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Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national et député du Nord, est l'invité d'Apolline de Malherbe sur RMC et BFMTV, ce jeudi 14 novembre. Il est notamment revenu sur le procès du RN, où le parquet a requis cinq ans de prison et d'inéligibilité contre Marine Le Pen et les prévenus. 

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Transcription
00:00Il est 8h32 sur RMC et BFM TV, bonjour Sébastien Chenu, merci d'être dans ce studio pour répondre à mes questions.
00:06Vous êtes député de la Somme, vous êtes vice-président du RN, 5 ans de prison dont 3 ans avec sursis, 300 000 euros d'amende,
00:145 ans d'inéligibilité avec exécution probatoire, c'est-à-dire immédiate.
00:19Voilà la peine requise par le parquet contre Marine Le Pen à l'issue du procès des assistants parlementaires.
00:25Si la Cour suivait ces réquisitions, Marine Le Pen devrait immédiatement démissionner de son poste de député
00:32et ne pourrait plus se présenter à l'élection présidentielle. Votre réaction ?
00:36D'abord, ce ne sont pas des décisions de Cour, la décision viendra plus tard, ce sont des réquisitions.
00:43C'est-à-dire que le parquet a, sans aucune nuance, d'une façon extrêmement violente, outrancière et finalement assez indigne,
00:52établi et demandé un certain nombre de peines, notamment d'inéligibilité contre Marine Le Pen et un certain nombre de nos camarades,
00:59dans un dossier qui est apparu rapidement comme vide et dans lequel le Parlement européen a beaucoup à se reprocher.
01:08C'est donc une vision politique, on l'a bien compris, et tout le monde l'a compris, moi j'étais aux côtés de Marine Le Pen hier au tribunal,
01:17on a bien vu que le but, non avoué mais que nous avons compris dès le début de ces audiences,
01:23c'est d'éliminer Marine Le Pen, accessoirement de ruiner le Rassemblement national pour priver les Français d'un choix démocratique.
01:31Ça veut dire que le parquet pour vous est politique ?
01:34C'est un parquet qui joue un rôle politique, bien entendu, c'est un parquet au service d'une mission politique,
01:40empêcher Marine Le Pen de pouvoir se présenter dans les Français.
01:43Il y a quelque chose qui a été dit pendant ce procès, qu'il faut que les Français entendent, qui est incroyable de la part de la procureure.
01:49La procureure à un moment a dit dans le cadre d'un dossier, je n'ai aucun élément, je n'ai aucun élément,
01:54mais je ne peux pas demander la relax, ça me ferait trop mal. Mais quel aveu !
01:59Elle a dit hier matin, donc c'était dans la même journée justement.
02:01Quand vous pensez que j'étais là, la salle a été saisie, quand vous pensez que le parquet représente l'intérêt de la société
02:07et qu'au nom des Français, vous avez une magistrate du parquet qui dit, je ne peux pas demander la relax,
02:13alors que je n'ai aucun élément, parce que ça me ferait trop mal, vous vous dites qu'effectivement...
02:17On sent que ça lui a échappé, c'est ce que disent les reporteurs qui étaient sur place.
02:21Vous savez ce que dit Marguerite Yossonard ? Le masque devient le visage.
02:24Nous avons vu le vrai visage d'un parquet outrancier, indigne et politisé.
02:30Politisé dites-vous, vous étiez dans la salle, elle est sonnée Marine Le Pen ?
02:34Marine Le Pen, elle est combative. Marine Le Pen, ça fait 40 ans de vie politique.
02:38Marine Le Pen, c'est les espoirs de millions de Français qu'elle porte.
02:43Marine Le Pen, c'est une vie à lutter contre un système et notamment contre une commission européenne,
02:49contre une administration européenne qui veut enchaîner la France.
02:53Marine Le Pen, c'est la défense des Français depuis 40 ans.
02:56Marine Le Pen, non, elle est combative, elle ne se faisait pas d'illusions sur les réquisitions du parquet,
03:02sur la volonté que le parquet avait depuis le début de la faire sortir du jeu politique.
