Au Coeur de la Mêlée : "Ce n'est jamais évident de jouer les Italiens" pour Imanol Harinordoquy

  • il y a 8 mois
Emission présentée par François Trillo. Avec nos consultants Yoann Huget et Philippe Spanghero.

Ce soir nous recevons le 3e ligne de Montpellier Marco Tauleigne, ainsi que l'ex-international aux 82 sélections, le Basque Bondissant, Imanol Harinordoquy.

Dans cette émission, le débrief de la 16ème journée de Top 14, et des questions sur France-Italie avant la rencontre de demain 16h.

La dernière demi-heure est consacrée à notre radio libre. Richard Escot, grand reporter et journaliste sportif depuis 40 ans, est notre invité.

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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2024-02-24##

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Sport
Transcription
00:00:00 Au coeur de la Mêlée avec vous les auditeurs, les passionnés de Sud Radio et du rugby bien sûr
00:00:05 vous êtes bienvenus dans Au coeur de la Mêlée, notre magazine du week-end que l'on retrouve
00:00:10 également le lundi soir à partir de 20h. Avec nous autour de la table bien sûr vous les auditeurs
00:00:15 au 0826 300 300 mais surtout notre team et nos spécialistes, je sais pas pourquoi j'ai dit
00:00:22 surtout d'ailleurs parce que c'est surtout les auditeurs et nos consultants avec Yoann UG et
00:00:26 Philippe Smonguero, bonsoir messieurs. Salut François, bonsoir à tous. Salut Yoann, ah on n'entend pas
00:00:35 Yoann mais on entend Philippe, bon un sur deux on est pas mal en ce début d'émission, pas mal aussi
00:00:40 les écossais. Vous m'entendez pas ? Si ça y est on t'entend, salut, bienvenue bienvenue sur l'antenne de
00:00:45 Sud Radio. Carton bleu direct, le mec il arrive, il arrive ça fait trois semaines qu'on ne sait pas où il est
00:00:52 mais il est toujours sur l'antenne de Sud Radio bien sûr puisque ça c'est la magie de la radio
00:00:58 on peut la faire bien sûr en studio comme on est, vous pouvez nous voir d'ailleurs sur l'appli Sud Radio
00:01:03 sur le site sudradio.fr mais aussi on peut la faire à distance voilà ou chez Maurice ou chez
00:01:09 un autre d'ailleurs voilà c'est possible voilà Philippe est là, Philippe Smonguero, Yoann UG bien sûr
00:01:15 il y a Alexandre Priam qui suit pour nous Écosse-Angleterre, on en est où parce que c'est chaud ce match
00:01:19 comptant pour la troisième journée du tournoi Destination Alex ? C'est un super match 24 à 16
00:01:25 pour l'Écosse face à l'Angleterre 56e, minutes de jeu et tentative de pénalité à venir pour
00:01:31 Finn Russel, on rappelle Finn Russel il a déjà passé trois transformations et une pénalité mais
00:01:36 l'homme du match est clairement Duane Van Der Merwe, trois essais, les trois essais écossais de
00:01:41 toute façon 20e, 30e, 45e et Finn Russel qui va tenter de porter le score à 27 à 16 et il lui
00:01:49 reste 28 secondes, 25 secondes maintenant pour tenter sa pénalité, on est à la 58e minute de
00:01:54 jeu, il s'élance tout de suite Finn Russel et ça passe entre les perches 27 à 16 pour l'Écosse
00:01:59 face à l'Angleterre. Voilà ça c'est du rugby et surtout de l'efficacité avec Russel 5 sur 5
00:02:05 au pied 27 à 16, on va accueillir Ludovic qui est avec nous, qui nous appelle au 0826 300 300,
00:02:13 bonsoir Ludovic. Bonsoir François, bonsoir Johan et Philippe. Merci d'être avec nous en direct
00:02:18 Ludovic passionné de rugby bien sûr, tiens on va commencer par vous Ludovic ou par toi,
00:02:25 on va se tutoyer, qu'est ce que tu as aimé de ce multi de cet après-midi rugby que tu as suivi
00:02:30 en écoutant sur de radio ? Écoute quitte à ne pas faire plaisir à Antoine Mazer et à Alexandre
00:02:36 Priam la victoire bonifiée de Perpignan, voilà après pour maîtrise également mais sinon on a
00:02:48 vu quand même un beau match aussi de Lyon très offensif amené par un grand Couillou et également
00:02:53 un grand Castrol qui n'est plus dans le basique des fondamentaux mais qui envoie du jeu avec
00:03:00 Nakarwa qui était impressionnant deuxième ligne mais aussi sa paire de centre et son aîné, son
00:03:08 numéro 11 dont j'avais le nom qui vient d'arriver donc voilà on a vu un beau multiplexe. Un bon
00:03:15 multiplexe qu'on a vécu bien sûr sur Sud Radio on va rappeler les résultats tout d'abord en début
00:03:21 d'après-midi la victoire de Montpellier au départ de Bayonne 28 à 23 on en parlera dans une dizaine
00:03:25 de minutes mais pour ses défaits de Toulon 17 à 9 Perpignan l'a emporté face à la Rochelle 27
00:03:30 à 15, Castres l'a emporté contre Bordeaux-Belgues 41 à 12 et Lyon a finalement réussi à remporter
00:03:37 une victoire bonifiée l'ultime seconde 43 à 26. Yoann UG, Ludovic parlait de la performance de
00:03:46 Perpignan est-ce que c'est celle que tu retiens que tu as envie de faire émerger ? Oui clairement
00:03:52 les Rochelais sortaient d'une défaite la semaine dernière on pensait qu'ils allaient avoir une
00:03:58 réaction avec un coup de petit coup de gueule de Rolando Gara on pensait que c'était le match
00:04:04 parfait pour les Rochelais pour se relancer et puis ils sont tombés un peu dans ce trac nard
00:04:08 Perpignan et Lussap a très très bien joué. Philippe Spanghero c'est vrai qu'il y a eu un
00:04:15 coup de gueule la semaine dernière voilà il a même attaqué ses joueurs est-ce qu'il n'a pas pris
00:04:19 un risque finalement Rolando Gara et on voit que là ils ne sont pas récompensés sur le terrain il
00:04:23 y avait quand même 20-0 après 30 minutes dans ce match. En attendant Philippe d'ailleurs la
00:04:32 semaine dernière la Rochelle prend un 18-0 en seconde période à Lyon puis prend un 20-0 là
00:04:37 donc sur deux périodes ils ont pris 38-0 les Rochelais ils n'ont pas marqué un point en 80
00:04:42 minutes. Non mais au delà de ça il y a une stat, désolé messieurs c'est moi qui avais le micro
00:04:48 fermé à mon tour, il y a une stat qui est inquiétante je crois que c'est seulement 34 essais
00:04:53 marqués depuis le début de la saison ça fait à peine plus de deux à moyenne du côté de Rochelais
00:04:57 c'est une des plus mauvaises attaques. Il n'y a pas d'entraîneur de l'attaque à la Rochelle ? Oui
00:05:03 mais bon je ne sais pas si ça peut se réduire à ça parce que là aujourd'hui on parle vraiment
00:05:09 d'un caractère collectif bien au delà de la stratégie offensive là ce qui manque c'est du
00:05:16 caractère c'est une capacité de réaction qu'on attendait et qu'on n'a pas vu parce que là
00:05:21 clairement d'un point de vue comptable on parle du champion d'Europe en titre qui va batailler pour
00:05:26 être dans les 6 parce que ça fait beaucoup de points laissés en route je pense qu'il va être
00:05:32 temps quand même du côté de la Rochelle de se dire que la saison est en danger. Ludovic,
00:05:41 vous qui êtes je crois en 40, vous voyez comme ça est en danger la saison de la Rochelle qui est
00:05:49 neuvième mais qui n'est pas non plus complètement larguée du top 6 c'est le paradoxe. Enchanté
00:05:54 Marie qui m'a pourrait au précis. A Rochefort encore pour une semaine. J'ai changé de stade.
00:06:06 Mais non, on s'aperçut qu'au début de saison était très très compliqué. Bon ils ont réussi
00:06:14 à se qualifier in extremis en 8e de finale de coupe d'Europe mais ils vont avoir quand même des
00:06:18 exploits à faire notamment en 8e en Afrique du Sud. On a vu que quand même le retour d'Algric
00:06:23 leur fait du bien au moral. C'est un meneur d'homme, un meneur d'homme dans le vestiaire
00:06:28 et sur le terrain. Bon il leur manque bien sûr quelques internationaux mais dans le jeu c'est
00:06:34 pas ça. Il manque de continuité, de fluidité. Là ils se sont même fait contrer devant alors que
00:06:41 c'était une grande force pour eux. Voilà ça va être compliqué mais bon il reste encore une dizaine
00:06:47 de matchs en championnat. Il ne va pas falloir qu'ils perdent de points en route. Johan ton regard
00:06:53 sur la situation des Rochelais elle est paradoxale parce que c'est vrai que bon là ils sont revenus
00:06:58 20 à 15 dans ce match cet après-midi contre Perpignan mais au moment où ils pouvaient
00:07:03 peut-être à 10 minutes de la fin réussir un coup et ils ont craqué. C'est Perpignan qui a marqué,
00:07:07 ça veut dire quoi selon toi ? Ça veut dire que c'est une équipe à réaction. On voit qu'ils sont
00:07:14 capables de revenir comme ils l'ont pu le faire à Pau mais il manque cette maîtrise qui leur
00:07:20 échappe à chaque match, à chaque sortie. Ils prennent comme l'a dit Alex, ils prennent 18
00:07:26 points, 20 points. C'est trop pour un match à l'extérieur. Un match à l'extérieur si on veut
00:07:30 gagner, c'est moins de 15 points. Donc déjà il faut qu'ils retrouvent confiance à leur défense
00:07:36 et ensuite ils ont des joueurs pour créer des exploits comme Brice et avant ils s'appuyaient
00:07:42 quand même sur Greg Aldryd, Skelton qui leur amenait cette puissance. C'est pas des joueurs,
00:07:48 une équipe qui était dans le rugby à tout va. D'abord ils s'occupaient et d'une fois qu'ils
00:07:54 étaient dans les 22, ils concassaient les mecs c'est à dire ils envoyaient Skelton,
00:07:57 ils envoyaient la cavalerie justement pour les enfoncer. Donc aujourd'hui ils n'ont plus cette
00:08:03 maîtrise de puissance et ils se retrouvent à jouer un peu plus loin et à courir derrière le
00:08:08 score et c'est pas totalement le jeu qui leur convient. Ludovic pour conclure sur ce point,
00:08:15 sur cette situation des Rochelets, l'absence des leaders que sont Antonio, que sont Aldryd,
00:08:21 elle est la seule explication des difficultés actuelles du stade Rochelet ? Peut-être que
00:08:28 cette semaine ils auront également signé quelques sous-sèmes privés sur l'Iuret,
00:08:31 ça c'est O'Gara qui le dira. Mais on a vu que Aldryd qui était revenu contre le stade Toulousain
00:08:39 à la Rochelle le 30 décembre dernier a fait énormément de bien à cette équipe. Ça n'explique
00:08:45 pas tout parce qu'on ne peut pas se baser, enfin un collectif ne se base pas sur un seul joueur.
00:08:49 Après en effet il y a quand même des joueurs importants dans le groupe qui savent guider les
00:08:55 autres, Aldryd dans sa partie, mais ça n'explique pas tout. Je pense qu'il y a quelque chose qui est
00:09:05 peut-être un peu mental qui est cassé mais je pense qu'ils vont quand même revenir.
00:09:13 Ils vont revenir, ils sont 9e ce soir. Une stat Alexandre avec toi ?
00:09:17 Écoute, moi c'est plutôt du côté de Perpignan. En début de saison quand Thomas Sohalan a signé
00:09:23 à Perpignan à la place de Tristan Tedder, on n'était pas tous emballés par l'arrivée de
00:09:27 Thomas Sohalan. On se demandait ce qu'il allait vraiment apporter. Là il a eu des semaines
00:09:31 difficiles avec la sélection, il a choisi de se consacrer totalement à Perpignan. 17 points
00:09:36 marqués aujourd'hui pour Thomas Sohalan, un essai, trois transformations, deux pénalités. Il a été
00:09:41 encore une fois très bon. On le félicite en tout cas, il va manquer demain à l'Italie parce que
00:09:46 c'est le joueur le plus expérimenté des Italiens dans une équipe remaniée. On y reviendra dans
00:09:51 quelques minutes. On rappelle d'ailleurs l'autre info, le forfait de Louis Biel-Biarré remplacé par
00:09:57 Matisse Lebel. On en reparlera également un peu plus tard dans Au coeur de la Melee. On va remercier
00:10:02 Ludovic d'avoir été avec nous. Bien sûr, tu es toujours le bienvenu sur notre antenne Ludovic.
