La gauche suggère d'autres économies à Bruno Le Maire

  • il y a 7 mois
Le ministre de l’Économie a annoncé « 10 milliards d’économies immédiates » en rognant sur les dépenses des ministères et sur certaines politiques publiques.

La gauche n’est pas d’accord avec les économies annoncées par Bruno Le Maire sur TF1 ce 18 février pour tenir les objectifs budgétaires de Bercy. Le ministre de l’Économie souhaite « 10 milliards d’économies immédiates » en réduisant les dépenses de gestion de tous les ministères et en diminuant l’investissement de l’État dans certaines politiques publiques comme l’aide publique au développement ou le dispositif « MaPrimeRenov’ ».

Le gouvernement a dû revoir à la baisse sa prévision de croissance pour 2024 de 1,4 % à 1 %, et ce alors que les agences de notation vont bientôt se pencher sur le cas de la France. « Je dis à Bruno Le Maire que s’il cherche 10 milliards d’euros, je peux lui dire où aller les chercher sans pénaliser les Français et la croissance », a réagi Fabien Roussel sur RTL ce 19 février.

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Transcript
00:00 Si le gouvernement nous dit qu'on manque d'argent,
00:03 parce que la croissance n'est pas aussi forte que ce qu'on avait estimé,
00:06 donc on a besoin de 10 milliards, allons trouver 10 milliards.
00:10 Mais c'est facile de trouver 10 milliards.
00:12 Nous n'augmenterons pas les impôts.
00:26 En revanche, on gagne moins, on dépense moins,
00:29 donc nous dépenserons immédiatement, dans les jours qui viennent,
00:32 10 milliards d'euros en moins sur les dépenses de l'État.
00:36 Il y a 5 milliards d'euros de dépenses de fonctionnement
00:39 de tous les ministères qui vont être mis à contribution,
00:41 tous les ministères seront mis à contribution
00:43 et devront moins dépenser pour leur fonctionnement.
00:45 Ça peut être sur l'énergie, sur l'immobilier, sur les achats.
00:48 Et puis après il y a les politiques publiques,
00:49 c'est les 5 milliards d'euros suivants.
00:52 Vous avez par exemple l'aide publique au développement,
00:54 qui est importante, nous allons réduire de près d'un milliard d'euros
00:58 le montant de l'aide publique au développement.
01:00 Vous avez ma prime Rénov',
01:02 on a engagé beaucoup de dépenses depuis des années,
01:05 nous ferons une économie d'un milliard d'euros sur ma prime Rénov'.
01:08 Les députés, majoritairement, avaient créé des recettes,
01:20 cette année en commission des finances
01:22 et l'exercice budgétaire antérieur carrément dans l'hémicycle.
01:25 Je rappelle que nous, les députés, avions proposé par exemple
01:28 de supprimer la flat tax, qui est ce bouclier fiscal
01:32 qui permet aux grandes fortunes de ne pas payer autant d'impôts.
01:36 On avait mis en place une taxe sur les superdividendes,
01:38 souvenez-vous c'était le fameux amendement du président Mattei.
01:43 Tout ça, ça a été enlevé par…
01:45 Donc vous vous dites, ce n'est pas sur les dépenses
01:47 qu'il faut récupérer de l'argent, c'est sur les recettes.
01:49 Mais bien entendu, le CICE qui ne crée pas d'emplois,
01:53 le rétablissement de l'ISF…
01:55 C'est un très mauvais choix, mais surtout, il y a d'autres choix.
01:58 Et je dis à Bruno Le Maire que s'il cherche 10 milliards d'euros,
02:02 je peux lui dire où aller les chercher
02:04 sans pénaliser les Français et la croissance.
02:07 Alors où ?
02:07 Notamment en allant ponctionner les 100 milliards d'euros de dividendes
02:12 qui ont été versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40 en 2023.
02:16 10% sur 100 milliards, ça fait 10 milliards
02:19 et il leur en reste 90 milliards à eux.
02:22 Vous m'excuserez, mais ça leur laisse de quoi venir.
02:26 Sous-titrage ST' 501
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