03:06C'est ça. Est-ce que dans une démocratie, enfin, est-ce qu'à un moment, on ouvre les yeux et on se dit
03:10mais dans quel pays vivrions-nous dans lequel on empêcherait à la principale femme politique,
03:16la femme politique la plus populaire dans les sondages, Marine Le Pen,
03:19et la femme politique la plus populaire de France de pouvoir se présenter
03:23parce qu'il y aurait une exécution provisoire, c'est-à-dire qu'on l'empêcherait,
03:27on la rendrait inéligible.
03:28Tu veux revenir sur cette question démocratique, mais il y a quand même un mot que vous venez d'utiliser,
03:31vous dites une vie entière à lutter contre le système.
03:34Vous avez entendu, puisque vous étiez dans la salle, le réquisitoire,
03:37c'est de dire qu'elle est précisément, je cite, au centre d'un système organisé
03:42visant à faire du Parlement européen la vache à lait du RN, ce sont les propos de la procureure,
03:47qui parle d'une combine à caractère organisé, systématisé.
03:51Et si le système, au fond, c'était Marine Le Pen ?
03:53Non, dans ce dossier, il n'y a aucun emploi fictif, zéro emploi fictif et zéro enrichissement personnel.
04:00Il ne s'agit pas de ça, il s'agit d'un détournement d'argent du Parlement européen au profit du parti.
04:06Non, il ne s'agit pas de ça, il s'agit de la mutualisation de collaborateurs dont le procureur dit
04:13qu'ils n'ont pas travaillé au bénéfice du Parlement européen.
04:16Ben non, ils ont travaillé au bénéfice de députés européens qui combattent ce système.
04:22Sauf que le mode d'emploi n'était pas celui-là.
04:25C'est-à-dire que vous pouvez dire, et honnêtement, ça s'entend en France,
04:29qu'effectivement, la fiche de poste, si on rentre dans ce genre de détails,
04:34d'un attaché parlementaire à l'Assemblée en France,
04:37on ne lui demande pas de faire uniquement le travail qui serait lié aux propositions de loi déposées.
04:43Le Parlement européen est quand même très clair là-dessus.
04:46Alors vous dites, il y aurait beaucoup à en redire, vous n'êtes visiblement pas d'accord politiquement.
04:50Le Parlement estime que l'argent du salaire des assistants parlementaires doit être utilisé pour le Parlement.
04:57Non, pas du tout, madame.
04:58Pour l'action dans le Parlement.
04:59Le Parlement européen, qui d'abord dans cette affaire est à la fois le plaignant et l'enquêteur,
05:03très original, très particulier comme situation.
05:06Le plaignant est en même temps enquêteur.
05:08Non, le Parlement européen a validé les fiches de poste.
05:11A validé les fiches de poste des collaborateurs.
05:14Les organigrammes du Parti politique en parallèle sont publics, connus.
05:17Et s'il vous plaît, il y a un lien qui existe entre les collaborateurs et le Parti politique,
05:21mais c'est bien normal et c'est même, je crois, nécessaire qu'il y ait un lien.
05:24En tout cas, nous, nous considérons que nos collaborateurs sont aussi des militants politiques et c'est tout à notre honneur.
05:29Le Parlement européen ne supporte pas ça.
05:31Mais je vais vous dire ce qui se passera après.
05:32Le Parlement européen empêchera les députés européens d'avoir des collaborateurs nationaux,
05:37c'est-à-dire reliés au territoire dans lequel ils sont élus.
05:39Et puis un jour, on aura les listes transnationales.
05:42Tout ça parce que la Commission européenne, cette institution, veut faire disparaître les nations, le lien avec la nation.
05:49Et ce qu'ils ne supportent pas, c'est que les collaborateurs parlementaires des députés du Rassemblement national
05:54sont aussi des militants et des militants qui contestent leur système, un système pourri.