00:10:08 On te souhaite aussi des bons derniers jours en Charente-Maritime. J'ai l'impression que tu
00:10:15 m'as l'air heureux de rentrer je ne sais où, mais en tout cas de repartir. Je pars d'Allemagne,
00:10:23 je vais voir un bon club de Pro D2 maintenant. J'avais assez de subir les taquineries rochelaises
00:10:30 au travail. Moi qui supporte le Stade Toulousain. Même si je rappelle depuis une certaine finale,
00:10:42 les derniers ne sont plus à deux minutes auprès maintenant. Ça doit chambrer. Bon,
00:10:49 Ben, à Bonnemarsant, ce sera une nouvelle destination. Dans un instant, Marco Tholen,
00:10:54 le joueur de Montpellier qui sera avec nous. On va revenir sur la bonne performance. Une de plus
00:10:58 du MHR qui redresse la tête, mais qui est toujours dans la zone rouge. On va en parler avec lui dans
00:11:04 un instant sur Sud Radio. A bientôt Ludovic. Et bien sûr, vous pouvez nous appeler au 0826 300 300.
00:11:09 Sud Radio au cœur de la mêlée. François Trio. Avec vous les passionnés de rugby pour vivre cette
00:11:18 magnifique journée de rugby avec le tournoi des 6 nations et le top 14. Marco Tholen est avec nous
00:11:24 en direct sur Sud Radio, joueur de Montpellier. On va revenir bien sûr sur la performance de
00:11:29 Montpellier. Bonsoir Marco. Bonsoir. Merci d'être avec nous en direct. Juste le point quand même
00:11:34 avec Alexandre parce qu'il se passe des choses du côté de Murrayfield. Avec effectivement un essai
00:11:39 anglais. Ça fait 30 à 21. Désormais le deuxième essai de l'Angleterre dans ce match. En attendant
00:11:47 la transformation. 67ème minute de jeu. 9 points d'écart. Alors peut-être, alors peut-être dans
00:11:53 cette partie, la transformation est importante pour Finn Smith. Parce que 30-23, c'est plus la
00:11:59 même. Il y aurait bonus défensif. Et ça passe entre les perches de Murrayfield sur la gauche du
00:12:04 terrain. Et désormais, ce score est de 30 à 23. 68ème minute de jeu. Suspense pour les 13 dernières
00:12:13 minutes. Elle est passée. J'ai cru la voir sur le poteau. Mais ce n'est pas grave. On se tient au
00:12:18 courant en tout cas. On a que Marco Tholen. Elle n'est pas passée. 30-21. Elle n'est pas passée.
00:12:28 Effectivement, on a l'œil qui divague. Ça peut arriver. Yoann Hugé et là également Philippe
00:12:36 Spanghero. Monsieur Marco Tholen est avec nous. Marco ? Oui, bonsoir tout le monde.
00:12:41 Victoire importante aujourd'hui du MHR. 28-23. Ça n'a pas été facile. Mais en tout cas,
00:12:48 ça s'enchaîne. Et on imagine qu'il y a un peu de sourire ce soir dans le camp montpellier.
00:12:53 Non, franchement, il y a du soulagement. Il fallait qu'on gagne et qu'on confirme aussi
00:12:57 par rapport à la victoire qu'on avait faite la semaine dernière au Racing. Pour le match,
00:13:00 c'était un peu merdique. C'était un match un peu assez bizarre. Mais le principal,
00:13:06 c'est qu'on ait gagné et qu'on prenne un petit bol d'air. Ça fait du bien.
00:13:09 Yoann Hugé avec Marco Tholen.
00:13:11 Salut Marco. Félicitations déjà pour votre victoire. On a senti aujourd'hui,
00:13:19 en fait, je ne sais pas, depuis déjà la victoire au Racing, mais votre paquet d'avant,
00:13:23 renaître de fléchandre. Vous avez deux ou trois situations compliquées à jouer,
00:13:28 une mêlée où vous les enfoncez à cinq mètres, en deuxième mi-temps, à cinq mètres de votre
00:13:33 ligne. Une pénale touche où vous arrivez à coffrer le ballon. Je pense que ça,
00:13:38 c'est des facteurs dans une équipe qui est importante. Comment vous avez su revenir comme
00:13:44 ça petit à petit ou avec les nouveaux coachs, vous donnez cette confiance ?
00:13:50 Oui, c'est ça. Après, quand tu as un effectif qui tourne plutôt bien, que tu as la confiance,
00:13:55 que tu as un discours qui accroche, etc. C'est beaucoup plus facile de performer. On a un
00:14:00 état d'esprit qui est plutôt bon. Ça a toujours été le cas, mais encore plus maintenant. Et le
00:14:06 fait d'avoir un état d'esprit comme ça, ça t'aide à performer un petit peu. Parce que si
00:14:11 tu ne te bats pas pour le copain et pour le collectif, finalement, ça ne sert à rien.
00:14:16 Il y a eu quelques déchets nous devant sur la conquête, etc. Mais c'est vrai que sur l'état
00:14:20 d'esprit, depuis quelques matchs, depuis quelques mois maintenant, franchement, c'est top. J'espère
00:14:24 qu'on va continuer comme ça et qu'on va pouvoir sortir un peu de la zone rouge. Donc, oui,
00:14:29 c'est positif. Il faut juste continuer, continuer à travailler parce que là, c'est bien, on a gagné.
00:14:35 On prend un peu des points, mais ce n'est pas terminé. On est encore au fond du classement et
00:14:39 on a encore des gros matchs qui nous attendent. On précise, Marco, que toi, tu jouais deuxième
00:14:43 ligne aujourd'hui face à Bayonne. Est-ce que c'est un repositionnement d'opportunité parce
00:14:50 qu'il fallait dépanner ou est-ce que vraiment tu te positionnes désormais à ce poste ? Là,
00:14:57 ça fait mon troisième ou quatrième match où je jouais en 4. Au début, je pense que c'était un
00:15:01 peu de la dépanne et finalement, ils y prennent un peu goût, j'ai l'impression, mais moi aussi.
00:15:06 Finalement, ça me va. Tu sais, si on me dit jouer en 12 ou à l'aile, ça me va aussi.
00:15:11 Tu as l'habitude de dire que tu es plus rapide en 4 par rapport aux autres 4. C'est peut-être
00:15:17 ça la clé, Marco. Il ne faut pas le dire, ça reste entre nous, normalement. Marco,
00:15:22 quand même, je regarde depuis ton arrivée à Montpellier, 464 minutes en 2021-2022,
00:15:29 540 minutes en 2022-2023 et là, tu es déjà à 530 minutes. Il reste encore pas mal de journées.
00:15:37 Tu as enfin du temps de jouer. Il a fini sa saison là, Marco. C'est bon.
00:15:41 C'est bon, je reprends. Je suis plutôt content. Après, je suis très content de pouvoir jouer un
00:15:50 peu plus actuellement, c'est sûr, parce que c'est quelque chose qui m'a manqué sur les années
00:15:54 précédentes et d'avoir du temps de jeu, etc. Déjà, même pour moi, ça fait du bien. Je suis très
00:16:02 content par rapport à ça. On veut que ça dure, comme on dit. Philippe Spanghero avec nous également
00:16:06 et Marco Tholen peut-être une question ou une suggestion. J'avais une question au départ
00:16:13 justement sur ce repositionnement qui dure et dans lequel on sent que Marco prend ses marques et du
00:16:19 plaisir. Il y a répondu non. Après, simplement, je reviens un peu sur l'échange qu'on a eu lundi,
00:16:24 nous avec Vincent Etcheto. L'impression que j'ai, c'est qu'on vous sent quand même très libéré à
00:16:30 l'extérieur. On parlait de ce match du Racing qu'on a débriefé, où on vous a senti quand même très
00:16:36 désinhibé et à la maison, on sent que vous prenez le dessus assez vite sur les équipes, mais vous
00:16:41 avez du mal à vous en défaire et vous faites peur un peu jusqu'au bout. Est-ce que tu sens cette
00:16:46 différence de pression entre les matchs à domicile et à l'extérieur ? Cette pression supplémentaire
00:16:51 quelque part par rapport à votre place encore au classement à domicile ? Oui, un petit peu,
00:16:55 parce que cette saison, on a quand même perdu beaucoup de matchs à domicile et forcément,
00:17:00 quand tu reçois une équipe, que ce soit Bayonne ou là bientôt, on reçoit Bordeaux, etc., dans la
00:17:05 position dans laquelle on est, on tient forcément un peu la croûte au cul, désolé d'expression,
00:17:08 mais tu penses un petit peu, même si on arrive à se trouver et finalement faire un match assez
00:17:15 "correct", il y a toujours une part de nous qui pense à ce côté-là, des mauvaises choses,
00:17:23 même si finalement c'est du passé. Mais oui, c'est toujours difficile d'aborder les équipes
00:17:28 à domicile quand tu es dans cette position-là. Vous aurez un déplacement la semaine prochaine,
00:17:33 ou dans deux semaines, je ne sais plus, en tout cas la semaine prochaine à Oyonam,
00:17:38 on change de mois, c'est pour ça, le temps que je connecte, et ce sera à Oyo, chez le 14e,
00:17:44 et voilà, ça va être un déplacement très important. Qu'est-ce qui a changé, Marco,
00:17:50 toi, vu de ton regard de joueur, en fait, qu'est-ce qui a changé depuis l'arrivée de Patrice Colasso
00:17:57 et de ce staff, on va dire, monté un peu de toutes pièces par Bernard Laporte ? Déjà,
00:18:02 il y a beaucoup de turnovers sur chaque week-end, il y a pas mal de joueurs, avant c'était beaucoup
00:18:09 la même équipe qui jouait chaque week-end, et là on voit que c'est des turnovers un peu partout,
00:18:13 que ce soit en Coupe d'Europe ou en Top 14, on arrive quand même à trouver un équilibre par
00:18:18 rapport à ça, et je trouve que déjà ça c'est bien, et le discours a un petit peu changé par
00:18:23 rapport à avant, et j'ai l'impression qu'il y a pas mal de joueurs qui sont câblés sur ce qui se
00:18:28 passe actuellement, et ce qu'il y a actuellement. Voilà, Bernard, quand il prend la parole, etc.,
00:18:32 j'ai l'impression que tout le monde est câblé sur son discours et a envie aussi de...
00:18:36 Tu prends beaucoup la parole, Bernard ?
00:18:37 Assez peu, mais je dirais deux fois par semaine, mais voilà, bon des fois il tranche les mecs,
00:18:46 mais bon, c'est du Bernard, forcément, mais ça par exemple, juste ça, prendre des mecs,
00:18:52 les pointer, les trancher, et dire voilà, ça c'est quelque chose qu'on n'avait pas,
00:18:56 et peut-être que c'est aussi ce genre de choses qui aident à ce qu'on soit meilleur,
00:18:59 et encore plus après.
00:19:01 Après, il n'y a que Bernard qui peut faire ce genre de choses,
00:19:06 parce qu'un autre mec qui fait ça, ça passerait pas.
00:19:08 Oui, c'est vrai, on se rappelle la vidéo contre l'Italie, évidemment, mais...
00:19:14 Mais ça veut dire que du coup, Patrice Colasso est plus cool, si c'est Bernard qui tranche,
00:19:25 Patrice il est dans...
00:19:27 Si c'est lui le coup de cop, le bon policier, ça me fait peur, moi.
00:19:30 Mais cool, je sais pas, parce que je sais pas comment il était avant,
00:19:33 par exemple dans les enfants clubs JSL, mais il a quelque chose qui l'emmerde,
00:19:35 je peux vous dire que tout le monde est au courant, vous inquiétez pas.
00:19:38 Ah oui, bon bah c'est bon, tout va bien.
00:19:40 Donc oui, vous inquiétez pas, il est pas malade, le message passe bien, vous inquiétez pas.
00:19:47 Bon, il y a du sourire, on voit aussi des jeunes,
00:19:50 la semaine dernière c'était quand même aussi révélateur, ce succès au racing, ça s'enchaîne,
00:19:57 est-ce que ça veut dire aussi que vous, dans la vie de groupe,
00:20:00 il y a des choses, ça rejaillit sur votre vie de groupe,
00:20:02 on fait un peu plus la "fête" ensemble, on boit des coups, on partage un peu plus ?
00:20:08 Bon bah tu sais, c'est quelque chose qui est assez ancré,
00:20:11 l'apéro, les 3e mi-temps, etc.
00:20:13 Mais c'est vrai qu'il y a moins de soupe à la grimace,
00:20:16 parce qu'il y a quand même plus de joueurs qui jouent,
00:20:18 il y a des joueurs qui étaient au frigo,
00:20:21 ils n'attendaient qu'une chose, c'est qu'on leur ouvre.
00:20:24 Donc déjà rien que par rapport à ça, et sur l'ambiance générale,
00:20:27 oui ça fait un peu du bien, même si on a toujours eu une bonne ambiance en groupe,
00:20:31 des bons mecs, etc.
00:20:32 Forcément, le fait que tout le monde puisse avoir son temps de jeu,
00:20:36 avoir son truc, ça aide et ça pousse à la performance.
00:20:39 Bon, on espère en tout cas que ça va continuer.
00:20:43 Là, vous êtes où avec le groupe ?
00:20:48 Là, je suis juste devant la brasserie, dès que j'ai fini, je vais reprendre un pichet.
00:20:52 Et on va continuer.
00:20:54 Il est 1h30, même pas 30, on a le temps.
00:20:59 Je prendrai Uber vers minuit, je vais rentrer à la maison tranquillou.
00:21:02 Bon, mais ça c'est important.
00:21:08 Marco, je crois que vous allez prolonger avec Montpellier ?
00:21:14 Alors, à vrai dire, je n'ai pas de nouvelles par rapport à ça.
00:21:17 C'est vrai que l'article est sorti, les nouvelles sont sorties, etc.
