ce lien,
00:58:01 de comprendre des terroristes, au fond, peut-être qu'il y en avait eu.
00:58:05 C'est difficile de sonder les reins et les cœurs, bien évidemment.
00:58:08 Mais quelle est votre réaction ?
00:58:09 Moi, je fais une lecture franco-française de cet événement-là,
00:58:13 qui me semble particulièrement grave et important.
00:58:17 Certes, on peut l'analyser à travers ce qui se passe aujourd'hui au Proche-Orient,
00:58:25 mais on est là dans un lieu sacré, qui est le Bataclan,
00:58:32 un lieu qu'on doit sacraliser.
00:58:35 On doit continuer à faire des spectacles.
00:58:37 Attention, entendons-nous bien, on doit continuer à faire des spectacles,
00:58:40 parce que, d'une manière générale, si les gens du Raid et les gens de la BRI
00:58:45 et tous les autres policiers se sont battus là,
00:58:47 c'est justement pour continuer à vivre comme on vivait auparavant.
00:58:50 On doit continuer à faire ces spectacles-là.
00:58:52 Mais on doit les sacraliser, on doit mieux les contrôler, ces spectacles-là.
00:58:55 Et puis, moi, ce qui m'inquiète et ce qui me réduit à néant, en fait,
00:59:02 c'est de voir tous ces gens, c'est des gens plutôt jeunes,
00:59:06 tous ces jeunes-là, j'ai regardé à plusieurs reprises les vidéos,
00:59:09 scander ça sans se rendre compte totalement de ce qu'ils disent,
00:59:15 sans se rendre compte du fait que leur rôle, ça n'est pas de scander ça,
00:59:20 leur rôle, c'est de se rappeler.
00:59:22 Le devoir de mémoire, la force de mémoire, le courage de mémoire est important pour nous.
00:59:26 On a eu sur le Bataclan 90 morts, on a eu cette nuit-là 120 morts,
00:59:31 on a eu d'autres attentats.
00:59:33 Ce courage de mémoire, sinon on se fera laminer si on ne garde pas notre mémoire intacte
00:59:40 et si on n'a pas le sens du combat contre ces radicalisés, quels qu'ils soient,
00:59:44 et si on ne soutient pas ceux qui combattent les radicalisés aussi.
00:59:48 Et là je fais directement référence à Israël.
00:59:50 Eh bien, on va se faire laminer la prochaine fois.
00:59:54 Et moi je n'en veux pas, je veux du combat,
00:59:56 et je veux que cette jeunesse soit véritablement éveillée là-dessus.
01:00:01 On a un vrai danger, comme on a un danger d'ailleurs,
01:00:04 on en parlait tout à l'heure, du côté de l'Ukraine aussi.
01:00:07 Donc il faut prendre en compte ces dangers-là, et il faut être réveillé là-dessus.
01:00:10 - Jordan Florentin, je vous donne la parole.
01:00:12 Mais avant, Patrick Jardin, effectivement, quand Jean-Michel Fauvergue
01:00:15 dit qu'il a un devoir de mémoire piétiné au fond au Bataclan,
01:00:18 c'est finalement ça qui choque aujourd'hui également ?
01:00:22 - Ce n'est pas seulement ça, si vous voulez.
01:00:24 C'est parce que quand on regarde bien les images de Jean-Michel Fauvergue,
01:00:27 vous le soulignez tout à l'heure, qu'est-ce qu'on voit ?
01:00:30 On voit des jeunes avec des drapeaux palestiniens.
01:00:33 Donc c'était bien prémédité leur truc.
01:00:35 Ils ne sont pas venus là, les mains dans les poches.
01:00:38 Donc moi ça m'inquiète parce que j'estime que déjà,
01:00:41 on n'aurait pas dû les laisser rentrer avec des drapeaux palestiniens,
01:00:44 surtout au Bataclan.
01:00:46 Et comme l'a dit Jean-Michel Fauvergue, effectivement,
01:00:49 ces gens ne respectent rien.
01:00:51 Ils n'ont même pas le respect des victimes qui sont tombées là-bas.
01:00:55 Et je trouve ça absolument inadmissible.
01:00:58 Mais vous savez, ce n'est pas la première fois.
01:01:00 Je me souviens qu'il y a eu 3-4 ans,
01:01:03 ils ont défilé devant le Bataclan avec des cris à Allah ou Akbar.
01:01:08 Et le pire, c'est avec des députés et des hommes politiques français.
01:01:13 Ce sont de leurs écharpes tricolores.
01:01:15 Et ça, je ne l'ai pas oublié non plus.
01:01:17 Et ça, c'est inadmissible tout autant.
01:01:20 Merci beaucoup Patrick Jardin d'avoir accepté de témoigner sur notre antenne.
01:01:24 Ce soir, je le rappelle, vous êtes le père d'une victime
01:01:28 des attentats du Bataclan du 13 novembre.
01:01:30 Vous réagissiez donc à ces fris palestines entendues au cœur du Bataclan.
01:01:34 Et on entendait Patrick Jardin faire part de son incompréhension
01:01:42 face à une telle scène.
01:01:44 De son effroi. Je pense qu'il y a un effroi de tous les Français.
01:01:46 Ce monsieur, il a perdu sa fille de mémoire, Nathalie.
01:01:49 Je pense que c'est important aussi de remettre des prénoms,
01:01:51 de mettre des visages sur ces personnes qui ont été clairement massacrées
01:01:56 par les mêmes, en tout cas ceux qui défendent la même idéologie que le Hamas.
01:02:01 Et Jean-Michel Fauvabe, je vous disais un mot important,
01:02:03 vous parliez d'éveil.
01:02:04 Effectivement, je pense que les jeunes, notamment dans le milieu étudiant,
01:02:07 vous savez, moi j'étais allé à l'université Paris-Saint-Denis
01:02:09 au moment du pogrom commis par le Hamas.
01:02:12 Les jeunes ne savaient pas de quoi ils parlaient.
01:02:14 En réalité, à 16 ans, 17 ans, on n'est pas encore tout à fait éveillés
01:02:16 sur ces questions.
