• il y a 10 mois
À 9h20, Catherine Ringer est l'invitée de Léa Salamé. Elle sera sur la scène du Théâtre de l'Atelier, à partir du 1er avril, dans “L’érotisme de vivre”, des lectures musicales des poèmes d’Alice Mendelson. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview-de-9h20/l-itw-de-9h20-du-lundi-19-fevrier-2024-9352645

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Transcription
00:00 - Bah oui, Catherine Ringer est déjà là ! - La reine Catherine est avec nous !
00:05 - Bonjour Catherine Ringer ! - Bonjour les animateurs !
00:09 - Les animateurs, vous salue bien bas ! Merci d'être avec nous ce matin !
00:13 - C'est un plaisir ! - On est heureux de vous avoir...
00:15 - Sont votre chapka ? Vous l'avez enlevée la chapka ? - Bah oui, pourquoi jamais ?
00:18 - Vous êtes rentrée dans le studio avec une chapka, pourquoi vous l'avez mise ?
00:21 - Bah je voulais... - Vous la remettez là, la chapka ?
00:25 - Je l'avais mis sur Navelny, mais en pensant peut-être qu'il n'avait pas besoin d'une chapka comme ça pour mourir de froid.
00:34 Et donc là, je me dis "bah je vais l'enlever". Mais c'est joli quoi, elle est belle, c'est pour ça que c'est lumineux.
00:41 - Elle est belle cette chapka bleue, je vous invite à regarder sur l'image, parce que c'est filmé maintenant la radio, vous savez.
00:46 - Oui. - Et ouais, vous êtes rentrée dans le studio en disant "je vais mettre la chapka en hommage à Navelny".
00:50 On va parler de poèmes. La poétesse Alice Mendelssohn écrit "il ne faut jamais bâcler de vivre".
00:58 Ça veut dire quoi ? "Il ne faut jamais bâcler de vivre". Vous vous reconnaissez dans cette phrase ?
01:04 - C'est quelque chose qu'on tente de faire pour avoir une vie intense, pour être présent et pour être au mieux de nos personnes et de nos relations les uns avec les autres.
01:18 "Bâcler de vivre" ça veut dire "on laisse tomber si on bâcle". On dira "oh bof".
01:26 - Et vous vous bâclez parfois ou vous essayez de ne pas bâcler ?
01:29 - Comme tout le monde, ça peut arriver, oui. Mais on essaye de non. C'est une injonction, une morale.
01:37 - "Il ne faut jamais bâcler de vivre". Cette poétesse Alice Mendelssohn, c'est l'inspiratrice du spectacle que vous présentez au Théâtre de l'Atelier.
01:44 - C'est l'auteur même. L'auteur-autrice. - Ce que vous voulez. En tout cas c'est ce spectacle qui s'appelle "L'érotisme de vivre".
01:53 - 95 ans et toute une vie avant. - Elle a 95 ans.
01:57 - Là elle en a 98. Pour encore un petit quelque temps j'espère.
02:01 - Elle a 98 ans et vous nous la faites découvrir cette femme qu'on ne connaissait pas.
02:06 - En fait je fais découvrir les poésies qu'elle a écrites parce que la femme c'est secondaire.
02:12 - Quand on fait un spectacle, on prend le texte lui-même.
02:19 - Et là par exemple je peux vous lire un petit peu quelque chose qu'elle a écrit il n'y a pas si longtemps.
02:23 - Allez-y. - Où elle ne peut plus tellement écrire, ça ne fait pas partie du spectacle.
02:27 - Mais elle écrit "Écrire, être aux aguets. Pendant que j'écris, pendant puisque je ne peux me relire,
02:35 sauf quelques mots par-ci par-là que je reconnais à l'œil nu ou même avec les lunettes ou la loupe à la main,
02:42 je suis bien, apaisé. J'ai ma ligne à suivre, mon bout de phrase et le silence orienté au bout vers la suite à venir
02:51 parce qu'il y a une suite à venir que je guette, qui me met en alerte et ça change tout.
02:58 La suite, cette suite-là me motive, me réjouit, me donne du corps.
03:03 Ça c'est un texte qui est écrit par une dame qui est allongée déjà depuis un bon moment et qui est presque aveugle.
03:10 - Et qui a 98 ans et elle pense qu'il y a donc une suite à venir.
