Cancer du poumon : pourquoi n’existe-t-il pas de dépistage en France ? - Parlons santé

  • il y a 8 mois
Avec Docteur Daniel Scimeca, médecin généraliste.

Rendez-vous tous les samedis à 7h39.
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##PARLONS_SANTÉ-2024-02-24##

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Transcription
00:00 C'est une autre tradition, il est 7h43 sur Sud Radio, nous sommes samedi matin, on parle de votre santé avec notre médecin Sud Radio, le docteur Daniel Cimeca.
00:07 Bonjour à vous.
00:08 Bonjour, bonjour à tous.
00:10 Et bienvenue sur Sud Radio, vous êtes ici presque chez vous, médecin généraliste.
00:14 Avec vous, on parle de cette question qu'on s'est souvent posée mais à laquelle on n'a toujours pas de réponse.
00:19 Pourquoi n'existe-t-il pas de dépistage du cancer du poumon comme on en a pour le cancer du sein, comme on en a pour le cancer du côlon par exemple ?
00:29 Et bien c'est ce que réclame d'ailleurs la Société Française de Pneumologie et on a des promesses du gouvernement qui semblent un peu piétinées et ne pas avancer.
00:42 Souvenons-nous qu'il y a quelques décennies, on faisait des radios pulmonaires systématiques aux gens, ce n'était pas tellement pour rechercher le cancer, c'était plus sur la tuberculose.
00:52 Et puis on les dépistait à un stade avancé et puis avec beaucoup de rayons.
00:57 Aujourd'hui, grâce à des scanners mini-dosés, on a peu de rayons et on a une grande précision et un dépistage très précoce à des stades évidemment sans métastase, des stades avec un excellent pronostic.
01:10 Donc on se demande pourquoi ça n'a pas lieu.
01:13 Les freins, c'est évidemment des freins budgétaires liés au fait aussi qu'on ne sait pas quelle population franchement ciblée est-ce que toute la population, une tranche d'âge, l'état magique.
01:27 Et alors savoir qui fume et qui ne fume pas, il y a beaucoup de difficultés pour cela, mais ça pourrait économiser quand même au moins, si on regarde les deux études américaines, 20% des décès par cancer, de ce cancer qui est quand même le plus tueur.
01:43 Le dépistage permettrait d'éviter 20% des décès du cancer du poumon.
01:48 J'ai presque envie de vous dire 20% seulement. Pourquoi ?
01:52 En plus, en plus, c'est ce que disent les expériences aux Etats-Unis, mais ça pourrait être bien davantage.
01:59 Alors il y a un autre frein, c'est l'adhésion de la population française.
02:03 Alors là, je lance un appel parce que quand même le dépistage du cancer colorectal, c'est un Français sur trois qui le fait.
02:11 Alors que c'est un dépistage extrêmement efficace.
02:14 Le cancer du sein, c'est une femme sur, un peu plus d'une femme sur deux.
02:19 Le frottis, c'est deux femmes sur trois, etc.
02:22 Alors que c'est gratuit et que c'est recommandé et que concrètement, on n'a pas besoin d'attendre des années pour avoir son rendez-vous, on est d'accord ?
02:30 Exactement. Et on dépiste les choses à un stade extrêmement précoce.
02:34 Alors bien sûr, il y a toujours le frein de l'angoisse, c'est-à-dire, vous savez bien, on ne fait pas les analyses parce qu'on a peur du résultat.
02:41 Et puis après, on dit qu'on n'a pas eu le temps.
02:43 Bon, bien sûr, mais c'est quand même extrêmement dommage.
02:46 Et donc, moi, je fais partie des gens qui pensent que même si l'adhésion ne serait pas majeure,
02:53 parce qu'évidemment, l'argent public doit être manié avec précaution,
02:56 mais même si l'adhésion ne sera pas de 100%,
03:00 c'est quand même pas compliqué de faire un scanner et de dépister des lésions à un stade extrêmement précoce.
03:05 En tout cas, c'est ce que réclame l'ethnomologue.
03:07 Et on rappelle d'ailleurs, même si ce n'est pas la majorité des cas,
03:10 le cancer du poumon ne touche pas que les fumeurs.
03:13 Ça peut arriver aussi que des non-fumeurs soient atteints du cancer du poumon.
03:17 Et ils sont souvent plus surpris parce qu'ils ne s'y attendent pas, Daniel Cimeka, en un mot.
03:21 Ah oui, alors ce sont effectivement les cancers "non mérités", même si ce terme est un peu...
03:29 Un peu trop moralisateur à mon goût aussi.
03:31 Rappelons que c'est le cancer le plus tueur,
03:35 ce n'est pas le premier en termes de fréquence, mais c'est le plus tueur.
03:39 Effectivement, c'est pour ça qu'il faut faire très attention.
03:42 Merci beaucoup, Daniel Cimeka.
03:43 On vous retrouve un prochain samedi sur Sud Radio pour une prochaine consultation avec vous
03:47 et un prochain appel à la prévention.
03:49 Allez à suivre sur Sud Radio.

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