01:02:17 On a aussi des professeurs dans des universités très, très à gauche
01:02:20 qui vous en mettent beaucoup dans le crâne en vous expliquant
01:02:22 que l'État d'Israël colonise, etc.
01:02:25 Chacun a sa vision sur les choses.
01:02:28 Mais je crois vraiment qu'il y a, ça me fait penser à une phrase
01:02:31 peut-être la plus connue dans notre histoire de Jésus sur sa croix
01:02:34 qui dit "Pardonne-leur, Père, ils ne savent pas ce qu'ils font".
01:02:36 Je crois vraiment qu'il y en a dans cette salle au Bataclan
01:02:38 qui ne savent pas ce qu'ils font en disant "Free Palestine"
01:02:40 parce que c'est aujourd'hui, heureusement ou malheureusement,
01:02:43 ce n'est pas le sujet, mais c'est aujourd'hui associé au cri d'Allah Akbar
01:02:46 et c'est associé au crime du Hamas.
01:02:48 Tout comme, vous savez, à gauche, on nous explique toujours sur le symbole
01:02:50 "oui, d'être à droite par le drapeau français ou de la patrie,
01:02:53 c'est associé à Pétain".
01:02:54 Il faut comprendre aussi qu'il y a des mots qui aujourd'hui
01:02:56 ont des connotations, qui sont associés.
01:02:57 Je ne dis pas qu'il ne faut plus parler de patrie,
01:02:59 mais en tout cas, parler aujourd'hui du "Free Palestine",
01:03:01 oui, on est associé au Hamas.
01:03:03 Qui plus est, quand on vient mettre un drapeau "Palestine".
01:03:06 Juste un mot, Rachid Haddati, elle est où dans cette histoire ?
01:03:08 On ne l'entend pas sur Assension CNews, on ne l'entend pas sur ce lieu,
01:03:10 le Bataclan, avec cette profanation.
01:03:12 Elle est ministre de la culture, elle est aux abonnés absents depuis hier.
01:03:15 Elle est peut-être en train de tourner son album, là, au DVM Show,
01:03:17 son album de rap, mais en tout cas, on ne l'entend pas.
01:03:19 - Bon, écoutez, on va voir.
01:03:20 Là, encore le temps de réagir Rachid Haddati, la ministre de la culture.
01:03:24 Effectivement, une réaction attendue.
01:03:25 Gilles Taib, vice-président du CRIF, est en liaison avec nous dans un instant.
01:03:28 Mais avant, mettre sous front, peut-être, une précision.
01:03:32 C'est vrai que Free Palestine, le fait de prononcer ce slogan,
01:03:36 ce n'est pas, on peut le rappeler, pénalement responsable.
01:03:39 - Non, à lui tout seul, ce n'est pas pénalement responsable.
01:03:41 - À partir de quand on bascule dans l'apologie du terrorisme ?
01:03:43 - Quand on fait l'apologie du terrorisme, mais ce qui est grave,
01:03:45 et ce qui n'est pas tant souligné que ça, c'est qu'en fait,
01:03:47 en réalité, on met en rapport deux événements terroristes.
01:03:50 C'est-à-dire que le Bataclan est le lieu d'un des plus grands attentats
01:03:53 qui n'ait jamais eu lieu en France, et ce qui s'est passé le 7 octobre,
01:03:56 est le plus grand attentat qui ait jamais subi Israël.
01:03:59 Et nécessairement, le fait, si vous voulez, de vouloir faire
01:04:01 une liaison politique entre les deux, quelle qu'elle soit,
01:04:04 avec cette relation qui existe,
01:04:08 évidemment, en fait, là, on ne peut pas s'empêcher de parler de terrorisme.
01:04:11 Et si ces gens ne savent pas ce qu'ils font,
01:04:13 c'est qu'ils sont dans une bouillasse politique ou quelque chose de ce genre.
01:04:16 Mais c'est difficile de dire que, quand on fait ça à cet endroit,
01:04:19 on ne sait pas ce qu'on fait. C'est un double symbole, le Bataclan.
01:04:22 C'est un symbole pour les Français, bien sûr, en tant que victime,
01:04:25 mais c'est aussi un symbole, évidemment, pour les terroristes
01:04:28 qui se vendent, se revendiquent d'avoir réussi un attentat un jour.
01:04:32 Et donc, bien évidemment, le faire ici, c'est au minimum une faute politique.
01:04:36 Et peut-être plus que ça.
01:04:39 - Effectivement, il y a des endroits à sanctuariser,
01:04:41 c'est ce que vous nous disiez, Jean-Michel Fauvergue.
01:04:43 Martin Guéragnon, je sens que vous voulez réagir,
01:04:45 je vous donne la parole dans un instant, mais Gilles Tailleb est avec nous.
01:04:48 Gilles Tailleb, bonsoir, merci d'avoir accepté votre invitation.
01:04:52 Vous êtes vice-président du CRIF peut-être.
01:04:54 Quelles réactions à vous ce soir quand vous avez vu ces images
01:04:57 prises au Bataclan qui circulent sur les réseaux sociaux
01:05:00 et qui provoquent beaucoup de réactions et de débats ?
01:05:03 - Écoutez, évidemment, des images qui ont été plus que choquantes.
01:05:08 Je voudrais en profiter pour saluer Jean-Michel Fauvergue,
01:05:11 qui sait de quoi il parle lorsqu'il parle de terrorisme et du Bataclan.
01:05:15 Et je voudrais exactement essayer de faire en sorte
01:05:19 qu'on cherche toujours à avoir des bonnes explications aujourd'hui.
01:05:22 Mais depuis le 7 octobre, personne ne peut ignorer
01:05:27 ce que veut dire Free Palestine.
01:05:30 Tout à l'heure, M. Harold a présenté les choses.
01:05:34 Oui, aujourd'hui, lorsqu'on dit Free Palestine,
01:05:38 c'est libérer toute la Palestine de la présence juive.
01:05:42 Et ce n'est pas quelque chose qui est caché,
01:05:45 c'est quelque chose qui est affirmé et confirmé à chaque interview.