00:21:20 Mais c'est vrai que je n'ai pas de nouvelles à ce sujet.
00:21:24 Je ne sais pas, j'espère qu'il n'y a pas de fumée sans feu.
00:21:26 Mais je ne sais pas, vraiment, il n'y a rien pour l'instant.
00:21:30 Bon, dernier petit mot peut-être Yoann et Philippe pour Marco ?
00:21:36 Vas-y Yo.
00:21:38 Félicitations déjà pour ton retour, votre retour.
00:21:42 Et on espère en tout cas que vous allez vous maintenir dans le top 14
00:21:46 parce que vous répondez présent et vous avez l'équipe pour depuis maintenant 2-3 matchs.
00:21:52 Donc, on n'avait pas le doute sur votre capacité de réagir.
00:21:56 Mais on ne savait pas quand ça allait venir.
00:21:58 Et puis là, voilà, vous avez enfin trouvé la clé.
00:22:02 Félicitations à vous parce que ce n'était pas évident d'être dans cette situation-là.
00:22:05 Merci beaucoup, c'est gentil.
00:22:06 C'est vrai que c'est très stressant, je ne te le cache pas.
00:22:10 Philippe ?
00:22:11 Bon piché alors.
00:22:13 Merci beaucoup, santé à tout le monde.
00:22:16 A bientôt.
00:22:17 Et merci d'avoir été en direct sur ce Radio Marco Tholen.
00:22:19 Avec plaisir, à bientôt.
00:22:21 A bientôt, joueurs du Montpellier Héros Rugby.
00:22:25 Victorieux de l'Aviron Bayonnet, aujourd'hui 28 à 23.
00:22:29 Mais bon, on comprend aussi pourquoi cette équipe retrouve des couleurs.
00:22:33 On l'imagine aussi que ça compte quand même tous ces petits moments ensemble.
00:22:40 Et puis aussi ce staff qui parle vrai à ses joueurs.
00:22:45 Ah bah là, ouais.
00:22:45 Et visiblement, ça fonctionne.
00:22:48 Et tant mieux pour cette équipe qui, en tout cas, au-delà des conséquences comptables,
00:22:58 pratique un rugby quand même de bonne qualité.
00:23:00 On l'a vu la semaine dernière au Racing, on le voit encore aujourd'hui.
00:23:02 Il y a du beau jeu, Johan.
00:23:06 Très beau jeu.
00:23:08 Non mais en plus, on peut avoir du beau jeu, mais sinon pas un paquet d'avant concurrents.
00:23:12 Et on ne peut pas lancer le jeu derrière.
00:23:15 Et c'est surtout ça qu'aujourd'hui, que j'ai remarqué face à Bayonne.
00:23:18 Je ne sais pas si on va en parler, mais je pense qu'ils se trompent dans leur choix stratégique.
00:23:24 Il faut prendre les trois points.
00:23:25 Deux fois, ils refusent.
00:23:26 Deux fois, ils refusent.
00:23:29 Compliqué.
00:23:30 Mais je pense que Pompelier a aujourd'hui retrouvé un gros paquet d'avant qui fait
00:23:38 peur avec cette mêlée qui a été déstructrice sur leur 5 mètres, justement quand les Bayonnets
00:23:44 ne prennent pas les trois points.
00:23:45 Et du coup, ça a mis un gros coup au moral aux Bayonnets et ça a conforté leur retour
00:23:53 dans le top 14.
00:23:55 Allez messieurs, on va se retrouver dans un instant pour parler de l'équipe de France.
00:24:00 Et notamment des derniers changements.
00:24:02 Le forfait de Louis-Biel Biarré, on va en reparler dans un instant à la veille de ce
00:24:05 match face à l'Italie.
00:24:06 A tout de suite.
00:24:07 Sud Radio, au cœur de la mêlée, François Trio.
00:24:11 Au cœur de la mêlée avec vous les auditeurs Sud Radio 0826 300 300 avec toute la team
00:24:16 Sud Radio, Yoann UG, Philippe Smanghero, Alexandre Priam qui est là bien sûr et puis nos invités
00:24:22 prestigieux.
00:24:23 Et quel invité ce soir qui est avec nous, Imanol Arinordoki.
00:24:26 Bonsoir Imanol.
00:24:27 Bonsoir à tous.
00:24:28 Merci d'être avec nous en direct.
00:24:31 Voilà Imanol, d'abord bon anniversaire et quelques jours de retard parce que c'était
00:24:35 mardi.
00:24:36 C'est gentil, merci.
00:24:37 Voilà, je sais parce que tu es né le même jour que mon fils.
00:24:39 Du coup, c'est les bons.
00:24:41 Bon, je transmets en tout cas Imanol.
00:24:49 Voilà, je sais que tu es resté jeune.
00:24:54 Est-ce que par exemple un week-end de rugby comme ça, comme ce que nous vivons sur Sud
00:24:57 Radio avec du top 14 la 16e journée et la troisième journée du tournoi, comment tu
00:25:02 le passes ? T'as fait quel choix ?
00:25:04 Alors écoute, je t'avoue que je rate pas tous les matchs.
00:25:08 Mais je regarde les matchs internationaux quand même.
00:25:11 Les matchs internationaux en priorité.
00:25:13 Yoann UG, vous avez une remarque.
00:25:15 Tu as une remarque pour Imanol.
00:25:16 Non, non, j'ai pas de remarque.
00:25:19 C'est pas moi qui ai parlé.
00:25:21 Non, Yoann UG, il sait qu'il faut le faire sa tension.
00:25:27 Pourquoi ?
00:25:28 Parce qu'on a retrouvé Imanol.
00:25:29 Il a très envie de faire plastiquer la baraque au Pays Basque.
00:25:33 Il sait qu'il faut pas qu'il attaque.
00:25:36 Bon, il faut pas qu'il attaque.
00:25:38 On va parler quand même de cette équipe de France face à l'Italie.
00:25:42 Tout d'abord, l'information, c'est le forfait de Louis-Biel Biarré, un torticollible et
00:25:48 CO2 bloqué et qui ne pourra pas jouer, remplacé par Matisse Lebel.
00:25:54 Imanol, est-ce que ça éveille en toi une réaction ? C'est déçu ou Matisse Lebel ?
00:26:02 C'est d'abord préjudiciable pour l'équipe et pour lui parce que c'est un joueur qui
00:26:07 est plutôt en forme et je pense qu'il nous a quand même permis de gagner notamment le
00:26:12 dernier match parce qu'il est capable de réaliser des éclairs.
00:26:17 Mais voilà, on a aussi un Lebel qui est très performant en ce moment et je suis content
00:26:21 aussi de voir porter le maillot de l'équipe de France.
00:26:25 Ça veut dire que Matisse rentre dans le casque direct comme ça ?
00:26:28 Directement.
00:26:29 Titulaire.
00:26:30 Titulaire directement.
00:26:31 Titulaire.
00:26:32 Titulaire, Yoann, ça te surprend ?
00:26:35 Comme toi, Yoann, un titulaire.
00:26:37 Non, ça me surprend.
00:26:41 Du coup, si il y a un remplaçant, je pense que c'était Yoann qui glissait en tant que
00:26:45 titulaire et Matisse sur le banc pour couvrir le poste.
00:26:48 Mais le choix est très bien pour Matisse et je suis très content que ses efforts et
00:26:54 sa forme paient pour lui parce que c'est quelqu'un qui ne dit rien, qui est dans le groupe depuis
00:26:58 maintenant deux ou trois ans, qui ne joue pas souvent et il va avoir cette chance de
00:27:02 pouvoir s'exprimer.
00:27:03 Dernière sélection, novembre 2022 face à l'Australie au Stade de France.
00:27:08 Ça fait partie des grands absents de la Coupe du Monde, mais des grands talents, Philippe
00:27:13 Spanghero, Matisse Lebel.
00:27:15 Oui, des grands talents.
00:27:16 Mais comme le disait Yoann, c'est vrai qu'il a peu eu l'occasion de s'exprimer quand même
00:27:20 en équipe de France.
00:27:21 Il a fait des allers-retours.
00:27:22 C'est vrai qu'après, moi, j'ai été surpris aussi de l'annonce et du fait qu'il soit
00:27:26 titulaire directement.
00:27:27 Alors certainement que dans le profil, il ressemble plus à Biel Biarré qu'à Yoram
00:27:32 Moefana, avec qui le test n'a pas été forcément conclu en contre l'Irlande.
00:27:36 Donc moi, je trouve ça bien.
00:27:38 C'est un joueur qui a su montrer qu'il avait le niveau international et c'est un challenge
00:27:44 intéressant à relever pour lui de même.
00:27:46 Et peut-être que ça peut aussi bousculer un peu la hiérarchie parce qu'on voit qu'au
00:27:50 poste d'Elié, on en a parlé il y a quelque temps, mais il y avait un état du mortier
00:27:54 qu'on a complètement oublié, qui avait donné satisfaction, qui est sorti assez vite.
00:27:58 Et puis, Biel Biarré est arrivé, remis en question par un autre schéma avec Moefana.
00:28:03 Puis à nouveau, Biel Biarré.
00:28:05 C'est clairement un poste sur lequel on n'a pas encore vraiment de certitude et de joueurs
00:28:10 vraiment installés.
00:28:11 On a vu que Villières, aussi, sur lequel on comptait, était ressorti vite.
00:28:14 Donc, il y a une vraie carte à jouer pour Mathis Lebel demain.
00:28:17 Et à noter que dans le groupe France, en réserviste, il y avait notamment Léo Barré.
00:28:22 C'est vrai qu'on aurait pu imaginer Moefana titunaire et Léo Barré sur le banc, puisqu'il
00:28:26 est très polyvalent pour maintenir Saucisse 2.
00:28:29 Mais non, finalement, il a choisi d'appeler un joueur hors groupe, Fabien Galtier, alors
00:28:34 qu'il avait des réservistes.
00:28:35 Qui n'a pas fait la mise en place, du coup.
00:28:36 Non, qui n'a pas fait la mise en place, non.
00:28:38 C'est dingue, ça, quand même.
00:28:40 C'est surprenant, mais bon, écoutez.
00:28:42 Ça vous surprend aussi, ce choix, Emmanuel, au-delà des qualités des uns et des autres,
00:28:46 mais le choix managérial de Fabien Galtier, Emmanuel ?
00:28:50 La question est bien posée.
00:28:52 Par rapport au management auquel nous a habitué Fabien Galtier, oui, c'est surprenant, parce
00:28:59 que ce n'était pas trop la politique de sélection.
00:29:01 En général, il y avait une certaine hiérarchie.
00:29:03 C'était plutôt des joueurs qui rentraient comme ça dans un groupe qui était d'abord
00:29:07 remplaçant.
00:29:08 Et des joueurs qui étaient remplaçants, c'est titulaire.
00:29:11 Donc, il y avait une certaine forme de logique.
00:29:13 Mais maintenant, pour rejoindre les propos de François Gabart, je pense que c'est bien
00:29:19 d'avoir aussi des joueurs qui rentrent comme ça, qui bousculent un peu la hiérarchie,
00:29:23 qui redistribuent les cartes.
00:29:25 Très fort, le Basque.
00:29:27 On a le sentiment que cette équipe a besoin d'être un peu secouée.
00:29:32 Donc, je pense que c'est bien d'avoir un joueur comme ça rentrant avec un peu plus
00:29:36 d'insouciance, même s'il aura bien sûr une forme de pression, puisqu'il a fait
00:29:40 pas mal d'aller-retour avec cette équipe de France et qu'il n'a jamais pu vraiment
00:29:44 s'installer.
00:29:45 Mais voilà, à lui de nous montrer l'étendue de son talent.
00:29:48 François Gabart, on peut traduire ?
00:29:50 Ce serait le souci de Philippe Spanguero.
00:29:55 Vas-y, balance l'anecdote, t'es un cogné.
00:29:59 Il y a forte ressemblance entre Philippe Spanguero et François Gabart.
00:30:05 Mais c'est vrai.
00:30:06 On l'a pris pour François Gabart, notamment quand il était avec moi.
00:30:10 Donc, j'ai pu assister et témoigner de cette ressemblance frappante.
00:30:16 Vous confirmez, Philippe ?
00:30:18 Oui, on était un soir tranquillement dans un bar à Biarritz et puis, Imanol a fait
00:30:24 courir le bruit que François Gabart était là et avait garé le bateau en faisant des
00:30:29 tests avant de partir.
00:30:31 J'étais tranquillement à côté de lui, puis les gens commençaient à venir me demander
00:30:35 des selfies et des autographes.
00:30:36 Les gens prémontent cru que j'étais venu en bateau passer la soirée avec Imanol.
00:30:41 Ça m'est arrivé quelques fois.
00:30:45 Il y a un truc.
00:30:47 C'était bien vu.
00:30:49 Merci pour cette anecdote, Imanol, qui nous fait bien sourire.
00:30:53 Ce sera peut-être un beau prénom, François Gabart.
00:30:56 Mais revenons à ce match face à l'Italie.
00:31:00 82 sélections.
00:31:02 On le rappelle pour toi, Imanol, quelques grands chelèmes dans ces années 2002, 2004, 2010.
00:31:10 On doit encore se méfier de l'Italie à qui on a mis 60 points.
00:31:14 Il y a quelques semaines à Lyon, aux Coupes du Monde.
00:31:18 L'Italie m'a agrément surpris lors du dernier tournoi, l'année dernière.
