Débat au Salon de l'agriculture : la FNSEA refuse de débattre avec Emmanuel Macron
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00:00 Ce qui a mis le feu aux poudres, il faut le dire, c'est l'invitation d'Emmanuel Macron aux soulèvements de la terre.
00:04 Invité, puis désinvité. Il y a eu un communiqué il y a quelques instants de Lévis et d'Isis disant qu'ils n'avaient jamais invité les soulèvements de la terre.
00:11 Pour rappel, les soulèvements de la terre, c'est un collectif radical, écologiste radical, qui avait fait beaucoup parler de lui l'année dernière au moment de Sainte-Solide.
00:19 Vous savez, les méga-bassines qui le refusaient, en fait. Il y avait eu des clashes avec les forces de l'ordre et de nombreux blessés.
00:25 Suite à ça, le gouvernement avait d'ailleurs voulu la dissolution de ce collectif. Gérald Darmanin les avait taxés d'éco-terroristes.
00:31 Et puis là, bien visiblement, ils ont été invités. Enfin... — Oui, le Conseil d'État s'était opposé à leur dissolution.
00:36 — Exactement. Le Conseil d'État s'était opposé à leur dissolution. Donc là, ils ont été invités. Enfin non. Enfin on ne sait pas. Ce n'est pas clair.
00:42 Toujours est-il que pour les agriculteurs, c'est la bête noire. Ils avaient par exemple saccagé des cerfs.
00:47 Donc on se doute bien que faire venir dans ce grand débat qu'Emmanuel Macron voulait autour des acteurs du monde agricole,
00:54 donc les agriculteurs en colère, les acteurs du monde industriel et de la...
01:00 — De la transformation alimentaire. — La distribution, voilà. Et puis des ONG. On se doute bien que les soulèvements de la terre, ça ne plaît pas du tout aux agriculteurs.
01:07 Et d'ailleurs, le puissant syndicat de la FNSEA et le principal interlocuteur d'ailleurs du gouvernement depuis le début de cette crise
01:14 a annoncé ce matin qu'il ne viendrait pas à ce grand débat. Écoutez Aurélien Rousseau.
01:20 (Silence)
01:25 — Je n'irai pas à ce grand débat. Je l'ai indiqué hier soir. Comme vous, je trouve que ce qui se passe est incompréhensible.
01:34 Et le cynisme qui prévaut à tout ce que j'observe est intolérable. On n'a pas été capables d'entendre ce qu'est la colère des agriculteurs
01:43 et que derrière une forme de mise en scène politique, on va louper un rendez-vous majeur.
01:49 Voilà Arnaud Rousseau. Donc on peut se demander d'ailleurs si ce grand débat voulu par Emmanuel Macron a lieu d'être sans le syndicat majoritaire.
01:57 Finalement, est-ce qu'il y a un sens ? Et puis là, on vient de l'apprendre aussi. Michel-Edouard Leclerc, le patron des centres Leclerc,
02:04 pour lequel Emmanuel Macron avait lourdement assisté d'ailleurs pour qu'il soit présent à ce débat, vient de dire qu'il estimait
02:10 que ce grand débat n'était finalement qu'un coup de com' et une grossière manipulation, donc un couac avec ces soulèvements de la terre.
02:17 L'un des acteurs de la grande distribution qui refuse d'y participer, avec les soulèvements de la terre qui n'y seront donc pas,
02:22 puisque plus invités après l'avoir été, et la FNSEA qui refuse de s'y rendre, tout comme semble-t-il la Confédération urale,
02:29 la Coordination urale, puisque l'on vient de voir à l'instant Julien Sauvaget qui était à leur côté, place Vauban.
02:34 L'autre enjeu, Flore, c'est la venue dimanche de Jordan Bardella, président du Rassemblement national.
02:40 Oui, on imagine le camouflet pour Emmanuel Macron, qui c'est sûr que demain le Salon de l'agriculture pour lui sera chahuté.
02:47 Imaginez le camouflet si dimanche Jordan Bardella, qui a prévu de se rendre au Salon de l'agriculture, arrive, est accueilli à bras ouverts par les agriculteurs.
02:55 Le Rassemblement national, qui est dans le viseur du chef de l'Etat depuis quelques semaines, il le cible dès qu'il prend la parole, quasiment,
03:02 avec en toile de fond quand même ces élections européennes qui arrivent à grands pas,
03:06 pour lequel le Rassemblement national et sa tête de liste, Jordan Bardella, est largement en tête pour l'instant, toujours dans les sondages,
03:12 10 points devant le camp présidentiel, qui pour l'instant n'a toujours pas sa tête de liste.
03:17 Donc là, l'enjeu, il est très politique avec la venue en effet de Jordan Bardella dimanche au Salon de l'agriculture.
03:23 Dimanche, et là il a prévu une visite de marathon parce qu'il a prévu de venir deux jours, Jordan Bardella.
03:28 C'est quand même particulièrement inhabituel. Ça signe aussi un message politique qui est de l'Orient.
03:32 Le REN en embuscade depuis le début de la colère des agriculteurs.
03:36 Merci, Flore Simon. Voilà ce qu'on pouvait dire de la...