01:05:49 Cette semaine encore, un des responsables du Hamas
01:05:52 a lui aussi déclaré que son objectif, c'était pas du tout d'avoir deux États,
01:05:56 bien que ce soit la politique de la France et de certains encore,
01:05:59 deux États, pas du tout.
01:06:01 Il ne veut pas de l'existence de l'État d'Israël,
01:06:04 il ne veut pas de juifs sur cette présente-là,
01:06:06 du fleuve du Jourdain à la Méditerranée et du Nord au sud du pays.
01:06:11 Il s'agit donc bien d'une demande d'extermination et de disparition d'Israël.
01:06:17 Aujourd'hui, personne ne peut l'ignorer.
01:06:19 Ces individus qui sont rentrés dans le Bataclan avec des drapeaux palestiniens
01:06:23 et qui ont transformé ce soi-disant concert en un meeting pro-palestinien
01:06:28 et directement pro-Hamas aujourd'hui,
01:06:31 parce qu'à aujourd'hui, toute l'idéologie défendue est présentée par l'extrême-gauche,
01:06:39 défendue par, on vient l'écouter, Lula et tous ces antisémites.
01:06:44 Tous ces gens-là sont au courant aujourd'hui
01:06:47 et aujourd'hui, ils s'identifient à quelque chose de véritable et qu'ils leur revendiquent.
01:06:53 Et il faut être aveugle ou chercher à être un bisounours pour ignorer cette réalité.
01:06:59 Mais Gilles Tailleb, il y avait certainement dans cette foule des jeunes qui n'étaient pas pro-Hamas.
01:07:06 Oui, il y en avait certainement qui n'étaient pas pro-Hamas.
01:07:09 Comme à Gaza, il y avait certainement des gens qui n'étaient pas pour l'intervention
01:07:13 et ce massacre qu'on a vu.
01:07:15 Mais n'oublions pas aussi que parmi ceux qui ont massacré à Gaza et à la frontière israélienne,
01:07:23 il y avait des gens du peuple.
01:07:24 Il y a des otages aujourd'hui qui sont retenus par des familles
01:07:29 et ils ont participé à côté des criminels et des assassins du Hamas à cette attaque violente.
01:07:35 Aujourd'hui, il faut arrêter l'hypocrisie.
01:07:38 Aujourd'hui, il y a devant nous un combat à mener contre le terrorisme.
01:07:45 Oubliez et faites en sorte d'arrêter de demander à Israël de négocier avec le Hamas.
01:07:50 Je le dis régulièrement lorsque je passe dans toutes les émissions.
01:07:54 Est-ce qu'on aurait voulu négocier avec Hitler ou avec Ben Laden ?
01:07:59 Non. Et le Bataclan est, comme l'a dit Jean-Michel Fauvert et comme l'ont dit les uns et les autres,
01:08:03 un lieu hautement symbolique.
01:08:05 Il ne faut pas transformer ce Bataclan en un lieu de haine et de diffusion de la haine.
01:08:11 Et il y a des responsables pour ça.
01:08:13 Martin Garagnon souhaitait réagir à vos propos.
01:08:17 Oui, je l'ai dit très clairement avant votre intervention.
01:08:21 Tant que l'objet social du Hamas est la destruction d'Israël, puisque c'est statutaire,
01:08:25 c'est la raison d'être du Hamas, il est évident que personne ne demandera à négocier quoi que ce soit avec le Hamas.
01:08:31 Il est évident qu'il faut aller à la destruction du Hamas, au désarmement, à la destruction physique et idéologique du Hamas.
01:08:37 Maintenant, il faut aussi apporter un peu de nuance, ce qui n'empêche pas de la fermeté.
01:08:40 On peut tout à fait dire qu'on lutte contre le Hamas, on veut détruire le Hamas,
01:08:44 tout en étant pour une solution politique d'un État de la Palestine.
01:08:49 Et on peut tout à fait s'assurer de la sécurité et de la pérennité de l'État d'Israël,
01:08:53 tout en dénonçant la politique de Netanyahou.
01:08:56 C'est là aussi où je pointe du doigt un risque de polarisation.
01:09:01 Quand on veut criminaliser un slogan "Free Palestine",
01:09:04 alors effectivement vous avez une interprétation qui est un peu maximaliste d'un point de vue idéologique
01:09:08 de ce que ça veut dire, de ce que ça implique ce slogan-là.
01:09:11 Mais attention à ne pas criminaliser, et je crois qu'on en parlera après, sur la liberté d'expression.
01:09:15 On peut parfaitement, politiquement, revendiquer l'existence d'un État palestinien,
01:09:19 sans pour autant faire le jeu du Hamas.
01:09:21 C'est aussi cette nuance-là qu'il faut prendre en considération.
01:09:23 Nous, en France, la position officielle est extrêmement claire.
01:09:26 On ne négocie pas avec les terroristes, on est en soutien absolu d'Israël,
01:09:29 parce qu'Israël, il faut le rappeler, est à l'avant-garde de ce qui peut nous arriver, nous, en Europe.
01:09:33 Ça, il ne faut jamais oublier ce que vit Israël, c'est ce que nous on peut vivre potentiellement,
01:09:37 et on l'a déjà vécu dans notre chair avec le Pataclan, entre autres,
01:09:40 mais Israël c'est encore à une échelle supérieure.
01:09:42 Donc il y a une solidarité évidente à avoir avec l'État d'Israël.
01:09:45 Mais pour autant, ça ne veut pas dire donner un chèque en blanc à M. Netanyahou.
01:09:49 Il y a aussi une solution politique qui est à trouver,
01:09:51 et qui à l'heure actuelle n'est pas sur la table.
01:09:53 Et donc, le deuxième pas, c'est la solution politique, le règlement international du conflit.
01:09:59 On arrive au terme de cette partie.
01:10:02 Répondez, vous avez 10 secondes, Gilles Taillet.
01:10:04 Malheureusement, nous arrivons au terme du temps qui nous est imparti.
01:10:07 Tout à fait, tout à fait.
01:10:09 Juste un mot.