05:58Parce que quand même, le Parlement européen, on l'a vu pendant ces audiences, a produit des faux, des faux.
06:02Une institution a produit faux.
06:04C'est le journal Le Monde qui en donne d'ailleurs un écho très objectif.
06:08Sur la question des faux, certains de mes confrères, notamment le journal Libération,
06:13a à l'inverse dit que Jordan Bardella lui-même aurait produit un faux.
06:17Non mais Jordan Bardella n'est pas poursuivi.
06:19Non mais des faux documents pour bien prouver qu'à l'époque où il était assistant parlementaire...
06:24Non mais ça c'est une allégation de Libération.
06:27Jordan Bardella n'est pas poursuivi dans ce dossier.
06:30Jordan Bardella n'est pas poursuivi dans ce dossier.
06:32Donc Libération raconte n'importe quoi en plein délire, comme d'habitude.
06:35On va dire qu'ils n'ont plus beaucoup de lecteurs, donc ils sont excessifs.
06:38Mais le Parlement européen, j'en viens à des faits précis, établis dans le cadre de ce procès,
06:43a produit des faux.
06:44Qui va poursuivre le Parlement européen ?
06:45À quoi sera condamné le Parlement européen demain ?
06:47Ce Parlement européen qui veut faire mettre un genou à terre à Marine Le Pen ?
06:50Eh bien moi je vous dis que rendez-vous pour la décision de justice
06:56et que dans une démocratie mature, empêcher la leader de l'opposition
07:01de pouvoir se présenter devant les Français,
07:03l'empêcher de défendre une autre option politique,
07:06ce serait un électrochoc jamais vu dans notre démocratie.
07:10Vous avez là-dessus d'ailleurs le soutien de Gérald Darmanin,
07:14l'ancien ministre de l'Intérieur,
07:16qui déclare, je cite,
07:17« Il serait profondément choquant que Marine Le Pen soit jugée inéligible
07:21et ainsi ne puisse pas se présenter devant le suffrage des Français.
07:24Combattre Mme Le Pen se fait dans les urnes, pas ailleurs.
07:27Si le tribunal juge qu'elle doit être condamnée,
07:29elle ne peut l'être électoralement sans l'expression du peuple.
07:32N'ayons pas peur de la démocratie
07:34et évitons de creuser encore plus la différence entre les élites
07:38et l'immense majorité de nos concitoyens. »
07:40Vous le remerciez ?
07:41Je n'ai pas à le remercier.
07:43Gérald Darmanin est un adversaire politique.
07:45Il ne nous a jamais fait de cadeaux, c'est le moins qu'on puisse dire,
07:48mais il se prononce en démocrate, en républicain.
07:52Il dit, voilà, si Marine Le Pen doit rendre des comptes à la justice,
07:55elle les rendra.
07:56En revanche, elle ne peut pas être privée de se présenter devant les Français.
08:01Vous avez échangé avec Gérald Darmanin ?
08:03Non, je n'ai pas échangé avec Gérald Darmanin.
08:05Vous échangez avec les uns et les autres,
08:06surtout que l'URN est celui pour lequel, semble-t-il,
08:11le parquet estime que le système a été poussé le plus loin.
08:15Mais on le sait, il y a eu bien sûr les procès qui ont concerné le modem.
08:20François Bayrou lui-même n'a pas été condamné,
08:22mais de nombreux élus de son parti.
08:25Il y a un procès à venir également sur des parlementaires de la France insoumise.
08:29Vous n'êtes pas les seuls à être visés par le Parlement européen.
08:32Mais, pour l'heure, ceux qui auraient poussé le plus loin insistaient.
08:37Non, ceux qui seraient condamnés les plus fortement,
08:40je prends l'exemple du modem, seraient le Rassemblement national
08:43dans le cadre d'un dossier qui ressemble évidemment totalement à celui du modem.
08:48C'est-à-dire que François Bayrou, lui, n'a pas été condamné à de l'inéligibilité.
08:51Il n'était pas lui-même parlementaire européen.