03:13 - Une suite à venir dans l'écriture qui la réveille, qui la met dans un état de présence.
03:20 - Et c'est ce qui est génial dans ces poèmes.
03:24 - Sa poésie est une poésie à la fois simple et sophistiquée.
03:29 - Vous avez ramené plein de poèmes pour nous lire ces poèmes-là.
03:34 Je veux juste dire que ce spectacle-là, vous serez au Théâtre de l'Atelier début avril.
03:39 - Oui, c'est aussi le propos pour lequel on est là.
03:41 - Au Printemps de Bourges également, vous serez à La Rochelle le 23 mars.
03:45 - Le 22.
03:46 - Le 22 mars. Vous y lisez et chantez donc ces textes.
03:50 Ces textes enivrants, vous dites simple et sophistiqué à la fois.
03:52 Et c'est vrai, cette stupéfiante poétesse, pardon de vous dire de revenir à la femme,
03:57 mais on ne la connaissait pas, cette femme de 98 ans qui a été prof de français,
04:01 qui a été une amie de votre père.
04:03 - Et une conteuse aussi.
04:05 - Et une conteuse. Et cette femme-là, vous êtes tombée sur ces poèmes-là.
04:09 Et ces poèmes vous ont fait du bien. Vous dites "ils m'ont aidée à vivre".
04:12 - Je suis tombée et je ne me suis pas fait mal.
04:13 - Et vous ne vous êtes pas fait mal.
04:14 - Non.
04:15 - Vous vous êtes fait du bien.
04:16 Et c'est un spectacle qui vous tient particulièrement à cœur, de faire connaître ces poèmes-là.
04:22 Et l'érotisme de vivre, expliquez-moi ce que ça veut dire l'érotisme de vivre,
04:26 parce que ce n'est pas seulement sexuel, même s'il est question de chair.
04:29 - C'est sensuel. Il y a des poèmes qui datent de périodes où elle était une amoureuse,
04:34 elle était avec son homme.
04:36 Et d'ailleurs c'est assez amusant à cette période de lire des choses qui datent des années 50 ou 60 ou 70,
04:46 même 50 et qui sont complètement dans une autre ambiance par rapport à la virilité.
04:53 Et par exemple, quand elle parle de... ça commence par exemple, elle dit...
05:02 - Vous cherchez...
05:03 - Oh ! Mon dard, mon frelon lourd et muet et avide, enfoui dans le miel rayonnant du plaisir,
05:14 temple à la somptueuse colonne irisée.
05:17 Vous voyez cette colonne irisée, belle et somptueuse,
05:21 ce n'est pas des mots qu'on emploie tellement maintenant pour parler du sexe des hommes,
05:25 ou alors c'est plutôt peut-être les gays, les homosexuels qui ont cette façon encore de parler là.
05:31 Et donc je suis assez contente d'amener cette hymne aussi au mâle.
05:39 Elle parle de son torse velu...
05:43 - Elle parle aussi de l'orgasme féminin dans un poème de 1949,
05:49 où elle décrit cet orgasme total chez la femme de manière magnifique.
05:54 Elle écrit aussi "Tu traceras de tes mains toutes mes lignes de flux,
05:57 et chaque doigt et tes paumes et ta bouche dresseront derrière eux une fulgurante limaille de plaisir.
06:03 Je ne suis pas à voir, je suis à sillonner".
06:06 "Je ne suis pas à voir, je suis à sillonner", c'est très beau ça !
06:10 - C'est vrai, c'est pour ça qu'en fait je suis venue le dire,
06:13 et je l'ai dit d'abord au petit théâtre de la Huchette comme ça,
06:16 pour les soutenir après le Covid comme ils faisaient une carte blanche.
06:20 Après on est allé le faire au théâtre d'Auxerre dans une version un peu plus grosse,
06:28 et puis ça plaisait, on l'a fait en Italie, en Italie,
06:31 et du coup on se met à le tourner parce que c'est des poésies qui font du bien et qui plaisent.
06:38 Et c'est pour ça que je fais ça en fait.
06:40 - Elle partage aussi avec votre père, c'était une amie de votre père,
06:43 le peintre Samuel Singer, Ringer, l'expérience de la Shoah.
