Emmanuel Macron va inaugurer, ce samedi 24 février, la 60e édition du Salon de l'agriculture à Paris. En plein crise agricole, le président de la République a proposé un débat avec des syndicats agricoles, des agricultures, la grande distribution... L'Élysée avait aussi invité les Soulèvements de la Terre. Une invitation qui avait refroidi et agacé plusieurs syndicats, dont la FNSEA. Dans un tweet publié ce vendredi midi, l'Élysée reconnaît "une erreur".
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00:00 Oui, l'Elysée vient de publier un communiqué assez long pour essayer de refaire un peu le fil de cette histoire très embrouillée,
00:08 très compliquée et qui a créé un dépit, voire une sidération dans le camp présidentiel jusqu'au ministre de l'économie, le placide Marc Fesneau,
00:17 qui quasiment ose contredire le président. C'est vous dire l'état quand même de dépit qu'il y a dans la majorité.
00:23 Mais si on reprend les explications de l'Elysée, ça part de l'idée qui peut être admise que cette année, ce n'est pas un salon comme les autres.
00:31 Évidemment, on sort. On est au 35e jour aujourd'hui de la crise agricole. Il y a eu des allers-retours. Il y a eu des promesses qui ont été vêtes.
00:39 Le Premier ministre a beaucoup parlé. Le ministre de l'Agriculture est très présent. Et le président, au fond, avait peu parlé. Inauguration du salon.
00:46 On ne peut pas inaugurer ce salon normalement comme une édition, j'allais dire, tranquille, même si elles sont rarement tranquilles.
00:53 Mais là, on est à un niveau de très électrique. Et du coup, l'Elysée explique qu'avec les organisateurs du salon a été travaillé l'idée d'inviter au-delà
01:06 des organisations agricoles et des agriculteurs, faire vraiment une sorte de vrai grand débat autour de ce qu'ils appellent un moment de discussion et de débat.
01:15 Et donc inviter à la fois les responsables agricoles, les agriculteurs présents sur le salon, mais aussi les distributeurs et jusqu'à Michel-Édouard Leclerc,
01:27 qui est quand même l'une des bêtes noires de certains syndicats agricoles, mais aussi les associations d'environnement représentées dans plusieurs des instances.
01:35 Alors on pense aux associations du type France Environnement, Greenpeace et d'autres, qui sont des associations où il y a des discussions très régulières.
01:43 Et c'est là où ça se complique, c'est qu'ils avaient aussi décidé de, comme les organisations écologistes radicales qui viennent régulièrement perturber le salon,
01:53 contact avait été pris avec eux pour essayer de voir comment ils pouvaient justement d'abord rentrer en contact avec eux, éventuellement cadrer un débat.
02:03 Et c'est là qu'il y a eu un broglio autour des soulèvements de la terre, sans doute l'association qui est l'ennemi des agriculteurs, et notamment de la FNSEA,
02:13 suite à ce qui s'est passé notamment à Sainte-Sauline, suite à tous les blocages des différents projets autour des retenus d'eau qu'il y a en France.
02:22 Donc pas question de discuter avec ces associations, a estimé le président de la FNSEA. Et hier soir, il y a eu un aller-retour incroyable, jusqu'à ce que ce matin,
02:32 Arnaud Rousseau décide de ne pas venir à ce grand débat. Il y a un côté Arnaud Rousseau, c'est plutôt un homme à sang-froid, il y a un petit côté Laurent Berger un peu
02:45 dans ce qui se passe avec Arnaud Rousseau, je trouve. Et là on voit qu'un point de rupture est atteint entre le pouvoir et cette organisation syndicale majoritaire,
02:54 toujours en discussion avec les pouvoirs quels qu'ils soient depuis quasiment les débuts de la Ve République. Et c'est un événement très important dans l'histoire de la politique agricole.