00:31:25 Ils avaient été très performants.
00:31:27 Ils ont vraiment été en dedans sur la Coupe du Monde.
00:31:30 Ils ont pris quelques valises.
00:31:32 Là, on sent un regain de forme.
00:31:34 Ils ont un bon effectif.
00:31:36 Ils sont formateurs aussi.
00:31:38 On voit les jeunes Italiens qui sont performants.
00:31:41 Ils n'auront rien à perdre, à part prendre du plaisir et bien jouer au rugby.
00:31:46 La pression est sur les épaules des Français.
00:31:49 Ce n'est jamais évident de jouer les Italiens.
00:31:51 Il faut toujours les prendre très au sérieux.
00:31:53 À nous de les respecter, de mettre les choses dans l'ordre pour les battre.
00:31:58 C'est le troisième match du tournoi.
00:32:01 C'est toujours un match crucial qui peut faire pencher la balance dans du bon côté et du mauvais.
00:32:09 Aujourd'hui, on n'a pas énormément de certitude.
00:32:12 On sait un peu comment on se cherche.
00:32:14 C'est un match qui peut aussi nous permettre de bien finir le tournoi.
00:32:18 Oui, on l'espère.
00:32:20 D'autant, Alexandre, qu'il faut le souligner, l'Angleterre n'est plus un vaincu.
00:32:25 L'Angleterre a été battue 30 à 21 par l'Ecosse il y a quelques instants.
00:32:30 Fin du match.
00:32:31 Amur et Fild, 30 à 21, 3-7 de Duhanne Van Der Merwe.
00:32:34 Deux côtés anglais pour George Fairbank et Emmanuel Fehi Wabosso pour ses Anglais.
00:32:41 Justement, je voulais rebondir, François, sur l'Italie.
00:32:45 Le fait que les U20 aient battu les Bleus à Béziers, est-ce que ça peut avoir une quelconque influence selon vous ?
00:32:52 Je pose la question un peu à tout le monde, mais est-ce que ça peut avoir une quelconque influence que les joueurs U20 aient gagné en France hier ?
00:33:02 Est-ce que ça peut motiver, ouvrir la voie à quelque chose ?
00:33:06 Non.
00:33:08 Je pense que ça peut surtout motiver les Italiens.
00:33:12 Après, je pense que pour les Français, ça ne change pas grand-chose.
00:33:16 Non, pour les Italiens, ça peut les motiver, ça peut être une source.
00:33:19 Ça peut donner des idées aux Italiens, oui, bien sûr.
00:33:22 C'est toujours sympa de voir les jeunes gagner.
00:33:26 Ça peut leur donner des idées. Pas des bonnes pour nous, mais ça peut leur donner des idées.
00:33:32 Philippe, toi, tu ne crois pas ?
00:33:33 Non, si, plutôt du côté italien.
00:33:36 Après, je crois quand même que le gap est très important.
00:33:39 On le voit, puisqu'on en a parlé hier soir.
00:33:41 C'est vrai qu'on voit la bonne santé des jeunes Italiens depuis quelques saisons dans le tournoi
00:33:45 et la difficulté qu'ils ont à concrétiser à l'échelon supérieur.
00:33:49 C'est vrai qu'il y a encore un fossé qui est important.
00:33:52 Mais après, c'est sûr que malgré cette Coupe du Monde ratée clairement du côté italien,
00:33:57 on avait vu la meilleure saison de leur histoire, la saison d'avant,
00:34:01 où ils avaient battu l'Australie, les Galois.
00:34:03 Ils ne sont pas si loin que ça.
00:34:07 Donc, les moindres relevés de motivation, ils vont les prendre.
00:34:10 Et c'est clair que battre les champions du monde moindre de 20 en France,
00:34:13 pour le rugby italien au sens large, c'est une bonne nouvelle.
00:34:16 C'est une bonne nouvelle, en effet.
00:34:19 Immanuel, que pensez-vous de cette équipe de France qu'on a vue,
00:34:23 qui a suscité quelques critiques ?
00:34:25 Quel est votre point de vue, vous, en tant que grand ancien de cette équipe de France,
00:34:31 et surtout légitime ancien, avec votre palmarès ?
00:34:36 Mon point de vue, c'est que c'est toujours plus facile de critiquer qu'on est dans la tribune.
00:34:40 Quand on est sur le terrain, il y a des périodes, des moments qui sont un peu plus compliqués.
00:34:46 Je pense qu'ils n'ont pas la confiance qu'ils avaient.
00:34:50 C'est vrai que la vérité d'hier n'est pas celle d'aujourd'hui.
00:34:54 Il y a aussi pas mal d'absence.
00:34:56 Il y a aussi une nouvelle forme de coaching, un équilibre à trouver dans le staff.
00:35:03 Il y a un nouveau préparateur physique, des nouveaux adjoints, un nouveau discours.
00:35:08 Il y a quand même aussi des perturbations autour de cette équipe.
00:35:12 Je pense que les joueurs les sentent un peu plus émoussés, en tout cas moins d'énergie.
00:35:16 Je sens moins d'énergie dans le rugby, dans le collectif.
00:35:21 C'est forcément, à ce jeu, quand on n'avance pas, c'est quand même plus compliqué de mettre le jeu en place.
00:35:28 Mais surtout, je ne sens pas l'énergie qu'on avait notamment quand on a réalisé le grand chelem défensivement.
00:35:34 On était très agressifs, on montait très fort sur l'adversaire.
00:35:38 On ne laissait aucune solution aux adversaires.
00:35:42 Je me souviens du match contre l'Angleterre, par exemple, lors du dernier grand chelem.
00:35:50 Il y a des choses qui ont peut-être changé.
00:35:52 Les joueurs n'ont pas forcément trouvé leur marque.
00:35:55 Et quand le doute s'installe, c'est toujours compliqué après de redresser la barre.
00:35:59 Yohann peut-être en réaction sur les propos d'Imanol.
00:36:05 Pour revenir sur ce qu'on a connu, on a connu une équipe de France qui marquait très vite pendant quatre ans.
00:36:13 Dans les quinze premières minutes, il y avait déjà un essai.
00:36:15 Il était très dominateur.
00:36:17 Sur la défense, je pense que physiquement, Imanol a raison.
00:36:24 Sur le premier match contre l'Irlande, on les a sentis très fatigués.
00:36:28 C'est le début du tournoi.
00:36:30 On ne sent pas ce second souffle qu'on a pu voir, notamment face à l'Ecosse.
00:36:36 Les Ecossais nous ont dominés toute la deuxième mi-temps.
00:36:40 Peut-être qu'il y a un problème physique.
00:36:42 Est-ce qu'ils arrivent à se régénérer ?
00:36:43 Est-ce qu'ils travaillent bien en entraînement ?
00:36:45 On n'est pas à l'intérieur.
00:36:47 Mais en tout cas, c'est sûr que pour moi, si on n'arrive plus à monter comme ça,
00:36:51 au bout d'un moment, c'est qu'on a un problème physique et non pas défensif.
00:36:55 Problème physique, donc problème de confiance.
00:36:58 Est-ce que les petits changements opérés par Fabien Galtier vous séduisent et te séduisent,
00:37:04 Imanol, notamment la titularisation de Thuidhagui, le jeune Po Solo Thuidhagui,
00:37:10 et son gabarit assez impressionnant ?
00:37:12 Est-ce que ça t'évoque quelque chose ?
00:37:16 De toute façon, depuis un petit moment, si ce n'est sur la Coupe du Monde,
00:37:22 c'est peut-être le poste où on n'a pas vraiment affirmé des titulaires indiscutables.
00:37:29 Et on est toujours en train de chercher.
00:37:31 C'est vrai qu'au niveau international, c'est quand même aujourd'hui très important
00:37:34 d'avoir une seconde ligne vraiment d'aplomb.
00:37:37 On voit dans toutes les égrames d'équipes internationales,
00:37:42 la deuxième ligne est assez monstrueuse.
00:37:44 Nous, on est encore un peu en train de se chercher.
00:37:46 Je pense que ça va être un peu une expérimentation,
00:37:49 demain avec Wauquiez et Thuidhagui.
00:37:53 C'est vrai qu'avec Thuidhagui, on gagne au sol et en densité ce qu'on perd dans le domaine aérien.
00:37:58 On a un gros déficit quand même en touche, les premiers matchs du tournoi.
00:38:04 Tu l'expliques comment ça, Emmanuel ?
00:38:07 Je pense que c'est un manque de confiance collectif,
00:38:11 parce que les joueurs ont les A, on a les talonneurs qui lancent quand même très bien.
00:38:15 Maintenant, sur le dernier match, on s'est fait contrer sur une touche.
00:38:19 Derrière, on a senti qu'il y a eu un peu de panique à bord.
00:38:22 J'espère qu'ils ont en tout cas bien travaillé.
00:38:26 C'est vrai que c'est une affaire collective, la touche, il faut que ça soit vraiment bien orchestré.
00:38:31 On a eu affaire aussi à des alignements qui nous ont contrariés et qui comptent très bien.
00:38:38 C'est important de ne pas perdre trop de munitions dans ce secteur de jeu.
00:38:45 En Écosse, ça a été quand même très compliqué.
00:38:47 On s'est mis le mal à la tête en ayant perdu un ou deux ballons.
00:38:51 Alors, peut-être revenir à des choses plus simples.
00:38:53 Maintenant, Thuidhagui, j'aurais pu se voir, notamment face aux Italiens,
00:38:58 peut-être un déficit physique par rapport à nous.
00:39:03 Je l'aurais bien vu rentrer, comme il l'a fait d'ailleurs contre l'Écosse.
00:39:06 On a senti qu'il y avait beaucoup d'énergie, beaucoup d'envie.
00:39:09 Ça a fait du bien à l'équipe de France.
00:39:12 Mais je le vois plus dans un rôle de finisseur aujourd'hui
00:39:15 parce que pour moi, il n'a pas encore peut-être la caisse de jouer 50-60 minutes.
00:39:20 J'espère qu'il va me faire mentir et qu'il va réaliser un grand match demain.
00:39:25 On va dire que tu aurais mis Romain Taufifenua au début,
00:39:29 puis ensuite Thuidhagui en finisseur ?
00:39:32 Pour moi, Romain, c'est le joueur qui doit s'imposer en seconde ligne,
00:39:39 en poutre du pack, en jouant à droite, en calant la mêlée.
00:39:42 Pour moi, c'est un joueur qui est quand même un peu hors normes.
00:39:45 Pour moi, il doit avoir une dimension internationale plus importante.
00:39:49 Je ne sais pas s'il se l'est mis en tête.
00:39:52 J'ai eu une discussion à l'élu à ce sujet.
00:39:54 Je lui ai dit que je ne comprends pas comment tu ne joues pas au numéro 5.
00:39:57 J'espère qu'en tout cas, lui aussi, il va retrouver son niveau.
00:40:04 Pour moi, c'est lui qui doit porter ce maillot.
00:40:08 S'il m'entend, à lui de nous montrer demain, quand il rentrera,
00:40:13 qu'il est capable d'endosser ce rôle de titulaire.
00:40:16 C'est 50e sélection demain pour le grand Tao, comme on l'appelle.
00:40:20 Il a 33 ans, mais il n'a été titulaire que 14 fois sur ses 49 premières sélections.
00:40:28 Une question peut-être de Philippe Smanguero à Immanuel Eren Endoki.
00:40:32 - Alors là, tu nous prends en fois pour fin de soirée.
00:40:36 - Ou Alex, mais ce que je veux dire, c'est que je ne veux pas monopoliser la parole.
00:40:40 Vous êtes bienvenu dans cet échange avec Immanuel qui nous fait l'amitié d'être avec nous.
00:40:44 - On peut parler en effet de la troisième ligne.
00:40:47 Le regard d'Immanuel est intéressant parce qu'on s'est posé la question lundi
00:40:51 sur la façon dont cette troisième ligne allait être réorganisée avec l'absence d'Aldrith.
00:40:56 On imaginait que Kroos allait passer en numéro 8, mais ce n'était pas évident.
00:40:59 Boudin est titulaire et pour moi mérite sa titularisation
00:41:03 parce qu'il a toujours fait des bonnes rentrées.
00:41:05 C'est un profil pour moi qui correspond un peu à ce qu'on avait perdu
00:41:08 avec la blessure de Gelonj en termes de densité.
00:41:11 Est-ce que tu trouves la troisième ligne cohérente ?
00:41:13 Est-ce que tu aurais fait le même choix que Fabien Galtier pour composer la troisième ligne titulaire ?
00:41:18 - Aujourd'hui, c'est sûr qu'il y a des absences qui sont d'abord préjudiciables.
00:41:24 Je n'aime pas trop faire jouer des joueurs à des postes auxquels ils n'évoluent pas,
00:41:32 notamment dans leur club.
00:41:34 Même si François est souvent passé numéro 8 en cours de match
00:41:38 et est capable de jouer à ce poste.
00:41:41 Aujourd'hui, la composition par rapport aux absences de cette troisième ligne me semble logique.
00:41:46 François est capable de jouer dans tous les registres.
00:41:51 C'est un joueur qui a des très bonnes mains.
00:41:54 Bien sûr, dans un profil différent de Gregory Aldate,
00:41:57 il va peut-être nous manquer un peu de puissance sur la ligne
00:42:01 pour fixer et monopoliser des joueurs italiens.