06:49 Son père, à elle, est mort à Auschwitz, elle a échappé à la rafle du Velvideve,
06:53 elle est devenue résistante, elle a d'ailleurs raconté dans un livre
06:56 qui est paru avec l'historien Laurent Joly il y a un an,
06:59 ses années d'occupation, vous avez le livre,
07:02 vous votre père vous l'avez raconté, il était d'origine juive polonaise, il est passé par...
07:06 - On peut dire polonaise juive ou votre avis, on s'en fiche du sens ?
07:10 - Non, on s'en fiche pas du sens, on dit polonaise juive, je le retiens.
07:13 Il est passé par neuf camps de concentration votre père.
07:17 - Oui, ça paraît invraisemblable.
07:21 - Neuf camps d'eau, Auschwitz, le Quai de Valle...
07:24 - De toujours parler de ça, je trouve que ça ramène à un autre propos,
07:27 alors qu'en fait, si on ne parle pas de ça, on peut très bien lire ses poésies
07:32 et qu'elles soient utiles et belles, si vous voulez.
07:37 - Mais ceci n'empêche pas cela, on peut aussi dire qu'il y a quelque chose,
07:40 c'est pas pour faire parler de la Shoah, mais c'est vrai qu'elle a une histoire,
07:43 cette femme, qui résonne avec la vôtre, avec votre père,
07:46 - C'est comme ça que je l'ai connue, puisque j'ai connu ses textes
07:51 par un conteur qui travaillait avec moi à faire toute l'organisation,
07:57 de savoir combien j'avais de tableaux, etc.
08:00 qui m'a dit "tu sais qu'elle écrit des très beaux poèmes, Alice",
08:03 alors qu'au début j'étais juste allée la voir pour qu'elle me parle de mon père,
08:07 une fois qu'il était mort et que je l'avais rencontré bien plus tard.
08:11 - Oui, en tout cas elle a une force de vie, une force de joie,
08:17 qui est remarquable, mais qui n'est pas forcément suite à ça,
08:25 parce qu'il y a plein de gens qui sont complètement abattus,
08:28 il y a plein de malheurs sur la planète, et ailleurs sûrement aussi,
08:34 et de bonheurs aussi, je veux dire que c'est pas l'explication
08:38 de pourquoi quelqu'un écrit bien, ou pourquoi il est passionné de la vie,
08:43 ou pourquoi elle dit "Tendresse rencontrée de ton corps et du mien,
08:48 Inlassable bonté, la chair est présente, la chair est fidèle et modeste,
08:56 Joyeuse malgré tant d'oublis", je m'arrête là.
09:02 - La chair est fidèle, vous pensez ?
09:04 - La chair est fidèle et modeste.
09:08 - Vous pensez que la chair est fidèle ?
09:10 - Elle est fidèle à son plaisir, peut-être pas à la personne si ça change,
09:15 mais en tout cas là c'est ce qu'elle écrit.
09:18 - Il y a une question d'amour aussi, il y a des belles phrases sur l'amour,
09:22 "L'amour pour un homme et pour un corps", c'est pour ça que je vous parle
09:25 de la fidélité dans nos mains, dans nos yeux, sans but et sans hasard,
09:28 "Un seul corps de nous deux".
09:30 - Un seul corps de nous deux, oui.
09:32 - C'est bien, c'est vous qui les lisez, ça me fait plaisir.
09:34 - Non mais parce que j'ai vraiment aimé, j'ai pris plaisir à lire.
09:37 - "Léa, si ta bouche est têtue, si tes mains sont ferventes et gourmandes d'orgueil,
09:43 Léa, si tes doigts bavards chuchotent partout ce qu'ils ont entendu,
09:48 les joues de ton homme", ça s'est rajouté, "seront violentes, ses yeux irradiés
09:55 et derrière un regard transparent, tu percevras un grand tumulte
10:01 et des échos rebondissants", en fait c'est lui qui percevra un grand tumulte
10:05 et des échos rebondissants, "dans vos yeux", c'est là qu'elle parle du plaisir,
10:10 justement, et de l'homme qui regarde la femme jouir et qui...
10:14 Voilà, c'est une belle...
10:16 - "Un seul corps de nous deux", c'est aussi ce que vous viviez avec Fred Chichan,
10:19 je suis obligée de vous dire, parce que là, il y a le père et il y a l'homme de votre vie,
10:25 "Un seul corps de nous deux", c'était l'héritage de Mitsouko et c'était votre couple.