08:53Non, mais enfin, il était président d'un parti politique.
08:56Et Marine Le Pen serait condamnée surtout d'une façon exécutoire,
09:00c'est-à-dire immédiatement pour l'empêcher d'être candidate aux présidentielles.
09:03Donc, on voit bien la manœuvre politique.
09:05Je pense qu'elle saute aux yeux des Français ce matin.
09:08Nous nous sommes submergés par les messages de Français
09:11qui disent que Marine Le Pen se défend dans un tribunal,
09:14qu'elle fasse preuve de son honnêteté.
09:16Elle l'a fait, mais que la justice évidemment ne se mêle pas des enjeux électoraux.
09:20Sébastien Chenu, le réquisitoire, demande la condamnation de tous les prévenus.
09:25Il demande y compris la condamnation du parti lui-même,
09:28le RN, jugé comme personne morale,
09:30à qui il demanderait 4,3 millions d'euros d'amende, dont 2 millions d'euros fermes.
09:35Le ministère public, qui requiert également 18 mois de prison,
09:38dont 6 mois fermes avec 3 ans d'inéligibilité contre le numéro 2 du parti.
09:42Le maire de Perpignan, Louis Alliot, 10 mois avec sursis
09:45et 1 an d'inéligibilité contre le porte-parole du RN, Julien Audoul.
09:4818 mois avec sursis, 2 ans d'inéligibilité contre la sœur de Marine Le Pen, Yann Le Pen.
09:53Et à chaque fois, des amendes et l'exécution provisoire,
09:56c'est-à-dire l'exécution immédiate.
09:58Je précise en effet que le jugement lui-même est attendu début 2025.
10:04Vous ne direz plus que la justice est laxiste ?
10:07Mais là, si vous voulez, ce n'est pas une question de laxisme,
10:10c'est une question d'honnêteté.
10:12Nous, nous avons fait la démonstration de notre innocence.
10:15Marine Le Pen a expliqué en long, en large, en travers,
10:18que nos collaborateurs, je le répète, n'ont pas occupé d'emplois fictifs,
10:22mais ont travaillé au bénéfice de députés et ont un lien avec un parti politique
10:26qui s'appelle le RN, à l'époque le Front National,
10:29et que non seulement nous ne nous en cachons pas, nous le revendiquons.
10:33De l'autre côté, nous avons quoi ?
10:35Une obsession assez indigne, il faut bien le dire,
10:38à vouloir ruiner le RN.
10:40Vous l'avez dit vous-même, les peines proposées ont pour vocation
10:44de ruiner un parti politique, d'empêcher sa leader d'être candidate
10:47devant les Français et de ruiner le parti politique.
10:49Comme ça, on est tranquille, c'est fini.
10:51Il n'y a plus de RN, il n'y a plus d'opposants politiques,
10:54et le parti unique, le système, continue son chemin.
10:57Les Français ne vont pas accepter ça, moi je vous le dis.
11:01Qu'est-ce qu'ils pourront faire ? Et qu'est-ce que vous, vous pourrez faire ?
11:04Moi, je ne me résous pas du tout à cela.
11:06Je pense qu'il faut une certaine liberté, d'ailleurs, personnelle,
11:09et la présidente du tribunal, qui jugera en son âme et conscience
11:15avec ses assesseurs, devra faire preuve d'une véritable indépendance
11:18et d'une véritable liberté personnelle.
11:20Moi, je crois qu'à la fin, évidemment, les choses rentreront dans l'ordre.
11:23Marine Le Pen sera notre candidate en 2027.
11:26Mais les coups de boutoir du système, la volonté du système
11:29d'essayer de nous empêcher de faire notre mission politique
11:32sont assez indignes.
11:34Ce sont des manœuvres, si vous voulez.
11:36Tout ça, ce sont des manœuvres.
11:37Vous dites qu'elle sera notre candidate.
11:39Si, effectivement, le parquet est suivi, qu'elle est jugée inéligible,
11:45elle ne pourra tout simplement pas se présenter,
11:47techniquement, administrativement, républicainement, je dirais ?