00:42:04 Mais après, il me semble assez complémentaire avec Boudin qui amène aussi de la densité.
00:42:10 On a une troisième ligne qui est quand même très belle et qui se connaît aussi.
00:42:16 C'est important d'avoir de l'automatisme et de la cohésion au niveau de la troisième ligne
00:42:21 parce qu'on va avoir besoin d'eux demain contre les Italiens.
00:42:25 - Alexandre Priam pour Imanol.
00:42:28 - Qu'est-ce qui est une belle victoire face à l'Italie ?
00:42:33 Qu'est-ce qui serait convaincant pour vous, Imanol ?
00:42:38 Qu'est-ce qui serait une belle victoire, sérieuse, qui donnerait de la confiance face aux Italiens ?
00:42:44 Est-ce que c'est le score ? Est-ce que c'est l'attitude ? Est-ce que c'est des points précis ?
00:42:47 Qu'est-ce qui serait convaincant ?
00:42:49 - Là, on n'est plus dans l'opération séduction en vue de la Coupe du Monde.
00:42:54 Je vais te répondre comme quand je jouais, c'est de gagner le match.
00:42:57 Même d'un point, ça suffit.
00:42:59 C'est vrai que pour le spectacle, quand on est joueur, on repassera.
00:43:07 Mais aujourd'hui, on a besoin de retrouver la confiance.
00:43:10 Et ça passe avant tout par une victoire.
00:43:13 - Justement, il a été questionné là-dessus, Fabien Galtier, Quentin, en conférence de presse.
00:43:19 On lui a parlé de data, on lui a dit est-ce qu'on est toujours dans ces schémas-là ?
00:43:24 Est-ce qu'on est toujours développé sur les attentes auprès des joueurs ?
00:43:29 Il a un petit peu changé de son fusil d'épaule.
00:43:32 Écoutez Fabien Galtier sur ce sujet-là.
00:43:34 - Toute la préparation de ce match en Écosse, c'était comment on fait après avoir chuté aussi lourdement,
00:43:40 avec cette douleur qui était présente, cette responsabilité pour prendre l'avion et partir en Écosse
00:43:46 et représenter dignement le maillot bleu.
00:43:48 Évidemment, on est loin de la data, on est loin de la stratégie, même si elle est importante.
00:43:54 On est loin de la tactique, même si elle est importante.
00:43:57 Mais on est au plus profond des valeurs du rugby, que nous portons
00:44:02 et que nous voulons démontrer à nos supporters, à nos familles, à nos éducateurs.
00:44:08 - Fabien Galtier qui dit qu'on est loin de la data, on est sur les fondamentaux,
00:44:14 on est sur le combat, sur ce genre de choses-là.
00:44:16 C'est ça d'abord qu'on va devoir regarder, Imanol ?
00:44:20 - Là on ne touche plus aux mystiques, c'est sûr qu'il faut remettre les...
00:44:25 - C'est pas non plus le même discours.
00:44:27 - Donc il faut arrêter un peu avec le paranormal et il faut revenir à des choses un peu plus simples
00:44:34 et un discours aussi un peu plus terre à terre aussi.
00:44:40 C'est très bien, moi ça me va.
00:44:42 - Est-ce que le style te va ?
00:44:44 Est-ce que toi tu es toujours un joueur de ballon ?
00:44:47 Est-ce que tu restes un peu sur ta faim quand tu regardes cette équipe de France ?
00:44:51 Tu penses qu'elle a plus de talent que ça ou comment tu le ressens ?
00:44:54 - Je pense que le talent, honnêtement, les joueurs quand on les prend un par un,
00:44:59 ils ont un talent incroyable.
00:45:01 Donc il faut retrouver, comme l'a dit Yohan, un peu d'énergie, un peu d'intensité.
00:45:07 Après, je pense qu'ils savent jouer au rugby mieux que quiconque.
00:45:11 Donc sur ça, je ne suis pas inquiet.
00:45:13 Maintenant, il faut retrouver aussi un peu d'énergie.
00:45:15 Ça passe aussi l'énergie par le mental.
00:45:19 Donc il faut qu'il soit bien, il faut qu'il...
00:45:21 Peut-être que, comme le disait Yohan, il ne dit pas que des conneries.
00:45:24 Mais marquer assez vite dans la rencontre pour se mettre dans les bonnes dispositions mentales,
00:45:29 pour prendre le match par le bon bout et reprendre la confiance.
00:45:33 - Yohan, vous voulez réagir peut-être ?
00:45:36 - Le Basque a parlé, il n'y a plus rien à dire. Il est très fort.
00:45:40 - Dernière petite question avant de te libérer, Emmanuel.
00:45:43 Quand on connaît la carrière que tu as fait,
00:45:46 quand on connaît aussi toute la science que tu avais notamment en touche,
00:45:50 est-ce que tu n'as pas envie de transmettre,
00:45:52 t'as pas envie d'occuper un rôle dans un staff, sur une mission,
00:45:55 autour d'un rôle un peu technique ?
00:45:58 - Non, c'est compliqué.
00:46:04 C'est vrai que c'est compliqué quand on a été joueur.
00:46:06 Puis j'avais un petit caractère sympa.
00:46:09 Donc c'est vrai que c'est compliqué.
00:46:11 Pour moi, je me sentirais très impuissant d'être au bord du terrain
00:46:14 et de ne pas pouvoir être acteur de la chose.
00:46:18 Je pense que Johan me comprendra.
00:46:20 C'est vrai que c'est toujours compliqué de travailler la semaine.
00:46:26 J'ai eu l'occasion de le faire quand j'étais blessé,
00:46:29 de travailler les mecs toute la semaine,
00:46:31 d'essayer de transmettre plein de choses.
00:46:33 Et puis on voit que finalement, le jour du match,
00:46:36 on ne maîtrise plus rien.
00:46:38 C'est les joueurs qui ont la vérité, qui tiennent le volant.
00:46:42 Et quand on voit qu'ils ne mettent pas du tout en place ce qu'on a travaillé,
00:46:46 c'est quand même très énervant.
00:46:49 C'est quelque chose que je n'arriverais pas à supporter.
00:46:52 Dommage, parce qu'on imagine qu'il doit y avoir plein de jeunes
00:46:59 qui seraient ravis d'apprendre beaucoup de choses à ton contact.
00:47:03 Mais effectivement, on peut comprendre aussi l'exigence.
00:47:06 On peut faire un coup de pub,
00:47:08 parce qu'il a ses stages sur lesquels il est très présent.
00:47:11 Et les jeunes qui veulent apprendre d'Imanol,
00:47:13 ils ont la possibilité de le faire tous les ans.
00:47:15 Parce qu'Imanol mouille la chemise,
00:47:18 et il est tous les jours avec les gamins.
00:47:21 A priori, ce sont des stages de qualité.
00:47:25 Tu fais la vente, c'est aux Pays-Basques.
00:47:28 Merci Philippe.
00:47:30 C'est des super stages pour les jeunes.
00:47:34 C'est bien notre art de mettre un "Allez les petits" après.
00:47:38 Oui, mais tu fais ta part de la transmission par ce biais-là.
00:47:42 C'est moins une technique.
00:47:45 On ne va pas travailler la stratégie en touche.
00:47:48 Mais oui, ça me plaît de transmettre aux jeunes.
00:47:51 On cherche sur Internet, on Google-lise,
00:47:55 et on trouve les stages d'Imanol sans problème.
00:47:58 Merci Imanol.
00:48:01 C'était pas du tout préparé, mais c'était avec grand plaisir.
00:48:06 Merci d'avoir été avec nous.
00:48:09 C'est toujours un plaisir de parler de rugby.
00:48:12 Tu vivras où demain le match ?
00:48:15 Non, je serai devant ma télé.
00:48:19 Pour une fois.
00:48:22 J'écris tous les autres matchs.
00:48:25 Je serai à Cardiff, à Lyon,
00:48:28 mais à Lille, j'ai fait un pass.
00:48:31 Un pass pour Imanol qui suivra ça en tant que supporter.
00:48:34 Devant sa télé, en écoutant Sud Radio.
00:48:37 Merci d'avoir été avec nous.
00:48:40 Pour ce long entretien.
00:48:43 Salut mon pote.
00:48:46 Le paranormal !
00:48:49 C'était sympa cette expression.
00:48:52 Sympa aussi l'anecdote sur François Gabart.
00:48:55 C'est une vieille blague entre Imanol et moi.
00:48:58 Ça nous a fait occuper une soirée.
00:49:01 L'exigence dont parlait Imanol sur l'entraînement.
00:49:06 Tu comprends ce qu'il veut dire ?
00:49:09 C'est pas évident de transposer quand on a arrêté ?
00:49:12 Avec des joueurs, même les meilleurs ?
00:49:15 Même si on est proche d'eux ?
00:49:18 C'est difficile.
00:49:21 On est tellement exigeant envers nous-mêmes
00:49:24 qu'on n'accepte pas qu'on ait de l'axisme
00:49:27 par rapport à ce qu'on transmet.
00:49:30 Peut-être qu'il y aura un jour,
00:49:33 on va vouloir entraîner.
00:49:36 Mais aujourd'hui, je comprends.
00:49:39 On a tellement d'exigence et d'efforts
00:49:42 pour en arriver là.
00:49:45 Si on voit des jeunes se gâcher
00:49:48 et ne pas faire les efforts pour y arriver,
00:49:51 ça nous frustre.
00:49:54 On est des personnes entières.
00:49:57 J'ai vu des entraîneurs comme Hugo arriver.
00:50:00 Sincèrement, en toute objectivité,
00:50:03 je me suis dit qu'il n'est pas entraîneur.
00:50:06 C'est du social qu'il fait.
00:50:09 Parler aux joueurs.
00:50:12 On a fait une vidéo pendant une heure.
00:50:15 "Les gars, vous avez compris,
00:50:18 on fait ça, ça, ça et ça."
00:50:21 Une heure à nous expliquer le plan de jeu,
00:50:24 on arrive sur le terrain, premier lancement,
00:50:27 on fait ça, ça, ça.
00:50:30 C'est du social.
00:50:33 On sort du registre d'entraîneur.
00:50:36 Ce n'est pas évident.
00:50:39 - Mais ça rentre quand même.
00:50:42 - C'était au mois de mai.
00:50:45 On a fait la même tactique toute l'année.
00:50:48 Ce n'était pas une nouvelle tactique.
00:50:51 Ça ne rentre pas tant que ça.
00:50:54 Il y a beaucoup d'informations.
00:50:57 Aujourd'hui, certains jeunes sont alimentés
00:51:00 par la PlayStation, les réseaux.
00:51:03 J'ai vu des jeunes arriver,
00:51:06 prendre leur portable à la mi-temps
00:51:09 pour regarder ce qui se passait sur Instagram.
00:51:12 C'est fou.
00:51:15 Ils font des trucs dans le vestiaire
00:51:18 où on est dépassé par cette nouvelle génération.
00:51:21 On doit s'y adapter.
00:51:24 - Tu étais du genre à dire "arrêtez de faire ça,
00:51:27 vous n'êtes pas sérieux".
00:51:30 - Oui, mais c'est moi qui passais pour un vieux con.
00:51:33 Je me suis aperçu que 80% du vestiaire était comme ça.
00:51:36 - C'est mathématique.
00:51:39 La génération Z est majoritaire dans les vestiaires.
00:51:42 - Quand tout le monde est parti,
00:51:45 Vincent, Clément, on s'est retrouvé avec Mats.
00:51:48 On est vraiment vieux.
00:51:51 - C'est pas que ce qui explique le succès du Stade Toulouse.
00:51:54 Hugo Mola était le premier à dire
00:51:57 que c'était à lui d'adapter.
00:52:00 Il y avait eu un travail de recherche
00:52:03 avec la cellule de R&D d'Airbus
00:52:06 pour apprendre à mieux travailler avec les codes de cette génération.
00:52:09 Beaucoup d'informations avaient évolué
00:52:12 dans la façon de gérer les entraînements,
00:52:15 pour s'adapter à la nouvelle génération
00:52:18 et les mobiliser.
00:52:21 - Hugo est très fort là-dedans.
00:52:24 Il se remet en question,
00:52:27 pas personnellement,
00:52:30 mais par rapport à comment nourrir le groupe.
00:52:33 C'est comme Instagram, comme Twitter.
00:52:36 L'information, ils la prennent et au bout de 24 heures,
00:52:39 elles sont jetées.
00:52:42 Sinon, ils s'ennuient et lâchent.
00:52:45 C'est véridique.
00:52:48 Il a trouvé le bon moyen pour avoir cette communication avec eux
00:52:51 en étant proche, mais pas trop,
00:52:54 avec beaucoup de respect,
00:52:57 et en faisant un peu la bringue avec eux, mais pas trop non plus.
00:53:00 Il est à cette double casquette du coach
00:53:03 que tu peux aller voir n'importe quand
00:53:06 dans le bureau, qui est ouvert,
00:53:09 et qui prendra la décision.
00:53:12 - Il faut que je prenne une décision.
00:53:15 C'est de faire une petite pause, messieurs,
00:53:18 de vous saluer, de passer la main à Alexandre Priam.
00:53:21 On a passé une très belle fin d'après-midi.
00:53:24 On vivra demain un match d'équipe de France
00:53:27 qu'on attend tous face à l'Italie.
00:53:30 On est contents de voir les Bleus.
00:53:33 Bonne soirée à vous.