01:10:10 La critique du gouvernement, la critique de Netanyahou, les erreurs,
01:10:13 je pense que les Israéliens sont un peuple qui montre depuis des mois et des mois
01:10:18 son attachement à la démocratie, et ils savent critiquer leur gouvernement,
01:10:23 et ils n'ont besoin de personne pour le faire.
01:10:25 Lorsque je parle tout à l'heure de solutions, évidemment qu'il faut une solution.
01:10:29 Il n'est pas interdit aujourd'hui de revendiquer pour les Palestiniens le droit d'avoir une terre.
01:10:34 Mais ce qui est interdit aujourd'hui dans le contexte actuel,
01:10:37 c'est de faire en sorte que la voie qui s'exprime,
01:10:40 et dans laquelle se reconnaissent malheureusement trop de gens
01:10:44 qui sont contaminés par l'idéologie islamo-gauchiste,
01:10:47 c'est celle du Hamas.
01:10:49 Donc il faut mettre la barrière, renforcer et espérer.
01:10:53 Parce que nous n'avons pas le choix, il faut espérer.
01:10:55 Merci Gilles Taillet, vice-président du CRIF d'avoir accepté notre invitation.
01:10:59 On va marquer une très courte pause.
01:11:00 Vous parliez à l'instant de liberté d'expression, Martin Garagnon.
01:11:04 Et bien justement, on en parle dans la dernière partie de Punchline Weekend.
01:11:08 On marque une très courte pause.
01:11:09 Restez avec nous, à tout de suite sur CNews.
01:11:11 De retour sur le plateau de Punchline Weekend pour cette dernière partie.
01:11:18 Pour vous accompagner jusqu'à 19h autour de ce plateau,
01:11:21 Jean-Baptiste Souffron, Jordan Florentin, Martin Garagnon et Jean-Michel Fauvergue.
01:11:26 Nous vous sollicitons, vous le savez, comme chaque dimanche,
01:11:28 nous en avons largement parlé pendant cette émission.
01:11:31 Ces images qui provoquent beaucoup de réactions,
01:11:33 vous les avez vues, ces centaines de personnes
01:11:35 se candéphilent Palestine pendant un concert au Bataclan.
01:11:38 Bataclan, lieu symbole des attentats du 13 novembre.
01:11:41 Alors, quelle est votre réaction ?
01:11:43 Comment est-ce que vous réagissez lorsque vous voyez ces jeunes au Bataclan,
01:11:47 se candéphilent Palestine ?
01:11:49 Nous entendrons vos témoignages en fin d'émission.
01:11:52 Mais avant, nous faisons un point sur les toutes dernières actualités.
01:11:56 Adrien Spiteri est avec nous.
01:11:58 La grève des contrôleurs de la SNCF prend fin ce soir,
01:12:01 mais le trafic est toujours perturbé aujourd'hui.
01:12:04 150 000 voyageurs n'ont pas pu prendre leur train ce week-end.
01:12:07 Tous ont été remboursés, assure le groupe.
01:12:10 Le retour à la normale est prévu demain.
01:12:12 Problème, le syndicat Sudra est fait planer la menace d'une reprise,
01:12:15 dans quelques jours.
01:12:17 À la frontière entre Gaza et l'Égypte, des travaux sont en cours.
01:12:20 Le but, établir avec une clôture une zone de sécurité.
01:12:24 Alors que l'offensive israélienne sur Rafa est imminente,
01:12:27 elle pourrait accueillir les réfugiés palestiniens,
01:12:30 selon une organisation égyptienne de défense des droits de l'homme.
01:12:34 Et puis Donald Trump lance une marque de basket
01:12:37 destinée selon l'ex-président américain aux vrais patriotes.
01:12:40 Malgré le prix de vente, 399 dollars,
01:12:43 elles sont déjà en rupture de stock.
01:12:45 Il y a quelques jours, Donald Trump a été condamné
01:12:48 à une amende de 355 millions de dollars pour fraude financière.
01:12:52 Merci beaucoup mon cher Adrien.
01:12:56 Prochain point sur l'actualité, ça sera à 19h.
01:12:58 Dans un instant, nous allons parler de la question de la liberté d'expression,
01:13:01 toujours à la une de l'actualité.
01:13:03 Mais avant, une autre vidéo sur les réseaux sociaux
01:13:06 qui provoque la polémique.
01:13:08 Une vidéo notamment relayée par le député fédéral belge
01:13:11 et ancien secrétaire d'Etat à l'immigration Théo Francken.
01:13:15 On y voit un imam réciter des versets controversés
01:13:18 d'une sourate du courant.
01:13:20 Et il les récite à la tribune du Parlement bruxellois
01:13:23 après avoir été décorée.
01:13:25 Alors la scène, elle n'a pas filtré jusque là.
01:13:27 Elle s'est déroulée le 13 janvier.
01:13:29 Les images ont suscité des réactions d'indignation en Belgique,
01:13:32 mais aussi au-delà. Regardez.
01:13:34 Alors Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme
01:13:53 et de la question de renseignement en Belgique,
01:13:55 était avec nous au début de cette émission.
01:13:57 Et il est revenu justement sur cet imam
01:13:59 qui récitait des versets du courant. On l'écoute.
01:14:01 Il a choisi une sourate dans laquelle on trouve
01:14:04 un verset très controversé
01:14:07 dans lequel il est question des gens du livre
01:14:09 qui sont soit tués, soit réduits en esclavage.
01:14:13 Et les gens du livre, pour un musulman,
01:14:15 ce sont les croyants non musulmans,
01:14:17 c'est-à-dire les chrétiens ou les juifs.
01:14:19 Et en l'occurrence, c'est une sourate
01:14:21 qui fait référence à une bataille qui a eu lieu en 627 à la Mecque
01:14:24 et dans laquelle le prophète, les troupes du prophète
01:14:27 s'étaient affrontés à une coalition de troupes arabes et de juifs.
01:14:30 Donc on peut penser clairement que c'est une...