11:51Oui, mais moi, je ne veux pas me mettre dans cette situation.
11:53Vous n'envisagez pas cette option ?
11:54Non, je n'envisage pas cette option.
11:56Encore une fois, ces réquisitions sont excessives,
11:59sont sans nuance et ont pour vocation de salir Marine Le Pen,
12:04ont pour vocation, non seulement de la démonétiser politiquement,
12:07mais de la salir aux yeux de l'opinion publique.
12:09Donc, je n'envisage pas cela à la fin.
12:11Et sinon, Jordan Bardet, la candidate ?
12:13Marine Le Pen, Premier ministre ?
12:15Non, mais on ne prépare pas l'après Marine Le Pen, nous.
12:17On prépare l'après Emmanuel Macron.
12:19Et l'après Emmanuel Macron, il s'écrit avec Marine Le Pen
12:22et avec, évidemment, toute l'équipe du Rassemblement national,
12:24Jordan et tous les élus du Rassemblement national.
12:26Au moment du lancement du livre de Jordan Bardet, là,
12:28Marine Le Pen, sur le ton de l'humour, a lancé, je la cite,
12:33« même si vous arrivez à vous débarrasser de Marine,
12:35vous ne pourrez pas vous débarrasser de Jordan ».
12:37Donc, au fond, ce que je dis là, comme un scénario,
12:40ce n'est pas totalement impossible.
12:42C'est-à-dire au pire, vous faites ça.
12:44Elle peut être Premier ministre tout en étant négligeable.
12:46Il n'y a pas de « au pire ».
12:48Vous n'y avez même pas pensé.
12:50En réalité, ce que dit Marine Le Pen,
12:52c'est que nos idées nous survivront.
12:54Le système ne nous empêchera pas de défendre
12:56l'intérêt des Français, l'indépendance de la France,
12:59la capacité à ce que notre pays ne meure pas,
13:02ne soit pas effacé.
13:03Nos idées, elles nous survivront.
13:05Évidemment, elles seront portées par Marine Le Pen.
13:07Évidemment, elles seront portées par Bardella
13:10et l'ensemble des élus et des candidats du Rassemblement national
13:12à toutes les prochaines élections.
13:14Mais nos idées, que nous portons depuis si longtemps,
13:17ça fait dix ans, ce mois-ci, que j'ai rejoint Marine Le Pen,
13:20nous n'avons jamais cessé de monter.
13:21C'est ce qui inquiète, d'ailleurs, le système.
13:23Nous rassemblons des Français dans leur immense diversité.
13:25C'est toujours un peu difficile, ce mot, le système.
13:27Je ne sais pas très bien à quoi vous faites référence.
13:29Le parquet lui-même l'utilise contre vous.
13:32Le système, c'est nébuleux.
13:34Non, non, je vais vous dire ce que c'est.
13:35Ce sont des gens qui préservent leurs intérêts
13:38à coups de renvois d'ascenseurs sur le dos des Français.
13:41Non, non, pas du tout.
13:42Il y a un système qui préserve, on le voit très bien,
13:44à Talvoquet, c'est le système des faux adversaires politiques
13:47qui préservent leurs intérêts à coups de renvois d'ascenseurs.
13:50Ça, c'est le système.
13:51Est-ce que, justement, ce parti, vous pourriez le rejeter aussi ?
13:57C'est-à-dire, est-ce que tout cela, au fond,
13:59ne pourrait pas provoquer chez vous le sentiment que,
14:02bon, ça y est, ça suffit ?
14:04Quand vous dites Wauquiez, Darmanin, Attal,
14:08est-ce que vous pourriez aller jusqu'à censurer ?
14:11Est-ce qu'il faut voir un lien aussi dans votre rapport politique
14:14avec la majorité légère ?
14:17Non, non, on a dissocié et on dissocie notre activité politique.
14:21Il n'y aura aucun lien ?
14:22Mais non.