10:28 - Un corps qui s'appelait Rita Mitsouko, en plus, avec le nom d'une personne.
10:34 - Oui, mais c'est aussi ça, j'imagine que ça vous a touché, que ces poèmes vous ont touché,
10:38 ces poèmes sensuels et joyeux, sur cette intensité aussi qui vous ont rappelé...
10:42 - Il y en a des tristes aussi, en fait ce qui m'a aussi touchée, c'est cette sensualité,
10:47 moi qui ai vécu aussi, ce qui est à la mode de parler en ce moment,
10:52 disons toutes les difficultés d'une petite jeune fille sous influence...
10:58 - Toute sa jeunesse, je voulais y venir, évidemment.
11:02 - Et je dois dire que je me suis retrouvée avec plaisir à parler de cette sensualité
11:08 avec laquelle j'ai du mal, moi.
11:11 - Vous dites que ces poèmes ont été réparateurs pour moi, vous avez raconté récemment,
11:17 vous dites "Allône de Mitsou", mais c'est vrai que...
11:19 - Oui, c'est vrai, c'est ça qui m'a décoincée.
11:21 - Vous avez énormément souffert à votre adolescente,
11:24 vous êtes devenue une esclave sexuelle malgré vous de vos 13 à vos 20 ans, avec un homme qui en avait 45.
11:30 - Non, lui il n'en avait que 21, 22 quand j'en avais 14,
11:35 mais j'ai eu aussi des bons moments avec lui quand même,
11:38 mais disons oui j'étais dans cette situation d'influence et toute cette pornographie et ceci et cela.
11:45 En tout cas, le fait de parler de cette belle sensualité et de cette chaleur sensuelle, sexuelle,
11:54 et puis aussi la suite dans sa vie, puisqu'elle continue à écrire.
11:59 Ce qui est beau c'est de faire ce voyage à travers toute sa vie,
12:04 c'est ça qu'on a fait avec Mauro Gioia, le metteur en scène et musicien des chansons.
12:10 - Oui, parce qu'il y a un pianiste avec vous.
12:12 - Il s'appelle Grégoire Etzel et c'est un musicien qui fait de la musique de films,
12:16 pour plein de films français, si vous regardez son nom vous allez dire "ah oui il a fait la musique de ça, de ça, de ça".
12:24 - Et c'est des textes, donc comme vous dites ce voyage là...
12:27 - A travers toute sa vie.
12:28 - A travers toute sa vie à cette femme.
12:29 - Et ça, ça fait du bien aussi, je vois aux gens qui écoutent,
12:32 quand j'annonce les dates et que ça part de 47,
12:36 et puis après c'est 50, puis après c'est 60, 80, quand elle est dans un endroit pour se soigner,
12:44 comment elle prend les choses de la vie, une forme de résistance aux choses difficiles.
12:50 - Oui, et ça vous a parlé, vous dites "ça m'a réconciliée",
12:53 parce que sa façon de parler d'amour et de sexe et de sensualité est d'une manière saine.
12:59 Elle a une approche très saine et passionnée de l'amour,
13:02 et par rapport à ces années là où vous, vous avez souffert, vous dites "j'ai énormément pleuré",
13:06 où ça vous a emmené vers le porno, vers le viol, vous employez ces mots là,
13:10 c'est une lecture qui est réconfortante.
13:13 - J'espère le faire, et je le passe bien aux gens.
13:16 - Vous sentez que les gens sont réceptifs à ça.
13:18 Et comment vous jugez, vous dites, ce moment à la mode, je reprends vos mots,
13:22 où on voit de plus en plus de femmes qui racontent, il y a Judith Godrej, il y a l'affaire de Paris...
13:27 - Oui, je me suis bien retrouvée dans ce qu'elle racontait.
13:29 - Vous vous êtes retrouvée dans ce que raconte Judith Godrej ?
13:31 - Oui, parce qu'elle, en plus, elle était battue, elle était beaucoup plus vieux, etc.
13:34 Mais oui, ce côté de cette période où, sous prétexte d'art et d'évolution,
13:41 et puis aussi d'être provocante, de secouer le vieux monde,
13:49 de faire des choses qui allaient de l'avant,
13:53 on a été pas mal de petites jeunes filles...