01:14:33 En tout cas, c'est comme ça que beaucoup l'interprètent,
01:14:35 que c'est une attaque contre la communauté juive,
01:14:37 voire peut-être indirectement contre Israël.
01:14:40 On le voit, Jordan Florentin,
01:14:42 la Belgique, finalement,
01:14:44 la Belgique qui est soumise aujourd'hui
01:14:47 à cette pression des frères musulmans,
01:14:49 à cette pression islamiste.
01:14:51 Est-ce que c'est le cheval de Troie, au fond,
01:14:54 de l'islamisme en Europe ?
01:14:56 Alors, "soumise", le terme que vous employez, c'était avant.
01:14:58 Il y a eu la soumission, désormais la Belgique est totalement islamisée.
01:15:01 Vous allez à Molenbeek, vous avez un territoire
01:15:03 qui est le berceau de l'islamisme,
01:15:05 qui a vu naître Abdeslam,
01:15:07 qui a vu arriver les terroristes du Batatlan.
01:15:10 La Belgique, c'est ça.
01:15:11 Vraiment, j'ai fait un reportage là-bas
01:15:13 avec le média Livre Noir.
01:15:15 On s'était rendu à Molenbeek,
01:15:16 on avait rencontré une dame qui était la seule blanche catholique
01:15:19 de son immeuble et qui était menacée de mort par des salafistes,
01:15:22 là où même une de ses voisines marocaines,
01:15:24 musulmanes non pratiquantes,
01:15:26 était traitée de "mécréante", de "puante".
01:15:28 Ce sont les termes utilisés par les membres de son voisinage
01:15:32 qui ne supportaient pas qu'elle ne soit pas pratiquante.
01:15:34 Je note une chose quand même.
01:15:36 Quand le pape était venu dans l'hémicycle du Parlement européen,
01:15:38 ça avait fait, ça a suscité quand même un petit peu de polémique.
01:15:41 Là, je n'ai pas entendu Manon Aubry, par exemple, de la France Insoumise,
01:15:43 se plaindre de la venue de cet imam.
01:15:47 Donc, une scène somme toute banale,
01:15:49 mais qui témoigne effectivement de l'antrisme des frères musulmans,
01:15:52 comme le souligne régulièrement d'ailleurs sur votre plateau,
01:15:54 elle l'avait fait Florence Bergeau-Blattler,
01:15:56 qui est menacée de mort d'ailleurs, pour enquêter sur les frères musulmans.
01:15:59 Et j'invite vos téléspectateurs à lire l'article de Julien Tellier,
01:16:03 Boulevard Voltaire, qui explique un petit peu
01:16:05 comment il y a cette forme d'antrisme au Parlement européen.
01:16:08 Par exemple, le 6 décembre, la Commission européenne
01:16:11 fait des annonces pour lutter contre la haine,
01:16:14 mais contre la haine antisémite et islamophobe,
01:16:17 mais rien sur la christianophobie en Europe,
01:16:20 rien contre ces appels à la haine.
01:16:23 Ensuite, il y a un organisme qui s'appelle l'ISESCO,
01:16:26 c'est un peu l'UNESCO version musulmane,
01:16:29 et dans cet organisme, les frères musulmans ont droit de séjour
01:16:35 dans cet organisme en appelant tous les pays islamiques à s'unir
01:16:38 et à finalement coloniser de manière intellectuelle l'Europe.
01:16:41 Vous citiez effectivement Florence Bergeau-Blattler,
01:16:43 qui a réagi justement à cette vidéo,
01:16:46 Florence Bergeau-Blattler qui lance son email,
01:16:48 parce que son entreprise est en France.
01:16:51 C'est insupportable.
01:17:12 Honnêtement, je vous le dis tel que je pense,
01:17:14 on vient de parler du Bataclan,
01:17:16 c'est insupportable de voir ces images
01:17:21 dans un parlement d'un pays européen.
01:17:27 Et en plus, quand on sait qu'il a été récompensé d'une médaille,
01:17:31 c'est pour ça qu'il fait son verset,
01:17:35 c'est véritablement difficile à supporter.
01:17:40 En plus, quand on voit le fond de ce qu'il est en train de dire,
01:17:44 Claude Moniquet nous l'a révélé,
01:17:47 c'est quand même quelque chose de terrible,
01:17:49 qui appelle à la guerre contre les Juifs et contre les Chrétiens.
01:17:54 Il y en a assez, il y en a marre de ça.
01:17:56 Moi, je vous le dis tel que je pense,
01:17:58 je ne supporte plus ça.
01:18:00 On s'est battus contre ça, il faut qu'on continue à se battre,
01:18:04 il faut que ça disparaisse de nos écrans,
01:18:06 ce n'est pas possible de continuer comme ça.
01:18:08 C'est horripilant.
01:18:11 On a fait des choses, il y a eu des textes qui ont été votés,
01:18:16 je pense sur la loi sur les séparatismes, etc.
01:18:18 Mais il faut aller encore plus au bout,
01:18:20 il faut qu'on se batte contre ça pour que nos jeunes
01:18:23 vivent dans un pays totalement libre.
01:18:27 Et on ne s'est pas battus pendant...
01:18:29 Nos ancêtres ne se sont pas battus pendant des siècles et des siècles
01:18:31 pour arriver à ça.
01:18:32 - Martin Garagnon, Jean-Michel Fouvert,
01:18:34 finalement, exprime tout à fait l'avis
01:18:36 et ce que ressent énormément de Français aujourd'hui.
01:18:39 Il y en a marre de cette volonté, de cette idéologie
01:18:43 aujourd'hui qui s'installe en Europe,
01:18:45 qui voudrait changer nos traditions.
01:18:47 Et je pense que c'est partagé par beaucoup.
01:18:50 Au fond, il y a peut-être un manque de courage aussi
01:18:52 aujourd'hui des politiques, notamment au niveau européen.
01:18:54 - Oui, puis il y en a marre aussi du deux poids et deux mesures.