14:23Ce que nous poursuivons, le rôle que nous menons,
14:25les propositions que nous faisons à l'Assemblée nationale,
14:27elles sont au service et dans l'intérêt des Français.
14:30Nous n'avons pas encore déterminé, nous avons voté contre le budget
14:33qui, avec des milliards d'euros alourdis,
14:35de milliards d'euros alourdis,
14:38de milliards d'euros de taxes venues de l'extrême gauche,
14:41on a voté contre.
14:42Mais enfin, ce budget, il est insupportable,
14:44il est inacceptable.
14:45La hausse de l'électricité, l'absence de revalorisation des retraites.
14:49Et elles vont être revalorisées finalement.
14:52Il y a un piège aussi sur ça.
14:54Vous voyez bien qu'il y a un piège sur ça.
14:56Et derrière, l'incapacité à faire des économies.
14:59C'est-à-dire, en fait, on ne cherche pas à réduire les dépenses
15:03en faisant des économies qui soient nécessaires pour le pays.
15:06On continue à dépenser l'argent n'importe comment.
15:08On voit bien la situation des comptes de notre pays.
15:11Et derrière, il n'y a pas d'économie.
15:13Le budget, il est inacceptable.
15:15On verra si on censure.
15:16C'est autre chose.
15:17– Vous dites le budget, il est inacceptable.
15:19Et vous ne parlez pas que du budget modifié par les députés.
15:22Vous dites le budget avec les fondamentaux
15:25tels que Michel Barnier les a entamés.
15:28– Bien sûr, dès le premier jour, ce budget était inacceptable.
15:30La hausse de l'électricité, c'est inacceptable.
15:32L'assèchement des collectivités locales, c'est inacceptable.
15:35Nous avons voté contre ce budget révisé par l'extrême gauche.
15:41Voter contre, oui.
15:43Mais est-ce qu'il y aura après une motion de censure ?
15:46Est-ce que nous voterons une motion de censure ?
15:48Nous allons nous déterminer.
15:49On ne sait même pas…
15:50– Mais c'est une option qui est sur la table.
15:52Vous ne vous interdisez pas de censurer,
15:54y compris dans les semaines qui viennent, le gouvernement Michel Barnier.
15:56– Nous l'avons dit plusieurs fois et bien avant d'ailleurs.
15:58C'est pour ça qu'il n'y a pas de lien direct.
16:00Je l'ai répété, je crois même chez vous,
16:02que nous avions nous-mêmes une liberté
16:04qui était celle de défendre l'intérêt des Français.
16:06Si demain, on doit censurer ce gouvernement
16:08parce qu'on considère qu'il ne va pas dans la bonne direction,
16:10ce que je crois, il ne va pas dans la bonne direction,
16:13eh bien on se donnera les moyens de le censurer,
16:15sans aucun problème d'aucune sorte.
16:17– Sébastien Chenu, ce soir, le match France-Israël,
16:21sous haute tension et sous haute protection,
16:24au sein du Stade de France, vous irez, vous ?
16:27– Je n'irai pas moi-même ce soir.
16:29– Est-ce qu'il y aura des représentants du RN ?
16:31– Probablement, en tous les cas, à titre personnel.
16:33Moi, j'espère qu'il y aura beaucoup de Français.
16:36J'ai cru comprendre qu'il y aurait quelques supporters israéliens.
16:38– Très peu, 200.
16:39– Très peu également, mais surtout,
16:41je souhaite que non seulement ce match se tienne,
16:43et tant mieux, et qu'il se tienne dans de bonnes conditions.
16:45– Vous faites confiance aux autorités ?
16:47– Oui, je n'ai pas de raison de ne pas faire confiance.
16:49– L'ambassadeur d'Israël en France estime même
16:52qu'au fond, il y a certes beaucoup d'antisémitisme en France,
16:55mais que c'est en France que les citoyens de confession juive
16:59sont les mieux protégés.
17:00Je voudrais que vous l'écoutiez,
17:01il était mon invité ce matin sur RMC.