13:56 - Des petites jeunes filles !
13:58 - Qui se sont... - À être voyées.
14:00 - Qui se sont fourvoyées et qui ne se sont pas enfouies,
14:03 qui n'ont pas dit non, mais qui ont dit "ah bah oui, tiens, oui, bah peut-être, j'en fais partie".
14:09 - Pour bien vieillir, il est bon d'avoir le vice de la joie, c'est ce qu'elle dit aussi, cette poétesse.
14:15 Le vice de la joie, c'est quoi pour vous ?
14:17 - En fait, c'est pas un vice, c'est une manière qu'elle va te plaisanter là-dessus.
14:21 Le vice de la joie, c'est de prendre toutes les occasions d'être gai et d'être joyeux,
14:28 de se morfondre.
14:30 - Et vous en avez beaucoup, des occasions d'être heureuses aujourd'hui ?
14:33 - Bah on a des occasions de... Moi, personnellement ?
14:37 - Oui, c'est une question qui s'adresse à vous, Catherine Ranchois.
14:39 - Oh oui ? - Ouais.
14:41 - Après, est-ce que je les saisis, les occasions ? - Et alors ?
14:44 - Bah le plus que je peux, puis c'est pas non plus un but dans la vie d'être que heureux, quoi.
14:49 La vie est faite de haut et de bas, et s'il n'y avait pas les bas, il n'y aurait pas de haut, ce serait plat.
14:56 - Les bas, c'est la mort de Fred Chichin notamment, que vous continuez à célébrer sur votre compte Instagram.
15:01 Vous avez posté récemment une photo de lui sur les 16 ans, ça fait 16 ans qu'il est mort,
15:05 une photo où il a à peu près 16 ans. - Justement 16 ans, oui.
15:07 - Oui, très belle photo. Ou quand vous avez fait une chute récemment, où vous dites...
15:12 Je sais plus ce que vous avez écrit, mais quelque chose autour de lui, où vous dites "J'ai chuté, est-ce que c'est l'anniversaire de sa mort ?"
15:17 - C'est vrai que pendant la semaine de l'anniversaire, j'ai une...
15:21 Je ne dois pas être la seule à sentir ça, des gens qui ont tellement compté,
15:26 un manque d'énergie totale, comme si on m'avait tout aspiré.
15:31 Et voilà, il faut que je fasse une petite pause à ce moment-là.
15:35 - Quelques questions, les impromptues, quelques questions de fin, juste comme ça, vous répondez sans trop réfléchir.
15:40 Les histoires d'amour, elles finissent vraiment mal en général ?
15:42 - Je ne sais pas, c'est quelque chose que j'ai écrit à ce moment-là.
15:49 En tout cas, suite à tout ce qui m'était arrivé, on le comprend mieux.
15:53 Mais pas toujours.
15:55 - Maria Callas ou Un Calzón ?
15:57 - Les deux.
15:58 - Welbeck ou Despentes ?
16:00 - Bon, les deux.
16:02 - Ayanna Kamoura ou Angel ?
16:04 - Les deux.
16:05 - Vous allez tout répondre. David Bowie ou Iggy Pop ?
16:07 - Les deux.
16:08 - Les deux, évidemment. Cannabis ou vodka ?
16:11 - Les deux.
16:12 - Je ne peux plus tellement boire d'alcool, dans le sens où j'ai eu une hépatite C guérie.
16:17 Mais donc, voilà, plutôt cannabis.
16:20 - Liberté, égalité, fraternité, vous choisissez lequel ?
16:22 - Les trois.
16:23 Allez, la fraternité pour faire mon intéressante.
16:29 - La question Jacques Chancel pour finir. Et Dieu dans tout ça ?
16:32 - Oui. Comme je dis, Inch'Allah et les autres aussi.
16:37 - L'érotisme de vivre.
16:39 - Les autres aussi, les autres dieux aussi.
16:41 - J'ai compris, l'érotisme de vivre. Spectacle Théâtre de l'Atelier, début avril.
16:44 Très beau poème de cette poétesse Alice Mendelssohn, que je ne connaissais pas et que vous m'avez fait connaître.
16:51 Vous serez aussi au Printemps de Bourges ou à La Rochelle le 22 mars.
16:55 Merci beaucoup Catherine, d'avoir été avec nous ce matin.
16:58 - Merci.

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