00:53:36 - Merci à vous, Soud Radio, qui est avec nous,
00:53:39 notre confrère de l'équipe.
00:53:42 Je le laisse entre de bonnes mains, celle d'Alexandre.
00:53:45 A tout de suite.
00:53:48 - On est au coeur de la mêlée sur Soud Radio.
00:53:51 À une heure, d'envoi de Racing 92,
00:53:54 Stade Français Paris pour le Top 14.
00:53:57 D'abord, on va parler 15 de France.
00:54:00 Tournoi des destinations de victoire à vous donner.
00:54:03 Bonifié, c'était un match difficile face aux Galois.
00:54:06 31 à 7.
00:54:09 Et puis le succès de l'Ecosse face à l'Angleterre.
00:54:12 30 à 21, sans bonus offensif,
00:54:15 mais avec 3 essais de Duan Van Der Merwe.
00:54:18 Dernier match de cette 3e journée du tournoi des destinations.
00:54:21 Demain, à 16h, France-Italie.
00:54:24 On va beaucoup en parler ce soir avec vous,
00:54:27 auditeurs 0826, 300, 300, dans cette radio libre rugby
00:54:30 pour vous accompagner, Richard Esco.
00:54:33 - Bonsoir Alexandre, bonsoir les amis de la Charente,
00:54:36 Maritime et de Sud Radio.
00:54:39 - Tu as un super samedi après-midi
00:54:42 pour les Charentais et Maritimes.
00:54:45 La Rochelle, c'est compliqué, très compliqué.
00:54:48 Ça fait très plaisir de t'avoir avec nous, Richard.
00:54:51 J'ose jamais donner le nombre d'années
00:54:54 de métier dans la profession.
00:54:57 - 40 ans, quoi.
00:55:00 - On va bientôt les fêter.
00:55:03 - Il faudra inviter l'équipe Sud Radio.
00:55:06 - Il faudra attendre un an.
00:55:09 - C'est beau quand même.
00:55:12 Et puis t'es pas venu les mains vides.
00:55:15 T'as un très joli livre que tu peux montrer à l'antenne.
00:55:18 On est en train de te le donner.
00:55:21 Le livre est à côté ouvert
00:55:24 et tu peux mettre tes meilleurs mots sur ton blog.
00:55:27 - Oui, absolument.
00:55:30 Depuis 2011, à la demande de l'équipe,
00:55:33 j'avais créé du blog.
00:55:36 Les réseaux sociaux prenaient de l'importance.
00:55:39 Il fallait qu'on soit présent.
00:55:42 J'avais demandé à quelques journalistes d'expérience
00:55:45 de pouvoir écrire.
00:55:48 Ça s'est arrêté en 2016 pour des raisons diverses, économiques.
00:55:51 Maintenant, c'est un blog plus indépendant.
00:55:54 C'est une forme de chronique hebdomadaire qui réunit.
00:55:57 Parmi les commentateurs, Alain Gaillard, André Bonomo,
00:56:00 Philippe Mott, quelques belles plumes,
00:56:03 Miguel Fernandez,
00:56:06 le prince des agents sportifs.
00:56:09 C'est très sympa et ça permet de discuter librement
00:56:12 un peu comme on le fait en ce moment sur Radio Libre.
00:56:15 - Et du coup, tu as dans la main ton côté ouvert.
00:56:18 Est-ce que tu veux qu'on en offre un à un auditeur d'ici 20h30 ?
00:56:21 - C'était le principe. Je suis venu avec.
00:56:24 Je pense qu'il nous donnera son adresse.
00:56:27 Il laissera son adresse au standard, mais on va le choisir
00:56:30 sur la pertinence de ses interventions.
00:56:33 - Tu choisiras. C'est très intéressant.
00:56:36 On va parler du 15 de France, parce que la dernière
00:56:39 information, c'est la blessure de Louis Biel-Biarré.
00:56:42 Un torticolis. Il s'est fait ça en salle de musculation.
00:56:45 Il s'est rebloqué à la mise en place sur un ballon haut.
00:56:48 Il est donc absent et est remplacé directement en titulaire.
00:56:51 C'est Matisse Lebel, le Toulousain qui était prévu
00:56:54 à l'arrière de main. Avec le Stade Toulousain,
00:56:57 il y rentre titulaire avec le 15 de France à l'aile.
00:57:00 Matisse Lebel, première petite réaction.
00:57:03 Est-ce que tu étais surpris du choix du joueur et aussi du procédé ?
00:57:06 Parce que je le disais tout à l'heure avec Imanol,
00:57:09 on avait un réserviste, notamment Léo Barré, qui était réserviste
00:57:12 et 24e, qui aurait pu rentrer sur la feuille de match
00:57:15 sur le banc au nom de la polyvalence du 6-2
00:57:18 et faire rentrer Moé Fana à l'aile, comme ça avait été le cas
00:57:21 face à l'Irlande. Au final, on fait tout de suite rentrer
00:57:24 Matisse Lebel, Richard. - Oui, pour moi, c'est un bon choix,
00:57:27 parce que c'est un choix de spécialiste. Léo Barré,
00:57:30 on sait que ça peut être aussi un arrière intéressant.
00:57:33 Il n'est pas élié de formation.
00:57:36 En tout cas, ce n'est pas le poste où il s'illustre le plus
00:57:39 en top 14. Moé Fana, on a bien vu que ce n'est pas non plus
00:57:42 un élié. Là, je pense qu'on a envie d'avoir un spring-tourn,
00:57:45 d'avoir un chasseur d'essais. C'est vrai que Matisse Lebel,
00:57:48 depuis le début de la saison, il est assez impressionnant dans ce domaine.
00:57:51 Il a des appuis, il a de la vitesse, il est agressif.
00:57:54 Je ne dis pas que c'est le clone de LBB, mais disons qu'on est là
00:57:57 sur un poste de spécialiste. Pour moi, c'est vraiment
00:58:00 le bon choix. Et puis, à la veille du match, il ne faut pas
00:58:03 hésiter, il faut entrer tout de suite dans le vif.
00:58:06 C'est clair qu'il n'y a pas trop de temps de terres diverses.
00:58:09 En accueil, un premier auditeur 0826-300-300, c'est Cédric.
00:58:12 Bonsoir Cédric, et bienvenue sur Sud Radio.
00:58:15 Bonsoir l'équipe de Sud Radio.
00:58:17 Ça fait très plaisir de t'avoir avec nous de la banlieue
00:58:20 toulousaine, si je ne me trompe pas Cédric, c'est ça ?
00:58:22 Oui, c'est ça, du côté de Saint-Zoë, oui.
00:58:24 Bon, ça fait un Toulousain de plus avec l'équipe de France
00:58:27 demain face à l'Italie.
00:58:29 Oui, c'est ça, mais un Toulousain de moins, par contre, avec le stade
00:58:32 pour le match à Clermont aussi.
00:58:35 Est-ce que tu as été surpris par la titularisation de Matisse Lebel ?
00:58:39 Le choix Matisse Lebel et puis le procédé, le mettre directement titulaire.
00:58:43 Est-ce que tu es surpris toi Cédric ?
00:58:45 Un petit peu oui, parce qu'en plus dernièrement, chaque fois qu'il est parti
00:58:49 avec l'équipe de France, il n'a jamais été retenu.
00:58:52 Il était toujours 24, 25, 26e joueur.
00:58:55 Il restait là-bas souvent, ou là, sur les deux derniers matchs,
00:58:58 il a été ramoyé au stade, mais sinon, c'est vrai qu'il restait souvent
00:59:01 entre les 24 et 25, donc c'est vrai que c'est un peu surprenant de le voir.
00:59:05 Après, comme le disait le monsieur de l'équipe, c'est vrai que
00:59:09 après Moé Fanan n'est pas un délit, on l'a vu face à l'Irlande.
00:59:15 C'est vrai que c'est mieux peut-être de le mettre lui,
00:59:20 et puis vu sa dernière prestation avec le stade, c'est vrai qu'il a fait
00:59:23 une bonne prestation, donc pourquoi pas.
00:59:27 Il faut lire l'équipe, parce que ce qui est intéressant, c'est qu'il y avait
00:59:30 une page entière consacrée à Matisse Lebel, justement, sur cet aspect
00:59:35 de Yo-Yo, il vient, il repart, il vient, il repart, il a eu quelques sélections,
00:59:40 on l'a un peu oublié, et très franchement, d'après ce qu'on savait,
00:59:43 il était sur les tablettes, et moi ça ne m'a pas surpris de savoir
00:59:46 qu'il allait tout de suite entrer, et je pense que même lui ne doit pas
00:59:49 être surpris, puisqu'on a dû lui dire qu'il était très très proche
00:59:52 de la titularisation.
00:59:54 Oui, tout à l'heure, il y a Nuget qui nous disait "c'est quand même étonnant,
00:59:56 il n'a pas fait la mise en place", enfin bon, il en a fait tellement,
00:59:59 des mises en place, je pense qu'il est un peu au fait du jeu de l'équipe de France,
01:00:02 a priori, Matisse Lebel, il ne devrait pas être totalement désorienté
01:00:07 demain sur la pelouse de Lille.
01:00:10 Et puis si tu ne le fais pas jouer maintenant, tu le fais jouer quand ?
01:00:13 Je veux dire, il est aussi ça la question.
01:00:15 Il ne joue jamais le pauvre, là il a l'occasion de saisir sa chance.
01:00:19 Il a cette opportunité, effectivement. Je vais rappeler la composition
01:00:22 des Bleus de Main, et on en discute avec vous, 0826, 300, 300,
01:00:25 les Bleus de Main, donc du coup, il y a des changements dans la compo,
01:00:28 Cyril Baye, titulaire avec Pea Tomovac et Abinia Togno,
01:00:32 la deuxième ligne, Cambrono qui pose au-dessus de la guise,
01:00:34 la troisième ligne, Paul Boudehan, Charles Olivon autour de François Croce,
01:00:38 Charles Olivon étant capitaine, la charnière Maxime Luque, Mathieu Jalibert,
01:00:41 Ozel, Matisse Lebel et Damien Penaud au centre du terrain,
01:00:44 Jonathan Dantier et Gaël Ficou à l'arrière, Thomas Ramos,
01:00:46 les remplaçants marchands, Taufi Fenoa, Aldeguerri, Romain Taufi Fenoa,
01:00:50 Alexandre Roumat, Esteban Abadie, Lonan Legarek et Yoram Mouefana.
01:00:55 Est-ce qu'il y a un joueur comme ça qui, demain, pourrait être déterminant ?
01:00:59 Est-ce qu'il y a un choix dans la composition d'équipe qui t'interpelle ?
01:01:03 Ou un non-choix aussi, le choix de ne pas avoir changé des choses, Richard Escoe ?
01:01:08 Est-ce qu'il y a quelque chose comme ça, lors de l'annonce hier, qui t'a interpellé ?
01:01:13 Croce, Croce numéro 8. Ce joueur-là est extraordinaire.
01:01:17 6, 7, 8, c'est un joueur qui fournit un travail considérable,
01:01:22 qui est d'une humilité. Il faut vraiment le suivre pour voir le boulot qu'il a bas.
01:01:28 Et alors ça libère une place pour Pierre Boudewan, qui est vraiment ce joueur...
01:01:33 - Paul. - Paul. Qui est vraiment ce joueur dur, agressif,
01:01:37 qu'on aurait dû déjà titulariser, à mon sens, en quart de finale contre l'Afrique du Sud.
01:01:41 Cette troisième ligne-là avec Olivon Capitaine, qui est presque le capitaine de cœur de cette équipe.
01:01:46 Il s'est battu pour revenir, il a été blessé pendant 5 ans.
01:01:49 A mes yeux, c'est lui le vrai capitaine. Antoine Dupont, c'est le leader emblématique, on est d'accord.
01:01:56 Mais le capitaine de cœur de cette équipe, c'est Olivon.
01:01:58 Et moi, c'est cette troisième ligne qui m'intéresse.
01:02:00 Elle est rude, elle est dure, elle est agressive.
01:02:03 Ces joueurs rugby, je ne sais même pas s'ils sont complémentaires,
01:02:06 tellement ils sont doués et avec des profils presque identiques.
01:02:11 Et je pense que c'est cette troisième ligne-là qui va faire la différence dans les rugs,
01:02:15 au large, au ras. C'est elle qui va être la clé du match.
01:02:18 C'est vrai que j'ai l'impression que tu peux jouer vraiment avec cette équipe.
01:02:22 Elle a un rayon d'action quand même très large.
01:02:24 François Croce, la capacité de déplacement de François Croce est quand même déjà bien connue.
01:02:29 Olivon aussi, et puis Paul Boudin aussi, qui est physiquement hors normes.
01:02:33 Cédric, est-ce qu'il y a un poste en particulier que tu souhaites noter avec nous sur Sud Radio ?
01:02:39 Oui, moi j'aurais peut-être plutôt mis pour tester un petit peu le garec d'André à la place de Luclu.
01:02:45 C'est vrai que ça fait deux matchs.
01:02:48 Sur le deuxième match du tournoi, il a été un peu meilleur.
01:02:51 C'est vrai qu'il s'est un peu mis dedans.
01:02:53 Mais c'est vrai que chaque fois que le garec est entré, il a mis un bon entraîneur.
01:02:56 Il a mis beaucoup de rapidité dans le jeu.