17:04– Entièrement.
17:05– Entièrement, pas l'ombre d'un doute.
17:06– Pas l'ombre d'un doute.
17:07Vous savez, la France a quand même sécurisé les Jeux olympiques,
17:10il n'y a pas longtemps.
17:11Et nous avions des menaces directes contre nos athlètes,
17:14contre nos supporters.
17:15Mais je pense que si on voit les images par exemple en Hollande,
17:19si on voit les images des fois dans d'autres capitales européennes,
17:22c'est des événements qui n'auraient pas pu avoir lieu ici.
17:25– Il fait référence à cette nuit, il y a tout pile une semaine,
17:30avec des juifs poursuivis dans les rues d'Amsterdam.
17:35Il dit que ça n'aurait pas pu arriver en France.
17:37Vous diriez la même chose ?
17:38– Je suis plus sceptique parce qu'en France,
17:40il y a un climat délétère vis-à-vis de nos compatriotes de confession juive.
17:44Un climat qui est entretenu par l'extrême gauche,
17:47qui souple sur les braises matin, midi et soir,
17:49pour des intérêts électoralistes,
17:52qui porte à la vindicte d'un certain nombre de personnes,
17:56nos compatriotes de confession juive.
17:58Qu'est-ce que ça a eu comme conséquence ?
17:59Beaucoup d'ailleurs ont déménagé.
18:01Le nombre d'aliyah, c'est-à-dire de retour en Israël
18:04pour se réfugier quelque part,
18:06parce qu'on ne se sent pas en sécurité en France,
18:08n'a cessé d'augmenter.
18:09La Seine-Saint-Denis a vu la population de confession juive
18:13s'en aller, quitter ce territoire parce qu'elle ne se sent pas en sécurité.
18:16Donc il y a eu une extrême gauche qui souffle sur les braises.
18:18Il y a aussi ceux qui font élire l'extrême gauche,
18:20parce que quand je vois Gabriel Attal verser des larmes de crocodile
18:23alors qu'il a fait élire David Guiraud,
18:25alors qu'il a fait élire tous ces dingues d'extrême gauche
18:28qui matin, midi et soir, appellent à la haine
18:30la députée Messmer en Ile-et-Vilaine, en Bretagne.
18:35Qui a trouvé des excuses, je dirais,
18:38à ceux qui poursuivaient les juifs dans les réunions de l'Afghanistan.
18:41Elle dit ces gens-là, et elle dit ces gens-là
18:43en parlant de gens de confession juive.
18:45Qu'est-ce que ça veut dire derrière ?
18:47Il y a ceux qui soufflent sur les braises
18:49pour des intérêts électoraux,
18:50puis il y a ceux qui les font élire,
18:51comme M. Attal, de façon totalement irresponsable.
18:53Je rappelle que les députés d'extrême gauche
18:55qui déploient des brapeaux palestiniens,
18:57qui créent ce climat dans notre pays,
18:59ils sont élus parce que M. Attal a demandé qu'il soit élu.
19:01Ils sont complices pour vous, Gabriel Attal,
19:03et complices en quelque sorte ?
19:04De façon totalement irresponsable, oui.
19:06Oui, oui, c'est une complicité et une irresponsabilité.
19:09S'ils sont là, c'est parce que M. Attal
19:11et ses petits amis ont souhaité qu'il soit là.
19:14Merci Sébastien Chenu d'avoir été mon invité ce matin.
19:17Marine Le Pen, on l'entend peu en dehors du cadre du tribunal en ce moment.
19:21Ça lui impose une sorte de retrait de la vie politique anticipée ?
19:24Non, pas du tout.
19:25Marine Le Pen sera présente à l'Assemblée nationale.
19:27Elle continuera à batailler pour les Français,
19:29dans l'intérêt des Français.
19:30Il n'y a pas grand-chose qui peut arrêter Marine Le Pen.
19:32Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national.
19:34Merci à vous.
19:35Il est 8h52 et vous êtes bien sûr à RMC-BFM TV.

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