01:18:56 C'est-à-dire que pour refaire un parallèle
01:18:58 avec une situation qu'on a vécue en France il y a peu de temps,
01:19:00 où est cette gauche qui s'insurgeait de la venue du pape
01:19:03 au stade Vélodrome à Marseille,
01:19:05 reçue par Emmanuel Macron, alors que je le rappelle,
01:19:07 Emmanuel Macron recevait un chef d'État.
01:19:10 Le pape est chef de l'État du Vatican.
01:19:12 Mais ça avait fait à l'époque un peu un mini-scandale.
01:19:15 C'est-à-dire, vous comprenez, la laïcité, vous voyez,
01:19:17 en fait, c'est un argument contre l'islam etc.
01:19:19 Pas du tout, la laïcité, elle doit s'appliquer
01:19:21 de manière uniforme à toutes les religions.
01:19:23 Et nos compatriotes musulmans doivent évidemment avoir le droit
01:19:26 de pratiquer leur religion au même titre que les catholiques.
01:19:28 - Mais bien sûr, mais ce n'est pas le but en cause d'ailleurs.
01:19:30 - Donc la venue du pape au stade Vélodrome,
01:19:32 accueillie par Emmanuel Macron en tant que chef d'État,
01:19:34 elle est parfaitement légitime.
01:19:36 Mais là, bizarrement, il faudrait voir aussi, une fois de plus,
01:19:39 quelle est l'appartenance politique de cette députée belge
01:19:41 qui a été à l'initiative de l'ambition.
01:19:43 - PS ? - PS. J'avais un léger doute là-dessus.
01:19:46 Mais une fois de plus, il y a quand même du marketing électoral.
01:19:48 On voit bien, et ça c'est un parallélisme qu'on peut faire
01:19:50 entre la France et la Belgique.
01:19:52 Il y a une volonté maintenant de moins en moins masquer,
01:19:55 d'aller faire du communautarisme un argument électoraliste.
01:19:58 - Je vais vous dire que vous avez parfaitement assumé
01:20:00 quand vous avez la Commission européenne qui fait la promotion du hijab
01:20:03 et Luis Miguel Bueno qui est porte-parole de cet organe
01:20:08 l'UNESCO version arabe, qui dit "l'arabe est une langue européenne".
01:20:12 - C'est la Commission européenne ou c'est le Conseil de l'Europe ?
01:20:14 - C'est la Commission européenne.
01:20:16 - Mais c'est pas passé tout à fait comme une lettre à la Poste.
01:20:19 - C'est pas passé comme une lettre à la Poste, effectivement.
01:20:21 - Mais c'est vrai, c'est cette gauche qui s'est complètement reniée.
01:20:24 - Mais ceci étant, cette vidéo...
01:20:26 - Qui joue sa survie.
01:20:28 - C'est important aussi de dire que cette vidéo fait réagir en Belgique,
01:20:31 qu'il y a de nombreuses personnes qui s'insurgent.
01:20:34 On n'est pas non plus face à une absence totale de réaction,
01:20:37 il y a des gens qui considèrent tout ça comme normal.
01:20:39 Et en plus au fur et à mesure où on comprend un peu les circonstances
01:20:41 dans lesquelles elle a été tournée, on se rend compte aussi
01:20:43 que c'est probablement une manipulation de communication
01:20:46 de la part de cet imam qui s'exprimait devant un Parlement vide
01:20:49 et qui a essayé de donner l'impression qu'en fait
01:20:51 il est un vidéo en grande pompe, etc.
01:20:53 Il y a aussi un côté arnaque derrière tout ça,
01:20:55 donc il ne faut pas être dupe, il ne faut pas tomber d'un extrême dans l'autre
01:20:58 et non plus dans l'extrême réaction comme si c'était quelque chose...
01:21:00 Mais il cherche, en faisant ce type d'opération de communication,
01:21:04 il cherche à radicaliser et à polariser, c'est-à-dire à provoquer
01:21:07 justement pour tendre encore plus les situations
01:21:09 et pour cliver encore plus les sociétés.
01:21:11 C'est le jeu que joue l'extrême gauche, c'est le jeu que jouent ses fréristes.
01:21:14 Donc à ne pas tomber dans ce piège-là.
01:21:16 Et rappelons que c'est cet imam qui a posté lui-même cette vidéo
01:21:19 avant de la supprimer, il y avait bien évidemment une intention derrière.
01:21:23 Il nous reste un peu plus de 8 minutes.
01:21:25 La question de la liberté d'expression qui provoque toujours le débat.
01:21:28 Alors je vous rappelle le contexte.
01:21:30 Le Conseil d'État, il avait été saisi par Reporters sans frontières,
01:21:33 donne désormais 6 mois à l'ARCOM, le fameux gendarme de l'audiovisuel,
01:21:37 pour réexaminer le respect du pluralisme sur les chaînes,
01:21:41 notamment, particulièrement sur notre chaîne.
01:21:44 Oui mais voilà, Philippe de Villiers s'est exprimé sur le sujet
01:21:48 et pour lui cette décision du Conseil d'État,
01:21:51 elle va à l'encontre de la loi, notamment de la loi de 1986.
01:21:55 Écoutez-le.
01:21:57 Qu'est-ce qu'a fait le Conseil d'État ?
01:21:59 J'y arrive.
01:22:01 Le Conseil d'État, il a dit ceci.
01:22:05 Non seulement vous allez faire la comptabilité des personnalités politiques,
01:22:09 mais vous allez pour CNews, il s'adresse à l'ARCOM, au régulateur,
01:22:15 vous allez comptabiliter aussi, par-delà les personnalités politiques,
01:22:20 tous les intervenants à l'antenne, tous les participants,
01:22:24 c'est-à-dire les chroniqueurs, les animateurs et les invités.
01:22:28 Il ne reste pas grand monde.
01:22:30 Et donc, en fait, il va falloir sonder les reins et les cœurs,
01:22:35 mais ce n'est pas ça qui est grave.
01:22:38 C'est que ce n'est pas dans la loi, en fait.
01:22:41 C'est une violation, une dénaturation de la loi du 30 septembre 1986.
01:22:47 Donc le Conseil d'État viole la loi dont il se réclame.
01:22:53 C'est pour des juristes de ce niveau-là une défaillance qu'il va falloir relever.