01:02:58 Et c'est vrai que là, ça aurait été peut-être l'occasion de le voir vraiment,
01:03:01 avant les autres matchs, s'il reste le pays de Galles et l'Angleterre derrière,
01:03:04 de le voir face à l'Italie, un peu, pour voir si d'entrée,
01:03:07 parce qu'en fait, c'est un peu la configuration du Paul-Luclu,
01:03:11 et c'est la même Luclu-le-garec.
01:03:13 Donc, ça aurait été bien de voir peut-être le garec d'André,
01:03:15 de voir ce qu'il aurait fait, la rapidité du jeu,
01:03:17 et tout ça, ce qu'il pouvait amener.
01:03:19 C'est vrai que c'est intéressant, Luclu.
01:03:21 Parce qu'il y a quand même énormément de commentaires sur Maxime Luclu,
01:03:25 Richard Esco, est-ce qu'il y a une sorte de, entre guillemets,
01:03:29 je mets des gros guillemets, de délit de sale gueule contre Maxime Luclu,
01:03:32 parce que oui, il n'est pas Antoine Dupont, il n'a pas le même jeu,
01:03:35 mais peut-être aussi qu'il n'applique ce qu'on lui demande.
01:03:38 Est-ce qu'il est tellement différent de Dupont
01:03:41 que du coup, il y a une espèce de dépréciation de sa valeur,
01:03:45 ou est-ce qu'il l'est vraiment passé à côté lors de ce début de tournoi Destination, Richard ?
01:03:50 Je crois que ça doit être compliqué d'être la doublure d'Antoine Dupont.
01:03:53 Alors, ce n'est pas compliqué quand Antoine Dupont est titulaire
01:03:56 et qu'on rentre 5-10 minutes avant la fin du match.
01:03:58 Là, Maxime Luclu, il a été obligé d'aller chercher la confiance.
01:04:02 Et je ne suis pas sûr qu'il ait été lui-même très confiant de ses capacités.
01:04:06 Et quand on le voit jouer avec Begle-Bordeaux, il est formidable.
01:04:09 L'association avec Mathieu Jalibert, ça fonctionne, ça roule.
01:04:15 D'ailleurs, on le voit bien, ils ne sont pas là.
01:04:17 L'UBB a perdu la moitié de son potentiel offensif et de sa structure tactique.
01:04:22 Donc, Maxime, il a cette difficulté à exister au sein de l'équipe de France.
01:04:27 Ça fait 40 ans que je suis l'équipe de France.
01:04:29 Vous savez, les bons joueurs de rugby sont ceux qui sont capables de se sublimer,
01:04:32 de ne pas parler de la pression et d'arriver à donner le meilleur,
01:04:36 de ne pas être au-delà du meilleur, c'est-à-dire être capable de subjuguer
01:04:41 à la fois leurs partenaires, les observateurs et parfois les adversaires.
01:04:45 Je pense que Maxime, il lui manque cette dimension-là.
01:04:48 Alors, est-ce que c'est que la confiance ne lui a pas été tout de suite donnée ?
01:04:52 Est-ce qu'il était conforté dans son rôle de doublure de Dupont ?
01:04:55 Est-ce que le fait de savoir qu'Antoine Paracet, c'est lui qui a les clés du camion,
01:05:00 c'est lui qui a la baguette de chef d'orchestre, ce n'est pas évident ?
01:05:03 Je vais vous donner un exemple, prenons un orchestre symphonique.
01:05:06 Généralement, le premier violon est vraiment l'appui du chef d'orchestre.
01:05:10 Mais j'ai rarement vu des premiers violons devenir des grands chefs d'orchestre.
01:05:13 Chef d'orchestre, c'est vraiment un métier à part entière.
01:05:15 Je pense qu'Antoine Dupont, c'est un métier à part entière.
01:05:18 Et Maxime, forcément, est regardé dans le miroir que tout le monde tend, lui tend.
01:05:23 Et dans ce miroir, il voit Antoine Dupont.
01:05:25 Donc c'est compliqué.
01:05:26 Ça demanderait un gros, gros travail psychologique,
01:05:28 peut-être pas fait au sein du XV de France.
01:05:30 Mais est-ce qu'il ne lui manque pas juste un match référence pour vraiment prendre les clés du camion ?
01:05:35 Et ce match, ça pourrait être l'Italie, par exemple.
01:05:37 Et des avant-dominateurs aussi.
01:05:39 Moi, je vais dans ce sens-là aussi.
01:05:41 C'est-à-dire qu'il ne joue pas derrière des avants qu'on casse à tout bout de champ.
01:05:45 Tiens, d'ailleurs, on va écouter ce que disait Nicolas Janjan.
01:05:48 Je trouvais ça très intéressant cette semaine,
01:05:50 parce que lui s'exprime avec clarté, Nicolas Janjan, et sans langue de bois.
01:05:55 Et il explique un petit peu la surprise qu'il a eue de voir les Bleus autant en difficulté physiquement face à l'Irlande.
01:06:02 On l'écoute.
01:06:03 On n'a pas su répondre à l'intensité physique proposée sur le premier match de l'Irlande.
01:06:06 C'était la première fois que depuis presque quatre ans, on ne répondait pas physiquement au niveau proposé par l'adversaire.
01:06:12 Donc c'est vrai qu'on s'est questionnés, et je me suis questionné sur quelles en étaient les raisons.
01:06:18 Je crois que c'est un peu multifactoriel.
01:06:20 C'est la première fois qu'on a un tournant de six nations après une Coupe du Monde où on a gardé un effectif assez stable.
01:06:27 Les joueurs l'ont rappelé avant moi.
01:06:29 C'est vrai qu'ils ont eu tous des traitements différents.
01:06:31 Malgré tout, on a été un peu surpris du gap proposé par l'équipe d'Irlande.
01:06:35 On n'a pas su y répondre positivement.
01:06:38 Et pourtant, c'est quand même intéressant.
01:06:42 Je te sens un peu surpris, un petit peu dubitatif, Richard.
01:06:45 Surbris, non, dubitatif, oui, parce qu'on sait très bien quel est le niveau de l'Irlande.
01:06:50 Ça a été analysé pendant la Coupe du Monde, ça a été analysé sur les deux derniers tournois.
01:06:53 On sait très bien où ça se situe en termes d'engagement, de structure tactique, de réponses à donner en défense.
01:06:59 On ne peut pas être surpris, quand on est entraîneur de l'équipe de France, de...
01:07:04 surpris devant le niveau de l'Irlande.
01:07:06 Donc ça n'a pas été préparé.
01:07:07 Et là, on en revient, puisqu'on parle de l'Irlande, c'est le match d'ouverture du tournoi.
01:07:10 Il est déjà presque loin.
01:07:12 On en revient au fait qu'entre la défaite en quart de finale,
01:07:16 et c'est ce que je raconte dans mes chroniques côté ouvert,
01:07:20 on a abandonné l'équipe de France après le quart de finale.
01:07:23 Il n'y a pas eu de débrief, il n'y a pas eu de travail collectif.
01:07:25 Il ne fallait pas laisser partir cette équipe, il fallait se retrouver, il fallait évacuer ce qui n'allait pas.
01:07:30 C'est ce qu'ont fait les Irlandais, qui comme nous, ont été éliminés en quart de finale.
01:07:33 Il ne faut pas l'oublier.
01:07:34 Alors que c'était la nation numéro un et certainement plus favorite que la France
01:07:37 pour le titre de champion du monde.
01:07:39 Ils sont restés ensemble, ils ont débriefé ça, et après ils ont dit "on passe à autre chose".
01:07:41 Nous on est passé à autre chose au moment de la préparation du match contre l'Irlande
01:07:44 et je pense que ça a pesé, parce qu'on le sait bien, le physique est dépendant du mental.
01:07:48 Donc oui, je suis un peu surpris qu'on soit surpris.
01:07:50 Et d'ailleurs, quand je lisais ton livre, tu parles d'une chronique d'un sac retardé,
01:07:58 parce que c'est vrai qu'on s'y attendait tellement, que maintenant on regarde un peu 2027.
01:08:03 Juste, tiens, une autre réaction cette semaine, c'était hier en conférence de presse, Fabien Galtier,
01:08:08 parce qu'évidemment, on parle, et d'ailleurs il le dit, Nicolas Janjon, on a gardé les mêmes joueurs,
01:08:13 il y a beaucoup de continuité, pas du coup sur les états physiques,
01:08:16 mais sur les noms qui sont couchés sur les feuilles de match.
01:08:18 Et semaine après semaine, depuis le début du tournée de destination,
01:08:21 beaucoup de supporters, d'observateurs, de journalistes suggèrent des changements.
01:08:25 On parle de supporter, on parle de Gailloton, on parle de Thuilagui, pour le coup ça c'est bien réel.
01:08:31 Mais justement, comment réagit Galtier face à ces demandes, face à ces suggestions de changements
01:08:36 dans les feuilles de match ? Écoutez ce que dit Fabien Galtier, il a choisi des mots un peu surprenants.
01:08:42 On entend bien ce qui se dit, et la lecture que certains ont sur le traitement de la performance de nos joueurs,
01:08:49 et ça c'est très bien les commentaires disant qu'il faudrait changer, modifier l'équipe,
01:08:54 mais le rugby c'est pas la Star Academy, vous voyez ce que je veux dire ?
01:08:58 C'est pas Koh-Lanta non plus, l'équipe de France de rugby c'est pas ça.
01:09:01 Les joueurs qui sont là, pour certains ils ont 80 sélections, 60 sélections, 50 sélections,
01:09:07 ils sont pas là par hasard, souvent quand ils arrivent dans le vestiaire, ils sont venus le chercher le maillot.
01:09:12 Parfois on a le droit d'être un peu moins performant, collectivement.
01:09:15 On a le droit aussi d'être un peu moins fort individuellement.
01:09:19 Au nom du statut, des sélections, du poids dans le groupe France,
01:09:24 on peut être un peu plus permissif sur les performances des joueurs,
01:09:31 en tout cas Fabien Galtier, il accorde beaucoup de place au statut, j'ai l'impression Cédric.
01:09:35 Oui, après il a pas tout à fait tort, parce qu'il y a des gens qu'on peut pas lever,
01:09:41 même si actuellement Ficou qui n'est pas dans un grand tournoi d'estimation cette année,
01:09:48 mais bon, c'est des hommes qui ont depuis des années quand même qui tiennent l'équipe de France,
01:09:54 surtout sous la défense, s'il a été capitaine de la défense, c'est pas pour rien.
01:09:58 Mais c'est vrai que cette année c'est un peu plus compliqué.
01:10:00 Tous ils ont des périodes comme ça, comme un club c'est pareil,
01:10:04 le Stade Toulousain qui est une grosse équipe, il y a des années où ils vont pas avoir de titre,
01:10:08 où ils s'arrêteront en demi-finale des compétitions.
01:10:11 Donc voilà, c'est vrai qu'il faut pas non plus changer tout d'un coup, à mon avis.
01:10:16 - Et la façon de le dire de Fabien Galtier, Richard, c'est qu'il utilise la Starac, il utilise Koh-Lanta,
01:10:23 alors que juste avant, la question juste avant, il dit "moi la communication je choisis chaque mot,
01:10:28 chaque mot a un sens, chaque mot a..." et derrière il te dit Starac et Koh-Lanta quand même.
01:10:32 - Oui, bon, et sur la communication il essaie d'être à la fois dans l'Ying, dans le Yang,
01:10:37 on sent bien que c'est un peu compliqué, et quand il choisit une communication,
01:10:41 c'est pas toujours celle que le rugby français attend.
01:10:43 Mais bon, sur le fond, alors ça c'est la forme, sur le fond, on peut pas lui donner tort,
01:10:49 je rejoins notre auditeur Cédric, moi je suis pas d'accord avec Fabien,
01:10:52 mais c'est pas pour autant que j'ai raison, je pense que lui il a ses raisons.
01:10:56 Il a construit un groupe, je pense qu'il a donné du crédit à ce groupe,
01:11:00 et ce groupe lui a donné du crédit aussi, vous savez la relation joueur-entraîneur,
01:11:03 elle est symétrique, elle va dans les deux sens, donc si les joueurs veulent lâcher Fabien,
01:11:07 Fabien au bout d'un an il sera presque viré de l'équipe de France s'ils veulent le lâcher,
01:11:12 c'est pas très compliqué. Là tout le monde fait corps,
01:11:15 et il a pas envie d'abandonner des joueurs qui lui ont donné satisfaction.
01:11:18 Et je vous le répète, il y a toujours cet écueil de la défaite, du quart de finale.
01:11:23 J'écoutais un préparateur mental qui disait que parfois ça prend deux ans pour évacuer,
01:11:30 et donc on sent bien derrière qu'il y a cet échec, et cet échec qui veut pas,
01:11:35 Fabien veut pas qu'il remette en question la structure qu'il a mise en place.
01:11:38 C'est vrai qu'aujourd'hui, imaginons que vous faites entrer Gaëtan Deporter au centre,
01:11:42 que vous mettez le Garreg Jiber en charnière, Gazotti en numéro 8,
01:11:48 et que vous perdiez contre l'Italie. Mais alors là c'est un désastre,
01:11:52 parce qu'à ce moment-là vous perdez et la confiance, et vous perdez pour l'histoire,
01:11:56 et vous rentrez par la toute petite porte, en tout cas vous sortez par la toute petite porte.
