Agnès Ricard-Hibon, la porte-parole de la Société française de médecine d'urgence, était l'invitée du Live Switek ce vendredi.
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00:00 Il y a plusieurs solutions, mais il y a la problématique du nombre de lits ouverts,
00:07 parce qu'il y a ceux qu'on supprime, mais il y a ceux qu'on ferme par manque de soignants.
00:11 Donc il y a effectivement un problème managérial à revoir, une attractivité.
00:16 Mais il y a aussi le curseur entre les hospitalisations programmées
00:21 et les hospitalisations non programmées, avec la nécessité d'avoir un hôpital rentable
00:26 qui fait qu'il faut absolument que tous les lits soient occupés.
00:29 Donc on favorise le programmé au détriment de l'urgence.
00:34 Et là-dessus, on peut agir très vite.
00:37 Et dans les hôpitaux qui ont pris à cœur cette problématique,
00:43 il s'agit les décideurs, c'est les directeurs d'hôpitaux,
00:46 c'est les agences régionales de santé et bien sûr le ministère.
00:49 Donc les soignants, en fait, ils se démènent pour prioriser
00:54 et prendre les patients qui sont les plus graves.
00:57 – Et on est en train encore plus de les décourager. – Exactement.
01:00 Parce qu'en fait, on rend les soignants responsables.
01:03 Ils sont responsables de tout, ils n'en amènent rien.
01:07 Et la problématique là, c'est qu'effectivement,
01:09 il y a encore des soignants très motivés par l'hôpital public,
01:13 mais qui se découragent.
01:14 Les soignants, en fait, ne se plaignent plus.
01:16 Les urgentistes, ils ne se plaignent plus, ils démissionnent.
01:19 Et ça, c'est ce qu'il y a de plus grave,
01:21 c'est parce qu'on est en train de réduire l'offre de soins par ces démissions.