01:23:01 Peut-être que des juristes vont s'en occuper, d'ailleurs.
01:23:04 Alors la loi du 30 septembre 1986 sur la liberté de communication en France,
01:23:09 elle a été façonnée notamment par Philippe Devilliers.
01:23:11 Il connaît donc très bien le sujet.
01:23:12 C'est une loi dont le but est d'encourager la diversité et l'autonomie des médias,
01:23:16 diversifier le spectre audiovisuel en introduisant de nouvelles perspectives,
01:23:21 en promouvant le pluralisme.
01:23:23 Jean-Baptiste Souffron, effectivement,
01:23:25 est-ce qu'on peut imaginer que le Conseil d'État viole la loi
01:23:29 comme le souligne aujourd'hui Philippe Devilliers ?
01:23:31 Le Conseil d'État est dans son rôle.
01:23:33 C'est-à-dire qu'il interprète la loi et il essaie de lui donner une consistance.
01:23:37 Mais à chaque fois qu'on interprète, évidemment, on y met un peu de ses envies, de ses natures.
01:23:41 Le Conseil d'État d'aujourd'hui n'était peut-être pas celui d'il y a 10 ans, ni celui d'il y a 20 ans.
01:23:44 Mais si vous voulez, c'est une loi qui est extrêmement importante.
01:23:46 Il faut bien comprendre ça.
01:23:47 Ce n'est pas juste une loi.
01:23:48 Parce qu'on parle de liberté d'expression, mais moi je trouve que le terme n'est pas assez fort.
01:23:51 Parce qu'en France, si vous voulez, la liberté d'expression, et notamment dans les médias,
01:23:55 en réalité, c'est le principal moyen de participation politique.
01:23:58 C'est-à-dire qu'on n'a finalement pas beaucoup d'élections,
01:24:00 on a finalement assez peu de participation démocratique au jour le jour, contrairement à d'autres pays.
01:24:05 Et donc finalement, le débat politique, la capacité à avoir un débat politique violent, virulent, argumenté et divers,
01:24:12 c'est ça qui fait que le jour des élections, on va prendre des décisions qui seront informées.
01:24:17 Si vous voulez, la liberté d'expression et cette loi, elle avait justement cette visée
01:24:21 à permettre une meilleure participation politique aux Français.
01:24:25 Philippe de Villiers en était un des auteurs, puisqu'il était secrétaire d'État à la Culture à l'époque, sous Léotard.
01:24:32 Et ce qui va être intéressant, c'est que qui en était un des autres auteurs ?
01:24:35 Eh bien c'était Rocc-Olivier Mestre, qui est l'actuel président de l'Arc-com et qui était conseiller de Léotard à l'époque.
01:24:42 Ce qui fait qu'on va voir un petit peu comment les deux vont réagir.
01:24:45 Maintenant, le Conseil d'État ne dit pas tout à fait ça non plus.
01:24:48 C'est-à-dire que ce qu'il dit, attention, c'est que l'Arc-com dispose d'un large pouvoir d'appréciation.
01:24:53 En d'autres termes, c'est "débrouillez-vous".
01:24:55 Grosso modo, on a un peu de mal à...
01:24:57 Mais parce que c'est infaisable. Tout le monde s'en rend compte depuis quelques jours. C'est infaisable.
01:25:00 C'est dur.
01:25:01 Sur le fond, tant sur le fond que sur la forme, cette décision, elle est assez lunaire.
01:25:08 Et elle est créée en plus, elle peut créer un précédent assez dangereux.
01:25:12 Et d'ailleurs, je crois que M. Maistre l'a déclaré aujourd'hui, l'Arc-com, ce n'est pas la police de la pensée.
01:25:17 Donc, l'Arc-com fonctionne comme gendarme de l'audiovisuel.
01:25:20 Et d'ailleurs, sur certaines chaînes, il y a eu des sanctions financières qui ont été prises
01:25:24 lorsque l'Arc-com a considéré qu'il y avait eu des manquements aux obligations qui étaient dus aux chaînes d'émission.
01:25:30 Maintenant, de s'ériger en censeur de la pensée, là, c'est effectivement un vrai risque de dérive.
01:25:36 La pluralité... En fait, le principe de la loi de 1986, il faut toujours le maintenir.
01:25:41 Maintenant, qu'est-ce qu'il y a de commun entre les médias en 1986 et les médias en 2024 ?
01:25:46 Plus rien. À l'époque, il y avait une petite dizaine de chaînes de télévision.
01:25:49 Maintenant, vous avez des centaines de chaînes de télévision.
01:25:51 Vous avez surtout l'émergence d'Internet et des réseaux sociaux.
01:25:54 Il ne faut pas oublier... Enfin, je veux dire, prenons les audiences de CNews, qui sont très, très bonnes, visiblement,
01:25:58 mais qui représentent finalement très peu de choses par rapport à la masse de sources d'informations,
01:26:02 notamment dont les jeunes s'abreuvent et qui, pour le coup, elles, ne sont pas du tout contrôlées.
01:26:06 On n'a pas la main sur les algorithmes des TikTok ou des Instagram, etc.
01:26:10 Mais il y a vraiment une mise à plat à faire.
01:26:13 Après, vous écoutez, Michel, pour lui, la censure existe déjà. Il nous dira pourquoi.
01:26:18 Oui, mais en fait, il faut bien voir qu'en réalité, on a déjà été face à cette tentation,
01:26:22 c'est-à-dire celle de faire contrôler un petit peu les médias par une autorité indépendante.
01:26:27 C'était le CNCL qui avait été créé à l'issue de la loi 1986.
01:26:31 CNCL qui, quand il a commencé à devoir justement un peu faire des comptes, s'est effondré sur lui-même.
01:26:36 Parce que si tôt vous faites ça, vous savez, l'Arkom, ce n'est pas quelque chose d'abstrait.
01:26:40 C'est neuf personnes. On va commencer à regarder qui sont ces neuf personnes.
01:26:44 Et quand on est face à des politiques, des hommes politiques, c'est simple.