01:12:00 Je pense que Fabien il sait très bien que ce match contre l'Italie est un match hyper important,
01:12:04 il ne peut pas le gâcher, et les joueurs ont aussi à charge de lui montrer que lui ne s'est pas trompé sur eux.
01:12:11 Cédric, reste avec nous, on va dans un instant accueillir Dominique des Pyrénées-Orientales,
01:12:17 et avec une question, quels sont les critères d'une victoire convaincante contre l'Italie demain ?
01:12:22 On se pose la question tout de suite sur Sud Radio.
01:12:24 Sud Radio, au cœur de la mêlée, libre antenne.
01:12:28 Vous êtes au cœur de la mêlée avec Richard Escoe, grand journaliste, grand reporter à l'équipe,
01:12:33 auteur de côté ouvert aux éditions Passiflore.
01:12:38 On est très heureux d'être avec Richard, on est avec vous aussi au 0826 300 300,
01:12:42 avec Cédric de Haute-Garonne, et puis avec Dominique des Pyrénées-Orientales de Bonpass.
01:12:47 Bonsoir Dominique.
01:12:48 Bonsoir.
01:12:50 Très heureux de t'avoir sur Sud Radio Dominique, on est tous ensemble.
01:12:53 Et une question simple, quels sont les critères d'une victoire convaincante contre l'Italie ?
01:12:59 Richard, je te laisse ouvrir la voie sur cette question.
01:13:02 Dominique d'abord, il doit être très content, parce que je me doute qu'il était à Aimé Giral,
01:13:06 ou au pire, il a vu le match, la performance de Lussap a été extraordinaire face à La Rochelle,
01:13:11 avec bonus offensif.
01:13:12 Moi qui suis Rochelais, toi t'es Rocheforté, on est voisins, tous les deux, Alexandre.
01:13:17 Mais c'était une belle victoire, et alors cette victoire-là, c'est la victoire du cœur,
01:13:20 du jeu, de l'agressivité, de l'engagement, de l'allant.
01:13:24 Pour moi, l'équipe de France, elle doit aller rejoindre la barre fixée par l'Irlande il y a 15 jours,
01:13:31 c'est-à-dire 6 essais, 36 zéros, c'est-à-dire être excellent en défense avec un zéro pointé pour l'Italie.
01:13:39 Je pense que ce 36 zéros-là va nous en dire beaucoup sur la capacité à l'équipe de France,
01:13:43 maintenant qu'elle connaît l'intensité qu'il faut mettre dans un match international du tournoi,
01:13:48 ça va nous en dire beaucoup sur sa capacité à relever son propre défi,
01:13:53 et en fait, son meilleur adversaire à la France, au XV de France, c'est le XV de France.
01:13:57 Donc c'est lui qui doit donner le tempo et ne pas le subir.
01:14:00 Dicter le tempo, par exemple, c'est quelque chose qu'on va surveiller demain. Ton avis Dominique de Bonpas ?
01:14:06 Monsieur Escoy a entièrement raison, il faut que déjà on montre qu'on est les patrons,
01:14:12 et qu'on rappelle à l'Italie qui pensait nous battre pendant la Coupe du Monde,
01:14:15 qu'on est quand même une grande nation de rugby.
01:14:18 Je respecte l'Italie pour leur parcours, parce qu'ils ont du mérite, c'est plus un pays de football,
01:14:22 mais il faut que d'entrée, ils sachent, on met les choses au clair et qu'on impose notre tempo, notre jeu.
01:14:30 Qu'on montre à la France entière qu'on est une équipe qui suscite de l'enthousiasme,
01:14:36 et puis que notre sélectionneur change un peu ses lunettes,
01:14:40 parce qu'on a l'impression qu'on ne voit pas les mêmes matchs que lui.
01:14:43 Je suis un petit peu chagriné aussi par l'histoire, on a des jeunes qui sont champions du monde,
01:14:49 à part M. Thulagi, Bielbaret qui ne sera pas là demain, on a du mal à leur faire confiance.
01:14:56 - Moi j'adore ce que vous dites Dominique, je suis en phase avec vous,
01:15:03 et très franchement, vous mettez un peu de baume sur mon cœur de Rochelet battu à Aimé Giral,
01:15:09 parce que tous les propos que vous tenez sont des propos qu'on partage tous les deux,
01:15:14 et je pense qu'on est nombreux sur Radio Libre, sur Sud Radio à partager ça,
01:15:18 il faut un petit peu de changement, il faut de la fraîcheur,
01:15:20 il faut arrêter de prendre les gens pour des idiots, et effectivement, changer les lunettes, ça serait pas mal.
01:15:25 - Je suis prêt à échanger avec vous en dehors de l'émission M. Esco,
01:15:29 parce que vous êtes une légende du journalisme rugbystique.
01:15:33 - Je crois qu'on tient notre vainqueur là.
01:15:36 Je crois qu'on tient notre vainqueur.
01:15:39 - Pour tout vous dire, j'avais prévu une question pour trouver le vainqueur, mais Richard a choisi.
01:15:45 - Merci M. Esco, merci.
01:15:48 - En plus, franchement, ce qu'on vit à l'heure actuelle avec Perpignan,
01:15:53 et vous êtes de cette région-là, moi j'aime beaucoup Franck Assema, on échange régulièrement,
01:15:59 Franck c'est quelqu'un qui pourrait un jour rejoindre le staff tricolore comme Patrick Arletaz aujourd'hui,
01:16:05 ce sont des gens, on a besoin d'émotion, on a besoin de cœur,
01:16:09 moi j'adore quand Patrick Arletaz est en conférence de presse,
01:16:12 et qu'il n'a pas de langage, il n'a pas de communication,
01:16:15 il parle avec le cœur, il parle avec le goût, il parle le vrai.
01:16:19 - Et il n'a pas de langue de bois, c'est vrai,
01:16:22 j'ai déjà eu l'occasion d'échanger avec M. Assema,
01:16:25 c'est vrai que c'est vraiment un monsieur super agréable, gentil.
01:16:29 - Et puis il fait bien jouer l'USAP, Dominique.
01:16:32 Il fait bien jouer l'USAP.
01:16:34 - Le début de saison a été compliqué, il a été patient,
01:16:38 il n'a rien dit, jamais un mot plus que l'autre, mais on voit le résultat maintenant.
01:16:42 - Et c'est ça moi qui...
01:16:44 - Sans rancune on vous apprend.
01:16:46 - Mais pour reprendre ta question Alexandre, c'est ça qui nous fournit...
01:16:49 - J'ai l'impression que demain si on termine avec le sourire,
01:16:52 si demain à 18h on a le sourire, on a le smile, on est OK.
01:16:55 Moi je suis d'accord avec ça, ça me va très bien.
01:16:57 - Il faut donner de l'allant, de l'élan, il faut se lâcher,
01:17:00 il faut aller chercher les choses, on peut à un moment avoir un temps faible dans le match,
01:17:04 mais il faut marquer sur ses temps forts.
01:17:06 Vous savez, les joueurs internationaux, on les prend sur ce qu'ils savent faire,
01:17:09 on ne met pas le doigt sur ce qu'ils ne savent pas faire,
01:17:12 et là dans cette équipe de France, il y a des talents monstrueux,
01:17:15 il y a des joueurs incroyables, et je ne parle même pas de la relève qui est derrière.
01:17:19 Alors il faut qu'ils se lâchent, parce que vous savez ce qui va se passer sinon.
01:17:22 Ceux d'entre nous qui ont vu le match des U20 contre l'Italie,
01:17:27 on a perdu contre les jeunes italiens.
01:17:29 Donc si on n'est pas...
01:17:30 - Et logiquement.
01:17:31 - Oui, et si on obéit à des schémas, à des structures,
01:17:34 si on récite un rugby, d'abord on va ennuyer tout le monde,
01:17:38 et je pense que les joueurs vont finir par s'ennuyer,
01:17:41 et ça risque de peut-être nous emmener dans le mur.
01:17:43 Donc il est temps de se lâcher et de faire ce qu'on sait faire,
01:17:46 c'est-à-dire le French Flair.
01:17:48 - Amusez-vous, amusez-vous les gars.
01:17:50 Prenez du plaisir.
01:17:52 Moi, à mon tout petit niveau d'entraîneur, j'aime dire ça aux gamins,
01:17:58 parce que tu te rends compte que quand tu leur dis ça, ils le font.
01:18:01 Ils le font, alors ils vont se tromper,
01:18:04 mais après, des adultes professionnels, c'est quand même un peu différent,
01:18:07 parce que c'est aussi un métier, il y a d'autres enjeux,
01:18:11 mais à partir du moment où les joueurs s'amusent,
01:18:13 comme on l'a vu, effectivement, moi je rejoins ce que tu disais, Richard,
01:18:15 à Perpignan, on a vu des joueurs s'éclater tout à l'heure face à la Rochelle.
01:18:19 On a vu un public s'éclater, des joueurs s'éclater.
01:18:21 - Et éclater les Rochelais.
01:18:23 - Et éclater les Rochelais, oui.
01:18:25 - Le rugby est un jeu, alors moi j'aime pas dire que c'est un métier,
01:18:28 c'est pas un métier, c'est comme nous, la profession de journaliste,
01:18:31 si on n'a pas la passion, il faut faire autre chose,
01:18:33 il y a des métiers qui sont compliqués.
01:18:35 Le joueur de rugby, c'est une passion, c'est vivre de sa passion,
01:18:38 mais il n'y a pas de chose plus belle que ça.
01:18:40 Moi, ça fait 40 ans que je fais ça, c'est un bonheur absolu,
01:18:43 j'ai 64 ans, j'ai pas envie d'arrêter,
01:18:45 je vais continuer jusqu'à ce qu'ils me mettent dehors.
01:18:47 Bon, j'ai fait le double déclé, comme ça, s'ils ferment, je rentre avec, quand même.
01:18:51 Mais non, mais voilà, venir avec vous, échanger sur Sud Radio,
01:18:54 j'adore ce média radio, parce que c'est un média de proximité,
01:18:57 on échange, on entend même les sourires à la radio.
01:19:00 On entend celui de Dominique en ce moment, tiens.
01:19:03 Ah oui, un entraîneur, ça doit être entraînant, comme on dit.
01:19:07 Exactement, et Dominique, je ne peux que te conseiller
01:19:13 d'aller aussi sur CôtéOuvert.Blogspot.com
01:19:16 pour avoir les bons mots de Richard à chaque semaine,
01:19:20 parce que moi, en tout cas, j'y vais, j'y suis très régulièrement,
01:19:23 et en tout cas, t'auras déjà les meilleurs mots passés
01:19:26 avec CôtéOuvert, aux éditions Passiflor, c'est gagné, c'est pour toi.
01:19:29 Reste bien à l'antenne, enfin au téléphone, on va prendre toutes tes coordonnées
01:19:32 pour que tu m'envoyes le plus rapidement possible.
01:19:34 Merci beaucoup, et on le voit l'image, vous pouvez nous voir sur sudradio.fr,
01:19:37 le livre tenu par Richard Esco.
01:19:39 On est très heureux, Richard, d'avoir été avec toi ce soir.
01:19:42 Demain, on va vibrer, demain, on va stresser, j'imagine,
01:19:45 moi, en tout cas, personnellement, je sais que je vais un peu stresser au début,
01:19:48 mais j'espère qu'on aura le sourire pour parler de rugby,
01:19:50 parce que demain, c'est une énorme journée de rugby, sur Sud Radio,
01:19:53 de 15h30 à 23h, on sera là pour parler de rugby,
01:19:56 donc on aura de quoi dire. En tout cas, merci d'avoir été avec nous,
01:19:59 merci Richard. - Toujours un plaisir.
01:20:01 - Tu continues de travailler après, là ? Tu repars sur Racing Stade Français ?
01:20:04 - Oui, il y a un petit derby qui va nous tenir jusqu'à 23h30,
01:20:07 et puis après, on enchaîne demain,
01:20:09 demain avec le match, 16h, plus le match.
01:20:11 - C'est un beau week-end, quand même.
01:20:13 - C'est que du bonheur, mais comment on peut se plaindre ?
01:20:16 Moi, quand j'entends les joueurs disent "bon, allez, il faut qu'on se remette à travailler",
01:20:19 mais on ne travaille pas assez, de la passion,
01:20:22 et cette passion, il faut la communiquer, il faut la faire partager,
01:20:25 et quoi de plus beau pour un joueur international,
01:20:28 ballon en main, que de nous faire partager cette passion,
01:20:31 c'est ça qu'on attend. Je veux dire que ça va même au-delà
01:20:34 de la défaite et de la victoire. Je crois que c'est le contenu qui compte.
01:20:37 - Je suis tout à fait d'accord avec toi, Richard.
01:20:40 - Enfin bon, il ne faut pas qu'on perde non plus, hein !
01:20:43 - Non ! - On ne va pas déconner, quand même !
01:20:46 - Merci à Dominique d'avoir été avec nous,
01:20:49 merci à tous, au 0826 300 300.
01:20:52 On va parler de l'Italie, du rugby italien avec Félix Panguiro,
01:20:55 et puis on reviendra sur la Pro D2,
01:20:58 sur la 21ème journée que vous avez vécue en direct et en intégralité hier sur Sud Radio,
01:21:01 et puis, comme on l'a dit, dans une demi-heure,
01:21:04 Racing 92, Stade Français, le derby, sur Sud Radio,
01:21:07 en intégralité, en direct de la Paris La Défense Arena.

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