01:26:47 Ils sont enregistrés dans un parti, vous comptez qu'il y en a tant par rapport à tant,
01:26:50 vous faites des pourcentages et vous équilibrez.
01:26:52 Par rapport à des gens, est-ce que c'est facile de dire, vous, de quel bord vous êtes, ou vous, etc. ?
01:26:57 Ça va être quelque chose de beaucoup plus difficile.
01:26:59 Et c'est là qu'on va commencer à regarder qui fait quoi, quand, comment.
01:27:02 C'était ce qui a été arrivé notamment avec Michel Polac.
01:27:05 Ça avait suscité des débats homériques et ça avait fini par tuer l'autorité de régulation,
01:27:09 qui avait été remplacée par le CSA, qui elle, ensuite, avait été beaucoup plus neutre
01:27:14 et beaucoup plus éloignée des débats et du contrôle, en fait, de l'intérieur des médias.
01:27:19 Il nous reste très peu de temps. Je vous propose tout de même, avant d'écouter les téléspectateurs
01:27:22 qui ont été très nombreux à participer à notre question ce soir, d'écouter tout de même Michel Onfray.
01:27:27 La censure, pour lui, elle existe déjà. Il nous dit sous quelle forme, écoutez.
01:27:30 La censure existe. Cette idée de, dès que quelqu'un ne pense pas comme vous,
01:27:34 l'idée de le fasciser, de l'extrême-droitiser, comme vous dites,
01:27:37 justement, l'idée de faire référence en permanence à Vichy, à Pétain, ce n'est pas moi.
01:27:41 L'idée que je serais, j'aurais porté l'uniforme nazi, enfin, ce genre de choses, ce sont ces gens-là qui nous disent ça.
01:27:47 Alors, évidemment, on n'assassine pas comme en Russie, mais simplement, on a une façon allégorique de pratiquer.
01:27:54 On ne parle plus ou quand on parle, on s'allie, on invective en permanence.
01:27:59 Et puis, on a des gens qui font ça très bien. Vous savez, il y a des gens qui sont payés au quotidien
01:28:03 pour remettre sur les réseaux sociaux des saloperies concernant les individus, pour les pourrir.
01:28:07 La France Insoumise fait ça très bien. Chez les macroniens, on le fait aussi très bien.
01:28:11 Réaction très rapide, Jean-Michel Fauvergues. Effectivement, la censure existe déjà, nous dit Michel Onfray.
01:28:16 Oui, d'accord. Dès que vous dites, dès que vous soutenez...
01:28:19 C'est son interprétation, oui. Et puis, effectivement, il n'a pas tort dans le fond du débat.
01:28:26 Bon, il est toujours un peu emporté par sa haine de Macron, toujours sur la fin.
01:28:30 Ça réapparaît souvent, mais dans le fond...
01:28:34 Mais moi, je souhaite bonne chance à l'Arkum parce que les fichages d'opinion sont interdits.
01:28:40 Comment est-ce que je vous ficherais, vous ?
01:28:42 Ben, je ne sais pas. Écoutez, je vais déjà y penser moi-même.
01:28:45 Un homme de droite qui a donné sa vie pour la gauche.
01:28:48 Ça, vous m'aviez déjà dit sur un autre point de vue.
01:28:50 Si vous changez d'avis, c'est-à-dire que lorsque j'aurai fini par convaincre Jordan des bienfaits de l'Europe,
01:28:56 il changera d'avis. Donc, comment est-ce qu'il va être positionné ?
01:28:58 Là, vous allez être fiché avec telle orientation. Et dans deux mois, si vous changez d'avis, comment est-ce qu'on va vous ficher ?
01:29:03 Enfin, c'est intenable.
01:29:04 Allez, on écoute les téléspectateurs, leurs réactions lorsqu'ils ont vu ces centaines de personnes
01:29:09 scander Free Palestine au cœur même du Bataclan. On vous écoute.
01:29:13 Au Bataclan a eu lieu les attentats terroristes. Et donc, c'est un lieu aussi de mémoire.
01:29:19 Scander ce genre de propos revient à de la provocation, selon moi.
01:29:25 Ça m'a fait pleurer, en fait. C'était un manque de respect. Les familles de ces jeunes gens, tous morts,
01:29:33 ont dû voir ça d'une façon très violente.
01:29:37 Je suis scandalisée par ce slogan. C'est inadmissible. C'est un lieu sacré, maintenant, pour moi, le Bataclan.
01:29:46 Et je ne comprends pas ces jeunes.
01:29:48 C'est une insulte à ce qu'il s'est passé au Bataclan. Quelle honte pour toutes ces victimes.
01:29:52 Ces jeunes ne savent même pas de quoi ils parlent, en fait.
01:29:54 C'est une vraie honte. On est désolée. On ne comprend pas. On ne comprend absolument pas que ce genre de situation
01:30:02 puisse se retrouver en France, devant le Bataclan et dans le Bataclan.
01:30:06 Merci à vous tous d'avoir participé à Punchline Weekend, à cette question Free Palestine au Bataclan.
01:30:13 Il en sera question dans un instant pour votre rendez-vous du dimanche soir.
01:30:16 Julien Drey, Gilles-William Gondalel, dans un instant, le face-à-face, le tour orchestré par Eliott Deval.
01:30:22 Un grand merci à tous les quatre messieurs d'avoir joué le jeu du débat dans la bienveillance sur des sujets douloureux.
01:30:28 Pas toujours évident, bien évidemment, à traiter. Un grand merci à tous les quatre.
01:30:32 Merci à Sabrina Slimani de m'avoir aidé à préparer cette émission, à toute la régie, bien évidemment.
01:30:36 Et n'oubliez pas de scanner le QR code qui s'affiche pour télécharger l'application CNews, pour avoir toute l'information,
01:30:44 minute par minute, l'outil indispensable sur votre téléphone pour être bien informé.
01:30:50 Restez avec nous sur CNews. Je vous retrouve à 22h30 pour ce soir Info Weekend.
01:30:54 Tout de suite, le face-à-face. Julien Drey, Gilles-William Gondalel.
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